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Dans les compartiments du Poudlard Express
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Shela Diggle
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Shela Diggle, le  Mar 16 Jan - 18:02

- Oui, maman. Ça ira. Et le sourire presque désolé, à mi chemin entre l'affection et l'amertume, cette douleur de ne pas suffire à l'ambition d'un parent aimé, apparemment c'est cela, dans ses paroles, le doute, dans mon sourire, la résignation. Dernière année à l'école et le reste semble clos, terni par l'absence de désir pour quoi que ce soit. Il n'est question ici d'aucune hésitation, d'ignorance; il y a au contraire la croyance très ferme de n'avoir envie de rien, de ne pouvoir réussir si l'on voit en réussir le sens que l'on lui donne généralement, à savoir boulot revenu droiture, éclat et talent, bonheur bonheur. Peine dans l'étreinte, un mot au sujet des hiboux, je n'écris jamais assez, c'est que, ne savoir raconter à autrui. Non loin de là reconnaître un apprécié personnage, plonger dans la foule, perdre la sœur, ne pas avoir à grimper dans le même wagon qu'elle. L'ami est alibi, le saluer à peine, un regard derrière l'épaule, maman doit avoir les yeux sur la jeune et il n'attrape pas ma trajectoire; aussitôt sauter dans le train.
Tumultes, bien du monde s'est déjà installé, jovialité dansante, la valise est trop immense et se souvenir, cette année avoir les cheveux courts, coupés sans grâce, ils commencent à tomber sur les côtés. Avoir goûté à la mer, cet été

Un grognement geignard signifie le mécontentement grandissant du fauve dans son panier, fâché du traitement qu'il reçoit, chahuté par les sauts parfois brusques que fait la valise traînée par deux bras fort peu contents de cette difficulté. Siffler un coup dans une tentative de le faire taire, trouver par miracle un compartiment encore vide - il ne le restera pas. Aucun ne le reste jamais, il semble, tant la gare vomit de monde, mais avoir ainsi quelques instants seule, afin de ne rompre la paix de personne. Il est en effet tâche ardue et entrecoupée de jurons que l'arrimage des bagages dans l'espace prévu à cet effet. Une année, avoir tenté de soulever le tout par magie : la valise, refusant de coopérer et de se glisser de façon horizontale, avait fini par s'ouvrir sur deux élèves assis en-dessous. Aussi s'y prendre à la façon moldue, deux mains, absence de force, jurons.
Batailler quelques minutes et finissant par laisser sur un siège le panier d'un chat monstrueusement énervé, s'affaler en soupirant, heureuse d'avoir pu terminer cette tâche loin de tout public. Dans le couloir des bousculades, les futurs occupants importent peu, ne pas être difficile. Par la fenêtre, des marées de parents et familles, jouer à où est maman ?, se lasser, sauter sur les chapeaux les crinières les sourires, les gares habituellement entraînent le mouvement, ici il n'y a qu'un départ et assez de monde pour neuf ou treize directions différentes. Le train part. L'au-dehors se tait bientôt, le monde défile. Une enfant entre et s'assoie, lui donner un regard, blonde, jeune, silencieuse, de bonne compagnie pour un long voyage, retourner à la fenêtre. Déjà l'on courre à grande vitesse et perdre goût au vert, glisser son regard vers la petite, croiser le sien, disparaître. Sentir, malgré tout, sa présence sur mes traits, passer une et deux fois encore, elle ne me quitte des yeux. Aucunement. Passer une ultime fois pour vérifier ce fait et apprendre que désormais sa bouche est déformée par... l'étonnement ou quelque chose de ce genre, perplexe cligner des yeux, pencher la tête, un peu. Compter un, deux, quatorze secondes c'est bien trop, personne ne fixe quelqu'un aussi longtemps sans qu'il n'y ait un motif à cela. Plisser les yeux, elle est bizarre, tu vas bien ? parce qu'elle n'en a pas franchement l'air.
Saturnine Berkeley
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Saturnine Berkeley, le  Mar 16 Jan - 18:38

Même quand la sorcière l'épiait en retour, ouvrant le bal du combat des regards, Saturnine ne détournait pas ses yeux noisettes. Elle l'aurait voulu, mais en était incapable, surtout lorsque le regard lui était rendu. Cela signifiait qu'elle était bien là, qu'elle existait bien. Qu'elle n'était pas qu'une entité dans un rêve. Que ce train qui avançait la menait ailleurs, avec d'autres gens. La grande fille d'en face semblait être imperturbable. Elle avait l'air calme, pas comme elle. Elle avait l'air de se sentir chez elle. La plus jeune sursautait lorsqu'une voix sortit de la mystérieuse - elle parlait !, se mordillait la lèvre inférieure comme si elle venait de faire tomber l'un des vases du château, mais se remettait rapidement droite sur la banquette. Pour autant, elle ne répondait pas à la question qu'on lui posait. Elle se contentait d'enfoncer légèrement le menton dans les épaules, comme lorsqu'elle faisait une bêtise ou que les grands de l'école l'intimidaient à l'époque. Froncement de sourcils grave, air confus vêtu, mais, pour autant, elle ne détournait pas le regard. En d'autres circonstances, l'on aurait cru que la petite cherchait à assassiner sa voisine de compartiment avec pour seule arme ses propres yeux.

