Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Animagus : Colibri rouge
Chercheuse
Devant la salle commune Ailinn Kafka, le Dim 24 Mar - 14:18
Ouverture de sujet autorisée par Jessy Brown [PV Oswin T. Hooper (+Jackson Storm ?)]
Le ciel mordoré de l’automne n’adoucissait en rien la morsure violente que la jeune femme dont la chevelure n’étant pas sans rappeler les feuilles mortes éprouvait toujours au cœur, et celle-ci avait depuis plusieurs semaines perdu le sourire audacieux qui autrefois illuminait son visage de porcelaine. Sur la petite table de travail de son dortoir s’entassaient des dizaines de parchemins, de métamorphose ou d’astronomie, à jamais vierges de son écriture. Le lit à baldaquin restait défait, et la jeune femme ne sortait guère que pour se noyer dans les verres de la Tête de Sanglier.
Sa rencontre avec Neala, dernier vestige de son passé disparu, n’avait fait qu’aggraver la situation, faisant voler en éclats l’équilibre instable de son existence inexpliquée. Les flashs s’intensifiaient, sans qu’elle ne sache s’il s’agissait de souvenirs réels ou d’illusions fumeuses.
Les couloirs du Château étaient bondés en cet après-midi pluvieux, et la tension d’un orage à venir planait au-dessus de leurs visages enfantins, telle Damoclès en apesanteur. Les souliers claquaient sur le carrelage boueux, les uniformes se froissaient les uns contre les autres, les lèvres frémissaient en murmurant quelques rumeurs infondées. Devant la salle commune des Gryffondor, les tentures éclatantes prenaient une allure fade, et même le portrait de la Grosse Dame, autrefois si majestueux, semblait insipide aux yeux d’émeraude de la Serdaigle. La vengeance serait presque aussi douloureuse que la trahison, mais elle voulait qu’il souffre autant qu’elle avait souffert.
Bien que ce geste la dégoutât profondément, Ailinn passa une main diaphane derrière la nuque d’Oswin, affichant à l’intention de l’assemblée un sourire narquois loin d’être sincère. Il fallait paraître, montrer ce qu’elle n’était pas, se faire voir. Rien n’était laissé au hasard, car ce supplice ne devrait pas être vain. Même si Jackson ne les voyait pas de ses yeux, il l’apprendrait fatalement par l’un des Gryffondor attroupés en gloussant non loin d’eux. Œil pour œil, dent pour dent.
Se rapprochant de celui qui était encore quelques jours plus tôt son pire ennemi, la jeune femme murmura entre ses dents serrés, feignant de sourire :
« Prêt ? Et sois convainquant, je te paye assez pour ça ! »
L'amour et la haine l'empêchaient de distinguer clairement l'absurdité de ses actes. Embrasser Oswin ne ramènerait pas celui qui comptait vraiment à ses yeux. Dans un soupir, la jeune femme vérifia que le couloir était toujours envahi par une foule de Gryffondor avant de fermer les yeux, et de clore dans un baiser le terrible pacte avec son ennemi.
Oswin T. Hooper
Gryffondor
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Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Animagus : Chien-loup
Re: Devant la salle commune Oswin T. Hooper, le Lun 25 Mar - 22:27
It's just for money.
Je jubilais. Je jubilais même grave. Pourquoi ? Parce que j'allais me faire 10 p*tain de Gallions tellement facilement que c'en était grotesque. Alors mon humeur était à son paroxysme, je faisais presque des claquettes dans ma salle commune. Enfin je faisais rien en fait, mais dans ma tête c'était à peu près ça. Y'avait Ailinn, cette espèce de guenon rousse, qui était venue me voir pour me proposer le deal du siècle l'autre jour. L'affaire à pas manquer. Le truc que si tu dis non, c'est que t'es vraiment le roi des cons. Son mec avait foiré avec elle et elle voulait se venger, du coup, normal, elle était venue me voir. Merci ma réputation, merci 100 fois. En plus le cornichon en question, c'était Storm. L'espèce de jeunot enragé qui suivait mes traces comme jamais. Ça me soûlait un peu, mais bon. J'étais unique de toute façon et mon nom resterait à jamais gravé dans ces lieux. J'en doutais pas un instant. Du coup, elle me donnait 10 Gallions en échange d'un baiser et d'un possible cassage de gueule de Jacksonounet. Quoique j'étais pas sûr qu'il supporte une autre confrontation avec moi.
Surtout que là, j'avais appris qu'il s'en était prit à Nikki et l'avait carrément ridiculisé devant les 3/4 du château. Ça aurait dû rien me faire, mais je savais pas pourquoi, rien qu'y penser me donner envie d'exploser. C'était sûr que si je l'avais sous la main, je lui referais le portrait comme jamais. Donc entre nous, je lui déconseillais de rappliquer parce que ça risquait de très vite chauffer. J'avais encore jamais tué personne - Okay sauf une vieille une fois mais elle était à la fin de sa vie de toute façon, mais ça pouvait très bien arriver là. Je sortais donc de ma salle commune, bien 20 minutes en retard comme à mon habituelle habitude et cherchait aussitôt la rouquine des yeux. Avec sa touffe couleur feu elle était pas bien dure à repérer et après quelques secondes seulement, je la regardais s'approcher l'air coincé.
Fallait qu'elle se détende là, où sinon personne nous croirait. " Prêt ? Et sois convainquant, je te paye assez pour ça ! " Haha, c'était clair. Je l'arnaquais carrément sur ce coup. Enfin quoique, j'embrassais tellement bien que 10 Gallions c'était pas si cher payé que ça en fait. Je lui lançais un sourire, doux. Pure comédie que c'était. Lui saisissant la nuque doucement, je la rapprochais de moi, jouant mon rôle comme le plus parfait des arnaqueurs. Puis sans attendre, je l'embrassais, tout aussi doucement, comme si je tenais à elle. Du moins c'était ce que tout le monde autour de nous croirait, alors que le seul amour que je ressentais là, était celui pour le fric qu'elle m'avait filé. Je l'embrassais avec une fausse passion pendant de longues minutes, histoire que tout le monde puisse bien observer la scène et se l'encrer dans leurs stupides têtes. Je mordillais ses lèvres, alors que ma main quittait sa nuque et que mon visage s'éloignait doucement.
Alors ? Comment elle avait trouvé ça hein ?
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Re: Devant la salle commune Invité, le Sam 30 Mar - 1:16
"Dégage couche-culotte, à moins que tu meurs d'envie de danser le Lac des Cygnes tout nu au milieu du couloir... " menaça-t-il le premier année qui dévisageait avec un petit peu trop d'insistance son nez tordu.
Déjà une semaine s'était écoulée...déjà une semaine qu'il se trimbalait cette tronche de Quasimodo, et que tous les élèves le dévisageaient avec ce petit sourire moqueur. Y avait pas à dire, les cicatrices c'était hyper sex, mais là, c'était vraiment too much, genre "Puching Ball officiel". Ca les faisait tous bien marrer, sans parler, des regards lourds de mépris qui pesaient sur ses épaules et des murmures de couloirs des filles déchaînées: "Ouais, c'est lui...le gros pervers qui a failli violer Sullivan!". C'était bien sa seule joie: il avait pris cher mais Nikki aussi recevait son lot de moqueries. Apparemment elle ne pouvait plus sortir de sa salle commune sans que tous les mecs de l'école se mettent à gueuler en choeur "A poil, Sullivan!". Mais le pire, c'était bien le mois de retenue avec le concierge... A côté de ce psychopate, Jackson était un enfant de choeur. Et dire qu'il devait encore le supporter 20 jours de plus, 20 jours à résister à la tentation de flinguer ce cinglé. Fucking day. Fucking life. Une bonne clope dans sa sale commune, et ça ira tout de suite mieux...
