Des gamins dans la Forêt Interdite, Heather n'était pas stupide, elle savait bien qu'il y en avait tout le temps. Elle-même, il lui arrivait de s'y balader quand elle était élève. La Forêt était immense, si bien qu'il lui arrivait rarement d'en chopper un la main dans le sac. Mais quand cela arrivait, il prenait cher pour tout les autres. C'était un peu son bouc-émissaire. Et celui-là... elle en jubilait d'avance !

Cependant, tout ne se passa pas comme elle aurait put le croire. Le gamin ne se retourna pas, pleurant sa maman qu'il était désolée. Nan, lui il fit encore bien plus stupide. Elle le vit faire volte-face et ses réflexes lui firent plonger sa main dans sa poche, mais l'élève fut beaucoup plus rapide. Un lumus solem éclaira alors la clairière et la Garde Chasse fut si éblouit qu'elle ne vit bientôt plus que du noir. Comprenant bien qu'il avait voulu faire diversion pour se carapater, ordonna à son animal :

- Shae, chasse !

Elle ne savait pas si le croup avait miraculeusement regardé dans la mauvaise direction pendant le sortilège ou s'il se repérait avec son odorat, mais elle l'entendit distinctement partir à la poursuite du petit, aboyant rageusement pendant tout le trajet. L'ancienne Serpentard tenta bien de le suivre, mais sa vue ne lui revenait que petit à petit et elle ne voulait pas prendre le risque de foncer dans un arbre, ou dans une créature magique, ce qui pouvait être autrement plus dangereux. Lorsqu'elle jugea sa vue suffisamment bonne, elle s'élança à son tour, se repérant aux aboiements de son fidèle compagnon qui ne semblait plus bouger. Tiens, le débile s'était arrêté ?

Elle découvrit vite pourquoi quand elle le vit se relever, après s'être sans doute bien étalé par terre. Elle échappa alors un ricanement dont on pouvait très distinctement discerner le mépris. Et tandis qu'il tentait de se remettre sur ses pattes, elle lui envoya un bon Locomotor Mortis, comme ça il ne devrait plus s'enfuir. Elle se mit à énoncer ce pourquoi il allait avoir d'énormes ennuis :

- Accès à la forêt interdite, Non respect du couvre-feu, pratique de la magie en dehors des cours, toutes des infractions de catégorie 2. Attaquer un membre du personnel de Poudlard, je suis même pas sûre que la catégorie 3 soit suffisante. A ce niveau-là, je vais devoir en parler avec Monsieur le Directeur, continua-t-elle avec une voix faussement peiné. Et vu qu'en ce moment il est extrêmement occupé, sa décision risque d'être... expéditive...

Ca y était, on arrivait enfin à la scène des jérémiades et pleures en tout genre. Il s'excusa, comme quoi il avait paniqué. Mais le plus drôle, c'est qu'il voulait s'arranger avec elle pour éviter Kholov. Quel le blague, il croyait qu'il faisait une bonne affaire, mais il se trompait lourdement. Si la jeune Garde Chasse appréciait aussi son travail, c'était pour ces moments-là, où elle dominait complètement l'élève. Il n'y avait rien de mieux que voir l'autre se soumettre entièrement.

- T'as cru que t'étais en position de force à me demander ça ? répondit-elle du tact-au-tact, haussant un sourcil méprisant. Tu veux pas de Kholov, très bien, je vais gérer cette situation. Mais y'a aucun arrangement qui tiens, c'est moi qui décide et aucune protestation admise !

Elle rompit alors son sortilège, rendant ses jambes au gamin, puis lui fit signe de prendre la direction du château. Heather ne rangea pas sa baguette pour autant, bien qu'elle n'en avait pas besoin pour paraître menaçante.

Le gamin aurait put s'enfuir en courant dès que ses jambes furent de nouveau libre, ce qui aurait été une grossière erreur. Baguette en main, elle l'aurait aussitôt explosé avec un sortilège. Où si elle l'avait raté, elle l'aurait retrouvé plus tard et explosé encore plus fort à ce moment-là.

Au lieu de ça, il était très calme et prenait tranquillement le chemin du retour. Il tenta même une approche en amorçant un sujet de discussion. Il voulait savoir ce qui la motivait à travailler ici, si c'était principalement son amour des bébêtes ou juste de plaisir de pouvoir punir des élèves. Bien sûr, il se permit très fortement de la juger, ça se sentait dans le ton de sa voix. Il fit également une remarque sur le fait qu'elle ne ressemblait pas une paysanne mais ne capta pas la fin de la phrase. Sans doute se moquait-il d'elle. Qu'il se fasse plaisir, ce serait son tour ensuite.

- Ta gu*ule ch'ui pas ta pote. Et avance p*tain, même ma grand-mère elle marche plus vite dans sa tombe.

Accompagnant le geste à la parole, elle le poussa brusquement avec sa main. Elle resta ensuite parfaitement silencieuse le reste du trajet et ce jusqu'à ce qu'ils furent dans le parc du château.

