Table Serdaigle

Avec le LA d'Ulysse.

Il était l'heure de manger, et même un peu plus tard que ça. Ashley avait du rester un peu plus longtemps que prévu à la bibliothèque pour bucher sur un devoir d'histoire de la magie qu'elle devait rendre le surlendemain. Elle fit donc un crochet par son dortoir pour déposer son sac et ses livres, se brosser des cheveux qui n'en faisaient qu'à leur tête aujourd'hui et . Une fois chose faite, elle ressorti et hésita un instant à chiper un repas dans les cuisines plutôt que d'aller manger dans la grande salle. "Arrête de faire ton asociale et vas manger avec tout le monde!" se dit la jeune fille en pensée. Elle prit donc le couloir en bout, direction la grande salle.

Quelques minutes plus tard, elle était devant les immenses portes qui lui bloquaient l'accès à son repas. Elle les franchi et passa dans l'allée centrale, entre les tables des Serdaigles et des Poufsouffles. Toutes les première places au près des portes étaient prises ce qui la força a avancer un peu. Elle ne prêtait guère attention au gens qui l'entourait, se dirigeant tout droit vers un morceau de banc inoccupé auprès d'autres filles de troisième année. Enfin c'est ce qu'elle espérait faire. C'était sans compter sur Ulysse, d'ailleurs qu'est ce qu'un rouge faisait là assis à la table des bleus? Il avait bouger son bras, elle était passer un peu trop près, il l'avait cogner dans la hanche avec son coude. La petite s'exclama:

"-hé mais tu peux pas fai... Owh, Ulysse? Comment tu vas depuis l'autre jour?"

Elle fut surprise de voir un Lion a la table des aigles, d'habitudes les élèvent restent cantonnés à la table de leur maison ou se déplacent juste pour dire quelque chose. Et d'autant plus surprise de tomber sur le lion qui lui avait involontairement fait découvrir les cuisines. Mais la il était assis tranquillement. D'un rapide coup d'oeil elle remarqua qu'il n'était pas le seul à ne pas être à sa place puisqu'elle vit un autre intrus, un insigne vert et argent. D'un rapide hochement de tête un brin timide elle salua les personnes qu'elle venait d'interrompre .

Lorelaï s'installa à côté de sa camarade de classe et regarda intensément la table en bois. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien manger? Elle avait faim mais elle n'avait aucune inspiration.
La bleue parlait des Serdaigles et de leur soif de réussite, ce que Lorelaï ne connaissait pas vraiment. Elle n'avait aucune ambition scolaire. Sa vie ne tournait pas autour de ses points. Elle n'avait d'ailleurs aucune ambition de manière générale.

Elle tourna la tête vers la jeune femme quand elle lui expliqua enfin comment faire bouger son flambios. La solution paraissait soudainement évidente, même si la démonstration de la sorcière laissait à désirer. Lorelaï agrippa sa baguette et la pointa en direction du plafond magique. Elle visualisa une petite libellule enflammée qui parcourait la salle à toute vitesse.
- Flambios !

La libellule apparue dans une toute petite flamme, fit deux tours sur elle-même et disparut aussitôt.
Lorelaï grogna discrètement, apparemment la bleue avait raison, il fallait attendre d'avoir plus d'énergie pour lancer le sort.

Retour donc à la table en bois. Que manger?
- Hé mais tu peux pas fai... Owh, Ulysse? Comment tu vas depuis l'autre jour?

Qui est-ce qui la déconcentrait comme ça? Lorelaï tourna la tête. Une gamine sans grand intérêt s'adressait à Ulule. Qu'est-ce qu'ils ont à tous lui parler? Pourraient pas le laisser tranquille? Il a des trucs plus importants à faire! Comme... fin, des trucs quoi.

Bon, la table. Manger. Se concentrer.

Une autorisation, claire, simple. J’écoute même pas le reste, après tout l’explication moi je m’en fiche. J’suis doué en sortilège et j’y arrive, c’est tout ce qui compte. Tant que je sais ce que je dois obtenir, ça va. Le flambios, j'savais juste pas que c'était possible mais du coup juste l'imaginer ça pose pas de problèmes. Alors, alors… Du poulet ! C’est bon ça le poulet. Mais.. il est quel heure ? Oh on s’en fiche, quand on a faim l’heure n’a aucune importance. Juste manger. Je sert un bon plat, avec des pommes de terre. Ah heureusement que les Elfes peuvent répondre à tout c’est vraiment les meilleurs. Lully décide de faire une libellule de feu qui disparait assez brusquement sous le grognement de sa créatrice. Un geste brusque et je sent un CNI (corps non identifié) entrer en collision avec mon coude.

- Hé mais tu peux pas fai... Owh, Ulysse? Comment tu vas depuis l'autre jour?

Je me tourne vers la voix et mes yeux se posent sur la petite pouffy que j’avais rencontrée aux cuisines.. Décidément, chaque fois qu’on se voit, je suis en train de manger. Elle va finir par croire que je suis un ogre qui pense qu’à manger ! Ah mais oui, c’est déjà le cas.

- Salut Ashley ! ca va et toi ? On apprends à faire des sorts tu veux venir avec nous ?

