Balade aérienne

Avec l'autorisation de Solange O'Riley

[RP avec Scott Abrams]

Luna avait délicatement subtilisé le balai volant de son cousin, un éclair de feu. Bien-sur ce balai ne valait plus grand chose, mais pour la belle blonde, il était assez puissant. La septième année allait vers la sortie en empruntant les différents couloirs qui faisait du château un véritable labyrinthe pour quelqu'un qui n'avait pas l'habitude de vagabonder dans les couloirs.

Or la blonde aimait se promener dans l'école après le couvre-feu. Luna réussit à sortir en prenant un passage secret qu'elle avait découvert lors de sa cinquième année. Une fois dehors, elle prit une grosse inspiration, l'air de cette soirée était bien frais pour un début septembre. La sorcière fouilla dans son sac et trouva un petit morceau vert, elle prit sa baguette et rendit au tissu sa forme originale, il s'agissait d'un gilet vert. Il était assez couvrant pour lui tenir chaud, sans qu'il ne soit trop encombrant pour le vol en balai.

Une fois équipée, Velvet enfourcha son balai et donna un grand coup de pied au sol. La jeune femme adorait voler. La première fois qu'elle avait volé, Luna ne s'en souvenait plus. Mais ce qu'elle savait, c'est qu'elle adorait voler. Pourquoi? Pour de nombreuses raisons. La sensation du vent dans les cheveux qu'elle gardait toujours lâché, le sentiment de légèreté procuré par le vol, et le fait de quitter la terre ferme et tous les problèmes qui allaient avec.

La fille aux cheveux d'or prit de la hauteur et se dirigea jusqu'au lac avec une vitesse impressionnante. Elle aimait prendre de la vitesse et sentir son cœur s'affoler. Une fois au dessus du lac, elle profita du reflet de la Lune. L’étendue d'eau était plate, faisant un parfait miroir avec le ciel. Elle redescendit en piquet pour mieux profiter du reflet de l'astre blanc. Il était plein. Luna voyait presque les cratères de la seule source de lumière dans l'eau.

Elle s’approcha encore du lac noir pour tester la fraîcheur de ce dernier. Elle plongea la main droite tout en se cramponnant fermement sur son balai à l'aide de sa main gauche. Elle retira vivement sa main tout en se maudissant. Le lac était tout simplement gelé. Après s'être essuyée la main, la jeune femme poursuivit son expédition nocturne en prenant la direction du Parc.

Après le couvre-feu imposé par l'école, Scott été resté dans la salle commune à travailler sur un devoir. Il entendit alors du bruit venir du dortoir des filles; la jeune Luna Velvet, qu'il avait rencontré quelques jours plus tôt, descendait un balais sous le bras. Elle ne l’aperçut pas et sortit directement de la salle commune.

Intrigué, le jeune Serpentard décida de la suivre. Mais à peine fut-il sortit de la salle commune qu'elle avait disparu. Sûrement un de ces passages secrets se disait-t-il. Il retourna alors dans la salle commune de Serpentard et alla dans le dortoir des garçons. Il se changea pour mettre sa tenue chaude d'entraînement. Cette tenue lui avait uniquement servit pour jouer au quidditch entre amis. Il prit son balais et sortit de la salle commune.

Après plusieurs minutes de course discrète pour ne pas se faire repérer, il arriva enfin dehors. Il s'attarda quelques secondes afin d'inspirer des bouffées d'oxygène. Ensuite, le serpy enfourcha son balais et s'envola. Scott fit d'abord une virée technique autour des différents ponts et tours de l'école avant de se précipiter à toute vitesse dans le parc.

Il distinguait au loin une silhouette volant sur un balais. Voilà que le descendant Abrams avait retrouvé la descendante Velvet ! Le jeune homme avança jusqu'à arriver à hauteur de Luna. Il décrivit des cercles autour de la jeune fille, tout en observant son matériel. Elle possédait un éclair de feu. Pas mal, pour une novice, bien qu'il existe mieux ! De plus, même sur un balais la vert et argent restait magnifique. Décidément, elle lui plaisait vraiment ! Alors il ouvrit la conversation.

