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[Habitation Secrète] The Reckless Home
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Elenna Benson
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Elenna Benson, le  Lun 29 Mai - 4:16



A
u petit matin, une voix m’avait soufflé que la journée ne serait pas semblable aux autres. Je l’avais faite taire. J’étais bien trop occupée, trop busy pour me soucier des petites voix dans ma tête, je n’avais qu’une seule chose en tête, cette vengeance qui faisait bouillir mon être et cette souffrance qui glaçait mes veines. J’en avais lu des livres, j’en avais parcouru des lignes, je savais tout du mal et de cette géhenne que certains infligeaient à d’autres. Je savais que la douleur pouvait se manifester sous différentes formes. Que ce soit un pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l’on supporte au quotidien. Et il y a le genre de douleur que l’on ne peut pas ignorer. Ma nouvelle amie. Une douleur si grande, qu’elle bloque tout le reste. Et fait disparaître le reste du monde jusqu’à ce que la seule chose à laquelle on pense, c’est à quel point on souffre. Je le sentais jusqu’au bout de mes ongles mais cette souffrance... On l’anesthésie, on la surmonte, on l’étreint, on l’ignore... Ma façon à moi de l’endormir, c’était la noyade. Je lui coupais le souffle, je lui appuyais la tête sous la surface, baignée dans un océan de culpabilité qui me murmurait à l’oreille que c’était ma punition.

La douleur... Le plus dur, c’est de la surmonter. De décider qu’il en est assez, de prendre sa vie en main et de faire des choix. Ou prier fort, d’espérer qu’elle disparaisse d’elle-même, espérer que la blessure qui la cause se referme. Il n’y a pas de solution, pas de remèdes miracle. Vous devez respirer à fond et attendre qu’elle s’estompe. La plupart du temps, les gens géraient leurs maux mais parfois, la douleur s’abat sur vous quand vous vous y attendez le moins. Elle vous attaque en traître et ne vous lâche pas ! La douleur... Vous devez juste continuer à vous battre parce que de toute façon vous ne pouvez pas l’éviter. Et la vie en fournit toujours plus ! Mon destin m’avait joué un énième tour le jour où j’avais ordonné à Alexander de m’abandonner aux mains des mages noirs. J’avais eu foi en moi mais ils avaient brisé chaque barricade que je dressais, ils avaient fait s’écrouler les remparts de ma volonté. Aujourd’hui, j’avais devant moi la protagoniste de ma souffrance, de ma culpabilité, celle qui m’avait façonné une nouvelle facette dans ma personnalité. J’étais là, plantée devant elle, priant tous les dieux possibles et inimaginables pour qu’elle accepte mon aide.

Tu étais très bien comme tu étais, j’en étais certaine. Occupée à détruire, occupée à te détruire. Mais tu as débarqué dans ma vie, alors à moi de faire la même chose. Je savais que je répondais à ta torture par une main tendue. J’étais peut-être folle, peut-être trop bonne, trop c*nne. Mais c’était le moment pour moi de me pointer, de te dire de te bouger. Est-ce que pour la première fois de ta vie tu voyais l’entraide que je t’offrais ? Est-ce que tu pouvais te rendre compte que j’en avais quelque chose à foutre de ta gueule ? Pour l’importance que je t’accordais, pour la confiance que je te donnais, j’estimais mériter que tu fasses des efforts et j’avais conscience de te demander de t’arracher ton cœur, tes valeurs, si noires soient-elles. Qui étais-tu toi au regard perdu et au souffle court ?

J’entendais les divagations de ma proie, j’entendais les deux…trois ? cœurs qui battaient sans cesse. Dans une autre situation, j’aurai pu fermer les yeux et être bercée par ce rythme endiablé que les tambours chuchotaient dans mes oreilles. Ses mots n’avaient pas de sens à mes yeux, je n’étais même pas certaine d’y avoir fait attention, me parlait-elle ? Moi j’attendais, encore et encore, comme si le temps s’était figé, comme si elle m’offrait un aperçu de l’éternité. Les doutes et les questions passaient dans son regard, ses sourcils se fronçaient sous les contractions et convulsions de son corps. J’arrivais presque à lire sur les traits de son masque le combat d’idéaux qui se déroulait dans l’esprit de la fille tout de cuir vêtu. Sa bouche laissa échapper un souffle, comme une bouffée d’air frais qui me redonnait un peu d’espoir quant à l’âme de la sorcière.

" si tu lui fais le moindre mal ils te trouveront
ils te buteront
"

Oh oui, je le savais, j’en étais même persuadée. Mais cela ne valait-il pas le coup ? Être pourchassée jusqu’à la fin de ses jours, tout cela pour satisfaire une vengeance personnelle ? Non, j’avais d’autres priorités, elle s’était juste trouvée là au bon moment, à l’instant précis où mes nerfs avaient eu besoin d’expier toute la rancœur accumulée.

" après m’avoir tuée j'me fiche de ce que tu feras de mon corps
mais cette nouvelle vie confie-la à Emily
je sais qu’elle est des vôtres…
! non elle comprendra pas
élève-le comme le tien
rends-le heureux
j’t’en... supplie
"

Catwoman citait un nom que je ne connaissais que trop bien, un prénom qui était l’un de mes plus grands secrets. Je m’étais toujours sentie responsable de ma petite famille, de ces personnes dans l’Ordre du Phénix qui m’avait glissé au creux des mains leur destin, leur existence toute entière. Emily. C’était donc l’une de ses connaissances ? La Phénix connaissait-elle la femme sur le point d’accoucher ? Nous avait-elle caché l’identité d’une mage noire ? Je me posais des questions mais je n’avais pas le temps pour ces conneries. Le moment venu, je verrais ce qu’il en est. D’ailleurs, j’oubliais bien vite ma première interrogation lorsque j’entendais la fin de son monologue. L’élever comme le mien… Moi ? Mère ? En avais-je seulement rêvé un jour ? Je ne connaissais rien à tout cela, rien à l’amour familiale. Le seul qui me faisait vibrer était celui qu’Alexander m’offrait, celui que je ressentais. Fonder une famille n’était pas sur ma liste des priorités, nous étions deux, et c’était bien pour le moment. Avoir un enfant c’était en faire l’une des cibles des mages noirs et comment élever un bambin sans savoir même comment on a grandi soi-même. Pourtant, j’étais émue et je reniflais discrètement devant une telle demande. Mais qu’est-ce qui avait bien pu te pousser à devenir celle que tu es, toi qui me supplie de rendre heureux la chair de ta chair.

" S’il devait t'arriver quelque chose, je veillerais à ce qu’il est une belle enfance, je te le promets. "

J’avais murmuré ces quelques mots et je détournais les yeux pour m’affairer à ma préparation. C’était son feu vert, c’était la Mangemorte qui prenait la main tendue du Phénix, c’était le mal qui avançait bras dessus bras dessous avec le bien, le Ying et le Yang plus proches que jamais. Elle avait accepté les termes de mon marché et j’approchais ma bassine d’eau chaude, mes serviettes et ma baguette magique près de moi, lui laissant le temps de se faire à l’idée qu’elle m’offrait ce qu’elle avait protégé jusqu’ici, son identité. Ce nom et prénom se faisaient littéralement virer par une nouvelle priorité, son enfant. Malgré les larmes, malgré la sueur, ce masque ne put cacher plus longtemps ce visage que je connaissais. La fatigue avait creusé les joues de la jeune femme et des cernes d’un bleu monstrueux entouraient ce regard que j’avais croisé, que j’avais apprécié, que j’avais adoré même. Mes yeux gris ne détournèrent pas leur attention de ses traits que je détallais comme je l’avais déjà fait autrefois, de ses expressions que j’avais cru amicales, de ses sourires et étreintes que j’avais presque pris comme une amitié naissante. Je l’avais rencontré dans un endroit que je croyais être l’enfer sur terre et voilà qu’elle me prouvait qu’il y avait toujours plus sombre que le diable en personne. Cette Meuf-fin, c’était un bonbon, une douceur avec qui je m’étais battue, à qui je m’étais identifiée et finalement, la sucrerie était plus amère que son masque le laissait penser, j’avalais de travers les moments passés en sa compagnie.

" Je… "

Non, il ne fallait pas parler, juste agir. Je soupirais lentement comme pour me décharger de la bêtise que j’allais faire. J’attrapais une serviette, me penchant en avant pour éponger le front en sueur de celle que j’avais imaginé comme amie, comme alliée. J’avais peur, peur réellement depuis que j’étais là. J’avais fait attention à elle, j’avais tenu sa main dans la mienne et elle ? Elle m’avait lacéré le corps, m’avait privé de mon oxygène et de ma force. Avais-je eu une mauvaise opinion d’elle dès le début ? Comment avais-je pu me tromper à ce point ? Avait-elle enfoui son cœur assez loin pour oublier mon visage ? Pour ne rien ressentir lorsque je retirerais à mon tour mon masque ? J’attrapais ma baguette magique, la pointant d’abord sur elle pour lancer un Curo As Velnus très léger. Je voulais atténuer sa douleur mais pas totalement la faire disparaître, elle devait sentir son corps, elle devait m’aider à l’aider. Puis le moment fatidique, la pointe de mon arme passa devant mon visage, faisant disparaître peu à peu le masque blanc qui me cachait aux yeux des mages noirs. Bianca s’évanouissait, laissant place à la Elenna que je connaissais dans mon miroir. Je dévoilais mes joues creusées, mes cernes assorties aux siennes, mon regard moins brillant que celui que j’avais autrefois et ma truffe hum… Non d’accord. Je laissais filer mes yeux vers le plancher, ne préférant pas voir de suite la réaction de ma meilleure ennemie, pour m’affairer à la tâche.