Je me tourne vers les autres, air de demander si ça ne les gêne pas. Je suis sûr que non t’façon ! Jusqu’à ce que je croise le regard insistant de la blonde cendrée. Quoi ? C’est son sort qui la frustre comme ça ? mais en même temps si déjà elle est fatiguée une libellule c’est pas le meilleur choix. Je prends ma baguette en main et avance une assiette vide pour pas bruler la table.

- Lully, quand t’a plus beaucoup d’énergie, il faut jouer sur les astuces. Une libellule c’est bien c’est petit, mais c’est complexe, y’a deux paires d’elle et sa bouge rapidement. C’est compliqué de maitriser ton flux sur un truc comme ça.

Je réfléchis rapidement à ce que je vais faire, cherchant quelque chose qui va être simple à expliquer. Faut du léger, du simple et du lent. Sachant que seuls les contours sont fait…

- Regarde, imaginons je prends un éléphant miniature, je vais pouvoir le faire bouger lentement, et donc envoyer une quantité d’énergie plus faible pour maintenir le sort.

Je pointe l’assiette vide de ma baguette, murmurant un « flambios » en imaginant bien un mini-éléphant dedans. Comme prévus l’éléphant de feu se crée et je le fait marcher tout lentement, prenant même la peine de manger entre temps. Sérieux, pas la peine d’attendre que ça refroidisse.

- Tu vois, j’ai pas beaucoup plus d’énergie que toi vu qu’on a fait les sorts ensemble, mais la forme que j’utilise me permet de m’économiser au mieux. Vas-y tente.

Juste après, je fais se ruer l’animal et partir en flammes dans les airs. Ouai j’trouve ça sympas comme évaporation. J’aurais pu le maintenir encore un peu, mais j’ai faim. Et on déconne pas avec la faim.

[LA d'Ulule]

Impossible de savoir quoi manger. Elle est déconcentrée. Y a trop de gens, trop de mouvements. Impossible de savoir. Puis elle est fatiguée, et ça se voit.
- Lully, quand t’a plus beaucoup d’énergie, il faut jouer sur les astuces. Une libellule c’est bien c’est petit, mais c’est complexe, y’a deux paires d’elle et sa bouge rapidement. C’est compliqué de maîtriser ton flux sur un truc comme ça.

Qu'il était rassurant Ulysse. Elle avait trouvé ce qu'elle voulait manger, ses yeux, ses yeux si craquant. Les gober ! D'un coup ! Poup !

En plus, il fait des éléphants miniatures juste pour elle, pour lui montrer. Un éléphant qui se meut lentement, doucement, qui se traîne. Il est bon pédagogue. Lorelaï sourit en regardant le pachyderme s'avancer dans l'assiette de porcelaine.

L'odeur du poulet d'Ulysse arrive aux narines de la blonde qui sent soudainement la salive se réveiller dans sa bouche. C'est ça qu'elle veut. Elle avance sa main et prend une aile, sa partie préférée.
- Merchi.

Oh ! Et des frites ! On mange pas de poulet sans frites ! Pop ! Quelques frites croustillantes, cuites à la belge, comme il faut, en deux fois, dans de la graisse animale - c'est que les Elfes de Cuisine connaissent leur travail - apparaissent sur la table face à elle. Un peu de mayonnaise. Elle mange avec ses doigts et se lève enfin de table.
- Merchi Ulysse.

Et se tournant vers les autres,
- J'vais y aller, j'ai trop mangé ! C'est l'heure de la sieste !

A ces mots, Ulysse rétorque qu'il va également remonter dans son dortoir. Un signe de main vers les autres et ils se dirigent vers la sortie.

[Fin de RP pour Lorelaï & Ulysse, merci les poulets, j'me suis bien marrée durant ce RP !]

RP avec Azénor Philaester

Repas. Joie. Le moment est venu de se restaurer après une matinée chargée de cours. Les cours étaient intéressants mais la pause est tout de même bienvenue. Surtout avec ce que mettent les elfes sur nos tables. Nous n'avons aucune raison de nous plaindre, il y a à peu près tout ce dont nous pourrions rêver. Alors comme d'habitude, un grand sourire sur le visage, je me sers de mes mets préférés. Tranquille. Sereine de ce moment de restauration bien mérité.

J'irai sans doute à la bibliothèque une fois mon assiette finie pour aller réviser un peu. Chercher de nouveaux livres peut être ? Sans doute me laisserai-je happer par mes rêves entre deux pages lues. Je ne sais pas. Evidemment, si c'était des devoirs, je m'y mettrai sérieusement. Mais la plupart du temps que je passe à la bibliothèque est pour chercher de nouveaux livres qui pourraient m'aider dans ma quête à trouver le remède de cette fameuse maladie qui a emportée ma mère. Dans ces moments-là, pas besoin d'une concentration extrême. J'ai encore du temps avant de réussir à trouver la solution. Si j'y arrive...

