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Coin des amoureux
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Keira Sanders
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Re: Coin des amoureux
Keira Sanders, le  Ven 29 Juil - 11:41

Le jeune sorcier semblait un peu déstabilisé et hésitant. Manifestement, Keira aurait été idiote de ne pas comprendre que lorsqu'il annonçait que ce n'était pas ce qu'il voulait dire, il était sincère. Ainsi, elle leva seulement un sourcil, comme pour attendre la suite des événements et inciter Peter à parler. Elle était bien curieuse de la façon dont il allait essayer de se sortir de là : abandonner ? C'était lâche, pas digne d'un vert et argent. La brune, elle, avait appris que pour se sortir de n'importe quelle situation indésirable, l'honnêteté - même factice - était la meilleure des clés. Parler à cœur ouvert, ça touche souvent les gens, ça les attendrit. Ça fait de l'effet.

Keira se retenait de rire, au fond, alors qu'elle le regardait se déstabiliser tout seul. Ce ne serait pas la première fois qu'elle aurait cette réaction devant lui. Elle se souvenait toujours aussi bien de ce jour à la boutique : il avait fait sa journée, littéralement. Elle avait d'abord été confuse, certes - mais une fois la confusion passée, c'était un sourire amusé qui avait habité son visage jusqu'au soir.

S'en suivit toute une tirade - il avait choisi l'option numéro deux, bien évidemment. Elle fut fortement flattée lorsqu'elle entendit les mots sorcière brillante, mais le vert et argent semblait quand même se dénigrer un peu. Au fond, peut-être qu'il n'était pas sûr de lui ? Son attitude visait peut-être à cacher ce petit défaut ? Un nouveau sourire en coin se traça sur la bouche de la brune.

« Je suis flattée ! Je n'ai travaillé qu'un été chez Ollivander's. Je ne connais pas tout le château, mais il est vrai que j'ai quelques contacts bien placés... Bref. » Elle appuya ce dernier mot en poussant sur sa main pour se relever. « Tu devrais, aussi. Ça te sera utile. En tout cas, tu sais où me trouver, non ? »

Sur ces derniers mots, elle tourna les talons. Loin de vouloir faire planer le mystère ; elle se sentait seulement mal à l'aise dans une situation pareille. C'était ce que certains appelaient flirter, non ? Elle n'était pas prête. Elle ne pouvait pas. Pour une jeune fille qui n'a jamais appris à donner de l'importance à ses sentiments, ce n'était juste pas possible de s'amuser avec eux comme ça ; alors, elle préférait partir. Elle repenserait à cet instant quand elle se coucherait le soir. Elle cogiterait, essaierait de comprendre et d'analyser les détails. Mais peut-être qu'elle l'aimait bien, ce Peter : il semblait avoir le don de l'amuser.
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Re: Coin des amoureux
Peter McKinnon, le  Dim 31 Juil - 14:25

A la fin de sa longue explication, Peter retenait sa respiration, cela allait-il être suffisant pour rassurer la demoiselle ? C'est alors qu'un sourire en coin revint marquer les lèvres de sa compagne serpentard. Dans sa tête, Peter se visualisa en train de s'éponger le front, le pire était passé. Mais assez vite, lui vint une autre image : ayant perdu tous ses moyens, Peter s'était totalement lâché, avait parlé à coeur ouvert, une attitude bien pitoyable, il était donc fort probable que la belle se moque de lui en réalité … Cela n'aurait pas été la première fois …
Et puis, Keira cassa le silence :

- Je suis flattée ! Je n'ai travaillé qu'un été chez Ollivander's. Je ne connais pas tout le château, mais il est vrai que j'ai quelques contacts bien placés... Bref.

Et elle se redressa sur ses deux jambes, laissant Peter, toujours estomaqué, assis par terre. Il la regarda se relever, toujours immobile. Elle lui ressortit deux phrases, qu'elle ponctua par un :

- En tout cas, tu sais où me trouver, non ?

Et la jeune serpentard s'en alla. Peter la regarda partir, la bouche légèrement entre-ouverte.

*En fait, tu sais même pas où la trouver ! Sauf si tu te sens d'attaque de veiller dans la salle commune si l'envie de la revoir t'en prend .* *Il n'empêche que, contrairement à toi, elle a le style pour les sortie théâtrale !*

Peter l'avait suivie des yeux, puis, quand elle était sortie de son champ de vision, il en se souvenait même plus comment il était arrivé là, ni ce qu'il avait fait le matin … Il lança un regard circulaire et constata qu'il était toujours entouré par tous ces duo langoureux. Mal à l'aise, il se releva en essayant de se la jouer discrète (après tout, il devait être la seule personne à être venue ici accompagné et à devoir repartir comme ça) et prit la fuite d'une démarche silencieuse et rapide. Il avait besoin de fraicheur tout d'un coup …

*Un petit plongeon dans le lac, ça te tente ?*


Fin du RP !
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Re: Coin des amoureux
Kohane W. Underlinden, le  Lun 23 Jan - 9:21




Rp avec mon VDD, le coureur de jupons gentlemen autrement dit Peter Ange


Brrrh...
Fait froid c'te nuit !
Je pointe ma frimousse silencieuse hors du château. Tout ça pour constater que... bah oui, la température a bien chuté.
Je resserre autour de moi ma cape qui me tient chaud. L'enroule contre mon corps. Un sac en bandoulière qui érafle le flanc. Ce sac de cuir qui m'accompagne tout le temps, qui en a vu des choses avec moi. Depuis les cours jusqu'aux agressions -le Mangemort aux 3B, la folle de Pré-au-lard...
Et ce soir, ce sac est rempli de mes petits trésors de nuit.
Ceux qui vont suivre ma folie nocturne.
Celle que je déploie sous les étoiles, mes meilleures amies.
Cette folie que je balance sans vergogne à la face de la lune.
Que je lance au monde tout entier pour qu'il voie ce qu'il a fait de moi. Autrefois adolescente rieuse et rebelle. Aujourd'hui abattue et... étrange diraient certains.
Mais cette étrangeté est ma barrière. Ma nouvelle barrière. Maintenant que j'ai compris que l'ancienne est inutile. Celle que j'ai fabriquée en m'éloignant des autres, craignant l'inconnu... Elle est bien vaine puisque l'inconnu rattrape toujours sa proie.
Alors j'ai opté pour autre chose.
Une évasion dans l'irréel. Ou plutôt dans une réalité bien plus supportable.
Celle que je me fabrique à partir des éléments que j'aime.
La douce rêverie des étoiles
Voler à travers elles
Sauter au milieu d'elles
Les effleurer du bout des doigts
Et se brûler le regard à les contempler.

Mais cette nuit, les étoiles sont moins scintillantes même si elles parviennent quelque peu à percer à travers le manteau de nuages. Malgré tout, je sais pertinemment qu'elle sont là, à tinter joyeusement de leur rire réconfortant. Elles sont là, à regarder tout bonnement la vie s'activer en bas. Ou s'endormir. Tout dépend sur quel type de créature on se concentre.
Je dois être un genre de hibou-chauve-souris qui sort de sa tanière quand le soir tombe.
En vérité, si je le pouvais, j'y resterai bien, dans ma tanière. Enroulée dans mes couvertures.
Mais je n'peux pas. Tout est trop angoissant.
J'ai besoin de marcher, bouger. Provoquer l'insomnie et trouver quoi faire pour occuper ces heures vides d'activités et de vie.
Aujourd'hui,
je sais quoi faire.



Je fais quelques pas silencieux à l'extérieur.
Chuuuuuut
Pas de bruit.
Je suis devenue la pro en la matière. A force de courir dans le soir, on s'habitue à la discrétion la plus extrême. Petite souris qui se glisse dans les ombres en espérant pouvoir un jour les apprivoiser. Petit animal apeuré qui a fini par accepter le noir comme allié à condition de resté éveillé.

Une ville de pierre à parcourir la nuit sans croire à l'aube. (Aurélien, L.Aragon)
Un château d'ombres à arpenter la nuit sans croire à l'aube.

Ma silhouette se glisse entre les arbres du parc.
Le bras coincé contre la besace pour s'assurer qu'elle reste bien là.
En chemin, je ramasse des bouts de bois qui trainent. Mon sac en est déjà plein, mais on n'en a jamais assez.
Ainsi j'avance, fantomatique dans la nuit noire.
Un pas, deux pas...
Je me glisse dans la nuit à la recherche du coin idéal.

Les minutes doucement s'écoulent.
Et rien ne bouge à l'horizon. Personne pour me suivre. Personne pour vouloir m'empêcher de passer la nuit comme je le veux. Et tant mieux, tiens !
Mon souffle rejette de la buée dans les ombres. La cape drapée autour de moi me protège quelque peu du froid. Mais faudrait vraiment que je le déniche, ce coin idéal !
Et tout à coup
ça y est !
Ici
je vais être en paix.
Ce petit coin entre bancs et arbres, ce petit coin d'herbe -okay, le parc en lui-même est un grand coin d'herbe mais celui-ci est spécial je trouve- ce petit coin, donc, me tend les bras. Comme pour me dire viens !



