Rencontre de nuit

C'était étrange la manière dont fonctionnait les souvenirs. Malicia aussi lui avait proposé un rendez-vous dans la forêt. Malicia aussi avait sentie cette faiblesse en elle, une faiblesse qu'Ester pensait avoir fait disparaître, au moins dans le regard des autres. La sorcière devait néanmoins se rendre à l'évidence, ce n'était pas le cas et ce soir, c'était un Auror qui s'était sentie obligé de l'aider. Cela énervait Ester plus qu'autre chose.

Haine ou amour. Elle n'était même pas capable de savoir ce qu'elle pensait de cet homme. Elle aurait sans doute put l'apprécier, le considérer comme un ami. Il en savait néanmoins trop, il était trop dangereux pour elle. Parce qu'il savait et qu'il pourrait en savoir plus s'il creusait un peu trop. Il y avait pleins de secrets qu'elle ne s'était pas prit la peine de protéger. Et, en un sens, la sorcière savait que même le sang qu'elle avait sur les mains pourrait un jour se retourner contre elle.

Ester avançait, préoccupé. Elle se souvenait encore très clairement de ce sentiment honteux qu'elle avait ressentit, celui d'être sale de l'intérieur. Lancer un Impero revenait, pour elle, à violer l'âme d'une personne. C'était dans tous les cas de cette manière qu'elle s'était sentie par la suite, lorsqu'elle en avait pris conscience. Alors, forcément, ce soir, la verte n'était pas nécessairement enchanté de remettre le couvercle. Parce que c'était ce qu'il allait se passer non ? Artemis allait l'aider à résister.

L'étudiante marchait en direction du lieu convenu, certaine de ce qu'elle allait y trouver. Un homme, baguette en main, prêt à la violer moralement. Mais c'était pour son bien alors elle avançait, parce qu'Ester ne reculerait devant rien pour devenir plus forte. Elle ne pouvait néanmoins pas s'empêcher de craindre à un piège. Et s'il savait ?

Bruissement de feuilles, mouvements de branches et sonorités de pas sur le sol graveleux me parviennent avant son image. Elle semble déterminée et rien dans son expression ne laisse percevoir la moindre trace de peur ou d'appréhension. Elle semble juste déterminée ... ou résignée peut-être ?

Je lui désigne un banc placé non loin du chemin à mi-distance entre elle moi. Sans un mot je m'y installe, attendant qu'elle me rejoigne. Je ne sais pas vraiment comment aborder le sujet, ni comment lui proposer la chose. Mais la situation est bien particulière. Fermant les yeux, j'esquisse un début de proposition dans le néant de mon esprit, plaçant les mots dans le bon ordre, pour formuler au final la bonne phrase.

Les yeux toujours fermées, j'amorce mes propos d'une voix aussi douce et ferme que possible.

« Ester ... j'imagine que tu as compris ce pourquoi je t'ai demandé de venir ... j'aimerai t'aider à résister au sortilège de domination. Sauf erreur de ma part, c'est ce que tu cherchais à la bibliothèque la dernière fois non ? Comme je te l'ai dit, il n'existe qu'un seul moyen de se protéger du sortilège de l'Impero, c'est la volonté. Ta volonté doit être plus forte que celle de ton adversaire. J'imagine que tu vois ou je veux en venir ... je voudrais te proposer de te confronter à nouveau à ce sortilège. Pas à des fins malveillantes cette fois, je te demanderai simplement d'effectuer un mouvement et tu devras résister à cet ordre. Bien entendu, je m'immiscerai pas dans ton esprit comme le ferait un mage noir, mais tu auras à te confronter à ma volonté pleine et entière ce qui sera déjà une première barrière ... si tu es d'accord bien sûr. »

J'ouvre enfin les yeux, la cherche du regard et plonge mes rétines dans les siennes. Si elle accepte, elle ressortira plus forte de ce combat. Si elle refuse, j'aurai fait de mon côté tout ce que je pouvais faire pour l'aider. Les cartes sont maintenant entre ses mains...

