Londres - Big Ben

Vraiment ça faisait ch*er ! D'accord son balai n'était pas tout neuf mais il y tenait et dans cet état-là il était bon pour la décharge. Vu la façon dont le manche était cassé Ashton ne pourrait même plus l'utiliser pour faire le ménage. Ça lui apprendrait à ne pas bien regarder où il allait lorsqu'il volait ! Bon, la plupart du temps lorsqu'il faisait des petits tours de balai c'était dans des zones un peu moins urbaines et il y avait donc beaucoup moins de chance de se retrouver soudainement en face d'une tour.

Cependant, maintenant qu'il reprenait un peu ses esprits Parker commençait à réaliser que c'était étrange de se retrouver face à un moldu qui ne s'étonnait pas le moins du monde d'avoir vu un type tomber du ciel alors qu'il chevauchait un balai. Les quelques passants qui se trouvaient là étaient actuellement soit en train de le fixer d'un air ahuri soit la tête en l'air afin de voir d'où il avait bien pu s'élancer. En plus, il était à peu près sûr que le gars qui lui parlait venait de lancer un sort afin d'isoler la zone, il était donc très probable qu'il ait à faire à un sorcier.

- Euh, je sais pas trop ce qu'il s'est passé je volais et puis...

Il fit un geste avec ses mains pour mimer la collision. C'est alors que le sang-mêlé fit le lien avec le quartier dans lequel il se trouvait. Il n'était quand même pas tombé juste sur un Auror ? Plus il réfléchissait plus cela lui paraissait probable, c'était vraiment la poisse, lui qui avait décidé de ne plus s'attirer d'ennuis et de rester loin de la police magique. C'était vraiment son jour de chance !

Artemis observait les lieux, soucieux de savoir dans combien de temps l'équipe d'oubliators pourrait intervenir. Il y avait là pas moins de sept moldus aux expressions abasourdies figées dans le temps. D'autres ne pouvaient les rejoindre, la zone étant isolée du monde extérieur, mais il avait d'autres chats à fouetter cette après-midi et recueillir un homme plein comme une barrique pour une entrevue n'était pas au programme. Et de toutes façons, ça n'entrait pas dans l'emploi du temps ...

Le jeune homme au sol tenta d'expliquer le déroulement de l'accident en quelques mots et mima de manière grotesque un pigeon ratant l'entrée de la fenêtre. Prenant une grande inspiration, et quelques effluves d'alcool au passage, Artemis observa le jeune homme d'un air contrarié. Décidément, il avait un réel don pour attirer ce genre de situations grotesque. Le jeune homme fut soudainement traversée d'une idée qui se lisait sur son visage, soudainement pâle.

Oui, c'est exactement ça ... Artemis montra sa plaque. Les pensées du type vagabondaient dans l'air au rythme de son ivresse. Ça en aurait presque donné le mal de mer et l'auror préféra confiner son esprit plutôt que subir la chose. Vous savez qu'il est interdit de voler ainsi au dessus d'une zone moldu à si basse altitude ? Surtout avec quatre grammes dans chaque oreille ... hein ? Il n'y avait aucune animosité dans la voix, le sorcier était blasé, tout simplement.

Le sort de son balai était la priorité numéro un de l'ex-Gryffondor mais avec l'arrivée de l'autre gars cela devenait moins prioritaire. Ce dernier devait être plutôt vif d'esprit puisqu'il comprit rapidement le cheminement interne qui se faisait dans la tête d'Ashton et confirma ses doutes. A la vue du badge, toute trace de sourire disparue de son visage. C'était bien sa chance qu'il tombe sur un Auror avant même d'avoir pu reprendre ses esprits !

Comme il pouvait s'y attendre à présent, l'Auror commença à lui faire une petite leçon de morale sur le fait de voler à basse altitude au-dessus d'une zone moldue. Parker trouvait qu'il volait plutôt haut quand même puisque les habitations étaient nettement en dessous de ses pieds. C'était la faute des moldus qui ne pouvaient pas s'empêcher de construire des grandes tours. Son interlocuteur semblait également avoir remarqué que le sang-mêlé n'avait pas bu que de l'eau avant d'enfourcher son balai, mauvais point ça aussi.

- Oui je me doute bien, j'ai dû faire une petite erreur de jugement, acquiesça-t-il en jetant un regard en coin à son balai brisé.