Je m'assois en tailleurs. C'est humide mais je m'en fiche.
J'ai enfin trouvé là où je vais passer la nuit.
Attends un instant...
Je scrute les environs enveloppés de suie. Les ombres paraissent différentes comparées à ce qu'elles sont le jour. Il n'empêche que...
Ouais... me semble bien que ce lieu c'est...
Bah c'est pas foutu coin, là, où tous ces couples qui se croient heureux viennent se bécoter à longueur de journée ?
Ce coin que j'évite autant que possible.

Silence nocturne.
Qui rythme la réponse à ma question silencieuse.
Petit haussement d'épaules.
Après tout, qu'importe. Je ne pense pas qu'un de ces fichus couples viendra m'embêter cette nuit. Et si par hasard l'un d'eux venait à se pointer ici, je les éconduirai gentiment, leur disant d'aller se bécoter et autre ailleurs.
Ouais, on fait ça comme ça.
Parfait !

Je sors le bois emporté dans mon sac lequel a été modifié d'un #exsuperabilis.
Je commence à entasser tout ça devant moi.
Je crois que c'est bon comme ça...
Je sors ma baguette et lance un #incendio. Le bois s'enflamme instantanément. C'est beau de voir à quel point c'est facile !
Si près des flammes, je sens la chaleur combattre le froid et envelopper mon être.

Hum...
Parfait.
Encore une fois, ce mot tout simple.
Cette nuit sera bien. A contempler les flammes danser sous mes yeux. Ces flammes devenues une partie de moi. Parce que je me rêve comme elle. Et que j'ai compris que j'avais cette force au fond de mes entrailles. Cet animal blessé qu'il faut bousculer pour s'embraser.
Alors cette nuit, je vais la contempler, cette source d'énergie.
Et pour bien faire les choses...!
Je fouille à nouveau dans mon sac et en sors un paquet de marshmallows à faire fondre sur le feu.
Un sourire béat s'étend sur mes lèvres tandis que j'en pique un au bout d'un bâton.
Hum...
Belle soirée !

Peter McKinnon
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Re: Coin des amoureux
Peter McKinnon, le  Lun 23 Jan - 21:54

Ce qui fait une règle, ce n'est pas qu'elle est donnée par telle personne au lieu d'une autre. Ce qui fait une règle, ce que celui qui l'énonce est capable de vous punir si vous l’enfreignez ! Par exemple, le Règlement de Poudlard, lorsqu'il stipule que le rassemblement de plus de trois élèves est interdit, cela n'est une règle que parce que si vous persévérez la lecture vous allez apprendre que s'il vous prenait l'envie de participer à un rassemblement de plus de trois élèves, vous risquez d'être détenu dans les cachots. Pour beaucoup d'élèves, cela est extrêmement désagréable parce que cela les pousse à ne pas respecter le règlement pour la beauté du geste mais parce que les cachots sont d'horribles endroits. Mais d'autres élèves trouvent ces règles particulièrement incommodantes, ce sont les préfets !

Ce soir là, Peter était de garde dans un couloir et pestait contre l'article du règlement qui stipulait une punition à quiconque enfreindrait le couvre feu fixé à vingt heure. Il s'il n'avait pas été là, à arpenter ces couloirs sans fin, il aurait été en train de se pelotonner dans son lit tout chaud. Et dire que le matin même, il s'était vu rigoler en train de manger des marshmallows avec un ciel étoilé au dessus de la tête. Depuis quelques mois, Peter avait commencé à prédire un certain nombre d'évènements insignifiants mais qui avaient fini tous par se réaliser à court terme, malheureusement pour lui, cette prédiction-ci ne se réaliserait pas, il était de garde. Dans un soupir, qui laissa échapper un panache de vapeur, il s'approcha de la fenêtre, peut-être verrait-il les étoiles au dehors ? Etoiles il y avait bien, mais ce fut surtout la lumière bien moins naturelle (quoique) d'un feu qui attira son attention. Quelqu'un était en train de faire un feu sur la pelouse, à deux étages de là. Celui-là il était pour lui.

*Avec un peu de bol tu vas pouvoir amener la peau de ce crétin au Directeur, qui finira pas te nommer dans son Club ...*

Peter descendit les escaliers silencieusement, mais prestement, il voulait être le premier à constater cette infraction multiple. Ne pensant plus du tout à sa prédiction du matin, il passa par la petite porte qui donnait sur l'espace de verdure en bordure du parc où cet énergumène c'était installé. Il se retrouva au lieu dit des amoureux car tous les couples venaient ici se bécoter pendant les temps libres, les jours de beau temps. Le jeune préfet s'approcha du feu de fortune avant d'y reconnaitre :


- Kohane ? Mais qu'est ce que tu fiches ici ?
Kohane W. Underlinden
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Re: Coin des amoureux
Kohane W. Underlinden, le  Mer 25 Jan - 18:40




A mesure que les secondes s'égrènent dans le silence, le feu envahit tout l'espace.
J'aurais dû emmener une tente, tiens.
La planter là, au milieu du parc. Même si elle m'aurait peu servi puisque je ne grapille que quelques heures de sommeil par-ci, par-là.
Néanmoins elle aurait donné encore plus cette impression de cocon tout doux, entre extérieur et intérieur que je commence à me fabriquer. L'air frais contrebalancé par la chaleur du feu. Les étoiles qui rient, si proches, à portée de main qui rappellent que les murs étouffants du château ne sont plus là. L'herbe sous le corps qui prouve que je suis bien loin du dortoir dans lequel je ne dors plus.
Ce petit coin grossièrement aménagé pour y passer la nuit me plaît décidément de plus en plus.
Et puis
le silence doucereux.
Pas de ce silence macabre qui accompagne une mauvaise nouvelle ou une vision d'horreur.
Pas de ce silence qui ne fait qu'accentuer le cri resté en travers de la gorge.
Pas de ce silence étouffé par la neige -le dernier cri de la femme mort, celui que nul n'a entendu.
Non.
Ce silence est naturel.
Reposant.
Il n'est pas vide. Puisque les bruits nocturnes viennent l'occuper. Il n'est pas entièrement silencieux, finalement. Il est juste dénué de toute présence humaine.
Et c'est ça que j'aime.
Me savoir loin des autres. De leur monde. Pour me réfugier dans ma bulle à moi.

Les flammes doucement lèchent mon marshmallow piqué au bout du bâton.
Mes yeux sont rivés sur leur couleur alléchante.
Leur danse au milieu du noir.
Leur inclination aux étoiles. Aux nuages. Douces créatures que ces flammes.
Mes sens sont complètement obnubilés par elles.
Je ne suis pas aux aguets -à quoi bon ? Sentiment que personne ne viendra me déranger. Parce que...
Je ne sais pas. Parce que, c'est tout.
J'oublie les autres. J'oublie qu'ils sont là. Qu'ils existent.
J'oublie qu'ils peuvent me juger. Me réprimander. Me punir.
N'existe que moi. Et ma bulle.
Impression que personne ne saura y mettre les pieds, entrer dans mon espace.



Je n'ai même pas cette adrénaline de l'élève fautif, fugueur.
Celle que j'ai pu avoir, autrefois. Dans cet autre monde à chaque escapade nocturne.
Le rire étouffé de savoir qu'on est en train de violer très consciencieusement le règlement de l'école.
Le coeur qui bat de pouvoir croiser une ombre menaçante à chaque angle, chaque virage, chaque carrefour.
La crainte lorsqu'un pas apparait être plus bruyant que les autres.
Soulagement lorsque l'oreille constate que... non... rien ne bouge. Personne n'est là. L'escapade nocturne peut reprendre sans problème.
Tout ça est bien loin.
Tout ça, je ne m'en rappelle presque pas.
Enfreindre le règlement en ayant conscience de l'enfreindre. En agissant pour cette seule et unique raison -c'est toujours drôle de se sentir rebelle !
Souvenirs flous dans une mémoire qui peine à se rappeler les souvenirs de cette époque-là.
Pourtant, les étoiles là haut ont dû, elles aussi, m'avoir connue à ce moment.
Alors, mes amies. Votre mémoire est-elle plus performante que la mienne ?
Vous rappelez-vous...
Les pas amusés d'une adolescente qui s'amuse à déambuler après le couvre-feu parce que c'est drôle ?
La rencontre inattendue avec ce jeune Serpentard -Ted, il s'appelait- au bord du lac. Le premier Serpent à m'être apparu sympa et pas campé sur des positions de pureté du sang et préjugés sur le maison. L'adrénaline de cette nuit-là lorsqu'une préfète a surgi de l'ombre pour nous prendre en flagrant délit. Les tentatives pour s'en sortir, se protéger l'un l'autre. Cette douce amitié nouée autour de cette même infraction au règlement.
Vous rappelez-vous, amies étoiles ?

Moi pas.
Si peu.
Vaguement.
Seulement les noms.
Quelques faits.
Mais les sensations sont si loin.

Je me rappelle si peu ce que c'était, cette adolescence normale.
Je me rappelle si peu ce que c'était, lorsque déambuler la nuit était exceptionnel.
Aujourd'hui, rien de plus normal pour moi que d'agir ainsi. Parce que je n'ai rien d'autre à faire.
J'ai même presque oublié qu'il y a un certain ruskov qui a établi un certain règlement stipulant que ce que je fais est interdit.
De toutes les façons, je ne me suis jamais fait prendre.
Alors, comment voulez-vous que je me rappelle qu'il existe, ce règlement ?



