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Derrière la cabane hurlante
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Elhiya Ellis
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Re: Derrière la cabane hurlante
Elhiya Ellis, le  Jeu 26 Oct - 9:15

Quelques mots à la consonance divertie, première surprise. Puis une offre de discussion d’échange de palabres sous une lune argentée, seconde surprise. D’un sourcil arqué et du reste de nicotine écrasé sous une semelle épaisse, l’enfant -comme il l’avait si bien souligné-, une fois décollée de son  air interrogateur, s’offrait volontiers à la proposition d’exposer des idées somme toute immatures.

La liberté, sujet vaste menant généralement au débat, tout un chacun pouvait posséder une vision différente de ce que ce simple mot impliquait. Pour une gamine de 17ans, c’était assez simple au final : ce terme comportait l’absence d’obligation stérile et désuète. Mais laisser filer ce genre de paroles ne s’apparentait qu’à jouer les gamines capricieuses, rien de plus. L’interlocuteur méritait plus.

Alors, le regard glissant dans l’herbe humide parcouru de mouvement, l’esprit s’était rassemblé pour tenter de s’exprimer le plus clairement possible. Le regard s’était tourné vers les astres de nuits, confidents silencieux, gardiens éternels de quelques âmes perdus, mais surtout illusions réconfortantes éphémères. Et d’un nuage de fumé s’échappant de ses lèvres, les cheveux volant au vent osaient indiquer la provenance d’une voix désabusée.


« Dès notre éveil à la vie on nous fait miroiter des promesses de liberté et de sécurité. Deux éléments supposés former un tout, noyés dans une société hypocrite, régit par des bien-pensants cachés derrière des bureaux, dont seul leur sécurité importe. »

Une de ses joues rebondies s’était relevée une fraction de seconde, accueillant en ses traits une esquisse de sourire au souvenir d’une discussion plus ou moins semblable. En cours : le traité du secret international avait été abordé, créant des échanges un peu houleux,  lui valant quelques remarques. Même la liberté de s’exprimer et de penser autrement que la masse n’était qu’un mensonge éhonté qu’on avait osé leur inculquer.

« Les vies, celles des esprits majoritaires sont régis par un sentiment orgueilleux de  désir de sécurité. Diffamer la vérité pour contrôler la foule, amplifier des faits pour terroriser la population, cacher toutes les informations pour obtenir leurs assentiments, matraquer les jeunes esprits d’idées prémâchées, tout ça pour faire croire en une vérité unique préfabriquée offrant une sécurité chimérique. »

Avis personnel d’une gamine ne trouvant pas sa place dans un bac à sable pollué où il lui fallait évoluer, écouter et acquiescer bêtement. Le jeune âge l’empêchait de fournir à ses opinions une écoute attentive ou constructive. Aussi, les idées avaient évolué avec le peu d’information qui lui avait été dévoilé. Toujours, il fallait prêter allégeance au règlement écrit par le ministère des siècles auparavant, rares étaient les fois où la tolérance acceptait d’entendre que le dictat de la société devait être modifié.

Bien sûr, la vision d’une adolescente serait toujours étriquée, aussi ses idées auraient nécessités d’être alimentées d’arguments plus consistants. La tête blonde en avait conscience. Et d’opales désabusées glissées sur le masque, un soupire lui échappait alors qu’elle répondait, comme une élève sage aux questions occultées


« La liberté devrait primer tout simplement car une pseudo sécurité existante grâce à des chaines ne peut apporter qu’une rébellion incontrôlable. Car sans liberté nous ne sommes que des copies de nous-même. Car sans le concept de la liberté, il n’existe plus que des moutons suivants aveuglements des loups doucereux, des êtres collés à des moules car ils ont peur de vivre ou penser par eux même. »

Trop de palabres pour ne rejoindre qu’une seule conclusion.

« Des sorciers qui doivent vivre cacher pour supposément conserver un semblant de liberté, c’est assez ironique non ? C’est au final forcer tout le monde à porter un masque, même ceux qui n’en veulent pas. »

La langue déliée avait trouvé son chemin entre la barrière de ses lèvres, se déversant amèrement et s'offrant à cette oreille, qu'on jugeait au nom de sécurité, inappropriée
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Re: Derrière la cabane hurlante
Invité, le  Sam 11 Nov - 21:40


L’Enfant, cette interlocutrice directe, lassée de son bout de fumée, semblait avoir des idées à la fois claires et véridiques sur la question que cette Ombre venait de formuler. Avec son attitude affable, elle n’en demeurait pas moins en grande écoute, en grande attention, jugeant mâchant les mots de l’Enfant entre ses molaires de doctes avisés, à la manière d’un maître d’école, jugeant une récitation.
Une première partie.

La seconde, qui se déroule, dans un fil plus personnel. Moins parler des généralités, plus parler de soi, des impressions du monde. Quelque chose de plus intéressant, que de s’intéresser à chacun : ses sentiments et ses réflexions. Toucher au cœur même des esprits et des cœurs était une façon de transmettre l’Idéal.
Et l’Ombre, sous son masque d’argile, sourit, aux mots prononcés.

Elle semblait, plus confortable, cette seconde partie. Encore une fois, c’est probablement parce que cela touchait au personnel de l’Enfant, à son expérience, à ses pensées intimes, ses réflexions politiques. Mais qu’en savait ce matricule ? Il ne s’agissait là que d’une rencontre… Mais peut-être pourrait-il y avoir plus, qu’un simple passage. Après tout, l’Enfant semblait déterminé, cette espèce de fougue et de rébellion de la jeunesse. Et déjà, quelques idées sympathisantes émanaient clairement de son discours… Ne restait plus qu’à tendre les mains.
Mais il fallait se faire accueillant, cueilleur. Elle n’était pas prête. Pas tout à fait, pas tout de suite. Peut-être encore un peu : elle n’avait fait que survoler. A sa rhétorique et sa pédagogie de prendre la suite, afin de poursuivre son Eveil, l’entraîner vers une connaissance plus approfondie… Enfin, continuer à gratter cette substance pensante, à la modeler, même, jusqu’à ce que l’appréciation soit complète.

