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Dans un parc
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Sara Shake
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Dans un parc
Sara Shake, le  Lun 16 Juil - 22:01

PV Valens Fenwick


Avalant sa salive, la jeune femme était prise d'un certain malaise. Certains garçons, dans sa jeunesse, l'avaient plu mais jamais elle n'avait ressenti un tel besoin de s'approcher. Athéna savait qu'elle n'avait qu'un peu de sang de Vélane mais cette petite dose suffisait à attirer les regards vers elle, qu'elle le veuille volontairement ou non. Là, c'était différent : c'était elle qui était irremédiablement attirée par quelqu'un d'autre. Elle mit cela sur le compte de son don. Ne sachant pas grand-chose sur de tels pouvoirs, elle songea un moment à contacter quelqu'un qui savait peut-être la renseigner sur le sujet. En tout cas, c'était une situation embarrassante. Se demandant si le jeune homme avait remarqué une chose dans son attitude, la belle brune l'écouta la salua comme un parfait gentleman et regarda le panier qu'il portait.

Etant venu pour l'heure du déjeuner, le jeune homme avait apporté de quoi manger. Athéna ne s'était pas attendu à cela. C'était surprenant et tellement charmant venant de lui. Après tout, ils ne se connaissaient pas ; pourquoi avoir apporté de quoi faire un petit pique-nique ? La jeune femme ne pouvait que penser que son interlocuteur avait été bien éduqué. Et les personnes aussi bien polies que lui étaient rares dans son entourage. Des papillons volèrent dans son estomac, touchée par cette attention. Pour peu, elle rougirait ! Mais faisant montre d'une grande concentration, elle se mit à réfléchir à un endroit où ils pourraient entamer la discussion sur les baguettes en toute tranquillité.

« Ne vous en faites pas, j'ai tout mon après-midi de libre. Avec ça, je pourrai vous faire un exposé en détails ! »

Les échos de la dernière phrases du jeune homme sonna dans son esprit comme une clochette d'or. Un son doux et provocateur. Enfin, c'était ainsi qu'elle le ressentait. N'étant pas très porté sur les phrases à double sens, Athéna laissa filer et ses pensées se tournèrent vers le petit parc qui se trouvait non loin du Chemin de Traverse. Il y avait plusieurs bancs ainsi qu'une grande pelouse où le pique-nique était autorisé. Du moins, elle l'avait deviné, ayant vu des gens installés sur l'herbe quelques jours plus tôt. Levant les yeux au ciel, ceux-ci se teintant de reflets dorés, la Vélane sourit en voyant que le soleil semblerait perdurer encore un bon moment. Quoi de mieux pour un déjeuner en plein air ?

« Je connais un endroit qui sera parfait pour... notre entrevue. Suivez-moi. »

N'étant pas sûre de résister à un contact physique, même si lui avoir le bras quelques minutes plus tôt ne lui avait rien fait, les fourmis qui parcouraient ses bras et ses jambes ne lui disant rien qui vaille, la Vélane se contenta de sourire pleinement et de s'avancer en direction du petit parc. Cinq minutes de marche suffiraient amplement à l'atteindre. Avant d'aller plus loin dans une conversation sur les baguettes, Athéna se tourna légèrement vers le jeune homme.

« Au fait, je m'appelle Athéna... »
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Re: Dans un parc
Invité, le  Mar 17 Juil - 9:17

Les rayons du soleil nimbaient le jeune homme de leur douceur et un léger souffle de vent venait lui caresser le visage. Etait-ce pour ces joies simples qu'il s'adonnait aux éléments? Ou cherchait-il vainement un exutoire capable de le détourner de ses désirs? Cette femme était envoutante et même si son coeur déchirait sans faiblir les rêts qui se refermaient lentement autour de lui, son corps se montrait de plus en plus envouté. Il n'avait pourtant rien bu, nul philtre, nulle potion, pas même dissimulé dans une boisson, pas même au travers de ces lèvres si désirables.

Secouant subitement la tête, le serpentard essaya de maîtriser son regard qui avait dérivé. Toutefois la beauté des éléments n'avait désormais plus le moindre attrait, autant pour l'exutoire aux pulsions qui l'habitaient. Il ne pouvait pas, il ne voulait pas céder. Ou le voulait-il? La réponse oscillait désormais dangereusement. Il était là pour les baguettes, juste pour les baguettes et uniquement les baguettes. Qui essayait-il donc de convaincre ainsi? Il était le seul spectateur de ce discours intérieur et il n'était que trop futé pour savoir que cette phrase n'était que de la poudre aux yeux. Aller déjeuner sur l'herbe, juste pour les baguettes? Aussi fort qu'il essaye de s'en convaincre, cela sonnait toujours aussi faux. Il aurait pu le faire avec certaines amies sans la moindre équivoque, mais il ne pouvait pourtant nier qu'il y avait en cet instant tout autre chose qui passait en lui... en eux?

Quelle était cette chose? Elle envahissait son corps et embrumait son esprit, laissant intacte son âme qui hurlait vainement en lui le nom de sa douce. Mais en son fort intérieur, même en sachant que sa curiosité l'avait amenée dans une situation délicate, il savait qu'il devait comprendre. La belle à ses côtés lui annonça avoir, non pas le temps de déjeuner mais toute son après-midi de libre. Cela laissait tout le temps de discuter de baguettes, cela laissait aussi tout le temps de discuter d'autres choses, cela laissait également tout le temps de... Enfonçant ses ongles dans ses paumes et se mordillant la lèvre inférieure jusqu'à sentir perler une petite goutte de sang, il empêcha ses pensées de dériver davantage. Il répondit ensuite après avoir pris une profonde inspiration afin de masquer un souffle un peu court d'une voix faussement calme et véritablement douce qu'il se garda de rendre sussurante.

- Toute votre après-midi? Vous me faites un grand honneur en m'accordant ainsi autant de votre temps, sachez que j'en suis flatté. Il me tarde d'entendre tout ce que vous aurez à me révéler.

Et à écouter votre voix... Et à voir bouger vos lèvres en formant des mots ou autour de la nourriture que vos dents délicates découperont de manière taquine... Et... Rhaaa... Fermant un instant les yeux, maîtrisant son souffle, il tâcha de garder le contrôle. Ce n'était pas un débutant dans le contrôle de lui même et il y parvint au prix d'un certain effort. Cependant, combien de temps pourrait-il ainsi garder sa maîtrise de soi?

La demoiselle connaissait un endroit parfait pour un pique et lui demanda de la suivre. Le mot entrevue vint après une courte pause. Cherchait-elle à provoquer avec succès le bouillonnement de l'imagination du jeune homme? Ou était-elle également en proie à un certain trouble? Ce qui l'affectait tant avait-il également une emprise sur elle? Sa réponse à lui vint sans qu'il n'en ait décidé et il ne se reprit qu'en son milieu.

- Je vous suivrai jusqu'... à ce lieu que vous semblez trouver parfait.

Ayant faillit répondre jusqu'au bout bout du monde, il se morigéna pour ce manque de contrôle indigne de lui. S'il ne pouvait pas même contrôler ses paroles, tôt ou tard des secrets gênants finiraient par refaire surface. La jeune femme se présenta sous le nom d'Athéna, un doux nom à ses oreilles qu'il ne pouvait que retenir. Retour il donna le sien.

- Emmerveillé de vous connaître Athéna, je me nomme Valens...

Il ne fallait surtout pas continuer, trop de choses en dépendaient. Mais une fois de plus ses paroles ne lui apprtenaient plus complètement.

- ... Fenwick, pour vous servir.
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Re: Dans un parc
Sara Shake, le  Mar 17 Juil - 20:03

Se disant émerveillé de faire sa connaissance, le jeune homme se présenta enfin à elle. Il lui donna son prénom, et même son nom de famille. Le premier aurait été amplement suffisant mais maintenant qu'Athéna avait entendu le second, elle ne l'oublierait pas. Ainsi donc, il s'appelait Valens Fenwick. Prenant un moment pour réfléchir à cette identité, la belle brune se demanda s'ils s'étaient peut-être croisés à Poudlard - du moins imaginait-elle que le jeune homme y avait étudié. Au final, ce nom ne lui disait rien, même s'il subsistait quelques doutes à ce propos.

Restant muette quelques secondes, après avoir quitté le Chaudron Baveur, Athéna vérifiait qu'elle prenait la bonne direction. Londres était une grande ville, pour ceux qui n'y habitaient pas ou qui ne la connaissaient pas. Pour sa part, la Vélane n'avait pas beaucoup arpenté les rues de la capitale depuis son arrivée en Angleterre. Alors, elle ne voulait pas se perdre et se retrouver dans un cul-de-sac. Bien que l'idée la fit frémir, elle secoua la tête et pointa du doigt l'espace vert qui s'étendait quelques mètres plus loin devant eux.

