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Echappée belle
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Anthony Adams
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Re: Echappée belle
Anthony Adams, le  Mer 6 Juin - 16:04

Le mal de crâne se faisait doucement la malle. Ça n'avait pas durer longtemps, mais dans ce genre de cas, chaque seconde durait des heures. L'homme qui l'avait interpellé se présenta.

- "Je m’appelle Matt Austin et j’étais autrefois un Auror." Aïe, ça commençait mal. "J’ai traqué jours après jours, sans relâche, les membres de ton ordre comme ceux de l’ordre des Mangemorts." Toujours cool d'être mis sur le même tableau quand on avait deux buts différents... "J’ai traqué pour le Ministère et je vous ai combattu, souvent plus les masqués que les phénix. Puis un jour…" Ah, attention, le drama arrive. Préparez vos mouchoirs "Oui, par une froide nuit d’hiver, j’ai quitté mon foyer, la femme que j’aimait à cause de se boulot. Et j’ai chuté. Longtemps. J’ai tout perdu Monsieur Adams. Tout. A cause des Mangemorts."

Anthony ne dit rien. Il laissa Matt, puisque c'était son nom, continuez son histoire. S'il avait à continuer. Le propriétaire d'Ollivander's commençait à se douter de ce qu'il allait entendre. Sans doute une sombre histoire de revanche et de combat mal digéré de la part de Matt. Il écouta néanmoins et... Sans surprise, c'était bel et bien ça. Il voulait la mort de l'Ordre des Mangemorts. Rien de plus. Une sorte de vengeance personnelle finalement. Il y a quelques temps maintenant, ils avaient justement eu une conversation sur ce que voulait dire "Être Phénix" et sur les motivations qu'il y avait derrière. Pour Antho la vengeance n'était pas forcément la meilleure des motivations. Surtout de la part d'un ancien Auror...

- "Nous pouvons nous aider mutuellement, votre but est d’instaurer la paix et nous savons que cette paix interviendra lorsque la fin de l’Ordre Noir sera arrivée. Et je pense que les talents d’un ancien Auror, légilimens et Occlumens, pourrait être avantageux pour vous et vos alliés. Qu’en pensez-vous Monsieur Adams ?"

Il avait dit ça en fixant Antho du regard. Comme si ce dernier voulait s'assurer que son voisin de banc puisse voir une certaine détermination dans ses yeux. L'attrapeur tourna aussi la tête vers cet ancien Auror qui se disait Légilimens et Occlumens. Ces disciplines étaient pas mal prisées par les mages noires. M'enfin ça pouvait servir. Ça pouvait peut-être même servir à Anthony qui pourrait éventuellement apprendre l'un de ces deux arts de ce type. M'enfin, pour l'instant, fallait qu'ils se fassent réellement confiance. Et c'était pas tout à fait gagner. Du moins du côté d'Antho. Déjà parce qu'il ne portait pas les Aurors, même ancien, dans son corps. Ensuite, parce que, pour avoir des informations, Matt avait quand même pénétré dans son esprit sans autorisation. Et même si son histoire pouvait faire pleurer dans les chaumières, c'était pas le genre d'Anthony de s'attendrir sur ce genre de choses. Du moins, pas là, tout de suite.

- "Le désir de vengeance peut être dangereux." ça faisait un peu phrase toute faite à la Dumbledore mais ça avait du sens pour une fois. "Que voulez-vous exactement ? Vous prônez la paix en voulant la guerre. Nous recherchons des personnes qui ont des convictions. Pas simplement une besoin de vengeance. Nous cherchons des personnes qui ne mettrons pas en danger la majorité pour une vengeance. Ce que j'en pense c'est que vous êtes dangereux pour nous..."

Ce n'était pas un refus. Mais il avait appris à être prudent. Les Phénix lui apprenait à être plus prudent. A douter de tout ce qui l'entourant, de chaque personne qui l'entourait. Anthony était donc prudent et émettait ses doutes. Rien de plus. Après tout, comme l'avait dit Matt, on ne vivait pas dans un monde en paix... Et on le saura quand on pourra arrêter de douter. Cette heure n'était pas encore venue...
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Re: Echappée belle
Gabin Šprajc, le  Jeu 14 Juin - 19:24

Matt se doutait bien que le sorcier assit à ses côtes ne montrerait aucun signe compensions ou d’empathie après le petit discours, résumé sur la vie de l’ancien Auror. Lui même n’aurait eu aucune émotion de ce genre envers une personne qu’il venait de rencontrer. Mais Matt ne lui avait pas déclarer ceci pour espérer la moindre reconnaissant de la part du propriétaire d’Ollivander’s. Et il était même satisfait de sa réaction. L’Ordre pour qui il travaillait ne pouvait pas se permettre d’avoir des sorciers à fleur de peau.

« Le désir de vengeance peut être dangereux. »

Matt se retenu de laisser échapper un petit rire. Anthony croyait-il vraiment que l’ancien Auror était ce genre de sorcier ? A se laisser entièrement consumer par sa vengeance ? Et non Monsieur Adams. Au contraire, de cette rage qu’il brulait en lui, le sorcier allait l’utiliser intelligemment. Il savait pertinemment que se précipiter à la poursuite des masqués ne servirait à rien et ne ferait que l’emmener tout droit dans un cimetière. Non. Il consommait d’abord par se renseigner sur eux, à récolter le plus d’informations possibles. Puis, il rechercherait des alliées. Des alliées puissants qui l’aideront à ramener une la paix dans le monde sorcier.

"Que voulez-vous exactement ? Vous prônez la paix en voulant la guerre. Nous recherchons des personnes qui ont des convictions. Pas simplement un besoin de vengeance. Nous cherchons des personnes qui ne mettront pas en danger la majorité pour une vengeance. Ce que j'en pense c'est que vous êtes dangereux pour nous..." enchaine Anthony Adams à l’intention du franco-américain.

La guerre. Mais le propriétaire d’Ollivander’s avait-il été témoin des horreurs faites par l’Ordre des Mangemorts ? Car pour ces derniers, il ne faisait aucun doute qu’ils étaient en guerre contre le Ministère de la Magie et l’Ordre du Phénix. Alors malheureusement, oui, si ils voulaient faire avancer les choses, ils ne devaient pas avoir peur du combat. Où était donc passé cette Ordre du Phénix qui n’hésitait pas à se retrousser les manches pour contrecarrer les plans des masqués ? Enfin, si l’ancien Auror avait bien retenue une leçon de ses années passées au Ministère, c’est qu’il ne fallait jamais se fier à sa première impression.

« Je n’ai que la parole pour vous convaincre Monsieur Adams. Vous convaincre que mes intentions envers votre Ordre sont bonnes. Ce n’est pas mon genre de foncer tête la première, poussé par mes convictions personnelles. Matt laissa quelques secondes s’écouler avant de reprendre. Évidemment, je ne mettrais pas en danger vous et vos alliés. D’autant plus quand il est question de la vie d’enfant. »

Un petit pic que le franco-américain n’avait su retenir. L’Ordre du Phénix était important et prenait part à un conflit des plus dangereux. Mais l’ancien Auror le savait, comme beaucoup d’autres sorciers de ce monde, que les Phénix contentaient dans leur rang des jeunes sorciers sortis, ou non, de Poudlard. Était-ce donc cette raison qui poussait l’Ordre à éviter le combat ?