Enfin, pour l'instant, je suis assise à la table des Serdaigles. Heureuse. Profitant de mon repas. Tout simplement.

pv ft. Harmony

Qu'est-ce-que tu fais quand tu n'arrives pas à t'endormir. Tu comptes les moutons, tu ressasses des souvenirs, tu t'imagines ta vie si finalement, tu avais su? Si j'avais su, Harmony, toi la jeune élève guillerette que je regarde de l'autre bout de la Grande Salle, que tu faisais partie de ma famille. Que nos sangs sont liés, que nos histoires sont mêlées.
Le temps passe doucement, le temps passe et s'arrêterait presque. Je n'entends rien autour, mes yeux sont fixés sur la Serdaigle, attablée devant son assiette, qui se demande probablement ce qu'elle va faire pour le reste de sa journée. Et si je te disais que je pouvais en deux mots, changer ta vie.
Je n'entends pas l'élève lambda qui prononce mon nom depuis quelques secondes déjà. Plus précisément je ne l'écoute pas. Je cherche simplement un moyen, une idée, la chose parfaite qui va me permettre de tout lui dire. Parce que mon choix est fait, je veux lui dire. Pourquoi aurais-je le droit de savoir et pas elle, hein.
- Miss Philaesteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer vous êtes là?
- Hein?

L'élève a touché mon bras, m'enlevant de mon semi état de rêve. Je tourne mon regard vers l'élève en question Et bien, que me voulez-vous? Il voulait se plaindre d'un prof. La blague. On me dérange pour me plaindre de Benbow, soit disant trop sévère et trop dur avec ses élèves. Je l'aurai personnellement plus considéré comme un des meilleures professeurs de Poudlard. En toute objectivité, promis. J'envoie l'élève baladé en disant des paroles irréfléchies, comme quoi j'en parlerai avec l'enseignant en question bla-bla-bla. Il s'en va satisfait. Je peux continuer de zieuter.
Zieuter oui, mais à un moment il va falloir que je passe à l'action. Compliqué. Toute façon c'est comme les examens, on est jamais assez prêt, il faut juste... Juste y aller.
Un long soupir. J'y vais.

Je me lève de ma chaise, garde ma cible droit dans les yeux, ignore les élèves que je croise. Rude. Très vite, peut-être trop vite, j'arrive à la hauteur d'Harmony. Je panique un peu. Je me racle la gorge.
-Miss Lin, bonjour. Auriez-vous quelques instants à m'accorder, aujourd’hui? Le plus tôt possible à vrai dire. J'ai à vous parler.

L.A de Azénor

Alors que je profite du repas, mon emploi du temps pour la suite de ce repas se créant dans ma tête au fur et à mesure que les bouchées défilent, je me sens observée. Je fronce les sourcils, ignore ce sentiment et continue mon repas. Mais ce sentiment se renforce. Alors je regarde autour et je vois la Directrice Adjointe de Poudlard regarder dans ma direction et se rapprocher de la table où je suis assise. Elle se rapproche en ignorant les autres élèves. Je regarde autour de moi, cherchant le motif pour lequel elle s'est levée mais ne trouve rien.

Alors, elle s'arrête devant moi. Se racle la gorge. Je la regarde avec un air à la fois intrigué et un peu inquiet. J'espère ne pas avoir fait de bêtise. C'est mauvais signe quand une autorité de l'école s'approche de vous comme si elle voulait vous parler. Alors je ne dis rien. Je pose ma fourchette, avale ma bouchée et l'écoute attentivement.

-Miss Lin, bonjour. Auriez-vous quelques instants à m'accorder, aujourd’hui? Le plus tôt possible à vrai dire. J'ai à vous parler.

La peur peut sans doute se lire sur mon visage mais je fais tout pour la ravaler. Elle n'a pas l'air d'être en colère. Je crois. J'ai du mal à lire les gens. Alors conformément à sa demande, je prend mes affaires. J'étais en train de finir mon dessert alors je peux la suivre tout de suite. Ça a l'air important. Attendre ne fera que me rendre plus nerveuse.

- Oui, bien sûr. Nous pouvons nous voir tout de suite si vous le voulez.

Elle acquiesce et je me lève afin de la suivre. J'ai conscience que beaucoup de mes camarades doivent me dévisager mais je regarde droit devant. Je regarde la Directrice Adjointe. Tout en me demandant ce que j'ai bien pu faire pour qu'elle souhaite me voir. Alors inconsciemment, je triture mes mains tandis que je la suis vers une autre pièce que la Grande Salle.

je me permets un petit changement de temps

Mes yeux de biche regardaient Harmony avec toute la compassion du monde. Pourtant je pouvais lire en son regard un soupçon de peur qu'elle tentait de dissimuler. Il y avait une question qui résidait dans mon esprit. Comment allait-elle réagir face à ce que j'allais lui dire. Comment allait-elle prendre le fait qu'elle et moi, élève et membre du personnel de Poudlard, étions cousines.
Nous ne nous sommes jamais adressé la parole, vraiment. Je veux dire, nous n'avons jamais eu de réelles discussions, construites et profondes. Notre relation se résume à de chaleureux sourires, et quelques phrases échangées lors de nos horaires liées à la Tête de Sanglier. Rien de très original, rien de très poussé. Pourtant, ce que je m'apprêtais à lui dire allait forcément changer la donne. Je me demandais alors comment allions-nous cette fois-ci, réagir. Passerions nous plus de temps ensemble, à apprendre à se connaître, à rattraper le temps perdu. Ou alors ferions-nous comme si l'information n'avait jamais été divulguée. Personnellement de mon côté, je ne savais pas vraiment ce que je voulais. J'avais un peu peur que m'approcher de Miss Lin voudrait dire resserrer les liens avec mon père disparu. Il était donc son oncle. Impensable. Sa sœur dont il ne parlait absolument jamais, avait eu des enfants.

