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Voyage dans l'immensité russe
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Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Dim 16 Aoû - 17:44

Au beau milieu de ce vaste pays que l'on nomme la Russie, à 850 kilomètres au Sud Ouest de Moscou...

Le jour était à peine levée sur la base de Samara, mais les mécaniciens s'affairaient déjà à préparer les machines, qui sommeillaient pour le moment sous des bâches de fortunes. Aucuns ne prit attention à la silhouette qui longeait le grillage électrifié et barbelé de l'enceinte de la base. Habillé de vêtements chauds moldus pour se protéger de l'air glacial, les mains dans les poches et le visage baissé pour ne pas prendre trop de poussière dans les yeux, Jensen s'avançait vers la petite guérite faisant office d'entrée de base et devant laquelle était posté deux hommes en tenues militaires, leurs armes d'assauts mondialement connu par les moldus en bandoulière. Visiblement, ils ne devaient pas être habitués à recevoir de la visite, à fortiori celle d'un civil, car leurs armes vinrent se placer immédiatement entre leurs mains, la canon baissé certes, mais le message était clair : inutile de passer en force. Jensen n'en avait nullement l'intention et lorsqu'il s'approcha des deux soldats, les salua poliment puis demanda dans un russe impeccable bien que teinté d'un fort accent anglais :

" Bien le bonjour Messieurs, serait-il possible de parler au dénommé Rigachine? "


Les deux hommes se regardèrent un instant, l'amusement se lisant dans leurs regards, puis il finirent par ricaner, s'adressant sarcastiquement au Médicomage :

" Dérangez le commandant de si bonne heure...vous êtes bien présomptueux ! Tous les mêmes ces Occidentaux : ils croient qu'ils peuvent tout avoir d'un claquement de doigt! Et qui doit-on annoncer ? "

Jensen n'avait aucune raison de relever les remarques des deux Russes : après tout, il ne vivait pas dans le même monde, cette attaque ne l'atteignait donc pas. C'est d'un ton toujours aussi calme et courtois qu'il leur répondit :

" Si vous pouviez lui dire qu'une de ses relations souhaite le voir, je vous en serait reconnaissant. "

" Quelle genre de relation? Gouvernement? KGB? Industriel? "

" Cette rencontre n'a aucun but professionnel ou politique, je peux vous l'assurer. Quant au sujet de ma venue, je crains malheureusement que cela ne vous concerne pas.. "

En gage de bonne foi, il écarta les bras et poursuivit :

" Souhaitez vous me fouillez? Je n'ai rien à cacher. "

Les deux hommes ne se firent pas prier et s'adonnèrent à une fouille méticuleuse à a recherche de quelconques armes ou explosifs. Jensen ne se faisait pas de soucis, pour la simple et bonne raison que les seules armes qu'il avait sur lui n'éveillerait pas un instant les soupçons si elles venaient par le plus pur des hasards à être trouvées : ses baguettes étaient cachées dans la doublure de son manteau, plaquées contre la fermeture éclair.
Il profita de ses quelques minutes pour détailler le paysage au delà de la guérite. Une tour dont le sommet était entièrement vitrée surplombait plusieurs hangars et les premiers véhicules moldus, ,de gros camions citernes, s'avançait déjà sur la longue bande bétonnée pour aller alimenter les étranges machines. Le sorcier avait appris par sa mère au court d'une discussion aussi houleuse que brève, que c'était les moldus les nommaient " hélicoptères ". Ceux qu'il pouvait apercevoir pour le moment étaient bien différents de ceux qu'il avait longuement détaillé sur la photo. Les modèles devaient avoir évolués, un peu comme les balais pour son monde, supposa t-il.
Les soldats semblèrent presque déçu de ne pas avoir trouvé quoi que ce soit sur leur visiteur et s'écartèrent à contre coeur, l'un d'eux lui désignant un large bâtiment blanc qui aurait mérité un bon ravalement de façade, tandis que l'autre était entré dans la guérite et décrochait un téléphone, sans doute pour prévenir de l'arrivée du jeune homme. L'ancienne trace d'une étoile rouge était encore visible, sur le bâtiment, même si on avait essayé de la masquer avec le drapeau en vigueur depuis le début des années 90. Jensen remarqua un mouvement de rideau à l'étage et constata qu'un homme le regardait approcher. Prenant bien en compte ce détail, il poussa la porte.
L'intérieur était à la fois simple et vétuste : les meubles semblait sur le point de s'écrouler sur eux même, les murs décrépis portant la marque des années passées dans un froid rigoureux. L'unique couloir qui constituait l'ensemble était encadré de portes de bureau et débouchait sur un escalier. Le sorcier avança lentement, cherchant sur les plaques des différentes pièces le nom de la personne à qui il était venu parler. L'écriture cyrillique était nouvelle pour lui et s'il n'avait guère eu de mal à apprendre le langage oral, adopter un nouvel alphabet avait été un challenge qu'il avait du relever dans un temps assez court, aussi ses connaissances étaient elles relativement limitées. Mais quand on devait avoir des réponses sur la question même de son existence, il fallait se montrer exigent envers soi-même et dépasser ses limites.
Il déchiffrait une cinquième plaque lorsque des bruits de pas se firent entendre dans l'escalier. Un homme apparu et il leva les yeux vers le Médicomage, le dévisageant. Tout dans son apparence reflétait une existence rude, depuis son front barré de larges rides, ses yeux d'un vert étincelant de dureté, sa moustache et ses cheveux blonds impeccablement coupés, jusqu'à son corps entièrement raide, comme s'il était en permanence aux aguets. Le jeune homme remarqua toutefois que son bras gauche pendait à son flanc, comme si l'homme n'avait aucun contrôle sur lui. Toutefois, en apercevant Jensen, il blêmit et recula de quelques pas, manquant de louper la première marche. Le sorcier blêmit à son tour : l'homme qui se tenait devant lui était bien Antonov Rigachine et s'il l'avait reconnu, cela ne pouvait dire qu'une chose... Mais il devait l'entendre de sa propre bouche :

" Commandant Rigachine ! Je suis Jensen Skywolf, je suis venu vous parler de... "

" Non c'est impossible ! Vous ne pouvez pas être....C'est absolument improbable... "

L'homme venait de reprendre quelques couleurs mais semblait toujours aussi ébranlé, un peu comme s'il avait vu apparaître un fantôme devant ses yeux.

" Ecoutez, vous devez être un homme très occupé et je ne vous dérangerais pas plus longtemps, mais j'ai besoin d'en savoir plus sur Ioann Krasnov ! Vous êtes un de ses collègues et amis de longue date et j'avais espéré de votre part une information pour le retrouver, ma mère m'ayant dit... "

" Votre mère? C'est donc Agatha l'envoûteuse qui vous envoie! Alors vous êtes aussi l'un d'entre eux!"

Jensen sourcilla devant ce surnom pour le moins étrange, mais resta de marbre devant le savoir de l'homme sur son monde. Il savait par la bouche de sa mère qu'elle avait révélé ses pouvoirs aux yeux d'une poignée de moldus à cette époque, lorsque elle était dans sa période " libre et aventureuse ", comme elle l'avait si bien dit lors de leurs dernière conversation, qui n'avait pas été des plus joyeuses. Oswald Skywolf n'avait pas assez pris soin d'elle selon ses dires et elle avait décidé de faire une pause avec lui, une pause de quatre mois... Au cours de son retour dans ses contrées natales, elle avait fait la connaissance de ce beau pilote russe et le coup de foudre avait été réciproque. Bien sûr, l'idylle avait été de courte durée, puisque Ioann était retourné sur le théatre d'opérations afghan, mais ils s'étaient promis de se revoir... L'homme n'avait jamais redonné de signe de vie et lorsqu'elle était retourné sur l'aérodrome où le pilote stationnait normalement, elle l'avait trouvé désaffecté. Elle avait de plus réalisé son amour pour Oswald et avait donc enterré cette partie de son passé, ne gardant en tout et pour tout que la photo que son fils avait trouvé. Tout cela était arrivé l'année où Jensen avait vu le jour...
A force de persuasion et d'argumentation, il avait réussit a lui arracher le nom de Rigachine. Il avait du chercher de nombreux jours, faire de nombreux voyages à travers la Russie, d'abord en visitant le lieu de la photo, avant de remonter petit à petit la piste qui aboutissait enfin aujourd'hui. Il ne pouvait pas abandonner maintenant, alors que la clé de ses origines reposait entre les mains de cet homme.

" Oui je suis l'un d'eux. Je ne suis pas venu parler de ma mère, je suis venu pour savoir où se trouve Ioann Krasnov, l'homme qui a été celui de sa vie pendant quatre mois de l'année 1989! Je dois discuter avec celui qui... "Sa voix se brisera alors que les larmes lui montaient aux yeux. " Je veux savoir s'il est mon père ! "

Le commandant Rigachine semblait avoir de nouveaux retrouver ses esprits et laissa flotter quelques instants de silence, le temps de digérer tout ce que son jeune interlocuteur lui avait dit. Au loin, le sifflement des étranges engins commençait à se faire entendre et le sorcier eu bien du mal à entendre le russe qui dit tout bas :

" Je comprends...Suivez moi, j'ai beaucoup de choses à vous dire dans ce cas...Mais j'ai bien peur d'être un oiseau de mauvais augure pour vous... "


Hochant douloureusement la tête, Jensen lui emboita le pas. Les deux hommes remontèrent l'escalier et débouchèrent sur un couloir en tout point identique au précédent, excepté que celui ci se terminait par une porte. Le militaire la poussa de son bras valide et invita d'un geste son hôte inattendu à entrer. La pièce était spartiate mais confortable, et un large et vénérable bureau trônait en son centre. De multiples clichés encadrés d'hélicoptères et autres aéronefs tapissait les murs, mais une attira plus particulièrement le regard du jeune homme et il s'approcha pour la détailler, tandis que le militaire sortait une bouteille contenant un liquide clair d'un placard, ainsi que deux petits verres. Tout en les remplissant, il remarqua l'attention du jeune homme et lança à voix haute :

" Vous avez l'oeil avisé, Mr Skywolf. Cette photo représente tous les membres de l'escadron auquel j'appartenais dans les années 80, durant cette foutue guerre d'Afghanistan. Je n'ai pas besoin de vous dire où se tient Ioann... "

Effectivement, Jensen n'eut pour son plus grand désespoir aucun mal à reconnaître l'homme qu'il recherchait. Ses cheveux en pétard et son corps fin...Même si le visage était globalement différent, il ne pouvait nier l'évidence...Il n'avait pas vécu au côté de son père biologique. Il aurait voulu s'énerver, taper du poing cette preuve surgi du passé qui détruisait tout ce sur quoi sa vie s'était fondée : honnêteté, fidélité, dévouement envers l'autre... N'était-ce qu'un tissu de mensonges ? Sa vie n'avait-elle été qu'un tissu d'aberrations tissé par sa mère pour ne pas dévoiler la face d'un homme qui était en contradiction totale avec les valeurs de son fils, de peur de le voir se perdre dans le même univers de guerre, de pulsion violente et de soif de sang ?