En réalité, elle se ménageait. Elle était grande, elle était sorcière, mais elle ne la dévorerait pas. Dans ce monde, les sorcières n'étaient pas des créatures diaboliques qui empoisonnaient les jolies petites filles par jalousie. D'une voix aiguë d'enfant, elle finit par parler, et quiconque connaissait déjà Saturnine aurait affirmé que la grande était mal barrée. « Tu... Tu es une sorcière ? Une vraie sorcière ? » C'était stupide, et même une enfant de onze ans pouvait s'en rendre compte : si elles étaient dans la même école à présent, ce n'était pas parce qu'elle voulait devenir pâtissière. « Je veux rentrer au château ! Je dois aller au collège avec Madison et Sarah ! » Soudain, parce qu'elle avait sans doute une part hectorseque en elle, elle se leva, et tapa des poings sur la vitre. « ARRÊTEEEEZ CE TRAIN ! » d'une petite voix portant peu, et puis de toute façon, écouteraient-ils le caprice d'une gamine incertaine, qui changeait d'avis comme l'on décidait son repas du soir ? Après avoir tapé un peu plus, il fallut se rendre à l'évidence : monter dans ce train, ç'avait été le pas de trop. Déçue, elle se rassit avec une mine boudeuse. « Est-ce que Poudalard est une école prestigieuse ? », demandait-elle. « J'ai entendu un petit garçon dire qu'il ne voulait pas aller à serdaigle, c'est où serdaigle ? On ne va pas à serdaigle, là, on va à Poudalard ? Je ne comprends pas ! » Alors, comme à chaque fois qu'elle était vexée de ne pas tout saisir, elle larmoya, les yeux toujours ciblés sur sa victime première.
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Shela Diggle, le  Mer 17 Jan - 10:41

La petite, tel un animal sauvage capturé par le faisceau d'une lumière, se pétrifie sans quitter mon regard. Et dans une gestuelle reprenant parfaitement les traits de l'enfance, elle s'enfonce sur elle-même, mince protection mais soit, si cela lui permet de moins craindre la présente et inoffensive personne lui faisant face. Elle se donnait le droit d'examiner le visage des autres avec minutie, mais oh infamie lorsqu'autrui réagit à cette attaque. Se fendre d'un air bougon, perplexe devant cette enfant bizarre et vraisemblablement juchée dans un certain inconfort - contagieux inconfort, il aurait été délivrant de simplement hocher la tête, lâcher deux mots et de préférence signifier que tout allait bien, parce qu'avoir posé la question afin de déplacer son regard. C'eut l'effet contraire. Désormais elle est repliée sur elle même mais braque avec autant d'entrain si ce n'est plus ses yeux sur moi, l'air profondément concentré. Hausser les épaules, désintéressée par cette étrange occupante, embrasser le paysage vagabon, se défaire de son manteau. S'étonner distraitement de son propre choix de vêtements, une jupe, tiens, avoir l'habitude des robes qui s'enroulent affectueusement, pas des jupes qu'il faut coiffer d'un haut, n'être sûre d'ailleurs de l'effet du pull bleu nuit par-dessus.
Patacitrouille lâche un bref miaulement, certainement plus par ennui que par réel inconfort, la bête étant bon râleur. Mais sa plainte s'éteint dans la voix claire, trop haute de la blonde, informant par sa question la nature non-magique de ses parents. Enfin une information logique, une preuve peut être qu'elle n'est pas uniquement bizarre, mais aussi capable de sens et de parole. S'apprêter à répondre, tranquillisée par la logique nouvelle de cet échange, mais elle continue sur sa lancée, souhaitant rentrer au château alors que le château se trouve au devant de notre train. N'en avoir que faire de Madison et Sarah, et commencer doucement à regretter de lui avoir offert la parole, prétexter ne pas avoir entendu afin d'éviter des lignes supplémentaires, mais rien ne pût prévoir la suite des événements. La petite se lève brusquement, coure à la fenêtre, brandit ses poings et devant ma stupéfaction, commence à frapper la vitre. Ouvrir de grand yeux, plus agacée qu'inquiète lorsqu'elle se met à crier. Que d'agitation inutile, et regretter beaucoup la lourdeur de sa valise, ne pouvoir fuir avec elle très vite. Peut être lassée, elle finit par se rasseoir, et lui jeter un regard très méfiant, incapable de prédire ses futures étrangetés.

Passent quelques instants. Instants pendant lesquels je m'apprête à baisser ma garde, bientôt endormie par son bref silence, mais cruelle erreur; soudain un flot incessant de paroles fend l'air, me frappe en pleine poitrine. Elle parle parle parle et se mordre les doigts d'avoir ouvert la discussion, pourquoi diable ne pas l'avoir laissé à sa contemplation, j'aurais dû me taire, prétendre sa non-existence, pourquoi avoir commencé un échange ?
Enfin elle s'arrête, mais sur une interrogation. Peut être qu'avec quelques réponses, elle s'apaisera, puisqu'elle n'a l'air d'avoir aucun repère. La rassurer la fera sûrement taire. Oui, je suis une sorcière. Omettre le passage très flou du château, ainsi que les deux noms, craindre une nouvelle salve de questions hors de ma portée. Et le train ne s'arrête pas. Attends de voir où tu arrives, tu ne voudras plus rentrer chez toi. C'est Poudlard, et oui, elle est prestigieuse s'étonner d'entendre une première année s'enquérir d'une pareille chose, Serdaigle fait partie des quatre... groupes dans lesquels tu peux être répartie.  Tenter d'expliquer avec le moins de termes étrangers à une née-moldue que possible, puisque son ignorance n'est que créatrice de nouvelles interrogations. C'est avec les élèves d'un de ces groupes que tu vas partager ton dortoir, principalement. Serdaigle et les autres font partie de Poudlard. Concis, répondre sans souffler un mot de plus, espérer qu'elle se calme, méfiante.
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Saturnine Berkeley, le  Jeu 18 Jan - 11:22