"Enfin on va pouvoir se faire notre promenade en balais !"

Scott s'arrêta juste en face de la jeune femme. Un sourire se dessina sur le visage du jeune homme.

Tout en prenant la direction du Parc, et savourant les joies du vol, Luna se sentit épiée. Quelqu'un lui tournait au tour. Elle décida de s'arrêter net pour démasquer celui ou celle qui l'observait. Puis, la personne ayant finit son inspection se mit face à elle. La belle blonde reconnu Scott, le brun qu'elle avait rencontré dans la salle commune des serpents, avec soulagement. Bien qu'elle était dans l’enceinte de Poudlard la sorcière savait qu'elle pouvait croiser des personnes peu scrupuleuse. Le beau Scott portait une tenue de Quidditch, qui selon la sang-pur, moulait à la perfection le corps musclé du serpentard. Toujours devant la blonde, Abrams lança en souriant.

-Enfin on va pouvoir se faire notre promenade en balais !

La franco-anglaise s'autorisa à laisser échapper un rire cristallin. Elle savait que leur relation avancerait ce soir, ils se plaisaient tous deux et ne le cachaient pas! La sorcière répondit avec un sourire charmeur.

-Enfin? Tu m'attendais?

Luna passa à côté de Scott à vive allure. Elle voulait voir s'il ne se laissera pas prendre par la vitesse et l'altitude de la balade hebdomadaire de Velvet. Elle monta avec la vitesse la plus élevée que le vieux, mais performant, balai lui offrait. Ses cheveux lâchés virevoltaient, et l'air frais lui fouettait le visage avec force. La sorcière continua à prendre de l'altitude. Mais n’entendant aucun bruit, la jeune femme se retourna et vit qu'au loin, Scott était toujours au même endroit. Elle cria pour que sa voix arrive jusqu'au sixième année.

-ALORS SCOTT, TU ATTENDS QUE LE SOLEIL SE LÈVE?

Luna souhaitait que cette balade se passe bien, pour lui changer ses idées et surtout pour mieux connaître son camarade. Tout en faisant des cercles, la fille aux cheveux d'or attendit bien patiemment qu'Abrams arrive à ses côtés.

Un sourire charmeur se dessina sur le visage sa camarade. Le rire de la jeune Velvet se fit entendre et Scott souria de plus belle. La réponse de sa consœur sepentard ne se fit pas attendre.

"Enfin? Tu m'attendais?"

En effet, il l'attendait depuis leur précédente rencontre Scott n'attendait qu'une chose: la revoir. Elle lui plaisait réellement, leur relation devait avancer ce soir. Le jeune Serpy en était sûr.

Sans qu'il s'y attende, la jeune Velvet passa à côté de lui à vive allure. Scott ne réagit pas tout de suite. La jeune femme eut le temps de prendre de l'altitude. Le sang-pur observait Luna, ses cheveux blonds lâchés étaient magnifique. La présence de Luna près de lui était très agréable. Afin de le faire réagir elle cria.

"ALORS SCOTT, TU ATTENDS QUE LE SOLEIL SE LÈVE?"

Se fut à son tour de rigoler. L'éclair de feu que possédait Luna était puissant, mais pas autant que le balais qu'il avait subtilisé chez lui afin de l'emmener à l'école. Scott démarra en trombe et arriva très rapidement auprès de la jeune femme. Il voulait lui parler, mais sur le sol ferme se serait sûrement plus facile se dit-il.

"Suis-moi!"

De façon talentueuse, il piqua vers le sol, puis remonta en flèche afin de faire une démonstration de sa façon de voler et redescendit de façon plus calme vers le parc. Le vert et argent ne préféra pas dire à la jeune femme où il l'emmenait.

Luna vit que Scott s’approchait d'elle avec une vitesse spectaculaire. La blonde se doutait que le balai du vert et argent était bien plus performant que celui qu'elle avait. Une fois qu'il fut à sa hauteur, la sorcière entendit le brun lui parler.

-Suis-moi!