" Où se trouve-t-il...Où se trouve mon père ? J'ai besoin de lui parler, vous ne pouvez pas comprendre à quel point il a bouleversé ma vie ! "


Il était au bord des larmes, à deux doigts de s'effondrer sur le sol, sans plus aucun autre repère pour retrouver son géniteur que l'homme qui se tenait devant lui. Le commandant Rigachine semblait compatir et après s'être installé dans son fauteuil, il désigna celui en face au jeune homme, ainsi que le verre qu'il avait posé sur la surface ciré du meuble.


" Assieds toi petit....Et bois, ça devrait t'aider un peu...Avant de te dire où est ton père, j'ai une histoire à te raconter... "

Comme rassuré par ce regain d'affection, il obtempéra et prit place dans le fauteuil qui grinça bien qu'il fut assez léger. Le poids des ans sans doute. Il prit le verre qui lui parut bien petit pour épancher son chagrin et sans se poser plus de question avala son contenu. La surprise fut totale : le liquide lui brûla la gorge et le feu se propagea jusqu'à son estomac. Il eu du mal à cacher son envie de vomir l'alcool mais parvint à le dissimuler sous un toussotement maladroit, mais que ne sembla pas remarquer le commandant Rigachine, perdu dans la contemplation du fond de son verre vide. Finalement, après quelques minutes de silence, ce dernier s'éclaircit la gorge et recommença à parler, exhumant de sa mémoire un souvenir vieux de dix sept ans...
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Jeu 20 Aoû - 21:47

Hiver 1989, au niveau de la frontière entre l'URSS et l'Afghanistan...

La colonne de blindés russes avançait lentement dans le fond de la vallée. Trop lentement au yeux de Ioann Krasnov, qui depuis le cockpit de son hélicoptère Mi-24 Hind, ne cessait de guetter les flancs de la montagne. Voilà trois ans qu'il avait été déployé sur le front afghan avec son unité pour contrer les opérations de guérillas des talibans. Trois ans à faire du baby sitting pour assurer la sécurité des véhicules de la Grande Armée Rouge, qu'ils soient sur roues ou sur chenilles, capables d'encaisser les pires chocs ou bien de filer entre les rochers à une vitesse déconcertante. Six mois pour constater que l'Ours soviétique ne savait résister efficacement aux piqures des abeilles afghanes...Et que c'était lui qui devait finalement battre en retraite. Mais il était pilote, il faisait ce que sa hiérarchie lui indiquait. Et le boulot aujourd'hui, c'était d'empêcher les talibans de faire sauter les chars qui s'avançaient péniblement vers la frontière. Alors il fallait ouvrir l'oeil, repérer les éventuelles cachettes et les nettoyer à la roquette ou au canon de 20mm. Quelques fois il tuaient des Moudjahidines , ces fameux résistants qui faisaient peser une lourde menace sur les militaires. Souvent, il déchiquetaient des civils qui avaient le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Sale boulot, mais indispensable. Les gars en bas comptaient sur les hélicos pour leur assurer un retour au pays en un seul morceau. Ils en avaient tous bavé et Moscou avait enfin décidé de rappeler ces troupes moins d'une dizaine d'années après le début de sa soi disant mission de maintien de l'ordre. Soupirant, Ioann agit sur les commandes pour demander aux turbines plus de puissances, entamant une légère montée tandis qu'il faisait demi-tour pour surveiller les arrières du convoi. Ce faisant, il ne pu s'empêcher de jeter un coup d'oeil à la photo animée où sa tendre moitié et lui même lui souriait en s'enlaçant tendrement. Cette photo datait de presque quatre mois, lors de sa dernière permission, mais il s'en souvenait comme si c'était hier. Agatha...Cette femme avait bouleversé sa vie. Non pas parce qu'elle était...différente, juste parce qu'il l'aimait plus que tout.

" Ioann, cesse de penser à ton envoûteuse et reprends le cap de patrouille! On va finir par rentrer les pieds les pieds devants si tu continues ton virage ! "

Instinctivement, l'intéressé reprit une assiette et une altitude décente,
et ne pu s'empêcher de sourire à la remarque de son copilote assis en position avant. Si Antonov Rigachine était un sacré " gunner ",capable de mouche sur des combattants afghans à plus de 2km au canon, il se faisait en revanche un sang d'encre lorsqu'il s'agissait de se faire conduire dans les vallées encaissézs. Ioann s'amusait alors à frôler les escarpements ou faisait semblant de ne pas redresser immédiatement, laissant croire à une potentielle erreur de pilotage, comme il venait de le faire à l'instant. Voir son copilote se faire du mouron pour rien était en quelque sorte son moment pour relâcher la pression au cours de missions toujours délicates à mener. Hors de question d'entendre parler de routine pour le pilote : les missions se suivaient et ne se ressemblaient guère souvent. Celle-ci était la dernière, mais il ne devait en aucun cas relâcher son attention. Pourtant, il ne pu s'empêcher de répondre à la petite pique de son ami :


" Agatha n'est pas une envoûteuse, je te l'ai déjà répété mille fois! "

" Envoûteuse ou sorcière, c'est du pareil au même mon ami ! Elle t'a surement jeter un sort d'amour ! "

" Ca ne va pas recommencer Antonov ! Quand ton imagination cessera-t-elle de te jouer des tours ! "

" Ce coup de foudre était bien rapide pour un pilote au coeur de glace comme toi pourtant ! "

" Au lieu de discuter sur des détails que l'on a éclairci une bonne dizaine de fois, tu ferais mieux de regarder autour de toi pour éviter qu'on se ramasse un Stinger dans le rotor! "

La menace du pilote eu l'effet escompté : Antonov se tu immédiatement et recommença à scruter le paysage à la recherche d'insurgés porteurs de la plus grande menace pour les deux hommes et leur hélicoptère : le missile sol/air à tête chercheuse infrarouge Stinger. Les américains avaient fourni ce missile aux combattants afghans pour mettre un terme à la suprématie aérienne et cela avait effectivement fonctionné : Ioann avait vu tomber nombre de ses camarades, leurs appareils explosant en plein vol, ou bien se crashant après une longue chute suite à la perte d'éléments vitaux de la carlingue... Les " flares ", ces fameux leurres infrarouges qui équipaient à présent la plupart des voilures tournantes, pouvaient les sauver de la fameuse menace, à condition que celle-ci soit détecter assez tôt. Pour cela, une surveillance visuelle de tous les instants était requise.

Quinze minutes plus tard, alors qu'il regardait sa jauge de carburant, une voix grésilla dans les écouteurs du pilote :

" Vautour leader de Rhino Leader, répondez. "

Rhino Leader était l'indicatif du chef du convoi.

" Rhino Leader, Vautour Leader, je vous recois 5/5 "

" Vautour Leader, la vallée est encaissé plus haut et je n'ai aucune visibilité sur le prochain point de passage, vous pouvez me faire une reco ? "

" Bien compris Rhino Leader, on fait une reco et on vous ouvre la voie si besoin. "

" Merci Vautour Leader, et bonne chance. Rhino Leader terminé. "

La reco était indispensable : si une embuscade devait se tendre, ce serait bien là ou les Soviétiques ne l'auraient pas vu venir. Et lorsqu'un escarpement vous masquait une grande partie de la visibilité, on pouvait s'attendre à tout, du simple bouquetin détalant devant le bruit des chars aux régiment d'insurgés armés jusqu'aux dents et attendant l'envahisseur de pied ferme. Le Hind prit rapidement sa vitesse de croisière, 250 km/h environ, et se dirigea à vers le point de reconnaissance ni trop haut, pour ne pas faire une cible lointaine trop facile , ni trop bas pour ne pas soulever un nuage de poussière aussi révélateur de leur position que néfaste pour les turbines de l'engin. Alors que le convoi s'éloignait derrière eux et qu'il passait enfin l'escarpement, les deux hommes étaient sur le qui-vive, s'attendant à n'importe quoi. De longues secondes qui se transformèrent peu à peu en minutes s'égrenèrent ainsi, sans qu'ils ne repèrent le moindre mouvement tandis qu'il remontait la vallée sur quelques kilomètres. Sans rien avoir repéré, Ioann, soulagé, fit demi-tour pour rejoindre le convoi tout en contactant Rhino Leader.

" Rhino Leader, Vautour Leader, Reco terminé, secteur clear. "

" Copy Vautour Leader, beau boulot, vous pouvez reprendre... "

Une brusque explosion, puis un grésillement résonnèrent dans les écouteurs des deux amis. Quelque chose venait d'arriver au convoi. Tout en poussant sa machine aux limites de ses capacités pour rejoindre les forces terrestres, le pilote essaya de contacter Rhino Leader plusieurs fois, en vain... Au loin, une fumée noire s'élevait déjà...


" Vautour...*grésillements* Répondez !! Rhino*grésillements* mort demandons *grésillements* couverture!!!"

La voix inconnue s'élevait sur un fond d'explosions et de tirs d'armes automatiques. Les Moudjahidines avait parfaitement choisi leur moment : le temps que le Hind arrive en support, ils pouvaient infliger de lourdes pertes.

" Ioann ! Grimpe de 200 m ! Il faut que ces s****** nous repèrent ! Je vais envoyer une salve de S-8 pour faire diversion ! "

" Accroche toi 'Nov, et prépare toi à envoyer la sauce dès qu'on aura retrouvé une assiette horizontale ! "

Sans attendre la réponse du gunner, le pilote engagea son appareil dans une montée à forte pente, l'aiguille de l'altimètre indiquant une prise rapide d'altitude. Alors que l'appareil dépassait la hauteur de l'escarpement et se stabilisait, les deux hommes eurent finalement un visuel sur la situation du convoi.
Les deux véhicules de tête étaient en flammes, empêchant le reste de la colonne d'avancer et de se sortir du traquenard. Les balles traçantes fusaient et ricochaient sur le blindage, tandis que les obus de mortier tombaient tout autour des chars et des hommes qui essayaient tant bien que mal de se mettre à couvert, lâchant quelques rafales contre les insurgés, faisant rarement mouche. Les talibans, de leur position en hauteur, avaient à la fois un couvert naturel important et disposaient d'un atout stratégique. Ioann compta trois position de tirs, mais d'autres résistants pouvaient être cacher, prêt a prendre la relève de leurs camarades.
La voix calme et professionelle d'Antonov résonna alors :

" Cibles à 12h, distance...1,2 km... J'engage ! "
Une salve de roquettes parties en direction du contrefort naturel et quelques secondes plus tard, de multiples explosions ébranlèrent la paroi rocheuse au niveau d'un des postes de tirs ennemi, soulevant un épais nuages de poussière. Les tirs ennemis cessèrent instantanément et Ioann en profita pour appeler du renfort :

" Vautour Leader à tous : le convoi Rhino est pris en embuscade au sud de la frontière. Demande de renforts et d'hélicos de secours. "

Quelques instants s'écoulèrent avant qu'une voix s'élève :

" Vautour Leader, Werewolf Leader, deux Fogfoots estimés à deux minutes et prêt à nettoyer la zone. "

" Werewolf Leader, Vautour Leader, copy ! Cibles au cap 320, dans la vallée et en cours d'engage... "

" STINGER !!! "