Les yeux de Saturnine brillaient à la fois de larme et d'extase. Son aînée sorcière lui adressait la parole ; elle n'était pas seulement un fruit de son imagination d'enfant. Elle aimait entendre que l'école était au moins prestigieuse - elle avait peut-être perdu sa famille, son château, ainsi que Madison et Sarah, mais au moins, il lui restait ce détail, qui pour elle n'en était pas. « Je veux devenir astronaute comme grand-père ! Tant mieux ! », se réjouit-elle, chassant immédiatement tous les nourrissons de larmes qui avaient perlé à la surface de sa cornée. En revanche, à cette histoire de groupe, elle ne saisissait grand chose. Sans avoir consciente d'être un peu lourde à porter, elle continuait de sa curiosité enfantine. « Quels sont les autres groupes ? Pourquoi le garçon ne voulait pas Serdaigle ? » Peut-être ce groupe-là était-il mal réputé ? Oh, non - elle non plus, ne voulait pas Serdaigle ! « Peut-on choisir ? » oui, s'il te plaît, réponds oui - elle ne pouvait être envoyée là où l’infamie régnait si elle voulait honorer Oscar.

« Et toi, tu es dans quel groupe ? Tu as un amoureux dans ton groupe ? », continuait-elle, infatigable. Devant une telle petite, n'importe qui aurait été excusé de prendre ses jambes à son cou, ou de sortir la baguette afin de la faire taire. La cruelle narratrice en était certaine : n'importe quel professeur sur le point de connaître à son tour la fameuse Saturnine n'aurait pu réprimander un tel acte. Pour accompagner la démarche inquisitrice, elle penchait la tête, à l'image des chiens confus. L'air sérieux sur son visage et ses yeux toujours fixés et brillants indiquaient qu'elle ne faisait exprès d'être ainsi. « Comment t'appelles-tu ? Est-ce que les sorcières s'appellent vraiment Circé ? » - question de la plus haute importance. Avant même d'être présentée à des camarades, la future Poufsouffle souhaitait savoir si elle ferait tâche, si elle devrait encore passer par une phase d'adaptation de ces derniers, phase de moqueries de bas niveau et injustifiées.
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Shela Diggle, le  Jeu 18 Jan - 16:03

Astronaute ? Le mot inspire quelque chose, vague souvenir, l'astrologie peut être, mais il n'est pas courant il doit être ailleurs, nouveau champ autre dictionnaire, oui ! l'astronomie, ces gens que l'on envoie visiter l'ailleurs, les costumes blancs et cette grossière façon de permette à un humain de subsister en hostile terrain. Quelques sorts suffiraient, mais soit, il manque de la délicatesse aux moldus. La petite changera probablement d'avis en mettant les pieds dans la magie, ou inventera une nouvelle façon, bien plus logique et aisée, de s'aventurer là-haut. Dans le monde silence. Peu de sorciers choisissent une activité dépourvue de magie, et, sans douter de la volonté de la jeune, savoir qu'elle sera mise à rude épreuve. Devenir astronaute serait une compliquée manière de s'envoler. Point pour elle, avoir réussi à avoir mon attention, mais revenir bientôt à l'observation de sa tranquillité, pensant sincèrement avoir clos la discussion après avoir répondu à sa requête. C'est une première année toute fraîche et sans notion de ce qu'est le monde sorcier, lui accorder un peu de patience est correct, il lui faut se poser des questions. Satisfaite finalement d'avoir pu l'aider un peu, s'apprêter à fermer les yeux, feindre un sommeil, somnoler sur les roulis du train.
Ce fut sans compter la voix haut perché qui s'anima à nouveau, perçant le voile entre nous, empêchant le repli. Il n'y eu pas une ni deux questions, mais presque une dizaine, et rouler des yeux vers le plafond plusieurs fois, espérant qu'elle ait usage des expressions sociales permettant à deux êtres de reconnaître, sans mot aucun, l'exaspération chez l'autre. Eh eh, du calme, tu veux ? Ne pas même être sûre de se souvenir de tout. Lâcher un soupir, nouveau signe, nouvelle tentative, lui montrer de façon peu discrète l'impatience. A moins qu'elle ne fasse partie de ceux ayant besoin, absolument, de paroles très claires pour saisir. Il y a quatre... groupes tiquer sur le mot mais préférer celui-ci à maisons, qu'elle arriverait à prendre trop littéralement et rétorquer mais je croyais qu'il s'agissait d'un château, pas de maisons, dans sa tête, sans prendre garde, avoir imité sa voix. Serdaigle, Serpentard, Gryffondor et Poufsouffle. Aucune n'est pire ou meilleure qu'une autre, certains ont leurs préférences... Tenter de se remémorer la suite. On ne choisit pas, c'est le... Choixpeau ? Pas question d'entraîner une longue discussion autour d'un objet ensorcelé qui lit dans les méandres du caractère et des valeurs afin de juger de la place d'un élève. On détermine magiquement tes traits de caractère les plus forts. Je suis à Serpentard, a-t-elle parlé d'amoureux ? cet été il y a eu, cette fille sur la plage. Mais l'on ne peut considérer ceci comme répondant à sa question. Passer sur son indiscrétion, c'est une enfant, et plus encore ignorante des façons polies de signaler que l'on importune son interlocuteur forcé.
- Shela. Et, parce qu'aussi bavarde et bizarre qu'elle est, elle dégage une certaine sympathie, et parce qu'être curieuse à propos de cet astronomie, et toi ?
non, toutes les sorcières ne s'appellent pas Circé. Par contre, si aucun membre de ta famille ne porte ce nom... feindre une moue apeurée, se prenant au jeu, ça risque de mal se passer.
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Saturnine Berkeley, le  Jeu 18 Jan - 17:06