- Très bien, grâce à toi, ta magnifique maison vient de perdre 30 points. De plus, tu viendras samedi à treize heures dans les cachots et tant pis si tu n'as pas fini ton repas. T'y resteras quatre heures. Et t'as intérêt à être là, j'te raconte même pas ce qui va se passer si tu viens pas. Maintenant dégage de là et retourne dans ta salle commune !

Cela faisait maintenant une trentaine de minutes que la nuit était tombée. Gilraen, lasse de se promener toujours dans les même couloirs de Poudlard, avait décidé d'étendre son exploration à un coin qu'elle n'avait pas encore visité : la forêt interdite.
Seul problème, comme son nom l'indiquait, cette forêt était normalement interdite aux élèves, refermant, disait-on, une quantité de créatures magiques extrêmement dangereuses.
Loin d'effrayer la jeune sorcière, c'était même cela qui l'avait décidé à tenter l'expérience, ayant hâte de découvrir les secrets que l'endroit pouvait renfermés. Non, le seul problème venait du couvre feu et de l'interdiction pour les élèves de se promener dans les couloirs la nuit. De plus, si elle était surprise aux alentours de la forêt interdite, elle risquait quelques soirées de retenues, ce qui ne l'auraient pas spécialement enchantée.
Il fallait donc qu'elle soit discrète.

La jeune fille attendit que tous les élèves de Gryffondor aient rejoint leur dortoir et quitta discrètement la salle commune en direction du parc. Sur le qui-vive, elle longeait les murs, attentive au moindre bruit qui annoncerait l'approche d'un adulte ou d'un préfet. Heureusement, elle réussit à atteindre sans encombres les portes donnant sur le parc et sortit, se retrouvant à marcher dans la nuit aux abords du lac noir.

Une fois qu'elle eut atteint l'orée de la forêt, Gilraen marqua une pause et pris sa baguette à la main. Elle n'avait pas spécialement peur, mais on n'était jamais trop prudent. Doucement mais déterminée, elle avança d'un pas, puis deux, et entra dans la forêt interdite.
Elle marcha pendant quelques minutes, savourant l'ambiance relaxante de la nuit et la proximité des arbres qui lui procuraient étrangement un sentiment de sécurité.

Soudain, alors qu'elle tournait au coin d'un sentier, elle marcha sur la racine d'un grand arbre qui craqua sous ses pieds, brisant la quiétude environnante et la faisant sursauter. Se rendant compte qu'elle avait elle même provoqué ce bruit, la jeune fille se rassura et continua son chemin. Mais, alors qu'elle allait s'enfoncer un peu plus dans la forêt, une ombre dévia son attention sur sa droite. Gilraen se tendit, elle était sure d'avoir vu quelque chose !

C'est alors qu'elle aperçu une créature, ressemblant à un bout d'écorce animé, qui s'approchait d'elle à toute vitesse. La jeune sorcière reconnu immédiatement la créature, qu'elle avait vu il y a quelque jours dans un livre sur les créatures magiques. C'était un Botruc, un gardien des arbres. Ils étaient la plupart du temps inoffensifs, mais n'aimaient pas du tout que l''on touche à leur arbre. Et malheureusement, c'est ce qu'elle venait de faire.

Alors que le Botruc s’approchait dangereusement, elle tenta de lancer l'un des premiers sorts qu'elle avait appris en cours d'enchantements :

- Windgardium Leviosa !

Cependant, dans la précipitation, elle ne fit pas un geste suffisamment précis et la créature fit seulement un petit bond en l'air avant de continuer sa route comme si de rien n'était.
Soudain, le monstre prit son élan et sauta sur la jeune fille. Celle-ci poussa un cri, à mi-chemin entre la surprise et la peur. Se sachant pas quoi faire, elle battit des bras autour d'elle et, par chance, désarçonna le botruc, qui tomba sur le sol.
Gilraen fit quelques pas précipités dans la direction opposée, mais se retrouva vite coincée devant la paroi d'un rocher.

Elle était cuite ! Quelle idée saugrenue lui était passée par la tête d'être venue ici ? De nuit en plus. A cette heure-ci, personne n'allait pouvoir venir l'aider. Elle avait toujours cru que les histoires sur la forêt interdites n'étaient que des légendes destinée à tenir éloignés les élèves trop curieux. Elle se rendait maintenant compte, un peu trop tard, qu'elle s'était trompée.[/center]