Cette nuit sera encore une nuit sans sommeil.
Je ne les compte plus.
Tellement elles sont banales.
Mais finalement, j'aime être un oiseau nocturne.
La vie est si différente !
Avant, le noir me faisait peur parce qu'il grossissait les ombres, amplifiait leur silhouette et leur menace.
Maintenant, j'ai appris à l'aimer. Parce que je n'ai pas le choix. Et parce que les étoiles...
Sont tout bonnement sublimes !
Quel dommage d'obliger tant de monde à s'enfermer dans des dortoirs quand un tel spectacle s'offre à nous.
Le Russe ne doit pas être amateur des belles choses. De ces chose si simples et si magnifiques.
Moi si.
Parce que c'est ce qui reste d'un monde en miettes.
Alors je leur souris bêtement. Enroulée dans ma cape. Le silence pour tout compagnon.

Et soudain, une présence se fait sentir.
Pire.
Elle se fait entendre.
Pour bien se rappeler à moi.

- Kohane ? Mais qu'est ce que tu fiches ici ?

Tiens, j'connais cette voix, non ?
Mais impossible à la replacer dans un contexte, sur un visage.
Euuuuh... je tourne la tête ? Ou je fais celle qui n'a pas entendue et continue de sourire idiotement aux étoiles ?
...
Mon marshmallow devrait bientôt être fondu.
Rien à voir, ok.
Bon, alors...
J'me retourne.
Parce que j'ai envie de tourner la tête vers la voix. Qui parait me connaître, en plus.

Je regarde qui donc m'a parlé.
Et dans la pénombre, je le reconnais sans peine.
Peter ?!
Sur le coup, je me demande pourquoi il est encore debout à cette heure-là et pourquoi ici.
Avant de me rappeler que... ah oui, il est préfet maintenant ! Le petit est monté en grade. Et en tant que tel, le règlement est sa Bible. Sa table des lois. Ses dix commandements (même s'il y en a plus de dix).
Bref, il doit être là pour le faire respecter, non ?
Même si, en somme, il n'a encore rien dit. A part me demander ce que je fiche ici.
Je décide alors de jouer la diplomatie.
J'ai surtout pas envie qu'il me déloge ; j'suis bien ici.

Je lui adresse alors un large sourire.
-Bah ça alors, quelle surprise ! Bonsoir. Le marshmallow commence à caraméliser. Ce que je fais ici ? Eh bien... je m'occupe. Je crois qu'il est fondu, là. Faut bien faire quelque chose des heures nocturnes qu'on ne passe pas sur l'oreiller. Il a l'air trop bon ; j'esquisse un coup de dent. Alors je... oh p*tain ! C'est hyper chaud, ce machin. Alors je fais ce que je peux. Ce soir, je me fais un feu. C'est tout.

Un nouveau sourire à son adresse.
Je tente un nouveau coup de dent dans le marshmallow délicieusement fondant.
Puis, parce que partager, c'est beau, je tend mon paquet vers Peter.
-T'en veux ?

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Re: Coin des amoureux
Peter McKinnon, le  Sam 28 Jan - 10:09

Peter et Kohane, cela n'était pas facile. Ils ne s'étaient pas croisés tant que cela et à chaque fois ça avait tourné bizarrement. La première fois, elle était en train de lui faire une crise d'hystérie et ils avaient fini par boire jusqu'à plus soif aux Trois Balais avec Hanko, la seconde fois il s'était inquiété de son état et ils avaient fini par passer la nuit ensemble, la troisième fois elle les avait servis à son rencard avec Ellana et cela n'avait pas duré. Plus toutes les fois insignifiantes où il était arrivé à Peter de la voir dans les couloirs du Château, elle avait toujours l'air un peu ailleurs. Fidèle à elle-même, il lui avait fallu un petit temps avant de le regarder nettement et constater que c'était lui.

- Bah ça alors, quelle surprise ! Bonsoir.

*Oh non ... Tires-toi avant d'être reparti dans une histoire de dingue ...*

- Ce que je fais ici ? Eh bien... je m'occupe.

*Ah ouais donc tu restes ? T'es carrément à l'Ouest en fait ?!*

- Faut bien faire quelque chose des heures nocturnes qu'on ne passe pas sur l'oreiller.

Peter se sentit légèrement rougir. Comment pouvait-il faire pour ne pas repenser à la salle sur demande, bien que cela datait d'avant qu'il ne devienne préfet. Il remarqua alors qu'elle faisait griller des marshmallows. Il la regarda, totalement médusé par le fait qu'elle ne semblait pas remarquer un seul instant qu'elle enfreignait largement le Règlement avec ses activité de boyscout à une heure pareille. Il la regarda se brûler avec son marshmallow chaud, quelle tête en l'air elle faisait !

- T'en veux ?

Que ce soit le paquet tendu ou le large sourire de Kohane qui l'ait poussé, Peter accepta silencieusement cette proposition. Il s'assit juste à coté d'elle, au point que leurs genoux pouvaient se toucher, et planta un marshmallow sur une pique, qu'il trouva dans le sachet. Il l'approcha du feu avant de reprendre la parole :

- Et euh ... Tu fais ça souvent ? Parce que t'as conscience que t'enfreins le Règlement bien comme il faut là ?

Devant lui, Peter contempla son propre marshmallow qui caramélisait. Il ne savait pas pourquoi mais, elle, il était incapable de la punir. De premier abord, il lui semblait toujours qu'elle n'agissait pas de sa propre initiative. Il l'avait toujours rangée dans la catégorie des gens que l'on doit protéger.
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Re: Coin des amoureux
Kohane W. Underlinden, le  Sam 25 Fév - 16:50



Désolée du retard !
Pour me faire pardonner et comme j't'aime bien, je t'offre mon 1300ème message Ange Et un câlin.


Un instant de flottement.
J'ai comme l'impression qu'il a envie de partir. Genre il se demande ce qu'il fait là, pourquoi il a déboulé dans le parc alors qu'il pourrait être au chaud à l'intérieur du château. Et il crève d'envie d'y retourner.
Peut-être vaudrait-il mieux.
S'il tient à sa santé mentale, peut-être qu'il ferait mieux de s'éloigner, en effet.
Filer sur la pointe des pieds, discretos. Et me laisser seule à mon feu de camp et mes marshmallows.
Parce que dans le fond, ça ne me gêne pas de rester seule.
J'ai l'habitude.
Puis ici, je suis bien.
Sur l'herbe, au milieu des arbres, la tête sous la voute céleste. Je peux rêver à mon gré, imaginer qu'un ailleurs est possible.

Mais finalement, Peter accepte mon invitation et s'assoit à côté de moi.
Boh, ça me dérange pas non plus d'avoir un peu de compagnie !
Un reflet d'insomnie pour partager un temps nocturne.
Quelques marshmallows grillés sur le feu.
Des étoiles qui tintinnabulent.
Un calme plat.

Pas de cri, pas de voix, pas d'ordres lancés.
On a l'impression d'être loin de tout.
Alors que le parc est au beau milieu de l'enceinte de l'école.
Si près et si loin des autres.
Parce que nous ne sommes plus sur le même plan. Eux sont partis dans leurs tombeaux, au milieu de rêves qui leur sont doux. Morts emmaillotés dans leurs draps parce que le Ruskov a décidé qu'après vingt-heure, plus une âme ne devait vivre.
Nous, nous voguons encore dans la réalité. Bien loin sont les rêves et les draps douillets. Juste l'herbe tendre et la nuit pour nus éclairer.
Nous, toujours éveillés, déambulons dans ce cimetière d'étudiants.
Refus de sombrer comme les autres dans le sommeil.



Je vois Peter approcher une pique du feu, marshmallow planté à son bout.
Tiens, il se prend au jeu lui aussi.
En même temps, qui pourrait résister ? C'est tellement bon !
Un sourire vient flotter sur mes lèvres silencieuses alors que je l'imite. Je tends mon bras pour faire griller ma friandise.
Je trouve qu'on devrait habituer les sorciers au camping, soirées tranquilles autour d'un feu à chanter des chansons et dévorer des marshmallows caramélisés. Parce que c'est quand même la belle vie, ça. Tiens, faudrait que je soumette l'idée à Esteban un de ces jours. Après tout, c'est lui le prof d'EDM donc le mieux placé pour nous apprendre ce que les Moldus appellent les camps scouts et tout ça. On pourrait faire des couronnes de fleurs, aussi.

- Et euh ... Tu fais ça souvent ? Parce que t'as conscience que t'enfreins le Règlement bien comme il faut là ?

La voix de Peter s'élève à nouveau dans la nuit.
Les yeux rivés sur mon marshmallow, je laisse un long temps de silence.
Je pourrais faire celle qui n'a pas entendu. Parce que dès qu'on dit le mot règlement, bah moi j'entends plus !
Comment ça, il existe un règlement ? Genre... vraiment ? Oh. Je l'ignorais. Pas ma faute alors, on ne peut pas se conformer à une loi dont on ignore l'existence.
Ouais... je pourrais sortir un truc dans le genre.
Ou tout simplement ne pas répondre.