" Excuse-moi mais je crois que nous ne sommes plus à ça près… "

Sans autorisation de sa part, je faisais disparaître ses vêtements et faisait apparaître un drap propre sur elle pour la couvrir un minimum avant d’en mettre plusieurs au sol. J’en appelais à ma force lupine, la prenant dans mes bras comme un prince l’aurait fait avec sa princesse, sentant les contractions qui tordaient son corps, avant de la déposer sur les linges propres. L’endroit n’était pas parfait, pas stérile mais elles n’avaient plus le temps pour ses conneries. J’en oubliais presque la présence de ma patiente, me préparant psychologiquement et matériellement. Je m’agenouillais de nouveau près d’elle, épongeant une dernière fois son front. Cette fois-ci, je croisais son regard, ses yeux noisette. J’étais partagée entre d’innombrables sentiments entre l’envie de la baffer pour ses choix et celle de la couver, de l’aider et de prendre soin d’elle.

" Es-tu prête ? "

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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Mangemort 87, le  Sam 10 Juin - 22:02

(j’ai froid aux mains et aux pieds)

Démasqué, le Tu se fait Je ; tue moi pour un jeu.

Ma supplication lui arrachait moins de rire que je l’attendais. Elle était — pas Rouge. Elle n’était pas Rage. Elle était émue et reniflait en remuant de la truffe. Et ça, ça j’y étais pas prête. Je découvrais enfin l’existence de ce qu’on appelle la solidarité féminine, l’altruisme, l’empathie.

J’avais une vie de retard, mais il n’était pas trop tard. Déjà parce qu’elle ne voulait pas me tuer, ou du moins n’était prête à vouloir s’admettre de vouloir du mal à une femme enceinte. Mais surtout parce qu’elle lui promettait une vraie enfance. Lui, lui vivrait, pour de vrai.

Enfin, ça, les petits nuages et les papillons, ça dura pas trop non plus. Quand le masque tomba et que le chat se fit femme, je fus marquée par la révulsion qui barrait son visage. J’étais pire qu’une mère Mangemort, là. Je sentais que j’avais fait une faute qui la touchait à titre personnel. Je comprenais pas.

(j’ai le souffle qui s’accélère)

Pendant un instant, elle me rappela 39, mon mentor, quand je lui avais dit être enceinte. Qu’il pensait que je me creusais des faiblesses dans le ventre. Que je me ruinais. Elle devait me connaître pour ainsi être dégoûtée de celle qu’elle démasquait sans pouvoir démarquer.

Ça ne l’empêche pas d’essuyer ma sueur et sa fausse identité ; se livrer. Alors c’était ça, tenir sa parole ? Faut qu’elle se calme la madame, bientôt je vais m’amouracher de l’intégrité des monstres enflammés. Elle peut me dévoiler son visage pour mieux me buter ensuite. A chaque seconde qui passe les raisons de me garder en vie s’amenuisent.

Pourtant, derrière une fatigue de vivre jumelle de la mienne, les traits qui apparurent me firent frémir. Jamais je n’aurais pensé la croiser ici. Elenna ? La battante, avec la rage de vivre, qui m’avait tenu les cheveux et aidée à vomir ? Une femme devant laquelle j’avais commencé en position de faiblesse, sans la révulser à l’époque. Ça ne l’avait pas empêché de m’ouvrir ses bras, de tenir ma main jusqu’à la fin.

(comme une bouffée de chaleur. j’étouffe)


Tu parles d’une manière de la remercier. Sans m’en apercevoir, j’aurais voulu qu’on se recroise à un moment où elle pouvait être fière de moi. Car elle m’avait impressionnée dès la première heure.

Voilà que je tombais plus bas que les égouts. J’avais l’impression que des rats sortaient d’entre mes oreilles. Je sais pas si ça venait du regard qu’elle portait sur moi ou juste de l’oeil que j’ouvrais enfin sur moi. Oui, j’étais le monstre qu’on voyait en moi depuis le début.

Je suis désolée, Elenna. Si tu savais.

Elle s’excusa de me déshabiller, mais je ne sentis rien. Cela faisait plusieurs minutes déjà que j’étais nue comme un ver face à elle. Ses mots m’avaient foutue à poil, et ses yeux criblées de tous les fouets que l’on peut imaginer.

Honte.

(nausée palpable. est-ce le travail ou notre discussion ?)


Elle fit comme si de rien était pourtant. Elle apposa des draps propres sur le sol et sur moi. Ma peau faisait si sale en comparaison ; à croire que l’extérieur rattrapait l’intérieur.

On aurait dit un linceul. Ça aurait été tellement simple. Mais c’est ici que commençait la seule vraie lutte. Je n’avais le droit d’être lâche. Il fallait laisser ma honte sous ses draps blancs, écarter les jambes et se tenir prête.

Ses mains caressent, rêches comme des mains de professionnelle, mon front, puis elle m’interroge. A chaque douceur qu’elle me fait j’ai l’impression d’être plus misérable. De ne pas mériter vivre.

(j’ai besoin d’être guidée, je commence à peiner à suivre le rythme)


J’ai vraiment torturé Elenna, sans sourcier ? Il y a quelques heures à peine ? Que fait-elle maintenant ?
J'ai l'impression d'avoir bu du dissolvant ou de l'anti-moustique cul sec.

— Non, mais lui oui. 
Enfin, lui. 
Je sais même pas si c’est lui ou elle.

Il faut, à chaque contraction, se rappeler que le bébé approche.

J’suis pitoyable ?
Peut-être.

Mais je ne voulais pas que ma grossesse soit déjà pleine d’aprioris genrés. Je ne voulais pas célébrer la force de son pied de footballeur si le médicomage annonçait un garçon, ou la délicatesse de son coeur si c’était une fille.

Est-ce si mal ?

(j’ai le souffle qui s’accélère au rythme des contractions)


— Tu crois qu’on peut faire quelque chose ? avec un ballon, un bain… J’ai du mal à garder le fil.


…ellipse : quelques heures plus tard…

J’ai la tête qui tourne. Envie de pousser tout en sachant que ce n’est pas encore l’heure. Que ça ferait mal pour rien et pourrait retarder le travail.

Pour me calmer je cherche la main d’Elenna ;

La culpabilité me ronge mais j’ai besoin de sa force
De tout ce que je n’ai pas et qui abonde chez elle.

tu vois le monde d’un oeil
et elle en a gobé la paupière
Elenna Benson
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Elenna Benson, le  Jeu 10 Aoû - 3:43



O
n m’a souvent dit de me souvenir de l’idée et non de l’Homme, parce que l’Homme peut échouer, il peut être arrêté, il peut être exécuté et tomber dans l’oubli alors qu’après 400 ans, une idée peut encore changer le monde. Je connais d’expérience le pouvoir des idées. J’ai vu des gens tués en leurs noms... et mourir en les défendant. Mais on ne peut embrasser une idée. On ne peut la toucher ou la serrer contre soi. Les idées ne saignent pas, elles ne ressentent pas la douleur... et elles ne peuvent aimer. Je me suis souvenue de mes idées, des tiennes, de ce qui nous séparait finalement. Je m’étais vue en toi, j’avais cru à un lien entre nous qui n’était peut-être que fiction car aujourd’hui, cette vision que j’avais eu de ton doux visage me semblait bien ternie. Mais j’étais là, toi aussi. Comme autrefois, comme deux amis, comme deux ennemis, ou deux meilleures amies-ennemies.

Okey ma grande, maintenant c’est à toi, go go go ! Oui, j’essayais de me motiver comme jamais, avec l’impression que j’allais jouer le plus grand match de boxe de ma vie. Au cours d’une simple discussion, j’aurai ri, j’aurai vanté mes mérites et j’aurai sûrement dit que je me sentirais capable d’accoucher quelqu’un sans aucune aide. Mais se trouver devant une telle situation, le vivre, c’était autre chose que d’en parler. J’étais tétanisée et les muscles de mon visage se figeaient petit à petit. Partagée entre la détermination et l’angoisse, mon cerveau fusait à toute vitesse, cherchant encore comme faire tout cela bien. J’étais une femme (étonnant n’est-ce pas ?) alors, même si j’étais persuadée de ne pas vouloir d’enfant, je m’étais un peu renseignée sur le sujet, le strict nécessaire. C’était le genre de thème dont une personne du sexe dit faible ne pouvait échapper, il fallait se renseigner quoiqu’il arrive. Et malgré tout cela, j’étais de nature curieuse, bien trop parfois même. Je voulais savoir, je voulais comprendre ce qui poussaient ces futures mères à vouloir enfanter, à souhaiter ressentir une telle douleur pour ensuite connaître le bonheur de tenir leur bébé dans leurs bras. Certaines disaient que cela valait le coup mais moi, je continuais d’en douter. Encore plus aujourd’hui.