Le fait de se retrouver face à un membre des forces de l'ordre avait provoqué chez Ashton un décuvage extrêmement rapide et il espérait à présent que celui-ci ne se montrerait pas trop dur. La dernière chose que le Métamorphomage avait envie de faire était de s'attirer encore plus d'ennui avec la justice que c'était déjà le cas.

Une erreur de jugement ... ce gars n'avait pas vraiment l'air mauvais, sans doute avait-il eu une mauvaise journée et, l'alcool aidant, a décidé d'aller faire un tour en balais. D'un regard sur le balai, Artemis réfléchissait à la posture à adopter. D'un certains côté, faire la morale à un type complètement bourré n'était sans doute pas une option en soit. Il aurait aussi bien fait de s’adresser directement au balai. Le laisser partir sans sanction aucune n'était pas non plus une option viable, une erreur de jugement d'accord, mais une erreur qui aurait pu coûter très cher à la communauté magique.

Artemis Lhow, bureau des aurors ... quel est votre nom ?

Quelque soit la suite à donner, il avait décider de laisser une bafouille dans un coin au nom de ce type. Juste histoire de s'assurer qu'il ne recommencerait pas ce genre d'escapade à la première occasion donnée. Non, décidément, il ne savait pas quoi faire de tout cela. Une bafouille, quelques réprimandes et éventuellement un courrier, mais il n'avait pas envie d'enfoncer ce type qui au final ne voulait que se changer les idées.

Maintenant qu'il avait un peu appréhendé ce qu'il venait de se passer et qu'il s'était à l'idée que son balai était à présent inutilisable, Ashton pouvait concentrer son attention sur son second problème. Avoir un accident de balai en plein Londres était une chose, qu'un Auror en soit témoin en était une autre. Le gars se présenta sous le nom d'Artemis Lhow et lui demanda de décliner son identité. De l'avis du sang-mêlé ce n'était pas super futé de donner son nom lorsqu'on s'apprêtait à sanctionner quelqu'un si l'on voulait éviter les représailles. Heureusement, lui-même n'avait pas l'intention de venir lancer d'Electrocorpus sur la grand-mère de l'Auror mais peut-être que d'autres seraient moins bien intentionnés.

- Ashton Parker, répondit-il.

Tout en s'adressant au sorcier, il entreprit d'épousseter son t-shirt, qu'il avait déjà vu en meilleur état que maintenant. Il fut soudain prit d'une très forte envie de vomir mais grâce à Merlin il réussit à se retenir. Artemis ne serait probablement pas ravi s'il se récupérait le contenu de son précédent repas sur les chaussures et Ashton préférait éviter de l'agacer encore plus que ce n'était déjà le cas. Il n'avait à présent plus qu'à espérer que l'agent ne se montrerait pas trop dur dans la sanction imposée.

Parker... ce nom résonne à mes oreilles, comme s'il m’évoquait quelque chose dont je devais me souvenir. Parker... c'est pourtant un nom plutôt commun alors pourquoi diable m'interpelle t-il ? Aucune vibration dans la voix, pas un sourcillement dans l'âme, le nom qu'il m'a donné est bien le sien. Alors pourquoi est-ce que .. ?! Connaitriez-vous une femme portant le prénom de Lizzie ?

Non d'un chien, si c'est bien lui je ne sais pas bien comment je devrais réagir. Si je l'envoi au ministère il risque de se faire taper, légitimement, sur les doigts et Lizzie risque de m'en tenir rigueur. Mais d'un autre côté je lui ai dit de se méfier de ce type qui revient comme une fleur pour prendre en main son rôle de père.

Son rôle de père d'ailleurs, parlons-en, qu'est-ce qu'il fait ici ? Seul ? Bourré comme un coin ? C'est pas vraiment le comportement sage et respectable que l'on pourrait attendre d'un adulte qui vient réparer ses bourdes auprès de ses enfants. Ou alors il s'est rendu compte qu'un enfant c'est pas si simple et il plonge dans l'alcool pour oublier tout ça ?

Le visage figé dans l'attente, les idées fusent, mais aucune ne me dit comment me comporter face à lui...

Plus les minutes passaient plus la situation devenait bizarre. Avoir légèrement picolé, prendre le balai et se ramasser par terre en zone moldue c'était quelque chose de relativement banal pour Ashton. Tomber sur un Auror qui se trouvait dans le coin c'était de la malchance, heureusement que ça n'arrivait pas à chaque fois qu'il faisait une petite bêtise comme celle-ci sinon il aurait eu vite fait de se retrouver dans la m*rde.