Un léger son émana de sa gorge. Quelque de chose de doux, qui montrait que l’Ombre avait bien saisit le discours, bien écouté. Que l’attention n’avait cessé d’être présente. Très grande attention : il n’était pas permis d’en douter.

« - Tu survoles dans ta dernière phrase, mais tu ne dis pas, Enfant. Frustration voulue, en témoignage/reflet de la société et de son propre sentiment à elle ? Tu parles du Secret, mais sans le nommer. Pourtant, tout repose là-dessus, cette dichotomie entre sécurité et liberté. Sais-tu pourquoi le Secret est là ? Pour notre sécurité : à la fois discours gouvernemental et réalité. Connais-tu la sensation d’une balle de pistolet qui pénètre ta chair et touche tes artères ? Un rire, léger, sur un diapason sensible. Prépares-toi à connaître cette sensation. Prépare-toi à beaucoup. Tu sembles être sympathique à nos idées, ce que nous représentons… Un temps de latence, presque joueur. Ou bien, n’est-ce que suppositions ? Sais-tu ce que nous, Mangemorts, représentons ? Ce pour quoi nous nous battons ? »

Et, enfin, se relever. Lenteur calculée : présence prégnante.
Car il n’était plus question de tourner autour du sujet. Plus question de palabres, justement. Mais d’une réponse véritable, ferme. D’une parole du cœur, formulé sans contrainte.

Et d’un pas distant,
S’avancer.

L’écoute était toujours attentive, mais avait perdue toute trace de potentielle bonhomie. Seule l’austérité du sérieux, semblait émaner de l’Ombre. Attente d’une décision. Attente d’une parole d’Enfant.
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Re: Derrière la cabane hurlante
Elhiya Ellis, le  Lun 27 Nov - 17:02

Désolée pour le retard

L’écoute était attentive, les réponses palabrées accueillies sans interruption, comme si les notes glissants entre ses lèvres n’étaient pas nécessairement qu’un reflet trop léger de la réalité. Pourtant, nul besoin de distribuer un illusoire bon point, la tête blonde savait parfaitement que, cloitrée dans la prison dorée de l’école et de l’éducation bienveillante, beaucoup de choses devaient être tenues éloignées des esprits encore à modeler. Néanmoins, découvrir ses pensées et son avis fébrile ainsi pris en considération éveillait un intérêt plus vif envers son interlocuteur. Envers l’image de l’Ombre, de ce qu’elle représentait, de son idéal, de l’espoir qu’elle offrait, de tout ce qui ne pouvait laisser indiffèrent.

Puis de nouveaux mots à son attention. Le doigt pointé sur le manque de parti pris sur la conclusion qu’elle avait prononcée. Sur cette idée d’une liberté enchainée à un système politique hypocrite. Sur le Secret non levé, pour éviter que le pays soit mis à feu et à sang, pour conforter la place de quelques personnes possédant un semblant de pouvoir et la pensée de masse. Sujet sensible et complexe auquel il faudrait plus que les longs débats de dizaines de personnes attablées ensemble. Alors approfondir son point de vue là-dessus ne serait que rajouter un lot d’idées utopiques qui ne verraient jamais le jour. Si tout était si simple, cet échange n’aurait même pas eu lieu, les masques de ceux qui faisait frémir les enfants dans leurs lits n’auraient plus de raison d’être. La simplicité n’existait pas réellement... Encore un mensonge inventé pour mystifier les jeunes esprits...

Tout comme cette pseudo sécurité. Ce n’était qu’un mot, nul besoin d’un rire dérangeant à la suite d’une question perturbante pour s’en être déjà aperçu. Un haussement de sourcil trahissant l’incompréhension derrière ce questionnement. Comment aurait-elle pu, dans sa bulle de confort, dans ses soucis de môme, avoir pu déjà croiser les affres d’une arme à feu ? Serait-ce forcement ce qui découlerait d’un Secret finalement levé? Serait-ce le prix à payer pour arrêter de vivre cacher ? Créer une nouvelle guerre mêlant magie et technologie militaire ? Rien ne préparait les étudiants ou quiconque à ce genre d’éventualité, il n’y avait pas d’entrainement pour ce genre de chose, tout du moins en surface, mais comment s’y préparer ? Ce conseil était étrange, arrachant un frisson incontrôlable hérissant les poils de ses bras. Ces consonances vibrantes semblables à une menace ne lui intimait pas de fuir pour autant. Sage, attentive, l’ouïe se tendait désormais vers ces nouvelles interrogations.

Ces mêmes questions déjà posées sur les docks de Londres, ce même regard glissé sur le masque pour première réponse. Ce qu’ils représentaient, ce pour quoi ils se battaient, cette leçon lui avait déjà été prodiguée, elle ne l’avait pas oubliée, ne comptait pas l’occulter, car elle y était réceptive. Alors, suivant du regard l’Ombre s’élever, réduire la distance les séparant, prendre forme de toute sa prestance, de nouveaux mots, clairs, distincts s’élevèrent sans hésitation aucune.