La voix d'Antonov n'exprimait aucune peur, et il n'avait hausser le ton que pour couvrir le brouhaha de la conversation entre leaders. Ioann réagit instinctivement à la menace : piquant pour perdre de l'altitude, et lâchant une volée de flares, tout en rasant le flanc de la montagne dans son piqué, afin de perturber le capteur infrarouge du missile. Le missile se rapprocha à la vitesse du son, mais la manoeuvre d'évitement fonctionna parfaitement : le missile leurré continua sa course vers le flanc opposé de la montage, s'y encastrant avant d'exploser, déclenchant un éboulement. Tandis qu'il faisait de nouveau face à la menace, le pilote en profita pour donné les dernières instructions à la patrouille Werewolf, apprenant par la même occasion que des hélicos de sauvetage venait de décoller et seraient sur place dans une vingtaine de minutes. Il fallait tenir jusque là.
Rigachine n'avait pas attendu pour contre-attaquer : le canon rotatif de 20 mm crachait un feu dense sur le site du départ missile. Les combattants afghans se mirent à l'abri tant bien que mal, trop tard quelques fois : deux furent coupés en deux sous l'impact des balles perforantes. Hélas, l'épais nuages de poussière formait un écran protecteur pour les combattants au sol et handicapait le copilote, qui devait attendre qu'il se dissipe : inutile de gaspiller des munitions lorsque les chances de mettre un coup au but étaient si faibles. Jetant un rapide coup d'oeil à l'horloge de son tableau de bord, Ioann estima l'arrivée des jets à 20 secondes. Il devait sortir de la vallée maintenant, afin de laisser le champ libre à ceux-ci

" 'Nov je dégage de là, les Fogfoots vont faire une passe de bombardement ! "

" Pas avant d'avoir lâché tout ce qu'on a ! On fait une dernière passe, je lâche tout et avec un peu de chance, le souffle du rotor évacuera un peu de poussière! Ca procurera un maximum de visibilité aux chasseurs! Tu t'en sens capable ? "

Le pilote prit quelques instants pour réfléchir : les soldats en bas mourraient si le bombardement n'était pas précis. Dans cette situation, un déviation d'à peine quinze mètres suffirait à toucher le convoi... D'un autre côté, une passe frontale serait très dangereuse, et si un nouveau missile était tiré, le Hind n'aurait aucune chance de l'esquiver cette fois-ci. De plus, le nuage de poussière pourrait lui faire commettre une erreur de jugement sur la proximité du relief et il se retrouverait en moins de deux encastré dans la roche. Antonov
savait que la décision finale lui revenait et ne remettrait pas en cause son jugement. Il lui offrait juste une alternative, en aucun une obligation. Or la prudence la plus élémentaire lui conseillait de faire demi-tour et de se mettre à couvert.


Mais de braves soldats continueraient de mourir en bas s'il en faisait rien...

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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Ven 9 Juil - 16:44

La Russie... Wolfgang semblait imprégné d'une douce mélancolie en pensant à la grande Russie impériale. Russie qui, pendant de nombreuses décennies, était le pays d'une grande famille : la famille tsariste qui plongea son pays dans une crise sans précédents et enflamma les torches des paysans qui, dans la faim et le froid, prirent le palais du grand Nikolaï Alexandrovitch Romanov (ou Nicolas II, pour les incultes...) et le massacrèrent lui ainsi que toute sa famille quelques mois plus tard, dans une datcha au fin fond de la sibérie... Wolfgang, dont les origines s'implantaient dans la grande maison de Badenberg et dont elle-même s'implantait dans la maison des Habsbourg et dont cette dernière s'implantait dans la dynastie des Romanov faisait, comme la tradition l'obligeait, un pèlerinage dans la forêt de Koptiaki afin de rendre hommage à la grande famille impériale, massacrée la nuit du 16 au 17 juillet 1918...

Wolgang se promenait aux alentours de cette forêt. Il n'y avait pas un bruit... Les oiseaux avaient cessés de chanter comme pour ouvrir la marche du pèlerin ou pour annoncer l'arrivée d'un élément perturbateur. Il y en a toujours un. Dans toutes les histoires, dans tout les contes, dans tout les romans... Il est toujours là. Comme si sa présence était indispensable, il transforme le destin des personnages d'encres et de papiers et parfois, en quelques phrases, trompe le lecteur... L'élément perturbateur qui vint ébranler la petite histoire du pèlerinage de Wolfgang fut la pluie... Qui se transforma très vite en neige. Le vent et le froid combinés ensemble donnèrent un merveilleux cocktail qui ampli le cœur du sorcier d'un agacement profond.

La neige monta très vite... 15 centimètres s'étaient déposés sur le sol en une vingtaine de minute et chaque pas que faisaient le man... sorcier l'enfonçait encore plus dans son énervement. Il fut bientôt impossible de se déplacer. Wolfgang ne voyait plus rien, le froid commençait à engourdir ses jambes et ses pieds. Son visage semblait se cristalliser lorsqu'il entra en collision contre se qui semblait être
en apparence un mur de bois. Wolfgang tourna plusieurs minutes autour de la petite cabane avant de trouver la petite porte. Le sorcier avait eut de la chance de tomber sur ce petit abris dans lequel il s'engouffra et s'installa sur la petite paillasse de paille afin d'essayer de se réchauffer et de se sècher. Ses muscles étaient tétanisés... Et dans sa malchance, la magie ne semblait plus fonctionner à une pareille température. Soudain, la porte s'ouvrit...
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Ven 9 Juil - 18:21

La Russie… La Russie !.. Lily avait promis de rendre visite à son jeune frère lorsqu’il partirait faire ses études à l’étranger. Seulement, elle n’avait pas du tout imaginé devoir traverser la moitié d’un continent pour se retrouver dans un pays où la température descendait au dessous de zéro. Bien au dessous… D’ailleurs, tout ici était glacé : les pierres jonchant le sentier, l’écorce des malheureux conifères agonisant aux quatre vents. Même le lac, un peu plus haut, aurait pu être joli, si une épaisse couche de glace n’en recouvrait pas sa surface. Tout était dénué de couleurs, le givre et le froid dénaturant la moindre pigmentation et faisant apparaître un voile terne sur chaque objet. Rien ne pouvait laisser penser que certaines personnes puissent apprécier vivre dans un endroit pareil. C’était sans doute pour cela que la plupart des individus croisés sur son chemin étaient complètement souls (et plus qu’avenants, à en juger par leurs mains baladeuses) : il devait falloir s’enivrer plus que de raison pour supporter la morosité d’une telle contrée. Ainsi que le froid… Un froid piquant, tel des centaines de petites aiguilles transperçant chaque parcelle de peau à la moindre bourrasque. La jeune femme releva son col et rentra la tête dans les épaules.

Elle aurait dû arriver au chalet de la Nature Academy depuis plus d’1 heure. Son frère lui avait pourtant expliqué le sentier à suivre pour se rendre jusqu’au petit regroupement d’étudiants. Mais c’était sans compter sur l’infortune de Lily. Elle avait bien vu une intersection à quelques kilomètres de là mais n’avait pas su dire s’il fallait prendre le sentier indiqué d’une croix rouge ou celui d’un triangle jaune. Elle avait jugé bon de suivre son instinct… Et quel instinct !..

* Note à moi-même : ne plus jamais croire que les Gordon peuvent faire preuve d’instinct *

Elle marchait désormais sur un chemin pas plus large qu’un homme et risquait sa vie à chaque fois qu’un de ses pieds se posait sur une plaque de verglas.

« Viens me rendre visite, tu vas voir… le pays est magnifique et le cadre superbe… » murmura-t-elle en imitant la voix de son frère.

Elle enfonça les mains plus profondément dans ses poches et lança un regard rageur vers le ciel lorsque quelques flocons de neige vinrent se poser sur le bout de son nez.

* Génial *

Elle préparait mentalement quelques phrases bien senties à l’attention de son cher frère, mettant en cause l’amour fraternel, le climat arctique ou la ferme intention de le renier de la famille. Plissant les yeux lorsqu’une rafale de vent lui fouetta le visage, elle accéléra le pas. Ses bottes s’enfoncèrent dans la neige et lorsqu’elles furent recouvertes jusqu’aux chevilles, Lily dû se rendre à l’évidence qu’elle n’irait pas bien loin désormais. Elle chercha des yeux un endroit pour se mettre à l’abri : un arbre ayant gardé quelques feuilles, une grotte… un spa pool… Ses yeux se posèrent sur une espèce de petite cabane en bois. Il était étonnant qu’un tas de vieilles planches puisse encore tenir debout avec un tel vent. Le froid engourdissant peu à peu ses membres, Lily accueillit cet abri comme un Elfe de maison une chaussette. Elle se rua sur la petite porte et força de tout son poids pour dérouiller les gongs qui n’avaient, de toute évidence, pas fonctionné depuis des années. La porte céda dans un grincement à réveiller les morts et elle se faufila par l’ouverture, entraînant avec elle une rafale de flocons. Essoufflée, elle épousseta son manteau. Ses joues étaient rosies par les 4h passées dans le froid polaire et ses boucles brunes étaient parsemées de neige. Elle releva les yeux pour observer la pièce qui semblait plus que rudimentaire.

« OH ! »

Elle étouffa un cri lorsqu’elle aperçu une silhouette dans un coin sombre. C’était un homme, grand, brun, une certaine classe… sobre… Lily posa sa main sur son cœur, comme pour calmer ses battements. L’air soudain gêné, elle se rendit compte qu’elle avait peut-être fait irruption dans la maison de quelqu’un… si on pouvait appeler ça une maison…

« Hum… Toutes mes excuses… Je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un… Seulement, la tempête semble tout juste débuter et je ne sais pas si j’arriverais à temps pour y échapper… »

Elle sourit et ajouta, plus pour elle-même que pour lui :

« A vrai dire, je ne sais même pas où je vais… »

Elle posa les yeux sur le jeune homme. Une allure soignée, une certaine tenue, une posture qui pousse au respect… bel homme ! De toute évidence, il n’habitait pas ici ! Ou bien était-ce ce genre de riche businessman se prenant pour un aventurier le temps d’un week-end… La jeune femme afficha un sourire avenant. Enlevant un gant au cuir craquelé par le froid, elle tendit une main, froide elle aussi, et se présenta d’une voix, chaleureuse celle-ci :

« Lily… Enchantée. »
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Ven 9 Juil - 19:25

...une silhouette entra dans la petite cabane branlante. Wolfgang déposa son regard sur celle-ci et pu constater, avec joie et satisfaction, qu'il s'agissait d'une jeune femme dont les cheveux bruns semblaient s'être couvert d'un chapeau blanc tant la neige s'y était déposée. Son visage aurait suffit à rameuter une meute de loup tant sa douceur rappelait celle d'une plume (tout le monde sait que les loups aiment les plumes...!). Le futur gelé s'intéressa ensuite aux courbes de la jeune femme... Elle était apparemment athlétique et son corps aurait volontiers servi à le réchauffer, du moins, si la galanterie n'existait pas. Et par malheur, elle existait... Ses bonnes manières l'empêchèrent de sauter sur la jeune femme afin de se réchauffer... Cette dernière s'exclama.