Mais voilà que le gars en face lui demandait s'il connaissait une certaine Lizzie. S'ils parlaient bien de la même Lizzie, ce qui était probable puisqu'il ne l'avait évoqué qu'une fois avoir appris son identité à lui, cela relèverait tout de même d'une sacré coïncidence. Le sang-mêlé savait que le monde sorcier pouvait être petit mais que l'Auror qui le réprimandait connaisse la mère de ses enfants c'était tout de même vraiment étrange.

- Oui ça se pourrait, Lizzie Bennet ?

A présent on ne pouvait plus vraiment dire que Parker se comportait comme un ivrogne. Certes, son haleine sentait toujours légèrement la bière mais il avait totalement retrouvé ses esprits et à présent il était même plus intrigué qu'inquiet sur la sanction qu'il allait recevoir. Il avait troublé l'ordre publique mais à l'échelle des délits sorciers ça n'était pas non plus quelque chose d'extra-ordinaire puisqu'assez peu de moldus l'avaient vu. Maintenant ce qui l'intéressait c'était plutôt de savoir à quel point Artemis connaissait Lizzie.

Plus d'un mois sans réponse, je pique ici 😇

En tapinois à l'école

Avec Mangemort 87

Embrouilles. Embrouilles. Embrouilles. S’il avait craché un gngngngn c’était exactement la même chose. Pourtant, après longs exercices de respiration et une tirade convaincante préparée à l’avance – à savoir que ce n’était pas lui qui cherchait les embrouilles, jamais, mais bel et bien les autres – il avait renvoyé la petite carte accompagnée d’un simple soleil. Il voulait brouiller les pistes, faire croire qu’il connaissait un langage-code secret ou je ne sais quoi encore, mais voilà. La réponse était partie, et il avait réfléchi.
Une école moldue, ce n’était pas très compliqué, il pourrait très bien les aiguiller, lui, puisqu’il avait grandi parmi eux. Si Poudlard n’avait pas pointé le bout de son nez sur ce beau parchemin, il aurait enfilé un uniforme vert à carreaux pour un illustre internat en Irlande – Serpentard moldu. Les pieds se balançant allègrement contre le comptoir de la cuisine, pensif. Il aurait bien demandé à Zaza comment faire exactement pour ne pas décevoir les Ténébreux. C’est qu’il devait déjà tirer sa réputation de Fripon tel un boulet, alors ne surtout pas en rajouter. Mais le mardi n’était pas si loin, et l’horaire s’était gravé sur les rides de réflexion du front.

C’était une véritable vraie mission qu’il s’apprêtait à remplir ici. S’immiscer tel un espion – c’est qu’il s’y connaissait – engloutir maintes informations pour pouvoir mieux comprendre. Accompagné d’un.e Mangemort. Cette idée lui grattait étrangement la poitrine, comment se faire passer tout petit avec quelqu’un de masqué ? Dans une école ? Quelle entreprise délicate tout de même.
Mais les joues gonflées à bloc d’une angoisse qu’il n’avait jamais eue, même lors des missions top secrètes du Ministère, il se rend dans la rue londonienne, bondée, devant la St Matthew’s Primary School. Bambins et parents trop bien habillés pour une journée banale. Les réprimandes et les dépêche-toi fusent dans la rue bruyante, et lui reste là. Appuyé non loin des larges portes, les mains dans les poches de son costume. C’est qu’il avait fait un effort incroyable pour enfiler de la sobriété. Costume trois pièces tiré à quinze épingles, il se veut époustouflant d’une classe qu’il n’a ordinairement pas. Odette II rangée quelque part sous les couches de tissu – discrète elle aussi. Une petite voix lui chatouille le tympan à coups de pas d’embrouilles pas d’embrouilles pas d’embrouilles. Ressentait-il une légère pression ? Un petit étouffement à l’idée de pénétrer dans un établissement scolaire ? Phobique le petit, un peu. Mais c’est surtout que c’était aujourd’hui qu’il devait prouver qu’il pouvait changer l’Histoire lui aussi, être un parfait soldat pour la Cause à laquelle il avait choisi de s’intéresser.