« Alors vous pouvez-penser que je serais dangereux pour l’Ordre Monsieur Adams, mais croyez-moi, je ne mettrais pas la vie de « camarades » en danger seulement pour une ambition personnelle. Ce combat dépasse ma petite personne, j’en suis bien conscient. Mais je suis prêt à me rendre utile et à faire tout mon possible pour pouvoir ramener la paix. »

Matt avait parlé avec confiance et sérieux à Anthony. L’Ordre pouvait accepter son aide, ses informations. Mais Anthony pouvait tout aussi bien refuser l’aide de l’ancien Auror et ce dernier ne lui en tiendrait pas rigueur. Après tout, dans ce genre de « monde », l’homme pouvait seulement se fier à son ressenti.
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Re: Echappée belle
Anthony Adams, le  Lun 18 Juin - 15:42

Le débat promettait d'être intéressant. Anthony avait fini son laïus en observant les différentes réactions de Matt. On pouvait savoir beaucoup en regardant finalement.

- "Je n’ai que la parole pour vous convaincre Monsieur Adams. Vous convaincre que mes intentions envers votre Ordre sont bonnes. Ce n’est pas mon genre de foncer tête la première, poussé par mes convictions personnelles." l'homme fit une petite pause avant de reprendre. "Évidemment, je ne mettrais pas en danger vous et vos alliés. D’autant plus quand il est question de la vie d’enfant."

L'animagus essaya de rester de marbre à cette phrase. Comment un Auror pouvait savoir que certains élèves s'étaient engagés auprès d'eux ? Même si les Phénix faisaient tout pour les tenir le plus éloigné possible de leurs actions, ils ne pouvaient empêcher certains enfants de vouloir se tenir proche d'eux. Malheureusement, la jeunesse était souvent... Imprudente. Un peu comme ce Matt finalement. Non ? Anthony préféra donc ne rien dire et laissa parler l'ancien Auror.

- "Alors vous pouvez-penser que je serais dangereux pour l’Ordre Monsieur Adams, mais croyez-moi, je ne mettrais pas la vie de « camarades » en danger seulement pour une ambition personnelle. Ce combat dépasse ma petite personne, j’en suis bien conscient. Mais je suis prêt à me rendre utile et à faire tout mon possible pour pouvoir ramener la paix."

Il avait l'air de penser réellement ce qu'il disait. L'attrapeur de l'équipe avait évidemment du mal à croire ce que pouvais lui dire un inconnu. Mais, dans ce monde où il fallait se méfier de toute le monde, il fallait aussi réussir à faire confiance parfois. Pour preuve, au sein de l'Ordre il fallait accepter parfois d'avoir sa propre vie entre les mains de personnes qu'on venait de rencontrer. Simplement pour le prétexte qu'ils faisaient partis d'un même Ordre et qu'ils avaient potentiellement les mêmes idées. Anthony avait eu moins de mal avec cette part, puisque la cheffe de l'ordre était sa collègue depuis de nombreuses années. Il connaissait suffisamment Izsa pour savoir qu'elle savait s'entourer. Du coup, faisant confiance à Izsa, il faisait confiance aux autres. Mais... Faire confiance à un Auror. Ancien ou pas d'ailleurs, c'était quelque chose de plus compliqué.

- "Vous nous avez chassé pendant plusieurs années non ?" la question n'amenait pas forcément une réponse. Puisque la réponse, tout le monde l'avait. "Pourquoi d'un coup se tourner vers nous ?" Ça, c'était une vraie question. "Vous pouvez lutter bien plus efficacement en étant Auror, avec bien plus de moyens. Pourquoi vouloir d'un coup aider ceux que vous chassiez ?"

Le jeune homme avait tout de même du mal à comprendre. Certes, il y avait ce désir de vengeance, bla bla bla. Mais il pouvait très bien le faire en temps qu'Auror non ? Anthony avait besoin de comprendre. Et accessoirement Matt avait besoin de prouver ses bonnes intentions.
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Re: Echappée belle
Gabin Šprajc, le  Mar 26 Juin - 16:50

Extérieurement, Anthony était un mur et il ne laissait rien filtrer. Matt s’en doutait. Convaincre les membres de l’Ordre du Phénix de partager les informations, de lui faire confiance, ne serait pas facile. Il n’avait jamais eu la chance de rencontrer l’un des membres et tomber sur l’un d’eux, en la personne du maitre des baguettes, avait été un pur hasard. Et du coup, l’ancien Auror était en pleine improvisation depuis le début de leur conversation. Il aurait pu mieux se préparer si il avait eu un rendez-vous organisé. Mais d’un autre côté, l’instant T, aucune préparation, montrait souvent les vraies intentions des individus.

"Vous nous avez chassé pendant plusieurs années non ?"

Cette simple phrase prononcée par Anthony fit remonter tout un tas de souvenirs dans l’esprit du Serdaigle. Des souvenirs lointains d’une époque maintenant révolue. Matt ne sut quoi répondre. Car la réponse était évidente pour eux deux. Oui. Oui il les avait chassé. Car aux yeux du Ministère de la Magie, l’Ordre du Phénix était illégale et le resterait. Faire justice soi-même rentrait à l’encontre des principes lois du monde magique.

"Pourquoi d'un coup se tourner vers nous ? Vous pouvez lutter bien plus efficacement en étant Auror, avec bien plus de moyens. Pourquoi vouloir d'un coup aider ceux que vous chassiez ?"

Des très bonnes questions. Il était temps pour le franco-américain d’être clair, convaincant et franc envers Anthony. Après tout, c’était lui qui était venu vers le membre de l’Ordre du Phénix. Lui qui l’avait « agressé ». Le franco-américain se permit de prendre plusieurs secondes avant de répondre à Anthony. Il devait bien choisir ses mots, utiliser les bons. Et surtout, ne pas hésiter à être franc. Mentir ne lui serait d’aucune aide et ne ferait que se mettre son interlocuteur à dos.

« Les Aurors sont limités de par leur fonction, de par les lois qui régissent notre monde. Ils ne peuvent pas intervenir comme ils le voudraient souvent limités par des enjeux qui les dépassent eux même. Matt laissa passer une poignée de secondes avant de reprendre. Vous autres, membres de l’Ordre du Phénix, vous avez cette liberté de mouvement qui fait que vous pouvez outrepasser certaines règles. Alors, non. Même si vous pensez que les Aurors ont plus de champs d’action que vous, c’est faux. Votre collecte d’information, les moyens que vous avez pour obtenir des renseignements sont plus fructueux que ceux des Aurors. C’est pour ça que je me tourne vers vous aujourd’hui Monsieur Adams. Unissons nos forces pour faire tomber l’ordre des Mangemorts. »

Matt fixait le propriétaire de la boutique de baguette magique avec un regard des plus sérieux. Un regard qui ne laissait aucune doute sur les bonnes intentions du sorcier. Toutefois, il devait encore rajouter un dernier petit détail, une dernière information.

