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Rues de Londres, après le couvre-feu
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Rues de Londres, après le couvre-feu
Invité, le  Sam 11 Aoû - 15:52

{ RP avec Louis Desaix Début du RP ● Autorisation de Gloire Lecomte }
Un instant plus tôt, Cliodhna s’était accrochée avec un client particulièrement effronté qui avait eu l’audace de l’envoyer paître alors qu’elle lui avait présenté des excuses pour un petit incident et qui, comble de l’incivilité, s’en était allé en claquant la porte. Fière comme elle était, la Lionne n’était bien entendu pas décidée à en rester là et c’était donc tout naturellement qu’elle avait laissé son auberge en plan, bien décidée à le rattraper pour lui exposer sa façon de penser.

C’est ainsi qu’elle s’était retrouvée à errer, à sa suite, dans le dédale des rues mal éclairées de la capitale. Cela faisait un bon moment à présent que le soleil s’était couché et l’heure du couvre-feu avait sonnée, mais il en fallait plus pour l’arrêter, parole de Quinn ! À peine couverte par un long manteau et perchée sur ses escarpins, on ne pouvait pourtant pas dire que la belle faisait fière figure sur le pavé, parvenant à peine à ne pas se laisser distancer par le fuyard qui filait à vive allure.

Ce petit jeu dura un instant, la belle sentant monter en elle une espèce de rage désabusée. Elle était conscience de la vanité de son action, mais ne pouvait se résigner à essuyer une telle vexation. Néanmoins, au bout de longues minutes d’une marche soutenue, la jeune gérante de l’Auberge des Deux Mondes était essoufflée et commençait à avoir du mal à tenir la distance ; ses pieds lui faisaient mal. C’est alors qu’un doute émergea dans son esprit : que faisait-elle là au juste, qu’espérait-elle ?

Si bien que, lorsque son homme finit par ralentir le pas (de là où elle était, elle n’était pas parvenue à voir ce qu’il faisait), Cliodhna ne savait même plus ce qu’elle désirait, si elle voulait toujours le rattraper. Elle n’était pourtant plus qu’à quelques mètres de lui, toujours aussi remontée et prête à déferler sa beuglante, mais quelque chose la freinait. Elle se trouvait ridicule et s’arrêta donc dans sa course, observant ce qu’allait faire cet énergumène qui, de toute évidence, voulait être seul.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Invité, le  Dim 12 Aoû - 4:01

Cela faisait déjà quelques minutes que le Français marchait sans se rendre compte vraiment où il se dirigeait ni à quelle vitesse il y allait. Une telle allure aurait pu le confondre avec un fugitif en cavale, d’autant plus après le couvre-feu. Le breuvage qu’il avait consommé ne suffisait pas à le rendre ivre, chose qu’il aurait néanmoins souhaité pour ne plus avoir à supporter son état conscient. Ce même état qui lui permit de savoir qu’on le suivait depuis déjà un long moment, mais le Sang-Pur n’y prêta que peu attention, passant sous d’innombrables réverbères. L’inconvénient lorsque l’on a des responsabilités, c’est qu’elles entraînent inexorablement avec elles tous les ennuis possibles.

Il repensa alors à son emportement qui subvint plus tôt dans la soirée, en effet le regret s’emparait de lui, comme à chaque instant de son existence, des regrets, toujours des regrets. Songeait-il un jour vivre pleinement le présent, sans vouloir un instant revenir sur des moments, ceux qui nous échappent, ceux que l’on n’a jamais voulus, qui s’imposent à nous. Ces souvenirs qui pèsent dans notre quotidien, des regrets, des regrets encore des regrets. Si lourds et blessants que la seule alternative à cela était la fuite, une envie irréelle de prendre le large, de s’envoler. Un Sombral, un sombral, mon Royaume pour un Sombral.

Pensait-il avec désillusion, tous ces mots qui résonnaient en écho dans la plénitude de son esprit. Et il s’arrêta à l’ombre d’un angle de rue. Derrière lui à quelques mètres de là se trouvait quelqu’un, qui visiblement avait tout à voir avec le jeune Français, qui ne parvenait pas à discerner la personne qui le suivait ostensiblement. Il prit un moment pour reconnaître la jeune femme au visage agréable, plus que ne le pensait Louis dans la pénombre de son humeur. Cette noirceur identique aux rues de Londres à cette heure-ci, mais alors que la capitale Britannique verrait le jour au petit matin, le jeune homme lui ne pourra sentir pleinement les rayons du soleil ; si tant est qu’il y en ait.

Pourquoi l’avait-elle suivit ? Cherchait-elle l’embrouille. En définitive, ce n’était pas les ennuis qu’il manquait à Louis, et il n’en était pas à un près. Quel plaisir peut-on prendre en n’apportant que déception autour de soi, si ce n’est la joie égoïste et cupide du profit. Mais elle était là, et ne disait rien, telle une ombre, ce qui poussa le jeune homme à reprendre le dialogue qui tourna court précédemment, sans même daigner tourner la tête. Derrière cette arrogance s’éteignait l’espoir de trouver le repos dans l’échange. Le Français n’avait pas cette aisance de partager sa peine, ni son bonheur d’ailleurs, encore fallait-il qu’il le retrouve un jour.

- Qu’est-ce que vous me voulez encore, je vous ai dit de me laisser tranquille. Ne restez pas ici à cette heure si tardive… Oh et puis mince, faites ce que vous voulez.

Bien parler, Louis savait le faire, les belles phrases il connaissait, mais le discours banal, celui du quotidien, qui n’a pas plus d’importance que ça, lui imposait la plus insurmontable des épreuves : Paraître normal et heureux. La vie sociale est superficielle et pragmatique, c’est un amas de petits mensonges et de paroles inutiles qui forment ensemble toute la banalité de l’espèce humaine. Uniquement quelques évènements changent réellement notre façon de voir les choses, nous font sentir vraiment vivant, mais ils sont souvent trop courts pour en profiter. Et il n’y a que quelques personnes pour les partager avec vous, néanmoins à la fin, nous demeurons seuls, comme ce devait être. Comme nous l’avons toujours été, sans parfois même s’en rendre compte.

Il y a différentes formes de solitude, le Sang-Pur les avait connues toutes successivement et trop souvent au même moment ; Il en recherchait certaines, et subissait les autres. Alors quelle influence un conflit supplémentaire pouvait bien lui apporter. Il ne brisait pas cette effroyable lassitude qui engourdissait chaque part d’âme du Français, chaque jour du commun des mortels en ce bas-monde, au contraire, une dispute n’aurait fait que contribuer à cette non-envie de s’ouvrir à la société, sur qui il veillait pourtant.

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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Invité, le  Mer 15 Aoû - 3:39

Plongée dans le clair-obscur d’une ruelle somme toute banale, notre jeune femme se tenait droite comme un ‘i’ et refermait soigneusement son manteau sur sa tenue de travail qui, il fallait le dire, était plutôt courte. Le soleil couché, l’air se rafraichissait doucement et elle commençait à le sentir… Ou alors était-ce tout simplement sa fureur qui redescendait ? C’était sans doute un peu des deux. Et, d’un même mouvement, elle tâcha de remettre ses cheveux en place, car son faux-chignon commençait à la lâcher. Sans parler des sangles de ses chaussures qui commençaient à la serrer, on pouvait dire qu’elle était arrangée !

Et, alors qu’elle avait renoncé à se jeter sur son fuyard, elle s’étonna de le voir venir à elle :

« Qu’est-ce que vous me voulez encore, je vous ai dit de me laisser tranquille, avait-il déclaré, sans doute surpris de voir qu’elle était encore là. Ne restez pas ici à cette heure si tardive… Oh et puis mince, faites ce que vous voulez.


- J’espère bien que je peux encore faire ce que je veux ! rétorqua Cliodhna, sur un ton presque indigné qui n’était pas sans révéler ce qu’il lui restait colère. Ce serait un comble, on vit dans un monde libre, non ?! ».

Pour le coup, ce n’était pas tout à fait vrai… La récente mise en place d’un couvre-feu par le Ministère de la Magie entravait largement cette liberté, et Cliodhna était la première à le savoir. Mais il fallait dire que la population de Londres était telle (bien qu’essentiellement constituée de moldus) qu’il aurait été difficile pour les Aurors et leurs sbires de la Brigade de Police Magique de surveiller les allées et venues de l’ensemble de la Communauté Magique, qui, du reste, se fondait dans la masse de la capitale. Néanmoins, certains lieux étaient mieux protégés que d’autres, comme le Chemin de Traverse ou les abords du Ministère et des principaux lieux publics sorciers. Le tout était donc de faire preuve de discrétion...