Au fond, le seul vrai problème c'était Ailinn. Elle devait être au courant maintenant, comment aurait-il pu en être autrement? La rumeur s'était répandu comme une traînée de poudre jusqu'au 7ème étage du château. Et on pouvait compter sur Nikki pour ne pas oublier le moindre détail... La petite rousse n'était encore qu'une gamine, elle croyait au Prince Charmant. Malheureusement pour elle, elle n'était pas tombé sur le genre de mec qui viendrait la réveiller d'un doux baiser. Et cette sensation de culpabilité, ce regret qui montait lentement et qui lui donnait la nausée...Ne jamais regarder en arrière. Il ne lui avait jamais rien promis. Qu'est ce que c'était au final, un baiser? Rien de plus qu'un instant d'euphorie, avant un brutal retour sur terre. Storm n'aimerait jamais personne, et surtout pas elle. Il n'appartenait à personne, il se foutait royalement de tout. Et pourtant, les remords le rongeaient tandis que son sourire se faisait encore plus sarcastique que d'habitude.
Il gravit les dernières marches du grand escalier de pierres. *Alléluilla, cigarettes, me voilà!*. Le jeune brun se fraya un passage parmi le troupeau d'élèves qui campaient devant la salle commune à coups de coudes et de jurons. Qu'est ce qu'il se passait encore? Quelqu'un avait enfin réussi à arracher son string à Sullivan et exposait ce trophé de guerre de qualité? Grave déception. A la place de la petite culotte en dentelle, deux imbéciles se roulait des pelles d'une façon qui aurait fait mourir d'envie le Calmar Géant lui même. Une seule personne embrassait comme ça...
Hooper. F*ck. Pourquoi fallait-il qu'il tombe sur lui? Jackson n'avait jamais réussi à oublier la guitare s'enfonçant sur son crâne, et la honte l'envahissait à chaque fois qu'il repensait à son instant de faiblesse. Depuis, il avait pris 10 bons centimètres et des kilos de biceps mais il mettait toujours un point d'honneur à éviter de croiser sa route. Pas franchement par peur, mais il lui était impossible de regarder dans les yeux quelqu'un qui l'avait vu faire preuve de vulnérabilité. Hooper le prenait pour une gonzesse, et c'était sérieusement relou...Surtout, qu'allez savoir pourquoi, Oswin représentait pour lui le somnum de la con*erie, et donc son modèle sur terre. Storm n'était d'ailleurs pas trop mal parti et suivait les traces de son idole...il s'était déjà mis à dos une bonne moitié du château et des dizaines de personnes voulaient lui faire la peau. Peut être réussira-t-il un jour à égaler le maître en la matière...
"Hey, Hooper! Tu les prends de plus en plus jeunes à ce que je vois..." lâcha-t-il.
La gamine devait avoir à peine 14 ans... Comment il s'y prenait exactement pour toutes se les taper? Remarque, la petite savait sûrement pas qu'elle était tombé sur le plus gros alcoolo du coin et Jackson aurait parié qu'elle passerait la nuit sous Oswin. Pauvre gosse, le réveil promettait d'être dur... Le gryffondor lui coula un regard de pitié, c'est alors que ses yeux azurs s'arrêtèrent sur une mèche de cheveux emmêlée dont la couleur tranchait avec la toile sombre de son uniforme. Rousse.
Soudain, il comprit. L'autre bouffon était pas en train de bécoter n'importe quelle poufiasse...Non, il avait fallu qu'il choisisse Ailinn. Ailinn. Jackson avait l'impression qu'on venait de lui arracher une partie de lui même...Personne n'avait le droit de la toucher, il serait toujours là pour la défendre. Que lui avait fait Hooper pour qu'elle atterrisse entre ses bras? Sa mâchoire se crispa et sa main se serra. Elle était si fragile, sa petite poupée de porcelaine...ce sal*ud allait lui faire mal, il la briserait. Son poing s'éclata contre la joue de l'autre c*n avec un craquement inquiétant. Aïe...la molaire du fond ne devait plus tenir qu'à un fil...
"Bord*l! Tu vas crever, enfo*ré!"
Cependant, l'image de la main d'Ailinn passée autour de la nuque d'Hooper s'imposa brutalement à son esprit, insinuant sournoisement le doute dans son âme... Sa main retomba mollement à son côté, les poils de ses bras se hérissant dans un frisson. Oh god, c'était tout simplement impossible. Elle n'avait pas pu...
Oswin T. Hooper
Gryffondor
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Re: Devant la salle commune Oswin T. Hooper, le Sam 30 Mar - 3:44
It's just for money.
Elle avait même pas eu l'temps de me répondre qu'un glandu avec une voix de castor castré venait nous faire ch*er. Tain mais chiotte, j'pouvais même pas bosser tranquille sans qu'une tâche vienne me gonfler ? J'avais à peine eu le temps de lever mon regard vers le parasite, qu'un truc s'éclata contre ma mâchoire. Je pliais sous l'coup de la douleur, ouvrant grand la bouche et l'souffle coupé. Il m'avait défoncé la gueule sévère et je sentais plus rien à part une p*tain de douleur dans ma bouche. Pis du sang, beaucoup de sang. Je crachais par terre, c'était dégueulasse. J'en avais mis partout et ça coulait sur mon menton. Bordel mais d'jà si tôt je me faisais refaire le portrait ? J'entendais qu'il continuait d'me chercher en plus, comme si ça suffisait pas. Alors enfin je levais le regard vers l'enflure en question. Storm. Un sourire sadique se dessina sur mon visage, j'étais content de le revoir ce morpion.
Aussitôt, je choppais un gosse qui nous regardait la bouche grande ouverte comme un poisson, avec une gueule de poisson d'ailleurs, et le balançait de toutes mes forces sur Storminouchet. Ailinn voulait s'venger, elle allait l'avoir sa vengeance. Parce que j'étais prêt à lui refaire une deuxième fois son portrait à l'autre, voir même à l'buter. Ça s'voyait dans mon regard, aujourd'hui c'était pas d'limites. Aujourd'hui ça allait saigner et les coups qu'il me collerait j'm'en foutais pas mal. J'étais prêt à m'les prendre. Je sortais ma baguette, profitant que le gamin se soit éclaté contre l'andouille brune et faisait exploser une partie de la rampe avec un #Bombarda. Là c'était la panique générale, pas mal se barraient, d'autres restaient sans oser bouger, à la fois paniqué et fasciné de savoir c'qui allait se passer.
Je me jetais sur Storm, complètement, l'attrapant avec force par son haut et l'éclatant au sol pile où j'avais explosé la pierre. Pile où tu pouvais faire un plongeons direct dans l'vide sans retour possible. J'avais la haine, une haine pure. Ça s'expliquait même pas. Toute la partie supérieure de son corps était au d'ssus du vide, le reste bien au sol. Je lui offrais même mon pied sur ses couilles, histoire qu'il ait mal. Et j'écrasais bien fort. Mes yeux brillaient d'une lueur mauvaise, d'une lueur meurtrière. J'avais vraiment envie de le lâcher, je comprenais même pas trop ce qui m'en empêchait. Le sang sur mon menton commençait à sécher et m'gratter, suffisait juste que je retire une main et ... Hop. Dans l'vide le Storm. Mais j'le faisais pas. Pas encore.
" Ravi de te revoir Storm. T'pisses pas d'ssus cette fois hein. Ça ferait désordre ou bien. " J'aurais dû sourire en disant ça, genre, sarcastique. Mais mes lèvres bougèrent pas d'un poil, parce que j'avais envie de tout sauf rire. Ce gamin, il voulait devenir comme moi et j'le savais, mais je savais aussi qu'il avait pas les mêmes limites que moi. Moi je m'en foutais de me jeter dans l'vide avec lui si c'tait la seule façon d'être sûr qu'il clamse. Mais Ailinn m'avait pas payé pour ça, elle m'avait payé pour qu'il souffre, et la mort ça faisait pas souffrir, ça soulageait juste. " Joli pif. Un peu de biais. T'as décidé de ressembler au concierge c'est ça ? T'es tombé amoureux pendant tes heures de colle alors t'veux lui ressembler ? " Ouais ces heures de colle là, pour avoir fait du mal à Nikki. Il méritait plus, 100 fois plus. Des heures de colle c'était rien, même avec Hugh.