Lorsque l'on faisait partie des bavards, il y avait un pourcentage de chances que l'on ne se rende pas compte qu'on ennuie l'autre partie. Saturnine, justement, ne décelait pas les signes typiques de l'agacement chez son aînée : le roulement des yeux lui semblait être destiné au chat qui miaulait dans sa cage, les souffles, parce qu'il faisait chaud dans la cabine et que le trajet s'annonçait long, même si elle n'avait aucune idée d'où Poudlard se situait, cela ne devait pas être la porte à côté. Cela lui donnait d'ailleurs une nouvelle idée de question qu'elle gardait au chaud pour enfin la poser une fois qu'elle aurait eu ses réponses. Quatre groupes donc, quatre groupes équipotents selon ses dires mais l'on pouvait avoir ses préférences. Ce qui ne rassurait pas la petite, c'était l'absence de libre arbitre quant à cette attribution de groupe. La magie allait le déterminer à sa place, et cela, elle n'appréciait pas - depuis petite, elle avait été l'enfant Soleil ; tout le château gravitait autour d'elle pour satisfaire ses moindres besoins. Elle avait toujours eu son mot à dire sur tout ce qui pouvait la concerner, sauf avant qu'elle ne parle. Ce serait la première fois qu'elle n'aurait pas le choix.

« Combien de temps dure le trajet jusqu'à Poudlard ? », interrogeait-elle, à peine après la salve de réponses de son interlocutrice. Elle ne réagit pas, dans un premier temps, à la tentative d'effroi que la grande fit. C'était comme si elle eut mis son cerveau sur pause entre temps, afin de pouvoir continuer à questionner sans oublier le moindre détail qui lui trottait la tête. Puis, soudain, les paroles précédemment prononcées la frappèrent. Son visage se raidit, et elle en oublia de rétorquer son propre prénom. « Je suis sûre que c'est faux ! Je ne suis pas de famille sorcière, c'est différent ! », ton accusateur au rendez-vous, pour signifier qu'elle ne trouvait cela drôle. Elle bouda un très court instant, pendant lequel, pour la première fois depuis quelques dizaines de minutes, ses yeux vinrent enlacer la verdure du paysage. Malheureusement pour la Serpentard, il fallait insister sur le très court. « C'est un prénom normal, Shela. Je m'appelle Saturnine. Il parait que Saturne représente le grand-père, enfin c'est ce que les astrologues disent ! Et c'est mon grand-père qui a choisi mon prénom », affirmait-elle en souriant, rentrant à nouveau le menton dans les épaules.

Un précédent élément lui vint à l'esprit. Avec elle, le silence ne durait jamais bien longtemps. « Mais, si l'on regarde ma tête avec la magie, cela veut-il dire que la magie peut lire dans les pensées ? Cela fait peur ! », s'exclamait-t-elle en se couvrant le front de ses petites mains aux maigres doigts, jetant un regard plus que méfiant à la sorcière. Comme pour la tester, elle décida de penser très fort quelque chose d'aberrant. Il lui fallut quelques secondes pour trouver une bonne idée, mais le viseur s'arrêta sur une menace concernant le chat. Si elle avait l’habilité de lire ses pensées, elle ne resterait pas de marbre, non ?
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Shela Diggle, le  Mar 30 Jan - 18:13

Il devient urgent de trouver à faire : bien que ne désirer que la nullité de toute action, c'est l'unique façon que j'ai pour me débarrasser d'une trop bruyante personne. Il est impossible des les interrompre, il faut alors s'interrompre soi-même et commencer quelque chose. Se terrer dans un autre compartiment, par exemple, au diable les valises, elle ne leur fera aucun mal. L'on pourra toujours la convaincre que les bagages sorciers sont dotés d'audition, et qu'ils chérissent la discussion, prétexter un tour aux toilettes. Cependant attendre au moins sa réaction à ma feinte prévenance, qui n'arriva pas. A sa place, une nouvelle question, coche loupé, est-ce réellement de la paresse ou la demoiselle réussit-elle à amadouer ?
Finalement elle rétorque mais pas de façon escomptée; elle ne s'emporte qu'un instant, se tait ensuite - se tait ! voilà une chose bien surprenante mais que l'on ne se refuserait pour rien au monde. Pour la première fois, compter sur un silence prolongé, après tout avoir tenté de la tromper, voilà qui devrait attiser une certaine distance. Et espérer plus qu'il serait permis.

