Pendant le repas

HRPG : pardon pour le retard.

Tout en se dirigeant vers le bureau du professeur, la jeune femme répondit à la question qu'il venait de lui poser.

- Era n'est qu'un diminutif. Pour dire vrai, je trouve mon vrai prénom un peu trop long et lourd, donc j'évite de me présenter en le dévoilant entièrement.

Les deux adultes finirent par arriver dans les appartements de Jagang, et ce dernier s'empressa de verrouiller la porte et de lancer un sort afin de protéger les lieux.

Mouais... Era fronça légèrement les sourcils, se demandant si ces précautions étaient véritablement nécessaires. Elle observa son hôte qui se dirigeait maintenant vers un bar.

- Vous désirez boire quelque chose pendant que nous discutons ? lui proposa-t-il.

- Un jus de citrouille si vous avez ça, merci.

Pendant que le professeur s'affairait avec ses boissons, la rouquine enchaîna :

- Alors, qu'elles sont ces fameuses idées ? J'avoue que vous avez éveillé ma curiosité.

Les deux jeunes gens venaient de s'installer dans les appartements du professeur. Era expliqua qu'il s'agissait d'un surnom, car elle trouvait le sien trop lourd et trop long. Jagang apprécia sa franchise et ajouta :

- Il n'y a aucun souci, j'étais juste un peu curieux.

Alors qu'il lui demanda ce qu'elle voulait boire, elle demanda si il avait un jus de citrouille. Il répondit :

- Oh je devrais bien arriver à vous trouvez ceci dans ma réserve.

Il sortit plusieurs bouteilles de son bar, pour finalement trouver une bouteille de citrouille pleine de poussière. Effectivement ce n'était pas la boisson qu'il prisait le plus. Il était plus orienté sur le vin ou le bon whisky. Il servit un verre à la jeune femme, et pour lui il prit un verre de bon vin. Il revint vers la jeune femme et lui donna son verre puis il s'installa dans son fauteuil en observant l'auror. Elle reprit la parole en demandant ce que le professeur avait en tête, car il avait réussi à éveiller sa curiosité :

- et bien je pourrais placer quelques sortilèges de mélasses à divers endroits comme les passages secrets ou les zones les plus sensibles, mais comme nous avons affaire à des mages noires, de simples sortilèges ne pourront pas les arrêter si ils ont décidé de venir brûler et détruire le chateau et faire du mal aux élèves.

Il but une gorgée avant de reprendre la parole :

- Étant professeur de défense contre les forces du mal, j'ai du étudier la magie noire afin d'apprendre à la combattre, et je connais ses effets dévastateurs, malheureusement de simples sortilèges ne pourront résister, alors je propose avec l'accord du ministère, c'est pour cette raison que j'ai cette conversation avec vous si il m'est autorisé de placer quelques sortilèges de magies noires, rien de destructeur, mais quelques sortilèges qui peuvent terriblement ennuyer les agresseurs.

Je sais, je suis un peu à la bourre ^.^

Le professeur de Défense Contre les Forces du Mal se leva pour répondre à la question posée par une Gryffondor. Heather avait cette inexplicable impression que l'enseignant était vexé, comme si la question remettait en cause son travail. Soudain, le Ministre se leva à son tour et la Préfète retint son souffle. Il avait cet air si serein que Heather espéra un instant que tout ce passerait bien. Pourtant son discours était sans appel, il condamnait fermement le comportement du septième année.

Bravo William, ragea-t-elle intérieurement.

Sauf qu'elle ne pouvait lui enlever la part de vérité qui teintait ses propos. Sauf que le Serpentard aurait du agir avec un peu plus de subtilité car tout allait lui retomber dessus, ainsi que sur sa Maison et sur ses Préfètes. La verte et argent ne pouvait s'empêcher de penser aux paroles de Sudworth: pourquoi avoir prit le risque de se déplacer si c'était pour ne rien dire? La sixième attendait également la réponse à sa question. Les interventions d'aurors se succédaient mais aucun d'eux ne lui répondit jusqu'à ce que Londubat mette fin au repas. Répondre à trois questions puis terminer là, c'était leur façon de rassurer la population? Dans ce cas pourquoi ne pas avoir simplement envoyé une missive aux élèves. Ç'aurait été beaucoup plus simple et sans doute bien moins contraignant.

