Cours n°2 : Les Sortilèges informulés

Cours n°2 : Les Sortilèges Informulés

Nous sommes aujourd'hui, le 14 Juillet tout est calme, avant que les élèves entrent bien sûr.
Pour ce deuxième cours James n'était pas arrivé vraiment en avance au contraire il était pile à l'heure où les élèves étaient censés arriver. Dans un geste très rapide, comme si il allait combattre un autre sorcier, James prit sa baguette avec sa main gauche. Afin de faire savoir aux élèves ce qu'ils allaient étudier, James tapota lentement le tableau fait d'ardoise noire. Des petites lettres d'or s’inscrivirent alors sur le tableau noir ce qui faisait briller une partie de la salle. Il y était maintenant inscrit : "Cours n° 2 : Les Sortilèges Informulés" tout était encore calme mais ses quelques secondes n'allaient pas durer.

-Bam Bam Bam.

Quelqu'un avait frappé contre la grande porte de bois de chêne. Elle s’ouvra à moitié et une petite bande d'élève pointa le bout de son nez dans la salle. Il prirent alors place dans la salle alors que James, lui, restait assis sur sa grande chaise enfin plutôt sur un grand siège bien moelleux et confortable le paradis pour faire une bonne sieste.

-Asseyez-vous je vous pris. Nous allons commencer quand tout les élèves seront enfin arrivés pour mon cours.

Akize s'était levé très tôt. C'était son premier cours, il était beaucoup stressé. Il regarda sa montre et vit qu'il n'était que cinq heures du matin, c'est très tôt. Cependant, il avait fait sa nuit de sommeille et n'était donc pas fatigué, du moins, pas pour l'instant. Il se leva, tranquillement. Il voulait prendre une douche et vu le temps qu'il restait, il pouvait même en prendre plusieurs. Sans réveiller personne, il se dirigea vers les douches et se doucha, avec de l'eau tiède. Même avec l'heure qu'il était, il faisait très chaud. Le poufsouffle n'aimait pas beaucoup la chaleur, c'est pour ça qu'il préfère prendre une douche tiède. Si on serait le soir, il aurait pris une douche gelée. Cela ne l'aurait pas gêné.

Après sa douche, il retourna tranquillement dans le dortoir et vit que plusieurs personnes étaient levées, comme lui. Il pris Shadow, son boursouf, et partit en direction de l'extérieur de Poudlard. Il caressa son boursouf, c'est une bête très mignonne qu'il a appelé Shadow car il était assez gris, couleur préféré d'Akize, et Shadow veux dire ombre en Français. Il n'a donc pas hésité pour l'appeler ainsi.

Il sortit et se rendit près de la fontaine. Il mit Shadow dedans. Son boursouf adorait l'eau, à quel point qu'Akize rigolait pour lui. Maintenant, le poufsouffle sais où emmener Shadow pour qu'il s'amuse. Il regarda sa montre et vit qu'il était sept heures. Le cours ne va pas bientôt commencé donc le poufsouffle va en direction de la forêt interdite, discrètement, pour la visiter et voir comment que c'est. Toujours avec Shadow sur son épaule, il vit une bête sauvage, assez grande. Il ne savait pas ce que c'était mais il avait peur, Shadow aussi d'ailleurs. La bête dormait paisiblement mais Akize avait peur qu'elle se réveille. Il se mit à courir donc vers la sortie de la forêt quand il marcha sur un bout de bois qui se cassa. La bête entendit Akize. Celui-ci se cacha derrière un arbre. Elle tourna de la tête, mais vu qu'elle vit personne, elle se rendormit. Une chance pour Akize qui veux partir de cet endroit. À sa sortie, l'extérieur de Poudlard était rempli de monde. Il regarda l'heure et vit qu'il était en retard à son cours d'Enchantements. Il se mit à courir donc vers la salle d'une vitesse extraordinaire. Il entra et vit le professeur Scott. Le poufsouffle dit.

- Bonjour professeur. Excusez-moi pour ce retard.

Sans attendre la réponse du professeur, il traça avec son Boursouf sur l'épaule et s'assit dans une table où personne ne s'y trouvait. Il préférait être seul et ne pas parler que être avec un voisin et parler, et se faire exclure du cours. Déjà que ce qu'il a fait n'est pas super, il manquait plus que ça...

Ce jour-là, Luia avait son premier cours d’enchantements avec le professeur James Scott. Elle n'aimait pas particulièrement ce cours mais il était important pour devenir Auror, son ambition première. Alors elle se décida à y aller, de façon très peu enthousiaste mais bon elle aimait tellement travailler qu'elle suivait tous ses cours de façon importante et efficace.

Elle prépara son sac en y glissant des plumes et des parchemins ainsi que sa baguette vu qu'on l'utilisait évidemment dans ce cours. Elle fila prendre un rapide petit déjeuner avant de filer vers la salle de cours. Elle se demandait comment était le professeur et aussi sur quoi porterait le cours du jour. Elle croisa de nombreux élèves qui se dirigeait dans cette direction ou ailleurs et vit de nombreux tableaux bouger avant d'arriver.