Lorsque j’avais découvert ce visage si doux, j’avais senti le corps de la mage noire se tendre. Etait-ce l’appréhension ou ce qu’elle avait pu lire sur mon visage ? J’avais veillé à ne rien dire, à ne rien laisser paraître mais je me connaissais mieux que personne, je savais que malgré le fait que je paraisse détruite en ce moment, mes yeux trahissaient toujours autant ce qui se passait dans mes pensées. Qu’avais-je ressenti d’ailleurs ? Même moi je n’en étais pas certaine. J’étais blessée mais pourquoi ? J’étais déçue même si cela ne me regardait pas. J’étais dégoûtée mais pas par elle finalement, juste par moi et ce que mon jugement m’avait dit sur cette nana. Trop de choses qui se bousculaient dans ma petite tête, trop de sentiments qui s’entremêlaient pour que moi-même je puisse les comprendre. Puis ce fut son tour. J’avais guetté ce regard, ses yeux apeurés posés sur moi, cette panique que j’avais cru y déceler. Comme si elle comprenait enfin ce qu’elle m’avait fait vivre. Peut-être n’aurait-elle eu aucune culpabilité si j’avais été une personne inconnue pour elle mais j’avais été là, nous avions lutté ensemble. J’avais serré sa main fort dans la mienne, je l’avais tenu à chaque instant, le temps d’un cauchemar. Je l’avais poussé à se battre, j’avais tenu sa crinière lorsque son corps lui criait qu’il n’en pouvait plus. Et elle, elle m’avait poussé dans mes retranchements, elle m’avait brisé, détruite, réduite en cendres. Je me demandais ce qu’elle voyait sur mon visage. Si mes cicatrices et brûlures disparaissaient chaque minute un peu plus grâce à July, voyait-elle cette douleur ancrée sur mon visage, cette culpabilité qui teintait mon regard gris ? Mes mains reprirent leur travail.

" Non, mais lui oui. Enfin, lui. Je sais même pas si c’est lui ou elle. "

Je reposais mon regard sur elle, ne pouvant m’empêcher de lâcher un petit sourire en coin. J’avais mal pour elle à chaque contraction qui remuait son frêle corps et malheureusement, je pense qu’il n’y a pas de moment pour être prêt à ce genre de douleur. Le moment était venu et il lui faudrait sûrement plus de courage qu’à moi pour réussir l’exploit de donner la vie. Un garçon ou une fille. Est-ce que cela lui importait réellement ? J’en venais même à me demander si elle l’avait voulu ce bébé, si elle en voudrait après. C’était malsain ce genre de pensée mais n’avais-je pas le droit après ce qu’elle m’avait fait vivre ? Je restais là, agenouillée à côté d’elle, car si les contractions avaient commencé, il n’était pas encore temps.

" Tu crois qu’on peut faire quelque chose ? avec un ballon, un bain… J’ai du mal à garder le fil. "


----------------------------

J’avais accéder à sa demande, à plusieurs reprises, j’étais là pour elle. Glissant mes mains sous ses aisselles, je l’avais aidé à se glisser sur un gros ballon bleu clair. J’avais vu/lu ça quelque part et elle me l’avait suggéré. Y aurais-je pensé ? Certainement pas. J’étais trop préoccupée pour réfléchir correctement. Bref, sur mes conseils, la belle Mangemorte s’assit sur ses chevilles avant de s’appuyer en avant sur le rond parfait devant elle, le visage appuyé contre le plastique. J’étais aux petits soins sans réellement savoir pourquoi. Mes mains glissaient le long de son dos, pour exercer de petites pressions au bas de sa colonne vertébrale, calmant un peu la douleur des contractions. J’effectuais plusieurs massages pour éviter quelconques souffrances. Cela marchait-il vraiment ? Aucune idée mais elle ne disait rien, se contentant de se laisser faire même si je voyais à ses traits qu’elle n’était pas habituée à ce qu’on s’occupe d’elle. Peut-être même était-elle gênée mais je continuais, prenant mon travail bien au sérieux. Puis nous passions au bain. J’étais ravie de voir que je l’avais amené dans une maison et pas dans un champ où je n’aurais rien eu qui puisse m’aider… Je tenais sa main, sa tête, je l’encourageais pour qu’elle tienne le coup et je compatissais à sa douleur comme elle ne l’avait pas fait pour moi.

----------------------------

Après plusieurs heures, le temps était venu. La mage noire était pleine de sueur, le visage crispé par la douleur et les muscles endoloris par l’effort. Nous avions finalement abandonné les quelques méthodes connues pour atténuer la douleur et faciliter l’accouchement. Je savais qu’elle était épuisée mais le plus dur restait à venir et le repos viendrait plus tard. La mâchoire serrée, je ronchonnais quelques prières pour des divinités auxquelles je ne croyais pas. Je comptais les temps comme l’aurait fait un musicien et son métronome, l’invitant à pousser à chaque contraction. Sa main broyait les os de la mienne à chaque crampe alors que ses cris de souffrance retentissaient dans le bâtiment. Nous luttions toutes les deux, et j’avais l’impression de faire autant de travail qu’elle. Petit à petit, le corps du bébé se fit voir, sortant un peu plus alors que je l’aidais, ayant abandonné la poigne de celle que j’avais cru voire comme une amie. Les minutes filèrent et quarante plus tard, le silence. Je tenais dans mes mains la représentation même de la vie. J’étais émerveillée, mes yeux ronds comme des soucoupes. J’enroulais la huitième merveille du monde dans une couverture chaude alors que ses cris commençaient à faire disparaître l’absence de bruits.

Je m’armais d’une paire de ciseaux que j’avais stérilisé et je coupais délicatement le cordon ombilical avant de refermer le petit cocon. Je posais sans attendre un quelconque accord dans les bras de la nouvelle maman. Enfin, mes genoux lâchèrent et je tombais sur mes fesses, laissant échapper un soupire de satisfaction et essuyant mon front et mes joues du haut de mon bras encore propre. Easy. Je nettoyais rapidement autour du duo avant de comprendre rapidement que quelque chose clochait. Mes yeux s’agrandirent de nouveau et je laissais échapper un juron, me relevant sur mes genoux à toute vitesse…

" M*************rde ! "

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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Lizzie Cojocaru, le  Mer 13 Sep - 1:33

Ma mère a toujours dit que la naissance de Jane avait été le plus beau jour de sa vie. Pas qu’elle nous avait moins aimées, non ; juste que c’était son premier accouchement. Elle mentait. Depuis des années déjà. Honnêtement, elle peut dire ce qu’elle veut, il y a bien des sensations dans l’existence. Tout un panel de plaisirs de chairs et de sens ; il y en a pour tous les goûts. Et bien un accouchement, ça n’en fait pas partie. Pour personne. Ce n’est pas une partie de jambes en l’air. Ça fait mal, juste mal, du début à la fin. Ce qui est beau, dans l’accouchement, c’est l’idée. La vie. La pratique, c’est une torture. Interminable.

Comme souvent en fait, dans la vie. On disait aussi que la jeunesse était nos plus belles années, pourtant c’étaient celles où on avait le plus envie de crever. Suffit de regarder les taux de suicide, j’invente rien m*rde. C’est des années de souffrances, de fausse proximité, d’isolement, de doute, de peur, de manque d’affection, comme des chiens. De faim, de faim de vivre insatiable, jusqu’à ce que la faim de fin reprenne le dessus.

Ou alors c’est qu’il y a quelque chose que je fais mal ? Je vis pas assez ? Je pousse pas assez ? A part lâcher quelques pets vaginaux, j’ai l’impression de rien foutre. C’était un comble. J’accouchais, en théorie ; mais c’était l’Autre, Elenna, qui faisait tout le travail. A quoi je sers bord*l. A quoi je sers. A rien, à rien, à rien, depuis le début.

Elle est là, avec sa délicatesse, sa dedication, sa patience, ses encouragements, et à chaque fois ça me dégoûte un peu plus. J’ai envie de lui cracher à la g*eule, lui dire que je la hais, je la hais, je la hais — je la hais d’être tout ce que je n’ai jamais eu le courage d’être. Je hais sa force, je hais sa délicatesse, je hais son aide, je hais son féminisme, je hais sa voix, je hais son sourire — comment ose-t-elle être encourageante avec moi ? J’mérite pas de vivre p*tain. Elle devrait pas laisser mes gènes polluer cette planète à deux balles. Tue moi Elenna. Tue moi, maintenant, comme tu aurais du le faire il y a déjà une heure.

Une heure ? Deux ? Dix ? Combien depuis qu’on alternait les exercices, les serviettes, les syllabes sans sens, sans vrai. Et pourtant, avec toute la haine que j’avais pour elle, j’aurais pas pu nier que j’avais besoin d’elle. C’est aussi ce qui la rendait si désagréable, d’être indispensable, d’avoir une vie qui voulait dire quelque chose, pour ses proches, pour les autres, pour les inconnus et pour ses ennemis. Partout elle se frayait un sens. Ça me rendait dingue.

L’enfant a eu une pulsion de vie plus violentes que les autres. Il, elle, arrivait. Il, elle, n’avait jamais eu aussi envie de vivre. Et moi, j’avais jamais eu autant envie de crever. D’abandonner. Plus la force, ni d’aujourd’hui, ni de demain. C’est pourtant dans le présent qu'il fallait se centrer. Dans ce présent de vie. Quelque chose doit changer. T’as raison p*tain, quelque chose doit changer. J’dois sortir d’ici, bouger, me dégager les jambes de cette boue. Il faut se relever, se relever chaque fois qu’on tombe. Plus fort que les pavés qu’on nous honte à la face.

Alors j’ai expiré brièvement pour bloquer mes narines, et retenir l’air. Là, là la force des poussées changeait immédiatement. Sursaut d’espoir, à me dire. Un effort de vie, il sort, je crève. C’est le destin que me réserve Elenna. Elle ne m’aurait laissé savoir qui elle était sinon. Mais c’est ce qui importe. Dernier effort de vie, attends moi, accroche moi. Et après, je disparais. J’expire. C’est ma seule voie de salut.