« Si vous ne voulez pas vous attirer la foudre des gens, tâchez de vous montrer un peu plus aimable, poursuivit-elle alors, sur le ton du reproche. Ça fait sept ans que je travaille à l’Auberge des Deux Mondes et jamais on ne m’avait traité comme ça, à croire que vous n’avez aucune éducation… Ce que j’aurais tout de même du mal à croire, à en juger par votre apparence ».

De fait, son homme avait tout d’un dandy avec son habit qui n’était pas sans rappeler les romantiques du XIXième et cette mine emprunte de nostalgie qui ne quittait jamais son visage, même lorsqu’il s’énervait. C’est en cela que la jeune femme se reconnaissait en cet inconnu et c’était peut-être pour ça, finalement, qu’elle s’était refusée à le laisser filer. Il lui rappelait sa propre lassitude et, par là même, éveillé en elle un certain intérêt. Bien malgré elle, Cliodhna ne pouvait se complaire dans l’idée que la personne qu’elle avait en face d’elle faisait preuve de si peu de savoir vivre et elle souhaitait connaître la source de sa colère. Et de sa détresse ? Certes, ils étaient mal partis pour en venir aux confidences, mais peut-être parviendrait-elle néanmoins à l’apaiser un peu ?


« D’où ma surprise de vous voir fuir comme un voleur… continua-t-elle en faisant maintenant place à un embarras certain. Écoutez, je ne sais pas ce qui m’a pris de vous rattraper, mais, qui que vous soyez, j’aimerais bien savoir pour qui vous vous prenez… Parce que ce n’est pas des manières, vraiment… ».

Voilà, ce qu’elle craignait était inévitablement en train d’arriver : elle se ridiculisait, purement et simplement, et de la pire façon en plus. Pourquoi n’était pas restée bien gentiment derrière son bar ? Pourquoi avait-elle toujours besoin de l’ouvrir ? Et qu’attendait-elle, des excuses ? Au vu de son interlocuteur, elle pouvait toujours aller courir… Non, la seule chose qu’elle avait à faire pour garder la tête haute, c’était justement de faire figure basse et de s’en aller à son tour… Mais ce n’était de toute évidence pas dans le caractère de notre chère Gryffondor !
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Invité, le  Sam 18 Aoû - 2:40

Froid sont les mains, les os et les coeurs. Froids sont les voyageurs loin de leur demeure... Ils ne voient pas quels mensonges sont cachés, quand le soleil et la lune sont couchés.

Rien ne suscite plus grande mélancolie que l'idée de ne pas connaître tous les êtres qu'on aurait pu aimer, qu'on va mourir avant d'avoir pu les rencontrer. Mais le plus grand malheur est celui de ne pas se sentir aimé, et de savoir qu’au fond de soi, on ne peut désormais plus aimer qui que ce soit. L’Amour est une idée qui ne ressemble à rien, car jamais on ne peut définir exactement ce que l’on ressent. Tout ce que l’on sait, c’est que souvent, il va de pair avec la haine.

La mélancolie est une douce haine qui, épuisée par sa fureur, se résigne et se laisse mourir lentement. La haine envers quelqu’un, une chose, un évènement, la haine de soi, la haine des autres et bien souvent une rage vivace et sans voix contre le monde. Ce monde où toutes les raisons sont bonnes pour être heureux, ainsi que pour ne pas l’être. Et si le Sang-Pur se retrouvait dans la deuxième catégorie, ce n’est pas uniquement du fait que s’imposèrent à lui les plus dures épreuves de la vie, mais aussi parce qu’au fond, il se complaisait dans certaines tristesses. La mélancolie est un crépuscule. La souffrance s'y fond dans une sombre joie. La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste.

Atteint par le mal du siècle de ses aïeuls, Louis avait en définitive toutes les caractéristiques pour faire de lui un dandy d’un autre temps. Mais être un mystérieux gandin aux innombrables secrets implique une quintessence de caractère et une intelligence subtile de tout le mécanisme moral de ce monde. Et nous pouvions affirmer que le jeune homme disposait de l’esprit nécessaire pour le revendiquer.

A sa précédente phrase, la jeune femme s’empressa de répondre : J’espère bien que je peux encore faire ce que je veux ! Ce serait un comble, on vit dans un monde libre, non ?!

La réponse, Louis la connaissait, et s’il ne rajouta pas un mot, c’est qu’elle sonnait à ses oreilles comme un bruit discordant et chaotique, dont l’absence d’harmonie lui faisait grincer les dents. Ils auraient bien pu en rester là, et d’ailleurs il n’en aurait pas déplu au Français, las de cet accrochage dérisoire. Seulement, l’obstination et l’entêtement de cette femme - car pour le Sang-Pur, s’engager dans une discussion à ce point là nécessitait de posséder ces deux attributs - conduisirent à raviver l’animosité de Louis. En effet, elle poursuivit de la sorte, sans que le Français ne l’interrompe une seule fois :

- Si vous ne voulez pas vous attirer la foudre des gens, tâchez de vous montrer un peu plus aimable. Ça fait sept ans que je travaille à l’Auberge des Deux Mondes et jamais on ne m’avait traité comme ça, à croire que vous n’avez aucune éducation… Ce que j’aurais tout de même du mal à croire, à en juger par votre apparence.
D’où ma surprise de vous voir fuir comme un voleur… Écoutez, je ne sais pas ce qui m’a pris de vous rattraper, mais, qui que vous soyez, j’aimerais bien savoir pour qui vous vous prenez… Parce que ce n’est pas des manières, vraiment…


Louis endura ce reproche comme une offense, et éprouva de suite sa colère grandissante. Blessante pouvait être la remarque, mais elle n’atteignait pas l’orgueil du Français, seulement son amour et son respect envers sa mère regrettée, qui l’avait élevé dans la difficulté. Sa mère qu’il chérissait tant. Partit à jamais. Laissant les plus belles valeurs, ainsi qu’une digne éducation à son fils. Craignant le pire et redoutant le meilleur, le Sang-pur n’hésita pas à s’enfoncer également dans ce petit jeu.

- Je ne suis pas venu ici pour qu’on me fasse des leçons. Vous ne savez rien de moi. Quelle chance vous avez-vous autres de n’agir ainsi qu’à votre fantaisie.

Bien heureusement, il censura convenablement ses mots pour ne pas remuer le couteau dans la plaie. Parlant au rythme de sa pensée, il ne permit pas à la jeune intrigante d’ajouter un mot.

-Et si vous voulez vraiment savoir, je n’aime pas beaucoup les gens, d’ailleurs ils me le rendent bien.

Peut-être livrait-il une part trop sensible de lui-même, mais il ne put réfréner cette complainte dissimulée, ce pourquoi il s’empressa de ne pas exposer ce que certains pouvaient considérer comme une faiblesse, et dévoila sa position : Je suis le directeur de la Justice Magique, le sang pur de ma lignée s’étend sur plus de mille ans. Vous n’êtes que la gérante d’une simple auberge. Un silence s’empara de cet instant, avant que le Français ne le brise de ces mots blessants :

-Vous n’êtes personne.

Il ne le pensait peut-être pas entièrement, mais la fureur tranquille qui le rongeait le força à atteindre un tel niveau de méchanceté. Par le mal, il trouvait le repos, il s’évadait, mais à quel prix ? Il n’en avait que faire, cela n’aurait fait que renforcer son incompétence sociale, et malgré son habituel politesse qui n’aboutissait pas à plus de résultats, agir sèchement et avec acrimonie lui procurait au moins la solitude qu’il désirait. Une solitude à double tranchant, bénéfique et en même temps incroyablement destructrice. Il se détourna de sa poursuivante, avec mépris et douleur, pour se diriger vers un square voisin. Sans doute le regret l’aurait pris, mais sa frustration du moment l’empêchait de l’éprouver, et il ne se retournait toujours pas.

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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Invité, le  Mer 22 Aoû - 15:50

Foudroyée en plein cœur, Cliodhna regarda son homme se détourner une nouvelle fois, non sans un dernier regard dédaigneux, et se retirer dans la noirceur de la nuit. Elle observa un instant sa silhouette s’estomper doucement, avant de se retrouver entièrement seule. À quel point ne devait-il pas la mépriser pour la traiter de la sorte, pour faire preuve de si peu d’égards vis-à-vis de sa personne. Cette fois-ci, c’en était vraiment trop et elle n’avait pas esquissé pas le moindre geste pour le retenir. Qu’il aille au Diable ! Elle s’était suffisamment humiliée pour ce soir et ne pouvait pas éternellement courir après les fuyards. Elle ne pouvait que regretter d’avoir déjà été si loin.

Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait de riposter, elle n’était pas du genre à se laisser abattre… Mais pourquoi ne réagissait-elle pas ?