Les élèves se levèrent les uns après les autres et il était temps pour elle d'accomplir son devoir de Préfète. Dans un premier temps, s'excuser pour le comportement du vert et argent, elle chercha donc des yeux quelqu'un auprès de qui elle pouvait le faire. La brune avait bien trop peur d'aggraver la situation si elle s'adressait directement au Ministre. Un Gryffondor avait accaparé l'attention de Londubat et une autre Auror discutait avec De Maldor. Elle abandonna donc l'idée, ne voulant pas s'immiscer dans les conversations.

Elle entendit également sa collègue Axelle hurler le prénom de William, nul doute que celui-ci allait passé un sale quart-d'heure. Mieux valait la laisser faire. Un arrière goût de déception envahit l'Irlandaise lorsqu'elle passa les portes.

Départ de Heather

Les deux jeunes Gryffons sortis de leur salle commune, ils s'étaient tranquillement dirigés vers la grande salle main dans la main pour manger ensemble. Leurs estomacs s'étaient manifestés dans le foyer Gryffondor, et d'un commun accord, ils avaient pris la décision d'aller manger. Alison tombait de fatigue et, malgré la présence très plaisante d'Hayden, la jeune fille se réjouissait de retrouver son lit adoré. Elle n'avait encore passé qu'une seule nuit dedans... Tant de choses s'étaient déjà produites depuis l'arrivée d'Ali à Poudlard ! Elle avait rencontré de nouvelles personnes, et l'une d'elle était celle qui lui tenait la main en cet-instant précis. Hayden avait les mains douces, mais ce n'était pas non plus celles d'un bébé. En fait, ses mains étaient indescriptibles...

Une fois arrivés dans la Grande Salle, les deux jeunes gens prirent place l'un en face de l'autre. La table large d'un petit mètre environ accueillait de la nourriture en tous genre. Alison hésitait à se servir. Que de choix ! Trop de choix, en fait, c'était ça le problème. Sa main voyageait de plateau en plateau, indécise. Elle se décida finalement pour un petit pain accompagné de salade. La fatigue l'empêchait même de manger, maintenant ! D'habitude, Alison mangeait énormément. Et le pire, pour les autres filles, du moins, c'était que cela ne se voyait absolument pas. Alison conservait en elle un grand secret, par rapport à la nourriture, et elle ne l'avait encore jamais révélé à qui que se soit. Seuls ses parents étaient au courant. Mais il faut dire qu'Alison n'en était pas fort fière de ce secret. Elle évitait toujours soigneusement le sujet quand le terrain devenait trop glissant.

Elle brisa le pain en deux puis en prit une des moitiés ainsi crée. Elle coupa un bout de celle-ci et le porta à sa bouche. Le pain était vraiment délicieux, mais Alison ne le savoura pas comme elle aurait du, toujours ravagée par la fatigue. Cependant, elle était tout à fait apte à parler, ce qu'elle ne tarda pas à faire...

"Eh bien ! J'avais vraiment faim, on dirait..."

Elle sourit et observa la Grande Salle. Vaste, très très vaste. Les tables des différentes maisons se succédaient et, au bout de la pièce, la grande table des professeurs, faisant face à celles des élèves. Tes torches et des lustres servaient d'éclairage à la pièce. Et ce n'est que lorsqu'elle leva la tête qu'Alison remarqua le plafond. Il était... incroyable. Un ciel noir d'encre parsemé d'étoiles blanches et lumineuses trônait au dessus de leurs têtes. C'était... somptueux.

Alison brisa un autre morceau de son pain et l'enfourna.

La distance qui séparait la salle commune de la grande fut franchie plutôt rapidement par les deux adolescents qui, après avoir entendu les plaintes bruyantes de leurs estomacs, avaient décidé de s'y rendre pour dîner. Mains mêlées, ils traversèrent le hall et prirent place à la table de leur maison face à face. La pièce était incroyablement vaste, le plafond d'une beauté inouïe était ce soir-là saupoudré d'étoiles dont la lumière, bien que faible, éclairait la salle avec l'aide des torches qui entouraient cette dernière. On entendait les bruits métalliques des couverts, les éclats qui s'évanouissaient et les paroles qu'échangeaient les élèves. L'ambiance chaleureuse caractéristique du château semblait atteindre son apogée ici.