"Fait attention aux vœux que tu formules".
Ça aurait été un bon conseil à donner à une sorcière en manque de sensations fortes. Néanmoins, Ester savait que ça n'aurait en rien empêché Rachel de s'embourber dans cette Mer** magique. Alors aujourd'hui, au lieu de regretter, la verte s'amusait de l'ironie de la situation.

Venir en forêt était interdit et jusqu'à cette année, elle n'y avait jamais mis les pieds. Quelques ois plus tard elle n'hésitait même plus à s'y rendre pour retrouver un inconnu venu pour la violer -oui, j'insiste, mais le le mot- son subconscient.

Lorsque la sorcière tomba enfin sur le jeune homme elle fit fi de ses démons et resta de glace. Le buste droit, Ester cherchait à accrocher le regard de l'Auror. Un regard qu'elle trouvait fuyant.

Rassurant. Ou effrayant. La verte vînt s'asseoir et écouta sans un mot ce qu'elle savait déjà. Bien au fond d'elle-même la fausse née-moldue que Rachel gigotait. A quoi bon ? Il fallait de la volonté, ce qui avait toujours fait défaut à l'adolescente. En tout cas ça avait toujours fait défaut à Rachel. Peut-être qu'Ester s'en sortirait mieux.

- ... si tu es d'accord bien sûr.

De toute manière avait-elle le choix ? Elle avait accepté de venir après tout. Artémis cherchait maintenant son regard, qu'il trouva. Froid. La sorcière se leva alors, lui fit face, écarta les bras devant lui.

- Je suis toute à toi !

La jeune femme posa ses yeux dans le miens, ses yeux froids n'exprimèrent aucune peur ... elle se leva, se mit face à moi, écarta les bras et m'annonça qu'elle était prête. L'était-elle vraiment ? Était-ce vraiment une bonne idée ? N'allais-je pas la briser davantage en essayant de l'aider ?

Sans un mot, je me lève à mon tour, me place à quelques pas de sa personne et lui fait face calmement. Je m'empare de Symfonia avec douceur et dirige mon alliée contre la jeune femme. En un souffle léger, d'une voix toujours aussi calme je lui glisse « Tiens toi prête ... »

Fermant les yeux un instant, je bloque ma respiration laissant monter en moi ce sentiment de détermination sauvage. Lorsque j'ouvre les yeux, mon regard est plus froid, plus dur et beaucoup plus déterminé ... mais je n'oublie pas mon objectif, la soumettre en douceur, ne pas la briser ... lui laisser une chance de briser ma volonté par la sienne.

« Impero ... »

Mon esprit projeté vers le sien, nos deux volontés confrontées l'une à l'autre et ce contact presque intime des deux âmes. Ce sortilège est ignoble ... mais je garde mon sang-froid. Sans esquisser le moindre mouvement, sans mouvoir mes lèvres je lui dicte mes ordres mentalement.

* Genoux au sol ... *

Je l'entends moi aussi, cette voix dure, métallique, effrayante, déformée par la noirceur du sortilège. Cette voix qui n'est pas mienne et qui pourtant impose ma volonté à cette pauvre fille. Sans répit, je fais pression sur son esprit, ne lui laissant aucune échappatoire. Je veille cependant à ne pas la blesser pour qu'une fois le sortilège levé elle puisse se remettre rapidement ...

* Genoux au sol jeune fille ... maintenant ! *

Et encore une fois elle dut y faire face, à ce venin qui s'insinuait en elle et la tuait à petit feu. Haine, colère... autant de sentiments qui se servaient qu'à décupler les forces du mal. Force qu'elle s'était mise en tête de combattre, envers et contre tous. Mais dans ce combat son plus grand obstacle demeurait sa faiblesse. Il était difficile pour elle d'agir comme un loup, alors qu'elle n'était qu'une brebis. Son truc c'était de suivre le mouvement plutôt que de crier haut et fort qu'elle n'était pas d'accord. C'était plus facile, plus tranquille, plus rassurant.