Elle était la première arrivée, devant une porte close... Elle préféra attendre un peu avant de voir qu'un amas d'élèves étaient arrivés eux aussi. Elle se décida pour frapper à la porte et ouvrit la porte. Elle entra, suivie par les autres. Comme à son habitude, dans les divers cours, elle choisit une place des premiers rangs (ici une place du deuxième rang) et sortit ses affaires, dont un parchemin, où elle nota le titre du cours du jour:" Les Sortilèges Informulés"... Parfait, elle avait besoin de s'améliorer dans ce domaine... Elle attendit donc que tous les élèves arrivent en ce demandant qui s'assoirait à ses côtés.

Par la suite, Akize, son demi-frère, entra. Sans se lever de sa chaise, elle le salua et attendit que d'autres élèves arrivent.

- Nan mais t'as fini oui ? M'écriai-je en rigolant. Si je t'attrape, je peux te dire que tu va être dans de salles draps ma cocotte ! Ajoutai-je en même temps que je pointais du doigt le haut de la grande armoire disposée dans le coin du dortoir. Allez, descends de là ! Vite ! lançai-je à l'intention de ma fléreuse sur un ton faussement menaçant. Et oui ! Pour mon plus grand malheur, Némésis s'était mise en tête de capturer ma sacoche. La petite maline me l'avait subtilisé après que je l'ai malencontreusement ignoré en passant devant elle pour récupérer mes affaires de cours. Ce serait donc un euphémisme de dire qu'elle n'avait pas apprécié. Cela faisait maintenant une bonne vingtaine de minutes que je la poursuivais à travers toute la salle commune des Poufsouffle, et elle n'avait toujours pas cédé.

- Bon... et bien tu ne me laisse pas vraiment le choix... tant pis, je vais donner mes dernières chocoballes à la salamandre se Romy ! Lui fis-je en faisant semblant de me détourner pour sortir de la pièce. Il n'en fallut pas plus pour la faire réagir. Némésis sauta soudainement du haut de l'armoire pour atterrir directement à mes pieds. Elle lâcha ma sacoche à franges et commença à me frotter les mollets d'un air affectueux.

- Mouais, c'est ça ouii... On fait la belle maintenant, hein ? M'exaspérai-je en lui caressant le crueux des oreilles. C'est à ce moment que je remarquai l'heure sur la montre accrochée à mon poignet. Par tous les dieux, mon cours d'enchantements !!!

Je saisis brutalement ma sacoche y fourrai mes affaires de cours et parcourus en trombe la salle commune. Je me hâtais dans les couloirs, bousculant quelques élèves qui bavardaient entre eux en passant, et manquant de me casser la figure en descendant les interminables escaliers mouvants. J'avais vraiment mal calculer mon coups cette fois ci, et si je ne me bougeais pas, j'allais arriver en retard en cours qui allait, à mon plus grand désarrois, commencer expressément. Autant dire qu'il en était hors de question ! Un nouveau round venait de débuter entre les quatre maisons et il était absolument inconcevable de faire perdre des points à Poufsouffle d'une manière si stupide. Je continuais donc à courir dans le château pour enfin atterrir devant la salle de classe. Ouff ! Quel ne fut pas mon soulagement lorsque je constatai que plusieurs élèves étaient encore postés devant la salle de cours. Je m'arrêtai une seconde histoire de reprendre quelque peu mon souffle, puis rejoignis le groupe d'élèves attroupé le long du mur de pierres.

Je saluai brièvement les quelques personnes qui m'étaient familières et entrai dans la salle à la suite de la file , après qu'un des élèves ai frappé à la porte close pour l'ouvrir une seconde plus tard. Alors que tout le monde s'éparpillait à droite et à gauche pour aller prendre place derrière les vieilles tables en bois, je me dirigeai vers le pupitre le plus à droite, en milieu de salle, du côté des grandes fenêtres. Monsieur Scott était, lui, déjà installé -plus que confortablement- dans son grand fauteuil derrière son bureau placé bien au bout de la grande pièce.

- Asseyez-vous je vous pris. Nous allons commencer quand tout les élèves seront enfin arrivés pour mon cours , nous ordonna-il sur un ton posé.

Tout le monde obéit et s'installa sur sa chaise. Après avoir fais de même, je remarquai l'inscription aux lettres dorées qui était faite sur le tableau d'ardoise noir : « n° 2 : Les Sortilèges Informulés ». A la lecture de cette brève annonce, je sentis l'excitation monter. J'avais déjà eu l'occasion de voir quelques rares fois un sorcier ou une sorcière pratiquer cela. C'était tout simplement impressionnant ! A chaque fois que j'en étais témoin, je restais coite d'admiration. C'était donc le sujet que nous étions sur le point d'aborder aujourd'hui. Super ! J'avais vraiment hâte de commencer ce cours, qui s'annonçait déjà pour le moins divertissant.

Evangeline avait bien failli oublier son cours, plongée comme elle l'était dans son livre. Elle dévala donc tous les escaliers et traversa en flèche tous les couloirs qui la séparaient de son objectif, à savoir la salle d'enchantements, et arriva toute essoufflée devant la porte, déjà ouverte. S'arrêtant un instant pour reprendre haleine, elle jeta un rapide et discret coup d'oeil par la porte; il n'y avait presque personne, elle n'était pas si en retard que ça, finalement.