« Je vais être franc avec vous Monsieur Adams. Je pense que le travail de l’Ordre du Phénix est important, primordial mais les changements devront se faire dans la légalité pour un souci de cohérence et pour avoir l’appuie de la population magique. »

Pour Matt, des changements devaient certes intervenir, mais l’Ordre du Phénix devait rendre ses actions légales, afin de ne pas continuer à se montrer contre le Ministère de la Magie, au risque que la population pense à un coup d’état.
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Re: Echappée belle
Anthony Adams, le  Dim 1 Juil - 14:35

Jouer carte sur table. Ne pas s'attendrir. Essayer de trouver les failles si elles existaient. Les rôles étaient inversés. Il y a quelques temps, ça aurait pu être Matt qui posait des questions. Aujourd'hui, c'était l'inverse. Son ancien rôle d'Auror ne valait plus rien. Et maintenant qu'il voulait s'engager, semble-t'il, s'engager près des Phénix, on pouvait dire qu'il avait franchi la barrière (s'il savait...). Cette barrière fine de l'illégalité. D'ailleurs, c'était sur cette barrière qu'Anthony interrogeait Matt. Pourquoi vouloir aider ceux qu'il avait pourchasser tout ce temps ? Pourquoi ce retournement de situation ? Est-ce simplement un désir de vengeance, ou une réelle envie de faire changer les choses, peu importe de quel côté il se situait ? Cependant, la première phrase de Matt porta plus sur l'efficacité des Aurors.

- "Les Aurors sont limités de par leur fonction, de par les lois qui régissent notre monde. Ils ne peuvent pas intervenir comme ils le voudraient souvent limités par des enjeux qui les dépassent eux même."

Le propriétaire d'Ollivander's voyait donc les choses se profiler. Était-ce pour cela qu'il avait d'ailleurs quitter les Aurors ? A cause de ces enjeux qui "gâchaient la fête" ? L'ancien Auror laissa un temps de silence qu'Anthony ne brisa pas. Il préféra attendre. Les choses devenaient vraiment intéressante. L'image qu'il se faisait des Aurors pourraient peut-être changer. Bien que les conclusions qu'il pouvait en tirer étaent... Effrayantes.

- "Vous autres, membres de l’Ordre du Phénix, vous avez cette liberté de mouvement qui fait que vous pouvez outrepasser certaines règles. Alors, non. Même si vous pensez que les Aurors ont plus de champs d’action que vous, c’est faux."

Le champ d'action. Le fameux champ d'action qui avait laissé Ollivander's à la merci de Mages Noires par deux fois, sans aucune action de leur part. Ce champ d'action avait-il été limité, à ce moment-là, tout à fait volontairement ? Il y avait-il quelqu'un, au-dessus des Aurors, qui avaient décidé que cette affaire n'avait pas d'intérêt... Voire pire ?

- "Votre collecte d’information, les moyens que vous avez pour obtenir des renseignements sont plus fructueux que ceux des Aurors. C’est pour ça que je me tourne vers vous aujourd’hui Monsieur Adams. Unissons nos forces pour faire tomber l’ordre des Mangemorts."

Les moyens ? Plus fructueux ? Si par moyen fructueux, il parlait d'affrontement direct avec un Mangemort avec blessures à la clé... Certes, les moyens étaient plus fructueux. Mais les Aurors n'avaient-ils pas des moyens d'avoir des renseignements bien plus discrètement ? Le voulaient-ils simplement ? Anthony réfléchissait et imaginait tout ce que pouvait impliquer les mots de Matt. Néanmoins... Cela ressemblait de plus en plus à une théorie du complot fumeuse, le directeur des Jaunes préféra donc attendre encore un peu. Il avait peut-être encore des choses à dire. Il avait l'air bavard.

- "Je vais être franc avec vous Monsieur Adams. Je pense que le travail de l’Ordre du Phénix est important, primordial mais les changements devront se faire dans la légalité pour un souci de cohérence et pour avoir l’appuie de la population magique."

Oups. Cette petite phrase voulait dire beaucoup. Lui, l'ancien Auror, disait... Attendez. Après tout, c'est un ancien Auror. Il n'avait aucun pouvoir sur les Aurors actuels. De plus... Légaliser les actions ? Si c'était pour tomber dans la même inefficacité Aurors, était-ce vraiment souhaitable ? Il l'avait dit lui-même. Les Aurors, de part leur fonction, de par leur légalité, ils étaient limités. Cette inégalité, même si elle était pesante pour tous les membres n'était finalement pas le prix de cette liberté ? Anthony laisse encore quelques secondes, mais cette fois, l'ancien Auror semblait avoir bel et bien fini. Ok. Beaucoup d'infos... Et certainement des informations très importantes et pour le moins intéressantes. Doucement, Anthony commençait à croire la bonne volonté de celui qui avait pénétré dans son esprit. Il lui cachait certainement des choses. Mais ça, on ne pouvait pas l'empêcher. Tout le monde avait des choses à cacher. Surtout par les temps qui court. Les secrets étaient encore le meilleur moyen de rester en vie.

- "Donc..." il hésita, chercha ses mots. "Qu'êtes-vous en train de me dire exactement ? Que les Aurors sont dans l’incapacité de faire quoi que ce soit face aux Mangemorts ?" c'était pas vraiment rassurant, vu que les Aurors étaient censés être cette police d'élite "chasseuse de Mangemorts. "Quant à cette légalité... N'est-ce pas cette illégalité qui nous permets d'agir aussi « efficacement » ?" ce dernier mot était appuyé car, après des années de lutte, les Mangemorts étaient toujours là. "Puis, imaginons que l'on essaye de rendre légales nos actions. Qu'est-ce que cela veut dire ? Et que pouvez-vous faire pour cela ?"

Cette possibilité pouvait être intéressante, mais pouvait être à double tranchant. Cependant, il fallait avouer que ces derniers temps, les Phénix n'avaient pas une bonne image. Cela à cause d'action qui leur était attribué alors qu'ils n'avaient rien fait. Les mangemorts étaient sur une campagne de désinformation pour que la population croit que les Phénix n'étaient pas non plus de leur côté. Et il était difficile de prouver leur innocence après cela.

- "Je ne suis pas sûr que cela soit souhaitable. Regardez ce qu'il se passe en ce moment. Les Mangemorts font tout pour nous discréditer. Notre côte de popularité n'a jamais été aussi basse alors même que nous n'avons rien fait pour cela. La légalité risque d'être encore plus dangereuse pour nous. Cela peut paraitre étrange, mais je pense qu'à l'heure actuelle, l'illégalité nous permets de rester dans l'ombre et donc de continuer d’œuvrer."