Aujourd'hui, Lïnwe avait passé une journée totalement éprouvante. Enchaînant les cours et les devoirs sur table, à chaque sonnerie sa tête bouillonnait de sortilèges à connaître ou de potions à apprendre. Il avait d'ailleurs une fois de plus un devoir de potions à rendre pour la semaine prochaine. N'allant pas se coucher de très bonne heure, le sorcier de première année était vite fatigué la journée et c'est pourquoi il décida de sortir dans le parc pour se détendre un peu une fois que les cours avaient finis.
C'est alors qu'en fin d'après-midi, il marcha le long du grand lac noir et s'allongea paisiblement dans l'herbe fraîche au bord de l'eau et à proximité de la Forêt Interdite. Il avait les yeux à demi-clos et observait le ciel d'un air distrait, absent. Il pensait une fois de plus à Elena, qui était loin, très loin d'ici. Elle habitait la ville de Ballycastle, en Irlande du Nord. Elle devait se sentir très seule, même si elle avait des amis, Lïnwe avait de la chance lui, d'être à Poudlard et d'avoir la possibilité de parler, de rencontrer des autres sorciers et de voir plein de monde. Même si la vie à Poudlard était parfois fatigante -pour ne pas dire éreintante à cause du rythme assez soutenu des cours et devoirs scolaires- Lïnwe se sentait comme "chez lui" et c'était à la fois très excitant.
Pendant qu'une succession d'images et de pensées traversaient l'esprit du garçon aux cheveux pâles, le ciel avait déjà parcouru la quasi totalité de sa palette colorée. Et alors que le soleil s'évanouissait peu à peu dans l'horizon, un craquement de feuilles fit légèrement sursauter Lïnwe. A cet instant, il avait eu un sentiment étrange, comme celui d'être soudainement observé. Et brusquement, il tourna la tête en direction du bruit qui était survenu quelques secondes auparavant. Le reflet du soleil lui éblouit un instant les yeux et il ne put distinguer nettement ce qui se cachait dans un buisson à la lisière de la forêt. Il avait cru voir de fascinants yeux orangés qu'il avait tout de suite comparé à ceux d'un loup. Y-avait-il des loups dans la forêt ? Lïnwe ne pouvait répondre à la question mais il eut une envie irrésistible d'aller voir de plus près.
Il s'approcha du lieu-dit mais ne vit aucune créature ni aucune silhouette proche du bosquet. Il regarda autour de lui pour voir si quelqu'un aurait pu le voir mais il ne vit personne. Alors, il avança de quelques mètres et risqua un dernier regard vers le château et la maison du garde-chasse. Il avait la ferme intention de visiter la Forêt Interdite mais si quelqu'un l'apercevait il aurait de graves ennuis. Néanmoins, les loups étaient un sujet qui lui tenait vraiment un cœur et il se consola en disant qu'il ne faisait rien de mal. Il allait, après tout, jeter qu'un simple coup d’œil.
La nuit commençait maintenant à tomber et les cimes des arbres cachaient généralement les dernières lueurs du soleil. Après un instant, il se résolut à allumer sa propre baguette magique avec un #Lumos bien maîtrisé mais pas très puissant. Après quelques enjambées il avait doublé de concentration et d'attention car il avait remarqué qu'un silence presque gênant régnait en ces lieux. Il prenait des directions plutôt logiques en suivant des brindilles cassées ou des feuilles piétinées. Un loup pouvait laisser des traces, mais après tout peut être n'était-ce qu'un effet de son imagination ? Il n'avait peut être rien vu, ou avait déformé la réalité. Quelque peu déçu par cette idée il ralentit le pas mais le hululement d'une chouette le fit presque tomber par terre. Il fit volte-face et vit qu'il y avait une petite chouette rondouillarde et rousse, avec de gros yeux noisette, qui était perchée sur une branche à sa hauteur.

- Ooh, tu es mignonne toi, murmura-t-il en passant une main sur sa petite tête.

- Aaargh !

Un cri venait subitement de briser le silence des arbres de la forêt. L'écho se répercuta encore quelques secondes tandis que Lïnwe tourna lentement sur lui-même, les oreilles aux aguets et les yeux mi-affolés mi-suspicieux. Était-il dans un de ses nombreux rêves ? Il ne savait plus vraiment quoi faire, il était soit inquiet de sa santé mentale, soit perplexe de ce qu'il avait écouté. Il entendit un bruit sourd comme si quelqu'un était tombé, puis quelques pas précipités et des craquements de branches non loin d'ici.
Le cri retentissait dans sa tête et il lui sembla que c'était une voix humaine. Il y avait sûrement un autre élève dans la forêt ! Ou peut être que c'était un piège ? Il n'en savait rien mais il prit à droite où il avait surprit le conflit. Un peu plus loin, il vit qu'une jeune élève de Poudlard, encore en uniforme, était en proie avec une petite créature marron. Celle-ci essayait désespérément de crever les yeux ou d'arracher les cheveux de la jeune fille. Elle était prise au piège dans un cul-de-sac ! Lïnwe se précipita et tenta de lancer un sort sur la petite bête mais elle esquiva et fit volte-face.

- Il faut faire quelque chose ! Lance un bâton ou quelque chose sur ce truc ! cria Lïnwe en direction de la fille.

Son but était qu'elle fasse diversion pendant que lui lancerait un sort de métamorphose qu'il avait apprit en cours. La créature n'aurait sûrement pas le temps de réagir, du moins il l'espérait...