«Un combat pour la liberté. Pour le droit d’être ce que nous sommes. Pour ne plus se cacher au nom d’une sécurité illusoire. Le masque représente l’ombre dans laquelle chaque sorcier doit se glisser pour vivre tranquillement, il devrait rappeler à chacun qu’il n’est pas normal de devoir prétendre être quelqu’un d’autre pour respirer correctement. Sauf que sous le nom Mangemort, vous représentez la crainte et la fascination dû au but que vous désirez atteindre. A mon sens… »

En fait, ils étaient aux yeux de la jeune fille l’image personnifiée de l’utopie de liberté de tous ceux qui n’osaient se l’avouer. Ils étaient nécessaires, malgré les méthodes discutables, pour l’espoir qu’un jour ce monde étriqué change enfin. Son bout de mur et sa nonchalance abandonnés, droite et stable sur ses pieds, elle faisait face sans ciller. Patiente à la correction de ses propos.
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Re: Derrière la cabane hurlante
Invité, le  Ven 1 Déc - 19:46


Sous ses mots évoquant la potentialité d’un conflit armé, la peur avait traversé la pulpe de la demoiselle probablement encore scolarisée. L’insouciance demeurait mais semblait s’être quelque peu ternie. De toute manière, converser avec un.e Mangemort démontrait bien la volonté, une recherche de quelque chose de plus. De quelque chose que l’on ne pouvait trouver dans les murs de l’ancestral château. De quelque chose dont les esprits adolescents sont friands : la révolte, la liberté… Joyeux cocktail si mélangé aux hormones. Pourtant, ce Pédagogue s’intéresse avant toute chose aux capacités critiques et analytiques de ses contemporains. Déterminer leur potentiel par la rhétorique, un brin de psychologie… Ainsi qu’un soupçon de lecture de filaments.
Mais nul besoin d’utiliser de la Legilimancie sur la demoiselle, pour l’instant. Bien qu’elle ne soit pas tout à fait digne de confiance (lien trop éphémère), elle était sensible aux idées de la Cause, éveillée au combat. Elle comprenait l’intérêt des Justes, et son discours fit acquiescer sa tête masquée, sous le regard blafard de la Lune. Cette sortie nocturne n’avait pas été vaine. Maintenant que l’eau avait été testée, qu’on avait constaté qu’elle était peu ou prou à bonne température, il était temps de monter le tout à ébullition. Planter les graines de la révolte et les faire éclore dans une explosion ! Oui, aller plus loin que ce qui venait d’être statué. Car sur le chemin de la Grandeur et de la Liberté, les doutes ne sont pas permis.

L’index se lève, professoral, et suit le mouvement de l’appréciation verbale : « - Ne prends pas de précautions rhétoriques : il n’y a pas de mauvaises réponses à donner. Simplement la mise en mot d’un sentiment, mêlé à des embryons de réflexion. Et tu as cerné une de nos représentations. Il y en a d’autres, autant qu’il y a d’individus. Mais la tienne se rapproche de ceux étant sympathique aux Justes. Baisse de l’index. La voix demeure sur un même tempo, mais pourrait bien, crescendo, s’envoler vers le feu d’une passion idéologique. Tu veux vivre libre. Et il le faut. Pas d’alternative : « Vivre libre ou mourir ». Le Secret magique isole tant les sorciers que les moldus. Mis en place afin de supposément protéger contre une domination mondiale et raciste, contre la suppression des individus. Mais n’est-ce pas déjà supprimer l’individualité que de leur retirer leur liberté ? Qu’en savent tous ces dirigeants, de la dangerosité d’une cohabitation entre Moldus et Sorciers ? N’y a-t-il pas des couples mixtes qui sont les plus heureux du monde ? Ne trouve-t-on pas des individus dénués de magie chez les sorciers et des individus emplis de magie chez les moldus ? Sont-ils pourtant tous malheureux de leur état ? Si leur entourage était éveillé à ces questions et ces phénomènes, n’y aurait-il pas plus de cohésion au sein de la famille ? Les gens ne savent pas penser par l’amour, mais seulement par la peur. Il faut sortir de ce cercle vicieux, de la peur qui engendre la peur, en se renouvelant elle-même. Il faut non seulement abroger le Secret, mais établir l’entente perpétuelle entre tous les êtres. Un coup de vent, passage du Temps et de la Nature. Toi, de quoi as-tu peur ? Pourquoi veux-tu être libre ? Et jusqu’où serais-tu prête à aller pour l’être ? Penses-tu que sympathiser avec ce que nous sommes te permettrait d’atteindre ton idéal propre ? »

Rajouter du feu, de l’eau, monter à ébullition.
Le flot verbal utilisant comme moteur la Furor de la passion idéologique. De sa sensibilité propre à la Cause. Avec, par-dessus, les propos sympathisant de cette autrui si jeune.
Pari plus ou moins risqué : autant être direct sur les attentions et sur les freins potentiels à l’engagement. Mais, après tout, pourquoi pas ? Le Cause ne saurait souffrir de contenir parmi ses soutiens, des indécis, qui ne feraient que tirer vers le bas. Il était temps que le monde se rende compte que le temps de la libération approche, est imminent, et que chacun se doit d’être préparé à l’avènement d’un Futur pour lequel ils se seront battus. Ou non.
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Re: Derrière la cabane hurlante
Elhiya Ellis, le  Lun 4 Déc - 21:40

La brise se faisait plus fraîche, ou l'enfant plus réceptive et attentive à chaque mot glissant hors du masque d'argile. Un hochement de tête à  la réponse incomplète donnée, un index levé en guise d'attention requise, puis de nouvelles paroles. De  celles qui se faisaient un brin rassurantes, de celles qui faisaient réfléchir alors qu'elles n'étaient qu'evidences, de celles qui confirmaient son opinion, et enfin de celles qui nécessitaient de se dévoiler à coeur ouvert.