Leur anonymat était ce qu'ils avaient de plus cher. Certaines personnes de l'Ordre avaient des postes haut-placés. Rien qu'Anthony était directeur d'une maison ! Imaginez le scandale si on apprenait qu'il était Phénix. Imaginez la sûreté de l'école si on apprenait que plusieurs personnes à Poudlard, étaient Phénix. Les mangemorts pourraient se montrer violents envers les élèves, envers toutes l'école. Cela n'était pas juste une histoire politique. Il y avait des vies en jeu. Des vies d'enfants.
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Re: Echappée belle
Gabin Šprajc, le  Mer 11 Juil - 13:22

Le propriétaire de la boutique Ollivander’s semblait surpris par les propos de Matt. Peut-être que le sorcier se permettait un peu trop de parler sur le Ministère ? Sur les contraintes qu’avaient les Aurors ? Mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il ne faisait plus partis des rangs du Ministère, il ne leur devait plus rien. Peut-être qu’un jour il y retournera, pousser la porte de son ancien boulot. Mais pour le moment, le franco-américain se contentait de chercher des renseignements sur l’Ordre Noire pour son propre compte.

« Donc…Qu'êtes-vous en train de me dire exactement ? Que les Aurors sont dans l’incapacité de faire quoi que ce soit face aux Mangemorts ? Quant à cette légalité... N'est-ce pas cette illégalité qui nous permet d'agir aussi « efficacement » ? Puis, imaginons que l'on essaye de rendre légales nos actions. Qu'est-ce que cela veut dire ? Et que pouvez-vous faire pour cela ? »

Anthony posa tellement de questions à Matt que ce dernier où un mal fou à suivre tous les mots qui sortirent de sa voix. Mais toutes les questions du sorcier face à lui étaient légitimes. Matt comptait bien lui apporter des réponses, de lui montrer que oui, l’Ordre du Phénix et les Aurors pouvaient collaborer mains dans la mains pour en finir avec les masqués. Mais Anthony ne laissa pas le temps au franco-américain de lui répondre. Il enchaina de nouveau.

« Je ne suis pas sûr que cela soit souhaitable. Regardez ce qu'il se passe en ce moment. Les Mangemorts font tout pour nous discréditer. Notre côte de popularité n'a jamais été aussi basse alors même que nous n'avons rien fait pour cela. La légalité risque d'être encore plus dangereuse pour nous. Cela peut paraitre étrange, mais je pense qu'à l'heure actuelle, l'illégalité nous permets de rester dans l'ombre et donc de continuer d’œuvrer. »

Matt était resté trop longtemps sur la touche, loin des événements qui secouaient la capitale londonienne. Ainsi donc, les Mangemorts avaient essayé de décréditer les phénix ? Un bon plan pour tout dire. Essayer de faire accuser les oisillons à leur place et se mettre dans la population magique dans leur poche. Et d’après ce que venait de lui dire Anthony, cela avait marché, même très bien.

« Les Aurors n’ont aucune aide de la population, aucun moyen pour lutter efficacement face à l’Ordre Noire. Et leur volonté et leur courage ne suffisent malheureusement pas à enrailler la machine masquée. Matt prit quelques secondes de repos avant d’enchainer. Je ne dis pas que l’Ordre du phénix doit forcément se monter à la lumière. Non. Mais elle doit collaborer efficacement avec les agents du Ministère car je pense que la plus grande menace actuelle reste nos petits masqués. »

Une collaboration entre le Ministère et l’Ordre du Phénix ne serait pas une première. Après tout, à l’époque où Harry Potter était encore de ce monde, certains agents d’élite du Ministère de la Magie faisaient partis des rangs des phénix. Et cela avait permit un échange d’information et une rapidité d’action des plus fonctionnelles.

« Votre côte de popularité est peut être au plus basse, mais si les Aurors et votre groupe ne peuvent lutter contre les mangemorts, alors le monde magique court à sa perte et vers l’avènement d’un nouveau leader noir. Je comprends que vous vouliez rester dans l’ombre, ne pas vous exposer et si telle est votre volonté, alors resté caché. Mais je maintiens qu’il serait des plus profitable pour notre monde magique que les Aurors et l’Ordre travaillent ensemble. Je pourrais vous mettre en contact avec des membres de l'élite du ministère si besoin. »

Matt fixa du regard le sorcier face à lui. Les membres de l’Ordre du Phénix devaient se sentir impuissants face aux Mangemorts, tout comme lui l’était. Le sorcier avait encore des contacts dans le Ministère de la Magie, des anciens collègues. Il n’aurait aucun mal à trouver un Auror prêt à échanger avec l’ordre du Phénix. Lui même se serait porter volontaire, à agir dans l’inégalité, afin de lutter efficacement contre l’Ordre Noire qui jours après jours, prenait de plus en plus d’ampleur.
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Re: Echappée belle
Malena Kane, le  Ven 10 Aoû - 23:56

Échos
Pv Kohane.


Quelle étrange sensation de savoir que l’on va mourir. Que la fin est là, toute proche. Quand toute sa vie on pensait brûler la vie et tromper la mort, jouer du couteau, marcher sur l’eau, être un enfant. Quelle étrange sensation de savoir que l’on va mourir. Que la fin est là, toute proche. Au prochain tournant de la rue. Elle est là. Au prochain tournant de

la rue que j’emprunte pour laisser la gare s’effacer petit à petit derrière les hauts immeubles et cette masse informe que forment ces hommes, ces femmes, ces enfants. Je me souviens particulièrement de cette femme au visage dur qui passait en force entre les gens, elle, qui fonce, avec la certitude qu’au fond, la seule chose qui la pousse à avancer, c’est un manque, le manque, celui qui se loge au fond de nos entrailles. Un chat toutes griffes dehors et qu’on nourrit.

Maintenant (maintenant, réellement?). Au fil des pas que je ne maitrise pas, je repense à cette femme au visage dur. Les rues, les allées, ne pas savoir où aller. Ne sa pas savoir ce qu’on fait ici,


ici


.....................................................................................................................................................ici

ni réellement comment y être arrivé-e. Un train, je crois, le bruit des rails, il me semble, des heures qui s’écoulent, le sommeil, une rencontrer, le flou total, comme si mes pas disparaissaient au fur et à mesure, emportés par la vague montante de cette mélodie qui revient sans cesse, cette mélancolie qui retient, rappelle, qui suspend les secondes et les souvenirs en pagailles, loupiotes insaisissables qui se barrent, prennent la barre des pensées pour une destination imprécise et pourtant certaine.

Il fait encore chaud malgré la nuit tombée et le vent qui se glisse sous les vêtements.
On aimerait lui tordre le cou à ce vent !
Je souris de cette audace, passé proche ou non, réelle ou imaginée, impossible de le savoir, d’un caractère sauvage. Un soupire, mettre la main dans les poches, l’air ailleurs, sentir quatre sous de liquide et un dernier paquet de cigarette. En sortir une, vouloir la fumer et ne pas avoir de feu. Finalement, c’est lui qui nous retournera à sa guise, dans tous les sens.