Toujours en proie avec le Botruc qui agitait ses bras - si on pouvait appeler "bras" les genre de brindilles attachées de part et d'autre de son corps - dans tous les sens pour tenter de crever les yeux de la jeune fille qui commençait légèrement à paniquer. Elle essayait de faire défiler tous les sorts qu'elle avait appris ou même ceux dont elle avait juste entendu parlé, mais dans l'affolement du moment, elle n'arriva à en retrouver aucun.
Elle tenait bon, mais n'avait aucun moyen de se sortir de cette situation. La créature commençait sérieusement à lui écorcher les bras et ceux-ci étaient désormais couverts d’égratignures.

Soudain, alors qu'elle n'y croyait plus, elle entendit quelqu'un débouler en courant et elle cru comprendre qu'il tentait de lancer un sortilège mais n'entendit pas lequel, tellement le bruit que faisait le botruc couvrait tout le reste. La créature esquiva facilement le sort et continua de harceler Gilraen de coup de pattes quand le garçon lui cria :

- Il faut faire quelque chose ! Lance un bâton ou quelque chose sur ce truc !

Le son de sa voix remit en place les idées de la jeune fille, qui ne se fit pas prier et attrapa tant bien que mal une pierre qu'elle aperçu dans le renfoncement de la roche contre laquelle elle était plaquée, et la lança sur la créature en y mettant tout la force possible.
A défaut de la neutraliser totalement, son geste eut le mérite de l'étourdir et surtout de l'éloigner de sa tête. La jeune sorcière en profita pour se dégager et reprendre en main sa baguette, qu'elle avait lâchée pendant l'affrontement. Elle eut le temps de réfléchir un peu et alors que le botruc revenait à la charge, elle lança un #Protego qui l’empêcha de s'approcher d'avantage.
Cependant, elle était exténuée par le combat physique qu'elle venait d'effectuer contre la créature et sentait déjà le sort faiblir. Elle se concentra pour tenir bon mais lança un regard en coin à son camarade et lui cria :

- Je ne vais pas tenir très longtemps, si tu as une idée, fais le maintenant !

Son bras commença à trembler alors qu'elle redirigea son regard vers son agresseur. Elle se concentra sur sa baguette en se répétant en boucle, comme espérant que sa baguette l'entendrait : *S'il te plait ! Tiens le coup ! Tiens le coup !*

A priori, la fille l'avait entendu car elle lança une pierre sur la petite créature féroce avec une telle force et une telle hargne que le garçon en resta mi-surpris mi-fasciné. Il ne savait pas si c'était sur le coup de l'émotion, mais elle avait en tout cas fait un très bon lancé et toucha la créature en pleine tête. Celle-ci poussa un cri léger avant de tomber à la renverse, désarçonnée par l'élève de Poudlard. D'ailleurs, la fille venait de se lever et en profita pour reprendre sa baguette et lancer un sort de protection. La créature marron semblait se déchaîner contre le bouclier invisible qui s'étendait devant la fille aux cheveux couleur châtaigne. Mais soudain, elle répliqua:

Je ne vais pas tenir très longtemps, si tu as une idée, fais le maintenant !

*Ah oui c'est vrai* Lïnwe en avait oublié sa propre stratégie. Il avait été littéralement absorbé par la scène. Il tendit la main devant lui en pointant sa baguette sur la créature magique et se concentra quelques secondes avant de lancer son sort.

- Duro ! s'exclama-t-il sans perdre plus de temps, de peur que la jeune sorcière ne s'évanouisse.

Aussitôt, le botruc se métamorphosa en pierre, ou du moins, une partie de son corps se transforma en pierre. Le haut de son corps était encore mobile et le botruc agitait fièrement ses bras en l'air. Il fallait être très doué en métamorphose pour accomplir un tel exploit mais cela suffisait à Lïnwe et l'inconnue de se sortir de ce pétrin. Dans un ultime élan d'espoir il sprinta vers la créature à moitié paralysée au sol par le sort. Et le garçon décrocha un furieux coup de pied et envoya valser la moitié du botruc à travers les feuillages. Ils entendirent un dernier "hiiiiiiiiii" de la créature disparaître et Lïnwe s'approcha de la fille.

- Salut... euh... ça va ? Rien de cassé ? demanda-t-il.
Je suis désolé, je ne connais pas encore de sorts de soins... ajouta-t-il en apercevant les égratignures sur le bras de la sorcière.

Il remarqua alors que la jeune fille portait les couleurs rouges et or, ce n'était autre qu'une élève de sa propre maison. Elle appartenait à Gryffondor, ce qui le rassura légèrement, au moins ils devraient rester solidaires et personne n'irait raconter ce qui s'était passé cette nuit. Sa chemise était froissée et sa cape légèrement de travers. Elle avait l'air d'avoir combattu un troll des cavernes pendant des heures. Il s'approcha un peu plus d'elle, il ne voulait pas qu'elle fasse un malaise ou quoi que se soit d'autre. Il serait encore pire que dans la bombabouse, si jamais on le surprenait avec une élève évanouie, la nuit, dans la Forêt Interdite de Poudlard, ça ferait très mal pour lui.
Toutefois, il se demandait pourquoi elle était également dans la forêt cette nuit. Avait-elle vu, elle aussi, le loup ?