Empoignant son sac, elle frappa un petit coup à la porte, comme on le lui avait appris lorsqu'elle était encore enfant, et pénétra dans la salle de cours encore à moitié vide.

"Bonjour monsieur, excusez-moi pour le retard, ça ne se reproduira pas..."

Elle jeta un coup d'oeil aux élèves déjà présents et se dirigea vers Luia, qui était la seule Serdaigle déjà présente.

"Hello Luia, je peux venir à côté de toi? A moins que tu n'attendes quelqu'un...."

Alors, et alors seulement, elle pensa à regarder le sujet du cours au tableau, et manqua s'étrangler: les sortilèges informulés! Pour un premier cours, ça attaquait sec...

Nevada s'était permise de se lever un peu plus tard ce matin pour diverses raisons. Tout d'abord elle n'avait absolument pas faim. Si désormais elle s'était habitué à ce que son appétit soit davantage réduit aujourd'hui l'idée seule d'avaler quelque chose lui donnait la nausée. Il fallait vraiment qu'elle fasse attention plus elle devenait trop maigre.
Puis à cause de la fatigue, un migraine s'était installée. Rien de mieux pour les cours. Et enfin elle pensait pouvoir trouver facilement la salle de cours y étant déjà allé.
Aujourd'hui serait une mauvaise journée elle en avait la nette sensation. Merlin savait qu'elle ne se trompait pas souvent.

La brune se prépara rapidement, enfilant son uniforme et relevant ses cheveux en chignon lâche. Elle préférait les laisser libre pour camoufler son tatouage. Un flocon de neige. Mais elle n'avait pas la force de se coiffer ni l'envie de se maquiller pour cacher la fatigue.
Une fois sortit de la salle commune, la sorcière se rendit compte que finalement elle ne se souvenait pas du chemin pour aller à cette salle de cours. Son fichu sens de l'orientation ne s'était pas amélioré entre deux leçons. C'est pourquoi après maintes reprises, explorations d'étages et de couloirs, elle finit par arriver devant la fameuse portes.

A sa plus grande surprise elle n'était pas la seule à arrivée un peu en retard. Elle rentra donc à la suite de certains élèves. Comme à son habitude à peine sur le seuil de la porte, son regard scruta toute la pièce. Deux Serdaigles et deux Pouffys. Pas un vert et argent en vue. Yuze n'était pas là... Nevada espérait qu'il le soit mais elle se doutait qu'aprés le premier cours beaucoup ne reviendrait pas. Le sortilège de lévitation avait vraiment était un cours ennuyant pour tous hormis les premiers années.
Nevada prit donc place au fond de la pièce et seule. Son regard se porta sur le tableau.

"Cours n° 2 : Les Sortilèges Informulés"

Elle soupira. La Serpentard n'était pas du tout en forme pour ce cours là.

Les pupilles bleues perdues à l'horizon, les paupières les entourant mi-closes et une mine où s'était tissé la toile du sommeil, il observait, fatigué, le soleil levant. Sa fenêtre étant placée vers le sud, les rayons du soleil se faufilèrent à travers l'encadrement fait de verre et réveilla la plupart des occupants du dortoir. Il était six heures du matin et nombreux de ceux qui avaient été interrompues dans leurs rêves – ou cauchemars ça dépend, s'étaient rendormis, une petite mine frustrée dessinée sur l'un deux, montrant que son rêve le plaisait beaucoup. Antoni lui, suivit le mouvement et se retourna, à présent couché sur le ventre. Fallait qu'il dorme encore, étant donné que dans quelques heures, il devrait se lever à nouveau afin d'aller en cours. Encore.

Ce nombre d'heures fut au nombre de quatre, ayant été réveillé par deux de ses colocataires de dortoirs qui étaient excessivement bruyants. Se massant lentement la tête avant de comprendre qu'il devait se lever, il s'exécuta. En quelques minutes, il avait déjà retiré ses vêtements de nuits et le voilà qui revêt son uniforme. Etant donné qu'il faisait assez chaud, il laissa sa cape et resta comme cela, avec son pull noir et rouge. Il prit ses affaires et descendit les escaliers, avant d'atteindre la salle circulaire où lisaient paisiblement quelques Gryffon. Ne voulant pas les déranger, le britannique poursuivit son chemin et passa aux travers du portrait de la Grosse Dame, à qui il lança un rapide salut.

Après un détour vers la Grande Salle où il remplit son estomac, voulant faire le plein d'énergie pour le cours qui suivait, il s'était dirigé vers la salle où s'était établit M. Scott. Celui-ci n'ayant pas eu beaucoup de succès vis-à-vis des autres élèves qui n'avaient pas aimés perdre leur temps avec de vulgaires révisions sur un sort que l'on apprenait à ses débuts, ici. Espérons qu'il fasse mieux cette fois-ci, sinon il reviendrait plus, ce serait sûr. Le rouge et or aurait bien voulu travailler sous les ordres du Professeur Monroe, qui semblait plus compétent que l'ex-Garde Châsse. Mais bon. Il faudrait ce contenter de celui-là, quoiqu'Antoni le jugeait un peu trop vite.