De toute façon, il l’avait détruite. Il avait su viser précisément là où ça faisait mal et elle se retrouvait à présent dans l’incapacité de riposter. Il y a des choses comme ça qui vous atteignent plus que d’autres, celles qui vous touchent tout particulièrement. Bien plus que ne le ferait le plus violent des coups. Et en l’occurrence, c’était cette vérité qu’elle avait tant de mal à accepter et qu’il venait de lui envoyer à la figure. Elle n’était personne, elle n’était rien. Disparues les ambitions qu’elle chérissait, adolescente. Cela faisait bien longtemps à présent qu’elle s’était résignée à cette vie qu’elle n’avait finalement pas choisie, celle de gérante d’auberge. Mais qu’il était difficile de l’admettre, pour elle qui était si fière.

« Vous n’êtes personne », voilà les mots qui résonnaient dans sa tête. Personne, elle n’était personne. Et lui alors, qui était-il pour lui lancer ça de sang froid ?

Alors comme ça, son inconnu était le Directeur de la Justice Magique. Disait-il vrai ou l’avait-il simplement trompée avec son petit numéro, elle n’en savait rien. Mais qu’est-ce qu’elle se sentait idiote de ne pas l’avoir reconnu. Quelle citoyenne était-elle, si elle n’était même pas capable de mettre un visage sur son gouvernement ? Pire encore, quelle membre de l’Ordre du Phénix faisait-elle, à être à ce point ignorante du monde qui l’entourait ? Le pire, c’était qu’on ne parlait plus que de lui ces derniers temps. De cet homme, sorti de nulle part et placé à la tête du plus prestigieux des départements du Ministère. Mais elle, elle ne l’avait même pas reconnu…

Honteuse et confuse, il ne lui restait plus qu’une seule chose à faire. Si elle voulait préserver un soupçon de dignité, elle devait partir. Maintenant.

Après être restée là un instant, au bon milieu d’une ruelle déserte d’un quartier qu’elle ne connaissait pas, Cliodhna finit donc par reprendre ses esprits et par transplaner en un plop sonore. C’était tout ce qu’il lui restait à faire. Un quart de seconde plus tard, elle se retrouverait sur le pas de la porte du Dreamy Apricot Cottage et elle espérant profondément que sa colocataire, Anaelle, serait là ce soir, car elle ne voulait pas être seule. Elle n’était peut-être pas devenue quelqu’un d’important au sein de la communauté sorcière, mais elle avait encore la prétention de croire qu’elle était bel et bien quelqu’un aux yeux de ceux qui lui étaient chers. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était peut-être l’essentiel.
{ Fin du RP }
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Invité, le  Ven 24 Aoû - 14:45

[RP avec Kyara]

Il faisait noir dans les rues de Londres cette nuit-là. C’était à peine si les lampes normalement censées éclairer la ville permettaient à Edjin et Kyara de voir plus loin que cinq mètres devant eux. Les rues, quant à elles, étaient complètement désertes, ce qui n’était pas étonnant vu l’heure tardive. A cette heure-ci, tout le monde dormait et la capitale Londonienne ne ressemblait plus qu’à une ville fantôme qui faisait plus peur qu'autre chose. Alors que les deux seuls Phénix « se baladant » dans les rues de Londres avaient passé la nuit précédente à enquêter dans un manoir et à se battre avec des Mages Noirs, ils avaient aussi dû interroger une Mangemorte capturée durant toute la matinée, à leur QG. Ils avaient dû supporter la vision des tortures absolument abominables de Valens, ou plutôt d'Egrin, puis il avaient appris qu'Alicia était morte. Et les voilà que la nuit suivante ils devaient déposer ladite Mangemorte dans une rue près du Ministère de la Magie, cause de leur présence à cette heure inquiétante de la nuit dans les rues de la capitale. Quoi de plus beau qu'un programme comme celui-ci, où l'on avait même plus le droit de dormir la nuit et où on devait supporter des scènes absolument répugnantes, et le décès d'un proche ? Non sérieusement, pour une première mission, le jeune blond avait rêvé de quelque chose de plus beau, de différent, de plus surprenant, et de beaucoup moins fatigant et triste. Grommelant silencieusement, il ne put s’empêcher de cracher tout ce qu’il pensait devant l’ancienne Serpentarde tout en marchant :

    - P*tain, on a dormi UNE après-midi, juste une ! Ça fait deux nuits blanches là, tu te rends compte ? DEUX ! Non mais j’te jure, qu’est-ce que j’fous là hein, dis-moi, qu’est-ce que j’fiche ici à trois heures du matin en plein Londres alors que j’devrais être en train de dormir ?

A vrai dire, il n'avait pas réellement dormi durant une après-midi, il avait plutôt tenté de refouler ses larmes et sa tristesse qui étaient venues lui faire un petit coucou. En effet, suite à l'interrogatoire, il avait appris qu'Alicia était décédée suite à sa capture par les Mangemorts. Et pour ne rien cacher, il avait tout simplement envie de rendre la pareille à la MM que les Phénix avaient capturée. Mais il se retenait car ce n'était pas là l'objectif de sa mission. Refoulant de nouveau la tristesse et le chagrin qui le reprenaient, il ne put cependant pas faire baisser sa colère. Bien que le blondinet paraissait complètement énervé et dépassé par les évènements, la plus énervée devait certainement être Kyara qui devait supporter son frère d’armes se plaindre. Pourtant, le jeune Phénix avait été prévenu en intégrant l’Ordre du Phénix que les missions ne seraient pas de tout repos et qu’on pouvait même y perdre la vie, c'était d'ailleurs Keira et Luna qui l'avaient prévenu en le recrutant à Honeydukes. Bah ouais, l’ancien Gryffondor était prêt à mourir de fatigue là. Enfin ça, c’est ce qu’il pensait avec son esprit plaintif, car bien évidemment il était encore bien loin de la mort, Dieu merci. Mais il avait tout de même de bonnes raisons d’être énervé et de vouloir passer sa colère sur l’ancienne Serpentarde qui l’accompagnait. Il ne pouvait pas supporter de passer deux nuits blanches de suite et d'apprendre qu'une alliée, une soeur d'armes, une amie, était morte. Continuant de se plaindre en chuchotant, il s’arrêta en plein milieu d’une rue et se tourna vers sa sœur d’armes tandis qu’il déposait la Mangemorte qu’il portait par-dessus son épaule à terre. Il dit alors :

    - Et le pire c’est qu’elle pèse son poids elle ! On ferait mieux de la traîner par terre plutôt que de la porter, c’est pas comme si elle l’avait pas mérité hein ! Ou alors on pourrait carrément la laisser ici, dans cette rue qui même en plein jour n’est pas fréquentée !

La ruelle où se trouvaient les deux Phénix ressemblait véritablement à une rue coupe-gorge où il ne faisait pas bon de traîner la nuit, voire même le jour. Etant donné que ladite rue était très petite, on s'y sentait vraiment à l'étroit, et l'éclairage était complètement inexistant. D'autant plus qu'Edjin ne pouvait pas se permettre d'utiliser sa baguette magique pour s'éclairer en plein coeur de Londres car il pouvait tomber sur des moldus, même si la probabilité que cela arrive était quasiment nulle vu l'heure tardive. Il reprit 97 sur son épaule tandis qu’il continuait de marcher dans les ruelles de Londres en se plaignant auprès de Kyara qui n’allait pas supporter bien longtemps une si mauvaise compagnie, alors qu’elle était très certainement elle aussi de mauvais poil après avoir passé un aussi court sommeil et une aussi longue nuit. Lorsqu'ils arrivèrent à proximité du Ministère, ils s'arrêtèrent une nouvelle fois pour faire une pause. Continuant sa longue tirade, le jeune Phénix se plaignit une nouvelle fois :

    - Non mais on a pas l’air con là, en plein milieu de Londres, en train de porter une fille évanouie avec des vêtements en lambeaux, à trois heures du matin…
    - Oh Edjin, tu m’emmerdes là, alors tu portes la bonne femme, tu te tais et tu marches. Après tu pourras dormir tant que tu veux, mais en attendant tu la boucles.
    - Mais…
    - Y’a pas de mais ! Tu la fermes et tu m’écoutes !