" Donne-moi une bonne raison de pas te lâcher dans l'vide. Là, mainteant. "
[ HRPG : Si ça va pas dis-le moi, mais j'aime bien l’improvisation comme ça perso. + Content de RP avec toi à nouveau *-* ]
Ailinn Kafka
Serdaigle
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Re: Devant la salle commune Ailinn Kafka, le Sam 30 Mar - 10:18
Garde ton sang-froid, Ailinn, n'oublie pas que c'est toi qui l'a voulu... Tu dois le faire. Certes, au grand soulagement de la Serdaigle, Hooper semblait prêt à respecter leur deal, et s'avérait même assez bon comédien depuis qu’il était question d'argent, mais la jeune femme devait avouer qu'elle trouvait cette soudaine absence d'arrogance assez effrayante chez ce narcissique accompli. Et dire qu'il avait suffi de quelques gallions...
C'était carrément, vraiment dégoûtant. Ailinn avait l'impression de s'être reçu un virulent sortilège de crache-limaces en pleine figure. Pourtant, au début, il avait été presque aussi doux que celui qu'elle tentait de blesser en cet instant, mais... Par Merlin, est-ce qu'il était vraiment obligé de fourrer sa langue baveuse dans sa bouche comme ça ?! Elle lui avait demandé de l'aider à se venger, pas de lui faire le grand show de la salive de sorcier !
Elle ne se plaignit pas, cependant, puisqu'ils étaient partis pour de longues minutes de roulage de pelles en bonne et due forme, de ces passions factices que l'on crie sur les toits d'un regard tapageur. Histoire que tout le monde en profite. Autour d'eux, quelques élèves de première année gloussaient en se tortillant sur place, gênés par cette langoureuse démonstration publique, tandis que d'autres, plus vieux, les sifflaient en riant de bon coeur.
Peut-être n'étaient-ils pas si mauvais acteurs, finalement. Oswin, visiblement au bord de l'extase en pensant à cet argent facilement gagné, insufflait à ses baisers une ardeur insoupçonnée pour ce grand dadais aussi vif qu'un escargot breton, tandis que la jeune femme faisait glisser ses mains sur les cheveux et le dos du Gryffondor, feignant l'amoureuse transie.
Sur la bonne centaine d'élèves présents, et même si Jackson ne se pointait pas, il apprendrait fatalement que le grand méchant de leur maison avait embrassé la petite rouquine de l'équipe de Quidditch. Bien fait pour lui.
Oswin mordilla ses lèvres avant de la lâcher. Devenait-il cannibale ou pensait-il vraiment que c'était sexy ?! Rien que de penser qu'elle venait d'embrasser ce troll des montagnes lui donnait envie de vomir.
« Bord*l ! Tu vas crever, enfo*ré ! »
Cette voix. Oh, non… Elle aurait dû être satisfaite, à présent, mais elle ne pouvait empêcher cet insidieux sentiment de culpabilité de la dévorer de l’intérieur. Cependant, la jeune femme n’eût pas le temps de prendre la pleine mesure de cette nouvelle réalité qu’elle vit le visage d’Oswin se déformer sous l’effet de la douleur, et un long filet de sang pourpre dégouliner de sa bouche tandis qu’il se pliait en deux, le souffle coupé. Bien qu’elle ait eu l’habitude de voir des blessures bien pires lors de ses escapades nocturnes, ce soudain afflux d’hémoglobine inattendu retourna les entrailles de la Serdaigle, qui dût se retenir au mur de pierre pour ne pas tomber. Que se passait-il ?
« Jackson, qu’est-ce que … ?! »
Lorsque la rouquine se retourna, Oswin retenait Jackson par le col de sa chemise, écrasé contre le sol sans qu’il ne puisse faire un mouvement, juste au-dessus d’une rambarde brisée, prêt à le lâcher dans le gouffre béant du vide.
« Donne-moi une bonne raison de pas te lâcher dans l'vide. Là, maintenant. »
« NON ! » s’écria la rouquine en accourant près d’eux.
C’est alors qu’elle se souvint. De ce que c’était, cette douleur, ce violent sentiment de trahison qui vous poignarde le cœur de sa dague rouillée, vous tétanise, vous achève. Storm n’avait eu aucun remords à la lui faire subir, alors, pourquoi hésiterait-elle ? Il l’avait trahie, prenant de surcroît comme cible sa meilleure amie avec laquelle il s’était conduit comme un pervers en puissance, la ridiculisant devant les trois quarts de l’école. Ailinn s’était promis de lui faire payer, et elle ne faiblirait pas. Elle n’avait qu’une seule fois laissé entrevoir ses faiblesses, dans le Poudlard Express, et elle s’en mordait les doigts jour après jour.
Mesurant à nouveau ses pas, La Serdaigle s’approcha d’Oswin et lui saisit la main avec un sourire aussi arrogant que son ton tout en rejetant sa chevelure de feu en arrière. Son regard était froid, dur. Une parfaite petite garce.
« Laisse le, Oswin, il n’en vaut pas la peine. Viens, ne perdons pas de temps avec lui. »
Elle savait que Jackson prendrait ces mots pour une insulte personnelle, et la jeune femme insuffla tout le venin qui l'habitait dans ses paroles.
Invité
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Re: Devant la salle commune Invité, le Dim 31 Mar - 23:15
[HRPG: T'inquiète Oswin, ton rp gère! Ravi d'avoir une occasion de t'envoyer de te flinguer! XD]
Oswin pissait le sang à mort. Déjà que son rictus vicieux était assez flippant, alors avec les gouttelettes pourpres perlant au bord de ses lèvres, ça en devenait vraiment gore. Style vampire qui vient de dévorer un cou bien frais...Mais apparemment, la sale bête avait encore faim puisqu'il attrapa un lilliputien qui traînait dans le coin. Pauv' gosse, il ne devait pas savoir en avalant son jus de citrouille ce matin qu'il servirait de batte de base-ball... Put*in, dans les dents. Et hop, le nez se décale de 2 centimètres de plus! Apparemment, Oswin avait l'air d'avoir autant la haine que lui et était prêt à en découdre. Tant mieux,ça allait être rock'n'roll! Hooper le saisit par le haut de sa chemise brutalement - *F*ck, c'était la dernière qu'était pas encore déchirée!* - et quelques secondes après le jeune brun était sur le plancher, enfin les jambes sur le plancher et la tête dans les nuages. Il avait toujours détesté le vide, peut être parce qu'il passait son temps à tomber de plus en plus bas...Mais, c'était peut être pas pire que la semelle de l'autre pile dans ses cou*lles. Remarquez, tout allait bien, ce guignol avait toujours envie de se marrer...
"Joli pif. Un peu de biais. T'as décidé de ressembler au concierge c'est ça ? T'es tombé amoureux pendant tes heures de colle alors t'veux lui ressembler ? "
Tordant. Leurs visages se touchaient presque et la haine se lisait dans leurs yeux. Hors de question de pousser un gémissement, c'était tout ce qu'Hooper attendait. Qu'il craque comme l'an passé, qu'il le supplie d'arrêter les larmes aux yeux, qu'il en chie dans son froc de terreur. Mais, il lui ferait pas ce plaisir...
"Relax man...T'as peur que j'te piques ton p'tit copain? Alors, il embrasse bien l'concierge? Sa salive pue pas trop le Canard WC?" lança-t-il avec un sourire forcé.