J’continue les poussées avec air retenu, pendant plus de temps que mon corps et cet espoir momentané n’auraient du le permettre. Je grognais, comme un animal, mais c’était ainsi que j’expulsais toutes les ombres que mon corps abritait depuis des années.

Et puis, et puis tu m'as brûlée. C'est dans le feu, dans le feu que j’ai su que t’étais né. Bien sûr, avec une sage-femme phénix et une mère pyromane, tu ne pouvais que brûler. Me déchirer le périnée. J’ai hurlé, comme une bête, puis à nouveau, j’ai confié le reste à mon médecin. Elle a tout fait, mais j’étais trop confuse pour comprendre. Je sais juste que pendant une éternité supplémentaire, j’ai eu l’impression que tu n’avais pas fini. Que tu voulais sortir plus que ça.

T’extirper loin de moi.
Fuir le monstre qu’on appelle Lizzie.

Je comprenais, mais tu sais, dans les bras d’Elenna, tu débutais bien ta vie. Le placenta s’écoulait encore, un SQUIiish, aqueux et lourd ; comme un ruisseau trouble, coincé entre deux collines. Enfin, deux volcans, plutôt, au vu de leur activité. J’imagine que lorsque l’on passe 9 mois en colocation avec quelqu’un dans son propre corps, au début, c’est normal de ne pas trop réaliser qu’ils en sont sortis.

La fatigue a commencé à prendre le pas sur la douleur, et j’ai plissé les yeux, lasse. Allez, j’ai tout donné, laissez moi crever maintenant.

Un cri me tira de la torpeur en construction. Quelque chose allait pas. J’avais raté quelque chose. Il avait trois têtes, peut-être. Je l’avais vu venir. Senti, plutôt. Qui trépignait insuffisamment, qui ne voulait pas sortir, qui avait honte - indignité partagée. Quelque chose n’allait pas chez moi, cela allait de soi. Le lait manquerait ou aurait tourné. J’ai longtemps cru qu’il n’était rien de comparable au lait périmé. Acre à la gorge, une envie de vomir, tout ressortir. J’serais jamais une bonne mère.

Tu t’en rappelles peut-être, de l’hôpital de la Charité, à Berlin, en fin de son musée, enfin du deuxième étage, tu sais, les bocaux, et les créatures dedans. Des fœtus, qu’on devinait, déchiffrant le latin. S’il était trop étrange pour Elenna, j’en étais désolée. Qu’on le mette dans un bocal, pour les curieux, qu’ils le dissèquent du regard ; de toute façon, j’allais crever. Dans l’heure.

Des spasmes à l’allure de contractions secouaient un corps trop las de vivre. Un monstre qui avait tiré sa carcasse trop longtemps. Vingt ans, tu t’imagines ? Qui aurait pu croire que je me survivrais jusqu’à mes vingt ans ?
J'ai fini maman. J'ai fini.
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Galatéa Peverell, le  Sam 5 Mai - 23:48

Suite de ceci.
LA de Kohane et Mered.

A l'évidence, changer de lieu était une bonne idée. C'était en tout cas l'impression qu'on pouvait en avoir si on se fiait uniquement aux mimiques d'Amalya qui, loin de la forêt, semblait revire. Là au moins, elles reprennaient plus ou moins l'avantage. Plus aucune contraintes à l'horizon mit à par la mauvaise fois de Kohane. Non parce que, ça avait déjà été dit, mais Ester refusait catégoriquement de croire de son amie ne savait rien. Des noms elle en avait surement. Encore une fois, on ne se bat pas huit ans (oui je sais, ça ne fait pas huit ans pour tout le monde xD) toute seule dans son coin. On rencontrait forcément des alliés, voire même des têtes pensantes. C'était obligé !

Vite-fait bien fait, les deux sorcières avaient donc transplané jusqu'ici, soit dans l'une des habitations secrètes de l'Ordre. Demeure pas très souvent exploitée d'ailleurs, un bon coup de ménage serait nécessaire pour faire partir la poussière qu'il y avait sur les meubles. Eh puis, l'autre avantage à être ici, c'était qu'avec tous les sortilèges de protections, Kohane n'avait même plus besoin d'être attaché. A peine posé sur une chaise, Tara s'applica à soigner son amie. Enfin, soigner sa petite bosse quoi. Mais de toute manière elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus au vu de son niveau en médicomagie ! Puis elle se tourna vers Amalya.

- Ce serait clairement plus facile si on était des mangemorts et qu'on pouvait lui faire du mal... Soupire d'exaspération. Maudit monstres... M'enfin, une idée ? Je serais assez partante de l'attacher là et de laisser un seau d'eau se vider goûte à goûte sur sa tête.

La sorcière fit une pause pour observer la pièce en détail. Elle n'avait pas besoin de grand chose, un récipient et de l'eau. Le reste la magie ferait le travail. Néanmoins, après quelques secondes, Tara sentit le besoin de préciser.

- Torture de la goûte d'eau. Paraît que ça rend fou à force.
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Kohane W. Underlinden, le  Dim 6 Mai - 0:30




Bon, okay. Il fait tout noir maintenant. Allez savoir. C'est arrivé soudain, pas vraiment eu le temps de comprendre, plutôt un instant fugace à sentir. Un peu comme avec le fouet enflammé de Peter, quoi. Ce boulet...
Bah là aussi, apparemment, je suis tombée sur une belle boulette qui se laisse aller à quelques élans maladroits et meurtriers dans une crise de panique. N'y a-t-il donc personne dans ce monde qui sache contrôler ses nerfs et rester tranquille ?! Un peu de sang froid !
J'en ai marre d'attirer les boulets traînant dans la rue. Oui, j'ai peut-être toujours une façon différente de les regarder, leur mettre un joli vernis là où les autres ne voient que crasse. Mais, pour une fois, j'ai envie de faire, de dire, de penser comme les autres : les boulets sont un poids. Surtout quand ça retombe sur votre tête.
Et du coup... bah il fait tout noir, quoi.
C'est même pas un sommeil peuplé de rêves. Un peu comme quand on s'évanouit plus que comme on s'endort. Mais cette fois, personne pour tenter de me ranimer comme l'a fait mon frère étoilé la dernière fois que j'ai comaté au sol. Pas d'amour astral pour me ramener parmi les vivants. Pas ce petit fil lumineux étoilé dans le noir pour me guider.
Non. Juste du rien. Je ne sais, d'ailleurs, même pas comment je parviens à vous raconter tout ça étant donné que je suis partie, nulle ne sait où -moi non plus.



Bon.
En attendant, ma narratrice peut vous raconter des blagues ? Ou des anecdotes ? Ou vous poser de très intelligentes questions comme : qui est le plus fort, l'éléphant ou l'hippopotame ? Poids lourd contre poids lourd, le combat s'annonce serré. En plus, un hippopo, ça court à 30km/h, si vous saviez pas. C'est dangereux. Et les hippopotames de la rhétorique alors là... remarquez, je suis dangereuse, moi ? Bon, okay, Asclépius vous dirait qu'avec une poêle à frire, la réponse est oui ; il n'a peut-être pas tort. Mais je ne m'en prends qu'aux personnes qui le méritent. Et les deux boulettes traîtresses qui me sont tombées dessus le mériteraient. Mais je n'ai pas de poêle sous la main... je devrais penser à en avoir toujours une dans un sac à extension indétectable.



Avec tout ça, il continue de faire noir et je ne sens plus mon corps. Ni n'entends l'extérieur. La dernière fois, j'entendais mon frère. Mais ça doit être parce qu'il a un pouvoir particulier. Une connexion plus forte que toutes les autres. Il est ma pièce manquante, après tout.
Mes pensées vous ont intéressé·e ? J'espère parce que je continue de flotter dans du rien du tout et loin de tout ; je n'ai rien d'autre que ça à vous présenter. C'est assez étrange, de finir assommée. Mais après tout, ce n'est peut-être pas si mal. Impression cotonneuse dans les membres. Alors qu'on dérive. Sans rêves.
Ouais, c'est plutôt reposant.
Comme un échappatoire.

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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Invité, le  Mar 8 Mai - 17:31

LA de Rachel

Rachel ne m’en voulut pas de cet accident, de toute façon m’engueuler n’aurait servi à rien, c’était arrivé et il fallait faire avec, point. J’étais quand même pas super rassurée, la bosse de Kohane grossissait, elle ne broncha pas le moins du monde à mes claques et, surtout, j’entendais de nouveaux des bruits plus que suspects dans les environs. Inquiète, je lançai un regard à ma collègue, un appel à l’aide silencieux qu’elle interpréta de suite. Je ne me suis pas fait prier pour décamper de la forêt à la proposition de la Phénix, j’avais acquiescé à coup de signes de tête vigoureux accompagnés d’un sourire sincère signifiant merci.

Nous étions arrivées dans une de nos planque miteuse, j’avais à peine le souvenir d’être déjà venue ici. La demeure semblait abandonner, elle croulait tellement sous une épaisseur de poussière qu’un enfant aurait pu y écrire son nom avec ses doigts sur chacun des meubles. Enfin, bref on était pas ici pour juger de la propreté des lieux, nous avions une mission à réaliser. Pour cela il fallait encore réveiller l’adoratrice de pancakes qu’on avait détaché pour l’occasion car on était pas des monstres contrairement aux dires de certain.e.s. Puis les deux-là étaient amies, je comprenais l’acte bienveillant de Tara. La pauvre devait être brisée de l’intérieur, tiraillée entre son amitié et son idéologie.