- OH ! Hum… Toutes mes excuses… Je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un… Seulement, la tempête semble tout juste débuter et je ne sais pas si j’arriverais à temps pour y échapper… A vrai dire, je ne sais même pas où je vais…

La voix de la jeune femme était aussi douce que son visage. Elle ne savait pas où elle allait. Comment une jeune britannique pouvait se retrouver ici, au fin fond de la Russie, à une heure pareille ? Elle avait raison : elle s'était perdue... Une femme dont la classe semblait naturelle ne pouvait être une femme d'un milieu modeste, et encore moins une sang-de-bourbes c'est pourquoi il se demanda intérieurement quel magasin de chaussures pouvait-elle chercher...

- Lily… Enchantée.

Elle s'appelait donc Lily... Lily comment ? Wolfgang s'interpella sur le sujet et en vint à la conclusion que la jeune femme, secouée, avait probablement oubliée les convenances. En revanche, lui ne les avait pas oubliées et lorsque Lily tendit sa main, il la saisit et l'apporta près de ses lèvres, sans les déposer...

- Wolfgang von Schönfeld.

Wolfgang relâcha délicatement la main de la jeune femme et se leva. Fixant son regard dans celui de la jeune égarée, il dit d'une voix calme.

- Nous sommes dans la forêt de Koptiaki... Je ne connais moi non plus pas les lieux. Il semblerait que nous allons être bloqués ici plusieurs heures...Voir plusieurs jours... Foutus hivers russes... Murmura-t-il. Je vous laisse le petit... matelas, vous m'avez l'air frigorifié.

Le froid fracassait le corps de Wolfgang qui, d'un geste de galanterie, enleva sa veste et la déposa sur les épaules de la jeune femme. Maintenant en chemise, le froid semblait avoir totalement embaumé le corps du sorcier qui se plaça dans un coin de la cabane, recroquevillé autour de ses jambes. Le froid la lacerait... Comme pour oublier cette fraicheur glaciale, il commença à faire la conversation à la jeune femme où plutôt, à faire étalage de sa galanterie (en toutes circonstances).

- Que.. que faites-vous ici mademoiselle ? Ce n'est pas un... un... un endroit pour une si charmante femme... Si vous avez besoin de quoi que se soit, n'hésitez sur...surtout pas, dit-il en claquant des dents, à me le faire savoir... Je ferais mon possible.

Wolfgang prit quelques secondes pour reprendre son souffle...

- Vous habitez dans... dans... qu...quel coin de la Grande-Bretagne ?

Ce genre de détails semblent totalement anodins mais ils révèlent en fait un nombre inimaginable d'informations sur la personne à qui cette question, on ne peut plus banale, est posée. En effet, si la personne dit vivre au beau milieu de la campagne russe, il est fort probable d'avoir affaire à un campagnard sans éducations, dépourvus d'intelligence apparente et de culture intérieure. A l'inverse, si la personne dit vivre au cœur de Londres, la personne sera probablement cultivée, un sorcier érudit et une maitresse inoubliable...
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Ven 9 Juil - 20:44

C’est avec délicatesse que le jeune homme saisit la main tendue de Lily, l’effleurant d’un baise main respectueux.

- Wolfgang von Schönfeld.

Wolfgang. Un prénom bien singulier. Classieux, bonnes manières… Sûrement héritier d’une famille fortunée au sang pur.

- Nous sommes dans la forêt de Koptiaki... Je ne connais moi non plus pas les lieux. Il semblerait que nous allons être bloqués ici plusieurs heures...Voir plusieurs jours... Foutus hivers russes... Je vous laisse le petit... matelas, vous m'avez l'air frigorifié.


Plusieurs jours… Il voulait dire… des jours de 24 heures ??? Non, il était hors de question qu’elle reste ici durant des jours ! Saleté de pays, saleté de météo. Elle chercha du regard le matelas que le dénommé Wolfgang lui désignait avant de sentir une tiédeur agréable sur ses épaules. Il venait d’enlever sa veste pour qu’elle ait moins froid ! Mais que diable fabriquait-il ? Il avait perdu la tête ! Le froid, en plus d’engourdir les membres, devait ralentir le cheminement des pensées raisonnables et censées… Elle accueillit son geste d’un regard gêné mais pour le moins reconnaissant. Sa galanterie lui rappela celle de son ami Atrion : le baise main aristocrate, la petite révérence de la tête pour saluer, cette distance respectueuse mais tout sauf chaleureuse qu’il mettait sans cesse entre lui et elle… Oui, sans aucun doute, Atrion ressemblait étrangement à ce Wolfgang. Le même rang social à n’en pas douter… C’est avec une mine sceptique qu’elle l’écouta faire la conversation les fesses par terre, persuadée que parler ne l’aiderait en rien à oublier le froid…

Que.. que faites-vous ici mademoiselle ? Ce n'est pas un... un... un endroit pour une si charmante femme... Si vous avez besoin de quoi que se soit, n'hésitez sur...surtout pas à me le faire savoir... Je ferais mon possible.
* Oui… Et si j’te dis un bain bouillant et une tasse de thé ?…T’es un rigolo, toi…*
Vous habitez dans... dans... qu...quel coin de la Grande-Bretagne ?

La jeune femme esquissa un sourire plein de compassion. Il était rare d’avoir à faire à un individu accordant autant d’importance aux bonnes mœurs. Il ne la connaissait que depuis 2 minutes, tout au plus, et lui avait offert chaleur, « confort » et conversation.
*Si seulement ils pouvaient tous être comme ça… *
Il n’allait tout de même pas rester au sol ? Surtout si la tempête durait des heures… des jours… A l’idée de devoir rester enfermée, sans moyen de communiquer avec l’extérieur, Lily sentit la panique grandir. Son frère l’attendait-il ? Oui sans doute, elle aurait dû l’avoir rejoint depuis deux bonnes heures maintenant. Et ses collègues Aurors, que penseraient-ils s’ils ne la voyaient pas revenir ? Peut-être la croiraient-ils blessée dans une quelconque mission… Elle allait donc être enfermée ici sans autre compagnie qu’un trentenaire à la galanterie démesurée… durant des jours… Elle soupira, résignée. A quoi bon s’activer à chercher des réponses aux questions qu’elle se posait puisque de toutes manières, elle ne pouvait rien y faire. Elle accepta son sort, une moue boudeuse sur le visage. Secouant la tête pour chasser les pensées angoissantes qui l'envahissaient petit à petit, seconde après seconde, elle laissa tomber quelques flocons des mèches autour de son visage.
Elle posa le regard sur le pauvre Wolfgang dans son coin gelé et l'envie de lui crier "mais pourquoi tu te mets dans cet état ? qui t'a demandé de te désaper ?" se fit violente :

« J’habite à Londres. Et je vous prierais de venir vous asseoir, Monsieur Von Shönfeld (en désignant la place près d’elle de la main). »

Elle fit glisser la veste du jeune homme de ses épaules et lui tendit, le remerciant d’un geste de la tête.

« Pourrais-je savoir, Monsieur, quelle contrée a vu naître un homme respectable comme vous ? »

Elle s’était adressée à lui, avec la même voix supérieure qu’elle utilise pour parler à Atrion lorsqu’elle s’amuse à l’imiter. Une voix empreinte de respect mais légèrement amusée, le ton accompagnant le sourire affiché sur ses lèvres.
Il valait mieux ne pas faire fuir ou braquer le seul individu susceptible de lui tenir compagnie…
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Sam 10 Juil - 11:30

... De nombreuses questions se bousculaient dans la tête de Wolfgang : Que faisait-elle dans la vie ? Que venait-elle faire en Russie ? Où était-elle née ? Qui étaient ses parents ? Quel était son nom de famille ? Toutes ces questions étaient primordiales aux yeux du sorcier et il comptait bien avoir les réponses à celles-ci. En fait, c'était la seule chose qu'il pourrait faire durant ces plusieurs heures cloitrées ici... Obtenir des réponses à ses questions. Wolfgang promena son regard dans la cabane. Les murs de bois semblaient formés uniquement de petites épines. La petite cheminée de pierre semblait vouloir s'écrouler à chaque coups de vents. La petite paillasse semblait avoir été déposée là depuis de très, de très nombreuses années. Le cadre n'était absolument pas idyllique... Sans oublier qu'ils allaient devoir faire sans eaux et sans nourritures pendant plusieurs heures et peut-être même plusieurs jours... Une question vint alors stopper les lamentations de Wolfgang... La jeune femme était-elle une sorcière ? Une réaction de cette dernière vint alors mettre fin aux pensées du sorcier...

Alors que celle-ci lui répondit qu'elle vivait à Londres, elle lui tendit sa veste en le remerciant... De toute évidence, elle ne semblait pas savoir qu'on ne mettait jamais fin à un geste de sympathie comme celui de prêter sa veste. Après tout, sa présence seule suffisait à la pardonner de cette maladresse. D'un geste doux, il saisit la main de la jeune femme tenant la veste et l'accompagna jusque sur ses épaules, la remettant bien en place, en profitant pour sentir son odeur qui elle aussi apparue douce et envoutante. La jeune femme s'adressa alors à Wolfgang d'un ton hautain et amusé...

- Pourrais-je savoir, Monsieur, quelle contrée a vu naître un homme respectable comme vous ?

Wolfgang lui répondit, d'un air tout aussi amusé.

- L'Autriche... Mais, appelez moi Wolfgang. Et vous, je suppose que vous êtes né en Grande-Bretagne... à Londres peut-être ?

Le sorcier posa son regard dans celui de Lily... Puis, réfléchissant à un stratagème afin de découvrir si cette dernière était une sorcière, il arriva à la conclusion d'entrer directement droit au but, au risque de passer pour un fou. Et puis, il avait peu de chances, bien que Lily vive aussi à Londres de la revoir. Elle n'allait être probablement qu'une connaissance parmi d'autres... Connaissance que Wolfgang fait en général tout pour éviter. Reprenant encore une fois son souffle à cause de la fraicheur qui tétanisait son corps, il reprit d'une voix calme et une nouvelle fois amusée.

- Connaissez-vous l'avada kedavra ? L'impero et le Doloris ?

Les trois sortilèges impardonnables dont il est totalement interdit d'utiliser dans le monde magique à moins que vous ne souhaitiez avoir une horde d'aurors à vos trousses pour finir à Azkaban - la célèbre prison des sorciers - ou à moins d'être un mangemort et que tuer, torturer et manipuler soit pour vous passe-temps... En posant cette question, il passerait soit pour un idiot envers un moldu (chose dont il se moquait totalement), soit pour un sorcier provocateur soit tout simplement pour un mage noir... Wolfgang se plaisait dans toutes ces propositions avec une petite préférence pour la première et la troisième...Tradition l'oblige !