Lorsqu'elle s'adressa au garçon, celui-ci sembla reprendre conscience de ce qui se passait devant lui. Du coin de l'oeil, Gilraen le vit lever sa baguette et après quelques instant de concentration, lancer un sort à la créature qui tentait toujours de forcer le faible bouclier qu'elle avait réussi à créer. Celle-ci, obnubilée par sa cible, ne vit pas le coup venir et fut frappée de plein fouet par le jet de lumière. Aussitôt, ce qui lui servait de jambes disparut, transformé en pierre. Le botruc continuait de gesticuler, mais il était rendu inoffensif par sa métamorphose. Il avait une allure assez bizarre, et si elle n'était pas tétanisée par les évènements, Gilraen l'aurait surement trouvé comique.

Le jeune garçon qui avait lancé le sort s'approcha alors et donna un grand coup de pied dans ce qui restait de la créature, qui valsa dans un dernier cri, disparaissant dans les ténèbres de la forêt. L'inconnu se rapprocha encore un peu, comme inquiet de son état.

- Salut... euh... ça va ? Rien de cassé ? demanda-t-il.
Je suis désolé, je ne connais pas encore de sorts de soins...

La jeune sorcière, qui regardait toujours vers la direction où avait disparu le botruc, se tourna alors vers lui et éclata de rire. Ce n'était pas un rire d'amusement, mais principalement ses nerfs qui lâchaient. Elle se rendit compte, alors qu'elle sentait peu à peu celle-ci disparaître, de toute la tension qui l'avait habitée pendant la durée de l'affrontement. Se calmant peu à peu, elle reposa son dos contre la paroi qui après l'avoir emprisonnée, devenait maintenant un refuge bien apprécié. Elle regarda le garçon qui l'observait toujours, attendant surement une réaction plus normale, et lui répondit, toujours secouée par les restes de son hystérie.

- Je ... C'est pas grave. Ca va aller. Merci ... euh ... je suis désolée. Dit-elle, tentant, sans succès, de formuler des phrases cohérentes.

Désormais débarrassée de son assaillant, elle se passa en revu la liste, pourtant longue, des sortilèges qu'elle avait lus dans les livres et qu'elle aurait pu essayer, même si elle ne les maîtrisait pas, afin de neutraliser la créature. Mais sur le moment, elle n'avait pas réussit à réfléchir assez, et elle pouvait dire que sans le garçon, elle aurait été vraiment très mal.

- Merci ! Déclara-t-elle d'une voix pleine de gratitude.

Enfin totalement calmée, elle sentait son corps se détendre.

- Je ne sais pas ce que j'aurai fait sans toi !

Elle avisa alors le garçon plus en détail. Il portait l'uniforme de Poudlard aux couleurs rouges. Gryffondor ! C'était donc un camarade de maison. Ouf ! Elle aurait surement moins d'ennuis. S'il l'avait dénoncée, lui s'en serait surement facilement sortit en disant qu'il l'avait vue et était venu pour l'aider, mais elle ... elle n'avait aucune excuse. Mais le garçon venait de Gryffondor, et il ne voudrait surement pas risquer de faire perdre des points à leur maison commune.
Soulagée, elle lui lança un petit sourire timide et appuya sa main sur le rebord du rocher. Elle se sentait vraiment exténuée.

Après avoir demandé si elle n'était pas gravement blessée, la jeune lionne se mit à rire. C'était un rire qui relevait sûrement de la nervosité, elle avait affronté pratiquement à mains nues un botruc bien décidé à lui crever les yeux. Néanmoins, le manque de tact et l'état dans lequel était à présent la fille inquiétèrent l'élève de première année. *Ça se trouve, elle est en train de me faire une crise* se dit Lïnwe. Il se mordit la lève inférieure avant de prendre l'initiative de s'avancer vers elle pour voir si tout allait bien mais à ce moment, la fille parut se reprendre:

- Je ... C'est pas grave. Ça va aller. Merci ... euh ... je suis désolée, finit-elle par dire.

