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Petit moment a deux
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Daemon Stebbins
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Re: Petit moment a deux
Daemon Stebbins, le  Jeu 8 Mar - 23:14





Tension entre cousins...

Josephine Campbell
Daemon Stebbins

“Une dispute obstinée souvent aliène les deux parties pour quelque temps. ” ♫♫♫


Je me sentais en phase avec ce que je disais. Le fait que Joséphine essayait de me faire la morale m'énervait au plus haut point. Je n'aimais pas ses allusions ou ses commentaires. Parce que sa copine était grande et majeur. Je n'avais pas être tenu responsable de ses actes. Chacun sa route et ses emmerdes. Et puis quand j'avais touché à son petit chéri waouuu. Elle avait sorti ses griffes. Mais j'étais sûr de mes propos au vue de son regard. Le petit Louis n'était pas un novice avec le sexe opposé.

- Tu ne veux pas que je le mêle à ça. Alors ne te mêle pas de mes affaires.

Je la fixais avec un sourire ironique.

- Tu m'idéalises trop Joséphine... Tu n'as vu qu'une partie de moi. Je ne suis ni ange ni prince. Je suis juste moi. Et comme chacun, j'ai aussi ma part d'ombre et peut-être un peu plus de défauts mais je les assumes. Si ce que je suis ne te plaît pas, tu n'es pas obligée de le voir ou de le supporter. Comme j'ai dit un jour à Aria, tu ne devrais pas juger les autres. On ne sait jamais comment on peut finir. Tout le monde peut avoir cette facette même les plus gentils d’entre nous.

Puis j'avais décidé de continuer sur son vert et argent.

- Et puis, tu ne devrais pas faire confiance à un vert et argent. Parce qu'ils cachent ce qu'ils sont et une fois qu'il aura eu tout ce qu'il voulait de toi, il changera et il partira en te mordant pour que jamais tu puisses oublier... Jusqu'à qu'il n'y est qu'une enveloppe noircie, prêt à balayer tous les beaux discours et les idéaux que tu pouvais avoir. Quand tu auras enfin grandi, tu pourras parler de tout ça en adulte.

Oui je disais ces choses pour la pousser à me laisser tranquille, à s'éloigner de moi comme j'avais repoussé Aria en quatrième parce que je ne supportais pas l'image qu'elle me renvoyait et que je voyais dans ses prunelles.

- Alors que comptes tu faire avec ce vert et argent ? Continuer ou abandonner ?

Je voyais bien que j'étais en train de gagner vers le but que je m'étais fixé. Lui faire perdre espoir en moi. Je ne voulais plus d'attache qui pourrait m'empêcher complètement d'être libre de tout ce que j'avais envie de faire et comme je l'entendais...


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Re: Petit moment a deux
Josephine Campbell, le  Ven 9 Mar - 11:52

Daemon savait trouver les mots pour lui faire mal. Il abordait les bons sujets et tournait les phrases de telle façon que tout ce qu'il disait, Jo le percevait comme une attaque. Il n'avait peut-être pas tort sur tout cependant. Elle n'aurait pas dû lui dire toutes ces choses. Et peut être que oui, elle l'avait trop idéalisé. Mais la prise de conscience faisait mal. Elle avait l'impression d'avoir perdu quelqu'un pour toujours et elle faisait ce qu'elle pouvait pour que son cousin s'en aperçoive. Sinon, il ne se serait pas encore privé pour faire une remarque mesquine.

- Et puis, tu ne devrais pas faire confiance à un vert et argent. Parce qu'ils cachent ce qu'ils sont et une fois qu'il aura eu tout ce qu'il voulait de toi

*Ah oui et c'est-à-dire...?*

- Il changera et il partira en te mordant pour que jamais tu puisses oublier... Jusqu'à qu'il n'y est qu'une enveloppe noircie, prêt à balayer tous les beaux discours et les idéaux que tu pouvais avoir.


Est ce que Daemon se rendait compte qu'il parlait de ce qu'il s'était passé avec sa copine ? Il était en train de tout mélanger. Son expérience malheureuse et la relation que Jo entretenait avec Louis. Elle ne pouvait pas savoir de quoi était fait l'avenir, mais elle était persuadée que Louis ne ferait jamais cela avec elle. Et les deux garçons ne se connaissaient même pas, d'où il pouvait sortir tout cela ! Et puis, quel était le but exactement ? La mettre en garde ou juste lui faire mal ?

- Quand tu auras enfin grandi, tu pourras parler de tout ça en adulte.


C'était ça être adulte ? Faire tout et n'importe quoi, sans se soucier des autres ? Et bien ça ne donnait pas du tout envie...

- Alors que comptes-tu faire avec ce vert et argent ? Continuer ou abandonner ?


Et il insistait en plus !

Jo avait envie de partir. Elle ne voulait plus le voir. Peut-être que tout cela n'était qu'un cauchemar en fin de compte. Qu'elle allait se réveiller et retrouver son cousin adorable à la table Gryffondor au petit-déjeuner. Si seulement... Mais elle venait d'enfoncer ses ongles dans sa paume de main et rien ne s'était passé.

- Qu'est-ce que ça peut te faire ? ça te préoccupe vraiment ? Tu ne connais pas Louis et tu te permets de dire toutes ces choses. Tout ce que tu viens de dire, c'est ce qu'il s'est passé avec Elhiya. Tous les serpentard ne sont pas mauvais, vils, calculateurs et destructeurs. C'est stupide. Et oui, je vais continuer avec Louis parce que je ne me suis jamais aussi bien senti avec quelqu'un. Je sais que je peux lui faire confiance, chose que tu devrais réapprendre à faire.

Elle pensait avoir trouvé quelqu'un avec qui elle pouvait avoir une relation semblable à une relation frere/soeur avec Daemon, mais elle se disait qu'elle s'était peut-être trompée. On ne dispute jamais comme ça avec quelqu'un de sa famille si ?
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Re: Petit moment a deux
Daemon Stebbins, le  Ven 9 Mar - 18:12





Tension entre cousins...

Josephine Campbell
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“Une dispute obstinée souvent aliène les deux parties pour quelque temps. ” ♫♫♫


Je n'avais jamais vu Jo dans cet état. Mais il fallait dire que je n'y avais pas été de main morte non plus dans mes propos. Je voulais qu'elle arrête de me juger, de me faire la morale et qu'elle se mette dans mes baskets. Certes elle défendait son amie. Cependant, j'étais sa famille pas un simple étranger. C'était peut-être aussi ça qui me mettait hors de moi également.

- Bien sûr que je me sens concerner. On est certainement en désaccorder mais quoiqu’il se passe, à mes yeux tu seras toujours ma cousine, un membre de ma famille. Néanmoins si tu continue avec lui, tu ne pourras pas dire que je ne t'aurais pas prévenu le jour où il te brisera le cœur et que tu viendras pleurer auprès d'Aria et moi. Ce jour là, je n'hésiterai pas à te dire: " Je te l'avais bien dit". Mais tu es grande, à toi de prendre tes décisions.

Je faisais une pause et ajoutais :

- Maintenant, en ce qui concerne, ce que je fais de me soirées et avec qui je couche, n'est pas ton affaire. Et si ta copine n'est pas capable de faire la part des choses, ce n'est pas mon problème. Comme je te l'ai déjà dis, je ne me sens coupable de rien. A son âge, elle aussi doit grandir. Compliqué ou pas, il était qu'elle apprenne à se maîtriser. Parce que d'autres, n'hésiteront pas à aller beaucoup plus loin sans aucun ménagement. Et si tu es si inquiète, il te reste trois solutions. Petit un, tu peux la suivre dans ses soirées et te faire son ange-gardien. Mais adieu tes moments avec ton copain.

Je réfléchissais et me dit qu'au moins elle serait loin de cet espèce de vert qui avait jeté son dévolu sur elle.

- Petit deux, tu peux la séquestrer lors de ces fêtes là. Petit trois : Même si tu es son amie et que tu veux l'aider, il faut que tu comprennes qu'on ne peut pas sauver tout le monde ni malgré eux. Seul les gens peuvent le faire eux-même. Toi, tu ne peux qu'être une spectatrice impuissante et cela te rendra dingue d'être ainsi.

Est-ce un message uniquement au sujet d'Ellana. Mais cela,je n'en étais pas conscient.

- Maintenant en ce qui me concerne soit tu fais comme Aria, tu me laisses tranquille. Soit, tu persistes et je crois qu'un conflit ouvert va se déclencher entre nous. Et crois moi, chère cousine, tu ne veux pas m'avoir contre toi.