L'heure n'était pas à la tranquillité cependant et la sorcière que sa vie puisse un jour redevenir rassurante. Dorénavant elle n'aurait pas d'autre choix que de se comporter comme la personne qu'elle n'était pas, mais qu'elle devrait être pour survivre. Pour permettre aux autres de survivre. Faire en sorte qu'eux au moins, n'ait pas besoin d'en subir autant.

Et toujours aussi peu de détermination qui coulait dans ses veines. Lorsque le sort fut lancer, elle eu beau hurler de toutes ses forces dans sa tête, rien ne se produisit. Elle mit le genou à terre sans résistance. Ester n'était pas encore assez forte, il fallait qu'elle le devienne. Alors elle cria plus fort dans sa tête. Chercha une faille sans la trouver pour autant. Ce qui lui fallait c'était une protection plus efficace que sa simple motivation. Elle n'en avait que lorsque la vie de quelqu'un de proche était en jeu. D'autant que... l'étudiante se demandait ce que pouvait faire une jeune sorcière en manque d'expérience face à un sortilège de magie noire. C'était fichu d'avance. Elle le savait. Artémis aussi, elle en était certaine.

La verte continua néanmoins de se battre. Pas pour bloquer le sort parce qu'elle renonçait déjà à y arriver. Aucune motivation, on vous l'avait dit. Néanmoins, bien plus qu'un moyen de briser sa volonté, Ester sentait que le sort la brisait. Alors elle allait se battre, mais pour ne pas trop se casser. S'entraîner à surmonter la douleur et le mal, pour mieux y faire face plus tard. Ne plus craquer comme elle l'avait déjà fait trop de fois.

Sans plus attendre, la demoiselle s'agenouille au sol sans avoir offert la moindre résistance. Immédiatement, je brise le sortilège pour ne pas briser son esprit et accoure à ses côtés. Je ne la touche pas cependant, je me contente de m'agenouiller devant elle, prêt à la retenir si son corps venait à flancher. Je ne pensais pas qu'il serait si simple de la faire plier ... la pauvre doit vivre cette expérience comme un second viol de son esprit ...

Je n'ai pourtant été particulièrement brusque avec elle, on pourrait même dire que j'y suis allé avec une infinie douceur, mais cela n'aura pas suffit à la préserver. Peut-être est-il simplement trop tôt pour qu'elle parvienne à se défendre seule contre ce maléfice ? Peut-être en est-elle finalement tout simplement incapable ? Pourtant ... elle semble avoir une force de caractère hors du commun, alors qu'est-ce qui lui manque ? Quel est l'élément qui fera d'elle une sorcière apte à lutter contre ces intrusions ? Elle seule pourra me le dire ...

Alors j'attends, j'attends que les battements de son cœur s’apaisent, j'attends que son souffle brûlant de colère et de peur s'adoucisse. Je n'ai pas de mots pour la consoler, pas de geste pour adoucir sa douleur, je n'ai que ma présence et mon soutien plein et entier. Il faut qu'elle revienne à son état premier d'elle même, l'aider maintenant ne servirai qu'à l'enfoncer plus encore dans cet état de torpeur. Alors j'attends qu'elle ouvre les yeux et qu'elle parvienne à nouveau à me parler...

Le brusque retour à la réalité était aussi désappointant que le premier, lors de l'attaque. Le feu et le sang en moins. Pour autant, Ester regardait partout autour d'elle a la recherche d'une bouée de sauvetage, quelque chose pour se ramener à l'instant présent. Très vite elle trouva le regard de l'Auror. Sous l'effet de la confusion, la sorcière vînt à se dire qu'elle l'imaginait avec une belle voix, lorsqu'il lui prenait l'envie de chanter. C'était tout de même plus agréable que le masque rouge sang qui hantait ses nuits, ses peurs, sa vie depuis déjà trop longtemps. C'était comme de se réveiller soudainement d'un cauchemar, ceux-là même où l'on veux de toute nos forces faire quelque chose, mais que notre corps refuse de nous obéir. En pire. Parce qu'on savait pertinemment que ce n'était pas un rêve et que l'on venait réellement de faire toutes ces choses.