« Regardez, nous y sommes déjà... »

La phrase était bien inutile mais Athéna l'avait quand même dite. Mal à l'aise, elle continua de marcher, évitant de bousculer Valens par erreur. La jeune femme était quelqu'un de maladroit, en général, et la situation dans laquelle son don la mettait n'aidait pas du tout. Il lui arrivait de marcher légèrement vers la droite et donc d'empiéter sur l'espace vital des personnes qui marchaient en sa compagnie. Le jeune homme étant à sa droite, elle fit de son mieux pour marcher le plus droit possible, le regard posé sur un arbre du petit parc qui était à présent à quelques pas d'eux.

« Avant d'aller plus loin, dites-moi un peu ce que vous avez mis dans ce panier... »

C'était une petite tentative d'humour mais elle n'était pas très forte pour cela. Ou alors il fallait une situation exceptionnelle pour ce que soit le cas. Actuellement, on ne pouvait pas qualifier l'évènement d'exceptionnel mais plutôt de... bizarre. En effet, Athéna s'inquiétait de ce qu'elle pouvait faire inconsciemment à cause de son don. Celui-ci semblait palpiter sous sa peau, comme s'il voulait s'échapper et se ruer sur Valens. Faisant un pas sur la pelouse, pour un peu s'éloigner de lui - et elle n'était pas assez loin - elle jeta un coup d'oeil au panier qu'il tenait encore sous son bras. Elle n'avait pas remarqué mais il s'en échappait une délicieuse odeur. Ce qui eut le don de réveiller son estomac.

Se concentrant sur ce que Valens lui décrivait, la jeune femme observa le petit parc dans lequel ils venaient de pénétrer. Quelques arbres haut comme des maisons étaient plantés çà et là, une promenade le parcourait en zigzaguant, le long de laquelle se trouvaient des bancs. La pelouse, bien tondue et entretenue, était parsemée de petites fleurs blanches. Athéna aperçut un endroit suffisamment à l'ombre mais perclus de trous ensoleillé au pied d'un arbre ; l'endroit parfait pour le pique-nique... non, pour l'entrevue sur les baguettes...
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Re: Dans un parc
Invité, le  Mer 18 Juil - 9:21

[HRP : tant que j'y pense, tu devrais remplacer ton lien de contact par https://harrypotter2005.forumactif.com/privmsg?mode=post&u=7101 ]

La jeune femme qui monopolisait son attention déclara qu'ils était finalement arrivé en pointant du doigt. Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt dit-on. Valens devait être ce genre d'imbécile car, plutôt que lancer son regard vers le parc, celui restait accroché sur le doigt de sa compagne, l'ongle soigné faisant suite à ses phalanges, conduisant à la courbe délicate du dos de sa main. Son regard erra alors sur son bras partiellement voilé et s'arrêta quelques instant sur son épaule avant de partir à l'exploration de son tendre cou, véritable piédestal à son déclicieux visage.

Secouant à nouveau la tête, il chassa prestement de son visage le sourire un peu niais qu'il arborait pour le changer en un autre plus franc avant qu'elle ne le remarque. Revenant alors au sujet principal afin de chasser son trouble, il commenta.

- Nous n'avons pas encore commencé et vous m'apprennez déjà des choses intéressantes. J'ignorais jusqu'à l'existence de cet endroit, mais j'en prends bien note!

Enfin... rien ne disait qu'il serait en mesure de le retrouver une autre fois. Le chemin avait bien moins retenu son attention que la personne qui l'accompagnait. De temps à autre, elle semblait se rapprochait de lui. Le jeune homme regardait alors l'espace entre eux se restreindre avec une envie certaine mais toutefois mêlée de crainte. Il ne savait pas jusqu'à quand il pourrait se contrôler... Il ne savait pas comment il pourrait se contrôler.

Son acolyte lui demanda quels mets contenaient le panier qu'il portait à ses côtés, la nappe cachant et protégeant pour le moment son véritable contenu. Il annonça alors le menu avec un sourire mêlé d'appréhension. Allait-elle trouver cela à son goût? Après tout, pour ce qu'il en savait, elle pouvait ne pas aimer tout ce qu'il avait apporté.

- Aidez moi donc à étendre quelque part cette nappe et vous pourrez en apprécier par vous même la vue. Je suis navré, j'ignore vos goûts par contre. Je me suis contenté d'apporter des choses que certaines demoiselles semblent apprécier. Ce sont des choses simples, bien loin de plats élaborés. J'ai apporté avec moi une bouteille de bièreaubeurre ainsi qu'une autre de jus de citrouille, des carottes et des concombres découpés en batonnets avec leur sauce à la crème, des tomates cerise et des radis, une baguette de pain, du fromage, une salade de gésiers de canard et du poulet froid. Quelques pommes, une barquette de framboises et quelques fraises viennent compléter le tout. Mais si cela ne vous agrée, je suis convaincu de pouvoir faire amener davantage de saveurs le temps que nous discutions.

Cette dernière remarque était révélatrice de cette crainte. Cette crainte de quoi d'ailleurs? Il venait de la rencontrer quelques jours auparavant. Qui était-elle pour lui? Une simple personne agréable lui disait son coeur, l'objet de ses désirs lui disait son corps. Une dychotomie qui épuisait le serpentard dans une lutte intérieure constante. Il avait envie de la toucher, de se ruer sur elle. Il savait qu'il ne fallait pas. Mais cette phrase était porteuse de moins en moins de sens au fur et à mesure que passait le temps.
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Re: Dans un parc
Sara Shake, le  Mer 18 Juil - 12:41

Alors que le jeune homme sortait une nappe d'un blanc immaculé du panier, il demanda à Athéna de l'aider à l'étendre sur le sol. Attrapant deux coins, la jeune femme fit plusieurs pas en arrière pour étendre le tissu. Un coup de vent le fit gonfler vers le haut. Profitant de cette manifestation de la nature, les deux compagnons levèrent la nappe et la firent redescendre en direction de l'herbe verte. Le feuillage de l'arbre au pied duquel ils se trouvaient - un chêne ? - procurait une ombre bienvenue. Le soleil avait disparu pendant tant de jours que la Vélane n'avait plus l'habitude de sa douce chaleur. De petites formes dorées couraient le long de la nappe, résultat des trouées dans le feuillage à travers lesquelles les rayons de l'astre du jour passaient. Quand elle était petite, Athéna aimait essayer de capturer ces trous de soleil dans sa main.

S'installant pour le pique-nique... pour l'entrevue sur les baguettes magiques, Valens Fenwick énonça les produits qu'il avait apportés dans son panier. Il les sortit un à un, tandis que l'estomac de la brune se réjouissait à l'entente et à la vue de la nourriture. Même si certaines choses, comme le concombre, les radis et les fraises, ne lui plaisaient pas, le reste était comme une lumière trouant l'obscurité de la nuit. Étrange comparaison, pour de simples ingrédients de repas ; néanmoins, quelque chose faisait que ce déjeuner était spectaculaire. Quelque chose... Mais quoi ?

Retroussant les manches de sa chemise bleu nuit, Athéna s'assit sur la nappe, qui était assez grande pour accueillir encore deux autres personnes, en plus de Valens et des mets succulents qui attendaient d'être dévorés. Le petit démon de son cerveau criait pourtant qu'il n'y avait de la place pour personne d'autre. Tout ce qui comptait, c'était que le jeune homme aux cheveux noirs de jais soit avec elle. Le reste, même le poulet froid qui semblait lui faire de l'oeil, était secondaire. Fermant les yeux deux secondes, la Vélane fit taire cette petite voix. Avec des gestes lents, délicats et contrôlés, elle replia ses jambes sur le côté. Secouant la tête, elle s'adressa à son compagnon du jour.

« Je n'imaginais pas que vous auriez apporté autant de choses. Je vous rassure tout de suite : cela me convient parfaitement. Quand bien même cela ne m'aurait pas plu, la politesse veut que l'on fasse honneur à la nourriture si... gentiment offerte. Permettez donc de trinquer... »

Ajouter « et remercions le Créateur » aurait peut-être fait trop... chrétien ? Athéna n'était pas chrétienne à proprement parler. Elle croyait qu'il existait peut-être une divinité supérieure mais avec toutes les divergences d'opinion, que penser au final ? La jeune femme prit deux verres, qui étaient encore dans le panier, et ouvrit la bouteille de Bièraubeurre. Elle en versa un peu dans le verre de Valens, puis dans le sien, avant de reboucher la bouteille. En fait, pourquoi devaient-ils trinquer déjà ? Ah, oui, à toute cette belle nourriture qui s'étendait devant leurs yeux. Levant son verre, la belle brune chercha le regard du jeune homme. Il paraissait qu'il fallait toujours regarder la personne avec qui l'on trinquait dans les yeux. Sinon, cela portait malheur. Aussi Athéna respecta cette tradition.