Hayden, à l'inverse de la blondinette, ne s'éternisa pas et fit son choix promptement. Il remplit son assiette de côtes de porc délicieusement grillés qu'il accompagnerait de petits légumes croquants. Il commença son dîner en observant celle qui lui faisait face, elle mangeait ce soir un plat plus sain que le sien, bien plus sain.

"J'étais moi aussi affamé! Répliqua-t-il. Je ne sais pas si je t'ai déjà posé cette question mais tu as déjà une idée du travail que tu voudrais faire dans le monde des sorciers? Poursuivit-il avec curiosité."

En attendant sa réponse, il se replongea dans son souper et avala un bout de viande si savoureux qu'un sourire apparut aussitôt sur le visage du jeune homme. Ce soir, après ce dernier moment avec Alison, il faudrait qu'il travaille, les devoirs accumulés et ignorés l'avaient rattrapé, malheureusement. Histoire de la magie, métamorphose, défense contre les forces du mal et divination y passeraient, inévitablement.

Plus la salle se remplissait, plus elle était bruyante, cela va de soi. Mais à ce point ? Quel vacarme ! Cette cacophonie rappelait à Ali les soirées auxquelles elle prenait toujours part, les samedis soirs. Les bruits n'étaient pas les mêmes que ceux qu'Ali pouvait entendre en ce moment même, mais le fait de ne plus pouvoir bien s'entendre faisait ressurgir ces souvenirs. La belle blonde avait toujours été une fêtarde incroyable, et les fêtes lui manquaient. Lui manquaient énormément. Combien aurait-elle donné pour danser comme une malade jusqu'à pas d'heure ? Mais pour l'instant, il était simplement l'heure de manger. Hayden avait choisi de la nourriture qu'Ali qualifierait de typiquement masculine : de la viande brute. Alison esquissa un sourire amusé. Décidément, ces garçons, c'était tous les mêmes...

Son morceau de pain terminé, elle piqua sa salade avec sa fourchette. Quatre élèves de Gryffondor vinrent s'asseoir à côté d'Hayden et elle, à une distance respectueuse des deux jeunes Gryffons. Hayden prit la parole à son tour :

"J'étais moi aussi affamé! Je ne sais pas si je t'ai déjà posé cette question mais tu as déjà une idée du travail que tu voudrais faire dans le monde des sorciers? Poursuivit-il avec curiosité."

Eh non, il ne lui avait jamais demandé, et c'est vrai que c'était une question intéressante... A vrai dire, Alison y avait déjà un peu réfléchi, mais, comme beaucoup de gens à son âge, elle n'était encore sûre de rien. Depuis son arrivée à Poudlard, elle s'était dit que jamais elle ne se sentirait prête à quitter cet endroit. C'était bien trop merveilleux, bien trop incroyable, bien trop... magique. Et la solution qui s'était présentée à elle, c'était de devenir professeur. Parce que, après tout, pourquoi pas ? Elle qui adorait les relations avec les gens, elle qui adorait cet endroit... Et puis, elle aimait être au centre de l'attention, et n'était-ce pas la situation du professeur en plein cours ? Elle aimait expliquer les choses aux gens. Par contre, son petit défaut dans la matière, ce serait peut-être son manque total de patience... Mais à part ça, quelle aubaine ! Alison sourit, s'apprêtant à répondre :

"J'aimerais enseigner à Poudlard, je ne saurais jamais me défaire de cet endroit, la meilleure solution est donc d'y rester, non ?"

Alison posa son regard sur Hayden. Le garçon était toujours aussi beau. Et plus ils passaient du temps ensemble, plus Alison l'appréciait. Le garçon était sérieux et gentil. Il était très à l'écoute et très disponible. Vraiment, ce garçon plaisait énormément à Alison et elle espérait que ce qu'il se passait entre-eux durerait.

Les voix des élèves résonnaient dans la salle et amplifiait donc considérablement le volume sonore. Quatre adolescents s'assirent assez proche des deux jeunes gens qui évoquaient leurs avenirs dans le monde de la magie, Alison et Hayden. Tandis qu'il avalait un second morceau de ses côtelettes rôties, la blondinette évoqua son souhait d'enseigner et demeurer éternellement à Poudlard.