Avant que la sang-pure n'ait pu faire un seul mouvement, Abrams était déjà reparti en direction du sol en piquet, Luna reconnu la feinte de Wronski. Mais le jeune homme, au lieu de s'écraser pitoyablement au sol se releva en chandelle et reprit sa route calment. La septième année n'était pas très impressionnée par cette démonstration. Elle avait des cousins qui jouaient souvent au célèbre sport sorcier donc même si la figure de Scott avait été effectué à la perfection, Luna était trop habituée pour encore pourvoir être impressionner. Mais elle fut tout de même flattée, elle voyait que le brun se donnait du mal pour l'étonnée.

Reprenant ses esprits, la fille aux cheveux d'or rejoignit le serpentard qui avait avancé depuis que l'esprit Luna s'était légèrement perdu. Une fois arrivée à sa hauteur, la belle Velvet voulut lui demander où ils allaient mais elle ne voulait pas rompre le silence calme qui était entre eux deux.

Velvet espérait être surprise. Elle continua à suivre Scott qui l'emmenait dans un endroit qu'elle ne semblait pas connaître, ce qui était bizarre puisque la jeune femme croyait connaître tous les recoins de l'école de magie. Mais il faut croire qu'en plus de six ans de résidence, la blonde n'avait pas percé tous les secrets de Poudlard.

[Fin du RP, suite ici]

{Rp avec Valiné }

Les journées raccourcissaient et se refroidissaient. La morte saison gagnait de plus en plus de terrain. Cela n’empêcha pas pour autant Harel, en fin de journée après les cours, d’aller chercher un des balais de l’école pour reprendre ses exercices de voles à l’abri des regards curieux. Ses pas la menèrent rapidement sur un sentier afin de pouvoir décoller de façon bien peu maîtrisée, néanmoins, plus vite que la fois précédente. Le but, malgré que la pénombre risquait de tomber rapidement, était de parvenir à prendre de la vitesse. Bientôt, elle aurait peut-être besoin de se moyen de transport, par conséquent, il lui fallait acquérir un minimum de technique si elle ne voulait pas se rompre le coup et avancer.

Hélas, les quelques frayeurs vécus au cours du précédent essai l’empêchait d’augmenter la cadence, et surtout changer d’angle pour tourner de crainte de tomber. La jeune fille se voyait déjà chutait pour se rompre douloureusement les os contre le sol. D’autant qu’elle rencontrer des difficultés à exercer de faibles pressions, ce qui avait pour effet de produire des changements brutaux de direction. Une pluie fine commença à tomber encourageant l’asiatique à s’appliquer un sort d’imperméabilité.

Le parc était encore sombre, comme tous les jours pendant cette belle saison qu'était l'automne. Il faisait froid et elle replia un peu plus sa cape sur elle. Toujours le même balai, et la sensation de pureté à chaque envolé... Du pur bonheur. A peine en eut-elle prit un qu'elle s'élança dans les airs et aspira une bouffée d'air. C'était ces moments-là qui la rendaient heureuse, la sortait du quotidien, lui donnant l'impression que rien d'autre n'importait à présent, du plaisir à chaque respiration...

Elle ne pouvait plus avancer et atterrit sur une plaine qui semblait déserte. De toute évidence, elle était encore dans le parc. Elle aperçut une ombre, et aussitôt la septième année s'approcha, et découvrit avec la plus grande joie, puis l'énervement Harel. Elle se souvint qu'un sortilège l'avait heurté et avait dû se le défaire soi-même, faute d'être seule. Elle l'appela à se retourner d'un "Hey !" et lorsque ce fut fait, elle lança d'un ton sans réplique :

- Expelliarmus ! Sa baguette se volatilisa plus loin et elle-même manqua de tomber. Protego ! Elle heurta un arbre beaucoup plus loin et tomba sur le sol sans qu'elle ait le temps de réagir.

Elle voulait continuer, continuer à se battre, mais au lieu de ça, elle avança juste vers elle et la regarda avec du mépris. Comme une lâche, traître qu'elle avait été de lui lancer un sortilège dessus alors qu'elle était retournée. Valiné se toucha le poignet qui semblait saigner de nouveau, et pointa sa baguette vers la forêt, murmurant "Accio baguette" pour récupérer celle de la serpentard.