La rumeur avait pas tardé à faire le tour de l'école... Dey qui prend Oswin pour une bombasse blonde, c'était juste trop bon. Enfn, ça l'avait été. Maintenant, le jeune garçon n'avait qu'une seule envie: exploser la bouche qui s'était posée sur les lèvres de la petite Serdaigle... Fini le temps où il se laissait écrabouillé la bouche en coeur. Ce conn*rd allait regretté, il en baverait. D'un coup de genou, Jackson dégagea une de ses jambes et envoya sa basket dans le nez d'Oswin, histoire que lui aussi reçoive sa petite chirurgie à la concierge. C'était pas suffisant pour le faire bouger, mais au moins ça devait déchiqueter grave. Cependant, c'était addictif ce truc: plus tu frappes, plus tu veux frapper. Et Hooper avait l'air de perdre patience...ça fout quand même les jetons de se dire que notre vie est accrochée au petit doigt d'un mec qui veut nous voir claqué.
"Parce que tu sais aussi bien que moi que ce serait beaucoup trop facile... J'ai pas peur de crever Hooper. Si tout pouvait se terminer là, tout de suite, ce serait cool, hein? Sauf que c'est pas ça qu'tu veux, et moi non plus. J'veux t'entendre gueuler, te voir vomir tes tripes..."
"Laisse le, Oswin, il n’en vaut pas la peine. Viens, ne perdons pas de temps avec lui."
Ce n'était plus Ailinn, cette poufiasse hautaine et dédaigneuse qui caressait la main d'Hooper. Qu'était devenu son amie aux cheveux de braises, l'audacieux petit feu-folet qui lui renvoyait ses piques avec un sourire narquois, le coeur palpitant qu'il avait serré contre lui?
"Salope."
Sa poitrine s'embrasa, la douleur lui brûlant les entrailles. Elle était là, au fond de lui et le détruisait de l'intérieur, sans aucune pitié. Et dire que Storm avait tout fait pour éviter de tomber à nouveau dans ce m*rdier, pour éviter cette souffrance... Il l'avait largué avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'il ne soit vraiment amoureux. Raté. C'était tellement plus facile de se faire haïr que d'aimer, tellement moins douloureux de se prendre une bonne claque dans la figure que d'avoir à supporter le regard glacé et dégoûté d'Ailinn. Mais elle ne pouvait pas savoir, elle ne savait pas ce qu'il subissait... Oh put*in que si, elle savait. Le sourire mielleux qui étirait ses lèvres n'était qu'un masque, un voile derrière lequel dissimuler sa tristesse. Le teint terreux et les cheveux emmêlés de la jolie sorcière n'étaient rien à côté de ses yeux hagards. Ses épaules déjà frêles paraissaient encore plus fragiles qu'avant et la peau de ses yeux étaient tirée, sûrement à cause des larmes qui y avaient coulé. Ailinn aussi avait mal... Et il lui en voulait plus encore du fait qu'il savait pertinemment qu'il avait tort.
Ils étaient tous les deux du même univers, d'un monde où on dort sur le trottoir, où chacun se débrouille avec ses emm*rdes. Il l'avait blessé, elle lui faisait payer. Ils auraient pu se pardonner dans un baiser, mais il fallait qu'ils se détruisent...c'était leur seule porte de sortie. Tant pis s'ils en sortaient brisés...
"C'est vrai que toi Kafka, tu vaut le détour...Tu t'es jamais demandé pourquoi les mecs te collaient au c*l? C'est pas pour ta touffe rousse, ma vieille. Avoir sa pote qui s'appelle Sullivan, c'est une arme de séduction démente... Quand est ce qu'Hooper va se la taper, à ton avis?" lança-t-il avec toute la morgue dont il était capable.
Résumer leur baiser à ça... une façon de se rapprocher d'une autre gonzesse. Lui faire croire qu'il ne l'avait jamais aimé, qu'elle n'avait été qu'un outil. Storm avait toujours été fort à ce petit jeu là... La lueur d'ardeur qui brillait dans ses yeux clairs s'étaient éteinte et chaque muscle de son visage était crispé, impitoyable. Le ROuge et Or ne voulait plus qu'une seule chose, qu'Hooper se gratte sa croûte... Sauf qu'il ne tomberait pas tout seul, l'autre alcoolo le suivrait dans sa chute. Son bras s'enroula autour du cou du Grand Méchant Oswin et il serra, avec toute la force du désespoir. En finir, une bonne fois pour toute.
"Mais vas-y Hooper, fais toi plaisir... Lâche moi. Cap?"
Ailinn Kafka
Serdaigle
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Re: Devant la salle commune Ailinn Kafka, le Lun 1 Avr - 9:28
[Hrpg : Oswin, je suis désolée de cette attaque en traître, mais c’était trop tentant ]
« Salope. »
La Serdaigle manqua de se plier en deux sous l’effet de la douleur. Cette dernière aurait sûrement été supportable si elle ne comprenait pas sa part de vérité. Que faisait-elle ici, à poignarder celui qu’elle aimait tant en plaquant sur son visage ce masque impassible qui ne lui ressemblait pas ? Et pourtant, l’entendre de sa bouche était plus douloureux qu’elle ne l’aurait jamais imaginé. Jamais Storm ne lui aurait parlé ainsi quelques temps auparavant… Bien sûr, ils s’envoyaient toujours ces piques sarcastiques, mais ces dernières conservaient une part de légèreté indifférente, alors qu’à présent, leurs mots étaient pleins d’un venin incurable, celui de la haine.
La rouquine pouvait lire dans les yeux clairs de son ami le miroir de sa propre souffrance, ce sentiment de trahison et l’impression que l’on ne pourra jamais pardonner. Ailinn ne pardonnait pas. Elle avait maudit ses parents qui n’avaient eu aucun remords à l’abandonner sur le pavé, détesté ses différents adversaires, et voilà qu’elle haïssait Storm, le seul qui lui soit vraiment semblable. Elle savait qu’ils se détruiraient, mais s’en fichait. À présent, plus rien n’avait d’importance. Mais Jackson n’avait pas fini de distiller son poison.
« C'est vrai que toi Kafka, tu vaux le détour...Tu t'es jamais demandé pourquoi les mecs te collaient au c*l? C'est pas pour ta touffe rousse, ma vieille. Avoir sa pote qui s'appelle Sullivan, c'est une arme de séduction démente... Quand est-ce qu'Hooper va se la taper, à ton avis? »
La jeune femme refoula ses larmes sous-jacentes, désireuse de conserver son sang-froid devant tous ces inconnus. Cela lui ressemblait si peu, elle qui avait l’habitude d’exploser pour un rien, de laisser libre cours à ses sentiments, sa joie, sa haine et ses larmes. Mais il était trop tard. Son cœur de porcelaine s’était brisé, et la petite sorcière, qui en avait pourtant vu d’autres, ne pensait pas pouvoir le recoller cette fois. Elle avait l’impression que, depuis sa naissance, tous s’amusaient à jouer au base-ball avec son âme, et que ce dernier coup de batte lui avait été fatal. Home run. Elle avait perdu la partie.
« Dans ce cas, nous avons tous les deux eu ce que nous voulions. Tu as eu ton instant de gloire avec Nikki, et je me suis enfin débarrassée de toi. »
Violence, violence. Toujours plus de rancœur dans des mots pourtant si simples. Œil pour œil, dent pour dent, chaque élan de souffrance avait un prix toujours plus élevé. Il était si facile de blesser l’autre, de le poignarder dans le dos dès qu’il relâchait sa vigilance. Ailinn ne savait plus où elle en était, plus si elle devait fondre en larmes, s’excuser ou bien se mettre à frapper cet imbécile. Elle se décida pour la dernière solution.
« Mais vas-y Hooper, fais toi plaisir... Lâche-moi. Cap? »
Elle savait que le Gryffondor ne tergiverserait pas, et il était hors de question qu’Oswin ait ce plaisir à sa place, ainsi la jeune fille savait-elle qu’elle n’avait qu’un quart de seconde pour se décider. Elle n’hésita pas longtemps.