Arrivé devant la porte, il pénétra la pièce déjà assiégée par une poignée d'élèves qui s'étaient installés. Instinctivement, le natif de la capital anglaise chercha, vers le fond, une table de libre. Au fond, dans un coin où se trouvait une fenêtre, Antoni s'était installé là-bas, mettant son bras sur le rebord de la fenêtre. Il marqua son territoire en déposant son sac sur sa chaise voisine, montrant à quiconque voulant s'y installer que cette place était réservée. Il attendait la venue de la préfète des Gryffondor qui – d'après ce qu'elle lui avait dit – allait participer au cours. À présent il jeta un bref regard circulaire à la classe, avant que celui-ci ne se pose sur le tableau.

Les sortilèges informulés...

Une aubaine. C'était le cours parfait. Une matière à la fois fascinante et complexe, que seuls les sorciers qui en avaient dans le ventres pouvaient apprendre. Avoir un père qui travaillait au Département de la Justice Magique servait beaucoup, étant donné que le britannique était déjà parvenu à informuler un Wingardium Leviosa, c'est tout. Ses faibles connaissances en la matière ne lui permettant pas de faire de même avec d'autres sortilèges ou maléfices, mais il était là pour apprendre. Espérons que la manière d'enseigner de Scott soit assez efficaces pour qu'au moins un élève puisse y arriver. Bref, le Londubat s'affala sur son banc, attendant patiemment la venue de son amie.

Aujourd’hui cours de sortilège. Le temps était au rendez-vous, même si Allessia savait qu’elle n’aurait pas le temps d’aller faire un tour dehors. Elle espérait pouvoir en profiter un peu ce week-end, elle avait vraiment besoin de prendre l’air ces derniers temps. Elle marchait tranquillement dans le couloir menant à la salle de son prochain cours.

La petite fille aimait beaucoup les sortilèges même si ce n’était pas la matière dans laquelle elle excellait le plus. Au moins elle s’en sortait déjà mieux qu’en métamorphose ou en défense contre les forces du mal. Arrivée devant la salle, elle entra en regardant les élèves déjà présents. Elle reconnu deux élèves de Poufsouffle pour les avoir déjà croisés dans la salle commune mais ne leur avait jamais parlé. Il y avait également Antoni, en passant devant lui, elle le salua et s’assit sur une table un peu plus loin.

Elle sortit ses affaires et commença à écrire le titre du cours « Les sortilèges informulés ». Ça n’allait pas être du jus de citrouille de cours là mais tant pis. Elle savait déjà qu’elle avait très peu de chance d’arriver à un résultat, ses capacités magiques n’étant pas encore assez évoluées mais elle ferait ce qu’elle pourrait. Au aurait au moins le mérite d’avoir tout essayé pour y arriver et ça lui permettrait d’apprendre plus vite lorsqu’elle aurait la possibilité d’utiliser les sortilèges informulés puisqu’elle connaîtrait déjà la théorie.

Assise confortablement dans l’un des nombreux fauteuils qui meublaient la Salle Commune des Rouge et Or, j’avais les pieds posés sur le rebord d’une fenêtre alors que mes doigts grattaient doucement les cordes de ma guitare. Bercé par cette mélodie apaisante qui agissait tel un baume sur mon esprit tourmenté, je me laissais réchauffer par ces rayons de soleil que filtrait, devant moi, la baie vitrée. La saison estivale arrivait à grands pas et bientôt, les cours laisseraient place aux examens – signe de la dernière ligne droite avant les vacances. Toutefois, j’avais beau me montrer plus qu’impatiente de retrouver mon grand frère et de laisser derrière moi cette montagne d’études qui croulait sur mon dos, je me voyais pourtant mitigé entre deux envies : celle d’accélérer le temps afin d’en arriver le plus rapidement possible au banquait de fin d’année et celle de profiter pourtant encore un peu de mon séjour à Poudlard. Depuis mon départ d’Europe, cette école de sorcellerie Britanique m’avait offert un nouveau départ, une nouvelle chance de me faire une vie presque normale après le drame que j’avais vécu. Alors, je devais admettre qu’il m’était toujours difficile de quitter cet endroit que j’avais appris à considérer comme mon véritable chez moi – bien que ce ne fut que pour le temps des vacances d’été.

À cette période-ci de l’année, les minutes passaient beaucoup trop rapidement lorsque l’on prenait le temps de souffler un peu et bientôt, je fus forcé de quitter mon fauteuil pour entamer mes préparatifs en vue de mon prochain cours d’Enchantement. Ce dernier commençait dans à peine une demi-heure et je ne m’étais toujours rien mis sous la dent depuis mon réveil, peu de temps avant – d’ailleurs mon estomac commençait sérieusement à me le rappeler avec un peu trop d’insistance. Laissant donc échapper un long soupire de lassitude, je m’empressai pourtant de ranger ma guitare dans le dortoir, avant d’attraper mon sac à dos et de filer tout droit vers la Grande Salle. Alignées sous la réplique exacte d’un ciel azur et dépourvu de tout nuage, les quatre tables étaient chacune bondées d’élèves débordant d’énergie et conversant dans un brouhaha plus qu’enthousiasme. Cet entrain quotidien réussi néanmoins à me tirer un sourire amusé alors que je me frayais une place parmi mes collègues Gryffondors et avalais en vitesse : croissants et fromages. Le ventre enfin rassasier, je ne perdis pas une seconde de plus avant de me mettre finalement en chemin vers la classe du professeur Scott.