Fière de nature, la sorcière se releva vite. Elle savait qu'il lui manquait encore quelque chose, mais il ignorait quoi. Depuis toujours elle s'était convaincue que ce qu'elle avait besoin pour se relever, pour se battre, c'était une cause et une personne à protéger. Or, aujourd'hui elle avait trouvé les deux. Pourquoi continuait-elle à se montrer aussi faible ?

- Encore.

Ester était prête à en démordre. Elle voulait trouver des réponses et pour le moment elle avait le sentiment qu'il n'y avait que dans la douleur qu'elle y arriverait. Et plus encore, elle se voulait plus endurante. Se prendre un coup, se relever, s'en prendre un autre et recommencer. Voilà l'avenir dont elle rêvait maintenant que ça vie tranquille lui était à jamais refusé. Mais pour cela elle avait besoin que Lhow l'aide, parce qu'il n'y avait que lui pour faire ça. Alors Ester sentie qu'il était temps de lui souffler quelques mots réconfortant. Au final la verte n'aimerait pas être à sa place non plus.

- S'il-te-plait. J'en ai besoin pour oublier.

La née-moldue s'approcha doucement du jeune homme et plongea son regard froid dans le sien. Elle ne le montrait pas mais elle l'aimait bien, malgré qu'il soit Auror. Quelque chose sonnait faux pourtant dans ces mots. Ce n'était pas ce qu'elle désirait vraiment.

- Non. Pas pour oublier. Pour avancer.

Si tôt le sortilège rompu, la sorcière reprends des forces et se relève bien plus vite que je ne l'aurai pensé. Si elle ne semble pas capable de résister à l'Impero, elle semble néanmoins avoir quelques ressources cachées. Son regard plongé dans le miens, je me relève en même temps qu'elle et alors que je dirige ma main vers la poche intérieure de ma cape avec dans l'idée de stopper là notre entrainement, elle me coupe d'un mot dans mon élan.

« Encore. »

Ça ne ressemble pas à une demande, sa voix est pleine de volonté, c'est un ordre. J'hausse les sourcils, pourquoi vouloir remettre le couvert aussi vite avoir fait preuve de si peu de volonté lors de notre première tentative ? Rien n'aura changé à quelques secondes d'intervalle, elle doit bien s'en douter, alors pourquoi vouloir recommencer et prendre le risque à nouveau de mettre un genoux à terre ? Elle est parvenu à se relever une première fois avec force et détermination, n'est-ce pas suffisant pour une première ?

« S'il-te-plait. J'en ai besoin pour oublier. »

Son regard se fit froid lorsqu'elle s'approcha de moi et l'espace d'une seconde je me demanda même si j'avais en face de moi la même personne qu'à mon arrivée. Je n'avais jamais remarqué, mais il semblerait qu'elle soit capable de changer l'expression de son visage par un simple regard. Intéressant...

« Non. Pas pour oublier. Pour avancer. »

Puisqu'elle semble sûre d'elle, il serait insultant de ne pas répondre à sa requête ... à nouveau je brandis Symfonia et avec calme et détermination prononce la formule briseuses d'illusion, celle qui soumet par la force et non par les mots. « Impero ! » Je ne tiens malgré tout à la briser à nouveau, alors j'y vais avec autant de douceur que lors de ma première incursion en son âme.

* Soumet toi ! *

La douceur et le calme qu'il s'emploi à conservé ne changeait pas grand chose à la souffrance de l'étudiante. C'était toujours aussi peu agréable de se voir priver de toute volonté, de crier de toute ses forces sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Sans que rien ne se passe. Vous avez tous déjà fait ce cauchemar, imaginez donc que ce n'en n'était plus un.