"Tu serais la plus merveilleuse des professeurs. Assura-t-il avec sincérité avant d'enchaîner en riant. Madame Rayver, professeure de sortilèges, ou de métamorphose! De toute manière, tu ne pourras pas être pire que cette idiote de Blanchet."

Il s'interrompit en pensant à la rancœur qu'il éprouvait pour ce vieux serpent. Elle était hautaine, sotte, ses cours inintéressants à l'extrême. Puis, il reporta son attention à son interlocutrice et hésita un instant. Cette dernière ne lui avait pas demandé ce qu'il souhait faire dans dix, vingt ou trente ans, peut-être s'en moquait-elle? Non, assurément non. Elle avait juste oublié, c'était certain.

"Moi, je n'ai pas encore fait mon choix. J'ai d'abord pensé à être Auror puisque plusieurs membres de ma famille ont choisi cette voie et que cela me fascine, enfin, c'est toujours mon premier choix mais travailler dans le monde du quidditch serait tout aussi captivant. Ce n'est pas facile de se fixer un cap et quand je pense qu'il faudra que je choisisse les matières pour mes A.S.P.I.C's et donc pour mon futur métier en fin d'année, je panique. Dit-il avec angoisse."

A grands coups de fourchette, il s'attaqua à ses légumes qui disparurent quasiment sur-le-champ. Les repas, c'était une des choses qu'il préférait dans ce château, sa gourmandise était satisfaite, quelle joie!

Toujours en train de manger, les deux adolescents poursuivaient tranquillement leur discussion. Le sujet intéressait beaucoup Alison et la réponse que fournit le beau brun à la dernière question de la blondinette fit sourire Ali :

"Tu serais la plus merveilleuse des professeurs. Madame Rayver, professeure de sortilèges, ou de métamorphose ! De toute manière, tu ne pourras pas être pire que cette idiote de Blanchet."

Sa voix respirait la sincérité. Et il ponctua sa phrase d'un éclat de rire spontané. Alison sourit à l'évocation de Blanchet. Elle ne l'avait encore jamais rencontrée. Elle en avait simplement entendu parler par le jeune homme qui lui faisait face. A l'entendre, la professeur n'avait vraiment pas l'air commode... Mais ce qu'il avait dit à propos d'Ali, comme quoi elle serait une excellente professeur, c'était la chose la plus mignonne qu'il lui ait dite. Bien sûr, il lui avait dit un tas d'autres choses très gentilles, mais cette phrase en particulier touchait beaucoup la Lionne.
Alison sourit, regarda le garçon dans les yeux et dit :

"Merci, c'est très gentil."

Mais ce n'est qu'après que le garçon ait enchaîné qu'Ali se rendit compte de son énorme maladresse. Elle avait oublié de demander au garçon ce qu'il en était de lui. Décidément, elle avait encore pas mal de choses à apprendre en matière d'amour. Si elle continuait dans cette voie, elle ne ferait pas long feu avec le garçon. Il faudrait vraiment qu'elle s'améliore, elle s'était rendu compte qu'elle tenait beaucoup à ce garçon... Pourvu que ce qu'ils vivaient dure. Le garçon déclara :

"Moi, je n'ai pas encore fait mon choix. J'ai d'abord pensé à être Auror puisque plusieurs membres de ma famille ont choisi cette voie et que cela me fascine, enfin, c'est toujours mon premier choix mais travailler dans le monde du quidditch serait tout aussi captivant. Ce n'est pas facile de se fixer un cap et quand je pense qu'il faudra que je choisisse les matières pour mes A.S.P.I.C's et donc pour mon futur métier en fin d'année, je panique. Dit-il avec angoisse."

Oui, Alison comprenait très bien à quel point ce devait être angoissant. Elle sourit quand le garçon évoqua sa passion pour le Quidditch. Il lui en avait déjà parlé, mais Alison n'avait peut-être pas réalisé suffisamment à quel point le garçon aimait cela. Et dire qu'il envisageait peut-être de faire de ce sport son métier ! Incroyable. A vrai dire, la jeune fille ne savait pas vraiment si elle pouvait se permettre de dire qu'elle et le garçon étaient amoureux. Elle espérait que oui. Ce qui l'amenait à espérer autre chose : qu'ils le soient toujours dans quelques années.