Harmony était disponible dès lors que je lui demandai un rendez-vous. C'est donc en l'attendant que je me dirigeai vers la sortie. Je sentais ses pas claquer derrière moi, tout doucement. Je tournai la tête légèrement, arborant un sourire. Je préférai la mettre en situation de confort, parce que ce que j'avais à lui dire n'avait rien à voir avec les cours ou la tête de sanglier. C'était bien au delà de tout cela.

Je m'arrêtai alors, après quelques courtes secondes de marches sans dialogue, non loin de la Grande Salle, m'étant bien évidemment assurée que personne ne pouvait nous entendre ni nous perturber. L'endroit était assez peu commun, presque sous un escalier, à l’abri des regards indiscrets.
Je regardai alors Harmony, me tournant face à elle. Je pris une longue respiration, j'étais quelques peu confuse. Je ne savais pas vraiment par où prendre la chose. Puis d'un commun accord avec moi-même, je compris que la meilleure solution était de raconter l'histoire. Sans doute qu'elle ne comprendrait pas au début, la jolie élève de Serdaigle. Mais je me disais qu'au fil et à mesure de mon récit, elle comprendrait. Alors je me raclai la gorge, puis commençai ma tirade, d'une voix douce et presque désolée. Le tutoiement vint tout seul...

-J'ai réfléchi à tant de manières de te le dire... En fait tout a commencé il y a de cela une ou deux semaines tout au plus. J'ai découvert dans le grenier de la maison où j'ai grandis, que mon père avait en réalité un autre nom que Philaester. En fait celui-ci il l'a choisit. Je te laisse imaginé le choc que j'ai pu ressentir. Je porte le nom d'une famille qui n'existe pas... Enfin là n'est pas la question. J'ai donc fais des recherches sur ce nom, alors je suis allée à la bibliothèque, et j'ai... j'ai vite pu m'apercevoir que Mark Scott, le vrai nom de mon père, avait une sœur.
Cassy. Cassy Scott. Décédée d'une maladie peu connue il y a quelques temps.
Je... J'ai encore du mal à réaliser, que depuis tout ce temps on ne savait pas, ni toi ni moi. Mais voilà, je me suis dis que c'était de mon devoir, de te mettre dans la confidence...

C'était dit. C'était fait. J'avais balbutié, j'avais été hésitante. Mais je lui avais tout raconté. Sans le prononcer j'avais fait comprendre à Harmony Lin, présente devant moi, que nous étions cousines. Sans le savoir. Depuis toutes ces années.

Alors qu'on avance hors de la Grande Salle, je me demande ce qui peut bien se passer. Un problème à la Tête de Sanglier ? Une bêtise faite ? Quelque chose qui serait arrivé à un de mes amis ? Toutes les solutions défilent dans ma tête. Toute, sauf celle que je m’apprête à entendre. Elle se retourne. Me sourit. Je me détend un peu. Ça ne doit pas être si grave que ça.

Après quelques secondes sans discours, elle s'arrête. Et je m'arrête à ses côtés. Nous ne sommes pas allées très loin mais assez pour qu'aucun élève ne nous suive. Heureusement, aucune "commère" n'a l'air d'essayer de venir discrètement près de nous pour tout écouter. Ou alors, je ne vois pas cette personne. Nous sommes plutôt à l'abri des regards il faut dire. Elle a bien choisi son endroit.

Elle me regarde alors et tandis qu'elle prend une inspiration, je retiens presque la mienne, sans m'en rendre compte. La voir dans un état pareil n'est pas habituel. Elle a l'air à la fois contente et effrayée. En tout cas, aucune trace de colère. Alors je me détend. Un peu. Je reprend mon souffle. Et je reste suspendue à ses lèvres. Et tandis qu'elle se racle la gorge, je tend mes deux oreilles, sentant que cette future conversation aura de l'importance. Et une voix douce mais hésitante retentis.

-J'ai réfléchi à tant de manières de te le dire... En fait tout a commencé il y a de cela une ou deux semaines tout au plus. J'ai découvert dans le grenier de la maison où j'ai grandis, que mon père avait en réalité un autre nom que Philaester. En fait celui-ci il l'a choisit. Je te laisse imaginé le choc que j'ai pu ressentir. Je porte le nom d'une famille qui n'existe pas... Enfin là n'est pas la question. J'ai donc fais des recherches sur ce nom, alors je suis allée à la bibliothèque, et j'ai... j'ai vite pu m'apercevoir que Mark Scott, le vrai nom de mon père, avait une sœur.
Cassy. Cassy Scott. Décédée d'une maladie peu connue il y a quelques temps.
Je... J'ai encore du mal à réaliser, que depuis tout ce temps on ne savait pas, ni toi ni moi. Mais voilà, je me suis dis que c'était de mon devoir, de te mettre dans la confidence...