Je la fixais en plongeant mes prunelles dans les siennes. Je ne plaisantais absolument pas et à ce jeu là, j'étais un champion inconditionné. Elle pouvait le comprendre au vue de ma petite démonstration...


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Re: Petit moment a deux
Josephine Campbell, le  Lun 12 Mar - 22:14

Jo avait dû faire une erreur quelque part. Peut être qu'elle n'aurait pas dû laisser de l'espace à Daemon comme il leur avait demandé à Aria et elle. Elle aurait peut-être dû s'imposer et rester le plus possible avec lui, même s'il n'était pas d'accord. Elle avait respecté son choix et peut être qu'elle n'aurait pas du. Elle pensait qu'il aurait su gerer la souffrance causée par sa rupture violente avec son ex en procèdant à sa façon, mais de toute évidence elle avait eu tors. Peut-être que cela n'avait fait qu'aggraver les choses... Elle aurait du s'en mêler ! Elle aurait dû le faire parler. Il avait gardé toute la haine en lui et voilà ce que cela donnait.

La culpabilité commençait à la ronger. Elle avait été nulle sur toute la ligne.

Elle avait envie de partir et de pleurer. Elle avait de plus en plus de mal à soutenir ce regard qu'elle ne reconnaissait pas.

Mais Daemon n'en avait pas fini. Elle avait réveillé la bête en lui et il ne lâcherait rien. Au contraire, elle avait l'impression qu'il prenait un malin plaisir à enfoncer le clou en reparlant d'Ellana. Bien sûr qu'elle savait qu'elle ne pouvait rien faire, mais il devait bien avouer quand même que la situation était étrange. Et c'était son Ellana. Il venait de l'abîmer encore plus qu'elle ne l'était. Alors oui, sa sœur de cœur avait sa part de responsabilité, évidemment, mais elle en voulait à Daemon d'être tombé sur elle. Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle ?!

- Daemon... Tu es quelqu'un d'important à mes yeux. Je ne veux pas de conflit avec toi. Mais je n'arrive plus à te suivre. Tu as l'air tellement détaché de tout. On dirait que tu ne peux plus rien ressentir... Tu dis que tu seras toujours là parce qu'on est de la même famille. Mais c'est ça toi ta vision de la famille ? Être là pour dire "je te l'avais bien dit" ? C'est ça ?

*Qui brise le cœur de qui là ?*

Un pas en arrière, puis un deuxième. Les larmes menaçaient de se déverser sur ses joues et elle n'avait pas envie qu'il le voit.

- Dans ce cas... Je te laisse tranquille... Mais je vais te demander d'en faire de même...


Elle ne voulait pas qu'il dise oui. Elle voulait qu'il réagisse. Qu'il se rende compte qu'il avait complètement déraillé et qu'il n'était plus lui.
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Re: Petit moment a deux
Daemon Stebbins, le  Mar 13 Mar - 5:24





Tension entre cousins...

Josephine Campbell
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“Une dispute obstinée souvent aliène les deux parties pour quelque temps. ” ♫♫♫


Je  l'avais écouté encore et encore. Je ne comprenais pas pourquoi c'était si choquant ce que j'avais fait. J'avais même demandé à cette fille si je devais arrêter pour qu'elle soit certaine de sa décision. Alors pourquoi me traitait-elle aussi durement. J'avais je ne prenais de force que je voulais et si elle m'avait dit stop, je me serais arrêter pour partir en chasse d'une proie, un autre corps dans lequel me perdre. Je détaillais Jo. J'avais émis un petit rire lorsqu'elle avait prononcé ces mots.

- Ah oui. Je suis tellement insensible que j'ai même demandé à ta copine avant d'aller plus loin si elle était certaine que je voulais aller jusqu'au bout, que je pouvais arrêter là et la laisser partir, lui laissant la porte de sortie grand ouverte. Mais elle l'a fermée et elle est resté dans cette chambre avec moi. Alors excuse-moi mais si elle ne t'a pas parlé de ce passage, je n'y suis pour rien. Je ne suis pas le genre apprendre ce qu'on m'offre sans être certain que c'est ce que désire aussi l'autre personne. Je suis peut-être un enfoiré voir même un sa**p à tes yeux mais j'ai toujours respecté la volonté de mes partenaires de jeu.

Je faisais une pause parce que cela ne m'avait enchanté de dévoiler ce genre de détails. Car c'était entre ses filles et moi. Cependant il fallait que ma cousine descende de ses grands chevaux. Et touche la réalité du monde de ses doigts.

- Oui j'ai dis que je serais là. Oui je te dirai cette phrase sans un remord ou regret. Non parce que j'aurai raison. Mais pour que jamais tu n'oublies cette leçon amère que tu auras découverte à ton tour et que tu apprennes que le monde n'est pas toujours ton ami ni comme tu l'imagines avec des cœur et de l'amour partout. Cependant j'aurai été là pour t'aider à remonter et appréhender les choses pour que tu reviennes à la lumière.

Je n'étais pas calme malgré l'apparence de froideur que j'avais prise à cet instant. Parce qu'elle devait entendre la suite. Non je bouillonnais en fait.

- Ensuite ce n'est pas tout. A mon tour te dire ce que je ressens Choupette. Moi aussi je suis déçu. Tu me juges si facilement. Même si cette fille est importante pour toi, tu lui pardonnes à elle ses erreurs. Quand bien même, d'après ce que tu dis, elle ne fait que retomber sans arrêt. Néanmoins envers moi, tu n'as pas de pitié. Tout ça parce que je suis le garçon dans l'histoire. Lorsqu'on tient à quelqu'un, j'estime qu'on ne met pas d’œillères. On se doit de lui dire certes la vérité même si cela fait mal. Mais on doit être aussi être juste avec les deux parties. Là, il n'y ni clément ni diplomate. Tu acceptes ses fautes, pas les miennes pourtant elles ont la même valeur. Toutefois, je ne vois que des reproches et de l’agressivité envers moi. Aucune compréhension, aucune compassion à part une mise en accusation en bonne et due forme. Parce que j'ai couché sans sentiment parce que j'ai voulu oublié durant quelque heures... La douleur et la froideur de ce monde... Oublier que je ne faisais pas parti des chanceux qui pouvait être complet...

J'avais marqué une pause. Parce que les sentiments me dépassaient et que je me dévoilais trop à mon goût.

- Non, j'ai droit au seul autre membre de ma famille auquel je tiens qui m'enfonce comme si j'étais un étranger qui tape pour me blesser et qui s'étonne ensuite que j'en fasse de même quand je me sens acculer. Parce que je n'ai pas le droit à de la miséricorde ou à un échange avec un peu de douceur pour chercher à comprendre ou savoir comment les choses ceux sont joués. Iln'y a eu qu'une version prise en compte et ce n'est pas la mienne. Non j'ai droit à quelqu'un qui saute aux conclusions hâtive et qui a déjà posé son verdict sur mon être alors que soit disant je suis quelqu'un d'important...

Et comme j'avais reçu les choses, je les renvoyais parce que je n'étais pas Daemon ni dey. J'étais la partie sombre, meurtrie, blessé. La partie à vif qui mordait quand on l'atteignait. Qui attaquait non pour vivre mais pour survivre et garder encore un peu la tête hors de l'eau avant de disparaître complétement dans les profondeurs.

- Alors de nous deux, qui est vrai le méchant ?

Puis il y avait eu la demande. J'avais fini par répondre en disant :

- Ne t’inquiète pas, je vais te ficher la paix comme tu le désires. Tu n'auras plus à te forcer. Après tout, je ne fais pas le poids avec mes quelques mois dans ta vie. Je reste l'étranger...

Je n'avais rien rajouté. Je l'avais observé quelques secondes alors que je marchais, reculant de quelques pas avant de me tourner pour m'évanouir de devant ses yeux. J'étais sorti du château et j'avais transplaner pour aller boire la laissant avec sa propre conscience...


(Fin du rp pour moi. Tu peux le conclure. Merci choupette.)


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Re: Petit moment a deux
Josephine Campbell, le  Dim 18 Mar - 9:06

Jo avait prié pour tout cela n'arrive pas. Et c'était bien en train de se passer. Pas de prise de conscience de sa part, mais bien le renfermement sur lui-même. Il ne comprenait pas ce qu'elle lui reprochait, avoir jeté son dévolu sur la fragile Ellana. En même temps, comment aurait il pu le savoir ? Il avait été clair avec elle peut-être. Cependant, il ignorait que ce n'était pas si simple en ce qui concernait la serpentard. Mais peut être que ce qui la dérangeait le plus, ce n'était pas tant que les deux aient eu une nuit ensemble, mais plutôt la prise de conscience que Daemon allait mal et qu'elle n'avait rien fait pour qu'il aille mieux.

