Luna était assise, ou plutôt allongée dans l'herbe fraîche du parc de Poudlard. Elle observait les nuages tout en fumant une cigarette. Elle savait qu'il était interdit de fumer dans l'enceinte de l'école, mais depuis ces derniers temps, elle ne fumait plus par plaisir, mais par nécessité. Avec la pression constante de son père, il fallait qu'elle évacue. Et le seul moyen qu'elle avait trouvé était dans la nicotine.

Elle faisait des ronds avec sa fumée tout en observant les nuages. A côté d'elle se trouvaitt Max, son cousin. Il avait une stature imposante qui lui valait de nombreux regards de la part de la gente féminine, et même quelques regards masculins. Max aussi avait une clope au bec. Ils ne parlaient pas. Luna et lui n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre. C'est justement pour cela qu'elle était plus proche de lui que de son autre cousin, Léo.

Max jouait avec les cheveux de la blonde. Elle détestait plus que tous les contacts physiques avec d'autres personnes, mais là, c'était Max. A Poudlard, beaucoup de personnes pensaient qu'ils étaient en couple. Et il faut dire que ça les amusaient beaucoup et donc ils en jouaient énormément. Or il faut dire qu'a ce moment-là, les cousins ne jouaient pas à un jeu. Ils étaient naturels, dans un recoin qu'ils n'avaient trouvé que récemment . Ils étaient à l'abri des regards et des rumeurs...

RP avec  Jayden Moonstone


Adélaïde referma d'un coup sec son livre, elle venait de finir un chapitre du « Traité supérieur de traduction de Runes », un de ses manuels de cours, requis pour sa 6ème année d'étude.

Posant le livre sur ses jambes étendues, Adélaïde laissa courir sa main sur la couverture, effleurant le titre d'une caresse. L'étude des Runes était l'une de ses matières préférées. Et elle se félicitait intérieurement à chaque fin de cours d'avoir choisi cette option, tant la matière était passionnante à ses yeux.

Elle posa les mains à plat sur l'herbe, un peu en arrière de son buste, puis basculant sa tête en arrière, elle poussa un petit soupir de bien être. Elle avait eu, en début d'après midi, la brillante idée de venir se poser dans le parc, pour profiter un peu du beau temps.

Ainsi, elle se prélassait doucement au soleil, tout en pratiquant son occupation préférée : la lecture.

Adélaïde ferma les yeux, les rayons du soleil caressaient son visage et venaient jouer avec la blondeur de ses cheveux, les rendant encore plus lumineux et brillant.

Un petit sourire étira ses lèvres, le soleil chauffant doucement son doux visage, elle poussa à nouveau un petit soupir de bien être.

Etre assise, là, au soleil et dans le calme, après une bonne lecture, vraiment Adélaïde ne pouvait rêver mieux comme fin d'après midi.

Adélaïde profitait gentiment du soleil, lorsqu'une personne déclara d'un ton joyeux, troublant par ce fait sa tranquillité :

- Salut toi, je sais que c'est super ennuyeux de bronzer tout seul, alors je suis venu te tenir compagnie !

Adélaïde ouvrit grand les yeux, se demandant qui pouvait bien oser venir rompre son petit moment de bonheur. Elle dévisagea de ses yeux d'émeraude la personne qui venait tout juste d'arriver.

C'était un jeune garçon assez grand, qui devait avoir douze-treize ans, qu'elle ne connaissait pas. Elle le dévisagea pendant plusieurs minutes en silence. Non décidément, ce jeune métisse aux cheveux noirs frisés ne lui disait rien. Pour sûr, il n'était pas à Serpentard. De plus il avait collé sur son visage le sourire le plus stupide qu'Adélaïde n'avait jamais vu.

Et comment ça « c'était ennuyeux de bronzer tout seul». Non ce n'était pas ennuyeux de se poser un peu à l'écart. Que du contraire, le calme, c'est apaisant et Adélaïde le préférait largement à l'agitation de ses camarades.

Retenant une réplique acerbe qu'elle avait sur le bout de la langue, elle se contenta de répliquer durement, en fronçant légèrement les sourcils :

- On ne se connait pas, il me semble. Qui es-tu ?

Avant même d'avoir pris la peine de répondre à sa question et d'avoir demandé la permission, le jeune garçon se posa à ses côtés sur l'herbe. Certes le parc ne lui appartenait pas, mais tout de même. Adélaïde pensait que ce dernier était assez grand et qu'il contenait bien d'autres endroits tout aussi agréable que celui-ci pour profiter du soleil.

Sans gêne. Vraiment, ce garçon était sans gêne. Et cela abasourdie tellement Adélaïde qu'aucune réplique cinglante ne vient franchir ses lèvres pour rembarrer comme elle aurait du le faire le petit inopportun.

« Moi c'est Jayden, et toi c'est Adélaïde c'est ça ? » lui répondit le garçon dans un sourire.

Jayden. Adélaïde repassa en boucle toutes les familles de sang pur qu'elle connaissait. Un immense défilé de tête se produisit dans sa tête. Mais rien ne lui vient. Aucun jeune garçon de sa connaissance ne portait ce prénom parmi les sang pur. Avant même d'avoir eu le temps de se questionner sur le comment du pourquoi il connaissait son prénom, le métisse continua toujours d'un ton entraînant, accompagné d'un sourire.

« J'ai entendu quelqu'un t'appeler comme ça dans les couloirs la dernière fois. Enfin bref, je vois que tu étais en train de lire... Oh, un livre sur les runes, ça doit être vachement intéressant comme matière. J'espère que je ne t'ai pas dérangé dans ta lecture au moins ? »

Décidément, ce garçon était une vraie pipelette ! S'il l'avait dérangé pendant sa lecture ?! Non, il le voyait bien, le livre était fermé. En revanche il était en train de foutre en l'air son moment de calme.