La magie noire était toujours mal perçue dans le monde magique. En fait, elle était simplement dans la continuité de la magie blanche... avec de très nombreuses modifications de modernisations. La magie noire est puissante, offensive alors qu'à l'inverse, la magie blanche et défensive et très... impuissante. Si vous aviez le choix, laquelle choisiriez vous ? Pour Wolfgang, la réponse était déjà là... Il attendait avec impatience de voir les réactions de la jeune femme...
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Sam 10 Juil - 12:55

C’est d’un geste délicat que Wolfgang reposa la veste sur les épaules de Lily. A quelques centimètres de lui, elle put presque sentir le souffle du jeune homme l’effleurer. Lorsque son regard croisa le sien (et quel regard !... Il aurait pu faire fondre la glace du lac tout entier d’une simple œillade…), elle baissa les yeux, espérant qu’il mettrait le rose sur ses joues sur le compte de la température glaciale.
Il répondit à sa question, sur le même ton sympathique qu’elle. Peut-être n’était-il pas aussi froid qu’il n’y paraissait finalement… L’Autriche était son pays.
* Bien sur, espèce de gourde… avec Von Shönfeld comme nom, tu croyais qu’il venait d’où ?...*
Appelez-moi Wolfgang, avait-il dit… Elle aurait pu l’appeler par n’importe quel nom s’il lui avait demandé…
* Lily, ma chérie… Réveille-toi… Youhouuu ! Arrête de regarder ses yeux… TOUT DE SUITE ! *
Elle consentit à écouter la petite voix raisonnable mais énervante qui résonnait à ses oreilles et détourna le regard poliment.

Et vous, je suppose que vous êtes né en Grande-Bretagne... à Londres peut-être ?

Mal parti… C’était très mal parti… Voilà qu’il s’intéressait maintenant à sa vie, à elle… Que se passerait-il lorsqu’il se rendrait compte qu’elle était quelqu’un de tout à fait banal ? Que ferait-il quand il s’apercevrait que le joli bijou n’était en fait que du toc ?… Mieux valait rester vague sur le sujet. Atrion lui-même l’aurait fui si elle ne l’avait pas tiré d’affaires, le liant d’amitié malgré lui avec elle. Hors de questions que les individus continuent de la fuir comme la peste.
* Surtout les individus avec un regard pareil *
Londres… Oui, elle était née à Londres. Pas la peine de s’étendre sur le sujet.

« Absolument. »

Pourquoi donc la fixait-il comme ça ? Pourvu qu’il n’entende pas son cœur frapper dans sa poitrine…

* Lily, détourne les yeux… Meydey, meydey…*
Lorsqu’il s’adressa à elle, d’une voix amusée, son cœur sembla manquer un battement.

Connaissez-vous l'avada kedavra ? L'impero et le Doloris ?

Un petit sourire en coin se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Alors c’en était un… Un sorcier, ça va de soi…
C’était drôle de se retrouver devant un personnage inconnu à l’autre bout du continent, qui pourtant appartenait à la grande famille des sorciers, comme elle. Il ne savait pas qui elle était. Il avait posé cette question sans connaître la réponse. Fallait-il en jouer ? Sans aucun doute…
Lily prit une mine interrogatrice et fronça les sourcils, comme si elle ne comprenait rien de ce qui était sorti de la bouche de Wolfgang.

« Avada Kedavra, hein ?... hum…»

Elle leva les yeux au ciel, songeuse. Elle s’approcha doucement du jeune homme jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètre de lui. Sortant sa baguette discrètement, elle la pointa sur le torse du sorcier et ajouta d’un air taquin, un sourire moqueur sur les lèvres :

« Ne me tentez pas… Wolfgang. »

* Oh que oui… De bien jolis yeux vus de près… (claque mentale) Aïe !*
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Invité, le  Sam 10 Juil - 19:43

Lily était donc native de Londres... Comme beaucoup de londoniens ! Londres était une ville magnifique. Aujourd'hui pôle économique, politique et technologique, la ville est le symbole du rayonnement culturel de la Grande-Bretagne. Également grand lieu de tolérance, de très nombreuses ethnies moldues vivent en harmonie... En revanche, dans le Londres magique, les idées ségrégationnistes existent depuis toujours : les mélanges sangs purs, sangs-de-bourbes et moldus étant aux yeux de beaucoup une immoralité. La jeune femme leva les yeux vers le ciel (où plutôt vers le toit en ruine de la cabane...). Elle semblait songeuse mais son air taquin laissa entrevoir une vérité... En effet, Lily était bien une sorcière et elle allait lui faire savoir, d'une manière des plus originales... Pendant qu'il continuait à fixer la jeune femme, cette dernière lui fit comprendre, d'un air plutôt surpris, qu'elle ne connaissait pas ce dont il voulait parler. En fait si, elle avait très bien compris. Lily se rapprocha de Wolfgang, à quelques centimètres, et pointa sa baguette sur le torse du sorcier. D'un ton coquin et taquin, elle murmura, le sourire sur les lèvres.

- Ne me tentez pas… Wolfgang.

Wolfgang, dont l'objectif était maintenant clair, se posa néanmoins toute une série de question. Série de question qui, quelques minutes précédemment, avait déjà titillé sa curiosité. Que faisait-elle dans la vie ? Réservant cette question pour plus tard, il regarda la baguette pointée sur son torse et d'un air amusé, regarda la jeune femme. Elle avait un magnifique sourire et une peau légèrement rosée. Délicatement, il prit la baguette de la jeune femme pour finalement la jeter d'un geste brusque de l'autre coté de la pièce. S'approchant de son visage, il effleura le cou de Lily de ses lèvres et y déposa un baiser. Relevant légèrement sa tête, il murmura.

- Ne me menacez plus jamais...

Puis, Wolfgang en profita pour glisser la question qui lui tenait tant à cœur...

- Avant de commencer de... quelconques hostilités, dit-il avec amusement, rassurez-moi, vous ne faites pas partis d'un groupe de police magique ? Vous savez, ce que nous nous apprêtons à faire peut être puni par la loi...


[HRP : désolé pour ce... petit RP !]
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Invité, le  Sam 10 Juil - 22:01

Délicatement, il prit la baguette de Lily du bout des doigts. Pendant quelques secondes, la jeune femme fut persuadée qu’il se contenterait de l’abaisser pour changer sa trajectoire. Pourtant, il arracha la petite brindille de la main de Lily et l’envoya d’un geste vif contre la porte. Elle sursauta, surprise. Avec douceur, il s’approcha… près… très près.
* Qu’est ce qu’il fabrique ?....*
Ses lèvres vinrent effleurer le cou de la jeune femme en un baiser délicat.
* Qu… Quoi ?....*
Complètement prise au dépourvu ! Qu’était-elle censée faire ? Lui coller une gifle pour sa témérité ? L’embrasser à son tour ?
* La deuxième solution, la deuxième solution !! *
Faisant taire la petite voix énervante à l’intérieur de son crâne, elle resta figée. Avait-il oublié ses bonnes manières ? Ou bien, était-ce la façon de dire Bienvenue aux étrangers… Une coutume bien étrange, cela dit… Elle profita de la vague d’eau de toilette qui lui arriva sur le visage. La même odeur que la veste.

Ne me menacez plus jamais...

Elle releva un sourcil étonné et afficha une mine moqueuse. Etait-ce une menace également ? Il exigeait de ne plus le menacer en formulant… une menace ! Très drôle… Pourtant, là, elle n’avait aucunement envie de rire. Malgré une voix douce, il était impressionnant. Un regard franc et déstabilisant. Un brin dangereux. Pourquoi n’avait-elle pas peur, alors ? Il prit la parole avec un air amusé :

Avant de commencer de... quelconques hostilités, rassurez-moi, vous ne faites pas partis d'un groupe de police magique ? Vous savez, ce que nous nous apprêtons à faire peut être puni par la loi...

Qu… Quoi ? Police magique… Auror… Mais…. Non ! Elle était encore en entraînement, ça ne comptait pas. Si ? Et puis, la plupart des hommes étaient souvent refroidis devant une femme exerçant un métier à risques. Sans doute avaient-ils peur d’être émasculés ou de perdre un semblant de fierté à côté d’un petit bout de femme plus téméraire que 10 d’entre eux réunis… Elle préféra donc esquiver. Laissant échapper un petit rire amusé, elle prit un air faussement étonné :

« Oh ! Devrais-je me méfier ? Je ne suis pas facilement impressionnable, Wolfgang Von Shönfeld. »

Elle s’écarta légèrement de lui et cala ses mains sur sa taille en le toisant d’un air amusé :

« Puni par la loi… Etes-vous donc un hors la loi ? Je ne fais pas dans l’illégalité… Wolfgang. »

Elle afficha un sourire moqueur. Le vent redoubla de force et fit craquer la malheureuse porte déjà mise à mal. La jeune femme lança un regard vers les pauvres planches de bois qui semblaient hurler de douleur sous les assauts répétés des rafales de neige. Elle s’approcha doucement et ramassa sa baguette à terre. Au moment où ses doigts en frôlèrent la surface, elle se sentit rassurée et apaisée. « La baguette est le prolongement de la main du sorcier »… C’était sans doute vrai. Lorsqu’elle la tenait dans sa paume, elle se sentait complète. Ni peur, ni appréhension. Seulement un relent de fierté et de courage. Souvent un peu trop d’ailleurs ! A moins que la baguette n’ait rien à voir avec ça et que ça soit dû au caractère entier de la jeune femme… Elle avait toujours fait preuve d’une bipolarité déstabilisante dans son comportement, laissant libre cours à des sentiments toujours extrêmes, souvent contradictoires. Avec elle, c’était soit blanc soit noir, jamais gris. Jamais peut-être. Jamais un peu. Lily se releva et repoussa quelques mèches brunes de devant ses yeux. Elle jeta un œil sur l’âtre froid de la cheminée (si on pouvait appeler ça une cheminée…) et s’en rapprocha. Accroupie, elle y déposa une planche et pointa sa baguette en direction du foyer. Une toute petite étincelle en jaillit… Le froid inhibait-il les pouvoirs ? Elle fronça les sourcils avec une moue boudeuse :

« Saleté ! »

Le prolongement de la main du sorcier… Balivernes !
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Lun 12 Juil - 11:23

[HRP : avec accord de Lily]


La situation tournait de plus en plus au ridicule. Wolfgang se serrait presque cru dans une série télévisée particulièrement appréciée par un publique sexagénaire en rûte devant le beau docteur Newman... Une fois de plus, comme la plupart des femmes de la série citée précédemment, Lily utilisa son air naïf et amusé. Utilisant le même ton, elle leva les yeux et s'exprima telle une bécasse.

- Oh ! Devrais-je me méfier ? Je ne suis pas facilement impressionnable, Wolfgang von Schönfeld. Puni par la loi… Etes-vous donc un hors la loi ? Je ne fais pas dans l’illégalité… Wolfgang.

Oui elle le devait. De toute évidence, elle ne semblait pas savoir à qui elle s'adressait. Si elle le savait, elle n'aurait probablement pas souhaitée rester plus longtemps dans ce petit abris. L'extérieur était bien plus accueillant que pouvait l'être Wolfgang. Elle avait donc compris la deuxième partie de la phrase et c'était déjà un point positif. La jeune femme n'avait toujours pas répondu aux questions du sorcier qui commençait à s'impatienter. Mettant fin à l'air amusé affiché sur son visage, il reprit son air des plus sérieux.

-Mais... Dites moi, que faites-vous dans la vie ? Dit-il d'un ton inquisiteur.