- Cela t'amuses toujours ?

Elle lui jeta sa baguette au sol, et s'éleva légèrement dans les airs, lui jetant un coup d’œil qui voulait dire "Tu viens oui et non ?"

Edit Solange : Bonsoir Valiné, comme dit dans le Grimoire des sortilèges, il y a un code couleur et le Stupefix est un sort que tu ne peux pas utiliser, étant donné que tu n'as pas Acceptable à tes ASPIC. Il te faut donc modifier cela. Amicalement,

Poudlard, à mesure que l’obscurité enveloppait les lieux, s’illuminait. Harel immobilisa un instant son balai face au château. L’école de Sorcellerie Anglaise ainsi éclairée, lui faisait penser au sapin qu’elle aimait décorer chez les Greenwood. Un sapin que Monsieur Greenwood achetait chaque année le premier week-end de décembre et sur lequel Harel s’affairait durant toute l’après-midi sous les yeux bienveillants de Madame. Une fois, l’un des garçons aussi accueillit par le couple avait pris un malin plaisir à saboter son travail effectué consciencieusement afin que la décoration fut répartie harmonieusement. En colère sa magie lui avait échappé et les figurines prévue pour habiter la crèche, préalablement aligné sur la table du salon attendant leur tour, s’était abattu sur l’enfant plus jeune qu’elle mais aux caractéristiques physiques similaires.

Un mouvement sur sa gauche la tira de ses pensées, par automatisme, sa baguette glissa dans sa main quand son ouïe entendit une exclamation. Un expelliarmus la désarma avant qu’elle ne réussisse à un mettre une identité sur la voix, puis déséquilibrée, elle se sentit basculé dans le vie impuissante. Ses yeux se fermèrent attendant le choc douloureux. Finalement, si son dos rencontra bien le bois d’un arbre, un sort la protégea de la chute. Au sol, les battements anarchiques de son cœur raisonnait désagréablement à ses tympans et avant d’avoir eu le temps se remettre de ses émotion, une voix aboya :

- Cela t'amuses toujours ?

Son regard tomba sur le visage de Valiné. Le ton colérique et la moue méprisante de la Gryffondor était risible. A l’évidence les sous-entendus n’étaient toujours pas son fort. Harel attrapa sa baguette au moment où elle toucha le sol terreux et humide. Avant de se remettre debout, la plus jeune nota que le poignet de son aîné saigné, pour autant, elle se garda bien d’en faire mention. Machinalement sa main se porta au niveau de sa nuque et frotta la zone. Cela ne relevait pas de sa responsabilité après tout.

- Tu viens oui et non ?

L’asiatique hésita quant à l’attitude à tenir. Attaquer la brune de front ne mènerait à rien d’autre qu’à laisser échapper de précieuse minutes. D’un pas mesuré, elle alla ramasser le balai échoué par terre. A son tour, elle s’éleva dans les airs. Sa baguette se faufila à sa place, ce n’était que parti remise. Et si la rouge et or savait se montrait magnanime, pour sa part, elle n’utiliserait aucun sortilège pour la protéger du sortilège qu’elle ne manquera pas de lui rendre… un jour ou l’autre.

- Pousses-tu vraiment la bêtise à croire que je vais te suivre après ce que tu viens d'entreprendre ?

Pourtant, c'était ce qu'elle était en train de faire : la suivre. Elle retint cette réflexion, et prit de plus en plus d'altitude. L'air était si agréable, il fallait en profiter, avec ou sans elle. La brune haussa les sourcils, puis sourit.

- C'est ce que tu vas quand même faire n'est-ce pas, me suivre ?

Elle décrivit de petits cercles autour d'elle, attendant patiemment un réponse, faisant quelques loopings, zigzaguant tout en la regardant, une mine assez satisfaite sur le visage. La croyait donc vraiment si stupide que ça ? C'est vrai que ce n'était pas quelqu'un de très intelligent, mais insinuer le contraire serait la plus grosse erreur du monde, car elle pouvait se montrait très logique, des fois.

- Harel, tu me prends pour une idiote, n'est-ce pas ?