Plus son discours avance et plus les rouages dans ma tête s'activent. Ce fils dont m'aurait parlé ma grand-mère récemment. Est-ce que ça serait... Son père ? Et son père aurait en plus le même prénom que mon grand-père ? Pas de doute en tout cas, ça ne peut être que ma famille dont elle parle. Trop de choses sont similaires pour que ça soit une coïncidence. Mais alors... Je serais... Sa cousine ?

Je la regarde, hébétée. Cousine de la directrice adjointe de Poudlard. Cousine de la propriétaire de l'endroit où je travaille. Cousine d'une personne d'une dizaine d'années mon aînée. Je ne sais pas quoi dire. Je comprends mais n'arrive pas à imprimer. Alors des balbutiements sortent de ma bouche.

- Tu es ma.... cousine ?

Tutoiement instinctif. Baffe intérieure. Depuis quand je tutoie ma boss et principale adjointe moi ? Mon cerveau vient d'être grillé c'est pas possible ! Depuis quand suis-je si familière ? Tout en ayant ce débat intérieur, celle que je peux désormais qualifier comme ma cousine peut sans doute voir mon expression se décomposer. Le rouge me monter aux joues aussi peut être ?

- P-pardon. Vous. Vous êtes ma cousine ?

Ah bah ! C'est encore mieux ça ! D'autres balbutiements. Je dois avoir l'air fine. Et puis, elle vient de me raconter l'histoire mais pourtant je demande encore confirmation. C'est à se demander ce que je fais chez les Aigles. Je me sens stressée. Heureuse aussi. J'ai l'impression que c'est une blague et pourtant je sais pertinemment que ça n'en est pas une.

Bref. A l'heure actuelle, je suis un peu perdue...

Tout était dit. Il n'y avait plus qu'à.. Plus qu'à quoi? Forger quelque chose, se rencontrer, se découvrir, et puis s'aimer comme des sœurs? Ou alors faire comme si de rien était simplement garder la hiérarchie et l'autorité. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais. Mais j'étais persuadée de ne pas vouloir l'ignorer totalement, pas faire comme si rien n'avait changé. Pour autant, l'idée de nouer des liens et de rattraper le temps perdu me faisait un peu peur. Je n'avais jamais eu d'informations à propos de ma famille paternelle, alors une question résidait...En voulais-je? Maintenant que l'opportunité était devant moi, à me regarder dans le blanc des yeux, tout aussi déboussolée.
Je ne savais pas si Harmony avait de plus amples informations, ni si elle connaissait l'existence de mon père. Peut-être même que, c'était vers sa sœur et sa nièce qu'il était repartit lorsque de chez moi il a disparu. Tant de questions qui se rouvraient, j'en restais perdue.

Je remarquai ma cousine aussi déboussolée que moi. Elle me tutoyait, puis se reprit, presque honteuse de ne pas respecter la figure adulte devant elle. Je ne m'en souciais guerre, au contraire si l'on voulait apprendre à se rapprocher, petit à petit, j'étais convaincue que le tutoiement était de vigueur. Surtout que pour ma part, je n'avais pas hésité.
Je devinais bien qu'elle ne savait pas quoi dire, pas comment réagir. Moi j'avais, soit disant, eu le temps de réaliser, de me faire à la chose, de prendre en compte les éventuelles circonstances. Je n'avais pas envie que l'on se cache, je ne portais pas le titre de cousine de Miss Lin comme un fardeau, bien au contraire. Quelque part j'étais heureuse que cela tombe sur une élève aussi assidue et sérieuse qu'Harmony. Ce qu'elle était belle cette enfant au regard de l'océan. Je la regardais et je nous voyais complices, sans se forcer, simplement comme des amies de longues dates, bien élevées et heureuses de se retrouver de temps en temps.

Alors qu'elle avait du mal à trouver quelque chose à dire, je repris la parole, compréhensive.

-Je me doute bien que cela doit te faire un choc. En fait je ne vais pas te mentir, j'ai réagis un peu pareil. Abasourdie. Oh et je t'en prie, tu peux me tutoyer! Tu devrais même.
Écoute, je ne sais pas vraiment comment tu le vois, ni comment tu veux voir la chose. Si tu veux faire comme si je rien était, je comprendrais! Ou alors si tu veux qu'on en discute un peu plus, c'est comme tu veux.
Simplement, une question me taraude... Connais-tu ton.. Ton oncle? Mark?

J’appréhendais la réponse. Je me demandais si elle en avait déjà entendu parler, pire encore si elle l'avait déjà vu. J’espérais au plus profond de moi qu'il ne l'ait pas blessé comme il me l'avait fait. Des cicatrices qui ne partiraient qu'à l'entrée au cimetière. Je croisais les bras, légèrement gênée.

Les mots me manquent et je ne fais que répéter l'évidence, en la tutoyant en plus. Facepalm intérieur. Nan mais c'est quoi cette réaction ? Elle va croire que je ne suis pas contente de découvrir un nouveau membre de ma famille ! Mais c'est plus fort que moi, je ne me serais jamais attendue à ça. Oui, j'ai appris récemment que ma mère avait un frère mais que ma patronne et directrice soit ma cousine, ça c'est une surprise. J'espère juste que ça va bien se passer entre nous deux. Si j'arrive à arrêter de bégayer et je commence à parler, ça serait déjà un bon début en tout cas...