Arrêter une passante. Espérer qu’elle puisse allumer cette foutue cigarette. « Excuse-moi, t’aurais pas… », faire une pause, en sentant l’odeur de cette personne. Ça, je ne l’ai pas perdu-e. J’ai toujours su le faire, reconnaître les gens à leur odeur, à leur être. Et, bien qu’il me soit pour le moment impossible d’y mettre un mot, une image apprivoisée, celle-ci je la connais. Cette odeur. Elle a le parfum d’un château, d’un feu étouffé, et de la rue. On se connaît non ? c’est comme si… » notre rencontre ici était écrite et qu’elle avait déjà eu lieu plusieurs fois, tu le sens aussi toi aussi, cette écho, nos échos qui font des vagues ? »
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Re: Echappée belle
Kohane W. Underlinden, le  Sam 11 Aoû - 15:22



/Léger contenu sensible (?)\

Cri assourdissant
du vide intérieur.
La perte qui se débat et le cœur qui hurle. Nuit. Avancement mécanique -des quais. Le paysage se fait flou, la fatigue si intense mais, surtout
Le vide.
Combien de fois j’ai eu envie de crier
ou bien de pleurer
et la nuit n’écoute pas.
Je suis seule, je ne sais plus ce qu’il y a autour de moi, j’avance en fantôme -un quai. Claquement contre les rails, mélodie lointaine qui fait tanguer l’esprit embrumé.
J’ai le cœur trop lourd pour ce que mon corps peut porter et pourtant
Pourtant y’a pas le choix, je le porte et j’avance en ayant l’impression de stagner.
J’ai l’impression d’avoir vécu une éternité dans le noir, à mourir à petit feu, abandonnée du monde entier, seule avec mon sang et mes larmes. L’impression de n’être presque plus rien en ayant perdu presque tout. Et que faites-vous, quand tout part ainsi en vrille, que votre vie même se délite sous vos pas ? Comment apprendre à relever la tête, encore, encore, après chaque coup ?
Je suis si lasse. Des combats pour faire bonne figure. Et se convaincre qu’aller de l’avant, c’est possible.
Je suis fatiguée. Si fatiguée de tout.
J’aimerais n’être plus là, n’être nulle part et, pourtant, tout me retient. Chaque souffle d’air se bat pour se frayer un passage et continuer d’actionner la machine interne. Comme si la vie me narguait : elle me retire tout ce qui me tenait jusque là et, pourtant, souhaite demeurer.
Dans ces moments là, on se demande
A quoi bon?

Vous est-il déjà arrivé d’osciller au bord du gouffre ? Sentir le fil se fragile, un simple mouvement un peu brusque peut vous faire tomber. Définitivement. Irrémédiablement.
Des quais.
Des trains.
Du bruit de métal et des gens qui ne voient pas. Ne voient rien. Montent ou descendent, personne ne me voit.
Nuit.
Les gens voient encore moins dans le noir et j’avance, jouant avec la limite, un pied devant l’autre, peut-être qu’on serait venu me demander de m’éloigner, si on m’avait vue. Mais on ne me voit pas. Les gens sont trop préoccupés par eux-même. La chaleur du moment, l’envie de rentrer.
Je ne veux pas rentrer.
A quoi bon ?
Tout ça m’oppresse.
Je me sens tomber chaque jour un peu plus, le vide se creuse, je plonge, alors même que je ne veux pas, je plonge.
La stabilité qui s’était créée, pendant plusieurs années, stabilité que je me voyais conserver encore longtemps. Un fil coupé. Et tout le château de carte s’écroule. Moi, qui croyais me tenir droite et fière en haut, je suis tombée comme tout le reste. Ca fait mal. Si mal. Ce vide qu’on ne peut combler au fond de l’âme.
Osciller encore un peu -boderline.
Que fait-on, lorsqu’on veut tout laisser tomber ? Y compris se laisser tomber ? Parfois, les choses sont simples. Pour se débarrasser du compliqué qui oppresse et comprime, il suffit d’un saut. Un simple saut. Un ange tombé du ciel. Qui s’en retourne, ensuite, parmi les siens. Ou bien une étoile. Je préfère cette image-là.
Crissement métallique plus loin ; ce n’est pas mon quai.
Immobile, bordure, frontière, vie et mort, mort et vie, il suffit, parfois, d’une seule impulsion pour arrêter de s’enfoncer jour après jour.
Il fait noir autour de moi, j’ai le cœur serré, je ne sens plus mon corps, je n’entends plus l’agitation extérieure, il n’y a plus que la frontière, un pas, un seul pas de l’autre côté... au bon moment. Ca serait peut-être rapide. Je suis perdue. Je veux vivre. Mais ne veux plus vivre comme ça.
Mourir à petit feu d’une existence en ruines.
Ce n’est pas vivre.
C’est



Voix.
La vision de la frontière s’éloigne.
Les yeux quittent le bord du quai.
Regarder qui a apostrophé.

Un visage familier malgré les traits quelque peu enveloppés de nuit. Une image enfouie au plus profond des souvenirs, l’être qu’on n’a jamais oublié.
Il ne me faut que quelques secondes.
Pour que ressurgissent les films d’autrefois. La première rencontre, des êtres tout autant plongés dans la nuit que ce soir. C’était un lieu différent -un château- un contexte différent.
Mais
C’était une nuit sans sommeil, une nuit de douleur, la marche pour atténuer le tout
Et
Iel était là, au détour d’un couloir, tendresse et violence à la fois
Iel m’a sauvée, cette nuit-là
Je le sais
Je le sais
Iel était là et m’a permis d’avancer par la suite.

Je reste figée dans un instant de surprise totale. Un signe du destin ? Même si je n’y crois pas. Parfois, on a besoin d’expliquer, se raccrocher. A des choses. Auxquelles on ne croit pas d’habitude.
J’entends ses mots qui résonnent.
Echo de souvenirs commun.
Iel paraît me reconnaître -un peu. Peut-être une maigre flamme au fond de l’esprit sans réussir à poser le doigt sur sa provenance. Mais moi qui ne l’ai jamais oublié.e. Je sais d’où vient cet effet miroir des souvenirs.
Je garde le silence un moment. A sentir. En effet. Ces vagues qui roulent dans l’esprit, s’appellent -le passé qui se cherche et se trouve.

-Oui

Premier mot murmuré, après quelques secondes.

-Nos échos s’appellent. Se rappellent.

Instant d’hésitation. Avant de tendre le bras. La main. Incertitude presque du moment -est-il réel ? La silhouette face à moi est-elle vraie ?
Les doigts ne font qu’effleurer la joue de l’autre. Assez pour effacer les doutes. Iel est. Et, encore une fois, iel est apparu. Au moment où j’ai l’impression de déraper à chaque pas.
Il y avait le quai, la bordure et la frontière.
Il y avait la peine, l’âme vide et la perte.
A cet instant, il n’y a plus qu’iel. Qu’une force invisible a poussé.e vers moi. Au moment où j’ai le plus besoin d’une présence forte à mes côtés.

-Tu es mon ange gardien

Murmure échappé du bout des lèvres. Les échos qui renvoient si loin en arrière. Images indélébiles au fond de l’esprit.
Au loin, encore un peu, à intermittence réduite, la rumeur de la gare.
Mais pour moi.
Il n’y a que nous.
En face à face.
Deux êtres miroir.
Qui se retrouvent.