- Je suis encore des cours ... Les connaissances en matière de magie ne sont jamais suffisantes ! Et vous, vous occupez vous d'activités illégales ? Vente d'animaux interdites ? Substances illicites ? Délinquance et petits délits ? ... crime ?

Question étrange, la jeune femme avait-elle des doutes sur l'identité de Wolfgang ... ? Elle irait lui faire croire après cela qu'elle n'est pas membre d'une quelconque police magique... Reprenant un air des plus angélique, il reprit.

- Ais-je l'étoffe d'un meurtrier ?

- Les criminels ressemblent parfois à s'y méprendre à des saints... De quel coté me placez-vous, Wolfgang ? Chez les anges ou chez les démons ? Demanda-t-elle, le défiant du regard.

- Je ressemble à un saint ? Vous Lily, je n'ai aucun doutes sur le fait que vous en êtes une.

Lily laissa échapper un rire et baissa le regard.

- Les yeux nous jouent parfois des tours... Pourtant, comment ne pas s'y fier ? Un saint... Je veux bien vendre mon âme sans hésitation. Ou dois-je signer Wolfgang ? Ceci dit, vous semblez avoir oublié votre arsenal... S'exclama-t-elle en regardant au dessus de la tête du sorcier.

Wolfgang, autant surpris qu'amusé, lui fit remarquer.

- Vous partez très vite en besogne... Pour signer, il faut déjà avoir lu le contrat. Et le contrat, vous ne l'avez pas encore consulté. Mon auréole ? Je n'en ai jamais eu... Bien au contraire , j'aurais plutôt tendance à avoir de petites cornes rouges... Et un masque de fer...

- Je n'aime pas particulièrement les masques... Je préfère ceux qui jouent franc jeu. Et que faites vous dans la vie en dehors d'arracher des âmes ? Demanda la jeune femme sur un ton amusé.

- Et bien... Je suis legilimens...Et il m'arrive de tuer... Dit-il en ricanant. Et vous ? Lança-t-il à nouveau.
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Lun 12 Juil - 17:44

[HRP : fait en concertation avec Wolf]





Et bien... Je suis legilimens...Et il m'arrive de tuer... Et vous ?
L’évocation du masque et du crime lui renvoya l’image d’un ennemi qu’elle n’appréciait guère. Chassant ces pensées macabres, Lily afficha un sourire moqueur.
« Je suis chasseuse de tueurs », répondit-elle sans baisser les yeux. Il semblait aussi provocateur qu’elle. Mais à ce petit jeu, elle avait de l’expérience. Et une bonne dose de répartie. Cependant, elle ne savait toujours pas ce qu’un homme d’apparence respectable faisait au milieu de la forêt en pleine tempête de neige. Elle ne se fit pas prier pour lui poser la question.

« Puis-je savoir ce qu’un homme comme vous fait dans un endroit aussi singulier ? »
]« Je suis en pèlerinage... Je vous trouve légèrement crédule. Votre beauté est certes indéniable, mais vous croyez en n'importe quoi... Ai-je vraiment l'air d'un tueur ? D'un... adepte du seigneur des ténèbres ? »[/size]

Oh ! Crédule ? La politesse et la subtilité n’étaient donc pas dans son vocabulaire. Vexée, elle s’adressa à lui d’un ton amer.

« Ne me croyez pas si naïve ! Tout à l’heure, vous m’avez demandé si je désirais quelque chose ? Effectivement ! J’aurais apprécié avoir la compagnie d’un personnage un peu moins désobligeant ! »

Elle fit glisser la veste de ses épaules et lui tendit d’un geste méprisant avant de tourner les talons vers la porte de sortie. Elle agrippa la poignée et tira de toutes ses forces, arrachant un couinement de douleur aux malheureux gongs. Une rafale de vent vint s’abattre sur la petite porte, accueillant Lily avec une bourrasque chargée de neige. Plissant les yeux, elle se rendit compte qu’elle n’irait nulle part avec une tempête pareille. Elle soupira et referma la porte d’un geste rageur et d’un coup de pied. Quelle infortune ! Sur les 140 millions d’habitants qu’offrait la Russie, il fallait qu’elle se retrouve enfermée avec un individu arrogant et versatile…
* Mais avec de très beaux yeux…*
La compagnie d’un des ivrognes rencontrés quelques heures plus tôt aurait été tout aussi agréable. Pouah !
Furieuse, elle lança un regard noir en direction de Wolfgang. Il s’était avancé et n’était plus qu’à quelques centimètres d’elle. Sans cérémonie, il déposa ses lèvres sur les siennes.
* …….*
La tiédeur de son baiser la surprit. Qu’était-elle censée faire ? Le cœur lui disait oui, la raison lui hurlait de reculer… Le cœur ?... La raison ?... Le cœur ?......... La raison !
CLAC !
La violence de la gifle la surprit et elle toisa le jeune homme avec un regard empli de colère. La raison avait parlé ! Pourtant, le cœur avait eu lui aussi son mot à dire. Certes, la raison avait été bien plus rapide, mais il allait s’exprimer également… Jamais de gris… Toujours le noir ou le blanc. Le sombre était apparu mais le clair pointait déjà le bout de son nez. La main, violente quelques secondes plus tôt, se fit aimante et attira le visage de Wolfgang. Un baiser devait être tendre et doux, non ? Pourtant, celui qu'elle lui offrit était violent et fougueux. Un Saint ? Sans doute pas… Une passion brûlante et dévorante comme celle-là ne pouvait pas être causée par un ange… Les anges sont bien trop sages. C’était l’Enfer. Un délicieux enfer ! Le Paradis semblait bien fade à côté. Sa grand-mère devait se retourner dans sa tombe à la voir aussi dévergondée avec un inconnu. Peu importe ! Cet inconnu-là n’était pas n’importe qui. Elle ne le connaissait que depuis 1h, tout au plus ?... Pourquoi ressentait-elle cette fougue pour un homme qu’elle ne connaissait pas ? Un homme mystérieux. Un brin inquiétant… Pourquoi n’avait-elle pas peur ? La main tenant sa baguette se relâcha, la laissant tomber à terre. Elle agrippa le col du sorcier. Quitte à finir en Enfer, autant brûler vraiment que de se consumer petit à petit ! D’un geste brusque, elle le poussa contre le mur en bois qui poussa une plainte inquiétante. Le regard rivé au sien, elle murmura :

« Tout bien réfléchi, il n’y a pas une once de Saint dans vos yeux… Et c’est tant mieux ! »
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Sam 17 Juil - 15:24

Le regard de la jeune femme s'emplit d'une noirceur digne d'un roman de la même couleur... Elle ne semblait pas avoir appréciée la remarque sur sa crédulité. Comme le démontre le dicton, si Lily se sentait blessée, il s'agissait probablement de la vérité (et toc !).

- Ne me croyez pas si naïve ! Tout à l’heure, vous m’avez demandé si je désirais quelque chose ? Effectivement ! J’aurais apprécié avoir la compagnie d’un personnage un peu moins désobligeant !

Un personnage désobligeant ? Comment elle, un petit personnage naïf, pouvait se permettre de critiquer le personnage d'un écrivain médiocre dont les trous dans l'emploi du temps étaient parfois comblés par l'écriture de petits textes lus par d'autres écrivains dont les écrits ne se verront probablement jamais publiés ? Elle n'était rien mais osait qualifier Wolfgang d'un adjectif aussi indigeste que celui qu'elle utilisait. Lily, sous l'impulsion de sa créatrice, lâcha la veste que, quelques minutes plus tôt, le sorcier lui avait prêté et tourna les talons. Ouvrant la porte de la petite cabane, elle revint finalement aussitôt...La tempête qui s'abattait depuis plusieurs dizaines de minutes était loin, très loin d'aller sagement se coucher...

Wolfgang eut une réaction des plus étrange... Habituellement, il aurait tué pour moins que ça. Mais dans les circonstances actuelles, la nuit froide qui arrivait à grands pas, la beauté indéniable de la jeune femme, il ne pu contrôler ses pulsions et alla déposer ses lèvres sur celles de la jeune femme qui n'eut alors aucune réaction, comme étonnée et surprise par cet excès de passion. Le pêché du désir noircissait la chaire du sorcier. Est-ce sa faute ? Aurait-il fallu le blâmer ? C'était cette sorcière au teint rosé pour laquelle son cœur s'enflamma... Etait-ce sa faute , si le père des pères avait fait les hommes moins puissant que Lucifer ? Les yeux de la diabolique sorcière prirent une teinte enflammée...

Une claque vint mettre fin au pêché du sorcier. Se sentant soulager, Wolfgang ne trouva aucun répit... La main de Satan, qui s'était faite vengeresse se transforma en main douce et lancinante qui ne tarderait pas à consumer l'âme du puritain.

- Tout bien réfléchi, il n’y a pas une once de Saint dans vos yeux… Et c’est tant mieux !

Le baiser long et langoureux qui aspirait l'âme de Wolfgang était empli d'une puissance maléfique. La descente en enfer dura toute la nuit...


[En attente d'inspiration pour la suite...]
Akshay Lecter
Akshay Lecter
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) :
Permis de Transplanage
Vampire




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Re: Voyage dans l'immensité russe
Akshay Lecter, le  Lun 14 Mar - 14:51

Ils arrivèrent dans une ruelle de St Petersbourg. Akshay n'aimait pas spécialement la Russie pour un certain nombre de raisons, historiques notamment. Et le fait que sa sœur soit prisonnière dans cette ville, n'allait pas le faire changer d'avis. Il ordonna à l'elfe de rester ici avec l'enfant. Il lui laissa la petite valise et les provisions, puis installa des protections autour d'eux. Au vu du froid mordant, il leur ajouta un halo de chaleur. Puis il transplana non loin de cette auberge dont l'encapuchonné lui avait livré le nom. Elle était d'apparence normale. Il avait un moyen d'entrer sans être vu. Il envoya un patronus chez lui à destination de Twen son autre elfe de maison. Le lion argenté disparut. Quelques secondes plus tard, Twen apparut, inquiète, mais avec dans les mains ce qu'il lui avait demandé.

-Vous allez bien maître Akshay?

-Oui tout va bien, ne t'inquiète pas et comment vont Eurora et Lohann?

-Ils vont bien maître Akshay mais Miss Eurora semble très inquiète et angoissée, car après votre départ un hibou est arrivé. La lettre ne semblait pas apporter de bonne nouvelles.

-Dis à Eurora que j'arrive dès que je peux.

L'elfe acquiesça et disparut. Il mit la cape d'invisibilité qu'elle lui avait amené. Il transplana dans la cave de l'auberge. Misha était là. Il eut un choc. Elle était dans un sale état. Elle était très pâle et amaigris et présentait de nombreuses entailles et blessures sur tout le corps. Cela le plongea dans une rage profonde. La cave était sordide et humide. Un encapuchonné gardait la porte, il se faufila jusqu'à lui et lui brisa net le cou. Il enleva sa cape d'invisibilité. Elle ne réagit pas en le voyant, cela l'inquiéta. Elle le regarda les yeux sans expression, le même regard vide que son fils. Akshay s'approcha doucement d'elle. Il gémit, comme s'il pleurait, mais sans larmes. Il lui tint la main. Il se demandait ce qu'elle avait vécu pendant ces cinq jours. Ils avaient sous doute dû la torturer. Il en eut des hauts le cœur.