Pour autant, se voir influencer par Artemis ne changeait rien à l'affection qu'elle lui portait. En fait, le respect qu'elle éprouvait à son égard grandissait même. Peu de personne aurait accepté de l'aider sur ce point. Personne n'aurait dut essayer de l'aider, c'était bien trop dangereux car, voulu ou non, le sortilège restait interdit. La verte connaissait assez Artemis pour savoir que cela lui coûtait de faire ainsi l’impasse sur la loi. Pourtant il était là, il l'aidait.

Une fois de plus Ester posa un genou à terre sans même qu'il n'ait eu besoin de parler. Mentalement, elle luta pourtant, même si elle savait que rien ne s'était vu. Elle doutait même qu'il ait pu le sentir. La sorcière savait qu'elle devrait travailler sur cela. Il existait après tout des moyens de protéger son esprit. Un jour ce savoir serait le sien ! Et bien plus encore si elle y arrivait. Finalement, son échec de cette nuit lui donnait un nouveau but à atteindre. C'était un bien pour un mal qu'elle ne s'était pas imaginée.

Fin du RP pour moi.
Merci amour

With 67

Le silence de la nuit t'englobe, vide et pâteux
Un silence imparfait
Craquements, hurlements de la faune et cris du vent
Tu aimes bien écouter cette symphonie de l'errance
Errance
Ouais, comme toujours, ça commence à être ta routine
Souffrance et errance
Douleur et plaisir masochiste
Faudrait changer un peu, non ?
Eh ben voilà, tu t'es fait plaisir
La Forêt, c'est assez rare que t'y ailles
Tu t'y sens moins seule que tu le voudrais
Avec tous ces animaux tapis dans l'ombre
Dire qu'avant tu la détestais tant, la solitude
T'as bien changé, toi-même tu sais
Ce regard, ton père, sur toi
De toute façon tu peux pas le supporter
Tu le vois plus
C'est mieux comme ça
Aucun regret
Aucun remords
Et tout le monde est content
C'est ça, ouais
C'est pas en fermant les yeux que plus rien n'existe
C'est pas en tentant d'oublier que les choses disparaissent
Mais tu sais pas le moprendre
Tu veux pas
Tant pis

C'est bizarre cette ambiance
T'as l'impression qu'il y a un grand oiseau noir qui a recouvert le ciel
Et caché le soleil
Ah, voilà que tu deviens poète
Mais de quel soleil tu parles ?
Depuis cette nuit-là t'es plongée dans le noir
Tu peux pas rallumer la lumière
Vu qu'y en a plus
On t'a crevé les yeux
Et maintenant, débrouille-toi
Si seulement le flou, l'oubli, les nuages pouvaient se dissiper
Et c'est reparti
Ressasser, ruminer, ne jamais accepter
Ne jamais oublier
Se rappeler
Tu es par terre, étendue sur les brindilles
Le souffle froid, glacial comme ton coeur
C'est pas joli-joli tout ça

Y a comme un brin de désespoir
A moins que ce soit l'inverse, tu vois plus trop, ça fait trop longtemps
Qui pointe son nez, te prend par derrière
D'un coup soudain, bref et traître
T'as un p****n de besoin d'aide, là
Tu sais pas pourquoi, 'est comme ça
Qu'on te sorte de la nuit noire
Vers le jour
L'aube
Le crépuscule
L'éclipse
Mais juste un peu de lumière
Pour éclairer ton mal
Et ça fait mal
Ça te brûle
Comme la dernière fois
Parce que tu sais que ça viendra pas
Et que tu resteras là
Seule dans le noir
Les pupilles dilatées
Et l'obscurité comme un sable mouvant
Enchaînée à la noirceur

N'ayant pas eu le temps de finir ce RP avant l'intervention de Madilyn, je clos et vous rends la chose !

Quelques secondes seulement et déjà la voilà genoux à terre, comme si elle n'avait pas même tenté de résister à mon ordre. Je pensais voir en elle comme un soupçon de volonté, c'est pour cette raison que j'ai accepté de recommencer la chose, mais si j'avais su qu'elle succomberait si vite...