La septième année pouvait comprendre sa réaction, mais elle venait de lui prouver qu'elle était très rapide et habile avec sa baguette, ce qui laissait croire que Valiné n'était pas si stupide que ça. De toute façon, elle bougeait trop vite pour que la Serpentard puisse lui lancer un sort.

Toujours très haute dans le ciel, elle devait presque crier.

- Alors, tu as fait un choix ?

Pendant que la rouge et or effectué des cercles autour d’elle comme une bête errante en quête d’affection ou de nourriture, Harel calmait son agacement. Un chaton abandonné par sa mère. Sauf que celui-ci avait des manières bien rustres. Ce n’était pas très gryffondorien les sorts jetés dans le dos, en outre ça l’était beaucoup plus de revenir vers un serpentard qui avait usait de fourberie pour arriver à ses fins. D’ailleurs cette dernière ne préféra autant pas faire suite à sa première interrogation somme toute assez égocentrique. Sans mentionner ce sourire sur son visage féminin entouré de mèches brunes. A certains, il ne nécessitait pas grand-chose pour les contenter. Heureuse fille.

- Harel, tu me prends pour une idiote, n'est-ce pas ?

Voilà une question tout à fait pertinente. Dommage qu’une fois encore, son aîné décide de ne pas écouter la réponse, préfèrent faire des cabrioles aériennes. Perdre autant de temps à parler pour rien, cela restait un mystère pour l’asiatique. A quoi cela l’avancerait-elle qu’elle réponde par l’affirmative ou au contraire la négative ? Absolument rien. De ce fait, elle se contenta de répliquer :

- Tu te moques de ce que je pense, n’est-ce pas ?

Parfois, utiliser les méthodes de l’adversaire permettait d’économiser une énergie précieuse. Et puis, elle n’allait pas se mettre à beugler pour bavarder sur un tel cas. A son tour son balai prit de la hauteur avant de prendre la vitesse. Les prouesses techniques revêtait peu d’intérêt ce que l’orpheline désirait surtout c’était maîtriser le moyen de transport.

En réalité, Valiné attachait beaucoup d'importance au jugement des autres même si elle ne laissait rien paraître. Après tout à quoi bon ? la traiterait-elle autrement ? Non. Alors elle haussa les épaules et commença à prendre un peu plus de vitesse maintenant que Harel s'était décidée à le rejoindre enfin. Elle attendit un bon moment, puis, lorsqu'elles planèrent au-dessus du lac noir, s'écria finalement :

- Bah, comme tout le monde je pense, c'est très superficiel mais en même temps fondamental. Tu dois comprendre j'imagine ?

Elle lui adressa un regard, et on aurait dit que ses yeux pétillaient. Les deux filles perdaient de la vitesse et à ce rythme-là, elles atterriraient dans ce gouffre si profond qu'on ne voyait même pas où il finissait.
L'air était frais et pur, mais la brune devança sa partenaire et tira son balai en avant, les emmenant toutes les deux voler au-dessus de quelque chose de stable, qui ne s'effondrerait pas à chaque fois. Bien qu'elle adorait ce lac, le souvenir du calmar géant qui y résidait lui provoquait une envie d'air libre. Cependant, en un moment de folie, elle prit son balai et celui de la Serpentard puis fila dans l'eau.

Elle n'avait pas eut le temps de fermer les yeux, mais de toute façon, elle ne voyait jamais rien. C'était si agréable pour une fois...

- Bah, comme tout le monde, je pense, c'est très superficiel mais en même temps fondamental. Tu dois comprendre j'imagine ?

Il n'en était rien. Harel accordait que très peu, voir pas, d'importance aux avis que nourrissaient les autres à son égard. Si tant est qu'ils en eurent. Effectivement, empêcher les autres de se bâtir une image de vous relever de l'impossible, pour autant, il n'était pas nécessaire de le prendre en considération. Le seul jugement que la quatrième année accepterait serait de la part d'une personne en qui elle témoignerait de la confiance et du respect. Et à en juger par ses fréquentations le cas ne s'était pas encore présenté.