Apparemment, elle était encore sous le coup de l'émotion et elle avait eu du mal à articuler les mots. Maintenant qu'ils étaient débarrassés de la créature nuisible, Lïnwe en profita pour observer la gryffonne de plus près. A priori, elle faisait la même taille que lui. Elle avait cependant de longs cheveux châtain clair qui descendaient en cascade derrière son dos mis à part quelques mèches en bataille. Ce qui attira surtout l'attention de Lïnwe était ses yeux d'une couleur noisette intense. Ils étaient très attirants et dégageaient naturellement un air facétieux sur le visage de l'élève. Elle avait un nez ordinaire et des lèvres fines et délicates, les traits de son visage étaient très fins également -comme ceux de Lïnwe-. En fait, le garçon la trouvait plutôt mignonne voire même séduisante. La tête légèrement penchée en avant, elle fixait la terre et semblait réfléchir intensément ou se remémorer quelque chose. *Soit elle repense à la scène, soit elle est toujours sous le choc, soit elle est en train de formuler une phrase ou un plan dans sa tête, ou soit elle observe avec grande attention un verre de terre* déduisit le garçon aux cheveux pâles. Enfin, elle parut revenir brutalement à la réalité et se détacha de se torpeur en déclarant d'une voix emplie de gratitude:

- Merci ! ses épaules s'affaissèrent et les membres de son corps semblaient se détendre peu à peu. Elle ajouta:
Je ne sais pas ce que j'aurai fait sans toi !

Lïnwe avait peut être rougit ne serait-ce que l'ombre d'une seconde, mais l'obscurité de la forêt -et de la nuit- était de son côté.

- Oh euh... de rien, j'aurai fais ça pour n'importe qui je pense. Sauf peut être le prof de potions... dit-il d'un air taquin, un sourire aux lèvres.
Tu devrais aller à l'infirmerie demain matin, l'informa Lïnwe. Tu as de sales égratignures, si tu veux on trouvera une excuse.

Après tout, c'est vrai qu'il serait venu en aide à n'importe quelle personne ayant des difficultés avec une créature. Même si il ne se sentait nullement être un héros, il considérait que la fille avait eu de la chance que Lïnwe se soit également retrouvé dans la Forêt Interdite cette nuit et en plus, non loin d'ici. Après avoir remercié Lïnwe, il remarqua que la lionne se retenait contre la paroi d'un rocher. Il n'allait pas laisser cette pauvre élève de Gryffondor seule dans la forêt maintenant qu'il était devant elle. Mais malheureusement, il remettrait à plus tard son désir de trouver un loup dans la forêt. Peut être qu'elle l'avait aperçut, mais il ne voulait pas l'assommer tout de suite de question et réserva celle-ci pour plus tard.

- Tu veux que je t'aide ? Tu peux te tenir à moi si tu veux, proposa poliment le garçon.
Je crois qu'on ferait bien de partir d'ici furtivement, on pourra faire de plus amples connaissances en chemin ? Je crois que c'est par là, annonça-t-il en engageant le pas.

Après qu'elle ait remercié le garçon, celui-ci marqua une pause avant de répondre :

- Oh euh... de rien, j'aurai fais ça pour n'importe qui je pense. Sauf peut être le prof de potions...

Il lui fit un sourire taquin et la jeune fille fut frappée par la beauté de son visage, qu'elle n'avait jusque là que discerné dans l'ombre de la forêt. Intimidée, elle souris légèrement et laissa le garçon poursuivre :

- Tu devrais aller à l'infirmerie demain matin, l'informa Lïnwe. Tu as de sales égratignures, si tu veux on trouvera une excuse.

Gilraen observa ses bras et réalisa qu'effectivement, elle était salement amochée. Mais ce n'était que des écorchures et maintenant qu'elle était remise de ses émotions, elle balaya ce problème en se disant qu'elle avait connu pire. Elle passerait surement à l'infirmerie pour désinfecter tout ça, mais son état ne l'impressionnait pas plus que ça.
Il sembla aviser la position de la jeune fille et dû remarquer qu'elle se retenait à la paroi car il demanda :

- Tu veux que je t'aide ? Tu peux te tenir à moi si tu veux.
Je crois qu'on ferait bien de partir d'ici furtivement, on pourra faire de plus amples connaissances en chemin ? Je crois que c'est par là.

Soudain gênée de paraître si faible, la jeune sorcière se redressa et emboita le pas de son camarade. Elle posa quand même sa main sur son épaule, car ses jambes tremblaient encore légèrement, mais s'appliqua à rester le plus droite et fière possible.
La jeune fille n'était persuadée qu'ils allaient dans la bonne direction, mais à vrai dire, elle ne savait pas du tout de quel côté était le château. Elle se rendit compte qu'elle avait été bête de s'aventurer si loin dans la forêt sans prendre aucun point de repère. A défaut de pouvoir faire mieux, elle suivit le garçon qui semblait savoir où il allait.
Soudain, elle réalisa quelque chose et s’arrêta.

- Au fait, comment tu t'es retrouvé ici ? Tu n'as pas pu m'entendre depuis le parc, tu cherchais quelque chose ?

La gentille gryffonne lui emboîta le pas et un instant après, elle semblait avoir accepté l'invitation de Lïnwe et elle posa une main sur son épaule. Il jeta un rapide coup d’œil vers la fille pour voir si elle arrivait à bien le suivre. Ses jambes semblaient à peine la supporter mais elle se tenait plutôt droite. En voyant le regard perplexe de l'inconnue, Lïnwe l'informa un peu plus sur le trajet qu'il prenait:

- C'est par là que je suis venu et en fait j'ai pris une direction logique et j'y arrive à me repérer. Enfin je crois.