Hayden piquait avec frénésie dans son assiette. Cela faisait plaisir à voir. Alison lui répondit simplement :

"Tu sais, au final, ce sera ton choix. Ne laisse personne t'influencer et tu feras le bon."

Alison était consciente que ses paroles étaient vraiment ridicules, que c'était vraiment cliché de dire ça, mais quelque part, c'était vrai. Quelques élèves finissaient leur repas tranquillement, tandis que d'autres quittaient déjà la pièce. Alison se demandait quelle heure il était... Pas vraiment tard, mais pas vraiment tôt non plus, sûrement. Mais après tout, savoir l'heure, qu'est-ce que ça changerait ?

Les réponses simples et limpides de la blondinette étaient, tout comme cette dernière, d'une gentillesse unique. Elle était, peut-être à cause de la fatigue, un peu étourdie. Disons, en toute honnêteté, que cela faisait en partie son charme. Était-il assez téméraire pour s'attaquer aux forces du mal, faire de ce noble combat son métier? Telle était la question qui le tourmentait désormais. En y réfléchissant intensivement, il termina son plat en enfournant un dernier morceau de côtelette.

"Je pense que je vais devoir travailler en rentrant dans la salle commune. Dit-il alors qu'il avalait ledit morceau. Tu iras te coucher, toi? Interrogea-t-il sans vraiment s'en soucier."

Puis, il s'attaqua au dessert et s'orienta alors sur une part généreuse de tarte à la mélasse accompagnée d'une grappe de raisin dont la rougeur s'approchait de celle du vin. Il croqua dans l'un des fruits presque dépourvus des répugnants pépins. Très fier de ses connaissances magiques, des sortilèges et maléfices qu'il maîtrisait, Hayden décida d'en faire profiter subrepticement Alison.

"Accio carafe! S'écria-t-il avec désinvolture."

Le récipient qui contenait une quantité importante de jus de citrouille s'envola sur quelques mètres jusqu'à la place qu'occupait le jeune homme. Celui-ci se servit, "comme si de rien n'était". Peut-être qu'être talentueux lui fera gagner des points auprès de celle à la chevelure d'or.

Les allées et venues des élèves présents dans la Grande Salle faiblissaient peu-à-peu. L'heure du repas serait-elle en train de se terminer ? C'est ce qu'Alison supposait. Elle ne se lassait pas de la compagnie d'Hayden, mais elle se réjouissait de rejoindre les draps de son lit. Hayden finit son plat et prit à nouveau la parole :

"Je pense que je vais devoir travailler en rentrant dans la salle commune. Tu iras te coucher, toi ?"

Alison pensait qu'elle irait se coucher. La fatigue l’assommait depuis un peu trop longtemps. Elle serait bien restée aux côtés d'Hayden pendant qu'il travaillait, mais là, même si elle avait essayé de rester auprès de lui dans la salle commune, elle se serait probablement endormie... Non, vraiment, autant qu'elle aille retrouver son bon lit... Elle se rappelait cette nuit où Lilith Bee avait fait un étrange cauchemar. Alison s'était réveillée et était allée rejoindre la jeune fille quelques instants. La jeune blonde chassa ces pensées pour répondre à la question du beau brun :

"Ne le prends pas mal, mais je suis vraiment crevée, je pense que j'irai me coucher..." Alison sourit, reprit sa respiration et enchaîna. "En plus, il y a plein de fille avec qui je n'ai pas encore fait connaissance, je pourrai en profiter pour papoter un peu avec elles."

Hayden choisit un dessert et le mangea goulument, il croqua un des raisins qu'il venait de piocher dans un des plats. Il lança alors un sortilège pour faire venir jusqu'à lui une carafe. Il l'attrapa et se servit. Alison sourit, impressionnée. Avec quelle aisance il avait lancé le sort ! Et là, maintenant, il se servait avec une telle nonchalance ! Comme si c'était normal de faire voler des objets jusqu'à soi ! Alison se réjouissait de pouvoir lancer ce sort elle-aussi. Elle qui ne voulait jamais se déplacer pour récupérer un objet... Petite, si elle avait eu un super pouvoir, elle avait toujours voulu pouvoir faire cela. Et maintenant, si elle le voulait, elle le pouvait. C'était simplement incroyable...
Elle avait suivi le trajet de la carafe du regard et elle l'avait ensuite posé sur Hayden. La belle blonde avait déclaré, émerveillée :

"Wouah ! C'est vraiment génial ! Je me réjouis de suivre le cours de sortilège ! Ou peut-être, si tu es d'accord, une fois, tu pourrais rejouer le rôle du professeur ?"