Sage, il attend alors, les yeux scrutateurs des silhouettes floues toutes pressées de conduire enfants dans les bras des maîtresses et maîtres. Alors qu’ils avaient le temps, la cloche était bien loin de sonner. Quoi que le gamin ne pouvait pas leur reprocher leur volonté ardue de se débarrasser le plus rapidement de leur progéniture, il sourit doucement. Presque déjà plus turlupiné à l’idée de se promener dans une école avec un.e Mangemort. Il en retourne ses boucles, iel aurait pu dire à quoi iel allait ressembler.

PV Arty

J'ai pas tout à fait compris pourquoi le partisan m'a renvoyé la carte, je savais très bien y aller toute seule, mais il y avait un joli soleil dessus alors je me suis dit que j'allais la garder. Peut-être même l'accrocher au dessus d'un chaudron, le temps d'être prise d'une inspiration. Muse imprévisible… Avant de supprimer le bout de papier, bien évidemment. On ne garde pas des preuves de façon volontaire, consciente et purement idiote. Mais bon, il est très joli le soleil, alors je le garderais plus que trois minutes quoi. Il devrait déjà s'en estimer heureux. Enfin, y a pas moyen que je le lui dise. Pour ça, faudrait qu'il se rende intéressant. Genre que ses connaissances sur les loups-garous me soient utiles, ou quelque chose de cet ordre…

La question du déguisement n'était pas dépourvue d'importance. D'ordinaire, je suis une femme brune et quelconque. Les affaires que je porte hors de Hollow ont subi un Maléfice de l'objet disparu. L'idée est que les inconnus me rencontrant puissent interagir, se rappeler de la scène, des mots échangés, mais pas de qui je suis véritablement. Ici, j'ai préféré arriver tôt et emprunter quelques vêtements à une dame de la cantine. Ainsi que son apparence, bien évidemment. C'est plus simple.

Dans l'idée, tout ce que j'ai à faire, c'est servir trois-quatre plats avec un sourire, non ? Doit bien y avoir quelqu'un d'autre dans les coulisses qui fait la cuisine, comme on a les elfes chez nous ? Au moment où la moldue retombe, stupéfixiée et enfermée dans un placard, une étincelle jaillit. Oh, si on doit cuisiner vraiment, genre nous-mêmes, sans magie, ça va être la cata. Croisez les doigts pour moi…

En attendant, il faut rentrer dans le personnage. Imiter la voix que la matriarche utilisait quand elle a commencé à s'exciter parce que je lui arrachais des cheveux, hier soir. J'aurais peut-être mieux fait de me faire passer pour une prof. Quoique, j'aurais dû connaître le programme. Ou une élève, mais j'aurais tôt fait de péter un câble. Et puis, Artemis va déjà enquêter sur cette partie. Il faut laisser les partisans grandir, sinon ils apprennent rien.

Profitant d'un passage aux toilettes — qui sont toujours hyper mal indiquées chez les moldus, qu'on se le dise — je dégaine ma baguette et lance "Fibula Loquor Filatim Artemis Wildsmith". Nos baguettes vibrent à leur façon, et le message suit : "Je suis le Mangemort du jour. Je te laisse enquêter dans les classes, je suis dispo en renfort depuis les cuisines."

your girl:

Oh ce qu’il détestait ça. Là, quand ça se mettait à vibrer soudainement alors que ses yeux scrutaient les passants toujours aussi pressés. Il sursaute bêtement attirant regards sceptiques sur sa bouille interpelée magiquement. Fourbe Mangemort dont il entend la voix avant de comprendre d’où cela venait exactement. Il soupire. Il avait attendu pour rien, il aurait pu aller taguer sept casiers différents pendant ce temps-là. Il gonfle les joues en comprenant que son acolyte du jour, il ne la verrait qu’au moment du repas. Il allait donc déambuler avec enfants et adolescents toute la matinée en laissant traîner oreilles et yeux pour un temps défini mais décidément trop long.
Bon, quand faut y aller. Petit étirement de muscles avant de passer le portail de l’école et d’aller se faufiler avec naturel vers une salle de classe déjà occupée par un professeur consciencieux préparant l’arrivée imminente des élèves. Vérification de la présence rassurante d’Odette avant que le Blaireautin ne daigne se présenter. Il articule, joue la comédie et prétend être un jeune stagiaire devant impérativement assister au cours. Professeur quelque peu réticent mais qui ne daignerait pas désobéir à la direction, il désigne le fond de la classe au Wildsmith, satisfait de ne pas avoir eu besoin d’utiliser sa baguette.
Le brouhaha des élèves ne tarde pas à venir agacer les tympans du Louveteau qui se retient de lever les yeux au ciel. Plus tard, il en profiterait pour un bref entretien avec son tuteur du jour. Lui demander, quel était son but ici, pourquoi enseigner aux jeunes moldus. Vrai, quelle curieuse idée.