- Non, je ne comprends pas

Sa réplique ne reçut aucune réponse sauf un regard malicieux de la part de la rouge et or. Lorsque cette dernière attrapa son balai pour augmenter la vitesse, Harel resserra sa prise sur le manche. Une petite voix dans un coin de sa tête la prévenait d'une folie imminente. L'impulsivité de la brune n'aidait pas à se rassurer. Et, l'asiatique vu ses craintes se confirmaient quand Valiné les dirigea droit vers les profondeurs du lac noir. Les idées se bousculait dans la tête de la plus jeune. La vitesse l'empêcherait d'agir à temps. La situation lui échappait.

- Va ...

Son exclamation mourut dans sa bouche quand leurs corps percèrent la surface de l'eau glaciale. Quelle brillanté idée à cette saison de piquer une tête ! Quelques seconde plus tard, les balai fendirent l'étendu d'eau dans le sens inverse, les deux adolescentes trempées des pieds à la tête. Elle volèrent au-dessus de la surface liquide envahit par l'obscurité. D'un coup de baguette l'orpheline se sécha.

- Lâche mon balai sur le champ !

Sa baguette pointait Valiné menaçante. Cette fille était complètement irréfléchi. Mieux valait-il qu'elle se serve de sa langue, finalement plus tôt que d'agir sous des pulsions farfelues.

Elle en était désolée mais il faut dire que cette Harel était un peu renfrognée. Bah après tout, elle était comme ça avant, et elle ne pouvait donc pas lui en vouloir. Mais, elle par contre, semblait très mécontente de leur petite aventure et la força à la lâcher. Elle recracha l'eau qu'elle avait avalé dans l'herbe, et elle sortit ses lunettes : elle avait l'impression d'être à nouveau aveugle. Puis, la brune lui sourit. Sa conduite avait été tellement inexcusable qu'elle préférait se marrer que s'excuser... mais il fallait quand même le faire. Elle s'approcha doucement d'elle, car elle en voulait pas recevoir ne serait-ce un coup de poing à la façon des moldus sur la figure. Elle mit sa main devant et le corps trempé, mouillé, elle s'éclaircit la gorge bruyamment. Ce n'était pas prudent de faire ça, elle le savait mais bon elle s'en foutait plus que tout alors...

- Pardon, tu veux ? Je ne pensais pas que tu réagirais mal. Je croyais que tu aimerais t'amuser un peu !

Elle recula puis soupira. Qu'est-ce que c'était alors, une rigolade pour elle ? Certainement pas cela alors si elle voulait se battre, elles pourraient tout à fait, comme ça, dans les airs, devant tout le monde, sur des balais mais c'était vraiment une mauvaise idée surtout qu'elles risquaient de se faire coller ensemble - même si cette partie ne la dérangeait pas le moins du monde, c'était pénaliser sa maison et même si Hogwarts n'était pas son foyer idéal, elle devait y rester un minimum fidèle et respectueuse. Exaspérée, elle continua à voler un peu plus haut puis descendit en piquet et releva au dernier moment son balai en chandelle. Elle était amusé et ennuyé par le comportement de son amie même si c'était entièrement de sa faute en réalité, et elle le savait. Maintenant, il suffisait de relativiser...

- Harel, je ne souhaites pas faire un duel et je suis sûre que tu sais que c'est un très mauvais choix. Et je voudrais te garder comme amie, tu vois ce que je veux dire ?

Valiné réfléchit un moment, sortit sa baguette magique puis la fit légèrement tournoyer entre ses doigts. Elle était en bambou avec un poil de lion à l'intérieur et était très petite, c'était ironique par rapport à elle qui était vraiment grande. Le lion signifiait le courage et il arrivait que les préfètes les appellent comme ça. Elle se l'était acheté à Londres après avoir cassé la sienne lors d'un duel, pendant sa sixième année à Salem. Au moins ici tout était tranquille, trop même et elle s'ennuyait maintenant. Son ancienne baguette n'avait jamais failli - celle-là non plus d'ailleurs, et elle avait conservé les vieux morceaux. Je ne vois même pas pourquoi on te donne un balai, tu ne tiens même pas sur tes pieds, dit une petite voix dans sa tête. Tu n'arrêtes pas de tomber, et tu le sais... Pathétique voilà le mot que tu es. Elle se serait bien gifler elle-même mais elle se contenta de serrer les dents et de revenir vers la Slytherin.