Evidemment.
Elle reprend très trop vite contenance, envoie son prénom, drôle de mot, rapport au ciel une fois encore, comme si l'astronaute était un rêve servi par les parents, chemin tout tracé, choyé par la parenté ne laissant aucun espace au reste, aux désirs personnels de l'enfant. Hausser les épaules sans retenue; cette petite ne saisit pas les gestes-sens. Le grand père qui s'attache de lui-même à la nouvelle née, pourquoi pas, certains y trouveront une affection mignonne, d'autres un moyen de se survivre par procuration. N'aimer aucune des deux versions. Bientôt elle s'inquiète du Choixpeau, se couvre la tête de ses mains, yeux rivés sur moi avec une expression que je ne saurais définir. Sourire, amusée, décider d'intervenir de ce côté avant toute chose, ou elle risquerait d'oublier tout le reste, nerveuse comme elle semble à propos de cette magie. C'est une forme de magie spéciale, personne n'a accès à tes pensées en un claquement de doigt. Et le Choixpeau m*rde ne lit pas à proprement parler dans ta tête, il arrive à percevoir tes traits les plus forts. Espérer qu'elle ne rebondisse pas sur le terme nouveau, bien que si elle passe le cap de la magie qui entre dans sa tête, il ne devrait pas être trop compliqué de lui expliquer le reste. On arrivera ce soir, va falloir que tu sois patiente. A moins que ce ne soit moi, avec elle comme partenaire de voyage. Abréger sur le nom, ne pas relancer. N'avoir effectivement jamais entendu pareil titre à quelqu'un, cela la sortira de la masse, mais point la peine de batailler quelques mots à ce sujet. Tiens, regarde, le chariot à friandises. Quelque chose te fait envie ? Effectivement, la vieille dame s'était avancée à la porte, et voilà une occasion de lui faire perdre sa langue en lui apprenant les sucreries. Et elle ne doit avoir beaucoup d'argent sorcier; aussi, se proposer à lui offrir ce qu'elle souhaite. Peut être parce qu'elle me devient sympathique.
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Saturnine Berkeley, le  Dim 4 Fév - 18:32

Personne n'avait accès à ses pensées en un claquement de doigts. Personne... Pas en un claquement de doigts. Ces mots oscillaient dans les différentes parties du cerveau de la petite, dont les fonctions étaient cognitives, tentant de mettre le grappin sur ce qui clochait. Elle en oubliait qu'il était poli d'entendre la réponse d'autrui à ses propres questions, et ainsi, n'entendit pas que l'arrivée au château se ferait longuement désirer. Si elle y repensait, il était probable que la question réapparaisse au fil de la conversation, au grand désarroi de la sorcière aînée qui se montrait déjà bien patiente à son égard. Bientôt, elle eut mis l'ancre sur ce qui la tourmentait. Sa réflexion avait donné lieu à un bref silence, à nouveau ; la blonde, cette fois, devait savoir que cela ne durait jamais. Elle se relevait, à la charge, pleine de nouvelles interrogations.

(Mal)heureusement - selon le point de vue, le chariot à friandises vint de ses mille couleurs perturber le flot de pensées de la petite. Comme tout enfant ou presque, les sucreries l'attiraient. La vue de ce chariot lui mettait l'eau à la bouche, et un petit sourire heureux vint s'y tracer. Elle ne saurait refuser qu'une telle chose lui soit offerte. « Ces petits bonbons pleins de couleurs ! Est-ce bon ? », demandait-elle en pointant d'un petit doigt osseux les fameux dragées. « Et ces sucettes vertes ? » à nouveau, le geste enfantin d'entrer le menton dans les épaules. « Tu sais, j'ai aussi des pièces, mais je ne sais pas comment payer avec. L'étrange créature à la banque a dit que j'avais trente gallions. J'espère que je peux acheter beaucoup de bonbons ! » une main qui escompte de déjà piocher dans le petit paquet aux multiples couleurs, en sortant un de couleur blanche laiteuse, légèrement marbrée. Elle esquissait le geste de le gober, mais soudain, ses pensées la frappèrent. « Mais, tu me disais que personne ne peut lire mes pensées en claquant des doigts, cela veut dire qu'ils le peuvent quand même, non ? Avec beaucoup de concentration, peut-être ? Comme dans les films ! » Les yeux brillants, elle tendait l'oreille, fourrant dans sa bouche le dragée blanc.
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Shela Diggle, le  Lun 5 Fév - 18:14