Ces yeux... d'un vert intense, les yeux de Valens semblaient pétiller dans la lumière du soleil. Athéna se rendit compte qu'elle n'avait pas vraiment regardé le jeune homme. Si ses cheveux sombres avaient eu le mérite d'attirer son attention, elle n'avait pas remarqué que son regard était hypnotisant. Peut-être était-ce dû au fait que, la première qu'ils s'étaient rencontrés, une certaine pénombre régnait dans la pièce d'Ollivander's. Et quelques minutes plus tôt, le don s'était manifesté, si bien que la jeune femme avait dû s'occuper pour éviter de faire une bêtise. Mais là... le jour était clair, le soleil brillait, les oiseaux chantaient... avec peine, elle s'arracha aux yeux de Valens.

« Rappelez-moi, que désirez-vous savoir au sujet des baguettes magiques ? »

Quand une personne est mal à l'aise face quelqu'un d'autre, elle essaye de faire comme si de rien n'était, espérant n'avoir pas attiré l'attention sur elle. Elle finit par s'occuper, par paraître naturelle. Pour Athéna, paraître normale, non ébranlée par les papillons qui s'agitaient dans son estomac, c'était difficile. La jeune femme esquissa un petit sourire, subitement intéressée par la nourriture qui criait « Mange-moi ! ». La brume qui s'était installée dans son esprit se dissipa un peu, sous le coup de la faim.
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Re: Dans un parc
Invité, le  Mer 18 Juil - 15:37

La nappe était désormais étendue à l'ombre d'un arbre majestueux dont le feuillage agité par un léger vent faisait danser les rayons que d'aventure il laissait passer. Le panier maintenait la nappe au sol, bientôt rejoint en renfort par les deux corps des jeunes gens. L'herbe était-elle si moelleuse que cela ou était-ce la présence de sa compagne tout près de lui, si près de lui et si loin à la fois, qui le plaçait sur un petit nuage? Même si cela avait une importance limitée dans les pensées sur serpentard, le cadre semblait idyllique pour... hm... idéal pour une discussion sur les baguettes.

Le souffle un peu court et les mains frémissant quelque peu, le jeune homme entreprit de disposer les denrées autour d'eux en les extirpant du panier d'osier. Il espérait que cela le calmerait un peu mais l'effet ne fut pas celui escompté. Les images de la demoiselles ne cessaient se superposer à la nourriture qu'il sortait et même en détournant le regard, son esprit la lui montrait, ses lèvres se refermant voluptueusement autour de ces ingrédients. Essayant vainement de reprendre le contrôle sur lui même, il prit une profonde inspiration qui ne réussit qu'à adoucir ses frémissements quand le parfum de la jeune femme, portée une douce brise, venait charmer ses narines.

Elle semblait à portée de ses yeux, de ses oreilles, de son nez et emplissait son esprit. Combien de temps restait-il avant qu'elle ne soit à portée de ses mains, de sa bouche et de tous les autres médiums de ses sens à disposition? Raffermissant sa volonté, il s'astreignit à plus de rigueur dans la maîtrise de ses pensées. L'après midi était chaude, si chaude, son corps lui semblait émaner une chaleur inhabituel. Il joua machinalement avec un bâtonnet de carotte simplement pour que quelque chose occupe ses mains, des mains qui auraient trouvées sinon une toute autre occupation. Se rendant compte qu'il jouait avec sa nourriture, il la porta délicatement à ses lèvres qui se refermèrent le long du bâtonnet. Ses dents mordirent lentement dessus en émettant un léger son lorsque la carotte croquante céda.

Son interlocutrice lui proposa de trinquer, mais il était pris d'une soif qu'il ne pouvait étancher qu'à ses lèvres. Néanmoins, il accepta le verre qui lui fut tendu. Tandis qu'il le saisissait, leurs doigts se frôlèrent et il se sentit s'embraser d'un désir furieux. Ses muscles se contractèrent et un frisson parcourut tout son corps. Fermant les yeux, il mobilisa toute son expérience pour ne pas se jeter sur la belle à ses côtés. Le vert et argent appliqua sur ce verre une légère rotation afin de dissimuler une fois de plus ses frémissements. Il fallait qu'il comprenne, il fallait qu'il trouve, le prochain contact risquait d'être fatal à ses résolutions et à son coeur auquel son corps n'obéirait plus davantage.

S'étant repris, il rouvrit les yeux et se détendit un tout petit peu, il avait suffisamment repris ses esprits pour continuer son toast. Tout en trinquant et en évitant un nouveau contact de sa peau satinée, il compléta.

- Aux baguettes!

Un toast ridicule... Ridicule? Pas tant que cela. C'était par les baguettes qu'il était entré dans la boutique, c'était par les baguette qu'il avait fait SA connaissance, c'était par les baguettes qu'ils se retrouvaient tous deux ici aujourd'hui. Son interlocutrice détourna le sujet... vers l'objectif principal de cette... entrevue. Un certain soulagement lui parvint en pensant qu'il avait quelque chose sur lequel focaliser son esprit. Mais cela suffirait-il seulement? Sa voix restait calme mais son souffle un peu court altéra le flot habituellement gracieux de ses paroles.

- A vrai dire, j'aurais voulu vous demander comment savoir quelle nature de bois donnera les effets les plus puissants lorsque la baguette qui en sera tirée sera maniée par ma main. Je me demandais également si selon le type de bois employé, certains types de sorts seront plus ou moins puissants que d'autres, par exemple les effets curatifs par rapport aux effets de feu ou les effets mentaux par rapport aux protections. Cette question valait également pour la taille du bois coupé. Est-ce qu'elle joue sur la puissance des sorts ou est ce surtout une question de vitesse, de maniabilité et d'équilibrage? Eventuellement, je m'intéresse également aux composantes intégrés à la baguette. Quels en sont les différents effets en fonction des types d'assemblages? Vous comprenez, je suis ignare en la matière et j'aimerais abuser de vos... utiliser votre... vous demander conseil sur la manière de composer une baguette aux résultats détonants.

Son imagination et son désir l'avait fait baffouiller à la fin de sa trop longue exposition de ses demandes. Il avait du déglutir de manière visible avant de pouvoir continuer et sa gorge semblait se serrer comme si on essayait de l'étrangler. Son coeur l'enjoignait à trouver une solution... et vite.
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Re: Dans un parc
Sara Shake, le  Jeu 26 Juil - 12:21

Avisant un petit couteau, Athéna s'en empara et se coupa un morceau de pain dans la baguette. Elle était fraîche, moelleuse et croquante. Rien de tel que du pain frais, agrémenté d'une tranche de fromage, pour ravir un estomac à moitié affamé. Le fromage était d'ailleurs délicieux lui aussi ; son odeur, qui arrivait jusqu'aux narines de la Vélane, laissait présager une fête pour les papilles. Aussi la jeune femme se dépêcha-t-elle, avec douceur néanmoins, de se préparer son petit sandwich. Elle but quelques gorgées de Bièraubeurre, tandis que son interlocuteur répondait à sa question. Tout à coup, Athéna se rendit compte de la situation dans laquelle elle se trouvait : un jeune homme s'intéressait aux baguettes magiques et elle lui présentait un exposé, tout en pique-niquant. Une première pour elle.

La jolie brune ne se l'expliquait pas mais Valens la fascinait. C'était comme si elle contemplait un paysage sous le coucher du soleil. Elle le regardait sous tous les angles, si toutefois ce fut possible, elle l'aurait fait. Athéna avait conscience de chacun de ses gestes, sa main portant un bâtonnet de carotte jusqu'à ses dents, le mouvement de ses lèvres alors qu'il lui expliquait ce qu'il voulait savoir, le frémissement de ses cheveux sous la brise. La jeune femme pensa qu'elle devait sans doute paraître bizarre, les yeux fixés sur lui, son pain en main mais pas encore entamé. Clignant brièvement des paupières, elle prit une bouchée et se sentit tout de suite mieux. Son cerveau recommença à fonctionner et les paroles du jeune homme lui apparurent clairement.

Ce qu'il lui demandait n'était pas très facile à expliquer, surtout pour Athéna, qui ne travaillait à Ollivander's que depuis plus d'un mois. Néanmoins, pour satisfaire son patron et d'éventuels clients, la Vélane s'était renseignée à fond sur les baguettes magiques. Bien qu'au début, les livres qu'elle avait lus l'avaient ennuyée, le sujet était au fur et à mesure intéressant. Aujourd'hui, on pouvait dire qu'elle était incollable. Remettant de l'ordre dans ses pensées, pour être efficace, Athéna prit une tomate cerise et la croqua. Un peu de jus coula sur son menton, qu'elle s'empressa d'essuyer à l'aide d'un mouchoir sorti de sa poche.