- Écoutes, si tu es fâchée je comprends mais... viens voir s'il te plait.

Elle l'amena par-dessus la forêt interdite jusqu'à une clairière. Les deux filles perdirent donc de l'altitude et la survolèrent juste à peine. Le soleil chauffait cette partie de la forêt et la saison ne se faisait même pas sentir. Leurs vêtements, toujours dans le même état, sécheraient plus vite comme ça. Elles se posèrent et la brune sortit de son sac en bandoulière un bocal contenant un feu bleu. Dès qu'elle eut ouvert le bocal, les mètres qui approchaient se remplissaient d'une douce chaleur bleuté.

Une fois de plus, la faculté de réflexion de Valiné montrer ses limites. Selon Harel, l'amusement se teintait de sentiments plaisants et se ponctuait de rire. Et le visage fermé de l'asiatique ne laissait transparaître ni l'un ni l'autre. Elle avait beau chercher, elle ne voyait pas ce qu'il pouvait y avoir de distrayant de plonger entre les eaux noirs du lac en plein hiver et sous la direction d'une tiers personne. Sauf la Gryffondor bien évidemment, dont le sourire était tout à fait agaçant. Finalement, le bras au bout duquel pointait sa baguette s'abaissa. Non, ça ne valait pas le peine de s'attirer une sanction pour une histoire aussi futile.

Le soupire qui s'échappa de la bouche de la brune et se matérialisa par des veloutes blanchâtres traluirent l'ennui que devait ressentir la Gryffondor. Elle n'était pas venu trouver la bonne personne si elle souhaitait fanfaronner pour occuper sa vie faite de troue. Cela dit, si elle tenait vraiment à une petite baignade, Harel envisageait un Petrifucus qui l'enverrait tout droit au fond du lac.

- Harel, je ne souhaite pas faire un duel et je suis sûre que tu sais que c'est un très mauvais choix. Et je voudrais te garder comme amie, tu vois ce que je veux dire ?

Tandis que son balai reprenait son déplacement suivant celui de Valiné qui faisait des pirouettes de bas en haut et de gauche à droite, un mot sonna étrangement aux oreilles de la plus jeune : " amie ". Caché sa surprise n'était pas compliqué puisque sa camarade ne prenait pas le temps de regarder sa réaction. A dire vrai, elle ne s'était absolument pas attendu à ce qu'elle la considère comme telle, surtout au vue de son comportement. L'expression alimentait sa perplexité lorsque Valiné reprit la parole :

- Écoutes, si tu es fâchée je comprends mais... viens voir s'il te plait.

Harel ne desserra pas les lèvres attentive aux mouvements de la brune, ne souhaitant pas réitérer l'expérience réalisée une poignet de minutes plus tôt. En outre, la fin de sa phrase titilla sa curiosité naturelle. La jeune asiatique était capable de contrôler ses sentiments, mais la curiosité était ce vilain défaut qu'elle ne parvenait pas à dompter. Néanmoins, elle conserva un peu de distance avec son aîné afin d'avoir le recul nécessaire à anticiper ces prochaines actions. Un frisson parcouru sa peau quand ses yeux sombres tombèrent sur la forêt interdite qui défilait sous leurs pieds. Un peu plus loin apparut une clairière, elles s'y dirigèrent avant d'y atterrir. Chaitan resserra ses bras autour d'elle en observant Valiné fouiller au creux de son sac et en sortir un bocal. Elle s'en rapprocha hypnotisée : qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Une lumière bleutée les entoura suivit d'une douce chaleur.

- Qu'est-ce que c'est ? Et où ou comment te l'as-tu procuré ?