L'excellence de la diversion ! Elle pétille désormais, toute absorbée par les divers excitants de papilles, et s'accorder un feint soupir de soulagement - elle est mignonne. Se surprendre à ne le remarquer que maintenant, mais elle rappelle Nicolette, la blondeur, l'effervescence intenable, le rire sur le visage quelle que soit l'expression. Elle qui autrefois ne m'était qu'irritation, en grandissant il y a eu la distance, les nouvelles figures modèles. Avoir maintenant peut être la maturité nécessaire à la compréhension d'une frivolité si forte et à la faculté d'éteindre son effarement, au moins l'apaiser, adoucir son ton pour les enfants. Saturnine a déjà un paquet de dragées surprises entre les doigts, crie de joie face aux merveilles proposées. Se lever à son tour de son séant pour la rejoindre. Tout en se rinçant l’œil, la petite discoure sur sa capacité banquière - et d'un pareil temps son incapacité à en saisir l'importance, ouvrir de grands yeux, elle se balade avec trente gallions dans sa poche ? sans en connaître la valeur, et en y faisant clairement mention devant une personne sachant exactement ce qu'elle a dans les mains ? Lever regard au ciel, pareille imprudence grille la case d'ignorance pour passer à celle de sottise. Tu peux t'en acheter une certaine quantité, oui...
Mais elle n'accordera pas beaucoup d'importance à mes dires, si toutefois elle les a entendu, déjà le paquet est ouvert, une dragée dansant dans ses mains, la dame au chariot vitupère probablement dans un silence courtois. A moi le geste importe peu si elle ne m'attire pas le mépris qui lui est dédié. Demander d'une façon plus formelle un suçacide ainsi que quelques autres confiseries, un peu au hasard, désigner yeux bandés cela importe peu, en mangera-t-on ?
manger est un geste si délébile

- Eh, fais gaffe - mais sa langue a déjà succombé à l'attrait de la dragée blanche, avoir reconnu le parfum délicat de l’œuf. Ne piper mot, et sans attendre une réaction, échanger à la sorcière les sucreries réclamées contre l'or et sitôt assise, commencer à répondre à la petite. Afin d'étouffer sa probable manifestation de dégoût, ne pas souhaiter avoir à présenter un quelconque réconfort. Maudire son sens du détail, elle ne cesse de se raccrocher à certains mots dans mes phrases pouvant tout à fait conduire, de façon fort inutile, à d'autres longues conversations. Certains mages ont la capacité d'entrer dans les pensées des autres. Mais c'est très rare, et on ne risque pas de souhaiter chercher quoi que ce soit dans la tête d'une enfant de onze ans. Lui lancer le suçacide. A moins que tu n'aies connaissance de trucs secrets. Espérer qu'elle ne valse pas sur le sujet des potentiels secrets qu'elle détient sur l'un ou l'autre de ses précédents amis, jouer avec une baguette en sucre. N'être que peu curieuse des affaires d'autrui, et peu intéressée par l'assistance ou non assistance de personne en danger, mais quelque chose finit par pousser à la mettre en garde. Évite de raconter la somme de gallions que tu trimbales, sinon esquisser un mouvement de la fausse baguette, imitant un sortilège en sa direction.
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Saturnine Berkeley, le  Dim 11 Fév - 18:01

LA de Shela

Une enfant qui croque dans un bonbon y va avec entrain, à moins d'y avoir été contrainte - mais personne au monde ne force une petite à mettre une telle production sucrée au contact de ses papilles. Usuellement, c'était même le contraire. Les parents courraient après leurs enfants pour leur rappeler de ne pas avaler trop de bonbons, sous mille prétextes. Tu auras mal au ventre. Tu vas avoir des caries. Cela aussi, Saturnine y avait eu droit, mais l'enfant docile qu'elle était - au niveau comportemental, ne croyez pas que l'on puisse aisément la faire taire - obéissait, et reposait les bocaux de sucreries plus colorés et néfastes que goûteux sans se plaindre. Elle était triste quelques minutes, mais son attention était bientôt attirée par une autre activité, et elle oubliait. De son expérience, le seul bonbon qui ne méritait d'être croqué était la réglisse, ces espèces de matières noires lisses comme un tonneau de pétrole. Le dragée tout blanc qu'elle venait présentement de croquer n'avait ni l'aspect, ni la couleur du coupable d'un attentat au goût. Saturnine ne s'attendait pas à être désappointée. Et pourtant.

« Eeeeeurk ! », s'exclamait-elle, propulsant hors de sa bouche ce qui semblait être un morceau d’œuf pourri. Le projectile cogna contre le banc d'en face, et ricocha jusqu'au soulier de la grande sorcière. Etant donné qu'elle conversait afin de répondre à ses interrogations, la blonde ne sut si elle l'avait remarqué. Sans doute aurait-elle remarqué, plus probablement, les allers-retours des prunelles de la petite, entre son visage, et l'arme du crime. Elle lançait vers elle l'une de ces sucettes aux couleurs vertes chatoyantes. Tout semblait aller pour le mieux. Shela n'avait donc pas vu ce qu'il s'était passé. Le comportement le plus prudent semblait être faire comme si de rien n'était. Rebondir sur la conversation. Mais voilà que désormais qu'elle était perturbée par un détail, la née-moldue se trouvait moins loquace. Après un silence de trente secondes environ, et des yeux tristement baissés de culpabilité, elle tentait une réponse. « C'est gentil de ta part de me prévenir... » la sucette dans les poignées, pourtant oubliée tant ses petits neurones s'usaient à ronger sa bonne conscience. « Quels genre de sortilège peut-on lancer sur quelqu'un ? Puis-je changer la couleur de mes cheveux grâce à ma baguette ? », interrogeait-elle, mais son air curieux cette fois-ci semblait factice, bien que la question, elle se la posait réellement. Après une dizaine de secondes supplémentaires, tout au plus, elle craqua, telle l'enfant fragile qu'elle était. « Je suis désolée, miss... Shela » ne pas connaître son patronyme, hélas, moins de politesse « mon bonbon... vous me l'avez offert, et moi je l'ai craché grossièrement... », disait-elle en pointant du doigt la preuve de ses terribles crimes. « Ce ne sont pas des manières... Je m'excuse... Je peux laver votre soulier si vous le voulez, miss... » - et voilà, comme appris par sa chère mère, de bonnes excuses bien plates comme il le fallait. Le menton encore entré dans les épaules, l'air boudeur et sincère s'ajoutant à l'artillerie, cela devrait passer.
Shela Diggle
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Shela Diggle, le  Lun 19 Fév - 17:44