Un temps. Mort.
Mon marshmallow grille et même un peu trop. Je le retire du feu.

Pas question de refaire la même erreur que tout à l'heure : je patiente un peu, le temps qu'il refroidisse.
En attendant, je finis quand même par hausser les épaules. Parce que c'est Peter et que Peter, il a toujours l'air soit perdu, soit méfiant quand je lui parle. J'ai toujours l'impression qu'il me croit folle -déjà, il n'est absolument pas convaincu par mes histoires d'ombres et Mangemorts dont on ne veut même pas prononcer le nom.
Alors tant pis s'il va me prendre pour encore plus folle qu'il ne le pense !
Il n'a pas le droit à une silence éternel.
Il a droit à une explication.
Enfin... explication... réponse, en tout cas. Après à lui de juger si ça constitue ou non une explication.

-C'est la première fois que je me fais un feu. Et c'est cool, je trouve. Je pense que je referai ça.

Du bout des dents, je mordille mon marshmallow. Ca va. Il n'a pas l'air trop chaud.
Un coup franc dans sa chair tendre et caramélisée.
Vraiment... Poudlard devrait organiser des classes vertes, expéditions scolaires en camp scout dans les campagnes écossaises à la découverte de la beauté du pays. Car apparemment, il reste bel et bien des choses qui méritent d'être contemplées et admirées dans ce bas monde. Ce même si la majorité des choses qui traînent ici sont viciées.

Hum... quelle était la suite de la question de Peter, déjà ?
Ah, oui, le règlement.
Ce stupide truc que, soit-disant, j'enfreins bien comme il faut.
Bah... s'il l'dit.
Moi j'sais pas. Et j'm'en fiche, en vrai.
C'est pas Kholov qui va me dicter ma conduite et m'interdire de manger des marshmallows au coin du feu.

Nouveau haussement d'épaule et cette fois, je tourne ma tête vers le jeune sinople.
Sa proximité me surprend ; je ne pensais pas qu'il était si près. Nos genoux se touchent presque. Ce presque contact n'a pas l'air de le gêner alors je m'en fiche.
Je lui lance un regard silencieux l'air de dire : tu vas me ramener dans ma salle commune pour faire respecter le règlement ?
Lueur de défi.
Essaie toujours !
Mais rien abordé à voix haute.
Au lieu de ça, je détourne la tête et regarde au loin, l'immensité de la couverture nocturne.
Un soupir de contentement -on est vraiment bien, là.
Et la voix, toute innocente, qui lance :

-Tiens, il y a quelques nuits, j'ai croisé ta copine. Celle avait qui tu étais aux Trois Balais.

Un pause.
Avant de me souvenir de ce qu'elle m'a dit lorsqu'on s'est vues, deux fantômes errant dans les cachots au même moment.

-Enfin, ton ex, je reprends rapidement.

Peter McKinnon
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Re: Coin des amoureux
Peter McKinnon, le  Ven 3 Mar - 18:35

Bien loin des longs couloirs froids à surveiller en solitaire, Peter pouvait à présent goûter à la chaleur réconfortante d'un feu ... et d'une présence. Kohane était décidément imprévisible dans sa façon de vivre sa scolarité. Bien que Peter aurait pu parier quelque part que c'était sur elle qu'il allait tomber en voyant le feu à travers les carreaux. Qui d'autre dans ses connaissances était assez inconscient pour défier le Directeur et son Règlement ? Peter, lui, aurait presque pu profiter du moment, mais il avait la fâcheuse tendance à se draper dans des vêtements de solennité lorsqu'il épinglait son insigne de préfet.

Mais la jeune gryffondor ne semblait pas relever ce que le réceptacle estudiantin de l'autorité venait de lui dire. Ce n'était pas étonnant, elle semblait constamment ailleurs. Où ça d'ailleurs ? Peter aurait aimé y aller. Bien qu'être préfet avait son lot de compensations, parfois c'était d'une évasion psychologique qu'il avait besoin. Parce que passer ses journées à punir des gamins ne sachant même pas ce qu'ils font ou sans chercher à savoir qui a donné le premier coup, ça use. Bien qu'il se murait en permanence derrière le fait qu'il y avait une Justice inatteignable et qu'alors seul le Règlement devait être respecté, il avait souvent le sentiment que ce qu'il faisait était injuste. Mais cela n'était pas à lui de dicter les règles. Peut-être qu'un jour ce serait le cas, s'il gravissait les échelons tranquillement, sans faire de vague. Il fallait bien pelleter la fange pendant quelques années avant de devenir assez respectable pour avoir quelqu'autorité et changer les choses ... En attendant, cela n'était pas facile tous les jours.

- C'est la première fois que je me fais un feu. Et c'est cool, je trouve. Je pense que je referai ça.

Effectivement, le feu avait quelque chose d'apaisant. Ce n'était pas pour rien qu'il y avait une cheminée dans chaque salle commune quelque soit la maison. Laisser son regard se perdre dans la grande valse des flammes était extrêmement reposant. Et puis, il n'y avait pas de témoins. Peter pouvait donc passer l'éponge pour cette fois, si cela se reproduisait en plein jour, ce serait un autre problème ! A coté du préfet, la jeune fille avait commencé à mordre dans son marshmallow. Pas Peter, lui continuait de le laisser cuire au milieu du brasier. Il voulait que son morceau de sucre concentré soit recouvert d'une pellicule noire au goût infecte avant de pouvoir le manger. Parce que la vie c'était comme ça pour lui. Avant de profiter pleinement de l'explosion de saveur que ce goûter nocturne leur proposait, il allait devoir pelleter la fange.

- Tiens, il y a quelques nuits, j'ai croisé ta copine. Celle avait qui tu étais aux Trois Balais. Enfin ton ex.

Elle avait ajouté la finale précipitamment, c'était fou ce que les rumeurs circulaient vite à Poudlard. C'était probablement le phénomène le plus magique de l'école ! Peter baissa le regard, il n'avait pas envie de parler de ça. Il avait cru pouvoir se poser avec Ellana ne fut-ce que quelques temps, mais il avait vite remis les deux pieds sur terre, elle l'avait déçu et il ne pouvait se permettre d'avoir deux vies : une vie de préfet et une vie d'élève. Lorsque l'on représente l'autorité, on doit être cohérent, c'est le prix à payer.

- Oh, Ellana ... Oui ! C'est normal elle est élève ici aussi ...

Sur cette platitude magistrale qui voulait tout dire, Peter retira son marshmallow du feu et souffla un grand coup dessus. Un grand panache de fumée se dégagea du bonbon à l'air rabougri. Lorsque le moment fut venu qu'il l'avale, Peter mordit alors à grande dent la friandise. Le goût réveilla quelque chose en lui. Passé la saveur noirâtre de la pellicule carbonisée, Peter ressentit une intense impression de déjà vu. D'où ce goût venait-il ?

De sa vision ! Sa vision de lui dégustant un merveilleux marshmallow. Il l'avait faite un peu plus tôt dans la journée. Pourquoi avait-il réussit à voir ce qui arrivait alors ? Et pourquoi cela faisait-il plusieurs mois qu'il vivait ce genre de chose de façon épisodique ? Il n'en avait parlé à personne, on l'aurait pris pour un fou. Mais peut-être qu'avec Kohane ce serait différent ... Elle n'avait pas toutes ses dragées dans la même boite, elle devait être ouverte à ce genre de chose ... Instinctivement, Peter ouvrit donc la bouche :

- Je ... Ca va peut-être te paraitre dingue mais ... Mais je crois que j'arrive à voir l'avenir. Des petits trucs qui vont m'arriver ... Par exemple, ce marshmallow je l'avais vu !
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Re: Coin des amoureux
Kohane W. Underlinden, le  Ven 7 Avr - 18:27




Toujours le même sentiment de flotter. Et voir les choses autrement. D'un autre oeil.
Parfois, ma vie me semble seulement faite de feux de camp, marshmallows grillés, peinture sur le monde, tulipes en guise de pinceau, manif peace and love dans la rue.
D'autres fois, il n'y a pas que les ombres, les bêtes, les monstres, le noir et si peu de gris, chemin interminable dans les descente aux enfers.
Ma vie est faite de contradictions. Entre peur et excitation extrême.
Les larmes refoulées face aux coups, les cris bloqués dans la gorge.
Et en même temps, la jouissance de ces coups, la jouissance de savoir les rendre, lutter et tomber ensemble, corps à corps, chute infinie dans le Néant.
Ma vie est faite de contradictions
Et moi, je nage, je dérive, je coule dans ces contradictions.

Certains pourraient dire que je suis toujours ailleurs -ou que je suis folle.
En vérité, c'est seulement une question de survie.
Se protéger, protéger son corps, son âme, son coeur. En attendant de savoir pleinement se défendre. Et de pouvoir pleinement faire quelque chose de sa vie.
Alors, oui, comme je n'en suis pas encore arrivée à ce niveau -parfois, je me sens si faible !- je fais le nécessaire pour survivre.
Même si, évidemment, je préférerais vivre. Et même plus. Exister.

J'ai si souvent cette sensation de n'être rien, absolument rien.
Rien pour les autres.
Surtout, rien pour moi.
Rien dans ma propre conception de l'être -quelle est-elle, d'ailleurs ?