Sa voix ne trahissait plus aucune colère, elle voulait seulement en savoir plus. Saisissant l'intention de Valiné, la plus jeune récupéra sa baguette calée entre ses vêtements et l'agita pour prononcer le sort qui permettait de sécher ces vêtements. Non pas qu'elle désira mettre en avant de quelconques capacités, néanmoins la chaleur diffuse mettrait plus dé temps à sécher le tissus qu'un sort. Ensuite, elle reporta ses yeux en amande sur sa camarade attendant patiemment ses réponses. Au même moment, un bruit se fit entendre non loin d'elles.

HRP:

Tandis qu'elles séchaient considérablement grâce aux flammes et au sortilèges combinés, Valiné repensait à toutes sortes de choses. En réalité elle n'était jamais venue ici mais trouvait que c'était une bonne idée alors elle s'installa, ou se "posa" sur l'herbe fraîche. Elle n'était pratiquement plus mouillé et tant mieux, c'était bientôt l'heure d'aller manger... Peut-être que la fille aux cheveux rouges resterait ici un peu plus longtemps ? Oui c'était beau alors il fallait mieux en profiter un maximum avant de rentrer au château. Elle prit un cheewing-gum qu'elle posa au-dessus du feu. Puis, elle le tapota doucement et il prit aussitôt la même couleur. Elle refit la même opération sur un autre qu'elle tendit à la fille en même temps qu'elle fourrait le premier dans sa bouche. Elle croquai dedans et une délicieuse chaleur se répandit dans sa bouche, même si le goût variait à cause de cela.

- Tu peux le prendre, ce n'est pas... C'est un feu bleu, très utile car il ne s’éteint jamais et c'est moi qui l'ai créé.

C'était une sensation bizarre que de se retrouver avec une fille comme ça à ses côtés, un peu perdue, très loin après la forêt interdite où elles n'avaient certainement pas le droit d'aller. Elles ne risquaient rien le temps qu'elle restait ici. Le temps se couvrait de plus en plus et elles virent de gros nuages se rapprocher dangereusement du parc. La septième année monta sur son balai et elles s'élevèrent dans les airs. C'était déjà l'heure de se quitter, bon, mais elles se reverraient sûrement plus tôt que prévu car Harel était une fille sympathique sous ses airs. Elles volèrent quelques instants puis se reposèrent devant le placard à balais, devant le château. C'était le moment de partir, mais poliment et pas en jetant des sorts n'importe comment comme la dernière fois. Elle lui sourit doucement, puis, s'éclaircit la gorge.

- A un autre jour, ce n'est que partie remise !

En courant, elle se réfugia sous les arbres, puis se dirigea vers le lac en attendant la tombée de la lune. Elle en savait pas pourquoi, mais maintenant qu'elle se retrouvait toute seule, comme à chaque fois que cela arrivait, elle se sentait vulnérable. De fines larmes coulaient de son visage pâle et tombèrent dans l'eau noire du lac. Elle sortit sa baguette et murmurai "Spero patronum". Elle ne savait plus où elle en était, si elle était triste ou contente mais de toute façon la réponse ne lui plaisait pas et elle se tut. Un cygne argenté sortit de sa baguette, voletant dans tout le parc. Au bout de quelques secondes cependant, il disparut de la même manière qu'il était venu, comme s'il n'avait jamais existé. Aucun de ses patronus n'avaient jamais vraiment tenu, peut-être était-ce parce qu'elle ne connaissait aucun sentiment qui était égal à la joie...

- Petite fille qui rêvait devant la lune...

Ses souvenirs étaient encore frais dans sa mémoire tâchée pour son âge. Tous les enfants de ce monde avaient-ils connu le même sort ? La plupart n'avait pas eu une belle enfance, en ces temps-ci plus personne n'était un confident, ou un ami. Elle remit ses mains devant ses yeux, comme si elle espérait se cacher à elle-même ce qu'elle ressentait. C'était stupide de pleurer, alors elle ne le faisait que lorsqu'elle était sûre et certaine d'être seule. Cette nuit-là, la petite voix ne vint pas la déranger, et elle ne l'écoutait pas. C'était mieux comme ça, toute seule, même si ses "amis" avaient tort de rester avec elle, elle leur en était reconnaissante et se crispa pour cela. La lune était une menteuse pour certains, mais pour elle, c'était ce que la vie n'avait pas put lui offrir...