« Ce qui fait la puissance d'une baguette magique est surtout le sorcier qui la possède. » commença la jeune femme. « Certains sorciers ont des capacités magiques plus fortes que les autres qui l'entourent. Cela, combiné aux propriétés des bois et des composants, forme un cocktail magique qui permet de jeter des sorts. Un sorcier est capable, s'il est puissant, de ne pas avoir recourt à une baguette pour faire de la magie. Mais la plupart d'entre nous sont obligés d'en posséder une pour faire de la magie... »

S'arrêtant un moment pour boire de la Bièraubeurre, manger un morceau de pain, de tomates et de carottes, Athéna pensa à la magie sans baguette. C'était un sujet assez tabou chez les fabricants de baguettes magiques mais on en parlait pas mal dans les bouquins. Beaucoup de sorciers affirmaient pouvoir faire de la magie sans objet magique associé à son pouvoir. La Vélane en était capable de par son don mais elle savait aussi lancer des sorts mineurs. Ceux qui se vantaient ne devaient pas faire plus. Parce que la magie sans baguette nécessitait de l'apprentissage et une certaine puissance. Or, les sorciers puissants ne couraient pas les rues.

« Les baguettes sont un canalisateur de magie ; en lançant un sort, les sorciers projettent, en quelque sorte, leur magie dans la baguette et la magie opère. C'est un peu comme jouer au tennis, vous savez, ce sport moldu : afin de renvoyer la balle, il faut frapper avec la raquette. Ce qui fait que la balle soit envoyée plus ou moins loin, c'est la force du bras qu'il faut doser et canaliser par le biais de la raquette. Pour la qualité de la magie, il faut que l'instrument soit équilibré. C'est là qu'interviennent les bois et les composants. Comme pour la raquette, si le matériau n'est pas bien travaillé ou mal associé aux fils de nylon qui font le grillage de la raquette, la frappe ne sera pas bonne. Idem pour les baguettes. Tout doit être en harmonie. »

Elle s'arrêta à nouveau. Étrangement, parler des baguettes magiques lui donnait une force inexplicable. Athéna vibrait de passion à l'intérieur et s'il ne s'était pas arrêtée, elle aurait pu continuer encore et encore. La jeune femme se força à boire une gorgée de Bieraubeurre et constata que son verre était vide. Elle se servit du jus de citrouille, pour changer, et continua de manger son sandwich. Elle en profita pour observer Valens, qui l'écoutait. La Vélane se demanda s'il comprenait ce qu'elle lui expliquait. Avant de continuer, elle attendit qu'il intervienne ou ne pose d'autres questions... Ses yeux se fixèrent sur lui, intensément.
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Re: Dans un parc
Invité, le  Dim 29 Juil - 15:18

La jeune femme commença à se préparer à manger en composant avec les denrées présentes un sandwich appétissant. Une tâche simple de manière générale mais bien plus complexe lorsque votre centre d'attention est complètement ailleurs. C'était là déjà bien trop complexe pour son compagnon qui avait renoncé à faire de même et picorait tantôt par ci, tantôt par là en fonction du lieu où s'égarait sa main. Les morceaux de carottes et les petites tomates semblaient avoir sa préférence instinctivement pour le faible risque qu'elles constituaient à attrapper. Valens se risqua pourtant à saisir un pilon de poulet qui passait sous sa main quand son professeur d'un jour battit des paupières. Regardant de manière émerveillé ces papillons mouvoir ainsi leurs ailes, il en resta coi. Ses doigts s'ouvrirent d'eux même alors que sa concentration était tout ailleurs et le poulet tomba sur la nappe. Ne s'en apercevant que quelques secondes plus tard, il ramassa l'objet de son délit et s'excusa, un peu confus. Il n'était pourtant pas aussi maladroit d'ordinaire.

Reportant son attention sur Athéna, l'homme en proie au trouble fit une nouvelle gaffe un peu plus tard. En voulant saisir un morceau de concombre, quelle idée, ses doigts se posèrent dans son verre de bièreaubeurre. Comme électrisé par le contact, il les retira vivement. Craignant de détremper sa serviette, il fut contraint de passer chacun de ses doigts délicatement dans sa bouche, geste dont il ignorait le côté suggestif, avant de laisser la serviette terminer le travail. Rougissant un peu plus, il pensait réussir à s'enjoindre à plus de sérieux quand il aperçut le jus qui coulait sur le menton de la vendeuse de baguettes. Pouvant à grand peine contenir la réaction instinctive d'aller lécher ce jus pour lui éviter de couler, il ne put toutefois se soustraire à celle de sortir son propre mouchoir pour l'aider à s'essuyer. Sa main s'arrêta à mi-distance alors qu'elle même, plus rapide, était en train de s'essuyer.

Décontenancé par ses propres gestes, le curieux essaya de se concentrer sur la teneur des propos de son interlocutrice plutôt que sur ses lèvres et la douceur de sa peau. Une tentative aisée à dire, mais plus compliquée à réaliser. Pourtant il parvint par miracle à comprendre en substance les connaissances qu'elle essayait de lui transmettre, notamment grâce à des métaphores judicieuse. Valens essaya de reformuler certaines choses pour être certain d'avoir bien compris.

- Finalement, si je comprends bien, tant qu'une certaine harmonie est respectée entre les différents ingrédients composant une baguette, quelque soit la baguette, l'efficacité en tous les domaines restera la même. Ce qui peut faire la différence, c'est le pouvoir que le sorcier peut canaliser ainsi que sa maîtrise de cette baguette, la force de l'habitude après s'être entrainé des années avec elle. C'est un peu comme une paire de chaussures en fait, nous ne sommes pas toujours complètement à l'aise lorsque nous achetons une nouvelle paire mais, au fil du temps, nous nous y adaptons jusqu'à ce que l'adéquation soit complète.

Les indications étaient on ne pouvait plus clair. Cependant, quelque chose le chiffonait dans cette histoire. En effet, l'amateur de baguettes particulières avait cru que l'art des baguettes serait un peu plus complexe que cela. Une certaine déception transparut alors quand il songeait qu'il ne pourrait pas se faire fabriquer une baguette aussi spéciale qu'il le pensait. Avec un soupir il intervint à nouveau.

- Je vous avoue que je suis étonné de savoir à présent que le choix des composants de la baguette, dans la mesure de leur harmonie, n'a pas davantage de conséquences. Comme certains semblent penser que les baguettes ont pratiquement une âme, je me voyais déjà avec des baguettes spécialisées.

Néanmoins, il arbora un joli sourire lorsque ses pensées lui rétorquèrent que, baguette ou non, la journée était plus que belle. Pourtant, même si quelque chose en lui ne le voulait pas, il devait trouver quelque chose pour reprendre le contrôle de lui même. A son agacement le plus profond, il songea bel et bien à une solution. Une solution aussi sombre que douloureuse, une solution qu'on lui avait imposée. Il l'avait maudite et rejetée tant et tant de fois qu'il ne l'avait pas envisagée plus tôt. Et même à présent, il rechignait à y recourrir. Le jeu en valait-il la chandelle? Etre charmé ainsi était loin d'être déplaisant et l'aternative serait des plus douloureuses. Valens en avait assez de souffrir. Le regard que lui lança la belle acheva pour l'heure de troubler plus encore ses pensées...
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Re: Dans un parc
Sara Shake, le  Jeu 2 Aoû - 12:09

Oh non. Elle recommençait. Les yeux d'Athéna étaient encore fixés sur le visage du jeune homme assis en face d'elle. Ce n'était pas possible. Pourquoi son ventre fourmillait-il tout à coup ? Athéna aurait pu se prendre la tête entre les mains et se secouer d'avant en arrière si Valens n'avait pas pris la parole. Même si le mouvement que produisait ses mâchoires fascinait la jeune femme, sa voix mélodieuse brisa un peu l'enchantement. Ses mots lui parvinrent au cerveau et même si le premier discours lui échappait en sens, tellement elle était concentrée à ne pas céder à une impulsion violente, le deuxième percuta mieux son petit esprit. Profitant de quelques secondes de liberté sur ses mouvements, elle but un peu de jus de citrouille, ce qui eut le don de la revigorer.