L’infirmière éphémère me sortit de mes pensées et m’arracha un sourire un parlant de nos ennemis masqués et davantage en évoquant son idée de torture. Pourtant, ce qu’elle venait de dire était tout sauf bête, Kohana appréciait les Mangemorts et nous avais montré toute la panoplie de sa mauvaise foi et encore, j’étais sûre qu’elle avait sous le coude la bougresse. Nous n’obtiendrions rien par la force, la partisane se moquait éperdument de nos menaces puis Tara n’aurait jamais cautionné un tel comportement envers son amie, moi non plus d’ailleurs. Non l’idée me vint naturellement, en me repassant les propos de mon acolyte : « …plus facile si on était des mangemorts… »

« Attends mais tu as raison ! Si tu te faisais passer pour un Mangemort ? Regarde ici, c’est assez sale pour faire passer l’endroit pour une de leur planque. Reste à ajuster ton accoutrement, viens. »

Je dégainai Sénérité et noircit les vêtements, les cheveux et le masque de Tara à l’aide de multiples #Colovaria. Elle était devenue une ombre, j’aurai pu croire à la supercherie mais notre prisonnière voilà. Elle connaissait réellement les visages des monstres, c’était pas gagné. Enfin il parait que plus c’est gros, plus ça passe alors pourquoi pas ! Je bouclai sa cape pour y enfermer son corps, elle était prête. Fière de ma trouvaille, je lui souriais.

« Bienvenue Mangemort 22 ! », chiffre choisi au hasard, « L’ébène te va bien. Bon alors la suite de mon plan, tu lui fais croire que tu l’as libéré de nous, que l’une s’est sauvée et que t’as capturé l’autre c’est-à-dire moi. Puis après, j’sais pas, en confiance on arrivera peut-être à lui soutirer des infos. Tu m’attaches et tu la réveilles pour débuter mon faux interrogatoire ? T’en penses quoi ? »


Dernière édition par Mered Adand le Mer 9 Mai - 1:44, édité 1 fois
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Galatéa Peverell, le  Mar 8 Mai - 21:03

Tara se cala contre un mûr, le regard fixé sur Kohane, la mine grave. Peu importe que Kohane lui pardonne ou pas, elle-même ne serait de toute manière plus capable de la regarder dans les yeux. C'était d'ailleurs quelque chose qu'elle ne faisait plus depuis longtemps. Contrairement aux apparences, leur amitié ne prenait pas fin ce soir, elle était morte doucement sous leur yeux depuis ce fameux soir d'Halloween. Autrement dit elles avaient mit plus de temps à s'attacher inutilement l'une à l'autre qu'à réellement apprécier la présence de l'autre. C'était comme de devoir courir six kilomètres pour éliminer une simple barre de céréale... Le jeu en valait-il vraiment la chandelle ? Il était évident en tout cas que sans Kohane elle ne serait absolument pas la même personne. Et elle ne regrettait rien. Sauf deux choses peut-être.

Lorsque sa collègue proposa l'idée, Tara continua de fixer l'endormie. Tout était toujours mieux que la torture, mais elle se demandait surtout si cela pouvait fonctionner. C'était peut-être l'occasion de prendre Kohane à son propre jeu, elle qui prétendait ne rien savoir ? Si elle reconnaissait le masque, ou non. En fait, elle donnerait des informations qu'elle le veille ou non et ceux peu importe la manière dont elle réagissait. Alors en silence la sorcière hocha positivement de la tête avant de laisser Amalya la métamorphoser en être de la nuit.

Via un sort de téléportation d'objet que sa narratrice avait oublié et qu'elle ne chercha pas pour cause de flemme, Tara fit apparaître une fausse baguette qui provenait de sa boutique. D'un coup sec, elle l'a brisa alors en deux avant de la jeter au sol dans un coin de la pièce avant de surprendre l'autre Phénix par un sort qui l'a ligota puis l'envoya dans ce même coin.

- Pour que ça fasse vrai, se justifia-t-elle sournoisement avant de venir la détacher pour qu'en cas de besoin, elle puisse se relever. Prête ?

C'était autant une question pour Amalya qu'une question pour elle-même. S'agissait de ne pas se foirer et surtout de ne pas se griller dès les premiers mots. Dans la poche de sa cape, elle récupéra donc un collier Diva qu'elle avait légèrement modifier, ainsi au lieu de faire chanter juste, celui-ci modifiait la voix et, en l’occurrence, la rendait plus douce. Après confirmation que tout était en place, elle pointa sa baguette sur Kohane.

- #Revigor.
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Kohane W. Underlinden, le  Mer 9 Mai - 17:24



Je me suis parfois demandé combien de temps on mettait pour se noyer. Combien de temps on peut survivre lorsqu'une main nous maintient la tête sous l'eau. Et quand on se noie dans le néant, à votre avis, est-ce plus long ? Moins long ?
J'ai l'impression que ça fait une éternité que je coule ainsi. Sans pouvoir remonter. Et pourtant, j'ai la quasi certitude de n'être toujours pas morte. Une étincelle au fond de moi qui me prouve que le cœur bat toujours. Et que la flamme... cette flamme qui m'a fait traverser toutes les épreuves... continue de briller. Celle que Kane m'a dit d'entretenir, de bousculer, violenter pour qu'elle grandisse et explose. Là, tout au fond de moi, je la sens. Fragile, mais présente.
Soupir intérieur alors que le mouvement de catabase ne s'interrompt pas. Toujours plus loin dans le néant profond.

Tout à coup, c'est comme un élément invisible qui propulse vers le haut. Et le corps paraît, soudainement, réémergé de très loin.
Retrouver, peu à peu, ses sensations. Accepter qu'elles puissent être siennes. Se souvenir qu'on est terrestre, que le corps est là, indéfectible enveloppe charnelle.
Picotements.
Le néant se remplit. Un peu. Tout légèrement. Mais il ne se colore pas. Pas encore. Ca reste assez gris, assez monotone. Morne. Mort. Ce n'est que question de syllabe, après tout.
Cette sensation de remonter à la surface est étrange. Ca pourrait rappeler la fois où le majordome des étoiles nous a ramenés sur la berge, mon frère et moi. Sauf que ce n'est pas tout à fait pareil. Parce que cette nuit-là, c'était beau et astral. Aujourd'hui, c'est laid et triste à en mourir.
Pourtant, pas le choix, le corps revient et la conscience avec. En miettes.

Voir flou aux premiers regards.
Et ne vouloir rien voir du tout parce que ça arrache les neurones et c'pas comme s'ils étaient en parfaite santé.
Le crâne qui tape comme pas possible. Il n'est pas question de fièvre -enfin, je ne crois pas- mais surtout d'une saleté de coup qui continue de se répercuter dans ce labyrinthe de corps humain.
Maugréer un truc incompréhensible en gardant les yeux fermés. Trop douloureux de vouloir voir. Je n'ai même pas la force de jurer, c'est vous dire !
A mesure que les sens se connectent les uns aux autres, comprends que l'environnement a changé. L'ouïe ne capte plus le bruit de nature et de feuilles qui bruissent et de branches qui craquent, cette Forêt grouillant de mille bêtes mais aussi de mille souvenirs bien plus heureux. Sauf pour la fois où on a failli y laisser la peau, mon frère et moi.
Une chaise sous le corps.
Etre assise sur une chaise. Et un silence poussiéreux tout autour. De ce silence qu'on mâche sans trop savoir s'il faut ou non le briser.
La tête continue de lancer et, prenant conscience que je ne suis plus attachée, je finis par ramener mes genoux contre ma poitrine, croiser les bras au-dessus pour y poser le front. Créer sa bulle pour tenter d'atténuer ce p*tain de mal.
Pas la force d'essayer de comprendre où je suis. Qui sont les présences muettes que je sens. Encore moins de parler, vouloir causer. Qu'ils aillent tous se faire voir. J'suis une blessée de guerre !

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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Galatéa Peverell, le  Dim 13 Mai - 21:47

Elle avait le cœur qui battait à tout rompre. Rien à voir pourtant avec la supercherie, mais bien avec la situation en elle-même. Ester avait peur de découvrir la réaction de Kohane face à ce nouveau masque, elle avait peur d'avoir eu tord. Pourtant, le simple souvenir du masque fit taire cette petite voix intérieur. Si elle abandonnait ce soir, autant tout abandonner tout court. Partir et laisser le monde se détruire, puisqu'il semblait en avoir tant envie. Cependant non, elle n'en avait ni le droit ni réellement l'envie. Jamais plus elle ne pourrait fermer les yeux sur la souffrance. Jamais plus elle ne pourrait rester sans rien faire faire.

Levant les yeux au ciel devant tout le cinéma de la rouge et or -bon sang, ce n'était qu'une bonne, soigné par magie qui plus est !- la Phénix aux allures d'ombre s'avança d'un pas lent pour se reprocher un peu de la belle au bois dormant. Elle était certaine de ne pas être découverte à cause de sa voix, aussi ce ne fut pas ça qui l'a poussa à garder le silence encore un peu, mais bien le fait de ne pas savoir quoi dire. Pense comme un mangemort, pense comme un mangemort...

- Pauvre petit chat malmené par des oiseaux. Tu as eu de la chance que je passais par là.

Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Ça n'avait aucun sens. Tara ria donc, chantant presque, comme si elle était fière d'elle-même. La fausse mangemort venait après tout de ne pas sauver Kohane et surtout elle ne s'était ni fait fuir elle-même ni n'avait fait prisonnière sa collègue. Celle-ci avait d'ailleurs le bon rôle, à dormir bien sagement sur le sol. Peut-être aurait-il dut rajouter un peu de sang ? Mais sans doute que ça aurait fait trop, leur plan était déjà bien assez foireux sans qu'il y ait besoin d'en rajouter.

- J'ai capturer celle-ci, ça devrait plaire au Seigneur des Ténèbres. Tara se pencha pour récupérer un morceau de la fausse baguette et fit mine de l'examiner avant de la rejeter au sol en haussant les épaules. Mais l'autre s'est enfuit comme une lâche quand elle m'a vu. Alors... dis-moi... qu'est-ce que tu lui a dis ?
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Kohane W. Underlinden, le  Dim 13 Mai - 23:50



Les images se dessinent, se forment et se déforment sur les paupières closes. Du noir plus ou moins foncé qui flotte et donne naissance à quelques drôles silhouettes. Quand j'étais petite, je m'amusais à les regarder, comme on regarde les nuages et essayer de voir quelles formes je pouvais distinguer. Par associations d'idées, l'imaginaire parvient toujours à en tirer quelque chose.
Mais aujourd'hui, étrangement, je n'arrive pas à trouver quelque chose de cohérent. Comme si la flamme de créativité était morte. Ou en pause.
Déglutir. Ca ne peut pas mourir, hein. Parce que j'en ai besoin. Besoin. Comme de la flamme combattive brillant en moi. Ce besoin viscéral de leur appui pour continuer d'avancer.
Souffler. S'obliger à souffler.
Ca va revenir.
Pour sûr...

Une voix interrompt les formes abstraites qui se balancent derrière les paupières. Une voix étrange, que je ne connais pas et qui parle de chats et d'oiseaux.
Je ne suis ni l'un ni l'autre.
Je crois que je suis plutôt la souris. La souris qui vient narguer le chat avec plaisir. Qui se joue de lui autant qu'il se joue d'elle. Dans ce jeu de douceur violente.
Mon cœur se met à battre plus fort à cette pensée. Souvenir d'une nuit dans Londres, avec la belle créature qui m'a appris la Vie, cette sensation d'exister dans les coups reçues, les coups données, la caresse de la mort sur la nuque et l'ultime cri de vie.
Mon cœur se met à battre plus fort en pensant à elle.
Et, doucement, je finis par relever la tête, cligner des yeux. J'ai un peu de mal à recoller les morceaux. Parce que mon esprit est concentré sur la douceur violente de cet être fascinant qui m'a tout appris -ou presque. Sauf que ce n'est pas elle que je vois face à moi.
Un sourcil qui s'arque et la voix qui ne dit rien.

Analyser. La situation.
Un seul mot.
Inconnu.
Inconnue.
Inconnu.
Inconnue.
Que ce soit
La voix
Le masque
La silhouette
L'attitude

Je retiens peu le physique des gens. Je préfère réussir à peindre ce qu'ils sont -ce qu'ils sont pour moi, en tout cas. Dans leur façon d'être. De parler. Les mots et les pensées qui les traversent. La façon dont ils peuvent me toucher. Positivement ou négativement.
Et là.
Rien ne me traverse. Rien ne me vient.
Rien de familier. Dans tout ce que j'ai connu.
Mais ne rien dire. Ca flotte un peu, dans l'esprit.

-J'sais pas s'il s'agit de chance, je marmonne dans ma barbe.

J'ai la bouche pâteuse et juste l'envie de la fermer. Me rouler en boule sous un drap. Avec un chocolat chaud. Ou tenir un Oreo ronronnant contre moi.
Inspirer.
J'sais pas s'il s'agit de chance. Ou de coïncidence. Les coïncidences existent-elles ? Quel.le Mangemort se risquerait à pointer le bout de son masque dehors en pleine fin d'après-midi ? Mieux vaut attendre les étoiles, la lune et le hurlement lointain du loup. Noir sur noir, ça passe plus discret. Noir sur blanc-jaune de jour... un peu moins.
L'autre étrangère continue et blabla et je plisse les yeux pour mieux la regarder avant de jeter un rapide coup d'oeil en direction de la demoiselle laissée au fond de la pièce. Celle qui m'a arrosée.
Soupir.
Puis reporter mon regard à nouveau sur l'alter, lorsqu'elle pose une question. Le front qui se plisse un peu, haussement d'épaules léger :

-T'as qu'à lui demander directement à elle -vague geste de tête en direction de la silhouette qui git quelque part, dans un coin. D'ailleurs, il serait aussi intéressant de savoir qui elle est. Un bon démaquillage en règle devrait pouvoir faire avancer la chose.

Air nonchalant.
Humecter ses lèvres.
Inspirer.

-Et vraiment pas d'chance

encore une question de chance

qu'une idiote comme l'autre ait réussi à te filer entre les pattes.

Chance ou incompétence ?
Telle est la question.

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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Galatéa Peverell, le  Ven 18 Mai - 20:09

Elle leva les yeux au ciel, agacée par toute cette situation qu'elle trouvait ridicule. Kohane n'était véritablement plus la même quand on ne se trouvait pas de son côté. C'était une découverte dont elle serait bien passée, car jusqu'à présent, elle s'était contentée de savoir que cette l'autre était présente, sans jamais la voir vraiment. Sans jamais lui parler.

Malheureusement pour la narratrice, elle écrivait ce texte alors que son oncle était échoué sur son canapé à rire à en pleurer pour une histoire de banane-chocolat et de dalles à poser dans le jardin. Alors, inévitablement, cela n'aidait pas à écrire des textes profonds et révélateurs d'une société brisée par des êtres aussi maléfique que dangereux : les mangemorts. Cependant, croyez bien qu'il n'y avait pas une once de gaieté dans la tête d'Ester. D'ailleurs, il n'y avait qu'Ester, Rachel ayant disparue au moment où la rouge et or perdrait sa baguette dans la forêt.

Elle lança un regard glacial tandis que sa narratrice alla se chercher un verre de rhum Meermaid -parce que les sirènes c'est la VIE (et non pas les étoiles Ange )- puisque le personnage, lui, ne le pouvait pas actuellement. Et elle laissa la rouge et or faire sa princesse au petit-pois. Vous savez ? Cette princesse précieuse et agaçante au point de sentir un misérable petit pois sous ses dix matelas. Histoire de ne pas changer de caractère du tout au tout, la sorcière ria tout de même. Fière d'annoncer que...

- Peux pas, elle n'a pas qu'une simple bosse... elle !

Petite attaque qui roula agréablement dans la bouche d'Ester, la faisant sourire. Elle l'aimerait toujours, sa Kohane. D'ailleurs elle ne se sentit pas vexée ni même peinée par les remarques pleines de haine qu'on lui lançait. Au fond c'était même rassurant, de voir qu'elle ne confiait pas sa confiance aussi facilement, simplement parce qu'il y avait un masque. Cependant cela n'arrangeait pas l'Ordre, qui avait besoin de savoir ce qu'elle savait. Ou était-ce juste elle qui en avait besoin pour sa rassurer ?

- Peu importe, ce n'est qu'une question de temps. Parce que tu vois, princesse, je ne peux pas m'empêcher de me demander comment deux minables comme elles aient pu te tomber dessus aussi facilement. Hm ?

La fausse mangemort s'approcha doucement et vînt s'accroupir devant Kohane.

- Qu'est-ce que tu leur as dit ? Exactement.
Kohane W. Underlinden
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Kohane W. Underlinden, le  Lun 4 Juin - 19:03


   
   

Instant perdu à chercher son chemin -visible nulle part.
Y'a comme Eurydice qui tapote mon épaule et encourage le mental à tenir. Car c'est sur lui que tout repose. Que tout a toujours reposé. C'est lui qui m'a toujours permis de relever la têe et faire face sans se dérober.
Aujourd'hui encore. Je ferai face. Je le promets.

Les genoux ramenés contre la poitrine s'entrechoquent un peu et je les regarde avec curiosité. Ce sont généralement les premières parties du corps d'un enfant qui s'abîment en jouant. L'on tombe, l'on se cogne. Ecorchures et bleus, voilà le pain quotidien d'un gamin heureux qui court les rues ou bat la campagne.
Mes genoux sont étonamment bien sous ma robe. Enfin, vu la chute dans les feuilles, peut-être que les ecchymoses n'apparaîtront que plus tard ? Même si, actuellement, ce ne sont pas eux qui posent le plus de souci. Plutôt le crâne, voyez.
Hum... ouais, le crâne. Vaste objet anatomique. Et plus vaste encore est la chose contenue à l'intérieur. Chez les humains, certes. Mais aussi chez les autres êtres vivants, pour sûr. Il y a souvent ce dédain condescendant de l'humain sur le reste. Alors qu'il ne vaut pas mieux. Les singes sont méga intelligents. Les ratons laveurs aussi. Puis, comme tout le reste, l'humain naît, vit, crève. Et après ?
Mouais
Le crâne.

D'ailleurs la voix désormais lointaine de l'alter trop étrange parle de bosse, ton légèrement ironique et piquant que moi
moi je hausse tout légèrement les épaules.
Rien à fo*tre de savoir que l'autre n'a pas qu'une simple bosse. Pas envie de faire son carnet de santé non plus. Déjà trop à faire avec moi-même. Même si, en règle générale, je me porte plutôt bien. Mieux qu'Asclépius, pour sûr. Lequel manque même de décéder dans le métro londonien. C'est fragile, un Pius. Pas transportable partout. Du coup, maintenant je sais : le métro, c'est à oublier et rayer la liste.