Ce dernier n’avait malheureusement pas fait grande impression avec son précédent cours de révision. Les élèves – et moi comprise, avaient été rapidement ennuyé par ce sujet qu’ils connaissaient déjà amplement et qui tournait un peu trop en rond à mon goût. Disons donc qu’il ne me restait plus qu’à espérer que cette fois-ci, pour ce second cours d’Enchantement que donnait l’enseignant, il saurait se montrer plus... captivant? Chose certaine toutefois, je me connaissais suffisamment bien pour savoir qu’avec l’état d’esprit dans lequel je me trouvais aujourd’hui, si le thème du cours ne se montrait pas plus accrocheur, je risquais fort de me voir renoncer assez rapidement à le suivre. Mais peu importe que je le suivre ou non, j’allais du moins y assister, car voilà que j’arrivais déjà en vue du local et de sa porte grande ouverte. Mettant enfin les pieds dans la classe, mon regard parcourra l’endroit avant de s’arrêter sur le jeune homme prêt de la fenêtre. Affalé sur son bac et le regard perdu vers la baie vitrée à ces côtés, Antoni avait déposé son sac sur la chaise voisine.

- Tiens Antoni, tu fais ton asociale aujourd’hui?

Je peux m’asseoir ou tu comptes garder ton sac comme voisin?

Mon manuel de Potions, où ai-je fourré mon manuel de Potions... Haa, panique totale, le cours commence dans cinq minutes et je n'ai pas mon manuel!!
Comme vous l'aurez compris, j'étais en mode "Stress total" ce matin-là (comme tous les autres matins d'ailleurs...mais ceci est une autre histoire). J'étais même tellement stressée que j'avais oublié que le cours auquel je me rendais était celui d'Enchantements et non de Potions... (oui, je suis douée, je sais, merci)
Mais en me rendant au petit-déjeuner, je ne sais par quel miracle,mon horaire de la journée me revint en tête. Je cavalai jusqu'à mon dortoir et prit le nécessaire pour le cours, puis filai jusqu'au cinquième étage, où avaient lieu nos cours de Sortilèges.

Lorsque j'arrivai à la salle de cours, quelques élèves avaient déjà pris place sur les bancs. Je reconnus Antoni et Kaëlie, ma préfète, ainsi qu'Allessia, deux Serdaigles que je ne ne connaissais pas et une Serpentard grognonne toute seule dans son coin. Je m'assis près des Gryffons, et sortis mes affaires de cours.
Les sortilèges informulés... plus intéressant que le dernier cours, notai-je, amusée. Ce cours avait bien failli tourner au carnage, lorsque les plumes devant servir à la leçon avaient été embrasées pas un première année mal inspiré...
Je me tournai vers les deux Gryffons et leur demandai:

"Vous allez bien? Vous pensez quoi du sujet du cours?"

Pour ma part, j'avais hâte de commencer. Oh, je connaissais déjà quelques sorts que je parvenais à lancer sans proférer un mot, mais ce cours serait sûrement instructif tout de même...

Cet après-midi là avait lieu le cours de Sortilège. Pour une fois réveillé dans les temps et pas à la presse, Nathanael avançait d'un bon pas vers la salle qui hébergeait la leçon du jour. Évidemment, le chemin fut un peu long, depuis la salle commune des Poufsouffles, mais cela lui permis de faire un détour par la bibliothèque et de récupérer le manuel basé sur les runes Mayas qui lui faisait de l'œil depuis une semaine.

Ce fut donc d'une humeur légère, en tout cas plus qu'habituellement que le Poufsouffle poussa la porte, saluant le professeur d'une phrase murmurée du bout des lèvres. Il examina la salle et devina sans peine aucune qu'il ne restait aucune place de libre… Enfin, de bureau entier de libre, surtout. Il y avait bien une place à côté d'Allessia Leather, une autre Poufsouffle, mais il avait plus envie de se plonger dans son livre dûrement acquis - trois jours de négociations avec la bibliothécaire… - plutôt que de sociabiliser.

Mais bon, quand il fallait y aller… Nath' afficha un sourire avenant et se tourna vers la jeune fille, lui demandant d'une voix timide s'il pouvait s'installer à côté d'elle.

En attendant, il observa le professeur qui avait noté le sujet du cours bien avant son entrée dans la salle : Les sortilèges informulés. Intéressant. Vraiment très intéressant, et une compétence bien utile. Il faudrait de la concentration - chose dont Nathanael était parfaitement capable lorsqu'il s'agissait des cours - ainsi qu'une puissance suffisante, voir au-dessus de la moyenne - ce qu'il n'avait pas. Encore, tout du moins.

Il se retourna vers la demoiselle, attendant sa réponse avant de ~~s'étaler~~ s'installer sur l'autre côté de la table.

- Ahh !!