Tout ce qu'elle pensait avoir fait, respecter sa décision, être présente, mais pas trop, le distraire, tout cela n'avait pas fonctionné. Tout cela n'avait servi à rien. Et il confirma ses craintes. Il était déçu lui aussi. Il disait qu'elle n'acceptait pas ses fautes. En fait, c'étaient les siennes qu'elle n'acceptait pas. Elle n'avait pas su gérer la peine de son cousin. Elle n'avait pas pris conscience de l'ampleur de son mal-être et avait reporté sa colère sur lui alors qu'elle s'en voulait à elle-même.

La pluie de reproches qui suivit, elle se la prit en pleine face. Elle n'ouvrit pas la bouche écoutant tout ce que Daemon avait à dire. Et il avait beaucoup à dire. Le mal-être que Jo ressentait jusque-là ne fit que grandir. Elle se sentait de plus en plus mal. Elle n'arrivait plus à le regarder dans les yeux. Ces derniers étaient rivés ailleurs, sur le sol.

Peut-être qu'au fond, il n'était pas possible d'être pleinement heureux. Maintenant qu'elle avait trouvé Louis, elle venait de perdre son cousin. "L'étranger". Ce mot-là, il vint s'enfoncer dans le cœur de Jo comme un poignard, parce que depuis qu'elle avait appris leur lien de parenté, elle avait toujours considéré l'inverse. Leur relation était agréable et facile. Elle n'avait jamais eu besoin de se forcer ou de faire des efforts. Ils s'entendaient bien et elle pensait le comprendre. Cependant, aujourd'hui, elle ne savait plus. Alors qu'elle leur trouvait des ressemblance flagrantes hier, désormais, aujourd'hui, c'était tout le contraire.

Il semblait penser que son histoire avec Louis n'avait pas d'avenir et qu'elle allait mal se terminer. Elle ne pouvait bien évidemment pas être sure à cent pour-cent que cette histoire dure longtemps, même si aujourd'hui, il lui était difficile de s'imaginer passer une journée sans le voir, ni être avec lui, mais elle ne pensait pas qu'une rupture était évidente aux yeux de Daemon. Est ce qu'il le pensait vraiment ou bien disait cela pour la blesser ?

Elle ne savait pas, elle ne savait plus... Et lorsque son cousin disparu de dessous ses yeux, la peine et la culpabilité purent enfin sortir accompagnées d'un torrent de larmes.


Fin du RP pour nous deux
Merci Didou
amour
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Re: Petit moment a deux
Invité, le  Sam 28 Avr - 2:11

[RP] w/ Isolde Hawkes
J'ai son L.A.

D’abord les bras, au-dessus de la tête, puis la nuque qui roule et fait le tour avec la bouche grande ouverte, les paumes au ciel et les doigts qui y tendent. Je baille à m’en décrocher la mâchoire, j’suis épuisée. Je suis pas habituée, ni concentrée. J’ai du mal avec le calendrier et l’emploi du temps qui pense pouvoir mettre du savoir dans des petites cases ordonnées ; y en a à qui ça plaît et ça rassure, mais pas moi. J’ai surtout l’impression de déborder alors que je sais que je suis capable de plus.
Bien que je me pose la question assez régulièrement depuis mon arrivée dans ce pensionnat. En fait, je ne sais vraiment rien. Surtout par rapport à beaucoup qui en savent trop. Je sais pas où me placer mais j’aimerais bien pourtant, m’intégrer. Mais souvent, j’ai l’impression qu’il y a comme un papier entre nous. Pas du genre oppressant, juste du genre, là, et c’est bien suffisant. Et moi, à part souffler dessus, je pense pas arriver à plus.

Alors je prends mon sac, j’enlève mes chaussures que je noue autour de mon cou par les lacets et je vais au lac. J’aime bien cet endroit parce qu’il y a l’eau et la terre et le vent et les sons. Il n’y a que des sensations sensibles et du calme. J’ai pas besoin d’être apaisée, mais c’est pas un lieu d’hyper-stimulation non plus alors je m’y sens bien. J’aime y faire la sieste ou lire ou plutôt me baigner. Oui, je pense que je vais faire ça, avant que le froid écossais ne vienne éternuer sur le lac.

Dévalant les marches, m’excusant auprès de ceux que je bouscule quand je leur rentre dedans, je me dépêche de retourner dans le mon dortoir pour enfiler mon maillot de bain d’une pièce (en plus, il est jaune, si ça c’était pas un signe !), de remettre ma robe et ma cape par-dessus, puis de repartir en courant au bord du lac en oubliant sciemment chaussures et collants ! Comme la cravate. J’aime pas. Je me sens enfermée alors que j’aimerais juste pouvoir faire autre chose, mieux. Communiquer. Avec la Nature-même, pourquoi pas ?

J’arrive en souriant et reprend mon souffle en envoyant balader ce qui ne me servira pas à la baignade. Y a pas beaucoup de monde et ceux qu’il y a sont très loin, plus proche du château. Je me suis éloignée, j’ai pas envie d’être dérangée quand je ne connais pas vraiment les gens. Je n’auras pas eu cette pensée il y a quelques mois mais, comme quoi, la vie en internat, ça change ! A partir du moment où on remplace le shampoing des camarades par de la colle, bah on commence à devenir un peu méfiant.

Je m’étire, histoire de chauffer les muscles, avant de mouille ma nuque, mes bras, mon ventre et mes jambes.
C’est parti pour le grand plongeon et, ce coup-ci, j’espère y croiser le Calamar !

Et…. ! 1 ! 2 ! Et…

Quoique…

La visite impromptue au Calamar, ça allait devoir attendre un peu, je crois. Parce qu’il y a une fille qui arrive pas loin de moi. J’eu pût ne pas la remarquer, ne pas y prêter attention tout de suite (ce qui n’aurait pas été très polie, je suis d’accord avec vous), mais elle m’avait parlé. Je crois. En tout cas, j’ai entendu une voix, des sons de son côté qui sont plus humain que le vent dans les feuilles. Alors je me retourne vers elle dans un « - Hein ? » très expressif, histoire de l’enjoindre à développer. Parce que, c’est pas tout ça, mais j’ai des profondeurs sous-marines à explorer moi !
Isolde Momba
Isolde Momba
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Re: Petit moment a deux
Isolde Momba, le  Sam 28 Avr - 22:46

L.A. mutuel (:

Ce jour-là, Isolde était de fort bonne humeur. Elle se sentait en pleine forme et pourtant elle avait passé les dernières semaines à se lever en ronchonnant, manger un gros petit déjeuner, aller en cours, manger un gros déjeuner, retourner en cours, casser la croûte pour le goûter, cours, manger, douche et dodo. Et parfois elle sortait un manuel de son sac pour caler la fenêtre de son dortoir qui se refermait systématiquement avec un grincement particulièrement irritant.

En tailleur sur son lit, la rouge et or laissa le vent lui caresser les joues. Pas de cours en ce dimanche. Le jour parfait pour se remettre au sport. Elle en était ravie et frémissait de plaisir à la simple idée des courbatures qu'elle aurait le surlendemain, preuve des efforts qu'elle ne fournissait plus depuis trop longtemps. Isolde avait toujours été une grande sportive et pratiquait intensivement le judo lorsqu'elle habitait à Londres avant que cette stupide école de magie ne la convoquât – sans vraiment lui laisser le choix – pour une scolarité qui allait durer sept longues et pénibles années. Elle en était à peine à sa deuxième et en avait déjà assez.

Bon, il y avait le quidditch. Enfin, le vol. Isolde voulait intégrer l'équipe mais avait loupé l'échéance pour s'inscrire aux dernières sélections. Elle s'en était beaucoup voulu, d'ailleurs. Pas d'activité un peu stimulante, donc. La jeune sorcière était comme une lionne en cage et était en permanence d'une humeur particulièrement exécrable. Il était vraiment temps d'y remédier car son propre agacement l'agaçait. Elle devait lâcher l'énergie bestiale qui bouillonnait en elle.

Isolde retira le haut de son pyjama. Son torse encore dénué de formes frissonna quand une brise fraîche pénétra de nouveau dans la chambre. Elle enfila un maillot de bain bleu marine par-dessus lequel elle revêtit un débardeur rouge, un pantalon de sport noir, des baskets sombres aux motifs pourpre et enfourna dans son sac à dos une serviette de piscine roulée en boule qui sentait encore la lavande que Mrs Hawkes aimait mettre dans les armoires. Coup d'œil à sa baguette. Naaaah, elle n'en aurait pas besoin.