« Oh, non, il ne te fera pas cette joie. Stupéfix ! »
Hooper ne s’attendait probablement pas à une telle attaque, et surtout pas venant de cette direction, car l’éclair rouge du sortilège d’Ailinn l’atteignit en plein milieu du dos. La rouquine eut juste le temps de repousser le Gryffondor massif dans le couloir, à l'abri derrière la rambarde, et de rattraper Storm par le col de sa chemise avant qu’ils ne tombent tous deux dans le vide. Les entraînements de Quidditch n’avaient pas été inutiles, finalement, et la rouquine possédait une force étonnante pour ce petit corps frêle…
Elle attendit qu’il se relève sur le carrelage poussiéreux du couloir, à l'abri du vide creusé dans la rambarde, puis, insufflant dans son poignet toute la force que lui procurait cette douleur incessante depuis plusieurs jours, la Serdaigle offrit en un claquement sec à son ancien ami la gifle la plus monumentale qu’elle ait jamais eu l’occasion de donner, avant de lui rétorquer d’un ton provocateur.
« Maintenant, règle tes comptes, dégonflé ! »
Dernière édition par Ailinn Kafka le Lun 1 Avr - 20:29, édité 1 fois
Oswin T. Hooper
Gryffondor
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Re: Devant la salle commune Oswin T. Hooper, le Lun 1 Avr - 16:37
It's just for money.
On était un peu collé-serré Storm et moi, et j'avais juste à basculer un tout petit peu et ... Plongeons dans le vide, sans moyens d'retour. C'était tentant, vraiment tentant. Mais j'pouvais pas le faire, même si j'en crevais d'envie. Pis bon j'étais jeune encore, autant Storm s'il passait l'arme à gauche beaucoup s'en taperait que moi ... Nan, moi je pouvais pas crever aussi jeune. Attends, trop triste quoi, tous mes fans en pleurs non merci. Alors on se balançait des saloperies, sur l'concierge. Moi j'l'aimais bien l'concierge en fait, il était taré. Comme moi. " Relax man...T'as peur que j'te piques ton p'tit copain? Alors, il embrasse bien l'concierge? Sa salive pue pas trop le Canard WC ? " J'haussais un sourcil, d'où il savait ça lui ? Bon en même temps on s'était pas trop cachés la fois dernière à la TS, c'tait même ce qui avait faillit déclencher l'émeute. " Ouais, il b**se bien aussi. " Et je recommencerai n'importe quand, surtout avec la fille blonde là. Elle était belle la fille blonde et elle se prenait pas la tête.
Pis je savais pas comment mais il me foutait un coup dans le nez, me le pétant au passage. Ça devenait une habitude en ce moment ... M'enfin un episkey et j'en parlerai plus. Sauf que j'avais vraiment pas compris comment il avait fait, parce que je le coinçais quand même bien sous mon corps sexy quoi. Un des mystère de la vie, comme les mystères de l'Orient, comme les mystèr..y machine. Euh bref. Et puis là, v'là que j'avais droit à du Storm pur et dur : Du Storm qui fermait plus sa gueule. Et allez que je cause pour dire de la m*rde, encore et encore et encore. Et pis v'là que l'autre se ramène et ouvre sa gueule de morue. J'l'avais oublié en plus elle. En fait j'avais envie de me barrer, ça me gonflait leur petit numéro digne d'une comédie de série Z à bas budget.
Et alors que Storm me proposait le grand plongeons, un truc me percuta. Un truc qui m'empêchait de bouger, un truc qui me sépara de lui. Un truc roux et moche avec une baguette à la main. Elle m'avait stupéfixié cette salope. Et j'étais retombé sur le ventre au sol comme une m*rde immobile. J'étais vénère à la base, puis finalement j'étais plutôt content d'être tiré de leur comédie à deux balles. C'était vraiment affligeant quand j'y pensais, et l'amour était juste le sentiment le plus laid du monde quand on voyait ce que ça donnait. Alors je cherchais même pas, je restais là, attendant qu'un des mecs qui regardait me libère. Y'en a ils avaient peur de moi rien qu'avec le regard, et je pouvais encore bouger le regard. Après dix bonnes minutes, un troisième année qui voulait surement s'faire bien voir me libéra. Lui avait ma bénédiction, je le cognerais pas c'était promis. Ils étaient tellement occupé à se crêper le chignon qu'ils remarquaient pas que je me barrais et, une fois à une distance raisonnable je gueulais : " MERCI POUR LES GALLIONS AU FAIT ! " puis je me barrais définitivement.
[ HRPG : Me demande plus jamais rien espèce de guenon rousse pleine de morpions ! ]
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Re: Devant la salle commune Invité, le Sam 6 Avr - 8:10
Jackson sentait déjà le vent siffler à ses oreilles lors d'une chute interminable, il entendait le craquement des leurs os, il voyait leurs cadavres brisés... C'était la première fois qu'il étreignait Hooper, et sûrement la dernière. Unis dans la mort. Puis...qu'est ce qu'il y avait de l'autre côté? Ils ne risquaient pas d'obtenir le ticket d'entrée pour le paradis des sorciers et à vrai dire, le jeune garçon doutait même que le diable soit prêt à les accueillir, parce que faut quand même pas être très net pour accepter que deux gryffondors viennent foutre la bringue dans votre enfer...
"Oh, non, il ne te fera pas cette joie. Stupéfix!" s'écria une petite voix aiguë.
Le maléfice fusa. Le corps d'Oswin était à présent inerte et rigide près du sien et ça aurait presque été marrant de voir ses yeux roulant dans leurs orbites avec fureur si ça n'avait pas été dans d'autres circonstances. Si les doigts ne venaient pas de se relâcher. Si le seul soutien qui le retenait sur la terre ne venait pas de disparaître, le laissant seul au dessus du gouffre béants. Il aurait bien aimé fermer les yeux, mais il regarderait la mort droit dans les yeux, comme toujours...Donc ce serait le vide. Le noir. La fin.
Ou pas.
Le col de sa chemise le garotta, lui coupant la respiration. *A plus Lucifer, on se revoit dans quelques années!* pensa-t-il tandis qu'une petite main le ramenait sur la terre ferme. P*tain, mais on peut même plus crever tranquille! Quelques secondes plus tard, Storm était étendu sur le sol, haletant, et fusillant la rouquine du regard. Non seulement elle lui gâchait la vie, mais fallait aussi qu'elle lui gâche la mort. Tenace la cocotte... La main qui venait de lui sauver la vie claqua violemment contre sa joue, l'obligeant à tourner la tête sous la puissance de la gifle. Poufia*se.
"Maintenant, règle tes comptes, dégonflé"
Jackson serra les dents. De lâche, elle venait de le traiter de lâche. Et ça faisait encore plus mal que la baffe qu'elle venait de lui refiler, peut être parce qu'au fond c'était vrai. C'était par lâcheté qu'il plaquait ce petit sourire narquois sur ses lèvres par peur d'affronter le monde à coeur ouvert. Par lâcheté qu'il mettait tout en oeuvre pour qu'on le déteste, par peur d'être aimé. Par lâcheté qu'il refusait de s'attacher, par peur de souffrir. Encore par lâcheté qu'il balançait des sal*peries à la fille en face de lui alors qu'il aurait du lui rouler une pelle. Et toujours par lâcheté qu'il ne regardait pas la vérité en face, avec l'envie de faire taire Ailinn par tous les moyens . D'un geste brusque, il lui attrapa le bras et la secoua brutalement.
"C'est quoi ton problème, au juste? Tu veux finir comme ta copine? Sauf que j'te préviens, j'm'arrêterais pas au string cette fois..." lâcha-t-il la voix tremblante de rage.
Elle avait beau avoir l'air de prendre des cours de boxe à présent, il restait toujours le plus fort des deux. Mais il ne voulait pas la frapper. Il ne pouvait pas. Tout simplement parce qu'il savait qu'au premier coup qu'il lui porterait, ce serait vraiment la fin de tout, qu'il aurait vraiment touché le fond. Alors, Storm supportait cette douleur qui le bousillait de l'intérieur... Il était peut être encore temps d'en finir avec toutes ces conneries.
"MERCI POUR LES GALLIONS AU FAIT !"