C'en était assez ! Harradas n'en pouvait plus ! Il arracha les draps de son lits qui étaient en train de l'étouffer. Restant sur le dos quelques instants il reprit son souffle. La chaleur caniculaire de cette nuit l'avait vraiment mis à l'épreuve ! Tout d'abord parce que l'encre de son devoir de Botanique n'arrêtait pas de baver et qu'il avait du employer plus d'un sortilège d'Impervius pour garder sa feuille sèche de débordement d'encre ou de gouttes de sueurs qui tombaient de ses cheveux. Comme à son habitude il s'était couché vers 4H du matin pour se réveiller à 8H. Les cours commençaient à 8H30, humm oui il allait encore une fois devoir se priver de petit déjeuner.

Sautant dans une douche glaciale pour se rafraichir de sa courte nuit pesante, il s'habilla en vitesse et la tête toujours haute, il descendit d'un air affairé les escaliers. Il arriva devant la salle de classe avant de s'appercevoir qu'il avait oublié son sac. Mais comment pouvait-il oublier son sac ? Il allait être vraiment en retard... Remontant les marches quatre à quatre jusqu'à la Tour -tant pis pour l'air hautain, cette fois-ci il était vraiment pressé- il arriva devant le heurtoir en forme d'aigle qui lui posa alors son énigme fatidique. *Oh non ce n'est vraiment pas le moment là ! Je n'ai pas la tête à ça !*

- Il y a deux portes. L'une mène à la Connaissance, et l’autre à la Déchéance. Il y a un gardien posté devant chaque porte. L'un est un menteur l'autre est honnête. Pour découvrir qu'elle est la porte de la Connaissance, tu as le droit à une question adressée à un gardien uniquement. Que lui demandes-tu ?

BOUM. Le genre d'énigme dont Harradas avait horreur les mauvais matins tels que celui-là. Il observa le heurtoir, l'oeil défiant son bec, réfléchissant à une solution. "Que lui demandes-tu...". Après quelques minutes de réflexion, soudain, la réponse lui vint à l'esprit.

- Et bien c'est logique, je lui demande si l'autre gardien me dirait que je suis devant la porte de la Connaissance.

L'aigle, ouvrit ses ailes et la porte se tourna enfin. Soupirant de devoir subir une telle torture à chaque fois qu'il voulait se rendre dans son dortoir, il fila à sa malle. Il sortit son sac qu'il y avait soigneusement rangé la veille avec les affaires du jour et se précipita dans les escaliers, remerciant le ciel qu'il n'y ait pas encore besoin d'énigme pour sortir de la tour. Il arriva en trombe dans la classe le visage rouge, et déglutit, voyant le professeur qui semblait être là depuis un bon moment. Le Serdaigle resta là, figé avant de se rendre compte que sa posture était ridicule.

Il se remit droit, s'épousseta les épaules et tourna le regard vers la classe. Cependant, cette activité sportive intense de dernière minute lui remonta à la tête et commença à lui brouiller la vue. Ne pouvant plus se guider qu'au son des bavardements des élèves, il feint de marcher comme si tout allait bien alors qu'il manquait de tomber à chaque pas. Et il parvint finalement à s'asseoir à la première table qu'il put toucher de la main, sur laquelle il s'affala lourdement, la tête dans ses bras croisés. Il s'était en réalité effondré à côté de Catherine Holmes.

Attendant la réponse de mes condisciples Rouges et Ors, je consultai mes notes. Résultats des nombreuses heures passées à la Bibliothèque, celles-ci étaient un condensé plein de couleurs et d'annotations utiles du contenu des livres que j'avais inlassablement consultés.
Les auteurs des différents bouquins étaient unanimes quant à un point; pratiquer des sorts sans les formuler était bien plus compliqué que si on le faisait. Enfin moi j'en connaissais quelques-uns, mais le cours risquait d'être difficile pour les première années, voire même pour les deuxièmes.
Enfin, le calibrage des cours n'avait pas l'air d'être la préoccupation première du prof, mais ce n'était pas mon genre d'aller lui dire ce qu'il devrait faire... (je suis mêle-tout, mais pas au point de devenir impertinente)

J'en étais à ce point de mes réflexions comportementales lorsque quelqu'un vint s'effondrer à côté de moi.
Ce quelqu'un était en fait, je m'en aperçus après quelques millisecondes d'intense observation, un jeune homme appartenant à la maison Serdaigle et qui devait avoir à peu près mon âge.
Il avait l'air épuisé; encore un qui séchait ses petits-déjeuners! songeai-je.

Je reconnaissais les signes distinctifs de l'exercice physique pratiqué à jeun car mon frère aîné, Peter, présentait exactement les mêmes; il se levait très tôt pour partir travailler, et ne rentrait que très tard. Tout comme mon père d'ailleurs... Sauf que mon père mangeait au matin et à midi. Mon frangin, quant à lui, se contentait d'un petit pain au beurre, ou de quelque stupidité peu nourrissante du même style le matin.
Les symptômes comme la fatigue et l'énervement, ou encore les vertiges, l'essoufflement rapide,..., ne trompaient pas.