L'autre, dont la voix est légèrement étouffée par la présence du masque continue. Elle a l'air plutôt bien lancée, en plus.
Je lui envoie un regard par-dessus mes genoux. Qui semble vouloir dire : "j't'en pose des questions, moi ? Non. Alors chut".
Excellente façon de ne pas vouloir répondre. Hippopotame de la rhétorique, certes. Mais parfois, le silence est d'or. Et moi-même je le reconnais. En plus, ça permet la concentration. J'sais pas trop sur quoi je me concentre. Sur quelque chose d'important. Toujours. Tout est important dans ma vie. Comme s'assurer que les limaces n'envahissent pas le jardin. Faire des pièges, toussa. Et ça, hein, Rachel en a pas parlé alors que ça sauve ses plantes ! Bon, okay, la soucoupe volante était peut-être un poil trop grande. N'empêche, c'est vexant d'avoir voulu la mettre sur le trottoir. Heureusement que Pius était d'accord pour la récupérer à Thermidor...

Nouveau haussement d'épaules. A l'écoute distraite de la dernière question. Qui ne fait que répéter, finalement.
Et le corps, toujours recroquevillé sur lui même se balance doucement. Alors qu'un air lointain revient en mémoire et s'échappe par souffles des lèvres qui n'ont plus de mots à dire.
Un petit air traditionnel anglais. On raconte que ce texte aurait été composé par Henri VIII, roi d'Angleterre. Période avant le code du secret magique, si ça vous intéresse de savoir. Du coup, p't'être que beaucoup de sorcier.ères le connaissent ?




Greensleeves was my delight,
Greensleeves my heart of gold
Greensleeves was my heart of joy
And who but my Lady Greensleeves.
Galatéa Peverell
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Galatéa Peverell, le  Dim 17 Juin - 19:34

Les yeux se fermèrent derrière le masque. Kohane ne rendait vraiment pas les choses faciles, d'autant que la situation ne l'était déjà pas à la base. Ça avait été difficile pour Ester, de faire un choix entre sa cause et sa sœur de cœur. Sœur de combat. Sœur de douleur. Elle n'avait pas oublié les rires et les projets qu'elles avaient fait ensemble. Mais tout cas elle était prête à faire une croix dessus, ne plus jamais revoir Kohane, pour avoir une chance de sauver ce monde qui allait si mal.

Oui, le monde allait mal et des choix difficiles étaient tous les jours. Ester ne faisait que payer aujourd'hui le prix d'un autre choix, un prix qu'elle aurait dut payer il y a très longtemps mais que le temps n'avait pas aidé à rendre plus facile. C'était ainsi que ça devait se finir voilà tout. Sauf que quitte à perdre une personne aussi importante, Ester voulait que ce soit pour une bonne raison. Elle savait qu'elle partageait l'idéologie mangemorts, elle se doutait qu'elle les aidait depuis tout ce temps. Mais elle ignorait quel était son degrés d'implication. Elle ignorait, même après tout ce temps passé à vivre avec elle, si Kohane était réellement une belle personne. Ou si elle faisait juste semblant. Que caches-tu au fond du cœur ? Quelles ombres dissimules-tu derrière tes excentricités ?

Tara, sous la forme d'un mangemort s'approcha alors tout doucement de la vielle amie, meilleure ennemie. La respiration était douloureuse, mais elle dépensait trop d'énergie à faire en sorte que sa voix ne tremble pas pour pouvoir y remédier. Elle caressa d'une main la chevelure de la brune, puis s'abaissa à son niveau pour pointer sa baguette sur elle.

- Tu as l'air si triste... laisse-moi te remonter le moral.

Ton carnassier. Je suis désolée. Rictusempra. Qui dura bien deux minutes. Très longues minutes.

- Et maintenant on peut parler ?
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Re: [Habitation Secrète] The Reckless Home
Kohane W. Underlinden, le  Mar 26 Juin - 12:10


   
 /Contenu sensible\

 

Apparemment, les airs romantiques ne sont pas du goût de tout le monde. Et pas Rome Antique, hein, je laisse ça à Pius et son latin. Enfin, l'un ou l'autre ne convient pas à l'assemblée, ce qui est plutôt nul parce que ça fait pas de mal, parfois, se laisser aller au pathos des sentiments et pleurer pour sa dame Greensleves qui nous a si injustement repoussé.e.
Mais bon, on va faire avec, que voulez-vous ?
A la place, l'autre s'approcher et ose porter la main sur moi, des doigts qui effleurent la chevelure et j'ai envie de balancer un eh, oh, qui t'a permis ?! outré. Nah mais c'est vrai, quoi. J'ai pas donné l'autorisation de franchir ce sacro-saint cercle qui me permet de mettre de la distance entre moi. Et le reste du monde. Surtout le reste des humains. Et seuls quelques-un -rares- peuvent, à tout instant, franchir cette limite. Mon frère étoilé, par exemple, dont j'aime le contact physique, la main serrée dans la mienne. Ou Ellana. Ou Arty. Ou Carotte. Ou la demoiselle de feu et de glace dont j'ignore toujours le nom. Ou Pius -mais là, c'est encore une autre histoire, lui et le contact phsysique... Enfin, bref, les quelques personnes qui me sont vraiment proches et précieuses. Mais les inconnu.e.s, no-way.

Cependant, je ne dis rien, ne m'exclame pas. Car l'autre vient de pointer sa baguette dans ma direction. Ah bah, de mieux en mieux.
Je la regarde d'un air de défi.
Eh bien c'est ça. Tue-moi, tant qu'on y est. Après tout, je l'ai toujours su : le jour où je mourrai, je mourrai seule, sans personne pour me tenir la main ou entendre mes dernières paroles. Parce que je ne peux me résoudre à mourir que seule. Je le sais. Lorsque je suis avec mon frère, lorsque je suis avec Arty, toujours, je me suis battue pour la vie parce que ce n'était pas avec eux que ça devait arriver -et, surtout, je voulais qu'eux vivent. Alors que seule, qu'est-ce qui me retient ?
Mais j'ai aussi toujours su que ce jour-là, je serai debout, droite et fière. Comme je me suis tenue debout face à la demoiselle de feu et de glace croisée à Londres, comme je lui ai fait face jusqu'au bout, j'ai tenu bon autant qu'elle a tenu bon et, à cet instant-là, devant elle, entre ses griffes tendres et cruelles, la mort est devenue presque une exaltation.
Sans lâcher du regard, je finis par me relever alors.
Droite et fière, comme je l'avais dit.
Je refuse d'être à genoux et de courber l'échine.
Alors je me relève, quitte la position assise sur la chaise, air dur et froid dans le regard.
A cet instant, face à la baguette encore muette, je revois, en un flash, toutes les fois où la Faucheuse s'est détournée de moi -au dernier instant. Comme pour me laisser un peu plus de sursis. Et de toutes ces fois, celle de Londres était sans doute la meilleure. Parce que je n'ai ressenti aucune peur ni aucune rage ni aucun regret ou tristesse. Juste l'enivrement du sang -le mien, le sien, qui coulait, se mêlait l'un à l'autre. Juste l'exaltation des blessures données, reçues, rendues et de la chair ouverte sur la lame. Un de mes meilleurs jours, en lutte contre la vie, contre la mort, avec la vie, avec la mort, et j'en suis sortie grandie.
Alors, à cet instant, c'est ce souvenir, plus fort que tous les autres, qui ressurgit.
Et l'autre parle, j'entends à peine.
Je respire encore les souvenirs d'autrefois tandis que le sort part -suis-je donc à la fois si résignée et si droite sur mes jambes que je n'essaie même pas de l'éviter ?



 

Mon seul regret est que ce ne soit pas elle, qui m'ait tuée, cet après-midi dans Londres

Le rire mécanique dû au sort se met en place et je perds le contrôle
-du corps
Mais l'esprit, malgré les brumes
-demeure.
L'esprit est toujours
loin
Alors que spasmes et secousses qui crispent l'intérieur ne même pas essayer de se débattre parce que savoir que c'est inutile et plutôt, essayer, tant qu'on peut, de réfléchir
Mais
J'arrive pas
A réfléchir
Esprit obnubilé par les effets du sortilège et les souvenirs -le souvenir- qui ne cesse de tourner en boucle.

Envies de grandeur même dans la mort ? Peut-être. En tout cas, quitte à choisir comment mourir, j'aurais aimé que cela soit fait de la main d'une personne que je respecte et admire.
J'aurais aimé que ce soit elle, ce jour-là, qui m'ait tranché les veines ou la gorge
J'aurais été heureuse de tomber dans ses bras
Terriblement heureuse


Les minutes sont longues
Je ne sais même pas s'il s'agit de minutes
Perdre la notion du temps au milieu du rire mécanique
Et les yeux, eux, bougent, cherchent, observent, analysent

Pourquoi ne suis-je donc capable de me sentir en vie que dans une violence réciproque et une éternelle roulade entre vie et mort, tendresse et violence ?

Je me sens si peu vivante
Dans cet endroit clos sur lui-même

Je me sens si peu exister alors
Puisque je n'existe pas
Je ne peux pas -ne veux pas- mourir ainsi


Alors que le sort s'éternise,
J'ai soudain la révélation au fond de mon esprit :
ce n'est pas ici que je veux mourir, pas dans cet état de mi-vivante mi-disparue. Alors, peut-être qu'encore un peu, je m'accrocherai. Pour avoir le plaisir de me sentir exister. Encore une fois.