Les premières, avaient soulagé la gamine, la discussion s'averait plus libre qu'elle ne le pensait. S'il n'y avait pas de mauvaise réponse à  donner, il restait cependant toute une part de flou sur ce que  représentait véritablement les Mangemorts. Chacun pouvait avoir un point de vie différent, dû a un vécu et une experience personnelle. Celui de l'étudiante était un mélange d'éducation familiale et de simple constatations privées. Son champ de vision devait être étriqué de par son jeune âge, nourrit par ses propres convictions et par cette flammeche d'espoir insufflée par un autre représentant de l'Ombre. Cependant aucune requête de précision ne s'échappait de ses lèvres. Par pour le moment.

Les secondes, s'étaient imposées, désagréables, bien trop véridiques pour être occultées. Vivre libre ou mourir. Tourner en rond dans une cage illusoire et mourir. Dans tous les cas, la finalité restait la même. Au bout du chemin ridicule de la vie, le point d'arrivée restait toujours le même : un fin dans retour. Les seules variantes possibles étaient les choix de route opté. Vivre libre ou faire semblant de l'être... un léger sourire en coin s'etait dessiné sur ses lèvres. La réalité avait toujours un arrière goût amer en bouche.

Les troisièmes, chantaient doucement en son esprit, caressant dans le sens du poil des idées d'adolescente insolente. Petit chaton dont la tête acquiessait discrètement à chaque propos qu'elle partageait. Tout suivait le cheminement de ses observations. Tout sauf un tout petit détail près. La peur appellait la peur. Mais la peur naissait de l'ignorance à  ses yeux. Depuis toujours il était inculqué aux gosses qu'il fallait frémir à l'idée d'être révélé comme sorciers. Alors que nombre de familles mixtes existaient sans trop de soucis. Tous les jeunes sorciers nés de familles moldus n'étaient forcément vu comme des monstres, même si la plus part patissaient du manque de connaissance de leurs geniteurs. Ce n'etait qu'un détail qui disparut dans la conclusion du discours. Abolir le secret et établir une unité commune. Dit ainsi, cela semblait si simple.. aucune allusion aux pertes nécessaires pour essayer de toucher du doigt cette utopie. Ce n'était pas utile.. .

Et enfin le questionnement. Qui était-elle vraiment, qu'est ce qui l'animait réellement... Nul besoin de feindre ou de prétendre. Ses peurs avaient toujours été les mêmes, depuis le départ. Des craintes d'enfant choyé, des cauchemars égoïstes, toujours les mêmes, les mêmes sans la culpabilité. Et pourtant, ces chimères répondaient à toutes les  autres interrogations...

Un douloureux soupir échappé, quelques images d'un pénible souvenir, une faible grimace et les mains enfoncées plus profondément dans les poches. La prise sur la brindille s' etait resserré, réconfort éphémère l'aidant à prendre la parole alors que son regard se perdait dans le vide


"La peur qui me suit reste inchangée. Celle de perdre un être cher car on a contraint au silence ma baguette qui se doit discrète en présence de moldu"

Une pause, toujours le même étau enserrant son coeur, toujours cette image du sang qui n'était le sien couvrant ses doigts. Mais la peine ressentie, l'abattement n'étaient plus présents. Ne restait plus que la colère nourrie par cette injustice créée par le Ministère de la magie.

"Je ne veux pas renier ce que je suis juste car la désinformation oblige les non-mages à avoir peur. Je veux être libre pour ne plus avoir à rester impuissante et bâillonnée là où nos capacités magiques sont une solutions efficaces. Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de prétendre que je suis une autre au nom d'une sécurité qui n'est qu'une simple illusion."

Une longue inspiration d'air frais avalée pour ne pas se laisser emporter par un quelconque sentiment parasite dans ce genre de conversation. Surtout quand il fallait préciser les limites encore presentes. La lèvre inférieure pincée pour se forcer à  ne pas garder le silence et les opales se plantaient sur les interstices du masque.

"Jusqu'où? Si j'avais la certitude que cette liberté pouvait vraiment s'aquerir, alors certains sacrifices deviendraient justifiables.. Tant que cela permettrai à  ce qui m'est cher d'être libre également."

Et s'il fallait sacrifier un de ces fameux êtres précieux pour obtenir un pas de plus vers cette liberté? Que ferait elle? La question venait de s'imposer d'elle même et la blonde devait bien avouer qu'à l'heure actuelle, elle l'ignorait. Graine du doute germant sous la pale lueur de l'astre de nuit. Jolie lune ronde et belle, hautaine et supérieure. Un seul regard à cette dernière suffisait à faire office de piqûre de rappel. L'espoir restera toujours le moteur de l'être humain, beaucoup confiaient ces derniers à cet astre. Ravivant la simple logique qui voulait que les réfractaires à ce moteur naturel étaient forcément toujours mis à mal. La jolie petite fleur du doute pouvait faner tranquillement. Un faible sourire rehaussa ses joues rebondies.

Une seule question restante. Une seule réponse existante. Le ton etait resté constant, calme et posé, même s'il fallait se dévoiler et se mettre à nu face à un jugement.


"Mon idéal ne peut être atteint seul, j'en suis consciente. Je doute même pouvoir marcher un jour sur les pavés de Londres alors que celui-ci aurait enfin vu le jour. Les mentalités sont longues à changer.  Cependant,  vous êtes les seuls à offrir cette possibilité de liberté loin de l'hypocrisie actuelle."