J'étais certaine de mon fait, et c'est la raison pour laquelle je me penchai vers mon sac et saisit mon colis matinal. Comme chaque mardi, ma grand-mère m'avait en effet envoyé un colis de cookies, muffins et autres brownies faits maison et divinement délicieux. C'était peut-être la seule chose suffisamment hypercalorique pour que le jeune Serdy tienne le coup et ne se rendorme pas durant le cours!
Je sortis un exemplaire de chaque espèce de confiserie et les alignai discrètement devant le jeune endormi. Puis je tapotai amicalement sur son épaule avant que Mr. Scott ne remarque son état.

Psst! Tu veux pas manger quelque chose? Si tu veux... dis-je en désignant les biscuits. C'est ma grand-mère qui les a faits, tu sais, ils ne sont pas empoisonnés, ajoutai-je en souriant. Au fait, tu t'appelles comment? Moi, c'est Catherine Holmes, enchantée!

Les membres engourdis, Harradas se demandait comment est-ce qu'il allait bien pouvoir se relever. Il n'avait même pas la force de lever la tête. Et puis après tout, pourquoi est-ce qu'il ne dormirait pas un petit peu pendant ce cours ? Histoire de rattraper un peu de sommeil en retard... Oui ce serait exactement ce qu'il lui faud... Il se sentit perdre conscience petit à petit au fur et à mesure qu'il sombrait dans une petite sieste improvisée. Mais un bruit le réveilla. Restant la tête dans ses bras, il écouta attentivement.

Il y avait quelqu'un à côté de lui ! Et pas n'importe qui ! Quelqu'un avec de la nourriture ! La salive lui montant à la bouche, il ne put s'empêcher de déglutir bruyamment. Il devait absolument ignorer ce bruit de papier cuisson qui allait le rendre fou tellement il avait l'estomac vide. Puis comme un ange tombé du ciel, la personne à ses côtés lui tapota gentillement l'épaule. Hésitant un peu, il releva lentement la tête, guidé par l'odeur divine des petits gâteaux qui se trouvaient alignés devant lui sur sa table de bois. Dans un moment d'incompréhension il se redressa et se frotta les yeux comme s'il était en train de rêver.

Mais non. L'odeur était bien présente. D'ailleurs plusieurs élèves commençaient à évoquer ce parfum subtil des gâteaux fait maison, qu'Harradas s'empressa alors de cacher à l'aide d'un livre posé debout. Tournant la tête vers la gauche pour voir qui était son sauveur, il apperçut une charmante demoiselle aux jolis yeux verts dissimulés derrière des lunettes. Elle pointa du doigt ses biscuits et lui proposa de les manger. Elle lui expliqua que c'était de sa grand-mère et ajouta une touche d'humour en lui précisant qu'ils n'allaient pas le tuer.

Sans réfléchir, le Serdaigle prit un muffin à pleine main et le fourra dans sa bouche comme il le put, manquant de peu de s'étouffer avec le papier que sa grand-mère avait méticuleusement posé au dessous. Un peu embarrassé d'une telle férocité, il s'essuya la bouche d'un revers de manche, le regard coupable et s'introduit à son tour :

- Tout le plaisir est pour moi, je suis Harradas Spinner ! déclara-t-il rassasié -pour l'instant-, en lui tendant la main.

Venait-il tout juste d'avoir un rapport social, correct et agréable avec quelqu'un ? Qu'elle première ! Il se dit qu'il ne devait pas s'en arrêter là, autant montrer son bon aspect pour une fois ! Il passa discrètement sa langue sur ses dents pour enlever les derniers bouts de gâteaux et afficha à son tour un grand sourire. Avant de remarquer les miettes qu'il avait éparpillé au sol.

- Oh et je suis vraiment désolé pour ton muffin, mais je n'ai pas mangé ce matin et hier soir je n'ai pas eut le temps avec le devoir sur le Mimbulus Mimbletonia & ses Environnements qu'on avait à faire !

Instinctivement il mit son sac sur ses genoux et sortit son rendu de 30 pages sur le sujet. Il les posa devant la jeune fille comme s'il affichait une preuve irréfutable.

- En tout cas merci beaucoup pour ce snack, et tu remercieras ta grand-mère, c'était absolument délicieux, une bouchée de merveille ! En réalité il ne savait pas si c'était le manque de sommeil ou la faim qui lui faisait dire ça ou s'ils étaient réellements bons.

Il prit le reste des petits gâteaux et les remis un à un dans le sac de la jeune fille, sinon il savait qu'il ne pourrait y résister et finirait par tout lui finir. Il lui adressa de nouveau un sourire. Wow c'était incroyable cette sensation de complicité. Cette fille était vraiment sympa. En temps habituel, on l'aurait poussé de la chaise pour qu'il tombe sur le carrelage froid, mais elle... Elle l'avait aidé ! Savait-elle au moins qui il était ? Harradas, Incorrigible, Je-Sais-Tout ? Elle allait sûrement s'en rendre compte pendant le cours et n'allait plus adresser la parole par la suite.