Bizarrement, son visage arbore désormais quelque chose que l'on pourrait apparenter à de la peine. Penser, car n'être que peu agile à découvrir les faces, masques masques, les principaux sentiments sont souvent accompagnés de gestes, voilà qui aide. Donc, son repli sur elle-même, son nouvel air rabougri. Son silence qui met en garde, elle s'apprête, attention, elle va guerroyer, salve de mots soudain s'attendre à, un assaut de paroles. Pourtant ce ne furent que deux questions - tenir le compte - et s'inquiéter d'autant plus. Se raccrocher tant bien que mal à l'idée que ce fut ma précédente mise en garde qui l'eut mise dans un état moins guilleret, mais peine perdue : il n'y a plus confiance en aucune bouée de sauvetage, bientôt la bavarde ouvrira à nouveau la bouche, chantera cent histoires, ne s'en satisfera pas et reviendra à la charge, encore, encore. Sans certes pouvoir nier la sympathie qu'elle éveille, n'être à l'aise dans aucun rôle prenant en compte un enfant. N'est pas sœur qui souhaite et d'ailleurs, ne rien jamais avoir souhaité, et le mentorat ne fonctionne que sur base de volontariat, pas vrai ? quant à adulte parent, c'est inenvisageable, le premier terme est inaccessible le second, refusé
encore avoir aux lèvres parfois, un quand je serai grande qui n'arrive pas
déjà
savoir que l'on ne le veut arriver

quelques instants d'internes lettres sur la tête, et brusquement, c'est l'avalanche. Des excuses fort courtoises tombent, elle avance elle avance et cela se fait de plus en plus formel, trop bien habillé, quelle est cette étrange gamine aux poches pleines aux mots élégants, sur qui diable suis-je tombée; à avoir tenté de choisir un compartiment dépourvu de familières faces, on me sert une insensée à bouille d'ange. Qui parle trop et trop bien, commencer à questionner l'éventuel titre nobiliaire attaché à son patronyme. Se fendre d'un joyeux sourire, à cette erreur l'on pourrait tout tirer à la petite, convaincue comme elle l'est de l'immensité de l'offense faite; se faire appeler majesté, cirer les chaussures, intimer le silence - voilà un excès de confiance -, mais le rire rattrape l'idée, et rire rire de la jeune si désolée ce n'est rien, un sortilège de récurage fait disparaître la chose blanchâtre, suffisait de le dire. Parler, soi, sans peser les mots sans les vêtir de belles fioritures, l'une et l'autre être, un peu décalées, mais peut être se faire des idées. Que ces quelques mots de politesse ne sont dus qu'à une éducation un peu plus stricte que la sienne, qu'ils sont le résultat de son dépit, non d'une habitude, que tout cet or qu'elle promène n'est qu'un au cas où de parents nerveux
je peux faire mieux - Herbifors ses blondes mèches s'assemblent en tiges, et bientôt ses pointes pleurent une marée de fleurs jaunes, sorte de pâquerettes inspirées de sa passée couleur de crinière. On peut faire plein de trucs différents, soigner, se défendre, ouvrir une porte, recouvrir ses boutons... tiens, pour le bonbon craché, tu as un gage. Essaie de répéter le sort, rendre mes cheveux comme les tiens.
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Saturnine Berkeley, le  Lun 19 Mar - 18:38

Les grands yeux noisette de Saturnine dévisageaient à tour de rôle le sol et le visage de Shela, attendant sa réaction à ses plus plates excuses comme un chiot attend d'être grondé par ses maîtres après avoir fait une grosse bêtise. Cela l'inquiétait, il n'y avait pas à dire : elle était persuadée de commencer à se faire une amie au sein de l'école qui lui faisait si peur, et pensait l'avoir déjà perdue à cause de sa maladresse. Il n'y avait rien de pire. Elle voulait retourner chez sa famille, avec Hector, qui brillait de par ses mille bêtises. A côté de lui, elle avait toujours eu l'air d'un ange - même si ses seules bêtises avaient toujours été accidentelles. Elle avait été, si l'on pouvait dire, une fille modèle dont tout parent rêvait, à une petite exception près : pour à peu près toutes les étapes par lesquelles passaient les bambins, elle avait été en retard. Parfois même beaucoup en retard - tellement en retard que la famille s'attroupait devant l'enfant, inquiète de son état.