Résigné à obéir à l’ancienne Serpentarde, le jeune blond termina sa pause et marcha en grommelant silencieusement en direction du Ministère, tout en pensant qu’il ressemblait sérieusement à Lizzie la nuit dernière, lorsqu’elle n’arrêtait pas de se plaindre – telle une enfant capricieuse à qui on avait volé sa sucette – avant de trouver le Bunker que les Phénix recherchaient à Loutry-Ste-Chaspoule. Le reste de la route fut parfaitement silencieux, le blondinet ne voulant pas une nouvelle fois énerver sa sœur d’armes. Ils arrivèrent enfin quelques minutes plus tard devant le Ministère. Jetant 97 à terre sans se soucier de s'il la blessait ou non, Edjin regarda alors autour de lui où il pourrait déposer cette dernière en sachant qu’il fallait qu’elle soit assez en évidence pour espérer que les Aurors la repêcheraient, sans pour autant qu’elle le soit trop pour ne pas attirer l’attention de trop de monde. Puis, avisant une poubelle dans le coin, il se tourna vers sa soeur d'armes certainement encore énervée et demanda, totalement sérieux :

    - Tu penses que c’est pas trop mesquin si on la met là-dedans ?

L’idée était certes assez saugrenue, mais c’était le prix à payer par la Mangemorte pour avoir empêché le jeune blond de dormir durant deux nuits. Et pour être ce qu'elle est aussi, c'est-à-dire une Mage Noire, qu'évidemment l'ancien Gryffondor détestait pour ses idéaux. Et aussi pour faire partie d'un groupe qui avait tué Alicia. Il fallait que ce dernier évacue sa colère et pour ceci il voulait se venger une dernière fois...


Dernière édition par Edjin le Dim 26 Aoû - 14:52, édité 2 fois
Kyara Blanchet
Kyara Blanchet
LégendeSerpentard
Légende
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Fourchelang


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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Kyara Blanchet, le  Sam 25 Aoû - 13:11

Alicia, Alicia était morte. Et dire que Kyara pensait qu'elle avait transplaner dans un autre endroit et se reposer .... Pfu n'importe quoi, elle était morte ... la partie était perdue. Tout avait commencé par le combat contre les mangemorts qui n'était pas prévu dans les plans, à la base cela aurait dû être une simple mission de routine sans soucis. La bonne blague. Les vilains cagoulés avaient débarqués avant d'engager le combat. Kyara avait été obligée de battre en retraite et avait gagné au passage de jolies blessures. D'ailleurs bien qu'elle avait fait un tour rapide à Sainte Mangouste, ses chevilles et son estomac lui faisait encore un mal de chien. Marcher n'était donc pas une chose aisée pour la jeune femme et pourtant elle était bien obligée de le faire ...

Kyara se trouvait en train de crapahuter dans les rues sombres et fraîches de Londres en présence d'Edjin son ami et frère d'arme ainsi qu'une mangemorte que le jeune homme portait. Cette dernière était assommée, quasiment dévêtue et en sang. On finissait comme cela quand on croiser la route d'Ergrin. Suite au combat, Claire avait réussi à l'attraper et avait confié comme mission aux Pious de les interroger. Ce fut Valens, enfin son autre personnalité en quelque sorte qui mena l'opération et sans étonnement la mangemorte parla. Malheureusement ils n'avaient rien apprit de très primordial, mais c'était toujours ça de gagner ! Suite à la torture, Kyara avait effacé la mémoire de la jeune femme avant de se porter volontaire avec Edjin afin de se "débarrasser" d'elle. Le but étant de la poser non loin du ministère, avec un peu de chance, un auror passerait par la et lui mettrait la main dessus. Kyara avait hâte d'accomplir cette dernière tâche afin de rentrer au QG, il fallait dire, que les deux camarades étaient partis précipitamment après la découverte du corps sans vie d'Alicia. Poussant un petit soupir, elle se frotta alors les yeux lorsqu'Edjin se mit à se plaindre.

- P*tain, on a dormi UNE après-midi, juste une ! Ça fait deux nuits blanches là, tu te rends compte ? DEUX ! Non mais j’te jure, qu’est-ce que j’fous là hein, dis-moi, qu’est-ce que j’fiche ici à trois heures du matin en plein Londres alors que j’devrais être en train de dormir ?

Super ... alors là ça n'était pas le moment que le jeune homme commence à chipoter, car la jeune femme était à la limite d'exploser. Pauvre petit qui avait fait deux nuits blanches, il n'était assurément pas près pour faire une aventure avec Valens si deux nuits blanches semblaient lui être insurmontable ! Se forçant au calme, elle ferma alors les yeux tout en expirant profondément tout en ignorant les chuchautements de plaintes d'Edjin. Avançant d'un bon pas, elle écarquilla alors les yeux en constatant que le blond était en train de poser à terre son fardeau. Non mais il jouait à quoi là ?!

- Et le pire c'est qu'elle pèse son poids elle ! On ferait mieux de la traîner par terre plutôt que de la porter, c'est pas comme si elle l'avait pas mérité hein ! Ou alors on pourrait carrément la laisser ici, dans cette rue qui même en plein jour n'est pas fréquentée !

Bouche bée, Kyara sentit alors une irrépressible envie de mettre une claque à son ami histoire que d'une il se taise et que de deux il face comme convenu. C'était simple pourtant ! Ils n'avaient qu'à la déposer devant le ministère transplaner et hop histoire régler ! Fière de son self contrôle, la brune ne prit même pas la peine de lui répondre que déjà Edjin avait récupérée la mangemorte et s'était remis en route. Allez, plus que quelques mètres et enfin elle aurait la paix ! Serrant les poings, elle suivit donc son camarade tout en surveillant que la rue était bien déserte. Elle n'aurait jamais pensé que le jeune homme pouvait être aussi pénible bon sang ! A savoir cela, elle y serait allée avec Mione ... Shootant dans un cailloux tout en écoutant que d'une oreille les plaintes de son frère d'arme, Kyara poussa un gros soupir avant qu'ils ne fassent une nouvelle pause. S'ils continuaient à en faire autant, ils n'étaient pas près d'arriver, mais bon ...

- Non mais on a pas l’air con là, en plein milieu de Londres, en train de porter une fille évanouie avec des vêtements en lambeaux, à trois heures du matin…
- Oh Edjin, tu m’emmerdes là, alors tu portes la bonne femme, tu te tais et tu marches. Après tu pourras dormir tant que tu veux, mais en attendant tu la boucles.
- Mais…
- Y’a pas de mais ! Tu la fermes et tu m’écoutes !

Cela avait été la plainte de trop pour Kyara, elle n'avait pu se retenir plus longtemps afin de dire ce qu'elle pensait à son ami. Ami qui surprit s'exécuta de mauvaise grâce et enfin ils arrivèrent devant leur but ! Maintenant, il ne restait plus qu'à trouver où placer la mangemorte avant de mettre les voiles en transplanant. Kyara sentait petit à petit que le chagrin prenait le dessus, mais il fallait encore qu'elle tienne le coup au moins un petit peu. Alors que Kyara cherchait des yeux où poser le corps inanimé; Edjin prit une nouvelle fois la parole.

- Tu penses que c'est pas trop mesquin si on la met là-dedans ?

Suivant son regard, la phenix découvrit alors une poubelle qui était presque pleine à craquer. C'était mesquin que de faire cela, mais bon ... tant qu'à faire un peu plus où un peu moins ne changeait rien aux yeux de la jeune femme. Aussi tout en haussant les épaules elle lui répondit.

- Fait comme tu veux, mais fait le vite, j'ai autre chose à faire que de trainer ici ...

Semblant comprendre l'impact des paroles de sa soeur d'arme, Edjin récupéra la captive qu'il avait jeter sur le sol un peu plus tôt avant de s'avançait et après avoir ouvert le couvercle la balança à l'intérieur. Se frottant les mains signe que c'était du travail bien fait, il rejoignit alors Kyara en poussant un grand soupir de soulagement. Se retenant de ne pas battre du pied, la jeune femme attrapa la main de son camarade en faisant attention de ne pas la broyer, signe de son anxiété, et après deux nouveaux pas transplana avec lui.

Les deux phénix disparurent alors dans un craquement sonore, laissant dans une poubelle une mangemorte. Pas mal comme cadeau pour les Aurors non ?

[Fin]
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Santa Claus, le  Mer 5 Déc - 0:36

"Dashing through the snow on a one-horse open sleigh, over the fields we go, laughing all the way. Bells on bob-tail ring making spirits bright, what fun it is to ride and sing a sleighing song tonight. Jingle bells, jingle bells, jingle all the way ! Oh what fun it is to ride in a one-horse open sleigh", chantait plein d'entrain une silhouette enrobée de rouge en se promenant dans les rues de Londres, très tard le soir après l'extinction des feux. Santa Claus, car c'était lui, collait des affiches pour embaucher de nouveaux petits lutins pour l'aider à préparer les fêtes. En effet, l'an dernier, après ses dons de manoirs, de gallions et autres bricoles, ses petits lutins, outrés par tant de bonté alors qu'eux touchaient un salaire de misère, s'étaient mis en grève et avaient refusé de l'aider en signe de protestation mais ne voulant pas se laisser abattre, Santa Claus prit les devants et déclara qu'il pouvait très bien se débrouiller et comptait sur de généreuses âmes pour l'aider.