Elle quitta la pièce en courant à moitié. Revint trente seconde plus tard pour récupérer son truc en bois qui lançait des sorts, pour reprendre une expression moqueuse de Leanne. Et c'était parti. Elle commençait son footing alors même qu'elle n'avait pas quitté l'enceinte de Poudlard. Elle ne pouvait pas se retenir davantage. Les quelques élèves matinaux qu'elle croisa la toisèrent comme si elle était une bête de foire ; elle leur lança en retour un regard noir qui leur fit détourner les yeux.

La Gryffondor se sentait si vivante ! Elle n'avait pas ressenti cela depuis une éternité. Fermant les yeux et se laissant porter par ses jambes, elle envoya son sac valser à proximité du lac en se disant que de toute manière, personne n'irait lui voler ses affaires. Elle les retrouverait lorsqu'elle repasserait devant. L'eau était sombre et lisse comme de coutume. Elle partit à droite, longeant l'immense bassin qui se trouvait donc sur sa gauche. La dernière fois qu'elle avait fait du sport remontait à un bon moment mais malgré l'absence d'entraînement, Isolde n'était absolument pas essoufflée. L'air était encore frais et lui brûlait légèrement les poumons mais c'est ainsi qu'elle aimait ressentir les choses. Se sentir bouger, sentir son corps braver les éléments et le forcer jusque dans ses extrêmes limites.

Au bout d'un kilomètre et demi environ, elle fit demi-tour et poussa un petit piaillement de bonheur en effectuant quelques pas chassés. Elle tenta un moonrun peu convaincant et se remit dans le bon sens. Revenant au point où elle avait éjecté son sac, elle aperçut une silhouette fine en maillot de bain jaune qui prenait la température de l'eau puis se préparait à plonger. Isolde fut tellement exaspérée qu'elle ne se permit certainement pas de retenir un élégant juron.
— P'taiiiiiiiiiiiiiiin !

Quelques enjambées et elle se retrouva à deux mètres de la fille.
— Hein ? lui répondit plus courtoisement cette dernière d'un air surpris.
— Mais t'es sérieuse, là ? s'énerva la Gryffondor, légèrement à bout de souffle. Le lac il fait, j'sais pas, un kilomètre de long, et toi tu te mets juuuuuste là où j'ai mes affaires.

C'est vrai, quoi ! Ce n'était certainement pas la place qui manquait et Isolde avait horreur de ce genre de situation où elle avait l'impression qu'on violait son territoire. Elle pointa ses affaires du doigt… Il y eut un court moment de flottement.
— J'avoue qu'elles sont un peu cachées par l'herbe, commenta-t-elle d'une voix radoucie mais toujours un peu sèche.

Puis, croyant que la conversation s'arrêtait là et que la petite allait décamper pour s'installer à une distance raisonnable, Isolde vint s'asseoir sur la pelouse encore humide de rosée et s'étira superficiellement le temps de retrouver un rythme cardiaque convenable. Elle retira pantalon et débardeur puis s'approcha du lac.
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Re: Petit moment a deux
Invité, le  Dim 29 Avr - 13:07

Je l’écoutais s’énerver, les yeux comme des grenouilles ou des gouttes de pluie. Plic-ploc. Ça cligne et je comprends. J’ai l’impression d’être entrée dans son territoire sans autorisation. J’aurais peut-être dû être un peu plus prudente. Mais faut dire, ses affaires, je les avais pas vu. Et quand bien même… Voilà. C’était si grand ici, mais faut croire que l’instinct grégaire des gens les pousse à se coller les uns aux autres. Je faisais pas exception. Mais faut dire, je commençais à me sentir un peu seule dans ce monde que je ne connaissais absolument pas avec des gens qui ne me disais rien. J’avais vécue toute ma vie avec des connus, et là, BIM ! Inconnus de partout.
C’était donc une réaction normal que de s’accrocher à ce qui était à nous. Un bout de terre, un emplacement de brosse à dents. Je la comprenais cette inconnue. J’aurais probablement réagie pareil. Pas avant, mais maintenant oui. J’avais sensiblement changé d’état d’esprit. Et je sais pas si ça me plaisir. J’évitais de trop y penser pour ne pas avoir peur parce qu’après, ça serait fichu. Généralement, les gens sentent quand un inconnu à peur. Et l’inconnu en question… Bah c’était moi. Pas trop avec les premiers années, mais davantage avec la majorité de la population qui était là depuis un bon bout de temps.

« - Ah, pardon. J’avais pas vu. »

Rien de plus vrai dans mes propos tandis que je suivais du doigt son indication, m’attendant à voir l’évidence même nimbée de lumière…
A la place je dû plisser les mirettes pour distinguer quelques couleurs et aspects de tissus entre les herbes.

Ouais.
C’était pas évident quand même.

Je me pris à sourire, parce que finalement, c’était assez comique comme situation. Pis elle avait juste l’air grognon, ce que je comprenais, une fois encore. Plus c’est grand, plus on s’attache à ce qu’on peut. Je plaquais peut-être mes propres sentiments sur elle, mais elle m’avait l’air un peu seule aussi. Un peu comme moi.
C’est pour ça que, contrairement à ce que j’aurais dû faire maintenant que j’étais au courant que j’empiétais sur son côté de terrain, contrairement à ce que j’avais appris, je ne bougeais pas. J’avais pas envie de partir. Peut-être pas tout de suite.

« - Hey ! Comme c’était pas évident que c’était un bout de ton territoire, ça te dirait de faire la course avec moi ? Je désigne le lac, au cas où ça serait pas évident que je parlais du fait de nager l’une contre l’autre alors qu’on était toutes les deux là pour se baigner au vu de nos maillots de bain. Si tu gagnes, je m’en vais, no problemo ! Mais j’te préviens, je sais très bien nager. »

J’avais une posture toute droite et y avait un grand sourire qui quittait pas mes lèvres. C’était pas que je me vantais, je savais effectivement bien nager. Nager vite surtout. Parce que j’aimais bien ça, que c’était un truc que je pratiquais plutôt régulièrement pendant la belle saison.
Et que j’avais aussi, peut-être, un petit complexe de la compétition. Allez savoir ?

En tout cas, j’espérais qu’elle accepte, sinon j’aurais l’air cruche. Un peu plus qu’avant quand j’avais pas vu ses affaires, bien entendu.
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Re: Petit moment a deux
Isolde Momba, le  Mar 1 Mai - 19:10

La fillette au maillot jaune – Poufsouffle ? – ne chercha pas à argumenter contre Isolde et accepta au contraire les reproches que la deuxième année lui faisait. La petite présenta ses excuses et lorsque la Gryffondor reconnut que ses affaires n'étaient pas très en évidence non plus, elle ne tenta même pas d'insister et de lui faire comprendre qu'elle exagérait, à s'énerver comme ça. Un bon point pour elle qui n'avait pas l'air casse-pieds. Isolde en fut satisfaite. Pas parce qu'elle avait en quelque sorte gagné cet échange, mais parce que l'incident était clos, il n'y avait pas lieu d'y revenir.

Ou peut-être que si, mais en y rajoutant une pointe de défi :
— Hey ! Comme c'était pas évident que c'était un bout de ton territoire, ça te dirait de faire la course avec moi ? Si tu gagnes, je m'en vais, no problemo ! Mais j'te préviens, je sais très bien nager.

Territoire ? Faire la course ? Gagner ? Isolde trouva la proposition tout à fait alléchante. Elle pouvait se montrer très territoriale et était capable de se comporter presque comme un animal pour défendre ce qui lui appartenait. Son adversaire l'avait bien cernée. Nouveau bon point. Isolde frémit en songeant à la course folle et sans merci à laquelle elles allaient toutes deux se livrer. Elle se tourna vers son interlocutrice et, les pupilles de ses yeux sombres étrangement dilatées comme si elle était un chat excité par le jeu et l'esprit de chasse, accepta de relever le défi.
— Ça me paraît assez honnête, fit-elle en soignant volontairement son vocabulaire pour avoir l'air plus intimidante, sans pour autant paraître agressive.