Heureusement, la sorcière avait la maturité d'une délicieuse cerise prête à être cueillie - sa réaction fut calme et adaptée. Peut-être avait-elle des frères et sœurs d'un plus jeune âge, songeait Saturnine. Il était vrai qu'elle semblait habituée à la présence d'enfants. Elle gardait cela dans un coin de la tête, comme réserve de questions à lui poser plus tard. Une idée lui traversa l'esprit, mais elle passa à la vitesse d'une étoile filante - une baguette brandie sur elle, un air craintif sur le visage, car ce n'était peut-être pas comme dans les contes de fées, la baguette n'allait pas forcément faire apparaître la robe bleue de bal de Cendrillon, la tiare et transformer la citrouille en majestueux carrosse. Elle sentit quelque chose de bizarre se passer sur sa tête, et ferma les yeux très forts, comme si cela la protégerait, avant de les rouvrir timidement. Elle constatait que ses cheveux s'étaient assemblés en tiges, au bout desquelles pendaient quelques fleurs dorées. Heureuse - c'était l'une des premières fois qu'elle voyait de la vraie magie ! - elle s'approcha, brandit sa baguette.

« Herpivors ! Herbivors !! » rien - la boule de paille volant au vent. Déçue, elle réessayait. « Herbifors !» mais par quel miracle avait-elle corrigé sa prononciation, et par quel autre miracle de la magie sortit de sa baguette pour aller frapper Shela ! Sautant de joie, s'attendant à voir pousser de jolies fleurs, elle constatait que les cheveux prenaient un aspect de vieilles feuilles fanées laissées au soleil, sans eau, une semaine durant. Elle aurait voulu ne rien dire, mais son visage la trahissait. « Je suis désolée, j'espère que tu peux le corriger avec ta magie. Ma baguette ne marche pas très bien. »

Enchaîner sur un autre sujet, c'était toujours la meilleure option pour fuir sa bêtise. « Il faut mettre nos robes de sorcière !! », s'exclamait-elle, avant de disparaître, sac sous le bras. Un heureux hasard fit qu'elle trouva les cabines où se changer, et qu'elle revint, cinq minutes plus tard, se grattant grossièrement le dos. Elle avait mis sa cape à l'envers.
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Re: Dans les compartiments du Poudlard Express
Shela Diggle, le  Jeu 26 Avr - 14:45

La demoiselle bondit, présente baguette et lance très - trop, c'en est presque effrayant - joyeusement des syllabes fausses. Rien ne se produit, mais lui sourire pour l'encourager à tenter encore. Après tout, elle peut hasardeusement tomber sur la bonne formule et se noyer de joie en réussissant. Un dernier mot file de ses lèvres, quelque chose passe sur mes cheveux. Et une sensation étrange s'éprend du cuire chevelu, une mouvance; quelque chose prend vie. Satisfaite de la jeune fille, s'apprêter à la féliciter lorsque l'on croise son visage. Oh, non. Son air déconfit, pire, défait, laisse miroiter le résultat qui trône désormais tout autour de mon crâne, et craindre le pire; intérieurement, discourir sur sa propre naïveté d'avoir pu penser que cette maîtresse des bavards ait pu faire autre chose que trop parler. Elle s'excuse à nouveau platement, et cette fois, attendre de voir si les cheveux sont remplaçables avant de lui pardonner. D'une main, tâter prudemment le terrain, et découvrir que de fines lianes se sont tout de même découpées. En arracher une, un peu fébrile, et déployer sur la paume une fleur sèche, noire, moche. S'imaginer à quoi l'on devait ressembler présentement et hésiter entre le rire et un faible désespoir, désigner à son tour sa chevelure décrépie, Finite incantatem, heureuse que les tiges n'aient pas été assez sèches pour se délacer du cuire chevelu toutes seules. Avancer une main, retrouver avec soulagement le contact doux d'une tignasse humaine. Mais avant d'avoir pu rassurer la jeune, elle s'enfuit en prétextant devoir se changer. Lever les yeux au ciel, à moitié adoucie par la jovialité de l'enfant.

Refermer la porte qu'elle avait laissé ouverte ainsi que le petit store, et décider qu'étant seule, autant ne pas faire le déplacement pour se changer. Quant à Saturnine, si elle rentrait un peu trop tôt, elle ne risquerait pas grand chose : une jeune femme en sous vêtement ne devrait pas être trop choquant. Enfiler le tout, profiter avec délectation du calme installé depuis le départ d'une certaine personne. L'on ne peut nier l'affection naissante, mais la tranquillité est une nécessité dont on ne saurait perdre la valeur.
Une bavarde a la présence bien marquée : aussi elle refait surface fort vite, toute emmitouflée dans ses vêtements sorciers. J'ai refait mes cheveux, regarde, pour lui annoncer que tout est rentré dans l'ordre, et qu'elle n'a pas à s'inquiéter d'une éventuelle colère. Dis-moi, ta cape... l'envers est sur l'endroit, l'on voit très distinctement que les coutures ne sont pas à leur place. Hésiter à le lui dire ou à laisser courir, histoire de rire un peu, décider que ce serait une boutade terrible étant donné l'ampleur de chacune de ses culpabilités. Tu l'as mise dans le mauvais sens. Aussi elle risquait d'avoir chaud, étant donné que nous n'étions pas encore proche de la fin du voyage.
Si rire de la cape est une mauvaise idée, l'on peut le faire d'autre chose, moins vicieuse. Eh, je t'avais dit qu'il était plutôt rare qu'un sorcier puisse lire dans les pensées... mais chez toi c'est facile. Tu ne dois pas être très protégée. Réfléchir rapidement à ses pensées les plus plausibles juste maintenant. Tu as faim. Et tu es inquiète parce que tout ce que tu penses est lisible... et tu vas me... demander comment éviter ça ! espérer avoir touché dans le mile.
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