Sensation terrible du vide avec démons pour seule consistance.
Sensation de ne plus être, n'être rien.
Et seulement à de rares occasions, je me suis vivante.
Très certainement la fois où j'ai le plus éprouvé cette douce satisfaction, c'était face à elle, créature sans nom. Créature borgne et violente, cruelle et sanguinaire. Un sort, deux, sorts, trois sorts... Echange des coups.
Un sort, deux sorts, trois sorts... ceux qui ont failli me coûter la vie.
Cette créature m'a tout pris ce jour-là. S'est joué de moi comme jamais. Contrôlant mon coeur, ma respiration. Ravissant ma main armée.
Et pourtant, bien au-delà de la douleur,
pour la première fois de ma vie,
je me suis sentier
Exister pleinement.
Exister dans ses coups, dans mon sang, son sang, coulant des plaies ouvertes.
Exister dans mes propres coups que je lui rendais.
Dans notre chute en Enfers, regard dans regard.



Mais ce soir, comme lors de toutes mes nuits d'insomnies, je me sens à nouveau vide.
C'est pour ça que je fais un feu. Pour réchauffer l'intérieur trop froid. Avoir quelque chose à contempler, quelque chose pour emplir les pupilles et occuper l'esprit.
Et ce soir, en plus du feu,
il y a la présence.
Certes, elle n'a rien à voir avec la présence de l'autre créature cruelle et fascinante.
Mais elle me permet de me sentir un peu moins seule. Seule dans la nuit. Sous les étoiles souriantes, scintillantes.

Il ne semble pas vraiment vouloir parler d'Ellana.
Sujet trop rapidement abordé, trop rapidement éclipsé.
Simple remarque entre deux cordes hésitantes.
C'est normal elle est élève ici aussi ...
J'ai presque envie de rire à cette explication. Comme si je ne m'en doutais pas, qu'elle était élève ici !
J'ai presque envie de lui demander...
Lui demander si c'est aussi normal,
Qu'elle soit désormais fantôme dans la nuit,
Elle qui m'avait semblé si joyeuse -trop joyeuse-
Si amoureuse -trop amoureuse-
Avec lui.
Normal qu'elle ne soit désormais plus qu'une ombre hantant ces couloirs ?
Normal qu'elle traîne à présent, comme un boulet à son pied, une douleur sans nom. Une douleur qui m'a plu, il va sans dire. Parce que son reflet, c'était le mien. Sa douleur, c'était la mienne. Et vice-versa.
Malgré cela, normal que l'adolescente lointaine qu'elle était avec lui soit à présent âme vide déambulante, âme vide avec, pour seul message, ses larmes et son regard suppliant ?
Normal,
Normal,
qu'elle soit devenue ainsi ?
A qui la faute ? Que s'est-il passé entre eux ? Je n'en sais rien. N'ai rien demandé. Mais sa plaie béante pompant vainement le sang m'en a déjà trop dit.
Ces hommes aux mains vides qui promettent tout mais qui n'ont rien
Ses mots me reviennent
et mon regard se pose sur
Peter,
le détaille, l'air à la fois intrigué et déjà réprobateur. Comme si je jugeais ses actes avant même de savoir en quoi ils consistent.



Mais je ne parle pas. Ne pose pas de question.
Parce qu'il ne parlera pas. Je le sais. Au lieu de cela, le voilà qui goûte au doux bonheur du marshmallow grillé.
Un silence de tic-tac muet
quand sa voix s'élève de nouveau.
Avec un sujet auquel je ne m'attendais pas. Une vision, un marshmallow grillé apparu entre deux songes, petites images clignotantes au milieu d'une vie. Des images d'avenir, selon lui.

Mon regard passe d'inquisiteur à franchement très surpris.
Avant de se perdre entre les ombres agrandies par la nuit.
Voir l'avenir ? Peter est le premier à me parler de son don. Bien évidemment, je sais qu'il y en a qui sont dotés de tels talents. Mais jamais je n'aurais pensé que j'en connaîtrais un.
Un instant, je me demande si c'est une bonne ou une mauvaise chose.
Encore, ce que semble voir Peter sont des choses anodines -un marshmallow grillé entre des songes fantasmagoriques.
Mais si son pouvoir progressait ? S'il prenait de l'ampleur ? S'il parvenait à voir au-delà de ces petits détails ? Des choses plus grandes ? Plus importantes ? Plus cruciales ?

Petit coup de vent qui fait vaciller les flammes.
Le bois rougeoie.
Cendre sur l'herbe. Que le vent emporte.
Un souffle.
Nature s'agite.
Puis rien.
Tout s'apaise. Dans un hululement lointain. Château endormi. Seuls nous, près d'un feu.

-Et ça ne t'effraie pas ? je demande finalement, d'une petite voix. Voir l'avenir, aussi insignifiant soit-il ne te fait pas peur ?
Du bout de ma pique, je m'amuse à percer de petits trous dans la terre, entre les brins d'herbe.
Agiter le sol et ses insectes endormis.
-Et si un jour tu arrivais à prédire une catastrophe sans pour autant pouvoir l'empêcher ? Cette perspective ne t'angoisse-t-elle pas ?
Un silence.
Lourd.
De nuit.
-Moi, ça me ferait flipper, j'avoue dans un murmure.
Agacer la terre de ma pique.
Eclairée par un modeste feu de camp.
A côté d'un type aux pouvoirs insoupçonnés.

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Re: Coin des amoureux
Peter McKinnon, le  Jeu 13 Avr - 15:48

De temps à autres, le jeune préfet prêtait l'oreille ou jetais de léger regards à droite à gauche, de peur qu'un autre représentant de l'autorité au sein de l'Ecole ne leur tombe dessus et que l'on ne lui retire son insigne ... Sinon, Peter continuait à souffler sur son marshmallow profitant de cette parenthèse de répit dans sa soirée de garde. Il venait de parler de ses facultés à Kohane, en espérant qu'elle le comprendrait. C'était bizarre à dire mais après les deux soirées (bien différentes) qu'ils avaient passées ensemble, il sentait que quelque chose de spécial se nouait entre eux, une sorte d'affection et de certitude que l'autre était toujours présent en cas de besoin. En tous cas, c'était comme ça que Peter voyait son investissement dans cette relation, la jeune fille avait l'air tellement "sensible" psychologiquement que cela aurait été inhumain de ne pas ressentir ça à sa place.

Mais ce soir-là, c'était Peter qui avait besoin d'elle. La magie pouvait parfois prendre diverses formes, très variées, mais tous les dons n'étaient pas très bien vus par le reste du monde magique. Les fourchelangues, pour ne citer qu'eux, n'étaient pas réputé pour avoir hérité du meilleur don disponible dans le catalogue ! Et ce n'était là qu'un exemple, les voyants, eux, étaient largement méprisés ou pris pour des charlatans. Peter lui-même n'aurait pas fait confiance à une personne prétendant posséder le Troisième Oeil, au début il avait même essayé de ne pas prêter attention à tous ces signes qui lui montraient qu'il avait entrevu certaines situations. Et ce n'était que pour des petites histoires en plus. Mais maintenant, il ne pouvait plus rêver la nuit sans penser que ce qu'il avait allait se réaliser. Pourtant ses rêves n'étaient pas plus différents qu'avant et aucun ne s'était jamais réalisé. Il nageait dans l'incompréhension la plus totale et avait besoin de quelqu'un pour l'aider à comprendre ce qui lui arrivait.

- Et ça ne t'effraie pas ? Voir l'avenir, aussi insignifiant soit-il ne te fait pas peur ? Et si un jour tu arrivais à prédire une catastrophe sans pour autant pouvoir l'empêcher ? Cette perspective ne t'angoisse-t-elle pas ? Moi, ça me ferait flipper.

Peter avait reprit un marshmallow, qui était en train de rôtir doucement sur le feu, alors que sa camarade rouge et or avait repris la parole. Il fallait dire qu'il avait encore choisi la plus fine psychologue du coin pour exposer ses problèmes mais bon, elle n'avait pas commencé par le juger, c'était déjà ça ! Le préfet prit un air gêné, pendant qu'il faisait faire de légers soubresauts à sa pique au-dessus des flammes.

- En fait, je suis tétanisé ... Je comprends pas ce qui m'arrive, pourquoi ça tombe sur moi, pourquoi maintenant ... J'avais rien demandé moi. Et c'est tellement pas crédible comme histoire que je peux en parler à personne.

Le vert et argent poussa un long soupir alors qu'il retirait sa nourriture du feu devant eux. Il n'en avait même plus envie ... Il regarda alors la lionne, toujours assise à coté de lui et déposa sa petite tête de serpent contre l'épaule de la demoiselle.

- Je me sens super seul quand ça arrive ...
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Re: Coin des amoureux
Kohane W. Underlinden, le  Lun 1 Mai - 12:58




Le feu crépite doucement, au rythme de l'incompréhension qui gagne Peter.
Perdu dans les méandres de la nuit, il interroge, s'interroge silencieusement. Je le sens.
Le marshmallow planté au bout d'une pique tourne et retourne au-dessus des flammes. Le sucre se caramélise, la texture fond. Deux regards perdus sur ce spectacle -un temps.
Soubresauts de la friandise.
Je n'ai même plus faim. Gourmandise ? Disparue.
J'attends. Simplement. La suite. Ce qu'il a à dire.
Car il en a à dire, j'en suis sûre.
Ce n'est pas pour rien qu'il m'a parlé de ces... choses. Ces visions. Ce don qu'il paraît découvrir chez lui.
Il en a à dire.
A se confier.