Alison se souvint de cette merveilleuse journée où ils s'étaie,t retrouvés, Hayden et elle, aux Trois-Balais. le jeune homme lui avait enseigné son premier sort et lui avait offert un autre cadeau merveilleux. Le beau Gryffon l'avait embrassée, cette fois-là. Quel souvenir incroyable. Elle espérait toujours s'en souvenir... Du moins, pour l'instant. Il faudrait voir comment les choses évolueraient entre elle et le Lion. Après tout, il n'avait pas été officiellement dit qu'ils étaient amoureux... Alison finit sa salade à petites bouchées. Pour son dessert, elle avait remarqué un énorme gâteau au chocolat. La jeune fille s'en était découpé une part et la savourait. Quand Hayden et elle auraient terminé de manger, ils retourneraient à la salle commune.

En hochant la tête avec franchise, Hayden indiqua à la blondinette qu'il ne lui en voulait pas qu'elle aille se coucher aussitôt la salle commune atteinte. Il connaissait cela, les éprouvantes journées dans le château ou à Pré-au-Lard, les éprouvantes journées à vagabonder, marcher, rire ou sourire. Puis, soudainement, une grimace indiscernable, invisible, s'installa sur son visage, elle souhaitait apprendre le sortilège d'attraction. Ce sort était malheureusement d'un niveau autre que celui d'illumination, le jeune homme l'avait appris en quatrième année avec l'aide d'un professeur, un vrai, un bon professeur.

"Nous pourrions y réfléchir. Mentit Hayden avec douceur, il avait si peur de la blesser. Nous allons peut-être y aller, j'ai presque fini?"

Simultanément à ces paroles, il termina sa part de tarte à la mélasse, percevant l'épuisement despotique qui régnait en Alison. Par la suite, il attendit qu'elle ait elle aussi achevé son dîner en avalant les derniers morceaux chocolatés de son dessert.

Le jeune homme hocha la tête pour indiquer à la belle qu'il ne lui en voulait pas d'aller se coucher tôt ce soir. Alison en fut soulagée. Elle ne pensait évidemment pas que le garçon était dépendant d'elle... Il prit alors un autre ton pour répondre à la question de la blondinette, celle à propos du sortilège que le jeune Gryffon avait exécuté quelques secondes auparavant :

"Nous pourrions y réfléchir. Nous allons peut-être y aller, j'ai presque fini ?"

Il avait dit cela avec douceur, une belle voix douce et envoutante. Cela plaisait énormément à Ali. Et puis, en y réfléchissant bien, elle commencerait bientôt les cours, avec un peu de chance, elle apprendrait le fameux sortilège cette année. Le garçon finit sa part de tarte, tandis qu'Ali faisait de même avec le reste de gâteau au chocolat qui restait dans son assiette. Après quoi, elle se leva et prit la direction de la porte de la Grande Salle en compagnie du garçon. Les murs en pierre chauds de la Grande Salle laissèrent place aux murs froids des couloirs. Un drôle de contraste, mais cela était pourtant logique : Les couloirs étaient déserts et faiblement éclairés en cette heure presque tardive. Par contre, la Grande Salle était encore pleine quelques minutes auparavant et des torches brûlaient sur chaque mètre de mur. La jeune fille tenait la main du garçon dans la sienne, pour réchauffer ses mains. Elle avait toujours les mains froides... Toujours. Mètre après mètre, ils se rapprochaient du tableau de la grosse dame. Alison pensait déjà à ce moment où Hayden lui dirait au revoir et bonne nuit. Allait-il l'embrasser ?
Alison espérait que oui.