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Re: Echappée belle
Malena Kane, le  Mer 5 Sep - 21:46

Dans ta tête ça ne tourne pas rond. Tes pensées sont des ellipses. Et mes souvenirs sont prisonniers de nombreux sévices : elle est juste un écho. Mais un écho, bien là, insistant, présent.

Une faille sur ta bouche, un sourire ironique : Ange-gardien. Deux mots qui me sont associés. Deux mots qui me paraissent bien loin de la réalité. D’une réalité, ancienne comme présente : tu as certitude de n’avoir jamais été ange, ni même gardien. Bien au contraire.

Pourtant, elle me connaît, j’en suis persuadé-e : là, debout, avec ma cigarette éteinte et ma méfiance incontrôlée et volontaire. Méfiance pour quoi ? Contre qui ? elle ? moi ?, tu ne saurais le dire. Tout se mélange un peu trop depuis quelques temps. Tu n’as pas plus le contrôle.

Soupire, « tu n’aurais pas du feu pour ton ange-gardien ? Il a perdu sa flamme, je crois », sourire en coin, clin d’œil. Sous la lumière du réverbère, il y a au moins nos yeux complices auxquels s’accrocher. « Si on marchait un peu ? »

(Tu as beaucoup de choses à me raconter et à me faire souvenir.)
.
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Re: Echappée belle
Kohane W. Underlinden, le  Dim 9 Sep - 0:05


LA de Mal

Crevasse sur le visage. Une crevasse qui est belle parce qu’elle
est un sourire.
Ironique, un peu.
Belle, quand même.
Comme si l’appellation d’ange, de gardien, encore plus, ange gardien, n’allait pas. Pourtant, qu’il ait des ailes noires ou un feu destructeur en lui, il reste ange gardien pour moi ; iel m’a permis, il y a des années, de relever la tête, continuer à
vivre
tout bonnement,
vivre, ivre d’existence.
Aujourd’hui encore, iel est là, alors que je me perds. Dans un monde au ralenti. Les battements de cœur se posent. Ce n’est plus un boum-boum-boum continu. Plutôt un boum ___ boum ___ boum lent, à l’image des secondes qui paraissent se rallonger.
La rumeur des gens, de la foule, est minime.
Nous sommes décalé.e.s. Comme dans une autre temporalité.
Ange gardien.
Et moi.

Mon vis-à-vis me demande du feu. J’ai un sourire triste lorsqu’il évoque sa flamme perdue. Avant de remarquer la cigarette prisonnière des doigts.
Cela me rappelle immédiatement l’odeur du château d’il y a si longtemps. Du couloir sombre. Et de la cigarette, qu’iel a sortie. A fumée.
Se rappelle-t-iel de cela ?
Où sont les souvenirs, dans ce sourire et ce clin d’oeil complices qu’iel m’adresse ?

-On ne perd jamais complètement sa flamme, je murmure en me saisissant doucement de son précieux objet.

Je l’observe quelques secondes. Inerte. Eteinte. Elle manque de vie, sous cet aspect. Elle paraît bien grise. Bien terne.
Alors, me tournant de façon à ce qu’il n’y ait que Malena qui puisse me voir, je finis par sortir de ma poche ma baguette. Je n’ai, sur moi, ni allumettes ni briquet. Mais en me concentrant bien, je devrais réussir à faire quelque chose. Ce que je fais. Rester attentive à canaliser le sortilège pour qu’il ne soit que minime. J’ai juste besoin d’incendier le bout de cette cigarette. Pas mettre le feu au lieu tout entier.
Bientôt, je rends à l’ange gardien sa cigarette au bout désormais incandescent.

-C’est d’accord, on marche.

Prendre délicatement le bout de ses doigts pour lea tirer à ma suite. L’air chaud et lourd d’été emplissant les poumons. Et les gens, qui passent, ne nous voient pas. Pas plus que je ne les vois.

-Marcher, c'est encore ce que je sais faire de mieux lorsque plus rien ne va.

Nous continuons d’avancer. Je ne sais pas où on va. Mais on va. A pieds. Sans patins. Pas de quoi décoller pour fuir ses peurs ou ses monstres. Mais. A cet instant. En sa compagnie. Je n’ai pas peur. L’angoisse de me retrouver seule soudainement évaporée. Comme mes ombres s’étaient tues cette fois-là à Poudlard, en sa présence.
Je lui jette un coup d’oeil en coin. Aimerais savoir lire sur son visage. Sans, pour autant, y arriver. Iel a toujours été une sorte de mystère pour moi. Fascinant.

-Que te raconte ton écho ? Quelles images te glisse-t-il au creux de l’esprit ?

De quoi te rappelles-tu ?
Te rappelles-tu de moi ?
Ou sont-ce là que d’indistinctes ondes que se réveille au creux de ton âme?


Attentif regard dans la nuit.
Alors que je continue d’avancer.
Près d’iel. Sereine. Dans l’attente de ses souvenirs. Les miens sont intacts -je crois. Mais je ne saurais dire si c’est également le cas de son côté. Iel a paru me reconnaître. Sans trop savoir. Tout à la fois.
Malena est toujours tout à la fois. Un peu comme Lizzie. Présence électrique, d’une violence tendre ou tendresse violente, chaos dans l’âme, feu au fond des pupilles, c’est comme ça qu’iel m’est apparu.e, il y a des années. C’est comme ça qu’en moi, iel est resté.e gravé.e.

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Re: Echappée belle
Malena Kane, le  Mer 26 Sep - 11:33

On s’est mis-es à marcher côte à côte. On ne se regarde pas vraiment. On ne se touche pas vraiment.
Elle parle : ses lèvres qui volètent façon flocon de neige cendre perdu dans une nuit de fin d’été.
- Que te raconte ton écho ? Quelles images te glisse-t-il au creux de l’esprit ? dit-elle, avec une voix tendue comme dans les starting block : elle attend beaucoup trop de moi. Elle s’apprête à foncer sur l’asphalte de mes souvenirs.  

Moi (silence) :
un feu sans flamme qui traine la fumée de sa cigarette comme un nuage qui déborde de la tête.
Alors je tente de retrouver la trace des prises de vue de mon passé oublié : rien. Encore : rien. Juste une sensation, une odeur, l’ébauche d’un souvenir. Juste une lumière qui grésille et les plombs qui sautent.  

Juste ses souffrances qui résonnent avec les miennes : moi, qui me blottis contre son écho. Peut-on à ce point s’oublier ? Peut-on à ce point perdre son identité ? Peut-elle à ce point nous échapper ?, elle, qui brûle : là, juste ici mais : dissimulée. Comme une odeur dans la foule : dissimulée. Comme les ombres dans la nuit : dissimulées. Comme une voix dans le tumulte : dissimulée.
Comme un paysage approchant et vierge mais avec son air de déjà-vu.

- elle me glisse que l’on s’est connu-es. Comme un paysage approchant et vierge mais avec son air de déjà-vu. Peut-être nous connaissons nous encore. Silence. Et que notre rencontre est comme un couloir mal éclairé.

Comme un paysage approchant et vierge mais avec son air de déjà-vu.
- Londres m’avait manqué. Le centre de la gravité doit s’y trouver. On finit toujours par y revenir. Rire craquelé, un sourire en coin comme un faux médicament. Même quand on l’a oubliée.