Alors, en silence,
j'attends.

Et, hésitante, sa voix s'élève.
Doutes et peurs font vibrer les cordes vocales.
C'est la première fois que je le vois aussi fragile. Un pas titubant devant un autre. Et les questions plein l'estomac. Les questions qui tailladent les tripes et font tressauter le coeur.
Ses mots parlent et alors qu'ils disent, je sens émaner de lui sa propre frayeur.
C'est toujours comme ça, quand on détonne dans un univers trop plat.
C'est toujours comme ça, quand on s'avère être différent.
Etre à côté. De la plaque.
Quand on s'aperçoit qu'on a ce que les autres, ce que la majorité n'a pas.

Et cette majorité, jalousie aveugle sans doute, ne trouve rien de mieux que de parler d'anormalité, de danger. Toujours repousser le différent. A défaut de pouvoir le supprimer, l'éloigner et l'isoler pour se persuader qu'on est du bon côté.
C'est pour ça, j'en suis sûre, que sorciers et sorcières ont été craints et chassés durant des siècles.
Une minorité face à une majorité.
C'est toujours le même discours.



Peter vient de retirer son marshmallow du feu.
On pourrait croire qu'il va le manger. Mais non. Lui non plus, ne paraît plus en avoir envie.
Seulement le besoin de parole. Déverser ce qu'on porte sur le coeur. Pour un mince sentiment de soulagement.
Tout à coup, geste auquel je ne m'attendais pas
le voilà qui vient poser sa tête sur mon épaule.
Instinctivement, je sens mes muscles se tendre de surprise.
Une seconde,
deux,
ma main droite tenant ma pique continue d'agacer les brins d'herbe.

- Je me sens super seul quand ça arrive ...

La voix qui parvient au milieu de la nuit.
Deux ombres immobiles.
Mes yeux rivés un instant sur les flammes qui lèchent le bois, font cendre et diffusent leur chaleur.
Silence.

Je n'attendais rien de cette soirée.
Pour commencer, je ne pensais même pas que j'y verrai Peter. Que Peter débarquerait, bon préfet qu'il est, pour voir qui est l'idiot qui a osé allumer un feu de camp dans le parc.
Puis il a débarqué.
Et s'est laissé tenter. Par les marshmallow. Par la chaleur des flammes.
Après cela, je n'attendais encore rien. Sinon d'abandonner, une fois de plus, mes insomnies à la nuit, crier à la lune en contemplant les étoiles.
Je n'attendais rien
et pourtant,
la tournure que prend cette expérience de boyscouts me surprend.

Parce que je ne pensais pas que Peter se confierait un jour à moi ?
Il est vrai que je ne le connais, finalement, presque pas.
Des verres dans un bar, rencontres furtives dans les couloirs, entre deux cours, une lettre, une nuit passée ensemble, pas grand chose échangé, finalement.
Qui est-il, au fond de lui ?
J'sais pas trop.

Alors oui, peut-être est-ce ça.
Surprise qu'il soit venu se confier à moi alors que nous nous connaissons si peu.



J'accueille sa confidence avec un certain sentiment de plaisir.
Une confiante complicité qui me fait chaud au coeur.
Alors, doucement, je tapote sa tête en signe de réconfort, comme avec un petit enfant après un gros chagrin.
Instant en suspend.
Ma main lâche la pique dans l'herbe et mes bras se referment autour de Peter.
Entreinte tendre qui semble vouloir dire t'en fais pas, je suis là moi. T'es pas seul.

-Les dons, ça arrive comme ça. On sait pas pourquoi. Un jour, il frappe à ta porte et t'as pas ton mot à dire. Il s'est déjà installé. Alors pourquoi toi, pourquoi maintenant, j'en sais rien. Et sans doute qu'on n'en saura jamais rien.

Pause.
Cri nocturne d'un oiseau quelconque.
Le parc regorge d'activités qu'on ne soupçonne même pas.

-Mais t'as pas à t'en faire, je reprends après un temps. Parce que j'ai confiance en toi. Tu arriveras à maîtriser ce don. Et t'en feras quelque chose de beau. J'sais pas trop quoi encore. Mais attends, et tu verras.

Mon étreinte se resserre un peu.
Dans le noir, seulement éclairé par le feu allumé un peu plus tôt, Peter ressemble à un enfant perdu qu'il faut consoler et rassurer, le rassurer face à la vie, tout va bien, tu sauras sourire encore crois-moi.
Sourire...
Oui, il saura encore faire cet effort, lui.
Parce qu'il est hors de question qu'il finisse par avoir peur du noir et des ombres, par craindre la nuit et le sommeil. Peut-être parce que je tiens à lui, je ne veux pas que ça lui arrive.
Il ne doit pas
se laisser aller,
perdre espoir.

-Puis t'es pas seul. Regarde, ce soir, tes pas t'ont conduit jusqu'ici. Sûrement pour te montrer que t'es moins seul que tu ne le penses.

Un sourire lancé à la lune.
On n'est jamais seuls, j'en suis sûre.
Même lorsqu'on en a gros sur le coeur, gros sur les épaules.
Il y a toujours quelqu'un, quelque chose.
Et ce soir, tu devras te contenter de moi, de ma présence. Mais c'est déjà un début, non ?

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Re: Coin des amoureux
Peter McKinnon, le  Mar 9 Mai - 16:03

Il y a de nombreuses personnes dans ce monde qui ont une idée assez différente du présent et de ce qui les entoure. La plupart du temps on prête à leur vision décalée un aspect humoristique, ou tout au plus rassurant de vous rappeler ainsi à quel point vous avez votre place dans la norme. Ce que la plupart de jeunes sorciers oublient bien souvent, c'est que lorsqu'ils vont mal, l'esprit bienveillant de ces gens qui arrivent à comprendre ce que personne ne saisi a souvent un grand aspect réconfortant ! Et, ce soir-là, c'était l'épaule de Kohane qui servait à Peter. Et c'était bien justement parce que cette épaule devait supporter, d'après Peter, au quotidien des réalités bien troublées qu'il pouvait s'y sentir aussi bien.

- Les dons, ça arrive comme ça. On sait pas pourquoi. Un jour, il frappe à ta porte et t'as pas ton mot à dire. Il s'est déjà installé. Alors pourquoi toi, pourquoi maintenant, j'en sais rien. Et sans doute qu'on n'en saura jamais rien.

Voilà, c'était peut-être ça aussi Kohane, une jeune sorcière qui arrivait à mettre des mots comme "don" sur des talents qui personne ne reconnaissait et qui vous faisaient détester tout ce qui vous rendait unique. Comment pouvait-on arriver à se mettre dans des états comme il lui était arrivé de le faire lorsque l'on arrivait si bien à guérir les blessures des autres sans baume ni magie, simplement à l'aide de ses mots ? C'était le mystère de cette sorcière à part que Peter pensait devoir aider et qui l'aidait pourtant ce soir là. Peut-être Peter devait-il apprendre à voir un peu plus le monde comme Kohane ...

- Mais t'as pas à t'en faire. Parce que j'ai confiance en toi. Tu arriveras à maîtriser ce don. Et t'en feras quelque chose de beau. J'sais pas trop quoi encore. Mais attends, et tu verras. Puis t'es pas seul. Regarde, ce soir, tes pas t'ont conduit jusqu'ici. Sûrement pour te montrer que t'es moins seul que tu ne le penses.

En un sens, Peter n'avait pas le choix que de suivre le résumé de ses options, dicté par la rouge et or. Pourtant, ce soir-là, il allait prendre la décision d'avancer avec son don et ce n'était pas parce qu'elle l'invitait à se résigner et à attendre. C'était parce qu'il avait tout de suite envie d'en faire quelque chose de beau, rien que pour elle. Parce que, sans être totalement unique, elle était tout de même à part, cette lionne ! Son étreinte qui se refermait légèrement sur le vert et argent aussi l'était, à part. Et ces marshmallows l'étaient, tout comme le feu. Et, ce soir-là, même si le Directeur en personne avait débarqué pour lui demandé de la punir, Peter (pourtant très ambitieux) aurait rendu son insigne, parce que l'on ne pouvait pas punir les gens pour toute la beauté qu'ils avaient à offrir. Le jeune préfet se redressa et reprit son autonomie physique, il déposa tout de même un baiser sur la joue de la jeune sorcière qui ne l'avait pas volé.