Quelques secondes plus tard, Lïnwe ne sentait plus le poids de la main sur son épaule. Pensant qu'elle s'était évanouie, il fit volte-face aussitôt, manquant de peu de renverser la lionne. Elle s'était arrêtée, pensant sûrement à quelque chose, puis elle demanda simplement:

- Au fait, comment tu t'es retrouvé ici ? Tu n'as pas pu m'entendre depuis le parc, tu cherchais quelque chose ?

Il hésita un instant avant de répondre. Il se demandait si c'était bien correct de lui parler de ce qu'il avait -ou semblait- aperçut un peu plus tôt dans la soirée. C'était sûrement étrange de partir à la recherche d'un loup. Mais Lïnwe n'avait perçu aucun sentiment négatif  et aucune intention malsaine dans la phrase qu'elle venait de prononcer. Elle paraissait aussi curieuse que lui en fait. *Et puis bon... elle a l'air d'être cool, après tout, on est dans la même m*rde* se rassura-t-il. Il alluma le bout de sa baguette magique et reprit le pas. Tout en marchant, il expliqua comment il s'était retrouvé dans la forêt à cette heure-ci.

- Bah, c'est un peu... comment dire... long et peut être étrange. En fait, je me suis posé tranquillement dans l'herbe près du lac noir en fin de journée en sortant des cours. C'était une journée fatigante pour moi et les devoirs ne cessent de s'accumuler en ce moment. Bref, sous le soleil couchant, je me suis limite endormi je crois. Enfin, je somnolais un peu quand soudain j'ai eu l'étrange impression d'être observé. Tu sais pas comment, mais tu ressens qu'un regard est posé sur toi tu vois ? Sans trop me l'expliquer j'ai aussitôt jeté un coup d’œil autour de moi et c'est là que j'ai aperçu... il marqua un silence, toujours un peu hésitant sur ce qu'il avait à lui révéler. J'ai perçu un loup. Je n'en ai pas peur, au contraire, j'ai bien l'impression que ça m'attire plus qu'autre chose.
Il ne lui révéla cependant pas qu'il en avait déjà rencontré, approché, caressé plusieurs fois dans sa vie et dans sa plus tendre enfance. Il continua:
Mais peut être que je me suis trompé. Le soleil m'a éblouit à ce moment là et je me suis relevé mais quand j'ai repris véritablement mes esprits il n'était plus là. Le loup, pas le soleil hein, quoique... la nuit commençait à tomber. Enfin, j'ai tout de suite voulu en savoir plus et je me suis lancé à la recherche du loup dans la forêt. J'ai vérifié, personne ne m'a vu, j'en suis certain. De ce côté là, on n'a juste à faire attention à notre retour de ne rencontrer aucun prof.
Et pour finir, j'ai suivi une direction logique comme je t'ai dis, j'ai pisté des semblances de traces. Genre des brindilles cassées, des feuilles piétinées etc Tiens, c'est par là qu'il faut aller, dit-il en changeant de trajectoire. Mais je me dis que c'était peut être toi finalement qui est passée par là avant moi, je ne sais pas. Je n'ai rencontré aucune créature, j'ai eu de la chance. Puis à un moment j'ai vu une jolie chouette mais c'est là que je t'ai entendu crier. Alors je me suis demandé qu'est-ce que c'était, et j'avoue que j'ai flippé sur le coup. Et puis j'ai prit la direction où j'avais entendu ta voix et heureusement, je n'étais qu'à une vingtaine de mètres environ du lieu où tu affrontais le fameux botruc.
Il marque une courte pause et ajouta:
Et toi alors, qu'est-ce que tu faisais par là ? demanda-t-il en se tournant vers elle, un sourire aux lèvres. Et comment tu t'appelles au fait ? Moi c'est Lïnwe -tu peux m'appeler Lin si tu veux-. Lïnwe Felagünd.

L'aventure éprouvante qu'ils avaient subis tous les deux ce soir leur avait permit de se rapprocher et de se connaître. Lïnwe espérant que leur amitié ne ferait que s'accroître.

HRPG:

Alors qu'elle continuait à se demander s'ils n'étaient pas entrain de s'enfoncer encore plus au fin fond de la forêt, le jeune garçon sembla deviner ses pensées et la rassura :

- C'est par là que je suis venu et en fait j'ai pris une direction logique et j'y arrive à me repérer. Enfin je crois.