-Misha, je suis là. Tout va aller maintenant. Je me suis occupé de ton fils. Il va bien. Je t'emmène avec moi.

Des chaînes étaient attachées à ses pieds et ses mains. Il les cassa facilement et la pris doucement dans ses bras. Elle ne parla pas. Il les recouvrit au mieux de la cape puis transplana dans la ruelle où se trouvaient Bilbo et Maxim. Il enleva la cape. L'enfant en voyant sa mère eut une étincelle dans les yeux. Il se leva et courut vers eux.

-Maman!

Misha ne bougea pas et ne parla pas.

-Misha c'est ton fils, dis quelque chose je t'en supplie.

Mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Il sortit sa baguette et soigna ses blessures les moins importantes. L'enfant ne comprenait pas pourquoi sa mère qu'il avait enfin retrouvé, ne lui répondait pas et ne le regardait pas. Et lorsqu'Akshay sortit sa baguette, il le regarda bizarrement, sans comprendre ce qu'il faisait. Le vampire demanda à Bilbo de les emmener chez lui. L'elfe transplana donc avec Akshay, Misha et Maxim.
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Re: Voyage dans l'immensité russe
Invité, le  Mar 21 Juin - 15:22

Clélia sortit de l'avion sans un mot. Elle avait passé de longues heures entre une vieille dame occupée à lui raconter tous les désastres qui avaient jonché sa vie et à critiquer tout ce que faisaient les pauvres hôtesses de l'air constamment occupée. De l'autre côté, près du hublot, un homme tellement gros que la jeune femme s'était demandée s'il n'avait pas caché un ballon sous sa chemise... tellement gros que c'en était désespérant, le pauvre homme aurait aisément pu gagner un combat de sumos... Fin "pauvre" c'est une façon de parler, quand on regarde ce qu'il se permettait de porter on ne se posait pas de questions quant à sa richesse certaine. Et le pire, c'est que quand il n'était pas occupé à engloutir tout ce qui lui tombait sous la main tel un gigantesque aspirateur, car il n'y avait pas d'autre comparaison possible, il passait son temps à ronfler plus fort qu'un sonneur de cloches, comme disent les moldus. La jeune femme avait donc oublié l'idée de se reposer pour ne pas avoir à subir le décalage horaire et s'était résolue a hocher la tête à intervalles réguliers pour faire croire à sa voisine qu'elle l'écoutait et qu'elle était... passionnée par ce qu'elle racontait.

"Mais vous vous rendez compte mademoiselle ? Après vingt ans de mariage ! Faire ça ! A ma fille qui plus est ! Ah mais les hommes de nos jours n'ont plus aucun respect voyez vous ! Ils courent tous les jupons ! Ah mademoiselle ne vous laisser jamais faire par un homme. Prenez un exemple, mon mari, paix à son âme, je l'ai maté dès le premier jour et je n'ai jamais eu d'ennui !
_ T'en es sûre vieille chouette ? murmura la jeune femme si bas que la vieille ne s'en rendit même pas compte.
_ Vous avez quelqu'un ? Aller une jeune fille aussi mignonne que vous doit bien avoir des prétendants à ses pieds ! Sinon pourquoi aller en Russie ? Un jeune homme vous y attend n'est ce pas ? Il vous a déjà déclaré sa flamme ?"

Clélia tourna vers la vieille moldue un regard stupéfait, mais de quoi se mêlait-elle celle-là ? Et si elle avait quelqu'un dans sa vie... heum à vrai dire... elle même ne le savait plus. Mateo ou Actarius ? Actarius ou Mateo ? Haha très drôle, des dizaines de prétendants... entre celui qu'elle ne voyait jamais et celui qu'elle croisait tout le temps, celui avec qui elle jouait aux feux de l'amour et celui avec qui tout était si simple bah rien à faire ça tournait trop. Un jour l'un, un jour l'autre. Autrement dit, elle avait du les enfermer à double tour dans son coeur et les "sortait" de leur cage dorée que lorsqu'elle était avec eux. Quand une relation se sera bien définie eh bien elle l'expliquera à l'autre... Du moins... Elle verrait.

"Non.
_ Non ?
_ Non je ne vais pas retrouver un "prétendant" en Russie. Et ce que je vais y faire ne vous regarde pas, madame."

C'est ce moment là que choisit le bonhomme (de neige) gras pour se réveiller et parler avec une voix... grasse comme le reste de son corps, beurk.

"Bien dit mademoiselle, cette vieille chouette devrait apprendre à arrêter les commérages !"

La directrice de Poudlard regarda avec des yeux ronds son voisin et s'attendit à ce que la "vieille chouette" en question réplique, cinglante, mais, sauvée par le gong, l'avion profita de cet instant pour se poser. *OUF !* pensa mentalement la jeune femme. Voilà pourquoi elle attrapa son sac le plus vite possible et descendit tout aussi rapidement les marches menant au tarmac, après avoir salué discrètement la jeune hôtesse de l'air qui lui adressa un regard compatissant... Elle devait croire que la vieille était sa grand-mère et l'homme son.. père ? frère ? mari ? cousin ? elle n'avait même pas envie de savoir. Clélia s'échappa de l'aéroport le plus vite possible, elle était fatiguée et n'avait qu'une envie, trouver son hôtel et dormir, dormir, dormir.

Elle héla un taxi qui la conduisit au Sheraton Palace Hotel, dans la rue Tverskaya, la principale rue de Moscou. Cet hôtel était, comme son nom l'indique, un véritable palace mais elle avait pu se payer largement une chambre grâce à ses gallions convertis en monnaie russe. Clélia trouva sa chambre, elle y fut conduite par un jeune groom qu'elle identifia comme sorcier, pas difficile quand celui-ci vous dit avec un fort accent russe qu'il avait adoré son séjour à Poudlard chez son cousin qui était alors à Gryffondor. Il était venu quand elle était la directrice de cette maison et l'avait reconnue malgré les quelques années qui s'étaient écoulées. La jeune femme la salua avec chaleur, trouver un sorcier dans ce monde de moldu faisait du bien au moral tout de même !

Vous devez certainement vous demander ce que la jeune femme faisait en Russie, si loin de chez elle... Pour cela il faut revenir quelques semaines en arrière...


- Flash back -


Clélia se leva lentement, elle avait encore dormi à l'école. Pourquoi ? Elle ne savait plus. Quand elle essayait de se souvenir de sa soirée de la veille, une douloureuse sensation la prenait, comme si quelqu'un lui compressait le crâne. La jeune femme ne se souvenait de rien. Elle se leva en titubant et sentit ses douloureuses épaules, ses jambes et ses bras lourds comme si des enclumes y étaient attachées, et surtout cette vision floue qui lui empêchait de voir correctement. Elle se traina jusqu'à la salle de bain qu'elle avait aménagée quelques temps auparavant et se fit couler un bain d'eau chaude sous l'oeil inquisiteur d'un Ignis inquiet. La directrice se glissa dans l'eau et ferma les yeux, essayant une nouvelle fois de se souvenir... Se souvenir de quoi ? Qui étaient ces visages qu'elle voyait sans arriver à définir une forme nette, sans arriver à mettre un nom sur la tête. Elle sentait qu'elle les connaissait mais... les connaissait-elle vraiment, ces personnes qui tournaient autour d'elle de plus en plus vite en parlant en même temps ? Quand elle dirigeait ses pensées vers autre chose, sa tête cessait de la faire souffrir, voilà qui était étrange ! Clélia grimaça, elle essaya de remonter plus loin en arrière, des trous dans sa mémoire lui parvenait, par exemple elle savait qu'elle avait dit quelque chose d'important à Ismaël, mais quelle était cette chose ? Elle se souvenait qu'il lui avait révélé son état de mangemort mais... mais elle ? Qu'avait-elle dit ? D'où ces visages si familiers et si lointains lui venaient-ils ? Etaient-ils sortis de son imagination ou... réels ? La jeune femme sentait que quelque chose n'allait pas, hélas celui qui devait connaître toute son histoire, tout ce dont elle ne se souvenait pas, était en ce moment couvert de plumes de feu et la regardait avec une inquiétude si grande qu'elle avait presque peur d'être défigurée... de plus il ne poussait que des cris, il ne pouvait donc pas la renseignée. Elle fut tentée d'appeler Ismaël mais en ce moment même il devait certainement travailler... Elle grogna et sortit de l'eau sans plus de réponses.

Tout le reste de la journée se passa dans le même état, puis le lendemain et le surlendemain. Ni Mateo, ni Actarius ne lui avaient posé de questions quant à son comportement... spécial. Comme s'ils... comme s'ils SAVAIENT quelque chose. Mais elle n'osa pas leur demander et ses questions restèrent sans réponse. Qu'avait-elle vécu pour que sa mémoire lui fasse défaut ? Bien sur elle sentait qu'un sort avait été jeté sur elle, oubliette peut-être ? Clélia n'aimait pas ça et ne voulait plus y penser, un jour peut-être saurait-elle, pour l'instant elle avait trop mal. Beaucoup trop mal.

Un jour elle décida sur un coup de tête de faire des recherches sur sa famille. Elle s'était rendue chez ses parents mais tous deux étant partis travailler, elle décida de récupérer son ordinateur portable légèrement améliorer par ses parents pour qu'il soit aussi magique. Même s'ils n'étaient que ses parents adoptifs, Monsieur et Madame Twil l'avaient éduquée, protégée et aimée comme leur propre fille, elle leur devait tout, ils étaient à ses yeux ses vrais parents. Ses "géniteurs", elle ne les avait jamais connu. Ils étaient morts, ou du moins sa mère l'était. Quant à Jensen, ce frère si aimé depuis qu'ils s'étaient rencontrés, un lien s'était créé rapidement entre eux, comme s'ils s'étaient toujours connus. Mais depuis quelques temps elle n'avait que peu de nouvelles de lui aussi. Bref, la directrice alluma son ordinateur et écrivit dans une recherche Tootle (non ce nom n'existe pas, mais on peut penser à un célèbre moteur de recherche hum...) "Skywolf". Il en sortit de nombreux résultats, elle se mit à lire. Des annonces pour des hélicoptères, un jeu vidéo de pilotage... beaucoup de pages se ressemblaient.

Un site attira son attention, russe. Elle ouvrit la page et se mit à lire. Une célèbre société russe moldue employait un certain Ethan Skywolf. Oh bien sur il y avait peu de chances à ce qu'ils soient de la même famille mais... si seulement... elle l'espérait, de tout son coeur elle l'espérait. Elle chercha son adresse mail sur le site et hésita longuement devant son pc à lui envoyer un message. Oui ? Non ? Et si elle se trompait ? Et si elle faisait une grave erreur ? Pourquoi lui aurait des réponses sur sa vie à elle ? Mais cherchait-elle réellement des réponses ou... du réconfort ? Ce même réconfort qu'elle ressentait quand elle parlait avec Jensen, un réconfort familial, certes, mais surtout surtout pas parental. Les parents donnaient beaucoup de conseils mais avec une génération de retard... Jensen écoutait et la consolait, se contentant de la guider vers sa réponse à elle et non aux autres. La jeune femme ferma les yeux et se concentra afin de chercher ses mots. Elle allait lui écrire... Mais lui écrire quoi ? Elle finit par se décider, posa ses mains sur le clavier et laissa ses doigts faire leur boulot et la guider.