Ce constat n'etait pas neuf de cette nuit. La blondinette avait déjà énoncé son désir de se rendre utile dans cet image de liberté promise
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Re: Derrière la cabane hurlante
Invité, le  Mar 12 Déc - 16:51


Toujours dans cette attitude patiente et indolente, le masque se prête à l’écoute. Quelque chose de véritablement intéressé dans son attitude austère, dues en partie à cause de son drapé d’obscurité, malgré la lumière froide de la lune. Car, après tout, eux, Mangemorts, sont là pour écouter, défendre et faire entendre ce qui ne le peuvent. Les plus faibles, les moins écoutés. Ceux dont le mot est toujours mis de côté pour telle ou telle raison. Les adolescents entrent de plein pieds dans cette catégorie : souvent considérés comme des enfants, mais ils le sont toujours après tout, et de ce fait, jamais véritablement écouté, pris au sérieux… Comment pouvait-on nier chez autrui de tels désirs d’émancipation ? Ils sont nécessaires. Et, au fur et à mesure de l’écoute, l’on découvre que cette rébellion n’est pas seulement l’état dans lequel transite tout enfant qui aspire au monde adulte, mais plutôt un désir profond, essentiel, si ce n’est existentiel. La liberté est quelque chose d’intrinsèque aux êtres, qu’ils en aient conscience ou non. Et certains, arrivaient à mettre en mot leur sentiment. Alors, pourquoi ne pas les écouter sur un pied d’égalité ?

D’autant plus que dans cette discussion, ses questions avaient trouvées une réponse. Des réponses enduites de vécu, de personnel et d’authenticité. Des réponses qui se font miroir de l’être en face. Cet être sympathisant à la liberté.

« - Ta peur est humaine. Elle t’impose des limites, te permette de te placer sur un plan différent. Par ta peur et les limites imposées de ton humanité, tu t’émancipes des désirs brutaux et irrationnels. Tu t’élèves au combat idéologique. Combat qui ne peut se faire sans sacrifices : l’idéal ne pouvant souffrir de compromis. Nous sommes l’Evolution, nous sommes le Progrès. Nous accompagnons la marche inextricable du Temps et notre combat ne pourra qu’aboutir par une victoire. Il y aura des combats, il y en a déjà. Pas nécessairement avec des baguettes et des flammes, mais également de façon plus insidieuse ou totalement incongrue. Tu es encore hésitant : cette pensée qui est commune à l’Ordre Noir n’est qu’en germination chez toi. Je t’invite à y réfléchir, à te renseigner sur les différentes factions qui déchirent notre monde, puis à me retrouver, afin de détailler ta pensée. Un sourire, serpent contre soi et redressement de l’être. Tu estimes que notre combat rejoint le tiens, alors, sois attentive autour de toi. Prête attention à tout, découvre, apprend, compare… Montre-toi digne de pouvoir combattre à nos côtés, si tu le peux. Mon matricule, le quarantième, ainsi que ceux de mes camarades, ne sont désormais plus loin derrière toi. »

Réconfort ou menace ? Peut-être encore trop tôt pour le dire, surtout que le ton atone de la voix ne donnait que très peu d’informations. Néanmoins, au cœur des mots de l’ombre qui peu à peu, se dissipe dans la nuit, se trouvait une invitation à développer son esprit critique. Une invitation à démontrer ses capacités de raisonnement… Une invitation, à rejoindre l’armée des partisans, également.
Invitation qui, bien entendu, ne se fait sans risque. Faire confiance, c’est donner sa main dans le noir. Mais la main qui guide dans les ténèbres, fais toujours en sorte de se montrer assez bienveillante pour que le contact demeure… Et si jamais il y a retrait, hésitations, la main se fait serre et puni.

Cette rencontre sympathisante d’une nuit sera-t-elle tentée par une autre idéologie ? Ou restera-t-elle fidèle ? A observer.
CRAC


___________
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Re: Derrière la cabane hurlante
Elhiya Ellis, le  Lun 18 Déc - 14:24

Des mots de plus, certains à des allures plus doucereuses, d’autres plus froide, emplies de réalité, et enfin une conclusion, une chute qu’elle ne pouvait ignorer. Ses pensées n’étaient qu’à leur éveil, bien entendu. Elles avaient pris place en son esprit suite à un évènement encore suffisamment frais pour que le souvenir s’avérait encore douloureux. Alors l’enfant qu’elle était avait hoché d’un signe de tête au conseil prodigué. Pousser un peu plus en détail la réflexion, affiner plus ses convictions, se défaire des brides d’hésitations cachées dans un coin de son être.

Un matricule dévoilé, une identité numérique collée à un masque conférant à cette discussion des airs bien plus concret. Un « nom » à retrouver une fois que le cheminement de ses désirs de changement aurait trouvé les paroles distinctes pour s’exprimer. Et s’il fallait trembler à l’idée d’avoir, sur soit, un regard observateur tapis dans l’ombre, l’idée ne l’avait pas encore effleurée.

La tête blonde écouterait ceux qui parlent sans s’inquiéter, elle observerait et apprendrait à prêter attention aux détails. Cependant, elle doutait que son opinion diverge, elle s’était fourvoyer pendant temps de temps à estimer qu’il était possible de fermer les yeux continuellement, que désormais, elle n’y arrivait plus

D’un nouveau signe de tête, la commissure de ses lèvres redressées très faiblement en prime, elle saluait l’échange et l’écoute salutaire de cet être encapuchonnée. Oreille attentive salutaire, jardinier d’un jardin aux idées en éveil Elle ne rentrera pas se coucher de suite, mais contemplerait quelques instants, les yeux dans le vide, l’herbe applattit sous les pieds de la silhouette disparue dans un Crac sonore caractéristique.

Un départ la laissant à nouveau seule avec ses convictions à étoffer.


[Fin du Rp – Un grand merci 40]
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Re: Derrière la cabane hurlante
Lorelaï Peony, le  Jeu 4 Jan - 18:03

RP PV Avec Mister Benbow (suite de ça là)

Assise sur son lit, dans la pénombre du dortoir, Lorelaï tournait et retournait la lettre signée de la main de son professeur qu'elle avait reçue à son arrivée à Poudlard quelque jours plus tôt.
Il lui demandait de la rejoindre dans la cabane hurlante. Étrange demande... devait-elle y répondre ?