Santa Claus Recrute !
Vous avez toujours rêvé de participer à un marché de Noël ?
Vous rêvez de grandeur, de gloire et de paillettes ?
Vous n'avez rien à faire ?

Alors partagez et donnez un peu de votre temps
et postulez pour devenir lutin du Père Noël.

Votre costume vous sera fourni
et votre contrat s'arrêtera trois jours après les fêtes.



Je prends tout âge et tout sexe
tant que le travail ne vous fait pas peur.

Pour postuler, venez me parler !

Note : je m'accorde le droit de choisir les gens que je veux selon les besoins.

Fin du recrutement : dimanche 9 décembre, à 20h00
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Kyara Blanchet, le  Jeu 6 Déc - 17:28

Toute enjouée du fait que Noël approchait, Kyara marchait gaiement dans les rues de Londres. Elle profitait d'un peu de temps libre afin de finir ses achats pour le jour j. La brune avait presque tout trouvée, il ne lui manquait plus qu'un cadeau pour Joes sa tête réduite. Oui elle offrait même des cadeaux à ses objets parlant, il fallait être barge pour faire cela et bien elle assumait complètement. Du fait qu'elle n'avait pas beaucoup de personnes à gâter, elle s'était permis de faire des folies. Seules, Zoey et Axelle auraient un cadeau de sa part du fait que c'était ses cousines, elle aurait pu en faire pour sa mère et ses frères, mais ils risquaient de mal le prendre et de toutes les manières il était hors de question qu'elle dépense ne serait-ce une noise pour eux. Ils ne le méritaient absolument pas ! Après Kyara aurait pu en faire aussi à ses cousins, d'ailleurs elle aurait bien aimé offrir un petit quelque chose à Chris, mais ne voulant pas qu'un malentendu ne se crée, elle s'était abstenue.

Portant ses sacs sur un bras, Kyara marchait donc gaiement quand une affiche attira son regard. Cette dernière était violette ce qui était rare dans le coin, les sorciers étaient plus dans le trip rouge, blanc et vert en cette période. Intriguée, elle se rapprocha afin de la lire et surprise découvrit que le père noël recrutait ! C'était une blague ? Se mordant les lèvres pour ne pas éclater de rire en pleine rue, Kyara secoua la tête tout en reprenant son chemin quand elle repéra un gros bonhomme en tenue rouge entrain de coller des affiches. Ouah ça n'était pas un gag ... Plantée en plein milieu de la rue elle prit alors la décision de postuler. Elle avait du temps de libre et cela pourrait être drôle ! Décidée donc, elle rejoignit le bonhomme avant de prendre la parole.

- Bonjour, excusez moi monsieur, je viens pour l'annonce sur vos affiches, je suis intéressé par votre offre.
Sloan Wentz
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Sloan Wentz, le  Jeu 6 Déc - 18:10

Maria parcouru la scène du regard, voulant s'assurer que personne ne l'observait. De nombreuses réponses avaient été affichées sur le panneau où Santa Claus avait écrit sa lettre. La jeune femme avait écrit la sienne avec de l'humour, jouant sur ses mots comme un petit enfant capricieux. Raison pour laquelle elle ne voulait pas être surprise en train de l'accrocher. Elle se décida finalement, placardant ces mots :



L'ex Serpentard restait là devant sa petite affichette à rire comme si sa blague infantile avait été drôle. Son sourire se transforma en une expression alertée lorsqu'une jeune femme aux jolis yeux verts et aux longs cheveux bruns qu'elle identifia comme Kyara Blanchet lui face. Il ne fallait surtout pas que l'un des élèves de Poudlard ne la reconnaisse ! La Blondinette s'en fût donc, et il ne resta bientôt plus comme trace de son passage que des empreintes légères imprimées dans le sol enneigé, que les flocons de neiges qui ne cessaient de tomber auraient tôt fait d'effacer...

Alexander Severus
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Alexander Severus, le  Jeu 6 Déc - 18:51

Noël approchait. Assez vite pour qu'Alexander se rende compte qu'il était le temps de se bouger pour acheter des cadeaux. Pas beaucoup évidemment, il n'avait pas beaucoup d'amis proches mais il savait déjà à qui il allait les donner. D'ailleurs le premier cadeau qu'il devait acheter était pour Alice, sa soeur jumelle. Cependant, il ne savait quoi lui offrir, quelque chose d'unique puisque tous deux se ressemblaient, mais quoi donc? Cela faisait maintenant trois longs jours que le professeur de Métamorphose planchait sérieusement sur ce qu'il allait offrit à sa soeur, peut-être que rien n'était assez pour elle, la jeune femme dépassait toutes les merveilles du monde après tout.

Aussi, le Severus se résigna à patienter encore quelques jours avant de faire l'acquisition du cadeau d'Alice, juste pour être sûr de savoir ce qui lui plairait. Brefouille, en ce jour venteux du six Décembre, Alexander se baladait tranquillement dans les rues de Londres, habillé à la façon moldue, chose qu'il savait faire à merveille, d'un jean taille basse, de converses vertes, d'un pull gris et d'une veste par dessus le tout, histoire de lui tenir chaud. En fait, c'était plus pour ne pas tomber malade et par conséquent annuler ses cours si jamais il était contagieux et qu'il ne puisse pas être guéri dans la journée qui suivait. Bien sûr les soins sorciers étaient tout ce qu'il y avait d'efficace mais il suffisait de plusieurs patients plus malades que vous, pour que votre rendez vous avec un Médicomage soit reporté une semaine plus tard, alors vaut mieux s'habiller comme un Dragon qu'un Botruc!

L'ex-Gryffondor marchait le long d'un mur en essayant de se repérer, ce coin de Londres, il ne le connaissait pas beaucoup. Mais il s'en sortirait, oui. Alex' avança alors encore quelques mètres avant de se rappeler qu'il se promenait par là pour acheter des cadeaux à Leïla et Lucas, les deux enfants dont s'occupe Alice. Des peluches feront l'affaire s'était il dit en sortant de son bureau à Poudlard, les enfants aiment les peluches et puis ce n'est pas dangereux... Pas comme sortir seul le soir très tard. Mais il fut tout de même étonné en passant devant un magasin de vêtements pour enfants en bas âges, peut-être que les peluches attendraient Noël prochain, les vêtements, ça c'était bien. Mais alors qu'il voulait entrer dans le magasin, qui commençait à fermer d'ailleurs, son regard se posa sur une affiche, posée sur un pan de mur, d'une atroce couleur violette, le jeune homme marcha machinalement vers elle pour la parcourir des yeux.

Le Père Noël demandait de l'aide pour sa prochaine tournée! Croyant rêver, le jeune homme fut prit d'un fou rire incontrôlable mais il se retint de tomber du trottoir lorsqu'il aperçut en face de la route, un homme, assez gros, portant pour seuls vêtements, une tenue rouge avec des touches de blancs et noir, du moins c'est ce que remarqua Alexander, étant donné qu'il n'y avait presque pas de lumière à cette heure-ci. Une jeune fille était là aussi, elle avait apparemment été interpellée par cette affiche aussi puisqu'elle parlait maintenant au bonhomme, lui disant qu'elle était intéressée. Elle était encore élève à Poudlard, d'après la bonne mémoire de l'ancien Gryffondor. Attendant qu'elle ai fini de parler, Alexander prit la parole à son tour, s'adressant avec respect à l'homme en rouge.

« Bonsoir monsieur. Je suis moi aussi très intéressé par l'annonce dont vous parlez sur vos affiches. »

Bien qu'étant adulte, le jeune homme ne pouvait passer à côté de cette occasion unique, mais il ne cessait de penser qu'Alice ne le croirait pas quand il viendrait chez elle pour tout lui raconter. Oui c'était une histoire digne d'un conte de fée, de quoi endorme Leïla et Lucas.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Santa Claus, le  Jeu 6 Déc - 21:51

Santa Claus chantonnait encore quand il fut interpellé par une voix derrière lui. Celle-ci n'avait pas crié pourtant il avait eu peur et avait frôlé de peu la crise cardiaque. Une main sur le coeur, il se figea quelques secondes, attendant que le sang reprenne puis une fois que le rouge revint sur ses joues, il se retourna vers son interlocutrice et découvrit une toute jeune fille.

- Oh oh ma petite Kyara (oui le Père Noël connaît tout le monde), il ne faut pas me prendre ainsi par surprise. Qu'aurais-tu fait si j'avais fait une crise cardiaque ? Mais ne t'inquiète pas, tout va mieux et j'accepte ton offre avec plaisir.