Sans un mot, sans un regard en arrière, la jeune femme se releva et s'éloigna de la zone d'entrainement comme si de rien était. La démarche assuré, comme si elle venait simplement de rencontrer un ami avec lequel elle avait échangé des banalités. Pourtant elle avait subit une épreuve dont peu de sorciers se remettent aussi facilement...

Peut-être était-elle plus solide qu'elle n'en avait l'air, peut-être n'était-ce tout simplement pas le bon jour pour ce genre d'entrainement ... rangeant ma baguette, je tourne les talons et m'enfonce silencieusement dans la forêt, direction Pré-au-Lard.

Fin du RP ! Merci Rachel :kiss:

Dépasser ses limites, les atteindre puis aller plus loin. Devenir meilleur. Jouer avec sa vie pour mieux défier la mort.

Cette fuite de Poudlard, quelques mois plus tôt, me restait en travers de la gorge. J'avais cru l'heure du crépuscule arriver, l'heure des Ténèbres. Prêtes à engloutir le monde, à s'emparer de ses fervents défenseurs et à réduire à néant ses ennemis. Mais rien n'était venu. Qu'une course pour être certain de s'en sortir vivant.

Je m'étais cru assez fort pour tenir tête à ces foutus Aurors, à prendre possession de l'Académie magique et de finir par me débarrasser de ce premier Ministre inutile. Tout n'avait été que pensées infondées. Tout s'était envolé en fumée.

À dos de grognant, j'apprenais à le monter pour mieux l'utiliser. Se battre dans les airs était une toute autre affaire que sur le sol. Tout était décuplé. Les déplacements, la vitesse, le manque de précision, ... Il fallait apprendre à nouveau. Mais c'était stimulant et plaisant. Ceci était pour une cause plus grande. Pour mettre à terre nos ennemis et détruire enfin ce Secret.

Profitant du vent dans ma cape, je profitais du rythme calme et régulier de mon destrier pour apprendre à le monter à cru. C'était une chose loin d'être évidente, devais-je m'acheter une selle ? Question existentielle. Je devais me débrouiller et apprendre sur le tas. Si je passais le plus de temps sur mon grognan, j'allais bien finir par y arriver à la longue.

Cela faisait devait faire quelques heures que je montais depuis mon manoir. Consciemment ou pas, je mettais rendu en direction de la Forêt Interdite. Un lieu où les rencontres sont presque aussi fréquentes que sur le Chemin de Traverse mais c'était aussi l'habitat naturel de plusieurs créatures que j'affectionnais. Ordonnant à mon cheval de rejoindre le sol, marcher me ferait aussi du bien, je vis les arbres grandir à vue d’œil. L'animal cherchait un passage entre les arbres. Il ne fallu pas longtemps pour le trouver. Quelques branches nous touchèrent malgré tout.

Caressant la robe du grognan après avoir mis pieds à terre, j'écoutais le silence de la forêt. Qui ne semblait pas si calme ce soir. Ma main trouva vite ma baguette et je me tournai afin de m'assurer qu'aucune attaque surprise m'attendait qu'elle soit sorcière ou animale.

- Il y a quelqu'un ? Dis-je avec une voix forte ? J'aurais pu le demander en Fourchelang, mais pourquoi un serpent m'attaquerait sans raison ? Ce n'était pas dans leur nature, j'étais une proie trop imposante.

Pas de réponse depuis un mois
Si il y a un soucis me contacter
RP avec 33

Fañch Guivarch rp numéro 38 :

Fañch avait bien respecté les étapes sur son parcour après le repas dans la grande salle de poudlard il s'était dirigé vers la forêt interdite. Son cœur battait la chamade, était-ce la peur de se faire prendre sur le chemin? Non c'était pire que cela, la raison pour laquelle il allait vers ce lieu interdit était autrement plus sinistre, et il risquait bien plus que quelques heures de retenues.