Ni une, ni deux, Isolde plongea dans l'eau glacée et se retint de dire à sa camarade à quel point il y faisait froid. Cette dernière la rejoignit quelques secondes plus tard. Une fois acclimatée à la température et après quelques mouvements pour éveiller davantage ses membres, la Gryffondor posa la main sur le rebord et invita l'autre fillette à faire de même.
— T'as l'air fair play, j'te laisse donner le départ. Tu comptes jusqu'à trois, on va jusqu'au machin qui dépasse là-bas. Elle pointa le machin en question qui dépassait là-bas. Et on revient. On a le droit de se donner de l'élan. Par contre on s'attrape pas les bras ou les pieds, pas de contact. Pour la lutte on verra après.

Elle regarda en direction de sa concurrente pour s'assurer qu'elle avait bien compris les règles et qu'elle était d'accord. Isolde lui faisait spontanément confiance donc elle ne craignit pas d'avoir à insister sur le respect des consignes. Elle raffermit sa prise, plia les jambes et attendit le signal, prête à se propulser.
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Re: Petit moment a deux
Invité, le  Jeu 5 Juil - 21:59

HRPG:

J’essayais de ne pas trop sourire, histoire d’avoir l’air plus intimidante pour cette confrontation. Le dos droit, la tête haute. Mais j’y arrivais qu’à moitié. La perspective de montrer ce dont j’étais capable et d’avoir potentiellement un adversaire, quelqu’un contre qui me mesurer et avec qui faire la course, me dépasser physiquement, éveillait mon esprit de compétition et mon appétit pour la chose. J’avais les yeux brillants, moi aussi, et je voyais bien dans le regard de ma camarade que tout ça, ça ne la laissait pas indifférente : elle devait avoir le même point de vue que moi sur la façon d’envisager cette rencontre, et j’en étais plutôt contente. Cette journée allait de surprise en surprise, mais c’était loin de me déplaire car, même si je perdais à la fin, au moins, je me serais bien amusée entre-temps !
Mais, bien entendu, je n’avais aucune intention de perdre. Franchement, l’issue de cette petite joute était assez évidente. Surplus de confiance en moi ? Mésestime de mon adversaire ? Pas du tout : simplement une grande confiance en mes capacités. Et quand on y croit, bah la moitié du travail était déjà fait. Ne restait plus qu’à accomplir l’autre moitié.

Aussi, je la suivis rapidement dans l’eau, prenant le temps de me mouiller la nuque, les bras et les jambes succinctement avant de sauter.
Brrr !!
J’avais beau en avoir eu un aperçu, mais c’était froid quand même !
Bon, je ne mis pas trop longtemps à m’y habituer : c’était tout de même plus froid au Canada, fallait pas se mentir.

Je fis quelques étirements, dans l’eau, parallèlement à ma camarade. J’avais envie de gagner, elle aussi. Ça se sentait. Comme des auras qui se répondent entre elles. En chanson ? Aucune idée. Quoiqu’il en soit, je me sentais prête. Et à la fin de ses explications, je lui accorde un grand sourire de ma composition, ainsi qu’un signe de la main pour montrer que je suis prête : main levée, auriculaire, annulaire et majeur levé, index derrière le pouce afin de former un rond. Langage plus ou moins universel que celui des signes, en tout cas, elle comprenait.

Le top départ était plus ou moins implicite. Moins, dans le sens où je le formulais à voix haute : « - Et un… Deux… Trois !! » Et on s’élance toutes les deux dans l’eau. J’admire notre synchronisation avant de vite l’oublier, afin de me concentrer sur mes mouvements et ma respiration. Etre la meilleure, lui prouver quelque chose, peut-être, tandis que je focalise mon crawl en direction du machin qui dépasse là-bas. Je vois pas trop ce que c’est, elle non plus. Dans l’eau, je sens les remous de ses mouvements, et je suppute que ça doit en être de même de son côté. On reste assez égales, mais là encore, ça paraît dérisoire. Je me sens emportée, par cette dynamique d’affrontement, par mon corps qui affronte cet élément aqueux que j’affectionne. Quelque chose qui m’avait manqué, au-delà du manque d’exercice physique, en quittant le pays, les autres. Je saurais pas le dire, mais je crois en avoir retrouvé une partie.
Je me sens en confiance : Inspiration, Expiration, j’y suis presque !

Je bats plus vite des pieds, étends davantage les bras, je me sens frénétique ! Y a le machin qui bouge pas, je tends les doigts et…

Là, y a le souffle qui se coupe.
Et je comprends pas, alors que je sens une lourdeur autour de mon dos et mon ventre. J’ouvre grand la bouche (mauvais réflexe, pour crier), avant de me faire emporter sous l’eau.
Et je bois la tasse, alors que je bats des jambes et des bras, comme un insecte prisonnier, afin de me libérer.

Je ne veux pas perdre !
Et surtout pas en mourant !

Y a l’air qui commence à manquer, je retiens, je tape, je griffe, je me débats, mais j’ai l’impression que ça ne sert à rien, ou presque.
Au secours !
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Re: Petit moment a deux
Isolde Momba, le  Sam 28 Juil - 17:28

Les deux adversaires se toisaient, se jaugaient, cherchaient à s'intimider, tels deux félins engageant un combat d'intimidation avant de se livrer à un inexorable corps à corps sans merci. Isolde percevait l'excitation parcourir ses muscles ; elle ne sentait même plus que ses jambes tiraient légèrement en raison du footing dont elle revenait tout juste.

Une fois le farouche duo glissé dans l'eau et prêt à en découdre, Isolde laissa la future perdante donner le signal du départ. Elle fixa le repère qu'elle avait mentionné, carnassier ne quittant pas sa proie des yeux. Seules quelques ondulations de l'eau venaient troubler la surface noire et lisse du lac.

Puis des éclaboussures. Crawl bien maîtrisé. Respiration tous les quatre mouvements, lorsque le bras droit effectue sa rotation. Quand le souffle devient plus court, air aspiré un temps sur deux. Les deux silhouettes avancent à une vitesse similaire. Isolde se sent néanmoins gênée par son épaisse tignasse qui absorbe le liquide telle une éponge, rendant sa tête lourde à chaque fois que celle-ci sort de l'eau. Regards jetés de temps en temps à sa camarade. Quelques gouttes qui pénètrent ses yeux ouverts ; ça pique un peu mais hors de question de jouer les faibles.

Le point de repère arrive enfin à leur portée. C'est l'adversaire d'Isolde qui mène de peu. Mais la course est loin d'être finie car il reste encore le trajet du retour. La rouge et or en a encore sous le pi…
— Eeeeh ! s'exclame, surprise, la nageuse en voyant son acolyte disparaître soudainement de la surface.

Le mouvement est trop inattendu pour être une facétie de la part de la fillette au maillot jaune. Isolde sait que quelque chose cloche. Elle ignore son essoufflement et son cœur qui lui martèle la poitrine. Petite goulée d'air. Elle plonge sous l'eau. On n'y voit pas bien clair, mais elle parvient à discerner la main de sa camarade qui est tendue vers elle mais qui s'éloigne progressivement. Isolde se propulse et finit par parvenir à agripper le bras de sa partenaire. Elle tire, tire de toutes ses forces. Elle sent une résistance mais elle est trop occupée à tracter pour se demander ce qui se passe et quelle créature a cru drôle de s'en prendre à la jeune baigneuse. Il devient plus qu'urgent de respirer. Vite. Cri d'effort étouffé par l'eau ; seules les bulles désordonnées s'échappant vers le haut témoignent de ce rugissement silencieux.

De l'air. Isolde sent ses poumons brûler. La tête de sa camarade est également hors de l'eau. Les yeux sont fermés. Prise de panique, la deuxième année lui donne désespérément des petites claques pour la réveiller. Ses mouvements précipités doivent agacer l'assaillant qui lance une seconde attaque, s'en prenant cette fois à la jambe d'Isolde. Ça griffe et ça se met à tirer. La préadolescente donne des coups de pied au hasard, à la fois pour rester à l'air libre, pour tenter de se libérer de l'emprise de son agresseur et si possible pour l'assommer au passage. Elle pousse des cris aigus et mitraille sa compagne d'infortune de claques de plus en plus insistantes. Réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi !

EDIT : Ma partenaire de RP ayant supprimé son compte, le sujet est désormais libre.
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Re: Petit moment a deux
Jade Wilder, le  Lun 24 Sep - 1:15

Teenage Dream
avec Ulysse Daiklan


Prendre l'air, loin des gens, loin de la vie qui bat son plein et qui va trop vite. Un besoin facile à combler, sans doute l'une des seuls que Jade était capable de satisfaire sans y voir mille et un problèmes en arrière plan, autant dire qu'elle ne pouvait que sauter sur l'occasion. La journée de cours venait de s'achever pour elle, c'était le fameux moment où tout le monde se précipitait dehors pour profiter des dernières semaines où le temps automnal n'aurait pas encore pris ses aises. La chaleur, les rayons du soleil, ces couleurs chatoyantes ne seraient bientôt plus que de beaux souvenirs.