Apparemment, le jeune homme était déçu d'apprendre que les baguettes magiques n'étaient pas plus puissantes selon le composant utilisé pour les fabriquer. Peut-être cette image était-elle due à ce fameux conte pour enfant ? Comment s'appelait-il déjà ? Ah oui. L'histoire racontait que trois frères avaient rencontré la mort et qu'ils avaient reçu un cadeau empoisonné chacun, sauf le plus jeune. Parmi ces cadeaux se trouvait une baguette magique surpuissante. Faite en sureau. Evidemment, cette baguette avait bel et bien exister mais elle avait été détruite lors du magistral combat opposant le célèbre Harry Potter à Lord Voldemort. Les faits s'étaient passés presque cent ans plus tôt... Une ère de ténèbres s'était terminée.

« Eh bien... Comme je vous l'ai dit, la puissance d'une baguette dépend déjà du sorcier qui la manipule. »

Pour ne pas sombrer encore dans la contemplation du jeune homme, Athéna avait compris qu'il valait mieux éviter de croiser son regard et parler, pour que son cerveau ne soit pas à nouveau paralysé par cette brume étrange. Aussi la jeune femme reprit une gorgée de jus de citrouille et continua à manger son sandwich, réfléchissant à la suite de son discours. Il n'était pas facile de reprendre le fil de ses pensées après une si brutale interruption. Maudit don ! Tout était de sa faute. Ben, voilà. Ça recommençait encore. Si elle y pensait une seconde, la vague d'émerveillement reprenait le dessus. Espérant que Valens ne voyait rien de ce conflit intérieur, la belle brune reprit la parole.

« Ensuite, pour ne pas bloquer la magie qui s'écoule du sorcier, nous utilisons divers composants, qui combinés au bois donnera l'harmonie nécessaire pour canaliser cette magie. Je ne vais pas dire qu'il n'existe pas de matériaux supérieurs aux autres mais il est vrai que certaines compositions donnent un meilleur résultat en matière de magie. »

Elle se tut, ne voulant pas révéler les secrets de fabrication des baguettes magiques. Xavier ne serait pas content et si jamais elle racontait tout sur tout, la concurrence serait lancée. Athéna ne pensait pas que Valens pouvait révéler ces choses à d'autres personnes mais mieux valait être prudent. Et puis, l'art de la fabrication des baguettes magiques était délicat. La Vélane avait commencé à fabriquer sa première baguette quelques jours plus tôt et elle devait avouer la tâche n'était pas facile. Son patron lui avait assuré cependant que le coup de main viendrait au fil du temps.

« Les baguettes ont bien une âme et bien que j'ignore exactement comment c'est possible, c'est le résultat de la fabrication. Nous utilisons la magie pour les fabriquer... peut-être que c'est la conscience de l'être à qui appartient le coeur de la baguette. En tout cas, je sais qu'il y a une intelligence dans la baguette. Je les sens. Peut-être trouvez-vous cela étrange, voire effrayant ? »

C'était vrai. Lorsqu'elle était dans la boutique Ollivander's, elle ressentait une certaine présence. Elle pensait que c'était les âmes des baguettes... mais c'était idiot, non ? Quoique lorsqu'il s'agissait d'une baguette magique avec un coeur en cheveu de Vélane, cette sensation de présence était plus forte. Une part d'elle reconnaissait ses semblables. Terminant son petit sandwich, Athéna prit une tomate cerise et fit attention, cette fois, à ne pas s'éclabousser le menton...
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Re: Dans un parc
Invité, le  Sam 4 Aoû - 17:39

Essayant de s'occuper les mains en même temps que l'esprit afin de ne pas céder aux tentations qui le tiraillaient de toutes part, le jeune homme commença à manger comme si une soudaine faim, inexistante quelques moments auparavant, s'était emparée de lui. A vrai dire, une faim s'emparait bel et bien de son corps et de son esprit, toutefois ce n'était pas de nourriture qu'il se sentait sur le point de se rassasier. Fébrile, ses mouvement de plus en plus saccadés faisaient perler quelques gouttes de sueur sur ses tempes, témoin aqueux de la lutte qui se livrait en lui.

Les mots de son interlocutrice avaient de moins en moins de sens, seule leur musique continuait inlassablement de charmer ses oreilles en la plus douce des mélodies. Ses mouvements, même les plus maladroits, semblaient emplis d'une grâce intemporelle. Le vent qui faisait onduler ses cheveux et lui apportait leur parfum semblait un allié des plus taquin. Que lui arrivait-il? Quelque chose clochait, sonnait faux. Tout était trop... Trop... Trop quelque chose. Valens ne pouvait pas mettre de mot dessus sans cesser cependant de sentir ce malaise.

Se forçant à rester concentré sur le sujet pour éloigner de ses pensées des pensées... des pensées... déplacées, le serpentard nota dans l'explication que certains éléments étaient de meilleures qualités que d'autres et que certains assemblages donnaient de meilleurs résultats que d'autres. Intéressant, très intéressant. C'était peut être là ce qu'il cherchait finalement. A défaut d'orienter aussi finement qu'il le pensait la nature de sa baguette, peut être pourrait-il en commander une qui puisse canaliser le plus librement et le plus fortement possible son potentiel magique brut. Songeant que son intérêt soudain renouvelé pouvait peut être le sauver de ce corps qui le trahissait avec la complicité de son esprit, le vendeur d'animaux demanda, le souffle un peu court.

- Un meilleur résultat en matière de magie? En utilisant certains éléments? Cela me parait des plus intéressants dites moi. Serait-il possible d'obtenir une telle baguette qui puisse libérer le meilleur de moi même sans le réfréner?

Le sujet se réorienta ensuite sur l'âme présupposée des baguettes. Pour la spécialiste, c'était là très loin d'être une rumeur. Le fait était plus qu'avéré et elle le constatait sans cesse dans son métier. Chaque baguette avait une âme, voir presque une personnalité, révélée et imprégnée dans sa fabrication magique. La vendeuse de baguette pensait qu'il s'agissait probablement de la nature de l'être dont on avait tiré le composant interne qui donnait ce résultat. Se caressant le menton dans sa réflexion, il demanda à la désirable jeune femme.

- Non je ne trouve cela ni étrange, ni effrayant. Ce n'est pas le terme voyez vous. Cela éveille en moi plutôt de la curiosité et de l'intérêt. Ce que vous me dites, c'est que si on place une plume de phénix comme composante de la baguette, l'âme de la baguette imprégnée dans celle ci lors de sa fabrication sera issue, par l'intermédiaire de cette plume, de ce phénix? Une sorte de signature, d'empreinte ou d'aura résiduelle résidant dans cette plume peut être. En tout cas, cela ouvre selon moi des perspectives. Je suppose que l'on a rarement essayé de telles choses mais... Si l'on sait que les phénix peuvent inspirer la terreur dans le coeur des gens mauvais, un sort de terorim sur une telle personne avec une telle baguette n'aurait pas un effet plus important? Je veux dire, il est de notoriété publique qu'une baguette dont on n'est pas le maître légitime donnera des effets moindres. Néanmoins, si au contraire l'effet que l'on veut accomplir est parfaitement en phase avec la baguette, ne permettrait-elle pas alors de libérer le plein potentiel du sorcier et de son outil?

Finalement, ce que le vert et argent recherchait n'était peut être pas tant dans les matériaux employés que dans le psychisme résidant dans la baguette obtenue. Toutefois, après quelques minutes supplémentaires, cette réflexion prometteuse relacha sa vigilance. Cédant sans pouvoir se retenir davantage aux impulsions étranges qui s'étaient emparées de lui, celui qui n'était qu'un homme se rua sur la pauvre jeune femme avec la ferme intention de l'embrasser. Bandant tout ce qui lui restait de volonté (et pas que, mais nous passerons ce détail sous silence), il parvint à dévier légèrement son élan en cours de route. Au final, au lieu de l'embrasser au sens second du terme ainsi que son corps le désirait (et la désirait, mais cela aussi...), il l'embrassa au sens premier du terme (Entourer de ses bras donc, légère concession ^^).

La tenant fébrilement dans ses bras, maintenue contre son corps, Valens tâcha de se reprendre. Hélas, à présent, la tâche ne lui semblait que trop difficile, bien trop difficile. Il aurait préféré gravir une montagne à mains nues, cela lui aurait paru moins insurmontable. Bredouillant, il essaya de s'excuser de sa conduite avec peu de succès et bien moins de verve que celle qu'il utilisait à l'accoutumée.

- Désolé... Je... Je ne voulais... Je ne sais... Pardon... Je ne...