Finalement, Adélaïde, après lui avoir jeté un regard polaire qu'elle maîtrisait à la perfection, lui répondit d'un ton froid sans l'ombre d'un sourire, espérant faire fuir le garçon :

« Non je n'étais pas en train de lire, par contre tu déranges ma tranquillité. Et oui, l'étude des Runes est passionnante. »

Adélaïde détourna son regard, posant ses beaux yeux clairs sur son livre. Elle retraça de son index le titre du livre.

Mais le garçon ne semblait pas décidé à la laisser tranquille, relevant la tête, elle lui dit d'un ton très peu sympathique en le regardant droit dans les yeux :

« Qu'est ce que tu veux, au juste ? »

Jayden eu l’air d’être gêner pendant un instant et il déglutit difficilement. Ce qui rassura  Adélaïde, elle avait pensé l’espace d’une minute que son regard noir n’était plus si impressionnant qu’autrefois ; mais non, Jayden avait l’air d'être - quand même - mal à l’aise et impressionné. Mais il continua à parler et resta assis sur l’herbe à ses côtés.

Le métisse lui expliqua qu’il prendrait peut être l’option Etude des Runes en troisième année. Adélaïde en déduit qu’il devait donc être en deuxième et devait avoir dans les alentours de douze ans. Il était drôlement grand pour son âge. Elle réfléchissait et du coup, n’écouta que vaguement les propos que tenait le garçon. Toutefois, elle se reconcentra lorsqu’elle l’entendit dire :


« Tu m'avais l'air sympathique alors. Je me suis dit "tiens Jayden, et si tu allais lui tenir compagnie ?". Après tout, on dit souvent que 100% des gagnants ont tenté leur chance ! »

Elle ? Adélaïde Léna Selwyn ? Sympathique ? Ça c’était la blague du siècle.  Se retenant d’éclater de rire, elle ne put empêcher ses lèvres de s’étirer en formant un sourire avant de se reprendre.

« Je ne connais pas cette expression, mais elle me semble tout à fait juste. » lui dit alors Adélaïde d’une voix moins froide, sans pour autant être très chaleureuse.

Le jeune homme l’intriguait, il avait du cran à vrai dire, venir adresser la parole à une inconnue, plus vieille que lui de surcroît, jamais Adélaïde n’aurai osé. Mais ce n’était pas une raison pour lui laisser croire qu’elle appréciait sa présence.

Elle l’invita tout de même à rester sans pour autant le lui dire, en continuant la discussion, sur un un ton qu'elle pensait être assez aimable.

« Si tu n'as pas d'option, c'est que tu es en deuxième année, j'ai raison ? »

Adélaïde continuait de le toiser de ses yeux émeraude et vit qu’il reprenait son petit air supérieur du début, prouvant par là qu'il n'était plus impressionné par elle.

Adélaïde trouvait le métisse assez marrant, bien que jamais elle ne l’aurait avoué, pas même sous la torture. Bien que légèrement ridicule lorsqu'il bombait son torse comme il était en train de le faire. Essayait-il de l’impressionner ? Cette idée fugace et incongrue tira un nouveau sourire à Adélaïde.

« Ouai, en deuxième année ! Mais bon, je suis petit d'âge, mais grand de l'âme, faut pas croire ! » dit-il avant de rire. « Et toi tu es en sixième année alors puisque tu as 16 ans ? »

« La grandeur, c’est l’une des qualités des serpentards. Et je ne crois pas me tromper en affirmant que tu n’en es pas un. Je suis donc moyennement convaincu de ta prétendu grandeur d'âme » Rétorqua Adélaïde d'un ton taquin.

« Mais dis moi, tu as l’air drôlement bien renseigner sur mon compte. D’abord mon prénom, maintenant mon âge.  Comment sais-tu tout cela ? Tu m’espionnes ou quoi ?» demanda Adélaïde d’un ton suspicieux.

« Boh, le choixpeau m'a murmuré à l'oreille que j'avais de très grandes capacités et que j'avais la grande ruse d'un Serpentard ! Mais bon moi j'ai refusé d'y aller, j'ai pas voulu faire voir aux autres que j'avais les qualités d'un Serpy tu vois ! » répondit le jeune garçon, bien qu'on pouvait lire sur son visage qu’il plaisantait.

« Oui, bien évidemment, je comprends ! » dit alors Adélaïde en faisant mine de rentrer dans son jeu.

Puis beaucoup plus sérieusement, elle ajouta « Moi je suis très fière d’être dans la noble maison de Serpentard. La seule qui vaille le coup si tu veux mon avis. »

« Et la pire, bien sûr, c’est Gryffondor. » continua Adélaïde dans une grimace, montrant par là le dégout que la maison rouge et or lui inspirait. « Des courageux, bin voyons, tu parles. Ils sont plutôt des têtes brulés, casse-cou  et suicidaire. Enfin complètement stupide quoi. D’ailleurs rassure moi, tu n’es pas à Gryffondor ? »

Adélaïde ne répliqua rien lorsque le jeune homme lui dit faire partit du FBI pour rigoler. Elle ne savait pas ce que c’était et ne voulait pas lui montrer son ignorance. Par deux fois, voilà qu'il utilisait des mots qu'elle ne connaissait pas et elle commençait à se demander si elle n'était pas entrain de converser gentiment avec un sang de bourbe. A cette pensée, un léger frisson d'horreur lui parcouru le dos. Non, impossible se dit elle. Elle l'aurait remarqué si c'était le cas. Et puis son explication plus que bancal sur les informations qu’il possédait d’elle était vraiment louche. Était-il normal que des deuxièmes années parlent de leur aîné ?