-Je me doute bien que cela doit te faire un choc. En fait je ne vais pas te mentir, j'ai réagis un peu pareil. Abasourdie. Oh et je t'en prie, tu peux me tutoyer! Tu devrais même.
Écoute, je ne sais pas vraiment comment tu le vois, ni comment tu veux voir la chose. Si tu veux faire comme si je rien était, je comprendrais! Ou alors si tu veux qu'on en discute un peu plus, c'est comme tu veux.
Simplement, une question me taraude... Connais-tu ton.. Ton oncle? Mark?

Je note dans ma tête que quand on est toutes les deux, je peux la tutoyer. Je vais avoir du mal mais il faut bien commencer quelque part. Et puis, vouvoyer sa cousine serait effectivement étrange. Même si je ne cesserai pas de le faire en public. Je ne voudrais pas qu'on croit que je manque de respect à Miss Philaester. Quand elle évoque le fait que je fasse comme si je n'avais jamais appris qu'elle était ma cousine, je fais la grimace. Je ne pense pas que ça soit une solution. Nous avons eu beau le découvrir tard, il ne me reste que peu de membres de ma famille. Alors pour rien au monde je ne rejetterai de nouvelles personnes ayant des liens de sang avec moi.

Je me demande alors pourquoi elle se pose cette question. Je ne suis pas sure que ça soit une bonne chose, vu sa réaction. Cela m'intrigue. Mais dans tous les cas, le meilleur moyen de répondre à mes questions intérieures est de lui répondre à voix haute. En la tutoyant. Et du coup... Pas trop fort quand même. Et sans bégayer de préférence.

- Je vais essayer, c'est promis !
Non, je ne veux pas ça. Je préfère qu'on en discute. J'aimerais bien en savoir plus sur... toi ?

Rougissements. Je ne suis pas encore habituée à ça. Ça va être vraiment bizarre, je le sens. Mais il faut que je m'y fasse. Toux rapide pour cacher ma gêne. Bon, en soit elle ne cache pas grand chose mais ce n'est pas bien grave. Je me reprend vite et tache de répondre à la fin de sa question. Celle qui semble la préoccuper.

- Non, je ne le connais pas. Ma grand-mère ne m'a dit que récemment qu'elle avait un fils. Elle regrette de ne pas avoir de moyen de communiquer avec lui. Elle souhaiterait le retrouver mais ne sait pas comment s'y prendre. Il semble presque disparu.

Blanc léger. Quelques secondes. Puis le cerveau revient et un sourire s'affiche sur mes lèvres.

- Mais... Tu pourrais peut-être l'aider du coup !

Une question demeure. Celle du pourquoi elle semblait angoissée. Je suis sceptique. Mais je ne pose pas plus de questions. Ne fait pas plus de remarque. Je n'oublie pas qu'elle est quand même beaucoup plus âgée que moi alors je dois agir en adulte. Ou essayer, au moins. Enfin, mon enthousiasme est maintenant clairement visible. Je reste une enfant, après tout.

désolée du retard ..

do you dare to look her right in the eyes

En attendant sa réponse, j'avais cette boule au ventre, cette peur irrépressible qu'une façon ou d'une autre, il est pu l'a toucher, l'a blesser, lui faire du mal. J'arrivais à vivre avec mes blessures, j'aurais eu beaucoup de mal avec celles des autres, causées par le même énergumène. Je ne clignai plus des yeux, sans même m'en rendre compte, les bras croisées à attendre sa voix me dire que rien ne s'était produit, enfin plutôt le ton de sa voix. Parce que c'était comme ça que j'allais savoir.

Harmony répondit d'abord qu'elle préférait en savoir un peu plus sur moi. Soulagée, pas de signe avant coureur, elle ne connaissait pas Mark Philaester; devrais-je dire Scott. Et puis vint l'impensable, la jolie Serdaigle, habillée d'un sourie, me proposait de l'aider à retrouver mon père, pour sa grand-mère.
Le temps s'était arrêté, la vie tournait d'une vitesse incroyable. Le visage d'Harmony changea devant moi, pour changer ses yeux bleus magnifiques en deux grosses boules noires, au regard glacé, au regard qui défierait un basilic. Je voyais mon père là où se dressait ma cousine, et je mon cœur tremblait si fort que j'étais persuadée qu'on pouvait le voir tambouriner à travers mes vêtements. L'idée de le revoir, de tout faire pour le retrouver, me donnait la chair de poule. Aucun clignement des yeux, je défiais du regard la personne devant moi, que devais penser Harmony? Je ne lui octroyais aucune réaction, un visage neutre, j'étais comme figée, incapable de bouger. Puis en une grande respiration, son visage disparu pour retrouver l'harmonie de celui de miss Lin. Un sourire discret, presque gêné, je répondais, calmement:

-Je... Je ne l'ai pas vu depuis mes dix ans. Il était à la maison, et puis il est partit un jour. Il a disparu. Je ne sais pas ce qu'il est, ce qu'il est devenu, s'il est toujours en vie, s'il est mort. Je n'en sais rien.
Peut-être pourrais-je rencontrer ta grand-mère? Me présenter à elle, on pourrait en parler toutes les deux. Je crois qu'elle...
Enfin tu vois, mon père n'était pas quelqu'un de très... gentil. Il ne parlait pas beaucoup, et il... Comment dire.
Je pense que ta grand-mère serait déçue.