Merci pour les gallions? C'était quoi encore ce délire? Jackson jeta un regard d'incompréhension à Ailinn, puis à Oswin, puis à Ailinn. Bref, vous voyez le truc...comme dans les matchs de Quidditch, quoi. Elle avait filé du fric à l'autre enflure? La connaissant, c'était sûrement pas un cadeau de Noël à la bourre pour qu'il puisse s'acheter un paquet de dragées surprise de Bertie Crochue... Et puis, le câble se brancha, le courant passa. Son sourcil se leva avec ironie:
"Waouh... t'embauches des mecs pour t'embrasser? T'es à ce point en manques?"
P*tain, et dire qu'il s'apprêtait à se foutre en l'air... Franchement, ça lui réussissait pas trop finalement le whisky pur feu. Depuis qu'il se saoûlait à ce foutu truc, il avait un petit côté mélo-dramatique qui aurait fait merveille dans une tragédie de SHakespeare. Ou Racine. Bref, carrément prise de tête. Ca devait pas trop marcher ces machins là mais il envoya quand même un "merci" télépathique à Oswin. Des gallions... Remarquez, elle avait pas du se ruiner, personne n'aurait dépensé plus de 2 noises pour cette serpillière.
Là haut, les anges jouaient une sarabande. Ou un bon morceau de Queen, ça le faisait aussi. Elle avait sortit son pognon rien que pour lui casser les co*illes, le rendre jaloux...Ailinn l'aimait encore. Elle l'aimait. C'était bien elle tout crachée ce bord*l! Et au fond, il ne lui en voulait même pas. Un élan de sympathie pour ce petit visage crispé de garce et ses poings serrés de fausse petite dure le traversa... Tout était si simple à présent. Storm reprenait les cartes en main, à présent c'était elle la sale gosse qui s'était mise dans une situation grotesque. Enfin, il était pas mal dans son genre aussi. Ca devait être pour ça qu'ils ne pouvaient pas se passer l'un de l'autre.
"Eh Kafka... j'vais les régler, mes comptes. J'ai pas l'habitude de laisser mes emm*rdes en plan. Ni les filles desquelles je peux encore tirer quelque chose d'ailleurs...."
Et il l'embrassa. Il l'embrassa comme il n'avait jamais embrassé personne, comme il n'embrasserait jamais qu'elle. Parce qu'elle s'appelait Ailinn, qu'elle était belle, extraordinaire, butée et entière. C'était de la haine, de l'espoir, de la rage, de l'ardeur, de la chaleur, de l'ivresse, de l'audace. Et peut être aussi un peu d'amour... Les mains dans sa nuque, son corps près du sien et leurs bouches s'épousant chaque fois avec plus d'ardeur. Ca aurait pu durer des heures, des jours, des nuits...l'éternité. Et Storm y croyait à l'éternité, il était jeune et la vie s'offrait à lui comme les lèvres d'Ailinn...
"Mais, j't'aime pas, hein." lui chuchota -t-il entre deux baisers qui disaient tout le contraire.
Ailinn Kafka
Serdaigle
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Re: Devant la salle commune Ailinn Kafka, le Sam 6 Avr - 11:38
Ailinn sut qu’elle était allée trop loin en voyant une incommensurable haine briller dans les yeux sombres du Gryffondor. Il semblait vraiment la détester, à présent, et avait visiblement toutes les peines du monde à se retenir de la frapper, ce qui était tout compte fait assez compréhensible. La rouquine se détestait elle-même d’être une telle garce, d’avoir cette attitude qui ne lui ressemblait pas. Mais qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Au moins, il la voyait, à présent.
« MERCI POUR LES GALLIONS AU FAIT ! »
Cette vermine d’Oswin ! Elle l’avait presque oublié ! Comment avait-il réussi à se libérer de sa stupéfixion, ce Pitiponk à bouclettes ? Ailinn savait bien qu’elle n’aurait pas dû lui faire confiance, mais elle n’eut pas même le temps de se précipiter vers cet imbécile de Gryffondor que Jackson se retournait déjà vers elle, un sourire triomphant sur le visage. Damn.
« Waouh... t'embauches des mecs pour t'embrasser? T'es à ce point en manques? »
Il avait compris, elle le savait. La rouquine n’avait plus qu’une envie, celle d’étriper Oswin et d’exposer ses entrailles sur le panneau d’affichage du Grand Hall. Quel imbécile, il allait tout faire rater ! Pourtant, le visage couvert de cicatrices de Storm s’illumina comme s’il voyait des anges, et la Serdaigle ne put s’empêcher de se demander ce qu’ils pouvaient bien lui raconter, là-haut, pour qu’il ait l’air si heureux. I sometimes wish I'd never been born at all.
Elle avait une envie folle de lui rétorquer une phrase acide, mais ne trouvait aucun mot suffisant pour exprimer son exaspération. Pourquoi rien ne fonctionnait jamais tel qu’elle le voulait ? Mais le rouge et or, revenu sur Terre, ne comptait visiblement pas la laisser pour si bon compte…
« Eh Kafka... j'vais les régler, mes comptes. J'ai pas l'habitude de laisser mes emm*rdes en plan. Ni les filles desquelles je peux encore tirer quelque chose d'ailleurs.... »
La Serdaigle qui s’attendait à un retour de gifle eût la plus belle de sa vie lorsqu’au lieu de la frapper, le Gryffondor l’embrassa. Elle était de retour dans le Poudlard Express, à cet ultime instant lors duquel elle avait laissé tomber toutes ses défenses. Ils étaient à nouveau dans ce wagon désert, ouvrant leurs cœurs l’un à l’autre en oubliant toutes les conséquences de leurs actes. Ailinn oubliait les idiots lobotomisés qui les regardaient sans comprendre pourquoi cette rouquine embrassait deux mecs différents en dix minutes de temps, oubliait cette vermine d’Oswin qui avait fait foirer son plan, sa souffrance passée et sa rancœur envers Storm. Plus rien ne comptait à présent.
Simplement ces deux yeux bleus qu’elle connaissait si bien, ses lèvres contre les siennes et ce sentiment d’avoir trouvé sa place. Elle aurait pu se croire dans une série moldue à bas budget tant leur histoire rebondissait étrangement. Le bonheur est peut-être au bout de l’élastique, toutefois faut-il encore l’attraper… Jackson l’embrassait comme s’il l’aimait vraiment, et c’était la dernière chose de valeur pour elle. Peut-être ne la haïssait-t-il pas, finalement…
« Mais, j't'aime pas, hein. » lui murmura-t-il avant de l’embrasser à nouveau.
« Moi non plus. » répondit-elle en souriant, entre ses baisers, pensant ardemment le contraire.
Elle le retrouvait enfin, cet inconsidéré qu’elle connaissait depuis son entrée au Château, celui qui masquait ses peurs derrière ce masque impassible et ses piques sarcastiques. Il lui avait tellement manqué, cet idiot à cicatrices…
Elle regretterait sûrement de s’être laissée aller à nouveau, mais ne pouvait s’en empêcher. Une poignée de secondes de bonheur contre des semaines de douleur, c’était un pacte tellement vide de sens et pourtant si compréhensible. Elle l’aimait, y avait-il quelque chose d’autre à ajouter ?
« J’arrive pas à te suivre, Jack… »
Il n’y avait rien à répondre, et pourtant elle espérait qu’il dirait quelque chose. N’importe quoi, juste pour lui prouver qu’elle existait bel et bien…
« Je suis désolée… Pour Hooper. C’était idiot. »
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Re: Devant la salle commune Invité, le Sam 6 Avr - 20:10
C'était dingue, juste dingue. Il y a quelques mois à peine, ils s'embrassaient comme si leur vie en dépendait en bons ados prépubères au grand coeur, pour faire rougir une grand mère psycho-rigide. Quelques temps plus tard, il se marrait devant Sullivan en sous vêtements avant de finir en bouillie pour nifleurs sur les marches de l'escalier. Puis, la balle était dans le camp d'Ailinn, les rôles s'étaient inversés et elle avait poussé la vengeance jusqu'à le narguer avec l'autre tronche de cake. Des pleurs, une gifle, un regard assassin, de la haine...et ils en étaient là, à se rouler une pelle du tonnerre sous les yeux sidérés des autres élèves. Ca allait vite, beaucoup trop vite. Un genre de montagnes russes encore plus hard... Ca tombait bien, Storm avait toujours été accro aux sensations fortes. Mais apparemment, Kafka avait un peu le tournis...