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Re: Echappée belle
Kohane W. Underlinden, le  Ven 5 Oct - 16:11


Frémir de la présence tout à la fois familière et étrange. Echo lointain d’un passé jamais complètement oublié. Mais le Temps est passé dessus. Déposant ses couches de poussière.
Nous marchons, dans un silence flottant.
J’ai essayé de rappeler ses souvenirs. Mais iel semble avoir du mal. Muet.te au début face à la question. Puis la voix qui vient combler le vide. Je continue de marcher en l’écoutant. Sans lea regarder. Comme si j’étais incapable de lea voir de nouveau en face à face tandis que je me demande si on se connaît toujours, finalement.
Oui, on s’est connu.es. Il y a longtemps.
Aujourd'hui, que reste-t-il de ce temps d’avant ? De cette flamme partagée d’autrefois ? La cigarette, le couloir froid et sombre d’un château, les blessures et le sang invisible. Les pas qui se perdent, cherchent à calmer l’âme. Que sommes-nous, maintenant ? Quel élément demeure immanquablement malgré la poussière des âges ?

Londres
Voilà quelque chose qui ne bouge pas
Londres
L’Echo qui rappelle toujours à lui les âmes qu’il a vues grandir.
Malena y est revenu.e. Peut-être n’est-ce pas ce qu’iel a voulu. Peut-être aurait-iel préféré rester loin de la capitale. Et pourtant. Lea voilà.
Londres
Si laide par moments et si fascinante tout en même temps. J’ai haï tes trottoirs gris, ton asphalte étouffante, tes gens trop ternes et le vide que tu semblais porter en toi à chaque fois que je venais me perdre dans tes rues.
Malgré tout, moi aussi, me voilà.
Moi aussi, je reviens sans cesse vers toi.
Comme si je ne pouvais me passer de te savoir là, proche, toujours prête à m’ouvrir les bras. Quel est donc cet étrange pouvoir d’attraction que tu as sur les êtres ?

Le rire de l’autre résonne à mes oreilles. Manque de fluidité. Une joie presque sans joie.
La ville l’a ramené.e ici.
Iel n’y peut rien. Iel est là.
Mais j’ai comme l’impression qu’iel aurait aimé être ailleurs.

-On l’oublie mais la ville ne nous oublie jamais, je prononce en un murmure s’effilochant dans la nuit.

J’ai toujours eu le sentiment que la ville m’attendait, chaque fois que j’y revenais après une absence. Parce qu’elle n’oublie pas. Et attend les absent.es.
Peut-être est-ce aussi parce qu’elle est le lieu où j’ai grandi, où j’ai une partie de mes racines -pavillon d’enfance, famille stable à laquelle me raccrocher. On ne rompt jamais complètement avec ce passé. On n’oublie pas. Le passé ne nous oublie pas.

-Oui, on s’est connu.es, je reprends d’une voix un peu plus forte. Mon visage se lève sur le ciel encre de nuit parsemé de lueurs dansantes. C’était il y a longtemps. Les images sont nettes dans mon esprit mais il ne s’agit de rien d’autre qu’un souvenir.

Doucement, sans arrêter de marcher d’un rythme lent, je tourne la tête vers mon vis-à-vis. Vois sa silhouette se découper dans l’obscurité du moment. Et la cigarette, précédemment allumée. Presque comme avant. Sauf que ce n’est pas un couloir, ici. Pas au sens matériel.

-Mais je ne sais pas si on se connaît toujours. Je sais que tu t’appelles Malena Kane. A l’époque, tu étais, pour moi, une fascinante flamme dans le soir. Qui trimballait ses démons mais arrivait à ne pas se faire bouffer. Et aujourd'hui. Qui es-tu ?

As-tu donc changé ? A quoi ressemble ton âme, maintenant ? Quelle couleur te sied le mieux ? Qu’est-ce que la vie a fait de toi ? Où sont tes failles, tes blessures?

-As-tu cicatrisé, depuis ?

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Re: Echappée belle
Elhiya Ellis, le  Mer 14 Nov - 8:28

Pv un Piou
LA partagé
Plus d’un mois, on pique en cas de souci MP :kiss:
♫♥


Il y’avait de ces soirs où l’herbe sous les pattes ne suffisaient plus, où le poison coulant dans le sang ne suffisait plus consommé derrière quatre murs. Il y’avait de ces soirs où les pas revenaient machinalement sur ces mêmes routes, mêmes cieux, même images passées et jours sacrifiés. Il y’avait de ces soirs où la lune semblait éblouissante, ses concubines vibrantes au bout de mes doigts tendus vers leur manteau d’ébène. Et où, à mon poignet le petit couple de quartz scintillait de milles diamants réverbérés sur le sol. Des fausses notes d’espoirs d’enfant conservées précieusement malgré l’écoulement du temps.  Des mensonges de mômes pourtant toujours vivants, des symboles stupides qui choisissaient où me faire trainer cette nuit.

Loin du château, loin des tableaux sorciers, les pieds dans le vide, le nez dans les lucioles stellaires, ne manquait que les taches d’encre sur le doigt pour parfaire le sourire de l’oubli éphémère recourbant mes lèvres. Pigments abandonnés à la soudaineté du moment. Le chant du vent dans les mèches blondes avait susurré l’empressement de quitter l’enfermement de la cage de dorée, sans rien. Juste la graine croquant sous la dent, le verre posé sur la table vidé d’une gorgée, et le transplanage sous ces feuillages tendant les bras à l’étourdissement du mariage polygame de mes sens flirtant déjà avec le point de rupture de Conscience et moi.

A la caresse de l’esprit par une feuille mourante, les rétines laissaient s’imprimer les premières arabesques enivrantes des instants de fuites. Bien loin des vols de louveteau d’or pour respirer insouciamment, le Temps composait des partitions bien moins enchantées, bien moins doucereuses, composées de ratures et de loupés pour avoir l’impression d’être là où je devais être. Chimère aux parfum amer de plus en plus court, appelant à plus pour juste réussir à fermer les yeux dans un champ de lumières multicolores.  Soupir de constat depuis mon perchoir d’oiseau sans aile sans me préoccuper de la vie sous mes pieds. Juste une nuit de plus, une de celle qui avançait sans moi, dans l’illusion d’un monde parfait qui ne l’état de lorsque les pensées saturaient et explosaient de milles paillettes pétillantes.