Je restais évasive, il m'était assez impossible de tout déballer, de raconter pourquoi son nom résonnait dans ma tête comme une arme sur la tempe, pourquoi la balle qu'il m'avait lancée était toujours coincée quelque part dans mon cœur, pourquoi laissait-il une image de rose fanée dans mes yeux tristes et en colère.

Quand je lui propose mon idée, elle semble se figer. Comme une horloge qui aurait brusquement cesser de compter le temps, créant une pause dans tout l'univers. La peur émane de son être. Bloquée comme elle l'est, tout se sent. Elle semble soudain vide et cela m'inquiète. J'ai peur d'avoir dit quelque chose de mal. Enfin, de toute façon, je suis la seule qui ait pu provoquer cette réaction. Est-ce l'évocation de ma grand-mère ? Ou celle de mon oncle peut être ? Soudain, elle se remet à bouger. Le temps reprend son cours, me permettant à mon tour de bouger alors que j'avais calqué mon comportement sur celui de ma cousine, inconsciemment. Comme pour la préserver. Il ne faudrait pas qu'elle se rende compte que l'horloge a détraqué. L'histoire pourrait se terminer.

Un sourire naît sur son visage, sourire qui trouve écho sur le mien, bien que ses traits montrent une certaine gêne. J'écoute attentivement, me doutant bien qu'elle va bientôt m'apporter les réponses à ce brusque arrêt sur image.

-Je... Je ne l'ai pas vu depuis mes dix ans. Il était à la maison, et puis il est partit un jour. Il a disparu. Je ne sais pas ce qu'il est, ce qu'il est devenu, s'il est toujours en vie, s'il est mort. Je n'en sais rien.
Peut-être pourrais-je rencontrer ta grand-mère? Me présenter à elle, on pourrait en parler toutes les deux. Je crois qu'elle...
Enfin tu vois, mon père n'était pas quelqu'un de très... gentil. Il ne parlait pas beaucoup, et il... Comment dire.
Je pense que ta grand-mère serait déçue.

Tristesse, colère, plusieurs émotions traversent le visage de celle qui me fait face mais aucune n'est bénéfique. Pas la moindre trace de joie ou de souvenirs heureux. Uniquement de la douleur. Je fais une grimace. Grand-mère va être déçue. Mais le sera-t-elle tant que ça si, à la place d'un enfant qui l'a abandonné et qui a sans doute fait du mal autour de lui, je lui rapporte une petite fille qui semble gentille et qui a réussi dans la vie ? Mais... La préféra-t-elle à moi ? Je chasse vite cette pensée pour me concentrer de nouveau sur ma cousine et ses paroles. Elle n'a pas encore rencontré ma... notre grand-mère après tout.

Mais une chose est sûre : j'aimerais bien savoir pourquoi il est parti. Est-ce une tare de père de faire ça ? Ont-ils peur de nous, enfants ? Je ne crois pas que ma mère ait jamais parlé de mon père en de mauvais termes mais il est quand même parti, non ? Pourquoi fuient-ils ? Je grimace un peu plus, cette pensée ne me plaisant pas du tout. Puis je me rend compte que ma cousine doit sans doute attendre une réponse alors je secoue rapidement la tête, chassant mes tourments d'un coup de balai, et je souris doucement.

- Oui, je suis sûre que ça lui ferait très plaisir de te rencontrer. Et pouvoir avoir la chance d'avoir un nouveau membre dans sa famille, même si ça n'est pas son fils, je pense que ça l'apaisera. Parce que c'est aussi la tienne... de grand-mère ! Et je pense qu'effectivement, nous avons toutes les trois beaucoup de choses à nous dire. Beaucoup de choses à rattraper surtout.

Je souris doucement. J'espère que cette nouvelle relation familiale ne lui fera pas peur. Ma grand-mère a toujours été un peu sévère, sèche parfois, mais elle a un bon fond. Enfin, c'est quand même dommage qu'elle n'ait pas connue Mark... Je pense qu'elle l'aurait adoré. Après tout, qui ne l'aimait pas ?

Bien que Mark était le sujet principal de conversation, j'essayais tant bien que mal de m'ôter son image de la tête. C'est amusant, de se dire que l'on oublie les gens avec le temps, la voix d'abord, puis le visage, puis le parfum. Mais jamais je n'ai oublié le sien. Pas sa voix, pas son visage, pas son parfum. C'était encré là, encore et toujours sur mon coeur un peu froid. Je faisais avec, depuis tant d'années. Comment oublier.
Je m'en voulais légèrement de faire subir à Harmony mes émois de colère et douleur. Je la regardais, un peu dans ses pensées. Elle devait se demander ce qu'il était passé, pour sur. Je le voyais dans ses yeux. Qui n'aurait pas voulu savoir. Je souriais légèrement, histoire de la rendre au maximum à l'aise.
- Oui, je suis sûre que ça lui ferait très plaisir de te rencontrer. Et pouvoir avoir la chance d'avoir un nouveau membre dans sa famille, même si ça n'est pas son fils, je pense que ça l'apaisera. Parce que c'est aussi la tienne... de grand-mère ! Et je pense qu'effectivement, nous avons toutes les trois beaucoup de choses à nous dire. Beaucoup de choses à rattraper surtout.