Il s’assoit, sort de sa fabuleuse mallette de monsieur bien habillé un carnet de notes et un stylo. Accessoires dont il n’est pas étranger – origines molduesques etc. Avant de mettre sa main devant sa bouche comme s’il allait chuchoter à l’oreille du fantôme juste à côté de lui. Et on fait quoi dans les classes ? J’fais quoi ? Ils font rien d’intéressant. Tu sais qu’j’ai été viré de l’école ? C’était ça le problème avec ce sortilège talkie-walkie, il allait vouloir l’utiliser absolument tout le temps tellement ça lui donnait l’air d’un espion en mission super importante. Bref, toujours est-il qu’il lui semblait important de souligner qu’il n’était pas forcément la personnalité la plus adaptée pour ce type de mission sous couverture, n’ayant déjà pas réussi sa scolarité sans couverture. Il tapote tapote, observe les élèves s’installer et sortir leurs affaires. De nouveau, une légère boule au ventre, leur sérieux lui est épuisant.

Honnêtement, ce que je vois dans les cuisines n’est pas très passionnant. Les elfes de maison, quand tu les regardes faire ils sont rapides et efficaces, avec de la magie plein les doigts. En comparaison, moi, quand je cuisine, je ne me foule pas trop. Ma cuisine repose exclusivement sur des sortilèges basiques, et je suis la plus grande experte du réchauffage. Ici, c’est un peu pareil : on réchauffe pas mal de trucs qui ont de la glace dessus. La cuisine fait maison, c’est réservé aux elfes de maison. Un peu triste quand on y songe. Heureusement que je me suis battue pour leurs droits ; plus qu’à leur demander des recettes à l’usage des sorciers peu dégourdis.

Cependant tout n’est pas si proche du milieu sorcier. Oui, notre Calda est remplacé par une boîte noire très bruyante et lente, mais il y a des choses dont je ne connais pas d’équivalent sorcier. Par exemple, dans la préparation des aliments, il y en a des fruits secs, comme des abricots par exemple, que l’on met dans l’eau. Ils étaient tous petits et d’un coup ils prennent la taille d’un vrai aliment. C’est curieux, ça. J’ai toujours cru que les abricots secs se mangeaient secs ! Quel esprit simple. Il semblerait que j’ai mal su exploiter le potentiel de ce fruit. Faudra que je goûte, à l’occasion. Comme on n’en a jamais eu au Royaume-Uni, j’imaginais pas que des gens puissent en manger des « frais » juste en les trempant…

J’aimerais questionner ma collègue à ce sujet, mais comme ce monde est censé m’être familier, il faudra surtout que j’aille faire un peu de recherches sur cette histoire d’ingrédients miniaturisés puis réhydratés. 87, à deux doigts d’inventer l’eau chaude. D’ailleurs c’est pour mon plus grand malheur à l’eau chaude qu’on me coince. Ils appellent ça la plonge, apparemment. Par chance, je n’étais pas la première à y passer. Sinon mon réflexe aurait clairement été de plonger la tête dans l’évier, et vu la température quand j’y glisse mes doigts je peux vous garantir que je l’aurais regretté. Je suis donc dans cette salle toute petite et fumeuse quand des fourmis remontent de mes côtes vers mes bras.

Ah, Arty ne sait donc se passer de moi. Il semble confus quant à son rôle, alors je lui réponds sommairement « Tu prends des notes sur les points de croisement entre les cours moldus et sorciers. Tu vois si tu peux sonder leurs connaissances du monde magique. Et si tu te fais pas virer, t’auras prouvé une sacrée motivation pour venir en aide à la Cause. » Bon, quand je dis sommairement, je veux bien sûr dire qu’il faut m’y prendre à trois fois parce que j’ai toujours l’impression d’entendre des gens passer à proximité de la salle de la plonge.