Ces dernières semaines elle avait beaucoup réfléchis, elle s'était décidée. Soit elle en finissait complètement avec tout. Elle mettait fin à sa vie, à son existence... Ce qu'elle faisait de toutes façons en bloquant toute vie intérieur. Soit elle se reprenait en main, allait chercher des réponses, avouait ses sentiments, à elle-même et aux autres, et tentait d'avancer.

Elle se leva, enfila ses bottes doublées en peau de mouton, son mentaux d'hiver, passa devant la glace pour une vérification de l'état de ses yeux.
Oui, elle avait vécu des événements forts, voire terrifiants. Et rien que d'y repenser, elle voulait crier, déchirer, enfoncer sa peau. Mais non, ce n'était pas une raison, ce n'était pas une manière.

Discrètement, elle sortie du dortoir, puis de la salle commune et dévala les marches de la tour bleue, jusqu'à atteindre le Parc.
S'emmitouflant sous sa cagoule, elle traversa silencieusement le parc et escalada la grille pour se diriger vers Pré-au-Lard.

Elle avait besoin de marcher. De s'aérer, de sentir le froid sur ses joues. De sentir la vie autrement que par la douleur.
Elle avait besoin de sentir de la douceur, de la chaleur dans son cœur.

Ses pas la menèrent devant la cabane où l'attendait certainement son professeur.
La dernière fois qu'elle y était venue, son cœur avait éclaté en morceaux.

En ouvrant la porte, elle ne put s'empêcher de se demander ce que la cabane hantée lui réservait cette fois-ci.
Elle s'avança sur le planché de bois, ses pas claquant sur le parquet, elle retira sa capuche recouverte de neige déja fondue par la chaleur du feu qui crépitait au loin dans la salle principale.
Elle passa devant la salle de bain où elle était restée longtemps ce soir-là, pleurant et buvant sur son sort.

Ces jours de tristesse étaient enfin derrière elle. Elle le sentait. Elle était forte à présent.
- Miss Peony. Je suis ravi de vous revoir.. seul à seul, enfin..

La jeune femme s'arrêta net au milieu du salon où l'attendait son professeur, un grand sourire sur les lèvres. Elle se demanda si elle ne l'avait jamais vu sourire auparavant.
Gardant ses bras croisés sur son ventre, l'air hésitant, elle déglutit. Monsieur Benbow avait toujours été une figure rassurante pour la jeune femme, mais... ses mots avaient une consonance bizarre.
Pourquoi voulait-il la voir seule ? Pourquoi ne l'avait-il pas convoquée dans son bureau ?
- Vous m'avez demandé de venir Monsieur ?
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Re: Derrière la cabane hurlante
Invité, le  Mer 24 Jan - 13:03

Mon regard s'incruste dans le sien. Est-ce que j'essaie de l'intimider ? Oui, peut-être un peu. Enfin, ce n'est pas réellement une tentative. Je la sais intimider, et ce même sans ce regard. Je l'observe s'avancer, avant de s'arrêter net, face à moi. Elle m'a l'air si fragile, certainement très faible. Lorsque je la regarde, je ne vois pas grand chose de fort chez elle. Je ne suis pas capable d'évaluer son niveau, ni même de déterminer quelle genre de personne elle pouvait être, pourtant j'avais cette impression. Peony, une jeune Serdaigle complètement paumée, recherchant désespérément quelqu'un capable de la guider à travers les difficultés de l'adolescence !

Serais-je ce phare dont elle a besoin ? Certainement pas. Enfin, j'allais tenter de lui faire croire. J'allais m'immiscer dans son esprit, la rendre accro. D'ici quelques temps, peut-être me glorifiera t-elle ? en pensant que ce qu'elle ressent pour moi, je le partage avec elle. Elle se croise les bras, se referme j'ai l'impression. Et alors qu'elle me demande ce que je lui veux, je brise la distance qui nous sépare à coups de pas lent, mais assurés. Je lui montre que je sais ce que je veux, mais que je ne peux pas le prendre.

Je tends une main en sa direction, la dirigeant vers une mèche de cheveux mal-coiffées. Délicatement, mon doigt la repousse sur le côté, alors qu'un sourire que j'essaie de faire paraître sincère orne mes lèvres.

- Oui. Vous savez, nous sommes loin de tout ici..

Je soupire, disparaît de son champs de vision. Je suis derrière elle. Je dépose chacune de mes mains sur chacune de ses épaules.

- Loin de Poudlard. Loin de mes obligations de Professeur. Loin des règles que cette fonction m'impose..

Je soupire à nouveau, relâchant la pression sur les épaules de la demoiselle, et reprenant ma place face à elle, à seulement quelques centimètres de son corps, mais avec une immense différence de hauteur.

- Et pourtant, je m'interdis encore certaines choses.. Je relève son menton d'un doigt, la forçant à me regarder droit dans les yeux.N'est-ce pas injuste, Lorelaï ?
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Re: Derrière la cabane hurlante
Lorelaï Peony, le  Mer 24 Jan - 14:11

L'enseignant se leva et s'avança d'un pas lent vers son étudiante qui était restée dans l'encadrement de la porte.
Lorelaï était tendue, stressée, mais étrangement calme. Comme un animal qu'on apprivoise et qui se laisse prendre au jeu de l'Homme.

Il arriva à sa hauteur, lui parlant d'une voix plus chaude qu'à son habitude, une voix qui ne la surprit pas, qu'elle aurait pu deviner.
Elle le sentait proche, trop proche peut-être.

Ses mots tapaient, résonnaient dans la pièce chauffée au feu de bois. Claquaient dans la poitrine de la jeune femme.
Et ses gestes suivirent, envahissant doucement sa bulle.
Pénétrant son espace vital.