Lui qui se pensait solide se sentait à présent faible et sans volonté propre. Ses sens et ses pensées ne lui ressemblaient pas et pourtant elles l'envahissaient de plus en plus. Une faiblesse sociale, un talon d'achille relationnel? En réalisant cela, une solution commença à poindre le bout de son nez dans un recoin de son esprit en bon Fenwick qu'il était. Il n'aimait pas ça. Oh non, il n'aimait pas du tout cette perspective. Néanmoins, sans autre solution, il s'y contraindrait...
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Re: Dans un parc
Sara Shake, le  Dim 12 Aoû - 12:14

La jeune femme croqua délicatement dans sa tomate cerise et aspira le jus qui s'écoulait de la plaie ouverte avant de manger la chair ferme du fruit. Une sensation de fraîcheur s'empara alors d'elle. Athéna n'avait pas conscience d'avoir chaud, surtout que l'ombre de l'arbre sous lequel ils étaient assis était parfaite. Levant les yeux vers le feuillage du grand végétal, la Vélane contempla les éclats du soleil qui ressemblaient à des centaines d'étoiles brillant dans la nuit. Ses yeux redescendirent le long du tronc rugueux, songeant subitement à son enfance. Un souvenir était remonté à sa mémoire, alors qu'elle l'avait oublié depuis bien longtemps. Athéna devait avoir huit ans à tout casser et avait à ce temps-là un petit ami. Ils étaient venus jouer dans les champs bordant le terrain d'un vieux monsieur, dans lequel un unique arbre se dressait au milieu du blé. Le petit garçon avait gravé son nom et celui de la Vélane dans l'écorce de l'arbre, entourés d'un coeur. Un an plus tard, le garçon avait déménagé.

Passant la langue sur ses lèvres pour goûter encore la tomate qui s'y était attardée, Athéna reporta son attention sur Valens, qui semblait être de plus en plus intéressé par le cours sur les baguettes magiques. La Vélane tentait de lui expliquer du mieux qu'elle pouvait l'art délicat de la combinaison des différents composants mais cela lui était parfois difficile ; cet art ne se transmettait que rarement, de vendeur en vendeur et parfois dans un unique cours donné aux élèves de Poudlard. Seulement, pour vraiment comprendre la subtilité, il fallait être dans un état d'esprit adéquat et se connecter avec les baguettes déjà fabriquées. Comme Athéna l'avait dit un peu plus tôt, les objets magiques avaient une sorte d'âme qui se faisaient parfois ressentir lorsqu'on était suffisamment concentrés. C'était un peu cette âme qui faisait comprendre à la jeune femme cet art si délicat.

D'ailleurs, le jeune homme assis en face d'elle semblait avoir compris le principe. Peut-être était-il tellement fasciné par le sujet que son esprit était en totale harmonie avec les propos que débitait Athéna ? En tout cas, il lui résuma parfaitement ses précédentes paroles, allant pousser jusqu'à émettre une hypothèse sur l'utilité de l'âme des baguettes magiques. Reprenant un bâton de carotte trempé dans sa sauce, la jeune femme se mit à réfléchir sur le pour et le conte de lui répondre sincèrement sur ce qu'il désirait savoir. Xavier ne lui avait pas interdit de discuter de baguettes avec d'autres personnes. Son patron lui avait simplement demandé de ne pas révéler le secret de fabrication. Donc, elle pouvait répondre à toutes les questions qui n'était pas du dernier sujet. Au moment où Athéna ouvrait la bouche pour reprendre la parole, Valens se rua sur elle.

La belle brune ne comprit pas trop ce qu'il s'était passé. Le jeune homme la tenait dans ses bras. Les yeux légèrement écarquillés, Athéna tentait de reconstituer sa mémoire. Mais tandis que le corps chaud à travers des vêtements de Valens se pressait contre elle, la jeune femme sentit son coeur battre la chamade. Elle avait l'impression qu'il menaçait de s'échapper de sa cage thoracique, tant cela lui faisait mal. Comme si cela ne suffisait pas, son don rampa sur sa peau, allant à la rencontre du jeune homme, qui se confondait en excuses inintelligibles. Mordant sa langue, Athéna stoppa la propagation de la vague qui risquait de faire des dégâts. L'étreinte avait été brève mais lorsque Valens reprit sa place, son interlocutrice put voir qu'il était troublé. Son coeur commença à se calmer, maintenant que le contact était rompu.

« Hum... Ce n'est rien... » dit la brune en déglutissant.

Une pensée la percuta de plein fouet. Elle-même ne sentait plus dans tous ses états lorsqu'elle relâchait sa vigilance. A cause de ce don qui n'en faisait parfois qu'à sa tête, un peu comme les escaliers à Poudlard. Il arrivait très souvent que les hommes soient sensibles à son charme naturel mais Athéna essayait de rendre cette attraction minime. Et si Valens avait été victime du don ? La jeune femme ne trouvait que cette explication à son comportement. D'ailleurs, le don avait manifesté un certain intérêt pour le jeune homme. Alors, est-ce que la Vélane devait révéler ce petit secret ou plutôt le garder pour elle ? Néanmoins, si Valens ne se sentait plus lui-même, il valait mieux lui faire part de la raison.

« Je... je crois que vous... nous... victimes d'un don qui m'a été légué par l'une de mes ancêtres... » acheva-t-elle dans un souffle.

Mettant la discussion sur les baguettes magiques en pause quelques instants, Athéna avait finalement décidé de dire au jeune homme qu'elle avait du sang de Vélane. Mais en le voyant ainsi, si troublé, la belle brune ne put s'empêcher, par le biais de son stupide don, de vouloir le prendre dans ses bras, de goûter à nouveau à son étreinte. A cette pensée, Athéna leva le bras vers lui, un peu comme un papillon était attiré par la lueur chaude d'un feu.
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Re: Dans un parc
Invité, le  Mar 14 Aoû - 17:44

Rêveuse, la désirable jeune femme était auréolée de lumières chatoyantes tandis qu'elle savourait avec délice la petite sphère rouge. Aussi délicieux que puisse être cette nourriture, le spectacle qu'elle offrait l'était tout autant. Sa morsure délicate offrait les prémices de morsures plus douces encore. Sa manière d'en absorber le jus donnait envie d'être aspiré en même temps que ce dernier. Quand la demoiselle pourlécha délicatement ses lèvres, un frisson parcourut l'échine du serpentard en réponse à cette promesse informulée.

Dans sa tête, des idées perverses côtoyaient des désirs ardents et des pulsions presque criminelles n'étaient réprouvés qu'à grand peine au prix d'efforts déchirant allant aussi bien à l'encontre de son corps que de sa volonté. Une seule chose faisait encore barrage, mais pour combien de temps? Ses efforts intenses étaient visibles tandis que la maîtrise de lui même lui échappait peu à peu. Que celle ci ne le quitta que lentement n'en était que plus douloureux encore. Valens se raccrochait à sa douce pour ne pas craquer, cependant il savait d'or et déjà que ce serait insuffisant contre la force qui le poussait vers son interlocutrice.

L'amateur de baguette alors fébrile avait de plus en plus de mal à se concentrer sur autre chose que le corps en pâture sous ses yeux. Il avait toujours conscience d'une histoire de baguettes et voyait surtout la spécialiste acquiescer à certaines de ses assertions. Toutefois, la personne qui avait formulé ces hypothèses semblaient maintenant très loin, une autre personne, civilisée, intelligente. Sous l'effet de cette force, l'homme devenait bestial et primitif, loin d'être en mesure de former des pensées aussi cohérentes. Assouvir son désir devenait progressivement la seule chose qui importait sous peine d'être consumé par lui le cas échéant.

Alors que la bête en question s'était ruée sur celle qui l'attirait d'une manière irrésistible, seul l'affaiblissement de cette force, puis l'horreur d'avoir failli perpétrer une telle "agression" lui permit de se reculer. Alors que le vert et argent se confondait en excuse, la belle essaya de minimiser l'incident. Cette dernière lui expliqua qu'un don ancestral était probablement la cause de ce désir incontrôlable. Surpris, et ne connaissant visiblement pas l'existence des vélanes, l’artificielle ment épris lui demanda.

- Vous voulez dire, comme l'amortensia?

Regardant alors les bouteilles, nulle ingrédient secret n'y avait pourtant été versé. Ajoutant une autre supposition à la liste, l'inquiet compagnon hasarda.

- Ou un sort dont l'effet serait similaire? Un cousin d'un sort de confusion?

Malgré ses suppositions, cela ne collait pas. Elle ne se serait pas envouté elle même et aucun de ses parents ne l'aurait envouté lui à moins d'être vraiment discrets. Un sort conditionnel ou une malédiction aurait pu faire l'affaire, mais il ne comprenait pas pourquoi. Celle qui avait annoncé la vérité en savait forcément plus sur le sujet, c'est pour cela que la suite lui fut demandé.

- Y'a-t-il quelque chose à faire afin de pouvoir résister à...