- Comment fait-on pour être comme toi, Kohane ?
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Re: Coin des amoureux
Kohane W. Underlinden, le  Mar 30 Mai - 16:54




Tu sais, moi aussi, il m'est arrivé de me sentir seule.
Terriblement.
Démunie face aux autres, face au monde.
Vide de tout, dépouillée de tout face aux armes ennemies.
Moi aussi, j'ai eu peur, lâchée en solitaire dans un univers opaque.
J'ai eu envie de crier. De pleurer. De me résigner. Le pas titubant sur le dallage abîmé.
J'ai eu envie d'abandonner. Rester terrée pour que jamais nul ne puisse me trouver.
Et finalement,
sans trop savoir pourquoi,
j'ai décidé
de continuer de
vivre.
Parce que c'était ce à quoi je m'accrochais le plus, finalement.
La vie.
J'ai eu envie de la foutre en l'air et en même temps, de la préserver. C'est cette dernière option qui, in fine, l'a emporté. Alors je me suis forcée à relever la tête. Regarder face à moi. Défier le noir. Défier les ombres. Me tenir droite et fière malgré les moments d'oscillements. Poings et mâchoire serrés, j'ai affronté en silence.
Du silence de celle qui n'a rien à dire pour montrer qu'elle veut juste vivre.
J'ai cessé de m'enfuir et de me courber.
Et j'ai vu que, peut-être, je n'étais pas si esseulée.

Je crois qu'il y a encore des gens, ici, sur cette Terre. Des gens à attendre, m'attendre. Une personne, au moins. Quelque part. La personne que je ne connais pas -ou peut-être que si- qui sera là pour me tendre la main. Et me montrer qu'on n'est jamais seul.
Il en va de même pour toi.
Toi aussi, les gens t'attendent.
Ils sont là pour toi.
Comme tu es là pour eux.
Unis par cet accord muet de l'appui mutuel.

Son corps serré contre le mien, c'est ce que j'essaie de lui faire comprendre. Lui faire passer.
C'est ce que j'essaie de lui transmettre.
Le sentiment de ne plus être seul.
Et doucement, presque imperceptiblement, je commence à balancer, gauche, droite, gauche... Comme pour bercer un enfant au sortir d'un mauvais rêve. Un enfant que l'on blotti contre soi pour le calmer. Et que l'on rendort de ce lent mouvement de balancier.
Gauche
Droite
Gauche
...



Peter finit par se redresser.
Un rapide baiser de remerciement et la question tombe soudain.
Une question étonnante, à laquelle je ne m'attendais pas.
Une question qui me laisse coite quelques secondes.
Surprise.
Comment peut-on demander cela ? Car pourquoi voudrait-on être comme moi ?
On le voudrait peut-être si l'on ne jugeait que sur certains points qui, pris de façon individuels doivent apparaître attrayants. Mais en vérité, je ne suis pas certains qu'être moi soit un réel bonheur.

Néanmoins, sa question me pose un temps de réflexion.
Réflexion et souvenirs.
Comment en suis-je arrivée là ?
Comment en suis-je arrivée à être ce que je suis ?
Le tête perdue dans mes pensées, je mords ma lèvre inférieure, le regard dans le vague, en pleine concentration.

Qu'est-ce qui
m'a forgée
ainsi ?

Mon éducation, évidemment.
Mes parents.
Ma famille.

Mais après ? Je ne pouvais qu'être d'un naturel joyeux et optimiste, vu l'entourage que j'ai eu étant enfant, la vie que j'ai menée, l'amour que j'ai reçu.
Comment ai-je pu passer de... ça...
à celle que je suis désormais ?
Comment ai-je pu basculer ainsi ?
De la souriante ado à la sombre presque adulte ?
Où est donc celle qui riait à tout, pour tout et pour tous ?
Celle qui courait la nuit, excitée d'enfreindre le règlement ? Celle qui sortait à pas de loup, adrénaline dans les veines, explorer château et Pré-au-lard sous les étoiles ?

Ces différentes phases de moi et de ma vie font partie intégrante de ma personne.
Mais je ne souhaite à personne de vivre avec les regrets de l'avant sans jamais réussir à accepter le présent.
Longtemps, j'ai avancé ainsi. A reculons. Pleurant le temps passé.
Aujourd'hui encore, je ne suis pas très sûre d'avoir su hocher la tête au présent et le reconnaître comme tel. Déni profond, je continue de m'accrocher à ce qui était, pour moi, un âge d'or, l'âge où tout semblait possible et où on croyait le rire indestructible.

Je pousse un petit soupir et, à mon tour, vient poser la tête sur l'épaule de Peter.
Agrippant son bras, je réponds doucement :
-Je ne sais pas comment on fait... et ce serait sans doute une mauvaise idée que tu en trouves la recette. Reste ce que tu es. C'est bien mieux, crois-moi. Tu es bien mieux comme ça, un Peter McKinnon à part entière. Avec tes qualités et tes défauts, tes espoirs et tes désespoirs, tes façons de réagir et d'aborder le monde.
Une pause.
-Il n'y a jamais de recette pour être comme quelqu'un. Et ce n'est pas un truc à faire. Faut rester ce qu'on est. Et vivre comme ça. Il n'y a que comme ça qu'on peut espérer, un jour, se sentir pleinement vivant.

Je ferme les yeux doucement.
Ecoute les bruits autour de moi.
Les repirations dans la nuit. Qui battent le même tempo.
Le crépitement du feu.
Les cris lointains d'animaux.

J'entendrais presque le murmure et le chant des étoiles, là-haut.
Celles qui restent en parti cachées par les nuages ce soir.
Malgré tout, elles sont là.
Et leur chant tintinnabulent joyeusement au creux de mes oreilles.

Les paupières toujours closes, la tête appuyée sur l'épaule du jeune serpent et les mains agrippant son bras, je souris. A la vie. Pour la première fois.
Depuis
Longtemps.

Peter McKinnon
Peter McKinnon
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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Re: Coin des amoureux
Peter McKinnon, le  Sam 10 Juin - 21:23

Une fois la question posée, Peter n'était plus capable de dire si elle était purement rhétorique ou non ... Après tout, il avait plus voulu signifier à son amie qu'elle avait atteint un stade de philosophie particulièrement avancé et inatteignable que de souhaiter réellement connaitre son secret. Et pourtant, elle, elle avait pris cette question au sens premier. Elle semblait soudain si sensible, si ailleurs ... Peter avait toujours eu la curieuse manie de juger Kohane avant de se demander ce qu'elle avait bien pu vivre par le passé. Et pourtant, elle avait du en subir des choses déplaisantes ! C'était qu'à l'instant même, Peter se faisait la même remarque que certainement nombre d'entre vous : les personnes qui trouvent la vie la plus belle sont souvent celles avec qui celle-ci n'a pas été tendre !

*Qu'est-ce que la vie à bien pu lui faire à Kohane ... ?*

Et puis, le poids des souvenirs et des pensées du devenir trop pesant pour Kohane qui finit par appuyer la tête sur l'épaule de Peter. Le préfet sentit également une pression sur son bras. Pourquoi subitement était-ce elle qui se raccrochait à lui alors qu'il avait tellement eu besoin d'elle un peu plus tôt ? Ou souhaitait-elle le remercier parce que sa question n'était au fond qu'un compliment déguisé ?

- Je ne sais pas comment on fait ... et ce serait sans doute une mauvaise idée que tu en trouves la recette. Reste ce que tu es. C'est bien mieux, crois-moi. Tu es bien mieux comme ça, un Peter McKinnon à part entière. Avec tes qualités et tes défauts, tes espoirs et tes désespoirs, tes façons de réagir et d'aborder le monde. Il n'y a jamais de recette pour être comme quelqu'un. Et ce n'est pas un truc à faire. Faut rester ce qu'on est. Et vivre comme ça. Il n'y a que comme ça qu'on peut espérer, un jour, se sentir pleinement vivant.

Il y a une loi naturelle qui veut que l'on ne peut donner que ce que l'on a ! Mais cette loi ne s'appliquait pas en terme d'affection. Un peu plus tôt, tous deux n'en avaient pas plus que ça à revendre et pourtant, à présent ils étaient là à en déborder. Le vert, lui, laissa son regard se perdre dans le feu ... Depuis qu'il avait confié ses problèmes quelques instants auparavant il commençait à envisager la possibilité de vivre avec sa "particularité" sans la refouler. Et dire qu'il y avait une méthode pour lire l'avenir dans les flammes ... Comment ça s'appelait déjà ? La pyromancie, quelque chose comme ça ...

A présent, Peter ne souhaitait plus faire long feu (c'était le cas de le dire). Il avait été amené là par un hasard, une force qu'il n'avait jamais pu contrôler et qu'il ne contrôlerait jamais, et à présent celui-ci semblait lui dire qu'il était temps de s'en aller, de la laisser là, au coin des braises qu'elle avait allumée pour elle-même. Il tapota donc le bras de la rouge et or avant de prendre sa tête entre ses mains et de déposer un baiser sur les lèvres de la belle. Pas un baiser qui aurait trahi une quelconque envie ou attirance de la part du garçon, non simplement un baiser pour dire dire merci, un baiser simple pour signifier qu'il serait toujours là, que le poser ailleurs n'aurait pas représenté ce qu'ils étaient l'un pour l'autre, mais être plus entreprenant n'en aurait pas été plus représentatif. A défaut de se dévoiler une nouvelle fois par la parole, il le faisait par un geste peut-être plus manifeste. Il finit par laisser les lèvres de la jeune filles tranquilles et se leva.

- Prends soin de toi, Kohane ...