Elle ne comprenait pas.
Elle ne saisissait plus le sens des mots qui traversaient encore l'espace restreint qui séparaient les deux corps.
Et son cœur battait fort, montait dans sa gorge, l'empêchait de parler.
De dire. De penser.

Son professeur était présent, proche.
Il la touchait, la caressait presque du bout des doigts.
Et l'interrogeait.

Une envie de fuir envahit son ventre.
Une envie de se fondre dans ces bras envahit sa poitrine.
Mais elle ne fit rien.
Elle restait.
Elle ne bougeait pas.
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Re: Derrière la cabane hurlante
Jean-Baptiste Flitwick, le  Lun 26 Mar - 16:40

(Je reprends le RP après 2 mois sans réponse, Lore m'a dit que je pouvais :D )

RP avec Elly Wildsmith



Ça faisait longtemps que Jb n'avait pas pris de temps pour lui. L'après midi était ensoleillé, l'air frais et stimulant. Rien de mieux pour aller s'allonger dans l'herbe et... ne rien faire. Enfin pas tout à fait. Il voulait s'amuser un peu, s'exprimer. Il prit donc sa basse. C'était un instrument moldu magnifique qu'il avait lui même enchanté, grâce à ses compétences pas si négligeables dans ce domaine. Elle n'avait plus besoin d'être branchée, bien que ce soit un modèle électrique ayant généralement besoin d'un ampli, et les boutons géraient la plupart des fonctions qu'on pouvait retrouver sur les pédales et réglages généraux.

L'instrument dans le dos, vêtu simplement d'un t-shirt blanc et d'une veste légère en jean's assortie au pantalon soutenu par trois ceintures aux boucles plus fantaisistes les unes que les autres, il se dirigea vers l'extérieur du château. Ses pensées l'accaparant, ses pieds le menèrent de leur propre chef vers Pré-au-Lard en un endroit dont l'ambiance étrange et morbidement calme l'attirait souvent depuis des années. La Cabane Hurlante.

Pour plus de tranquillité, il se posa dans l'herbe, dans une zone ensoleillée légèrement cachée de la route par le bâtiment délabré. Laissant de nouveau son esprit dériver, il gratta quelques cordes, accorda un peu son instrument, tourna lentement quelques boutons histoire d'obtenir un son légèrement distordu, avec une sorte d'écho, qui allait parfaitement avec l'aura sinistre du lieu puis démarra une mélodie sombre, traînante, racontant par le biais de ses doigts sur les cordes d'acier ce qu'il ressentait en ce lieu, la sérénité de la solitude, la douceur du soleil, la fraîcheur de la brise contre sa peau, l'angoisse résiduelle des anciennes légendes courant sur ce lieu.
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Re: Derrière la cabane hurlante
Invité, le  Ven 6 Avr - 0:37

Une après-midi à batifoler – enfin, plutôt à flâner. Depuis ton départ du Ministère, tu n’avais guère eu le temps de prendre l’air, de revivre un peu. Alors, là, tu en profitais. Tu devais retrouver Evan – après vos semaines de galère, tout à côté de la Cabane Hurlante. C’était un lieu sinistre, mais cela vous convenait bien à tous les deux. Là, au moins, vous pourriez vous isoler en paix.

Enfin, c’est ce que tu croyais. Parce que visiblement, y’avait quelqu’un là. T’avais pas la vision, t’avais juste le son. Un truc latente, genre un instrument moldu dont s’extirpait des sons plus grisâtres les uns que les autres. Exit l’ambiance romantique, on était sur du morbide de chez morbide. Et puis, pas d’Evan à l’horizon forcément.

Tu t’approches un peu, et fini par découvrir l’auteur de tout ceci. Un gamin, un adolescent tout au plus. Il devait avoir quoi ? 16, 17 ans ? Tu l’observes qui joue quelques instants de l’instrument moldu – que tu reconnais désormais, ayant grandi comme une parfaite petite moldue, tu n’étais pas sans ignorer ce qu’était une guitare – quand bien même celle-ci arborait un quelque chose de … particulier ?

La curiosité étant un vilain défaut, et ne t’échappant pas, tu te rapproches du jeune homme, lui demandant « C’est une bien étrange musique que vous faites là ». Sourire narquois aux lèvres, cheveux lâchés – depuis qu’ils sont au-dessus de tes épaules il devenait difficile de les coiffer. Un jean simple délavé, que tu avais assortis d’une blouse légère, aérienne, d’une teinte pâle qui soulignait la teinte de ta peau.
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Re: Derrière la cabane hurlante
Jean-Baptiste Flitwick, le  Lun 9 Avr - 15:28

Ses yeux fermés lui permettait d'apprécier les chatouilles des brins d'herbes dans ses cheveux courts et sur la peau sensible de ses oreilles, la morsure du soleil et de ses rayons qui semblaient le baigner d'une lumière inspirante, la caresse du vent venant rafraîchir sa peau rendue brûlante par les rayons du soleil. Sa musique restait assez sombre mais avec une nuance de mélancolie douce-amère. Elle pouvait passer des mélodies les plus graves et traînantes à des envolées plus aiguës qui pouvait faire sourire légèrement.

Alors qu'il jouait pour lui, pour la nature, pour l'Histoire, pour la musique elle-même, une ombre tomba sur lui. Emporté dans son morceau, il n'ouvrit pas les yeux, pensant que l'intrus allait passer son chemin ou ne pas oser le déranger dans un tel moment d'évasion.


« C’est une bien étrange musique que vous faites là. »

Apparemment c'était trop demander... Irrité, il s'apprêtait à arrêter sa musique pour lui demander de partir d'un manière peu douce et encore moins équivoque mais à peine ses yeux s'ouvrirent-ils qu'ils se posèrent sur une paire de jolies jambes, surmontés par un bassin fin, un ventre plat et, plus haut, un visage d'ange. Cet examen de bas en haut aurait pu être plus subtil, il est vrai mais certaines habitudes ont la vie dure.