Quelque peu rassurée, elle lui emboita le pas et ils continuèrent leur route. Lorsqu'elle lui demanda comment il s'était retrouvé là, la jeune fille le sentit hésiter mais il décida finalement à lui raconter et se lança dans un discours :

- Bah, c'est un peu... comment dire... long et peut être étrange. En fait, je me suis posé tranquillement dans l'herbe près du lac noir en fin de journée en sortant des cours. C'était une journée fatigante pour moi et les devoirs ne cessent de s'accumuler en ce moment. Bref, sous le soleil couchant, je me suis limite endormi je crois. Enfin, je somnolais un peu quand soudain j'ai eu l'étrange impression d'être observé. Tu sais pas comment, mais tu ressens qu'un regard est posé sur toi tu vois ? Sans trop me l'expliquer j'ai aussitôt jeté un coup d’œil autour de moi et c'est là que j'ai aperçu... il marqua un silence, toujours un peu hésitant sur ce qu'il avait à lui révéler. J'ai perçu un loup. Je n'en ai pas peur, au contraire, j'ai bien l'impression que ça m'attire plus qu'autre chose.

L'attention de Gilraen redoubla. Un loup ? Un vrai loup, un loup garou ? Elle n'était pas sure de pouvoir croire en leur existence, mais après tout pourquoi pas, elle avait bien appris il y a quelques jours que les centaures et les sirènes existaient également ... Et puis elle avait pu constater ce soir que les rumeurs sur les créatures peuplant la forêt interdites n'étaient pas que des rumeurs. Bien sur, le botruc qui lui avait donné tant de mal n'était rien comparé à un loup garou féroce qui tenterait de s'étriper, et elle ne tenait pas spécialement à se retrouver face à face avec une de ces créatures.

- Mais peut être que je me suis trompé. Le soleil m'a éblouit à ce moment là et je me suis relevé mais quand j'ai repris véritablement mes esprits il n'était plus là. Le loup, pas le soleil hein, quoique... la nuit commençait à tomber. Enfin, j'ai tout de suite voulu en savoir plus et je me suis lancé à la recherche du loup dans la forêt. J'ai vérifié, personne ne m'a vu, j'en suis certain. De ce côté là, on n'a juste à faire attention à notre retour de ne rencontrer aucun prof.
Et pour finir, j'ai suivi une direction logique comme je t'ai dis, j'ai pisté des semblances de traces. Genre des brindilles cassées, des feuilles piétinées, etc

Gilraen se fit la réflexion que cette piste qu'il avait suivi était surement la sienne, et que le loup, même s'il avait réellement existé, devait surement avoir prit une autre direction.

Le garçon sembla reconnaître quelque chose car il changea de direction en annonçant :

- Tiens, c'est par là qu'il faut aller

Surprise par son changement de direction, la jeune fille faillit trébucher en se stoppant net pour laisser passer son camarade. Désormais totalement perdue, elle se dit que de toute façon, il valait toujours mieux le suivre. S'ils se perdaient, au moins, ils seraient deux.

- Mais je me dis que c'était peut être toi finalement qui est passée par là avant moi, je ne sais pas. Dit-il, confirmant ainsi les supposition de la jeune sorcière. Je n'ai rencontré aucune créature, j'ai eu de la chance. Puis à un moment j'ai vu une jolie chouette mais c'est là que je t'ai entendu crier. Alors je me suis demandé qu'est-ce que c'était, et j'avoue que j'ai flippé sur le coup. Et puis j'ai prit la direction où j'avais entendu ta voix et heureusement, je n'étais qu'à une vingtaine de mètres environ du lieu où tu affrontais le fameux botruc.

Il marqua une pause puis demanda à son tour :

- Et toi alors, qu'est-ce que tu faisais par là ?

Elle hésitant, ne sachant pas réellement elle même la raison de sa présence ici. La curiosité principalement ...

- Je ... j'avais envie de visiter la forêt, pour ... je sais pas trop en fait ... On m'avait raconté plein d'histoires sur cette forêt alors, j'avais envie de voir de quoi il en retournait ...

- Et comment tu t'appelles au fait ? Lui demanda-t-il. Moi c'est Lïnwe -tu peux m'appeler Lin si tu veux-. Lïnwe Felagünd.

En entendant le nom du jeune garçon, Gilraen sursauta. Est-ce qu'elle avait bien entendu ? Pourtant ce nom de famille n'était pas courant du tout. Elle savait que celui-ci venait de loin, elle ne pouvait donc pas connaître tout son arbre généalogique, mais quand même, c'était une sacré coïncidence. Mais après tout, c'était peut-être vraiment une coïncidence, leur famille n'avait peut-être rien à voir ...

- Tu ... tu t'appelles "Felagund" ? C'est fou ça ! Dit-elle, toujours étonnée.

Puis se rendant compte que Lïnwe ne devait pas comprendre ce que son nom avait de si fou, elle ajouta :

- Je m'appelle aussi Felagund ... Gilraen Felagund. Mais tout le monde m'appelle Gil.

La jeune fille était toujours extrêmement perplexe. Elle tentait de chercher dans sa mémoire si ses parents auraient déjà mentionné le nom de Lïnwe, mais rien de lui revint. Ça serait une sacré coïncidence qu'il y ait deux sorciers dans la même famille. A moins que justement, ça ne soit pas une coïncidence. Mais dans ce cas, pourquoi ses parents n'étaient-ils pas des sorciers, eux aussi ?