Ils entrèrent enfin dans la Salle commune. L'ambiance chaude de la pièce réchauffa la jeune fille. Les tapisseries antiques pendaient toujours aux murs, les canapés paraissaient toujours aussi moelleux et confortables, la cheminée crépitait encore et toujours dans l'âtre. Des filles montaient les escaliers menant aux dortoirs, des garçons faisaient de même de leur côté, et d'autres élèves étudiaient au coin du feu comme Hayden le ferait bientôt. D'autres élèves encore bavardaient tranquillement et calmement pour ne pas déranger ceux qui travaillaient. Quelle harmonie. Alison se tourna vers Hayden et dit :

"Je vais y aller je crois, merci pour cette journée, c'était vraiment super."

Ils quittèrent la grande salle après un dîner, comme toujours, succulent. Les derniers sons provenant de cette dernière s'évanouirent à mesure que les deux amoureux s'éloignaient de celle-ci d'un pas lent. La tranquillité qui caractérisait le château était ce soir inchangée, un calme despotique était établie. Ils parvinrent devant le tableau de la grosse dame et prononcèrent le mot de passe, aussitôt, le cadre s'étira et les laissa pénétrer dans la salle commune. Une fois arrivés devant les escaliers qui préludaient les dortoirs, les deux adolescents échangèrent des mots timides, puis, vaillamment, Hayden s'avança vers elle et l'embrassa longuement avec que la blondinette s'échappe et aille rejoindre son lit.

RP avec Opal Corvetta

Sevy entra dans la Salle Grande. C'était le jour après la Répartition, donc elle était encore nouvelle et ne sentit pas tout à fait à son aise dans le chateau. Pourtant, il fallait bien qu'elle aille quelque part pour prendre son repas, donc elle s'était fait force et était entrée dans la salle. Elle était magnifique: elle se rappelait l'avoir remarqué le soir avant, mais maintenant qu'elle n'était plus nerveuse elle pouvait vraiment jouir de l'opulence et de la magie qu'on y voyait.
Elle allait s’asseoir au table des Serdaigles quand elle remarqua quelqu'un qui, comme elle, venait d'entrer. Tiens, mais ce n'était pas possible! Opal? Est-ce que c'était vraiment elle? Opal Corvetta? Mais oui, ce devait forcement être elle. Il était impossible de se tromper.
Sevy se rappela avec un sourire bien caché la première fois qu'elles s'étaient vues. Sevy n'avait jamais rencontré des sorciers avant, et même quand elle avait vue Opal elle ne l'avait pas reconnue comme telle: mais elles avaient compris, tout les deux, que l'autre était quelqu'un de particulier, quelqu'un de special. Elles avaient longtemps parlé et Sevy lui avait confié plus de secrets qu'à personne d'autre. Même si elles ne se voyaient pas depuis relativement longtemps, il se pouvait bien qu'Opal était l'amie la plus chère et la plus aimée que Sevy avait au monde.
C'est ainsi que, face à l'amie, même la froideur que Sevy montrait envers le monde dut faire place à une attitude plus douce et amicale.
-Opal, c'est toi! l'appela-t-elle avec la voix la plus ferme qu'elle pouvait, tachant de ne pas montrer l'emotion qu'elle éprouvait. -C'est bien longtemps qu'on ne se voit pas, hein? Tu dois tout me raconter. Viens, assieds-toi, les Serdys ne se fâcheront pas si tu passes un peu de temps avec moi.