Il n'eut pas fini qu'une deuxième personne arriva pour se proposer également.

- Oh oh, Alexander souhaite également se joindre ? Mais bien sûr. Toi aussi alors. Bon et bien, vous êtes tous les deux embauchés... ce qui me fait actuellement...

Le Père Noël s'arrêta de parler et se mit à compter tout bas en s'aidant de ses doigts pour enfin s'exclamer.

- Cela me fait donc quatre lutins de Noël ! Il m'en faudrait encore un au moins.

A cet instant, un petit vent se leva et décolla une affiche qui vint se coller contre son visage. La ramassant, le vieux monsieur la parcourut des yeux avant de se mettre à rire d'un gros rire joyeux en se retenant le ventre.

- Oh oh oh, eh bien voilà mon cinquième lutin. Bon mes affaires étant faites, je suppose que je n'ai plus rien à faire ici. Rentrez chez vous, je vous enverrai un hibou dimanche soir pour vous dire où vous rendre. A bientôt.

Et dans un dernier rire, Santa Claus s'éloigna en chantant gaiement sur le chemin, sans plus se préoccuper de ce qui restait derrière lui, laissant plutôt une impression de rêverie éveillée.

--------------------------------------------

Ma demande est bouclée, j'ai tous les lutins qu'il me faut.
Merci à toutes les personnes qui m'ont lu et suivi.
RDV le 24 Décembre.
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Invité, le  Mer 2 Jan - 19:43

{ PV - Logan Jameson }

Nuit. La nuit me prends dans ses bras. Elle me berce. Elle me couve. Elle me tend sa main d'ombre et me tire vers l'avant. Et je la suis. Je la suis en aveugle, sur un long fil. En vérité je n'étais pas sur un fil, mais plus exactement je m'étais hissée sur un long muret. Je marchais en funambule ; allais-je tomber ? Je sentais la force du vent me pousser sur mon côté droit et me menacer de tomber. J'en avais presque envie. De me laisser tomber dans le vide, pour l'ultime bonheur de me sentir attirée par la gravité et me sentir plus libre que quiconque. Hélas, j'étais faite pour vivre. Mon coeur battait et faisait de moi la femme la plus mortelle qui soit. Mais j'avais le désir de vivre. Il n'était pas encore l'heure pour moi de mourir. Du moins, pas de ma propre main.

Mes cheveux d'or me fouettaient le visage. Il était tard, et ce soir je n'étais pas décidée à rentrer chez moi. Ces vacances étaient les plus ennuyantes qui soient ; après tout, comment pouvaient-elles l'être avec une mère névrosée et un beau-père aussi idiot qu'un troll ? Non, pas ce soir. Je ne voulais rien penser. Je voulais vagabonder, je voudrais seulement laisser mes pas me guider sans aller nul part. J'aimerais simplement marcher, marcher et encore marcher. Sans rien penser. Sans rien voir. Seuls les ténèbres m'envelopper, et m'assurer de leur protection. Les seuls instants merveilleux de Londres étaient ceux du soir. Ces soirs tranquilles et sombres, propices à des rencontres étranges et délirantes. Les moldus étaient des êtres fous. Fous. Mais drôles. Drôles à manipuler et à parler. Arrivée au bout du muret, je sautais et laissait mes pieds rencontrer brutalement le sol dur et froid. Froid.

J'enserrai mon manteau contre ma peau et m'échappai de la lumière qui s'annonçait au loin. Je voulais m'échapper de tout. Fuir ces fous, fuir ce monde, fuir. La fuite. Fuir le temps. Me trouver moi-même. Me confronter à moi-même seule et à rien d'autre. Dans ces moments-là j'appréciait le silence pesant et lourd. J'appréciait les particules d'humidité s'infiltrer en moi. Et, doucement, mes mains effleurer la pierre dur des pâtés de maisons environnants. J'ignorais même où j'étais. En banlieue peut-être. Mais je m'en contrefichait. Il me suffisait à présent de transplaner pour retrouver mon chemin. Et pire encore, ce soir je désirai me perdre. Des envies simultanées me prenaient souvent de la sorte, et il m'est alors impossible d'expliquer pourquoi. Soudain, un bruit. Minime, mais perceptible. Je me stoppai alors immédiatement, en alerte. Ma main posée contre ma cuisse, encleinte à sortir ma baguette. Mieux encore, mes poings étaient prêts. Mon couteau de mon autre poche également. Je n'avais pas peur de faire gicler le sang. Au contraire même. Souvent cela me faisait du bien. Souvent j'en étais libérée. Libérée d'une prise intérieure, et libérée par un geste bestial. J'adorais. Cependant plus aucun son ne régnait dans cette nuit pesante. Je n'en étais pas pour autant moins alertée. Quelque chose rôdait par ici et je n'étais pas prête à m'en échapper lâchement ; au contraire, j'étais là, prête à faire face. L'envie de violence me prenait brusquement. La chaleur augmentait de plus belle. Ma respiration se faisait plus forte encore.

« Ba'lors poupée ? On se promène toute seule ? »

Je me retournai alors brusquement, la voix provenant d'ailleurs. Une odeur forte d'alcool s'impreignait dans l'espace. Une odeur désagréable. Je me reculais doucement, et me cognais contre quelque chose. Qui semblait finalement être un autre homme. Un ricanement, suivit d'autres retentit. On m'attrappa un bras, et je me dégageai brusquement en frappant où je pouvais de mes poings, enragée.

« Dis donc la moldue, t'as l'air pas mal dis moi j'aime cette force !
- Casse-toi enfoiré, j'suis pas une moldue. » Lui crachai-je au visage.

Je sortis ma baguette, piquée à vif par cette remarque désobligeante me rabaissant plus que tout. Alors, l'homme que je visais s'échappa en courant vers son confrère dans un hurlement strident.

« CHAUD Alex j'vois des luciolles, tu les vois toi ?
- Mais moi j'vois des arc en ciel, genre effervécents, mon dieuuuu je pars, mon dieu je pars aide-moi !!! »

Je profitais des tirades fort appréciables des deux zigotos pour me tirer en arrière. Ils me dégoûtaient, et l'envie de saigner me fût partie. Il était irrévocable qu'il s'agisse de sorciers, cependant des sorciers assez... Peu ordinaires. Je ne tenais pas à voir l'état dans lequel ils se trouvaient ni à tenir une conversation délirante avec eux, aussi j'en profitait pour m'éclipser. Hélas, une main me retint la mienne et me tira dans les bras d'un autre homme, que je reconnus à la corpulence, à la taille et aux touffes de poils sur ses mains. Je mordais de toute mes forces dans ses bras et ce qui était à ma portée, mais l'homme ne faisait que rire.

« Fabrice, Fabrice, tu vois ce que je tiens ? Pas mal hein ? Non NON c'est pas une bonne prise ; MAIS si c'est une bonne prise ! Eclaire un peu enfoiré ! » Dit alors l'homme, d'une voix suave certains mots et pour le reste avec une voix suraiguë.

P'tain de m'erde, sur qui j'étais tombée ? Le mec se parlait tout seul, j'étais ahurie, tellement que j'en oubliais de le frapper de toute mes forces. Ma baguette bloquée dans ma poche m'étais à présent inaccessible, les mains immenses de l'homme me tenant les miennes fermement. Je lançai un gros coup bien placé où il fallait, entre les jambes de mon adversaire, qui hurla, et relâcha légèrement sa prise. J'eus à peine le temps de m'échapper que déjà il me rattrapait et ce plus fermement et férocement. Une lumière forte vint alors s'éclairer contre moi, m'empêchant de voir, et en plus de cela me mit sa grosse main velue sur ma bouche. Elle sentait une odeur d'alcool, mélangée à des stupéfiants... Illégaux.

« Tu croyais pouvoir m'échapper comme ça ? Tais-toi imbécile, elle est bien foutue elle. Tu crois ? Tu crois ? Oh c'est vrai t'as raison, viens on la prend ? Cache-la des autres, on la garde pour nous. Ouais, ou...
- Fabien, t'es où enfoiré ? T'as pas vu une d'moiselle *hic* d'moiselle ?
- Et Mer**, on va d'voir partager par ta faute, t'es qu'un con Fabien !
- Alex ramène ton boule, elle est là la minette ! J'la veux pour MOI !
- Non elle est à moooooi.
- BANDE DE GROS PORCS, allez vous faire voir ! » Lançai-je tant bien que mal en me dégageant comme je pouvais des mains de mes agresseurs.