L'Italienne adorait l'été. C'était sa saison favorite, lui rappelant d'une si douce façon sa terre, là où elle était née et avait vécu les plus belles années de sa vie. Ces années où tout n'était qu'insouciance, jeux et où la vie se profilait comme une pente à gravir, mais jamais comme quelque chose d'infranchissable. C'est dingue ce que notre perception des choses peut changer en peu de temps. Tant de choses semblaient si lointaines, si difficiles... et finalement impossibles. C'était en partie pour ça que la blondinette avait besoin de s'isoler régulièrement. Réfléchir, douter, loin des gens et de ceux qui pourraient le remarquer. Qui pourraient voir qu'elle était plus faible encore qu'elle n'osait le montrer, parce-que les apparences étaient tout ce qu'il lui restait vraiment. La seule chose à quoi elle avait le sentiment de pouvoir se rattacher. Juste l'espoir qu'elle était assez douée pour cacher les choses, espoir qu'elle savait pourtant vain. Plusieurs l'avaient remarqué. Elle s'était même trahie elle-même, peu de temps auparavant, et bon sang que ça lui était resté sur l'estomac. Avouer qu'elle n'était pas capable de faire tout ce dont elle avait rêvé c'était... au delà de l'inimaginable, avant. Une faute grave. Une fissure dans son bouclier aussi, qui permettait de l'atteindre plus facilement et de déchirer le petit cocon qu'elle tentait de préserver, par tous les moyens. Et les doutes, encore et toujours, sur elle, sa vie, sa scolarité, ses relations avec les autres, avec la magie, avec sa famille, ses capacités, ses faiblesses, ses joies, ses peurs...

Toutes ces choses tournaient sans cesse dans son esprit dépassé. Jade n'avait jamais été très douée pour mettre de l'ordre dans le bazar qu'accumulait son cerveau mais il semblerait que ce soit de pire en pire au fil du temps. Les nuits se faisaient plus courtes et les jours plus longs, malgré qu'au contraire le soleil daigne de moins en moins se montrer. C'était sacrément ironique non ?

Quoi qu'il en soit, elle avait bien vite fuit les petits groupes pour s'isoler plus loin, vers le lac. Il y avait toujours des élèves disséminés ça et là, mais trouver un petit coin tranquille ne devait pas être bien compliqué. La préfète ne demandait pas grand chose, peu exigeante. Juste un endroit où elle pourrait lire et douter en paix. Réfléchir sur des questions sans réponses immédiates, sans queue ni tête parfois. Finalement, c'est près de l'eau qu'elle découvrit son petit cocon pour la prochaine heure. Un peu isolé de la berge clairsemée, ce coin là lui irait parfaitement. Sac posé, fesses et dos calés contre un arbre. Et enfin, profiter du silence. Il n'y avait que quelques bribes, provenant d'un peu plus loin, des quelques groupes qui parlaient de sujets qui ne l'intéressaient guère. En même temps, elle n'avait jamais réussit à se fondre dans la masse, que ce soit à Poudlard ou ailleurs. Partout, quelque chose clochait, n'allait pas, comme si ses notes sonnaient faux dans une chanson si belle et régulière. Autant chanter sa propre mélodie dans son coin, là où se comparer aux autres ne serait plus d'actualité, plus une torture. La journée avait été longue. Les cours s’enchaînaient, avec cet éternel sentiment que cela ne rimait à rien, qu'elle n'avançait pas. Elle avait ses réussites, mais ses échecs prenaient toujours le pas... un peu comme dans ses relations sociales, ironie le retour.

Un soupir lui échappa, doucement, presque pour s'apaiser elle-même. Et enfin, elle se pencha sur son sac pour en sortir un livre qui n'avait rien à voir avec les manuels de diverses matières. Non elle n'allait pas s’entraîner, pas cette fois, juste s'évader. Les contes pouvaient paraître enfantins, mais à elle, ça lui faisait du bien. Y chercher une quelconque logique était inutile, disons simplement qu'un monde comme celui des contes lui paraissait plus supportable que la vraie vie. Enfant, elle rêvait de s'évader dans un monde comme celui où elle vivait actuellement... et désormais hésitait à s'en échapper. Décidément.

Lissant les pans de sa jupe, Jade y posa le livre et l'ouvrit délicatement jusqu'à la page marquée plus tôt, pour reprendre l'histoire là où elle l'avait laissée. Pourtant, après quelques temps de lecture, ses yeux s'étaient automatiquement relevés vers la ligne d'horizon et le lac qui s'ouvrait près d'elle. Son esprit se perdait parfois et elle aimait ces moments qui l'empêchaient de trop penser, de trop réfléchir. Et pourtant, il faudrait tant qu'elle trouve des réponses, mais après des heures à chercher et douter, est-ce que ça en valait encore la peine ? Est-ce que quelque chose ou quelqu'un valait encore la peine qu'elle se batte ? L'abandon paraissait parfois tellement plus simple, mais avait un arrière goût d'inachevé. Parfois, on loupe tant en se laissant aller au doute, ses parents lui avaient apprit ça en quelques années de vie. Tout semblait si incertain. Et malheureusement, les réponses ne se liraient pas comme par magie sur les reflets de l'eau...

Quoi que...
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Re: Petit moment a deux
Ulysse Daiklan, le  Jeu 27 Sep - 23:34

Pv Jade ♥ & L.A Mutuel


La fin de l’année. Nous y étions presque. Encore quelques semaines et.. Ce serait finis. Aspics, départ, Uagadou.

Je m’étais décidé à aller sur les rives du lac, ma sacoche accrochée à mon épaule. Les images de mon cauchemar me venaient en tête. Mon cœur bondissait, sans vraiment savoir pour quelles raisons. Est-ce que j’étais grisé ? Est-ce que j’étais effrayé ? Est-ce que c’était normal d’avoir de tels songes ? Tant de question que je ne peux poser à personne. Si seulement je connaissais quelqu’un qui avait le même genre de problème. D’un coté pas sûr que cette personne m’en parle. Mon estomac se retourne à la possibilité que mes mauvais rêves me plaisent plus que je ne le crois. Après tout je n’y suis jamais victime, ou presque. Comment on saut qu’un rêve est un cauchemar ? Quel est la limite, quels sont les éléments ? Je ne culpabilisais plus depuis quelques temps déjà. J’avais fait ce qu’il fallait.

En es-tu sûr ?

Oui. Je ne vais même pas m’embêter à te développer la réponse, ni te demander ce que tu fais là, nous savons tout les deux que c’était la bonne chose à faire.

Tu as raison.

Je m’arrêtais brusquement, fronçant les sourcils, acquiesçant pour moi-même. Je ne m’attendais pas à avoir l’approbation de cette voix. M’enfin. Cela me soulageait, et m’effrayais. Si j’avais fait la bonne chose, qu’est-ce qu’il me plaisait là-dedans ? La soif de justice ? De vengeance ? Ou cet instinct, sans remords qui commence à grimper de plus en plus. Mon cœur se resserre à cette idée, avant que je ne fasse aller ma tête de droite à gauche. Il fallait que je me concentre sur d’autres choses. Je voulais aller méditer aujourd’hui. Suivre les conseils d’Azénor, me découvrir. Mais j’avais lu. Par tous les dieux qu’est-ce que j’avais lu. Et cela ne m’avait pas plu. Savoir que l’on se découvrait, qu’il fallait s’y ouvrir. Ne pas avoir peur, s’accepter. Tant de mots qui se chevauchaient dans les livres, tant de mots qui m’effrayaient. C’est peut-être pour ça que je n’y arrive pas pour l’instant.

La tête baissée, je m’approche d’un arbre au bord de l’eau. Un peu à l'écart de tout, proche du silence, parfait pour revenir sur soi-même. J'allais m'y installer, avant de cligner légèrement des yeux et de sourire. De nouveau mon cœur se resserre de façon bien plus agréable en voyant la chevelure de l’italienne, plongée dans son admiration du paysage. Je reste quelques secondes à la regarder, hésitant à la déranger ou non. Étant de l'autre côté de l'arbre, peu de chances qu'elle m'ait aperçue. Puis elle est trop focalisée sur l'horizon pour ça. Finalement j'attends un peu, essayant simplement de graver dans mon esprit l'image de Jade, perdue dans sa contemplation. Qu’est-ce qu’elle regarde même ? Je m’accroupis, légèrement derrière elle pour essayer de comprendre, sans succès. Je fronce les sourcils avant de hausser les épaules.