Un temps infini -infiniment long ou lent.
Enfin, les effets du sortilège s'estompent. J'ignore combien de sable s'est écoulé dans le sablier. Mais j'ai eu le temps de réfléchir et de savoir : je ne resterai pas coincée ici. C'est hors de question. Je ne veux pas rester entre ses bras et y mourir.
Souffle court, l'esprit se reconnecte peu à peu avec le corps, lequel a cessé de s'agiter sous les effets du sortilège. Les spasmes et crampes de rire mécanique ne sont plus.
Souffle court.
Regard.
Ironique sourire.
Redresser sa carrure -petite mais assurance en soi, tout passe par-là, tant qu'on est sûr.e de soi, on peut tout, aller jusqu'au bout du monde.



 

-Alors ?

Un mot qui ne sert à rien. Comme si je lui demandais les conclusions de son expériences. Alors qu'en vérité, je ne lui demande rien. Et me contente de traîner la chaise sur le sol à mesure que je me déplace lentement dans la pièce, sans quitter du regard l'autre.

-C'est tout ce dont tu es capable ?

Rapide regard à la deuxième comparse, qui joue l'assommée ou l'est vraiment, j'en sais trop rien, j'm'en fiche un peu.

-Fait sombre ici.

Marmonnement.
Se sentir presque claustrophobe.
Alors, tirant toujours la chaise avec moi, les pieds de l'objet raclant le sol en un désagréable bruit, je vais tirer les rideaux d'une des fenêtres. Le jour de fin d'après-midi pénètre dans la pièce.
Je m'adosse à la fenêtre, la chaise devant moi, regard toujours planté sur l'ombre qui s'est amusée à se draper de noir en croyant être convaincante.

-J'suis sûre que t'es capable de mieux.

Ouvrir la fenêtre, air frais qui traverse la pièce.
Et, à l'aide de la chaise -parce que j'suis pas folle, non plus, je le ferais pas à mains nues- je brise un des carreaux vers l'intérieur. Me baissant pour ramasser l'un des morceaux de verres, je le lève à hauteur d'yeux et continue de m'adresser à l'autre :

-Tu vois, ça, par exemple, c'est bien plus utile.

L'ironique sourire continue de flotter un court instant sur les lèvres avant que je ne reprenne la parole, d'un ton plus sombre, visage de nouveau fermé :

-La seule et unique chose qu'on puisse me reprocher, c'est d'avoir couvert une meurtrière pendant des années parce que je croyais qu'elle était mon amie. Mais apparemment, j'ai eu tort. Comme quoi, on fait tous des erreurs et on juge bien mal les gens.

Ma main qui tient le tesson de verre se referme dessus. Je sens ses bords tranchants entailler doucement la peau. Décharge légère d'une douleur coupante.
Et tout va très vite.

Monter sur la chaise.
Se laisser tomber dans le vide.
Sans soupir ni cri.
Se laisse glisser. Seulement ça.
Se laisser glisser par la fenêtre.
Face aux teintes de fin d'après-midi.

C'est comme tomber dans la mort sauf que je sais
je ne mourrai pas

Je ne fais qu'atterrir assez douloureusement au sol
Mais
Pas le temps de s'apitoyer,
Soit qu'elles n'ont pas eu le temps ou l'envie de réagir, quelques secondes de trop -bien bénéfiques
Et
Décoller, maintenant que je suis hors de la maison

CRAC

Concentrations suffisante, efforts redoublés
Plusieurs transplanage consécutifs pour éviter les possibles pistages
Parc de Godric's Hollow
Loutry Ste Chapsoule
Londres, enfin


Avoir mal partout, se retrouver sans baguette mais
être vivante
et garder son honneur.



Fin du rp pour moi ♥
Cynos Damas
Cynos Damas
Ordre du Phénix à la retraite
Ordre du Phénix
à la retraite
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Cynos Damas, le  Sam 8 Sep - 23:18

Il était là. Encore. A Pré-Au-Lard. A croire que ça devenait son QG. Il attendait quelqu'un. Encore une fois. Ça devenait régulier ça aussi. Bref. Il allait se charger d'un type qu'Anthony connaissait bien. Alexeï Dragoslav. Élève Poufsouffle et joueur de Quidditch. Et un problème se posait. Pour l'instant, il ne pouvait pas savoir qui allait se présenter à lui. Cynos devait rester anonyme. Mais comment rester anonyme si quelqu'un vous connaissait trop bien ? Aaaah si seulement il existait un vocodeur magique. HEIN. SI SEULEMENT.

Bon. Anthony choisi à nouveau son masque de Dali. Parce que c'était rigolo. Et que c'était aussi un masque très couvrant, qui, avec une capuche, cachait mêmes les cheveux. Chose assez importante quand on était face à un type qu'il croisait plus ou moins, à une patate près, tous les jours. Cynos était donc dans un grand manteau noir qu'il utilisait jamais autrement. Et un jean qu'il utilisait d'habitude. Mais tout le monde avait des jeans donc c'était pas pareil. Puis, on allait pas partir sur la description complète des habits du jeune homme hein. Il avait rabattu sa capuche sur... OKAY OKAY, j'arrête. Vous avez compris l'idée. Il était méconnaissable. Seule subsistait sa taille. Même sa carrure était camouflée par son manteau. L'animagus vit alors Alexeï sortir. Il savait sans doute que c'était aujourd'hui. Tara l'avait sans doute briefé. En tout cas, c'était grâce à Tara qu'il était là aujourd'hui. Et apparemment, il était motivé, puisque le voilà prêt à voir comment se passait un combat. D'entrainement bien sûr. La différence ? On s'arrêtait au premier sang, ou au premier coma seulement. C'était tranquille quoi.

Una mattina mi son alzato.

- "Salut Alexeï. Je suis Cynos. Tu es prêt ?"

La réponse importait peu, avouons-le. Puisque de toute façon, c'était trop tard. Il ne pouvait plus faire machine arrière à présent. Il voulait voir à quoi ressemblait les Phénix de l'intérieur, il allait voir. Ils marchèrent un peu, pour s'écarter de la rue principale puis expliqua à Alexeï qu'ils allaient transplaner, pour aller au QG. Il n'indiqua pas que ce n'était pas vraiment le QG des Phénix et qu'ils allaient plutôt dans un truc pas trop trop utilisé que le manumage avait préparé pour l'occasion. Promis, ils le rendraient dans un bon état. Ses facilités en Métamorphose lui avait servi...

CRAC. Ils transplanèrent. Aussitôt atterris. CRAC. Ils transplanèrent à nouveau. Et... Non, c'était bon. Deux transplanages suffisait. Mesure de sécurité pour faire croire qu'ils avaient transplané loin. Alors qu'ils étaient encore à Pré-Au-Lard... Dès qu'ils furent face à la porte, Cynos fit rentrer Alexeï dans la baraque et ferma rapidement derrière lui. Il avait vérifié que personnes les suivaient tout le long du trajet à pied, et avait même vérifié les environs pour s'assurer que personne n'avait transplané dans le coin en même temps. Mais non. Rien. Ils étaient bel et bien seuls. Ils entrèrent dans le salon, préparer pour l'occasion.

Il avait mis de l'herbe au sol pour ne pas abimer le parquet. Tout le mobilier avait été amené dans les autres pièces. Rendant d'ailleurs l'accès à ces autres pièces tout bonnement impossibles. Les murs avaient été protégés par un sortilège de la gelée. Les murs avaient ainsi une consistance de gelée, dans lequel on pouvait rester bloqué. Mais surtout, si on tombait dessus, on ne se faisait pas mal. Puis, fallait bien un peu de difficulté sur ce terrain plus qu'accueillant. Ici et là, dans l'herbe, il avait fait apparaitre quelques surprises. Des cailloux, des bouts de bois, etc... Tout cela aurait presque pu ressembler à un vrai carré d'herbe. Et surtout a un terrain sur lequel ils pouvaient réellement être amenés à se battre. Un terrain sur lequel on pouvait bêtement trébucher alors même qu'on maitrisait parfaitement l'adversaire 3 secondes avant. Bref, un terrain dangereux ou le moindre pas pouvait nous piéger. Trop se concentrer sur ses sortilèges étaient parfois très piégeurs. D'ailleurs, pour parfaire la dangerosité, dans un coin de la pièce, il y avait un petit feu de bois. Un vrai feu. Qui brulait. Seulement contrôlé grâce à quelques protections simples autour de la zone... La cuisine avait aussi subi le même traitement, ce qui faisait que le "combat" pouvait se dérouler dans deux pièces. Le reste des ouvertures et des portes avaient été condamnées et protégé par un Gelata elles aussi.

- "Bienvenue dans l'une de nos bases" plus classe que QG. "J'ai donc recréé un petit carré de verdure ici. Tu le sais, on est pas ici pour se faire un barbecue."

Le Phénix s'avança vers le milieu de la salle. Il était dos à Alexeï. Chose qu'on ne devait jamais faire quand on était face à un adversaire. D'ailleurs on disait "face" à un adversaire. Pas dos. Mais... Cynos sorti les mains de ses poches. Elles étaient totalement vides. Il ouvra ses poings jusque-là fermés et, sans formulation, en localisant sa cible par rapport au son de ses pas, il lança un Everte Statum, puis se retourna vers son coéquipier.

- "Toujours être prêt à contrer Mister Dragoslav"

Cynos sorti sa baguette. L'entrainement commençait...

HRP : Tu as bien sûr le droit d'éviter ce premier coup de ... Sortilège
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