"J'arrive pas à te suivre, Jack'"
"Moi non plus j'arrive pas à me suivre..." répondit-il avec un petit sourire d'excuse.
Mais au fond, qu'est ce qu'ils en avaient à foutre? C'était ça la vie, intense, enragé et tellement imprévisible. Fallait prendre les choses comme elles venaient, recevoir des coups et encaisser sans gémir puis savourer les quelques instants de bonheur brut qu'elle leur offrait et oublier dans un baiser toute la souffrance qui leur a permis d'arriver là. Puis recommencer. Jusqu'à en crever. Étrangement, elle lui rendait son patin. Elle revenait, son âme écorchée de petite fille à nouveau grand ouvert à celui qui venait de le lui massacrer... Ailinn ne pouvait pas savoir que ce baiser était une ultime vengeance, cependant celui qui le lui donnait l'ignorait lui même. Parce que tout histoire d'amour a une fin, et qu'elle finirait par souffrir. Encore plus qu'avant. Sauf qu'à quoi bon penser au futur, pourquoi regarder le passé? Seul comptait le présent et leurs lèvres embrasées...
"Je suis désolée...Pour Hooper. C'était idiot."
Ah ouais, quand même. Oswin embrassait donc si mal que ça? Storm lui adressa un nouveau sourire moqueur...Si elle espérait qu'il s'excuserait pour Nikki et son string, elle pouvait toujours rêver. *J'regrette rien, absolument rien. Sauf peut être d'avoir laissé la pelle à m*rde qui lui sert de petit copain me déchiqueter la mâchoire.* Et les larmes qui avaient coulé des yeux émeraudes, la peur au creux du ventre de la perdre à jamais... Mais ça, il ne lui aurait jamais avoué. Ce baiser représentait déjà tellement de choses pour lui, il signifiait que . Contrairement à toutes les autres qui l'avaient précédée, Ailinn avait su le retenir avec ce quelque chose qui faisait d'elle l'être que Jackson aimait le plus au monde. Un jour, il le lui dirait. Peut être.
"Moi aussi chuis désolé...si j'avais su que Sullivan était ta pote, j'l'aurais embrasser avec un peu plus de galanterie." lança-t-il.
Et Jackson tenta d'oublier le goût amer des remords qui lui envahissait la bouche en prolongeant leur baiser, un petit peu plus brutalement que la première fois. Et puis m*rde! Pourquoi toujours tout compliquer? Pourquoi ne pas se laisser vivre avec ses clopes, sa bouteille de whisky et sa langue dans la bouche d'une jolie fille? A quoi bon chercher absolument à donner un sens à sa vie? Le jeune garçon était bien ici, les mains dans la nuque diaphane d'Ailinn sous les épaisses boucles rousses, ne pensant à rien à part au plaisir de cette étreinte... Mais ça commençait à devenir un peu trop sensuel pour les premières années dont il sentait le regard posé sur son dos, se poussant du coude à la fois horrifiés et fascinés.
"Cassez vous, p'tain! J'vais pas vous la bouffer votre joueuse de Quidditch!" gueula-t-il, faisant aussitôt déguerpir les gamins.
Remarque, c'était pas franchement le lieu, ni le moment, pour se rouler le patin de la mort et même la grosse dame s'était mise à glousser dans son cadre doré et sa copine Violette du tableau d'à côté ne tarderait pas à être au courant de ces derniers potins croustillants. Pas que ça lui faisait quelque chose à lui, il s'en br*nlait même pas mal, mais pour elle c'était sûrement différent. La jolie rousse disposait encore de l'estime de pas mal d'élèves alors autant ne pas gâcher sa réputation...même si, tout bien considéré, cette dernière devait quand même avoir pris un sacré coup après qu'on l'ait surpris dans les bras des deux pires fouteurs de m*rde du coin. M'enfin, paraît que ça avait aussi des avantages, comme ne pas se faire embêter par des abrutis crevant de peur à l'idée de se prendre une baguette dans l'oreille... Jackson alluma une clope du bout de sa baguette avant de souffler une longue bouffée de fumée... Le Gryffondor hésita un instant à en proposer une à Ailinn mais, tout compte fait, valait mieux pas. Déjà, qu'elle se dévergondait puissance mille avec lui...L'extrémité de la cigarette brillait d'un éclat rougeâtre qu'il affectionnait particulièrement. Manque de bol, il n'avait pas de cendrier dans le coin, pas que ça le gênait franchement de balancer ses déchets par terre...m'enfin, question de principe, il allait encore se faire engueuler par Zoë. Quoique...son regard tomba sur le troisième année qui avait délivré Hooper et qui attendait que le ciel lui tombe sur la tête. Alléluilla, Merlin fait bien les choses, même les choses les plus vaines du monde finissent par avoir une utilité...Et le mégot s'écrasa dans la touffe brune du morpion. Le Gryffondor se retourna vers son amie, ou plus si affinités, et lui sortit son sourire des grandes occasions, celui sincère et un petit peu tordu à cause de la longue cicatrice qui lui barrait la joue, tout en lui glissant dans un murmure:
"Oublie tes livres de métamorphose ce soir, Kafka. J't'emmène passer ta lune de miel dans les passages secrets de Poudlard..."
Ce n'était pas une question, Storm savait pertinemment qu'elle viendrait. Il lui glissa le paquet de Marlboro dans la poche de sa robe de sorcière, puis s'engouffra derrière le portrait. Ce soir. Tout deviendrait possible ce soir...
Ailinn Kafka
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Re: Devant la salle commune Ailinn Kafka, le Sam 6 Avr - 21:11
« Moi aussi chuis désolé...si j'avais su que Sullivan était ta pote, j'l'aurais embrassée avec un peu plus de galanterie. »
Ailinn avait déjà entendu de meilleures excuses, mais elle se contenterait de celles-ci pour le moment, d’autant qu’il l’embrassait à nouveau en lui faisant perdre le fil de ses pensées. Un peu trop d’ailleurs, et la jeune fille ne tarda pas à se rendre compte qu’ils avaient dépassé les limites de ce qui se faisait en public. Leur assemblée, qui avait eu assez de scandale et de sensuel pour cancaner pendant les dix années à venir, semblait pour le moins choquée, et ses joues de porcelaine rosirent légèrement.
Après avoir embrassé les deux élèves les plus détestés de tout le Château, il était probable que la plupart de ses voisins de cours lui jettent des regards pour le moins dégoutés. Mais elle s’en fichait. Aujourd’hui, elle avait eu son lot de sensation forte, et son instant de gloire devant les yeux ébahis de cette bande d’idiots. Et elle avait retrouvé Jackson… Pour un temps, du moins.
« Cassez vous, p'tain! J'vais pas vous la bouffer votre joueuse de Quidditch! » s’exclama ce dernier, dispersant leur assemblée hypnotisée.
Ailinn reprit brusquement conscience de ce qui l’entourait. La grosse dame gloussait, les yeux brillants devant tant de démonstrations amoureuses, se tenant d’une main au rebord de son cadre doré et de l’autre son éventail dentelé camouflant en partie son visage jovial. Qu’y avait-il de si drôle à voir deux âmes écorchées vives se heurter l’une à l’autre ? Il n’y avait rien de plus délicieux et c’était pourtant tellement risqué. Ailinn était une véritable charge d’explosifs, à présent, et elle savait qu’au moindre choc, son petit cœur d’oiseau exploserait sans pitié. Tic tac, tic tac. Ce compte à rebours, inévitable.