Il se devait de profiter de ses derniers instants d'anonymat et d'amitié avant de retourner dans son monde ignoré de tous. Au moins cela aura été sympa d'avoir une "amie" pendant quelques instants. Il aurait fallut plus de personnes comme elle dans le monde. Dans l'école du moins. Il posa son manuel d'Enchantements, reliure contre la table, ouvert par hasard au chapitre I sur la Lévitation des objets. Plongeant la main dans son sac il en sortit sa plume à papote qui se mit aussitôt à écrire les lettres dorées scintillantes, inscrites sur le tableau noir. C'était assez beau et était à la fois une belle démonstration d'Enchantements.

Harradas n'avait jamais assisté à un cours de Mr Scott. Il priait pour que cela se révèle être à la hauteur de ce qu'il espérait. Il ne voulait pas être déçut et dégoûté, parce que sinon il recommencerait sa mauvaise habitude de reprendre constamment le prof, de le corriger, et de le mépriser. Oui, il avait un fonctionnement assez étrange, mais dès qu'il voyait une faille chez un professeur, le Serdaigle faisait tout pour le rabaisser encore plus dans son estime jusqu'à ce qu'il s'estime plus malin encore que son enseignant. Il l'observa discrètement, assis sur son fauteuil à café, Harradas craignait le pire. Ce cours là avait intérêt à être des plus intéressant sinon...

- Euh tu l'as déjà eut ce professeur là ? Il te parait pas un peu... Bizarre ? dit-il en chuchotant

Quelques autres élèves avaient senti l'odeur des pâtisseries et me regardaient bizarrement. Et sh*t, j'aurais pas dû faire ça, je vais avoir des ennuis... pensai-je.

Le jeune bleu et bronze, visiblement affamé, se précipita sur un muffin et n'en fit qu'une bouchée. Enfin, il n'en aurait fait qu'une bouchée, s'il n'y avait pas eu le petit papier posé en-dessous afin que les gâteaux ne collent pas aux doigts... Visiblement embarrassé de sa gloutonnerie (qui avait laissé des traces de chocolat bien visibles autour de sa bouche), il se tourna vers moi en s'essuyant avec sa manche.
M'enfin, ça ne se fait pas! me dis-je. Mais comme il était affamé et crevé, je fus indulgente et ne lui fis pas de remarque.

Tout le plaisir est pour moi, je suis Harradas Spinner ! dit-il en me tendant la main.

Je le regardai un moment sans comprendre: il n'y avait que les "personnes d'un certain âge" qui se serraient la main, non? Mais n'osant pas provoquer un froid, je serrai la main tendue.

Harradas, puisque c'était comme ça qu'il s'appelait, fit une drôle de grimace puis regarda autour de lui et dit

Oh et je suis vraiment désolé pour ton muffin, mais je n'ai pas mangé ce matin et hier soir je n'ai pas eut le temps avec le devoir sur le Mimbulus Mimbletonia & ses Environnements qu'on avait à faire !

Ce n'est pas grave tu sais, ils sont là pour ça... Être mangés, je veux dire!
J'avais remarqué poursuivis-je, mon frère fait la même chose; il pense que le fait de se nourrir est optionnel, et visiblement il n'est pas le seul.

Au moment où il me parlait du Mimbulus Mimbletonia, je le vis sortir de son sac un dossier qui devait facilement contenir quarante pages et qu'il balança avec désinvolture sur ma table. Il affichait un air satisfait qui me fit comprendre que,comme pour mon frère, la nourriture et la boisson étaient "des options non négligeables mais non prioritaires" (et je reprends l'expression de Peter, là).

En tout cas merci beaucoup pour ce snack, et tu remercieras ta grand-mère, c'était absolument délicieux, une bouchée de merveille !

Euh... Merci.

"Snack"? "Bouchée de merveille"? Mais enfin! Il n'y avait réellement que les vieux pour parler comme il le faisait! Il exagérait là? Ou alors c'était la fatigue qui le faisait délirer...
Quoiqu'il en fût, il s'empressa de me piquer mon sac et d'y ranger soigneusement les biscuits.

Tu peux les avoir, si tu veux. Ma grand-mère m'en envoie autant que je le lui demande, alors sers-toi! lançai-je en poussant le colis sur sa table.

Et après un certain temps, nous nous trouvions en train de discuter du prof: je racontai à Harradas l'épisode du dernier cours, durant lequel Mr. Scott avait vu flamber son matériel, par la faute de Jean-Baptiste Flitwick (en fait, c'était Calvin Stark qui avait mis le feu aux plumes que nous allions utiliser pour nous exercer à la Lévitation, mais il s'était vu souffler l'idée par ce malveillant Pouffy ( ce qui est tout de même exceptionnel; les Pouffys sont d'habitude les plus gentils et inoffensifs sorciers du château!)).
Après cela, je lui racontai une autre "farce" du JB; le premier jour de cette même année, alors que moi et quelques autres sixièmes/septième années guidions des premières, ce
crétin des îles orientales de Flitwick nous avait aspergés de la plus grosse Bombabouse que j'aie jamais vue.

Mais je finis par revenir au prof; j'avais compris que cet Harradas n'aurait pas la même patience que moi à son propos, aussi je l'implorai de se tenir à carreau durant ce cours. Le prof était nouveau, et par conséquent susceptible, car désireux de prouver sa valeur: il n'hésiterait pas à sévir, du moins c'est ce que je pensais.