J'étais dans une grosse m'erde, mais genre vraiment grosse. Je voyais à présent, et il semblait que nous soyons dans un cul-de-sac. Aucune issue possible, ou du moins il fallait escalader de grandes grilles pour m'échapper. Mais pas moyen dans la position actuelle où je me tenais. M'erde. Je lançais mes pieds contre le plus de jambes que je pouvais. Face à moi quatre visages ignobles et défigurés, les yeux rouges et l'haleine pleine d'alcool. L'autre, Fabien ou Fabrice, tremblait et ses yeux étaient flippant. Ils étaient loin, mais vraiment, et la seule chance qui me restait était de compter sur leur état pour les berner d'une quelconque manière. Gagner du temps. Mais comment ?

Je hurlai soudainement, les surprenant ainsi eux-mêmes. J'avais peut-être encore une chance. Peut-être trouverais-je quelqu'un dans les parages ? Moldu ou sorcier ? Même moldu, peut importe, quelque chose qui retienne leur attention pour m'échapper de leurs grosses pâtes velues. Mon poignard me brûlait sur ma cuisse. Poignard du sacrifice. Il sentait ma haine profonde. Il sentait ma répugnance. Il sentait mon envie féroce de me battre, une envie féroce de leur planter dans leurs grosses têtes et de faire gicler le sang.


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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Logan Jameson, le  Mer 2 Jan - 23:28

Ce soir Logan voulait être seul. Sans bruit, sans personne. Seul en compagnie de l'ombre de cette nuit d'hiver. En osmose avec le vent lui traversant le corps, il devait réfléchir, réfléchir à sa vie. Cherchant au fond de lui des réponses à des questions fantômes qui le hantaient depuis sa tendre enfance.

Son enfance ratée. Laissant sans rien dire, sans rien faire ce vent frais lui claquer au visage. Il était encore dans les rues de Pré-au-Lard, il venait à peine de sortir du bar où il travaillait. Ce soir était pourtant un soir comme les autres, mais il ne voulait pas rentrer. Un simple gilet lui faisait office de deuxième peau, il aimait braver le froid, sentir cette fraîcheur lui caresser sa chair. Il ne savait que faire à par penser, réfléchir, chasser les fantômes de son passé. Il ne se passait pas un jour sans qu'il pense à sa vie antérieure, rien d'une vie normale, Logan connaissait bien les drames.

D'un coup, ses yeux se déposèrent une dernière fois sur une rue du village, il sentait une chaleur monter en lui, une chose qu'il connaissait bien, il allait transplaner. Comme à chaque fois qu'il transplanait une sensation étrange l'envahissait, chacun de ses membres étaient métamorphosés, il ressentait son corps partir pour le néant, cherchant la sortie, l'endroit où il allait atterrir à la fin de ce tourbillon infernal. Le fourchelang sentait la fin, il sentait son corps revenir à lui petit à petit. Hop le voilà sur la terre ferme. Plus exactement sur le sol de Londres. Une ville que le jeune homme appréciait de nuit. Logan venait souvent ici quand il voulait être seul, sans personne mis à part le vent et la fraîcheur hivernale. Tout en remettant son gilet en place, il scrutait les environs de ses yeux verts, personne. Il était seul. D'un pas lent il entama une marche dans ces rues qu'il connaissait bien. Par prudence il tapota la poche arrière de son pantalon pour voir si sa baguette était bien présente. Elle était là. Son outil de combat, sa précieuse baguette qu'il avait depuis si longtemps, c'était avec elle qu'il avait arpenté les couloirs de Poudlard.

Il marchait toujours à la lumière, quand un cri, un hurlement se dessina dans l'atmosphère calme de Londres, de là où il était il ne pouvait pas dire précisément d'où venait ce véritable rugissement. Il se stoppa net. Il sentait monter en lui une chaleur, semblable à celle du transplanage. Ses yeux s'emparaient littéralement de l'endroit où il se trouvait, ses battements de coeur s'accentuaient, son torse était en mouvement en dessous de son gilet. Toutes les possibilités traversaient son esprit. Il se mit à marcher de plus en plus vite, en tournant la tête dans tous les recoins dans l'espoir de trouver d'où venait ce cri. Il ne marchait plus il courait, dans une foulée il sortit sa baguette refroidie par la fraîcheur de la brise. Il courait toujours. Soudain il s'arrêta net, se faisant le plus discret possible, il pensait savoir d'où venait le bruit. Il entendait parler, Logan était désormais sûr que c'était là. Le jeune homme était collé à un mur, son dos se frottait contre ce bloque de ciment il ne fallait pas qu'on remarque sa présence. Il avançait délicatement en pas chassés plus lent que jamais il passa sa tête de l'autre côté de l'angle du mur. Quatre hommes, qui tenaient une femme avec eux dans une impasse. Le fourchelang se redressa petit à petit tenant fermement sa baguette. Subitement sans savoir pourquoi il rangea cette dernière dans sa poche arrière et se dirigea doucement vers l'impasse, les quatre hommes étaient dos à lui, mais la jeune femme pouvait l'apercevoir par-dessus l'épaule de l'un d'eux. Il lui fit signe de ne rien dire, de rester muette. Il avançait toujours d'un pas lent se rendant compte de l'état des individus se trouvant dans cette allée sombre. Il accélérait de plus en plus ses foulées, arrivé à distance il attrapa le ravisseur qui se trouvait face à la jeune femme par sa veste et lui colla violemment son poing dans sa bouche.


- Mange toi ça dans ta bouche !

Le gros tas tomba à la renverse et ses disciples ne savaient que faire, il ne perdit pas de temps et attrapa cette fameuse jeune femme par la main et se mit à courir avec elle. Il sortit sa baguette, car il savait que les agresseurs allaient revenir à la charge. Arrivé dans un coin de rue sombre il s'arrêta et porta sa baguette au visage de la fille. Il vit se dessiner ses traits, elle était plutôt jolie, elle était jeune. Sans doute plus jeune que lui.

- Tu sais qu'ils auraient pu te faire mal et même pire. Il ne faut pas rester là pour eux c'est un jeu je connais ce genre de gars. Ils sont capables de tuer. Même ivres morts ils savent toujours se servir d'une baguette, il va falloir être prudent.

Sur ces paroles, il inspecta les alentours d'un oeil engagé. Il aperçut de là où il se trouvait un immeuble. Accompagné la jeune femme il se dirigea toujours en courant vers la façade de cet immeuble arrivé à la porte d'entrée, il plaça sa baguette face à la serrure qui s'ouvrit après la formule. Ils étaient à présent dans le hall de cet immeuble, les ravisseurs pouvaient arriver d'une minute à l'autre il fallait être discret et faire attention, surtout qu'il n'y avait personne dans les rues ce soir-là. Il se plaça sur l'escalier et leva son outil magique dans le vide. "Serpensortia" murmura-t-il avec conviction, un magnifique serpent se dressa sur le sol frais du hall d'immeuble. Logan lui murmura par de biais de sons fins et par sa capacité de fourchelang de monter la garde et de venir le prévenir s'il apercevait les quatre hommes. Quand il se déplaçait, le serpent était en osmose avec le sol, il était gracieux et savait ce qu'il avait à faire. Arrivé à la porte d'entrée Logan lui ouvrit celle-ci puis dans quelques ondulations il disparut pour aller monter la garde. Le jeune homme referma la porte derrière lui. Face à la jeune femme il remarqua qu'il n'était pas nécessaire de la rassurer ou quoi que ce soit, elle semblait forte.

- Je peux savoir ton nom ?

Lança-t-il. Logan sentait qu'ils allaient passer une nuit mouvementée. Il sentait que ça ne faisait que commencer. Mais il serait avec elle jusqu'à la fin. Le fourchelang était à l'affût du moindre petit bruit.


Dernière édition par Logan Jameson le Sam 5 Jan - 22:27, édité 2 fois (Raison : Problème de codage.)
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Re: Rues de Londres, après le couvre-feu
Invité, le  Sam 5 Jan - 1:33

Dans l'impasse, on n'entendait que des voix. Les leurs. Des voix enrôlées par l'alcool et le délire, des voix graves et féroces, tremblantes par les effets que produisaient les produits sur leur conscience. On sentait qu'ils n'étaient pas tout à fait eux-mêmes... Sauf peut-être l'autre qui se parlait à lui-même. Je ne désirai pas donner un nom à ces têtes. Pour moi ils n'étaient rien. Il m'arrivait certes de sortir bourrée, mais pas de profiter de cette manière des autres. Cela me répugnait. Et il m'était facile d'imaginer que ces hommes étaient tout aussi peu abordables dans la vraie vie. Je ne pouvais m'empecher de leur témoigner ma hargne, de leur cracher au visage sous les applaudissements continus de chacun, et sous les propositions incessantes je ne faisais que me débattre de toutes mes forces. Mais ils étaient plus nombreux, plus forts également. Mais ils n'étaient pas lucides, et il me fallait désormais trouver une manière de me débarrasser de ces saletés. Trouver le moyen de délivrer l'une de mes mains, seulement une, et révéler mon poignard. Des sueurs froides, non, plutôt brûlantes, me coulaient dans le dos. Je sentais une chaleur me hanter, et l'envie féroce de catapulter chacune de ces têtes maudites. D'arracher les yeus, d'arracher leur chaire. Chaire qui n'aurait jamais dû exister.