Les élèves s’éloignaient, un peu anxieux à l’idée de se prendre un quelconque sortilège de la part de ces deux huluberlus. Après tout, la rouquine venait d’assommer le plus terrible asocial du Château, et Jackson était célèbre pour avoir désabillé Nikki en public dans le Hall. Storm ne tarda d’ailleurs pas à jeter son mégot sur la tête de l’un d’entre eux. Celui qui avait libéré Hooper. Bien fait.
Il se retourna vers elle, ce sourire qui lui faisait perdre pied étirant toujours son visage scarifié. Par Merlin, elle qui avait toujours su se sortir par la ruse de toutes les pires situations ne pouvait même plus penser quand ce rouge et or la fixait dans les yeux… Et ce dernier ne faisait rien pour y changer quoi que ce soit.
« Oublie tes livres de métamorphose ce soir, Kafka. J't'emmène passer ta lune de miel dans les passages secrets de Poudlard... »
La rouquine le regarda en levant un sourcil, sans répondre. Elle ne savait pas s’il était sérieux, mais le Gryffondor devait bien se douter qu’elle n’était pas si stupide. Jackson glissa son paquet de cigarettes blondes au fond de la poche de sa robe, avant de s’éloigner et disparaître par l’ouverture derrière le portrait, la laissant seule et désemparée. Pourquoi devaient-ils toujours se quitter aussi insensiblement après de tels baisers ?
« À ce soir… » murmura-t-elle doucement, bien qu’il soit déjà parti.
Ailinn sortit le paquet, perplexe, et en alluma une. C’était immonde, dégueulasse, mais elle inhala l’épaisse fumée grise à pleins poumons sans rien en laisser paraître. Ce soir. Viendrait-elle ?
[Fin du RP]
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Re: Devant la salle commune Invité, le Ven 19 Avr - 22:15
(Privé Louna Blake)
Laura était fatiguée. Elle pensait beaucoup trop en ce moment. Elle était dans sa période « J’ai le moral assez bas, et pour arranger le tout, je me remémore tous les souvenirs (surtout les mauvais d’ailleurs) »Elle avait passé plus qu’une matinée à la bibliothèque à errer entre les rayons, sans même prendre la peine de descendre manger dans la Grande Salle à midi. Elle n’avait pourtant pas faim, ce qui l’étonna énormément, elle qui était un estomac sur pattes. Mais bon, elle n’allait pas se plaindre, pour une fois qu’elle n’avait pas faim, un petit régime d’un jour ne lui ferait pas de mal. Elle était ensuite allée dans son dortoir. Elle serait bien sortie se changer les idées, mais il pleuvait, et elle n’avait pas très envie de s’enrhumer. C’est donc le reste de l’après midi qu’elle passa couchée sur son lit, à regarder le plafond.
Elle décida quand même en fin d’après midi de descendre dans la salle commune pour voir un peu des Serdaigles. Elle n’avait parlé à personne depuis le début de la journée, à pars peut-être quelques « Bonjour » ou « Salut » par-ci par-là. Elle se leva donc, après avoir observé encore une fois, tous les petits défauts du plafond. Elle prit un vieux bouquin. Elle ne prit même pas la peine de regarder sur quoi il portait. Elle ne l’ouvrirait que dans l’extrême cas où il n’y aurait personne pour parler.
Elle prit lentement la direction de la salle commune. Elle avait eu toute la journée pour réfléchir, penser, se souvenir, mais apparemment, cela ne lui avait pas suffit. Elle ne regardait pas où elle allait. Heureusement que ses pieds eux, savaient le chemin. Après de longues minutes, elle aperçut au loin, la porte. Elle accéléra un peu le pas, et baissa la tête pour ne pas voir que tout le monde la regardait en passant dans le couloir. Elle avait peut-être un bouton sur le nez... Ou peut être qu’elle avait une tête de shootée. Elle avait une tête de shootée. Elle ne se voyait pas, mais quand on passe la journée à ne rien faire, et qu’on est fatigué comme sa, c’est pire que si on avait bossé toute la journée non-stop. La Serdy ne regardait plus devant elle, elle fonçait.
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Re: Devant la salle commune Invité, le Sam 20 Avr - 12:06
Après sa journée de cours, Louna était partie en direction de la bibliothèque, ce qui était un chose très rare pour elle. Mais la jeune fille avait découvert il y à peu plusieurs livres intéressant. Quelques uns sur le Quidditch, d'autres sur une ou deux créatures attrayantes. Elle laissait les livres de potions et de sortilèges là, car de son point de vue il n'y avait rien d'intéressant dans ceux-là. La bleu et argent passa donc rapidement dans les rayonnages, cherchant parmi les ouvrages traitant de Quidditch un qu'elle n'avait pas déjà lu. Une demi-heure plus tard elle sortait avec le bouquin à la main.
Bien qu'elle aurait pu rester, Louna préféra sortir directement, pour aller ou, ça elle ne le savait pas encore. Complètement plongée dans l'ouvrage, la Serdy était dans un autre univers, complètement coupé du monde. Ses pas la conduisait tranquillement vers la salle commune, parvenant de justesse à esquiver les quelques élèves qui ne le faisait pas. Relevant rapidement les yeux, elle vit enfin la porte se profiler au bout du couloir et accéléra un peu l'allure. Baissant de nouveau la tête, la bleu et argent ne vit pas l'inconnu qui elle aussi se dirigeait ou plutôt fonçait, étant donné la rapidité à laquelle elle avançait. La collision fut donc inévitable et BAM !
-Aie ! Non mais franchement.. Ha heu désolée je regardais pas ! Mais tu aurais aussi pu faire attention !
La jeune fille était partagée entre deux émotions. D'une part elle était gênée d'être rentrée dans cette inconnu et de l'autre en colère que celle-ci n'est pas fait plus attention elle aussi. Toujours par terre, elle se ressaisit cependant bien vite, et se redressa tout en cherchant son livre du regard.
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Re: Devant la salle commune Invité, le Sam 20 Avr - 22:44
Laura fût projetée au sol par un choc.
Aïe !
Elle releva la tête. Une Serdy, à en juger par sa tenue, était elle aussi tombée en face d’elle. Elle était tellement plongée dans ses pensées qu’elle s’était pris une élève en pleine face. Bon, ok elle voulait parler à des Serdaigle, et faire des nouvelles connaissances, mais pas dans ces conditions là !
Aie ! Non mais franchement.. Ha heu désolée je regardais pas ! Mais tu aurais aussi pu faire attention !
Outch ! Désolée, je ne t’avais pas vue, j’étais complètement dans mes pensées ! C’est de ma faute ! Désolée !
Laura se confondait en excuses. Si elle n’était pas si maladroite, ce genre d’accident ne lui arriverait pas. Elle s’était payée la honte, et en plus, cette "rencontre" lui créerais peut-être des ennuis. En tombant, elle s’était pris un livre sur le pied. Elle se releva, et le ramassa en faisant une grimace. Son pied lui faisait légèrement mal, mais ce n’était rien. Elle regarda alors la couverture du livre : un livre sur le Quidditch. Elle le tendit avec un petit sourire à la Serdy qui se tenait en face d’elle.
Tiens, je suppose que c’est le tien, je n’ai pas de livre sur le Quidditch… même si j’adore sa !
Elle se baissa alors, et ramassa le deuxième livre par terre. Le sien. Elle en était sûre, rien qu’a voir la poussière dessus qui n’était pas tombée, même avec la chute. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas lu ! Ce qui ne lui ressemblait absolument pas d’ailleurs. Mais maintenant que le printemps avait pointé le bout de son nez, elle préférait passer ses journées dehors, au soleil. Elle arrangea un peu sa robe de sorcier et regarda à nouveau la Serdy, sûrement passionnée de Quidditch.
Encore désolée, j’allais à la salle commune, voir un peu des Serdaigles, mais apparemment, je n’ai même pas eu besoin de pousser la porte, bien que j’aurais préféré que notre rencontre ne se passe pas comme ça. Moi c’est Laura Greyss, enchantée ! Et toi tu es… ?
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