Sa phrase ne se termina jamais et mourut prématurément sur ses lèvres. Alors que la délicieuse créature tendait ses bras vers lui, la bête reprit le dessus. Consumant sa résistance, elle se plongea dans une étreinte emplie d'un désir palpable. Enfouissant sa tête sur son épaule, le bout de son nez vint caresser son cou tandis qu'il cherchait l'odeur de sa peau, effluve délicate qui se révéla être le plus doux des parfums. Ses lèvres frôlèrent maintes et maintes fois sa gorge alors qu'il s’apprêtait à la dévorer, son souffle chaud prenant le relais lorsque le contact se perdait. Valens ne remarqua même pas que pris dans son élan, la bête avait renversé sa proie à moitié sur la nappe, à moitié sur l'herbe tendre qui tapissait le parc. Déjà ses mains, prises d'une volonté autonome, s'égaraient sur le corps encore protégé de quelques étoffes dont les failles finiraient par se révéler.

Ses lèvres se refermaient déjà fermement sur le côté du cou ainsi offert quand un dernier sursaut de conscience fit renaître sa raison. Le serpentard savait que ce moment ne durerait pas, le fugitif prit la seule décision qu'il pouvait encore. Celui qui fuyait la forge usa du conditionnement qu'il abhorrait pourtant. Il accepta en son fort intérieur qu'il faisait preuve de la plus grande faiblesse sociale, déshonorant son nom. Le résultat ne se fit pas attendre. Tandis que ce moment passait et que sombrait sa conscience, ses veines se remplirent d'un feu liquide et ses yeux s'exorbitèrent soudainement. Se redressant dans un premier temps, toujours sur les genoux, il s'enroula dans ses propres bras avant de basculer sa tête en arrière pour pousser un hurlement. Luttant contre le pouvoir, les horribles souvenirs de la forge de sang martelait son esprit pour corriger et orienter un comportement dont il n'était pas à l'origine.

Sa conscience revenue et la force battant en retraite, la scène s'acheva quelques minutes plus tard. Ses muscles crispés de tout son corps se relâchant simultanément, le supplicié s'écroula sur le côté. Ses yeux étaient toujours grand ouverts et fixaient le vide à mille lieues devant lui. Son souffle court le laisser haletant pourtant rien d'autre en lui ne bougeait d'un pouce. Une réaction des plus... étranges... venait de se produire.
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Re: Dans un parc
Sara Shake, le  Mer 22 Aoû - 20:20

Alors que le jeune homme se questionnait sur la nature du don évoqué par la belle brune, celle-ci se demanda subitement comment il était possible de se retrouver prisonnier de ses émotions. Émotions qui n'étaient même pas réelles... Émotions qui étaient motivées par une puissante magie venue du fond des temps. Il lui était déjà arrivé de ressentir une puissante joie, une puissante tristesse. Jamais pourtant Athéna ne s'était laissée submergée par ce qu'elle ressentait. Elle était du genre à montrer ce qui bouillonnait en elle, certes. Mais c'était son caractère. Ici, tout était différent. Sauvage.

Sauvage. Le mot était parfait pour décrire ce qu'il se passait aux tréfonds de son âme, de son corps, de son être. Une véritable tempête, indomptable, se déchaînait dans sa tête, faisait battre son coeur plus fort qu'il ne pouvait. Athéna avait ignoré les petits brises qui avaient agité le début du pique-nique mais il lui était à présent impossible de dominer le terrible ouragan qui s'emparait d'elle. Sa volonté, son libre-arbitre avait volé en éclats à l'instant même où elle avait vu Valens se jeter sur elle pour l'étreindre. Le verrou qui maintenait son don, son inconscient, à l'abri de la liberté avait été brisé net, comme de la glace fondant sous la chaleur de la lave. Cette chaleur s'était répandue à travers tous les pores de la Vélane, la faisant frissonner malgré elle. Un tel déchaînement d'émotions ne pouvait pas exister.

Et pourtant, alors qu'elle avait voulu prendre la parole pour expliquer à Valens qu'elle était victime de son don de Vélane, elle n'avait pu que bafouiller. La belle brune était sous le choc de la révélation. Oui, un tel déchaînement d'émotions existait. La preuve était là, en elle et même devant elle. Si elle n'avait pas pris attention à cela, le jeune homme en face d'elle ressentait exactement la même chose. Elle le lisait dans son regard, dans les gestes qu'il avait fait tout au long du pique-nique. Athéna avait regardé sans voir. Maintenant, elle savait.

Elle avait du mal à respirer. Il lui semblait que son coeur allait exploser, que ses poumons n'arrivaient pas à se remplir suffisamment. A l'extérieur, Athéna était toujours assise, ses jambes repliées sur le côté, les mains hésitant sur ses genoux. A l'intérieur, la jeune femme avait l'impression de se consumer. Le feu qui brûlait était insupportable. Comme si sa volonté ne lui appartenait plus, elle tendit un bras vers Valens, esquissa le mouvement de son autre bras. La scène se déroula au ralenti. Réellement, cela ne dura que quelques secondes. Des secondes transformées en minutes, en heures.

La jeune femme se retrouva plaquée au sol, doucement. Sa crinière brune agrée de rayons de soleil dorés cascadait sur la pelouse. L'herbe verte et tendre chatouilla le bas de son dos, sa chemise légèrement relevée par l'impact. Cette caresse était insignifiante comparée à la caresse du souffle du jeune homme sur son cou. Son nez lui effleurait la peau, délicatement. Un long frisson parcourut le corps d'Athéna, reflet du ronronnement du don qui voyait sa volonté accomplie. Les mains de Valens semblaient se frayer un chemin sur ses hanches, tandis que ses lèvres se posèrent avec conviction sur le cou dénudé de la belle brune. Celle-ci sentit le feu qui la rongeait augmenter d'intensité.

Jusque là sonnée par le bouillonnement de son être, Athéna leva les bras. Elle voulait plus. Elle s'apprêtait à effleurer le visage de Valens, afin de l'amener contre ses lèvres. La jeune femme désirait l'embrasser, lui faire ressentir la chaleur qui s'évaporait de son corps par ses baisers. Elle voulait plus. La jeune femme désirait toucher sa peau pâle, la dompter sous ses doigts.

Fin. C'était la fin de l'étreinte. Elle n'avait duré que quelques secondes. Au bout desquelles Valens s'était subitement redressé, au bout desquelles il avait poussé un hurlement plaintif, tel un loup hurlant à la lune. La respiration saccadée, Athéna se redressa doucement, la tête lourde. La tempête qui faisait rage en elle était toujours levée et le don qui s'était montré satisfait de la tournure des évènements réclamait plus. Il ressemblait à un chat auquel on aurait retiré sa souris préférée. La jeune brune avait l'impression qu'il grondait doucement dans sa poitrine, frustré de ne pas pouvoir jouer. Elle cligna des yeux mais les pulsions étaient toujours là.

Le jeune homme semblait ailleurs. Après avoir hurlé, il était resté immobile, les yeux dans le vide, les bras refermés sur eux-mêmes. Athéna le contemplait, cherchant à comprendre ce qu'il s'était produit. Le don ronronnait, attendant de reprendre le dessus. Il semblait être tapi dans l'ombre, la queue fouettant l'air silencieusement. Il n'atteignait plus Valens, cloîtré dans son univers écroulé. La belle brune finit par s'approcher de lui, allongé sur le côté, sa poitrine s'abaissant et se relevant selon un rythme rapide. Elle constata qu'elle respirait toujours avec difficulté, même si les battements de son coeur étaient un peu plus lent. Le feu brûlait toujours, tel composé de braises rougeoyantes, n'attendant qu'un coup de vent pour s'embraser.

« ... »

Elle avait voulu l'appeler par son prénom. Aucun son ne sortit de sa bouche. Athéna s'agenouilla devant lui et posa une main, doucement, sur son visage brûlant. Le contact la fit pourtant frissonner. A l'extérieur comme à l'intérieur. Le don feula, roula dans sa poitrine, s'étira et se redressa. La jeune femme se vit se pencher sur Valens, sa cascade de cheveux bruns chatouillant le cou et la nuque du jeune homme. Celui-ci semblait bouleversé, ailleurs. Un élan maternel et rassurant prit la Vélane. Ses lèvres se posèrent sur son front, deux papillons frôlant une fleur délicate. Elles se posèrent à nouveau, cette fois sur sa joue exposée. Si les émotions étaient déchaînées à l'intérieur, elles se faisaient brises douces à l'extérieur. La situation était particulière, étrange, bizarre. Magique.
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Re: Dans un parc
Invité, le  Ven 24 Aoû - 22:23

Naïf et trop confiant en lui même. Voilà ce qu'il avait été, voilà l'erreur dont il allait en payer le prix. Le jeune homme avait commis une erreur de calcul, une terrible erreur en pensant pouvoir reprendre le contrôle de la situation. Le serpentard ne prenait la mesure de l'orgueil dont il avait fait preuve que maintenant, alors qu'il avait franchit un pas de trop pour pouvoir y changer quoique ce soit.