Peu de comeback, beaucoup de ruptures entre Conscience et moi, une de plus, une de moins, quelle différence ?
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Invité

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Re: Echappée belle
Invité, le  Jeu 20 Déc - 13:21

tu dois fermer les yeux

Douce nuit de pleine lune où les astres se laissaient apprivoiser aussi facilement qu'on cueillait une fraise à même le sol. Une ombre à même le sol que tu foulais de tes pieds silencieux, voguant entre les rues de la belle Londres comme si elle t'appartenait. En réalité, c'est le cas. Masque bien vissé sur tes yeux, tu penses être méconnaissable. Pourtant, en s'arrêtant des minutes durant sur ce que tu portes ou même encore la façon dont tu es coiffé, il serait bien rapidement aisé de savoir qui tu es.

faire le vide dans ta tête

Mais en pleine nuit, qui s'occuperait d'un passant comme toi ? Tu t'en fiches, t'avances, bras ballant ne recherchant rien de précis. Voguant comme un marin perdu en pleine mer, tu te découvrais une passion pour ces ruelles tant photogéniques en journée, éblouissant la plupart des touristes visitant Londres.

garder le silence

Et te taire par dessus tout. Te sentir invisible, imperceptible, impalpable. Tu avances, comme un fantôme dans cette ville pourtant loin d'être morte. Quelques passants te remarquent néanmoins, commodités d'usages vous échangez un Bonsoir, reprenant vos occupations mutuelles. Les feuilles se brisent sous tes pas, unes à unes, tandis que tu avances parmi ces arbres. Tu veilles à ne rien louper, tout apprendre, emmagasiner les choses se passant devant toi. Un jour, ces informations seront utiles.

et entrer dans la kyosphère


Dernière édition par Esbjörn le Dim 17 Fév - 12:41, édité 1 fois
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Re: Echappée belle
Sariel Fawkes, le  Lun 31 Déc - 17:41

RP libre
Destiné à ceux qui veulent panser les plaies, combler les brèches dans leurs cœurs,
Peut-être démarrer différemment une nouvelle année
Avec toute la bienveillance dont je suis capable :
Fêtez bien ce renouveau.


J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.
Illuminations, Rimbaud.__

Je ne sais pas, peut-être qu'au fond de moi, j'avais peur, et je n'osais pas hurler. C'était pas faute d'essayer de dire ce que j'avais à dire, mais à chaque fois ça sortait faussé, ça résonnait pas comme je voulais et après, je m'en voulais. Des mots en trop, des maux en plus. Vagues à l'âme pour bleus au cœur.

Petit à petit, j'ai éteint les lumières. Jamais trop doué pour laisser le palier ouvert, sécure. Pas l'âme faite pour rassurer ou aider son prochain ; ou peut-être avais-je perdu cette habitude par dépit, déception quelque part. Peur de trop faire pour n'avoir rien en retour. Se retrouver à jouer toute seule, c'était jamais très drôle. Mais le pire était que je le méritais amplement. À défaut de pouvoir détruire la tornade, on l'évitait. C'était mieux pour tout le monde.

J'entends, encore, tout autour de moi, les bruits d'un monde qui s'éveille pour la dernière fois de l'année. C'est une langue qui résonne, se transforme, s'échappe en échos sur tous les murs. Des étincelles de verbes que je ne connais pas ; syllabes imaginaires qui éclairent tout sur leur passage. J'ai cru pouvoir y échapper ; démanteler cette vision qui m'attendrissait, me réchauffait le mécanisme cardiaque comme une bonne gorgée de remontant en plein hiver. Et finalement, je me suis rendue compte qu'il n'y avait là rien à contrôler. Juste à voir, juste à sentir au loin, comme une rencontre inattendue, mais bien prévue. Écrite quelque part d'inatteignable, dans ce dialecte que je connais toujours pas.

De coins en recoins, j'ai cherché, agrippé bouts de bougies, lanternes suspendues et lampions flavescents. Partout, de fenêtres, d'écarts d'architecture en poutres disponibles, j'ai accroché le moindre renfort de lumière, quitte à illuminer toute la ville par la seule force de mon théâtre imaginaire. Peut-être cela ne ressemblait-il à rien. Peut-être que je n'étais que seule, Impératrice perdue sur sa Colline, et que je ne pouvais qu'être seule à profiter de mon spectacle de silence et lumières, d'écrin solaire dans la nuit.

Et à vrai dire, je m'en fichais. Parce que j'étais fière du résultat. Fière de ce que j'avais échoué, peut-être réussi aussi, quelque part. C'était toujours faire quelque chose de ses doigts, de sa patience. Donner un peu de lustre à ce qui n'existait pas dans la nuit ; donner forme aux rivages indéfinis d'un monde sans couleur, qui persistait tout le jour et perdait consistance le soir venu.

C'était faire, de la fin d'une énième année, un tableau qu'on ne voulait oublier. Quelque chose qui n'avait de sens que si l'on osait regarder de plus près.
Ouvrir plus que l’œil ; ouvrir ce qu'il reste de nous. Et accepter sans ménagement, ce que l'on ne peut contrôler de soi et des autres. Je le confesse : c'est mon plus grand tort, celui d'y avoir échoué.

Et ma plus belle résolution : celle de partager ce mimesis imaginaire, encore un peu.

Promis, je n'éteindrai pas en partant.
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Re: Echappée belle
Elhiya Ellis, le  Dim 17 Fév - 11:45

@Esb’
Nan j’suis pas du tout en retard…



Il y’avait du mouvement sous mes pieds, de la vie, des souffles, inconsistants mais existant. Des bruissements de présent qui m’indifféraient. J’attendais que la petite graine fasse effet, explose en tête, pétille sous les cils et dessine un monde plus beaux. Mensonge trop doux pour que j’arrive à m’en passer à ce jour. Il y’avait bien des soirs d’Oubli, de capture des sens, sans petite graine, ou échappatoires liquides, mais ils me semblaient toujours trop courts, trop éphémères, gravant à peine une nouvelle lueur dans l’esprit. Agaçant à la longue. Leur saveur ne glissait plus de la même façon sur la langue, il manquait quelque chose, quelqu’un, lui ou juste moi, je ne savais plus vraiment….

Prémices de voyages frappant à la porte de la réalité, les pensées se mêlaient, confuses, se perdant en variation d’ombre et lumière, confrontant ma patiente attente, à l’empressement de respirer de nouveau, Oublier, penser à autre chose. Une vrille caressait la conscience, la rendant avide de nouvelles couleurs, en manque de liberté, teinté de curiosité mal placé sur des mèches d’or sur un blond en contrebas. L’estomac se tordait un instant, l’impression désagréable d’avoir déjà vu ces reflets par le passé. Besoin de vérifier, d’abraser le prétexte pour occuper l’être et ce qui tournait dans la caboche.

Un bond gracieux de mon perchoir me ramenait au plancher des vaches, rencontre désagréable avec le tarmac. Sensation d’être enfermée, manque d’espace, étrange ressenti dessinant une grimace légère à mes lèvres. Les Lapis ternis se posaient néanmoins rapidement sur l’inconnu, étirant les lèvres en politesse de convenance illusoire abandonnant un « Bonsoir » fané. Mais l’artifice visé au visage attirait l’attention, sculptant un rictus à ma bouche. Un masqué, pas un de ceux à qui je devais en référer occasionnellement, pas un de ceux de carnaval bien trop loin, un de ceux dans le monde sorcier qui laissait des questions amusantes, de hypothèses divertissantes. Une distraction à portée de main, perfection du timing, des FAD ou du hasard, j’inclinais la tête sur le côté, moue innocente sur les lèvres, main dans la poche, caressant le bois de la baguette. « En retard pour Halloween, ou en avance pour Carnaval non ? »
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