Les notes tristes qu'il tirait de son instrument se muèrent lentement en une balade plus douce, plus enjôleuse, plus aérienne et légère. La mélodie continua deux minutes de plus, les yeux du jeune homme allongé dans ceux de la belle apparition le dominant de toute sa taille, avant de s'estomper dans un dernier écho.


" Je joue ce que m'inspire le moment. Le sinistre de la cabane, la beauté de la compagnie. "

S'ensuivit le célèbre sourire en coin, marque de fabrique familiale, qui faisait des ravages partout où il passait. La jeune femme ne paraissait pas si jeune. Pas une vieille peau évidemment mais on sentait qu'elle ne faisait plus partie du milieu de l'éducation depuis un bon moment. Il allait devoir être un peu plus inventif qu'avec ses camarades de Poudlard.

" Voudriez-vous vous asseoir un moment? Vous continuerez à jouer le rôle de ma muse et je vous emporterai avec ma musique. "
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Re: Derrière la cabane hurlante
Invité, le  Mer 11 Avr - 21:54

T’as immédiatement l’impression que tu l’emm*rdes. Tu sais pas pourquoi mais c’est ce qui prédomine actuellement. Mais lorsqu’il te regarde tu perçois le changement d’humeur. Et ses yeux sur ton corps t’arrache un frisson déplaisant – si Evan te voyait, tu aurais déjà perdu tes deux yeux. Voilà ce à quoi tu penses, là actuellement. Mais le garçon insiste.

Et ses propos te tirent un sourire, fin, narquois. « La beauté ne se juge pas à l’apparence vous savez ? ». Les plus beaux démons cachent en leurs cœurs les plus grandes angoisses. Les plus grandes ténèbres. Lui, de son côté, te fait un sourire en coin, le genre qui doit faire fondre toutes les minettes de Poudlard.

« M’assoir, pourquoi pas ? Quand à être votre muse, je pense être un peu trop âgée pour cela » et puis faut aussi dire que ton prof de métamorphose te ferait la tête au carré s’il apprenait comment tu m’as regardé gamin. Mais tu ne dis rien, tu te contentes de t’assoir dans l’herbe, en tailleur, car c’était une position dans laquelle tu étais bien. Et tes mains allaient chercher de l’herbe, la coupant par endroit, la caressant à d’autres. « Vous faites de la musique depuis longtemps ? »
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Re: Derrière la cabane hurlante
Jean-Baptiste Flitwick, le  Jeu 19 Avr - 10:57

La belle ne semblait pas emballée par la rencontre. Pourtant c'était elle qui était venu troubler sa tranquillité, son moment personnel. Pour une fois qu'il n'était pas allé trouver la fille, il fallait qu'elle se montre réticente. Qu'à cela ne tienne, il allait redoubler d'intensité. Il en avait vu d'autres et se sentait toujours à la hauteur.

« M’assoir, pourquoi pas ? Quand à être votre muse, je pense être un peu trop âgée pour cela »

La demoiselle s'assit, lui resta couché. Il était plus à l'aise, c'était plus confortable, plus inspirant et ça faisait moins mort de faim que s'il se redressait d'un coup pour se mettre à sa hauteur. Et puis au fond, pourquoi se mettre à sa hauteur? Elle le prenait déjà de haut, il ne ferait que renforcer cette impression s'il essayait de la contourner. Paradoxal me direz-vous, mais il avait longtemps étudié la question.

« Vous faites de la musique depuis longtemps ? »

Le jeune homme reprit un air doux et épuré pour pouvoir garder un fond musical tout en étant capable de discuter. Il n'aurait pas eu l'air bien malin de rater des notes en parlant et s'il ne répondait pas, elle aurait vite fait de s'en aller, le laissant seul, penaud et défait.

- J'ai l'impression que j'en ai toujours fait. Ça faisait partie de l'éducation que mon père tenait à m'inculquer entre autres choses. Beaucoup d'autres choses à vrai dire.

Sa voix se teinta à la fois de fierté pour les multiples talents qu'il avait réussi à développer mais aussi d'un peu d'amertume pour son enfance bien trop chargée. Il n'avait pas tellement pu profiter. Sans doute était-ce la raison pour laquelle il oscillait entre des activités si puériles et d'autres si matures. Les premières pour s'amuser, les suivantes pour être digne de son héritage.
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Re: Derrière la cabane hurlante
Invité, le  Mer 25 Avr - 11:01

Il reste allongé et ne semble pas réceptif au petit stop que tu viens de lui mettre, au contraire, il continue la musique sur un air doux et serein. Il répond à ta question d’une manière simple et sans détour, et tu t’interroges sur ce qu’il ne dit pas. En effet, dans ses propos, tu sens qu’il y a d’autre chose à dire, à comprendre. « Beaucoup de chose dites-vous ? En tout cas, il semble que cela vous réussisse ! ».

C’était la vérité, la musique qu’il arrivait à faire était somptueuse, peut-être se destinait-il à une carrière musicale dans le monde sorcier ? A vrai dire, peut-être était-ce déjà le cas puisque tu ignorais totalement ce qui était en vogue actuellement. D’ailleurs, tu lui demandes, simplement « Vous envisagez de faire carrière dans la musique ? ». C’était un peu idiot comme question, surtout lorsqu’on rencontre les gens pour la première fois, mais qu’importe.

Et ton regard continue à alterner entre le jeune homme et son instrument (de musique), avant de repartir au loin, sur l’horizon. Le temps était agréable, véritablement. Et la musique avait ce petit quelque chose d’appréciable. Si tenter qu’on sache en jouer, bien entendu.
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