Le serpentard se retournait régulièrement pour vérifier qu'il n'était pas suivi, il faisait confiance à ses yeux dans un premier temps, bien sûr il savait que si quelqu'un le surveillait via une cape d'invisibilité ou autres subterfuge magique ses globes oculaires ne servait à rien cependant il ne pouvait pas se permettre de lancer une tripotée de sorts de détection, tous les 100 mètres pour parer à chaque éventualité.

Le sorcier fou arriva finalement dans la forêt interdite, lieux de vie de multiples créatures. Il faisait nuit et la lune éclairait faiblement l'endroit. Le vert et argent se dirigea vers une petite fosse, il ne voulait pas être vu par la première personne qui passerait dans le coin. Il vérifia une dernière fois qu'il n'était pas suivi et lança tous les sorts de détection qui lui venait en tête

L'élève de poudlard sortie ensuite un rat pétrifié de sa poche, il l'avait récupéré sur le chemin et en avait besoin pour ce qui allait suivre. Après l'avoir posé sur le sol, il sortit sa baguette et utilisa un #Finite incantatem. Le rongeur une fois libéré du sortilège de pétrification tenta de fuir, cependant il n'eut pas le temps de faire deux pas que Fañch lança un #Immobulus sur la pauvre créature.

"Le négatif" : alors toi le rat tu vas souffrir.

"Le positif" : arrêtons on n'est pas obligé de faire ça.

"Le juge" : certes nous ne sommes obligés en rien, mais si nous voulons arriver à nos fins il faut être capable d'utiliser n'importe quelle magie, même la plus sombre.

Le sorcier fou commença à agiter sa baguette puis murmura un #endoloris. Il retint son souffle, mesurant les conséquences de ce qu'il venait de faire : utiliser de la magie noire. En tout cas essayer car le rongeur ne semblait en aucun cas souffrir.

Le serpentard réessaya encore et encore, en disant le nom du sortilège de plus en plus fort allant même jusqu’à le crier. Mais rien ne se passait. Il avait perdu tout sens de précaution et ne faisait même plus attention à ce qui se passait autour de lui. Il ne pensait plus qu'à une chose : réussir ce sortilège.

PV Fañch

C'était rare, très rare, mais 33 était de bonne humeur. Il y avait une folie qui brulait dans ses iris, mais ça personne ne pouvait le voir. Son masque, son être entier vêtu de noir, même son sourire ne se voyait pas. Faisant craquer ses doigts, elle se promenait lentement dans un endroit qu'elle appréciait beaucoup autrefois. Là c'était plus pour passer le temps qu'autre chose. Il fallait bien faire quelque chose plutôt que de trainer des pieds n'importe où. Après tout, ici on tombait sur toutes sortes de créatures. Humaine ou non.

Son coeur fit un bond lorsqu'une voix se fit entendre. Ce n'était pas de la peur, pas de la surprise mais bel et bien de l'amusement qui annihila sa raison. Lentement, détendue elle sortit sa baguette et s'avança vers les bruits. Elle se posa non loin, sur un rocher. C'était amusant d'observer ce gamin. La masquée ne savait pas trop ce qu'il tentait de faire, c'était un peu un spectacle pathétique. Cela ferait rire n'importe qui, où simplement les êtres comme elle.
_Tu sers à quoi ? Si tu sais pas maîtriser les Doloris garçon ?

Elle haussa des épaules et se racla la gorge. Elle était arrivée comme un chat, peut-être qu'il ne l'avait pas remarqué. Il n'avait pas l'air très stable, donc il valait mieux prévenir que se prendre un sort dans la tronche. Ce serait dommage de perdre sa bonne humeur, n'est-ce pas ?

Qu'est-ce que tu fabriques gamin ? T'as l'air débile, il a rien fait ce rat. Tu devrais tester sur des moldus, c'est plus fun.

Il ferait passer le temps cet enfant. Dans le pire des cas, elle allait rire un coup et se barrer.