- Tu regardes quoi ?

Un grand sourire vers la demoiselle, essayant sincèrement de comprendre. J’étais tellement absorbé par la réponse que j’en oublierais presque la politesse. Je m’avance vers elle, posant un bisou sur sa joue accompagné d’un « Bonjour. ».

Je suis toujours trop bavard. C’est un reproche que l’on me fait souvent. Mais en même temps, être avec quelqu’un sans jamais parler, c’est compliqué non ? Tu dois clairement t’embêter durant ce temps. Je pose ma sacoche à côté du sac de la préfète et m’allonge la tête sur ses genoux, avant de cligner des yeux et la regarder.

- Tu me dit si je t’embête hein.

Les mains croisées sur le ventre, je réalise que j’aurais peut-être dû lui demander ça avant de m’allonger. Mais tant pis, je suis bien là, c’est confortable. Et pis si elle ne me vire pas c’est bon signe non ? Je crois. En plus ça sent bon. Aucune idée de s’il s’agit de son odeur à elle ou pas, mais j’aime bien. Je garde la tête tournée vers elle. Un léger sourire.

- Désolé, j’étais supposé aller méditer mais je t’ai vu et j’ai plus eu aucune motivation pour m'en aller. Comment tu vas ?

Un haussement d’épaule. Pourquoi je me justifiais même ? Probablement parce que je me suis installé comme si de rien n’étais. Autant elle faisait un truc important, et je l’ai totalement interrompu. Studieuse comme elle est, elle serait capable d’être venu faire des devoirs supplémentaires pour l’année. Prochaine. Parce qu’un an d’avance ce ne serait pas assez-vous voyez, faut au moins deux ans d’avance pour être sûr et certain d’être peinard. Voir trois. Je fais une moue en réfléchissant à ça, m’amusant tout seul. Je me moque mais en vrai c’est très mignon quand elle est stressée de pas réussir quelque chose en cours. Et oui, ok, je continue de parler pour entendre ses charmantes réponses dans un accent italien plus que craquant. M’enfin, je suis faible, que voulez-vous.

Je passe une main dans mes cheveux pour les remettre en place. J’attends simplement. Autant elle va juste retourner à sa lecture sans tenir compte du fait que je sois là. Ce qui serait à la fois drôle et triste. Je sais pas trop comment je réagirait dans ce genre de situations. Mais ne nous avançons pas trop, tout peut se produire à Poudlard. Absolument tout.  

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Re: Petit moment a deux
Jade Wilder, le  Sam 6 Oct - 17:58

Il n'était pas rare que Jade se perde dans ses lectures. C'était même plus que régulier, elle s'imaginait l'histoire, les images défilaient sous ses yeux, parvenant même à l'y intégrer partiellement au gré de son imagination. Mais là, c'était toute autre chose qui l'avait emportée. Une simple contemplation, non pas de mots, mais d'un univers qui semblait si proche et si lointain à la fois. Drôle de conclusion de voir qu'un monde qu'elle pouvait toucher du doigt, découvrir sans limites ou presque... lui échappait, littéralement. Tout semble plus simple dans les livres. L'héroïne peut surmonter toutes les épreuves et être heureuse, prête à vivre de nouvelles aventures fabuleuses. Elle n'était rien de tout ça. Dans son conte à elle, le personnage principal échouait lamentablement ses missions, entrainant dans ses chute ceux à qui elle tenait le plus... si ils ne partaient ou ne mourraient pas, bien évidemment.

Faisant avec ces pensées tout sauf joyeuses, Jade se sentait malgré tout détendue. Se retrouver seule loin de la cohue, avec un bon livre sur les cuisses et un paysage à couper le souffle, c'était réconfortant. Oh bien sûr ça ne résoudrait jamais ses problèmes, mais prendre les petites touches de bonheur et de bien-être lui était nécessaire pour ne pas perdre pied. Et dire à quel point elle s'en privait la plupart du temps était un euphémisme. Comme ces élèves un peu plus loin, piaillant un peu trop pour elle, mais s'amusant tout de même. Pourquoi était-elle incapable d'être comme eux ?

- Tu regardes quoi ?

Retour en arrière, comme un film qu'on rembobine, une sorte de brume qui vous séparait du monde réel et qui s'évapore soudain, laissant place à la réalité. Celle qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Heureusement que ce retour aux sources n'était pas trop brutal, une seule raison à cela: elle avait tout de suite reconnu la voix interrompant ses songes. Ses pupilles se posèrent sans surprise sur le visage de celui qui faisait partie intégrante de ces gens qu'elle avait tellement peur de perdre. C'était ridicule. Peut-être. Ou peut-être pas. Mais lui parvenait à la faire se sentir... normale. Et bien, parfois. Ridicule. Mais ridiculement agréable.

- Oh... Rien de particulier. Je réfléchissais.

Pour une fois elle n'avait même pas besoin de mentir. Elle réfléchissait plus qu'elle ne déprimait ou se renfermait sur elle-même. Faire le point, c'était réfléchir, même si les pensées revenaient bien trop souvent sur les points négatifs. Et puis, autant ne pas miner la conversation dès le départ, il allait la fuir à force. Non pas qu'elle ait peur qu'il s'en aille... ou si, si en fait. Elle en avait peur. Sans surprise, ses joues prirent une magnifique teinte rosée face à ce geste, paraissant sans doute si normal pour tout un chacun. Pour elle, ça signifiait beaucoup, gravant un sourire... attendrit sur ses lèvres.

- Bonjour.

L'Italienne ne le quittait pas des yeux, malgré que son regard s'échappe, bien malgré elle, plus par timidité que par souhait. Elle s'attendait d'ailleurs à ce que le préfet des rouges continue son chemin, mais ce ne fut pas le cas, bien au contraire. Le voilà la tête posée sur ses genoux, offrant plus de couleur encore à ses joues et une lèvre inférieure mordillée en prime. Bon sang, qu'elle devait paraître ridicule et pourtant, ça ne paraissait pas si grave s'il était l'unique témoin.

- Tu me dit si je t’embête hein.

Elle aurait dû le faire. Se décaler et écouter un peu son cerveau, pour une fois que ça servirait à quelque chose. Et pourtant son coeur faisait de la résistance, lui interdisant tout mouvement défensif superflu. Pourquoi le fuir ? Il ne lui voulait pas de mal après tout... Comment pouvait-elle encore penser ça après ce qu'elle avait vu en cours d'Enchantement ? Après avoir réalisé... qu'elle s'était tout simplement trompée. Elle ne pouvait tout de même pas lui expliquer tout ça. Non. Mais rien ne l'empêchait, comme dit plus tôt, de profiter d'un simple petit moment où elle s'autoriserait à être... comme les autres filles ?

- Pourquoi tu m'embêterais ?

Un petit sourire, tendre, calme. Ça faisait du bien au creux de la poitrine, au niveau du coeur. Les pages de son livre avaient perdu de l'intérêt au fil des minutes dans cet endroit, mais plus encore avec l'arrivée du Gryffon. Voilà bien quelque chose d'inédit.

- Désolé, j’étais supposé aller méditer mais je t’ai vu et j’ai plus eu aucune motivation pour m'en aller. Comment tu vas ?

Tant d'éléments à prendre en compte dans tout ça. Cette situation absolument inédite pour elle déjà, ça avait toute son importance. Et étonnamment, Jade n'était pas mal-à-l'aise, bien moins qu'elle n'aurait pu le croire si on lui avait dit ça auparavant. Elle se serait d'ailleurs esclaffée, disant que jamais ça ne pourrait lui arriver, et pourtant. Elle avait visiblement tort. Et puis, il avait privilégié d'aller lui parler plutôt que de continuer ce qu'il avait à faire ? Ça aussi c'était inédit. Et ça aussi, ça la touchait. Beaucoup plus qu'elle n'oserait l'avouer.

- Ne t'excuse pas, c'est gentil d'être venu me voir... Je ne sais pas trop... J'ai du mal à mettre certaines choses de côté, je pense. Et toi, comment tu vas ?