J'acquiesçais d'un signe de tête puis d'un sourire. Je me rendais un peu compte. Je ressassais ses mots dans ma tête... Un nouveau membre dans la famille. Je n'avais plus beaucoup de contact avec ma propre maman, je n'avais pas parlé à mes frères depuis un lustre, pas de tantes et oncles connus, pas de grands parents connus. Et c'est à ce moment là que je me rendais compte de la pauvreté de ma vie familiale. En fin de compte, j'avais grandis sans être entourée de part et d'autre de proches plus ou moins intéressants et ressemblants. Je me demandais bien pourquoi mes parents avaient fait ce choix. Côté paternel, je m'étais rendue compte de la supercherie quelques jours plus tôt, pas grand chose d'autre dire. Côté maman, peut-être avait-elle été rejetée par sa famille pour avoir épousé quelqu'un de "différent"... Je n'arrivais pas à savoir si je voulais une famille, ou non.

D'un signe de tête, j'invitais à Harmony à me suivre, histoire de marche un petit peu. J'aimais ça, marcher. Pour me donner, ou alors me changer les idées. Je ne savais pas vraiment ce que j'avais envie de faire de mes idées cependant.
-Oui, beaucoup de choses à rattraper en effet... Je te laisse préparer la rencontre, si ça te convient! Je le rendrais disponible pour vous deux, ne t'inquiète pas.

Elle acquiesce et sourit après mon monologue sur le fait que Margaret aimerait bien la rencontrer. Puis elle part dans ses pensées. Moi-même, je suis souvent dans la lune, pensant à toutes sortes de choses. Et là, il y a matière à penser, c'est le moins qu'on puisse dire ! Alors je la laisse tranquille, elle parlera quand elle le voudra, je ne veux pas lui mettre la pression. C'est important d'être à l'aise.

Finalement, elle me fait un signe de tête pour que nous commencions à marcher un peu tout en discutant. Ce n'est pas pour me déplaire, ça me permettra de me dégourdir les jambes tout en ayant l'occasion de peut être mieux la connaître.

-Oui, beaucoup de choses à rattraper en effet... Je te laisse préparer la rencontre, si ça te convient! Je le rendrais disponible pour vous deux, ne t'inquiète pas.

Je souris, contente qu'elle accepte de la rencontrer. Ça signifiera beaucoup pour notre grand-mère, je le sais. Nous ne serons plus uniquement elle et moi. Il faudra juste qu'Azénor invente une partie de sa vie ou qu'elle dissimule la vérité peut être ?! A moins qu'elle ne veuille tout lui dire. Parce que oui, ma grand-mère n'est pas au courant du secret magique... Il faudrait peut être lui dire ?!

- Ça me va et merci ! Par contre, elle n'est pas au courant pour le fait que je sois une sorcière. Elle n'est même pas au courant que ça existe à vrai dire. Mon grand-père avait préféré renoncer à utiliser sa magie plutôt que de tout lui dire. Il a vécu comme une moldu avec elle de son vivant...

Je fais une moue soucieuse puis nous continuons à en discuter en marchant, à parler de tout et de rien, à commencer à rattraper le temps que nous deux avons perdu. Je suis heureuse de savoir que j'ai une nouvelle personne dans ma famille.

[Fin du RP]

PV Ethan Espinosa
Avec son LA

Mes yeux s'ouvrent sur le plafond de ma chambre, je me relève et regarde autour de moi, je suis seul, tous ont rejoint la Grande Salle. Je prend mon temps pour m'habiller, nous ne sommes que samedi, aujourd'hui il n'y as pas cours... Aujourd'hui je peux passer tout mon temps avec Ethan ! Rien que d'y penser, un sourire se pose sur mon visage. Après Élius, je ne connais que lui qui aime les garçons, et il est l'opposé de mon amant... Timide, réservé et triste de ne point avoir d'amis. Mettant ma veste sur mes épaules, je finis d'ébouriffer mes cheveux avant de descendre dans la Salle Commune où quelques élèves discutent entre eux. Les saluant rapidement je descend les escaliers infernaux afin de rejoindre la Grande Salle. De nombreux élèves en sortent ayant finis leurs petits-déjeuner, j'espère qu'Ethan sera toujours là... J'aimerais lui parler de ce qui c'est passer hier. Au bout de la table de ma maison, je vois le jeune homme à la sienne, d'un signe de la main je lui demande de me rejoindre.

Le voici qu'il arrive, toujours aussi beau que la veille, une barbe sur la joue, piquante, ce que j'aime... Je lui pose un bisous sur la joue avant de m'asseoir sur le banc.

Tu a bien dormir hier ? Perso, j'ai penser à ce qui aurait pu se passer si Mme Benbow n'était pas apparu !