Fañch Guivarch rp numéro 52 :

Toujours en train d'essayer de lancer le sortilège Fañch n'entendait plus rien, toute son attention convergeait sur le rat et la douleur qu'il voulait lui infliger. Avec toute sa concentration tournée vers l’animal il n'entendit pas la personne masquée s'approcher.

33 : Qu'est-ce que tu fabriques gamin?

pour le serpentard le temps se figea il réalisait ce qui se passait : il avait été découvert en train de pratiquer de la magie noire et si cela se savait il aurait le droit à un aller simple pour azkaban, cependant quelque chose n'allait pas dans la voix de la personne qui l'avait découvert.

33 : T'as l'aire débile. il a rien fait ce rat. Tu devrais tester sur des moldus c'est plus drole.

Le sorcier fou se retourna et découvrit avec horreur que la personne qui se trouvait devant lui était un mangemort, un de ces sorciers que le ministère de la magie dépeignait comme des monstres sanguinaires qui torturaient des bébés pour le plaisir.

Malgré son visage de marbre le sorcier celte était tétanisé, la peur avait envahi toute son âme. Cependant cet état de peur profond ne transparaissait pas sur son corps qui restait droit et solide sur ses appuies

"Le négatif" : On est foutue, ce monstre va nous torturer et nous laisser pour mort dans la boue. Essayons de nous défendre, on ne mourra pas sans combattre !

"Le positif" : Peut-etre que ce sont des gens bien qui ne font de mal à personne. Essayons de partir comme si de rien était

"Le juge" : du calme posons les choses calmement, d'abord je doute qu'essayer de combattre soit une bonne option, nous mourions avant d'avoir pu lancer le moindre sort. Et je ne pense pas que filer à l'anglaise soit une bonne idée.

La logique du sorcier aux personnalités multiple était mise à rude épreuve il n'avait jamais été dans ce genre de situation, il n'avait aucune information sur la personne en face de lui et la cascade de sentiment qui s’abattait sur lui l’empêchait d'utiliser la totalité de son cerveau pour réfléchir.

Fañch : Bonsoir

Fañch n'était pas tout à fait sur de ce qu'il faisait, il essayait de gagner du temps pour mieux comprendre la situation et essayer de deviner ce qu'il devait faire pour s'en sortir au mieux

Elle plisse des yeux. Y a un truc louche chez lui. Déjà rien que la situation est pas claire. Elle ne le sent pas, elle en veut pas. Elle préfère se tenir éloignée. C'était pas de la peur, mais du dégoût. La masquée n'a pas peur des enfants, au contraire même. Mais là, elle sait pas. C'est comme une odeur nauséabonde qui la fait fuir.
Elle pourrait s'aventurer plus loin dans la mort, creuser jusqu'à percer dans son esprit pour le faire tenir debout. Cependant, elle pense que ce n'est pas son rôle. Avec lui, c'est différent... Sa folie ne l'aidera pas.

Au revoir ?

Jouant avec sa baguette, elle étire ses lèvres. Elle ne ressent pas d'hostilité avec le gosse, juste une profonde exaspération. De toute manière, 33 n'est jamais satisfaite des gens, elle les prendra toujours de haut. La bêtise d'autrui la fait fuir plus que la cruauté.
Et ce gamin, ce fo*tu adolescent, il a pas la tête de l'emploi la distraire de sa folie. Alors il fallait qu'elle trouve autre chose, un terrain de jeu bien plus grand, bien plus fourbe.

Tu devrais contacter la mort Kid, je pense qu'ils pourraient te trouver à leur goût. Sait-on jamais.

Au moins, elle ne perdrait pas son temps à dire n'importe quoi. Elle avait déjà ses propres figures, elle n'allait pas en chercher plus. Surtout que sa réflexion, était tournée vers le départ le plus imminent.
Elle s'efface lentement, la dame de glace.

Départ de 33
Malheureusement, je dois écourter ce RP. Sincèrement désolée.