Souvenir du cours de vol, où il n'allait pas si bien que ça, au contraire. Ce même cours de vol, où sa bulle fine s'était vue détruite par l'injustice d'un coeur amer, avec ce garçon à la tête appuyée contre elle, qui l'avait défendue. Instinctivement, ses doigts rejoignirent les mèches du blond, les caressant du bout des doigts. C'était peut-être déplacé, mais elle avait besoin de s'occuper d'une façon ou d'une autre et celle-ci semblait être la plus spontanée. La preuve, ça lui était venu en un clin d'oeil, à elle, la fille qui planifie absolument tout. Tout sauf ça, visiblement. Mais c'était quoi, "ça" ? Difficile de mettre des mots sur l'inconnu, sur ce qu'on ne comprend pas et qu'on a du mal à envisager. Ses prunelles s'étaient légèrement relevées, plongée à nouveau dans la réflexion, mais cette fois sans perdre le fil des événements présents. Parce-qu'elle avait un point d'amarrage, quelqu'un qui comptait plus que l'autre monde. D'ailleurs elle ne resta pas muette.

- J'ignorai que tu méditais... Depuis longtemps ?

Petite moue, alors qu'elle regardait à nouveau Ulysse, un sourire en coin aux lèvres, sans que la pulpe de ses doigts ne cesse son petit manège.

- Je ne sais pas comment tu fais, ça me parait... impossible.
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Re: Petit moment a deux
Ulysse Daiklan, le  Lun 29 Oct - 23:28


L.A Jade ♥




Un simple mordillement de lèvre qui fait apparaître un éclat que je peux sentir dans mes yeux. Sourire mutin alors que j’écoutais ce sa réponse. Pourquoi je l’embêterais hein ? Je réponds d’un simple haussement d’épaule. Qui sait, elle aurait pu être dans des recherches avancées pour diriger le monde en tant que Madame La Ministre de la Magie. Ce qu’elle pourrait totalement faire, j’en suis sûr.

Je fais la moue à sa nouvelle phrase. Des choses que l’on n’arrive pas à mettre de côté hein ? Je ne peux que comprendre au vu des derniers mois. Des cernes, et des insomnies. Des images qui reviennent, des interrogations et des peurs. Rien de plus normal après tout. Tout dépends de la notion de normalité. Je réfléchis quelques secondes avant de répondre à sa demande, détournant doucement les yeux.  

- Un peu pareil. Je suppose que tout ne peut pas être juste mis de côté, donc autant faire avec.

Je regarde le ciel, ou plutôt les branches d’arbres qui se balancent au fil du vent. Le silence autour, je pourrais presque en oublier le reste du monde dans cette petite bulle. Puis le contact, dans mes cheveux qui me donne un frisson presque immédiat. Je tourne la tête vers Jade, un sourire sur les lèvres. Je pourrais presque ronronner là, mais on va éviter, ce serait étrange pour un humain.

Le contact était simple, naturel. Quand les choses étaient-elle devenues aussi simple avec elle ? Je me souviens que les débuts étaient compliqués. Euphémisme, elle m’avait carrément envoyé ch*er lorsque j’avais osé lui parler du cauchemar. Cauchemars que nous avions eu en commun d’ailleurs, je ne serais toujours pas expliquer comment. C’était quelques jours avant. Avant cet éventement. Quand tout était plus simple. Et là, je retourne un peu à ce moment. Où tout était plus simple.

Sa question, me fait un peu plus sourire. Normal qu’elle l’ignorait. Moi-même je l’ignorais jusqu’à ce que la voix dans ma tête semble vouloir m’imposer cette idée farfelue. Puis il y avait Azénor, qui avait toujours été de bon conseil, donc j’avais décidé de l’écouter. Comme toujours.

- Quelques semaines environ. J’ai parlé à Azénor de mon projet de devenir animagus, elle m’a conseillé la méditation en premier. Donc j’ai commencé par là.

Projet dont je n’avais pas parlé à Jade d’ailleurs. Ni à Lhiya. Ni à personne à part ma mentor en fait je crois. Je fronce les sourcils en constatant à quel point je ne parle pas souvent de ce genre de choses. Puis la moue de l’Italienne me redonne immédiatement le sourire. Tout comme sa question.

- Je t’avoue que c’est compliqué. Au début, t’essaye de penser à rien. Alors tu penses que tu ne penses à rien. Alors tu te dis que penser que tu dois penser à ne penser à rien, bah c’est déjà quelque chose. Puis tu essaye de te souvenir dans quel livre il y avait les meilleures explications. Et là, tu réalise que t’as pas médité du tout, c’est assez frustrant. Mais j’ai trouvé l’astuce, et je suis sûre que tu pourrais y arriver.

Une mine joueuse sur le visage je fixe la demoiselle qui me fait face. Je pèse le pour et le contre. Pourquoi est-elle aussi peu sûre d’elle-même ? C’est quand même dommage ça. Alors que si j’y arrive, elle doit y arriver, c’est de la pure logique. Je plisse doucement les yeux.

- Tu veux essayer ? Si tu dis oui, tu pourras me demander ce que tu veux à la fin.


Je fais ma meilleure tête d’ange. Avant de prendre sa main dans la mienne, et de m’assoir. Un grand sourire sur les lèvres, je regarde la blonde, droit dans les yeux. J’ai jamais essayé de partager ma technique sur quelqu’un d’autre pour voir si ça fonctionne, mais autant essayer.

- Tu me fais confiance ? Alors ferme les yeux.

J’attends qu’elle le fasse. D’ailleurs, je ne sais pas trop pourquoi elle m’a écouté au lieu de m’assommer avec son livre mais bon. Je laisse le silence s’installer doucement, caressant sa main du bout du pouce à intervalles réguliers. Puis je me rapproche doucement d’elle, parlant plus bas mais de façon ç ce qu’elle m’entende. Une voix plus posée qu’avant.

- Ok, c’est bien comme ça. D’abord, tu dois te concentrer sur ta respiration. Pas comme si tu essayais de la maîtriser, plutôt comme si tu l’observais, en la laissant faire son boulot toute seule.

J’attends. Laissant mon pouce garder son rythme. Quelques minutes, à peine. Je l’observe, un sourire en coin. De loin je dois avoir l’air d’un psychopathe à sourire à une fille qui a les yeux totalement fermés. Je pourrais totalement l’embrasser là, maintenant. Mais je crois que ce serait contre-productif. Toujours sur un nombre pair du rythme, je reprends la parole, toujours aussi bas.

- Parfait. Maintenant, tu va essayer d’imaginer l’espace, avec toutes les étoiles. Tu flotte. Puis devant toi se trouve un trou noir. Lentement il approche vers toi. N’ait pas peur, juste attends qu’il arrive. A ton rythme. Puis tu va te sentir aspirée dedans, avant de te retrouver dans le vide complet. Tu oublies les sensations, comme un fourmillement là où tu touchais quelque chose avant. Ma voix se fait de plus en plus lointaine. Les images commenceront à venir d’elle-même lorsque tu te sentira seule avec toi-même.

Elle doit me prendre pour un fou. Et pourtant ça marche. Jamais longtemps avec moi, les images qui m’apparaissent me faisant immédiatement revenir à moi-même. Mais bon. Mon pouce n’arrête pas sa danse. Autant, ça n’a pas marché du tout et elle attend juste mon signal pour arrêter le carnage, je ne sais pas. Je fais la moue à cette idée. Deux minutes où je compte les allers-retours de mon doigt sur sa peau toute douce. Un, deux. Un, deux. Un, deux. Patiemment, j’attends. Je l’observe, sans qu’elle ne puisse le voir. Je reprends la parole toujours aussi doucement.

- Une fois que tu as finis et que tu veux revenir, il faut que tu t’imagine faire le chemin inverse. Comme si une corde dans ton dos t’attirait de nouveau en dehors du trou noir. Puis tu entends ta respiration. Puis tu pourras ouvrir les yeux.

Je me mords la lèvre, attendant qu’elle ouvre les yeux. C’est sûr elle me prend pour un fou. Elle va faire une lettre à Aaron pour me faire enfermer à sainte Mangouste. Regard prudent, toujours en me mordillant la lèvre je recommence à parler. Encore.

- Alors ?

Je fais la tête de l’enfant qui va se faire engueuler. Je n’ai pas lâché sa main, bien que l’exercice soit finit, jouant nerveusement avec ses bracelets. Je sais pas du tout ce que ça va donner. Et en plus elle a le droit de me demander ce qu’elle veut. Bon c’est pas ce qui m’inquiète le plus, mais quand même un peu. Imaginez, elle me regarde et me sort un gros « T’as pensé à te faire soigner ? ». L’enfer. Quoi qu’elle est si chou que j’aurais du mal à l’imaginer faire ça. Pitié, si elle m’insulte faites qu’elle le fasse en Italien. Ce sera toujours aussi violent mais le taux de mignonnitude fera bien mieux passer la pilule. Je tente un sourire timide. Alors ?

 

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