"Cher Monsieur E. Skywolf. Monsieur Skywolf. E. Skywolf. Skywolf.
Je ne sais pas comment vous appeler... E ? Que veux dire E ? Eric peut-être ? Emile ? Non vous n'avez pas la tête d'un Emile... ni d'un Eric. Etienne ? Non franchement je ne trouve pas. Vous serez donc encore pour moi Monsieur E. Skywolf.
Vous devez vous demander ce que la folle écrivant ce mail vous veut, quoi que folle je n'irai peut-être pas si loin en parlant de moi. Déboussolée peut-être, perdue sûrement. Je me présente, Clélia Skywolf, je dirige une grande école anglaise, je vous en parlerai plus tard peut-être, mais quelque chose me souffle que je peux vous faire confiance, cette ressemblance de visage avec mon frère peut-être ?
Enfin, la n'est pas le sujet. Enfin, si d'une certainement manière il est la, le sujet. Et pourquoi je dis tout le temps "enfin" moi ? Le stress sans doute. Ecrire à un inconnu pour parler d'autres choses que de son travail sur, précisément, la messagerie du travail est plutôt déroutant et non habituel pour moi (heureusement !). Bref, je me demandais si.. si vous seriez de la famille d'une certaine Agatha Skywolf, ou Oswald Skywolf. C'est très délicat à demander mais si je ne pose pas de questions je n'aurai jamais de réponses, n'est ce pas ?

Amicalement,
Clélia Skywolf"


La réponse lui parvint deux jours plus tard, elle ouvrit fébrilement le mail et se mit à lire.

"Chère Clélia, ou Clélia, ou Madame Skywolf, ou C. Skywolf ? Aucune idée, donc je vais dire Chère Clélia comme si nous nous connaissions depuis toujours, bizarrement c'est l'impression que j'ai. Folle ? C'est d'abord l'idée que j'ai eu de vous, "encore une femme" après. Mais si vous êtes folle, je dois être pire que fou ! Et la folie fait partie de nous, j'aime la folie, j'aime votre folie, j'aime ma folie ! Bon la vous devez vraiment me prendre pour un dingue chère demoiselle. Fermez ce mail je vous prie, moi je continue d'écrire et vous ne saurez jamais la fin car cela sera mieux pour vous et moi, ainsi que toute autre personne a peu près normale, de ne pas nous connaître, n'est ce pas ?
Pour en revenir a votre sujet de conversation... Agatha Skywolf est ma tante, elle a tenu à ce que tout le monde porte ce nom dans la famille, donc mon père, son beau-frère, a pris ce nom (à la demande de ma mère, soeur d'Agatha). Elle aimait ça, sky et wolf en même temps... Son mari, Oswald que j'ai encore moins connu que ma tante, s'est plié à sa demande aussi. De toute façon il faisait ce qu'elle voulait. Oserai-je vous demander pourquoi ? Certainement que oui puisque vous ne lirez pas jusqu'ici. Alors, pourquoi ?

E. Skywolf

P.S : mon prénom c'est Ethan au fait, par Eric, Etienne ou je ne sais quoi, beurk !"


Clélia éclata de rire en lisant sa réponse et sentit qu'elle pouvait lui faire totalement confiance. Pourquoi ? Comment ? Vous avez déjà demandé à Xoumi pourquoi il est Dieu vous ? C'est comme ça et puis c'est tout ! On pose pas de questions et on accepte, voilà tout.

Une correspondance entre les deux jeunes gens se créa rapidement, la jeune directrice se précipitait chaque jour sur sa boite mail pour vérifier si elle avait un message d'Ethan. Et chaque jour elle en avait un. Elle appréciait de plus en plus son cousin qu'elle avait l'impression de connaître depuis toujours. Il lui apprit qu'il venait de Dumstrang, l'école de magie russe, que ses parents étaient des sorciers mais tous deux étaient morts. Ethan n'avait pas eu la chance de la jeune femme de grandir dans une famille qui l'aimait, à la mort de sa mère tout s'était écroulé, comme s'il avait disparu en même temps qu'elle pour son père. Clélia lui raconta son enfance, sa famille qu'elle découvrait chaque jour un peu plus. Ils se complétaient et se comprenaient, ils se faisaient confiance.

Un jour, sur un coup de tête, Ethan demanda à la voir, proposa de se déplacer jusqu'en Angleterre, de se retrouver quelque part. Clélia préféra aller à Moscou, quitter Poudlard et ses habitudes lui feraient du bien.. et peut-être réussira-t-elle à recouvrir la mémoire ? Elle en avait marre de se battre contre ce constant mal de tête... Le rendez-vous fut pris et la jeune femme prépara ses affaires pour rejoindre son cousin et le voir, enfin.


-Fin du Flash Back-


La jeune femme s'était assoupie sur son lit et ne se réveilla que le lendemain matin lorsque le jeune groom qu'elle avait rencontré la veille frappa à sa porte. Il la prévint qu'une lettre avait été déposée ce matin à la réception et lui laissa son petit déjeuner sur une table. Elle s'étira et, tout en se servant un café, lu la lettre tranquillement.

"RDV au café Rosso&Bianco à 11h"

Clélia sourit, son cousin savait ce qu'il voulait et il s'attendait à ce qu'on l'écoute. Bien qu'elle soit une forte tête, elle se laissa faire et s'apprêta pour le rejoindre. Elle avait choisi un jeans et un t-shirt accompagné de chaussures de ville et de son long manteau noir, dehors il pleuvait et la température avoisinait le 19°, elle se serait cru en Angleterre en plein mois de mars. La jeune femme descendit et se fit indiquer le chemin pour aller au café, c'était à une rue de l'hôtel mais elle en avait pour au moins vingt minutes. Elle salua le jeune groom et sortit, parapluie en main, cigarette dans l'autre.

Quand elle arriva au café, son premier réflexe fut de chercher son cousin. Difficile vu le nombre de personne présentes ce jour là, à croire que tout le monde avait choisi ce café parmi tous ceux de la capital. La directrice s'apprêtait à demander au serveur s'il avait vu un jeune homme brun qui lui ressemblait fortement lorsque son oeil fut attirée vers un coin de la pièce.
Il était là. Un café sur la table, la tête penchée vers un journal russe, seul. Clélia le reconnu aussitôt, il avait la même manière de se tenir que son frère jumeau, Jensen.

"Je peux vous aider mademoiselle ?" demanda le serveur avec un fort accent russe.
_ Non non c'est bon, merci beaucoup."

La directrice adressa un sourire au serveur et se dirigea tout droit vers Ethan. Quand elle arriva près de lui, il n'avait toujours pas levé la tête de son journal. Fébrile, elle toussota légèrement, mais aucune réaction ne se déclencha du côté du jeune homme. Elle s'assit et le regarda intensément. Il du sentir que quelqu'un l'observait car il leva la tête, se retrouvant nez à nez avec celle qu'il attendait. Ils se sourirent et se retrouvèrent un peu mal à l'aise, ne sachant que faire avec ce nouveau membre de la famille, tout était si simple part lettre ! Ethan commanda un café pour sa cousine et l'observa à nouveau.

"Tu ressembles à ta mère...
_ Et toi à mon frère.
_ Tu es belle."

Clélia rougit et sourit, son cousin était un vrai charmeur.

"Et toi, tu es beau."

Ce fut au tour du jeune russe d'être touché et de rougir. Il savait qu'il était beau, mais de là a ce que quelqu'un le lui dise, quelqu'un de sa famille qui n'avait aucunes arrière pensées, il ne s'en serait jamais douté. Ethan se leva et s'excusa pour s'éclipser certainement dans un endroit ou on va généralement tout seul. Clélia jeta un coup d'oeil au journal, mais ne comprenant pas un mot de russe elle laissa tomber l'idée de le lire, tournant donc la cuillère dans son café au rythme de ses pensées tournant dans sa tête.

Soudain elle sentit une présence derrière elle. Elle tourna lentement la tête, prête à découvrir n'importe quoi. Mais elle se retrouva seulement face à face avec un groupe de jeunes femmes de plus ou moins son âge. Celles-ci la dévisageaient avec animosité ce qui fit prendre conscience à Clélia que toutes les femmes présentes l'observaient plus ou moins à la dérobée. Qu'avait-elle fait ? Elle s'était mal habillée ? Elle avait un bouton sur le nez, un furoncle sur le front ? La directrice ne comprenaient pas ce qu'on lui voulait.

"Que fais-tu avec Ethan Skywolf ? demanda l'une des premières filles avec un anglais approximatif et un accent russe encore plus prononcé que celui du serveur. Fais attention à lui, il a brisé le coeur de chacune d'entre nous, sans aucune pitié. Nous avons toutes été séduites, toutes nous nous sommes jetées dans ses bras et voilà ou ça nous a mené, à une dépression. Fuis le avant qu'il ne soit trop tard. Va-t'en, retourne en Angleterre et oublie Ethan Skywolf."

Clélia dévisagea chaque femme présente, elles étaient vraiment sérieuses. Ethan lui avait parlé de son fort penchant à séduire toutes les femmes, de son incapacité à dormir seule et de son besoin de changer de femme comme de chemise, tous les jours en somme. Elle aperçu Ethan qui revenait, les sourcils froncés, prêt à faire partir ce groupe. La directrice éclata de rire, un rire fort, cristallin.

"Vous n'y êtes pas du tout. Je n'ai aucunement envie de fuir Ethan, il est mon cousin !"

Furieuses et vexées, les femmes repartirent à leur table ou les attendaient certainement leurs nouveaux copains. Clélia adressa un sourire à son cousin qui s'apaisa et revint s'asseoir en face d'elle. Il lui prit la main et la serra doucement, comme pour lui faire signe qu'il serait toujours la pour la protéger. La jeune femme se sentait bien, au chaud et à l'aise en compagnie de cet homme qu'elle ne connaissait pas il n'y a pas si longtemps... Ethan remonta sa main jusqu'au visage de la directrice qui se laissa faire avec surprise, il repoussa une de ses mèche et caressa sa joue du bout des doigts tout en l'observant fixement. Au bout de ce qui semblait être deux heures mais qui ne devait être que trente petites secondes, il laissa retomber son bras et murmura quelques mots, si discrètement que la jeune femme eut peur d'avoir mal entendu.

"Tu lui ressembles tellement..."

Clélia aperçu que les yeux de son cousin se firent peu à peu plus brillants, comme s'il allait se mettre à pleurer. Elle lança des pièces sur la table pour payer leur consommation, attrapa son sac et son parapluie puis lui pris le bras sans un mot, l'entraînant à l'extérieur dans un endroit loin des regards en coin de toutes ces filles mal dans leur peau.



[suite rp suivant]


Dernière édition par Clélia Skywolf le Sam 20 Aoû - 12:18, édité 2 fois
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