« Allez vient par-là poulette, on te fera pas de mal !
- Ouais, un peu quand même peut-être non ? Ta gueule gros troll, t'es con ou tu l'fais exprès ? »

Ouais. Ils étaient vraiment déchirés quoi. Soudain au loin je vis une ombre se profiler. Quelque chose semblait émaner de l’extérieur. Aucun bruit. Et ces impotents étaient trop ahuris et idiots pour entendre quoique ce soit. Lueur d'espoir. Mon coeur battait fort. Je n'avais pas voulus m'admettre que j'étais dans un véritable pétrin, et tentait en vain de me rassurer par diverses manières que je m'en sortirai. Voir quelqu'un nous guetter m'empli d'un soulagement immense qui me permit de réaliser que oui, j'avais peur. Je ne voyais là qu'une silhouette s'avancer de plus en plus vers nous. Était-il l'un des leurs ? Il n'avait pas l'air, semblant plutôt vouloir les déjouer par sa manière de s'avancer vers nous. Il semblait désirer les surprendre ; sa corpulence me confit qu'il s'agissait d'un homme, assez haut de taille. Fort ? Moldu, sorcier ? Je ne voyais aucune baguette. Bien. Il serait une distraction fort attrayantes ; mon esprit devait tourner, et ce au plus vite. J'avais trois solution. La première, m'échapper par le grillage et jouer sur mon habileté ; et risquer de me faire attraper de nouveau, qu'on ne m'immobilise par un sort. La deuxième, jouer sur mon poignard et les égorger tous un à un. Comme des porcs. Comme des boeufs, ces enfoirés, et faire gicler le sang, avec haine, haine, haine profonde, mon dieu, j'en avais tant envie. Une envie fulgurante de les transformer un à un en crapaud, ou plus exactement d'en faire de la bouillie pour chien. Ces yeux, les écarter, les arracher de mes doigts de sauvage, et les écraser, les écrabouiller. Chaud. J'avais si chaud... Troisième solution ? M'échapper par où j'étais entrée ici, et user de ma baguette pour les ralentir. Mais les choses vinrent vite. Trop vite pour me permettre de réfléchir un instant de plus. Alors que j'allais opter pour la deuxième, le moldu vint rapidement coller une grosse raclée à l'un des zigotos. Tout allait vite. Le bourré tomba, les autres s'éparpillèrent, ne prirent même pas le temps de sortir leur baguette. Leur cerveau était ramollis. Ramollis. La main de l'homme vint se glisser dans la mienne et il me tira. Des mots à mon attention partirent dans mon esprit. J'avais compris. Et je ne voulais rester un instant de plus parmi ces animaux.

Nous courrions. Nos jambes nous guidaient, et nous n'avions pas le choix. Il n'était pas moldu, il avait une baguette. Ou baguette de pain ? Pourquoi parlerait-il de pain ? Non, baguette. Les nôtres. J'étais alors plus que rassurée ; comment avait-il su qu'ils étaient également sorciers ? Je l'ignorai, et cela m'importait peu. Je ne disais rien ; nous devions garder nos forces pour notre course. Ils allaient peut-être nous pourchasser. Des sorciers ne laissent pas des proies s'échapper. A présent nous étions deux. Peut-être bien qu'un des leurs était gay, ou venait de se découvrir une vocation pour les hommes. Et plutôt mignon de plus ; le halo de lumière avait illuminé son visage et révélé ses cheveux de jais.

« Tu sais qu'ils auraient pu te faire mal et même pire. Il ne faut pas rester là pour eux c'est un jeu je connais ce genre de gars. Ils sont capables de tuer. Même ivres morts ils savent toujours se servir d'une baguette, il va falloir être prudent.
- Merci d'être venu. C'est des fous ces gars-là. Je te suis, j'connais mal le coin. » Lui murmurai-je rapidement sans quitter des yeux les alentours.

Nous marchâmes rapidement en direction d'un immeuble. Les rues étaient désertes. Et la nuit nous narguait de son obscurité. J'avais envie de la remercier de sa bienveillance ; de l'altérité de la nuit, et de l'adrénaline qui rendait mon souffle saccadé. Je sentais que je vivais une aventure que je ne vivrais pas chaque soir, et qu'il me faudrait rejeter par ma peur pour être la propre héroïne de mon histoire.

Entre temps j'avais également sortit ma baguette. Je jetai un #protego sur nos deux personnes, préparer une éventuelle attaque. Le silence était rois ; j'avais le sentiment d'être observée. Par les escaliers sombres, par les impasses et les couloirs de l'immeubles. Mon sauveur se plaça sur les escaliers, et évidemment je le suivis. Je ne voulais pas devoir quoique ce fût à quiconque. Même pas un bel homme. J'étais déterminée à lui montrer que je n'étais pas faible ; j'étais mal de m'être fait surprendre en instant de faiblesse à présent que j'étais libre de mes ravisseurs. Ensuite, il lança un sortilège qui ne m'était pas inconnu. Invoquer un serpent, c'était joli, mais il y avait mieux pour nous protéger ou pour attaquer ces fous. J'étais assez perplexe, d'autant plus qu'il lui serait impossible d'utiliser sa baguette. Cependant la suite me laissa pantoise. Et même surprise. Mais agréablement. J'observai avec surprise mon compagnon parler au serpent invoqué. Fourchelang ? Bon sang, je ne pouvais m'empêcher de l'admirer. Et dire que je l'avais pris pour un moldu. Honte à moi. Je ne pus m'empêcher de sourire et de me sentir en sécurité avec cet individu. Non pas que j'ai besoin de lui, seulement qu'il avait de quoi rendre fier. Quelque chose s'échangeait entre le reptile et l'homme. C'était comme s'ils étaient connectés. Puis il fit sortir le reptile. Nous étions dans la demi-obscurité, et à présent je n'avais rien à craindre de cet homme. Je l'observai avec malice, avide de questions, mais pas pour autant idiote pour les poser. Il m'observa à son tour.

« Je peux savoir ton nom ?
- Jana, pour te servir. Et quel est le tien, mon cher sauveur ? »

Laissant à peine le temps au jeune homme de me répondre, des hurlements au loin s'insinuèrent dans mes oreilles. Des hommes, et j'entendais des bribes de paroles. « P'TAIN DE Mer**, il m'a mordu, c’était quoi ? - Aaaah ma jambe, ma jambe, ils ont où ? Rattrapez-les, ils sont dans l'coin c'est sûr ! » D'un coup d'oeil accordé avec le dénommé Logan, je l'entraînai par le bras dans les escaliers. Nous montions encore et encore les marches, et au bas nous entendîmes des bruits dans le hall. Je reconnus la voix de l'un des tarrés. Ils étaient donc là. Je m'arrêtai brusquement dans ma course et fit signe à Logan de ne rien faire. Peut-être n'iraient-ils pas en haut, sans entendre de bruit. Hélas, finalement des bruits de pas signalèrent leur décision, et immédiatement nous repartîmes de plus belle dans nos mouvements circulaires. Un instant je me penchais en avant et lançai alors un #Bombarda assourdissant sur mes cibles. Atteintes ou non, je n'avais guère le temps de m'en préoccuper. Nous étions à bout de souffle, et j'entrevis une sortie en dirigeant mon regard vers le haut. Un sort fusa alors et se répercuta sur notre protection qui s'éclata.

Après un dernier étage parcourus, j'ouvris la porte par la magie et nous tombèrent sur une grande cours menant à l'extérieur. Le ciel était sombre, et les maisons s'étalaient à des kilomètres de là. Une idée me vint alors. Je lançais dans le vide un #Promptus Nebulae et prit aussitôt la main de Logan. Nous étions deux, il serait bête de nous perdre par mon sortilège. Le brouillard s'élevait, brume consolatrice. Elle s'élevait partout, nous cachant de nos ravisseurs. Je n'aimais pas me dissimuler, mais cela nous ferait gagner du temps. En attendant, il nous fallait trouver un moyen de nous échapper de là. Dans ma poche, le poignard gisait, m'écorchant légèrement la peau. Mais pour le moment il me fallait me contenter de ma baguette. De mon autre main je ne désirais pas perdre Logan. A deux contre quatre drogués nous aurions plus de chances de nous en sortir saints et saufs.
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