Ses parents avaient fait de lui être que les émotions ne pouvaient pas affecter, pas réellement. Il avait été forgé pour être un outil et un outil ne ressent rien, ni quand il frappe, ni quand il se brise. Il avait été conçu, patiemment et horriblement affiné afin d'être l'instrument de sa famille, l'arme de ses géniteurs. Tout ce qu'il devait savoir lui avait été enseigné de manière pointue, le reste avait été jugé inutile au rôle qui lui avait été destiné.

En les reniant, en rejetant ce qu'ils avaient fait de lui et en échappant à leur contrôle, le fugitif s'était lui même rendu perméable aux émotions, aux désirs et aux sentiments tandis que sa véritable personnalité endormie s'éveillait à la conscience. Alors, plus qu'un autre, il était devenu vulnérable. Parce que sa conscience était jeune, son coeur en était fragile et sa perception naïve. Parce que personne ne lui en avait jamais parlé, il se trouvait ignorant et désarmé devant ces notions inconnues face auxquelles il éprouvait des sensations qu'il peinait à reconnaître et davantage encore à nommer. Parce qu'il était perdu et abandonné, traqué malgré lui, il cherchait un moyen de se redéfinir et l'ouverture que cela lui demandait ouvrait souvent trop grand les portes de son esprit. Parce que son existence, plus que sa vie, était menacée, il cherchait à créer des liens si forts autour de lui que son souvenir puisse perdurer des années après que sa personnalité ait été irrémédiablement balayée, broyée à jamais par la forge de sang.

Le renégat des Fenwick s'était joué de son destin comme du destin de tous ceux qui l'avaient précédés. La destinée semblait l'avoir laissé faire dans un premier temps sans lui demander de comptes. Tout au plus s'était-il vu confronté à des histoires étranges et dangereuses, emplies de mystères, d'effroi et des souffrances. Malgré ses appréhensions, l'accusé du destin avait affronté la tête haute tout ce qui lui avait été envoyé sans broncher ni trouvé à s'en plaindre. Cela n'aurait été que mensonges s'il avait prétendu avoir trouvé cela plaisant, néanmoins les liens avec lesquels il en était sorti ne s'étaient avérés que plus solides ensuite. Toutefois, à présent qu'il était confronté à une toute autre situation, sa destinée allait-elle commencer à lui présenter une addition bien plus salée comme prix de ses prétentions?

La créature tentatrice était certes sublime, il aurait été fou de le nier. Tout en elle respirait une certaine sensualité qui attirait immanquablement tous les sens à disposition. De plus, l'héritage de ses ancêtres, quel qu'il puisse être, avait un effet aussi réel que puissant. Valens l'avait senti depuis le premier instant et avait lutté à tout moment avec plus ou moins de succès afin de garder le contrôle sans vraiment savoir contre quoi il se battait sinon ses propres désirs. Se confronter à un sorcier semblait dramatiquement simple en comparaison d'un ennemi intangible qui se jouait de vous, en vous et contre vous.

Lorsque le fringuant jeune homme qu'il était avait finalement cédé au désir ardent qui le consumait depuis un moment, il n'avait rien pu faire pour stopper l'inévitable. Rien à part abattre sa dernière carte qui avait mis temporairement fin à l'emprise du don de la vélane sur lui. Non la tentative n'avait pas été un échec, cependant elle l'avait laissé à bout de force, ravagé par un feu liquide aussi familier que craint. Son erreur de calcul arrivait ensuite. A présent qu'il était sans défense, la désirable jeune femme à ses côtés avait-elle encore des barrières pour assouvir ses propres désirs?

Aussi haletante que lui, l'attirante demoiselle s'était allongée à ses côtés. Lorsque elle s'agenouilla à nouveau, ce fut pour se pencher sur lui, le caressant de ses cheveux soyeux. Si leur caresse veloutée cherchait subtilement à le ramener auprès d'elle, ce fut l'odeur voluptueuse de ceux ci qui vint flatter ses narines avec davantage de succès. Comme un chenal de lumière en plein milieu de l'obscurité, nul n'aurait pu en ignorer la présence. Frémissant, il fut ramené d'une manière délicieusement perverse vers la détresse de sa situation comme un papillon voletant vers la flamme qui lui brulera les ailes, hypnotisé par la beauté fatale à portée de quelques battements d'ailes.

Alors que la délicate caresse des lèvres de la belle se posait sur son front et sa joue, le vert et argent prit une profonde inspiration en renversant légèrement la tête en arrière. Le pouvoir ne l'avait pas encore repris, il en était certain. Pourtant, le plaisir de ses sens jouait toujours contre lui et embrasait son désir qui avait peu à peu été exacerbé durant leur sortie.Sa faiblesse actuelle ne lui laissait d'autant moins de résistance que ses pensées, encore dans un autre monde, ne contrebalançaient plus efficacement ses instincts primaires. Au fond, avait-il véritablement envie de résister? Le oui avait une voix ténue et timide, ne se souvenant pas encore dans les brumes de son songe de la raison qui le poussait à répondre ainsi.

Plongeant son regard émeraude dans les yeux de la belle brune tout en esquissant un léger sourire, l'homme emporté par le désir lui caressa la joue d'une main. Sans que son possesseur ne l'eut même remarqué, la seconde se posa sur le mollet de la demoiselle à ses côtés avant de doucement remonter jusqu'à la cuisse, l'annulaire légèrement plié afin d'en taquiner le revers et le creux poplité.

Non loin de là, un petit être se rongeait les ongles, ne sachant que faire. Pliant ses longues oreilles de ses mains en tournant en rond tout en marmonnant à voix basse, il finit par disparaître en transplanant.

Sara Shake
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Serdaigle
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Spécialité(s) : Permis de Transplanage
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Re: Dans un parc
Sara Shake, le  Mer 5 Sep - 18:51

Ce n'était vraiment pas bien. Pas bien du tout. Athéna avait l'impression de nager dans un brouillard sans fin. Ses gestes lui paraissaient lents, lointains et inconscients. Non, ce n'était pas elle qui contrôlait ses mouvements. C'était son stupide don de Vélane qui jouait avec son corps... et celui de Valens. Alors, ce n'était pas bien. Il fallait se reprendre absolument. Plus facile à dire qu'à faire, quand la frontière de l'abandon total à ses sentiments est très mince. Il fallait arrêter. Stop. Tout de suite.

Tout à coup, la jeune femme entrevit la lumière. Deux choses la firent reprendre conscience de ce qu'elle faisait. La première était la caresse subtile du jeune femme juste à côté d'elle, tout près, si près. Sa main se posa sur sa joue, l'autre frôlant sa jambe. Ce contact la fit frissonner et se demander ce qu'il allait se passer si elle ne mettait pas un terme à ce ridicule charme de Vélane. La deuxième était le savoir de se trouver dans un endroit public, un beau parc, avec plein de gens pour se demander ce que ces deux personnes en pique-nique faisaient là. C'était étrange mais Athéna se sentit revenir à elle.

Elle soupira sous la caresse du jeune homme et soupira sous le contre-coup de son envoûtement. La belle brune roula sur le côté, mettant plusieurs centimètres de distance entre elle et Valens. Son coeur battait très fort dans sa poitrine, encore. Il cognait contre ses côtés, presque avec douleur. Son souffle se faisait court, l'air lui manquait. Comme si elle avait couru le marathon. La Vélane ferma les yeux et se sentit tout de suite mieux. Le vent qui soufflait dans le parc était frais et semblait apaiser la chaleur qui s'était emparée d'elle quelques minutes plus tôt.

Plusieurs secondes s'écoulèrent. Athéna avait retrouvé un souffle normal et son coeur battait de façon douce. Étrangement, la jeune femme se sentait vidée, fatiguée. La faute à la lutte entre elle et son don. Ce dernier avait remporté un semblant de victoire mais la jeune femme était parvenue à revenir à elle de justesse. Elle le sentait encore palpiter dans tout son corps, repu de ce petit jeu de charme. Bizarre. Vraiment magique. La belle se tourna vers Valens.

« Je suis vraiment désolée... En vérité, j'ai du sang de Vélane et il semble très présent... voire vivant. Il m'a contrôlée et... je suis navrée ! »

Puisqu'il fallait remettre la faute à quelque chose, Athéna avait choisi de révéler sa nature. Oui, c'était la faute de son don de Vélane qui avait tout déclenché ! Enfin... était-ce vraiment sa faute ou bien ses propres envies n'avaient fait que renforcer ça ? Pensant à cela, la jeune femme se trouvait troublée. Non... jamais elle n'avait laissé ses sentiments jouer avec son esprit et son corps. Pas de cette façon. Mais comme disait le proverbe, il y a une première fois à tout !
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