Et, sans faire plus d'évocations au Règlement qu'ils venaient tous deux d'enfreindre et face auquel il la laissait à présent leur coeur léger, il s'en alla vers les murs froids de Poudlard. Si tous ces élèves qu'il avait déjà pu punir le voyaient si clément ...


Fin du RP pour moi
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Re: Coin des amoureux
Invité, le  Sam 29 Juil - 15:56

"Dans les serres de l'aigle - Mered Adand"


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Le temps était sec, il faisait chaud dans les grands jardins de Poudlard, une chaleur à en crever. Les quelques jeunes sorciers se promenant main dans la main dans cette allée où poussait quelques potirons laissait perler quelques petites gouttes de transpiration sur leur front. Les amoureux roucoulaient sur les bancs public en se tenant par la main, têtes sur l'épaule, tous atteints d'une sorte de fièvre qui leur faisaient perdre leurs moyens. Comme seul bruit dans cette allée, les quelques bourdonnements des guêpes qui se promenaient à proximité des tympans des promeneurs. Chester en chassa une du bout des doigts et elle partit alors, boudeuse, voguant vers une autre victime à enquiquiner. Le jeune homme marchait, main dans les poches, la capuche de son sweatshirt masquant l'arrière de son visage. Ses épaules étaient relâchées, mais son regard était triste, comme si il n'avait plus aucun espoir. Une moue qu'il ne cachait pas. Il observait les tourtereaux qui s'affichaient sur les bancs avec mépris et dégoût. Comme si à la simple idée de connaître ça le répugnait. Lui aussi transpirait à grosses gouttes. En effet, ses cheveux tombant jusqu'au front, ainsi que la laine, aussi légère soit-elle de son pull, n'aidait pas en cette journée ensoleillée. Mais il s'en cognait de se sentir mal, il le voulait. Se ressourcer, rejeter toute la haine et la répulsion de lui-même sur ce bonheur éphémère qu'est l'amour. Il estimait simplement que toutes ces personnes, qui batifolaient simplement, n'en étaient pas plus heureux. Ce n'est qu'une accumulation de problèmes, ce n'est que le schéma que nous impose la nature. Toute ces mises en scènes pour un seul but : La reproduction. Alors pourquoi ne pas simplement se reproduire et de casser les codes de cette société humaine si hypocrite? On y revient encore. A cause de cette invention stupide de l'humanité qu'est l'amour.

La mère de Chester lui avait toujours dit qu'il fallait aimer son prochain. Et Chester avait toujours suivi ces préceptes à la lettre. Sans doute pour cela que lors de sa répartition, il est tombé dans la maison Gryffondor. Le Choixpeau avait fait, pour Chester, le mauvais choix. En effet, il se sentait plus proche d'un Serdaigle, de sa culture avancée et de sa soif inassouvie de connaissances, ou encore d'un Serpentard : Par son mépris des bonnes choses de la vie et de sa capacité à manipuler les autres pour arriver à ses fins. Chester le savait. C'était un enfoiré de première, quelqu'un qui, n'arrive qu'à faire du mal aux gens, et ce depuis sa tendre enfance. Il est la raison du divorce de ses parents, du malheur de son père, de bien des ruptures et peut-être même de la mort de certaines personnes, qui n'avaient plus qu'un choix, quitter ce monde de leur plein gré.

Le jeune homme continuait, traînant des pieds, observant alors au loin la forêt interdite. Tout ne serait pas plus simple, si il partait seul, à la rencontre des créatures monstrueuses qui se tapissent dans l'ombre à l'intérieur de cette jungle? Ne serait-il pas plus simple de mourir en héros, inscrivant son nom dans l'histoire de cette école avant de disparaître seul comme il l'a toujours été? Ou bien devrait-il simplement arrêter d'avoir sans cesse les idées noires et juste vivre sa vie comme il le faisait jusqu'à présent. Le dernier choix était, malheureusement et heureusement en même temps, le plus judicieux. Il se devait de réussir sa vie, de trouver un rêve à accomplir, de rendre fier son père qui a totalement changé de vie pour lui offrir un monde meilleur. Il leva les yeux alors. Vite, avant de faire une bêtise Chester, trouve quelqu'un à qui parler, quelqu'un à faire rire, même si tu sais que tu le feras souffrir dans le futur, tu sais très bien que tu n'es qu'heureux lorsque tu discutes avec des connaissances éphémères.

Au lieu de faire attention aux couples qui se bécotaient, Chester remarqua alors une jeune fille, sans doute d'une année de plus que lui. Elle semblait fermée au monde, tout comme lui l'était. Assise sur un banc, elle lisait un livre énorme sans faire attention aux guêpes qui lui tournaient autour, ou encore au soleil qui tapait fort sur ses cheveux roux. Chester avait toujours apprécié cette couleur. Il paraîtrait qu'ils n'ont pas d'âme, donc forcément, Chester est attiré inconsciemment par ce genre d'esprit tourmenté. Sans dire un mot, il s'approcha de la rousse, et s'assit, tout simplement à côté d'elle. Son sourire s'élargit, il allait la faire flipper, et ça, c'était vraiment hilarant.

Il ne dit pas un seul mot. Il se contenta de la regarder fixement comme un attardé, avec un sourire carnassier et attendait une réaction de la jeune femme.
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Re: Coin des amoureux
Invité, le  Lun 31 Juil - 20:34

rp avec Chester

J’attendais avec impatience depuis des jours l’arrivée du courrier. Non, je n’espérais pas une lettre d’Anna, enfin si mais pas que, celle-ci accompagnerait un ouvrage que je lui avais demandé. Un livre sur le sommeil, un brin philosophique d’un auteur moldu connu en son époque, Bernard Werber.  Préoccupée, je mangeai peu, désirant voir mon facteur débarqué avec mon colis. L’heure arriva et une armée de volatiles pénétrèrent dans la grande salle virevoltant dans tous les sens, chacun trouvant sa destination on ne sait comment. Le regard chassant le plumage blanc, j’aperçus Éolia munie d’un paquet qu’elle lâcha au-dessus de ma tête et que j’attrapais.

« Merci ma belle ! », lui dis-je avant de s’enfuit en lui lançant un baiser au vol.

Telle un enfant avec un cadeau, je déchiquetai l’emballage, pas trop sauvagement non plus pour ne pas transformer la lettre en confettis. Je la glissai dans la poche de mon haut, à côté de mon cœur, je la lirai au calme en soirée, et je dévorais des yeux mon trésor. Plus rien n’existait à ce moment, j’étais déjà plongée dedans. Ah cette magnifique nouvelle m’ouvrit l’appétit et je me délectai des mets présents. Me faudrait des forces pour l’après-midi, prêtre à manger l’ouvrage d’une traite.

Après une sieste digestive pour me ressourcer je pris la direction du parc. Beau temps, chaleur, un monde fou et pourtant j’affichais un sourire radieux dans mon pantalon et chemisier blancs, comme si un ange passait. Visiblement Cupidon avait précédé ma venue. Que c’était risible, des couples, si jeunes, si naïfs, croyant en l’amour. Amour qui volerait en éclat à la première dispute ou qui ne résisterait probablement pas à la séparation estivale et la distance si les tourtereaux n’habitaient pas proches l’un de l’autre. Profitez bien de vos échanges charnels et du goût de vos lèvres respectives avant que le sevrage ne vous tombe dessus !

Ils avaient eu le don d’assoupir mon bonheur par le leur aussi éphémère soit-il. Dire que la journée avait si bien commencée… Heureusement il me restait toi, mon livre. Je dus m’enfoncer dans les profondeurs des jardins pour trouver un banc de libre. Assise les jambes croisées, je m’enfermai dans ma bulle et commençai ma lecture. Prisonnière de mon petit monde, je ne prêtai aucune importance aux insectes me tournoyant autour. Seuls les verbes avaient mon attention.

La lumière du soleil éclairait les pages et j’avalais les lignes comme une affamée mise trop longtemps au régime. Quand la nuit vint me perturber… Je ne voyais plus les mots, plongés dans l’obscurité malgré la chaleur dégagée des rayons de notre astre. Ce n’était pas les ténèbres mais une ombre… Présence humaine à mes côtés non désirée s’interposant dans mon activité. Levant mes yeux, j’observais le coupable de cette interruption.

Un garçon brun d’environ mon âge à la louche… Enfin de ce que je reconnus à travers une capuche. Quel drôle de look ! Je me croyais extravertie avec mes tenues longues pour protéger ma peau des UV mais alors celui-là me détrônait haut la main ! Des leçons d’élégance lui ferait pas de mal. Bref, c’était pas à mon de lui apprendre les bonnes manières, de toute un homme n’est pas capable de les retenir néanmoins il m’intriguait. Pourquoi était-il venu s’installer à mes côtés ? Et pourquoi diable il me bouffait de la sorte avec son sourire de psychopathe ? Décidément, on ne pouvait jamais être tranquille dans ce château…

« J’ai un bouton sur le nez pour que tu me regardes de la sorte ? », lui demandais-je d’un ton neutre.

Sois gentille Mered, du moins essaye. Il a encore rien fait de mal, laisse-lui une chance de se montrer adorable, tu le grifferas plus tard. Oui conscience, je veux bien tenter mais je te promets rien, tu sais que moi et les hommes…
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