Quand Opal entra dans la Grande Salle pour le petit-déjener, elle était en train de réfléchir sur le monde, comme d'habitude. Dans ses pensées il y avait sa Répartition avant tout. Elle se demandait pourqoi elle avait etée repartie entre les Poufsouffles , quelle parte de son caractère avait fait decider ça. Elle avait toujour cru que son amour pour la culture et le fait de culiver sa intelligence l'aurait fait répartir entre les Serdaigles. Mais elle vit avant ses yeux une série des situations dans lequelles elle s'était comportée avec grande loyauté pour ses amis, même si elle en avait peu. Peut être, elle était très sincère et juste, mais elle se n'ètait pas jamais assez rendue compte. Elle se dit que à cause de cette decision du Choixpeau Magique, elle aurait eu l'occasion de connaître beaucoup des personnes, mais aussi elle en n'airait pas connues autres et sa vie aurait été totalement different.
La Salle etait plene et touts les élèves étaient en train de manger. Cette situation avait arrivée innombrables fois les annés passées, lorqu'elle était à l'obscur de cet atmosphère.
Elle n'aurait pas vu Sevy dans la moltitude des étudients, si elle ne l'avait pas appélée. Opal retourna à la réalité et s'approcha à la table des Serdaigles. Elle avait reconnu Sevy pendant la Répartition et elle avait volu lui parler tout de suite après le repas, mais elle avait dû courir avec les autres Poufsouffles dans sa Salle Comune et il y avait etée beaucoup de choses auxquelles penser....
Elle s'assit un peu hésitante: elle n'était pas trop sûre de pouvoir le faire et touts les garçons et les filles plus grands autour d'elle, la faisaient sentir un peu mal à l'aise... mais elle était aussi très heureuse de se trouver avec son amie. Dans son visage apparut un sincere sourire.
“Oui! Il y a trois ans que je me suis tranférée. Je me trouve bien, mais il y a des choses que me manquent tellement... sourtout les amis, toi comprise. Le village où j'habite est très beau et il y a beaucoup de jardins, mais j'attendais avec impatience la lettre d'admission à Poudlard! Ici il me semble un rève, le chateau est magnifique. Mes parent me l'ont décrit plusieurs fois, mais le voir avec mes yeux c'est different. Je suis très exitée et je ne peux pas attendre de commencer les cours. Tout doit être trop interessant et en fin je pourrais apprendre comment utiliser mes pouvoirs magiques. Et toi? Comment ça va?”

C'était étrange, c'était comme être replongée dans un monde qu'elle avait presque oublié. Elle avait oublié le souris spontané de Opal, sa tendance à faire des discours, son enthousiasme, sa joie de vivre. Et elle avait aussi presque oubliée les origines de Opal, si différentes des siennes - enfin, autant qu'elle en savait.
C'était quand elle était encore à l'orphelinat qu'elle avait connu Opal. C'était une jeune fille de la même age qu'elle, et elle n'était pas comme les autres. C'était cela qui avait attiré l'attention de Sevy. Elle n'aurait probablement pas gardé le souvenir d'elle - après tout, elle étaient toutes les deux si petites! - si elle n'était pas devenue l'une des personnes les plus importantes de sa vie. Opal venait tout évidemment d'une famille assez aisée. Pourtant, quand elles s'étaient croisées pour la première fois au marché, elle lui avait souris comme si elle appartenait à leur genre, pas avec la suffisance qui lui réservaient d'habitude les autres. C'est vrai qu'elle était si petite que probablement elle ne connaissait encore la différence entre les classes sociales, mais Sevy avait vu pour la première fois de l'acceptation inconditionnelle dans les yeux de quelqu'un, et elle ne pouvait pas l'oublier. Quelques jours après, elle l'avait rencontrée au parc et Opal lui avait adressé la parole. Sevy avait l'impression finalement d'être importante pour quelqu'un, ce qui lui avait manqué pendant toute sa vie. Les rencontres avaient continué et elles étaient devenues amies, liées par une amitié improbable et spéciale. C'était à Opal que Sevy avait raconté la découverte de ses pouvoirs, à cinq ans, et c'était Opal qui lui avait révélé le monde inattendu de la magie, alors que tous les autres ne lui avaient pas cru. Cela avait rendu plus forte encore leur amitié.
Quand Sevy avait été adoptée, elle n'avait même pas eu le temps de saluer Opal pour une dernière fois... Personne à l'orphelinat ne connaissait leur amitié, et ils ne comprenaient pas pourquoi elle voulait forcement aller au parc alors que après beaucoup d'années d'attente quelqu'un avait enfin décidé de l'adopter. C'était avec les larmes aux yeux que Sevy s'était allé de l'Italie, en se promettant qu'elle n'aurait plus éprouvé une telle douleur.
Et maintenant... les voilà. Comme si le temps n'était jamais coulé.
Trois ans... trois ans qu'elle était là et elle ne le savait pas. C'était naturel, elles n'avaient pas pu garder le contacte. Et pourtant, cette information lui faisait un peu de mal.
"Ouais," répondit Sevy à la fin du longue discours passionné de l'amie, comme si elle n'avait pas entendu sa dernière question. "Toi aussi, tu m'as manquée."
C'était la confession la plus émotivement chargée qu'elle avait fait depuis toujours. C'était dit, c'était la vérité. Elle n'allait pas pleurer.