Les transports en commun

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'Dé 4 faces' :

Les transports en commun - Page 7 D-4-1-10

LA de Hugh

Nous avions rompu le sort car le but initial n’était pas de tuer. Parce que tuer nous avait toujours répugnées. Meme si nous l'avions parfois fait sans raison particulière. Nous n'y prenions pas réellement de plaisir. Alors nous laissions la vie a la jeune fille. Au milieu des autres cadavres. Pour le souvenir d'une discussion en sa compagnie. Nous coupions tout alors que Trente-Neuf écoutait nos regrets. Un départ dont nous ne nous étions jamais remises. Ni nous ni notre autre nous d'ailleurs.

« Garde en toi le souvenir des anciens. Ils t’accompagneront où que tu ailles. Tant que l’on pense à Vous, Vous vivra à travers Nous. »

Il y avait dans ces mots quelque chose d'amusant. Presque chamanique. Et pourtant nous les cueillions le plus sérieusement du monde. Nous en fîmes une sphère chaleureuse que nous placions dans notre ventre. Pour plus tard, a l'heures des soirs d'hiver, noirs trop tôt pour être savourés, et pour cette brûlure du thé sur nos lèvres supérieures quand les pages d'un livre un peu trop sentimental prennent un aspect marin. Nous la garderions pour les nuits froides. Pour les mots durs de 40. Le moment n’était pas au sentimentalisme. Une main qui avait souvent hante nos songes nocturnes sur l’épaule.

« J’dois filer avant de me faire repérer. Tu veux finir la soirée avec moi ? »

Et l'offre d'un bras que nous ne pouvions que saisir. Pour ne pas se laisser abandonner une seconde fois. Par le mentor que nous aurions aimer garder. Un mentor d’idées. Pour une soirée vide de sens. Nous nous accrochions alors que de nouvelles formes se matérialisaient, abandonnant nos deux œuvres et demi.

[Depart de Hugh et de 91]

Elle avait survécu. Le Mangemort avait levé le sortilège, ou peut-être était-ce l'autre homme, elle n'en était plus très sûre à ce point-là, surtout depuis qu'ils avaient la même tête.

Et puis, les choses s'étaient accélérée. Elle respirait, enfin, mais à peine avait-elle eu le temps de souffler qu'un nouvel arrivant débarquait. Un homme, plus jeune que les autres, mais aussi plus autoritaire, la remettait debout, contre le mur, et lui tendait sa baguette. Il semblait du bon côté (si tenté qu'il y avait encore un bon côté dans le monde de la magie), peut-être même un Auror, il en avait l'aura, et Ariana avait la nette impression de l'avoir déjà aperçut quelque part. Il se débarrassa d'un Inferi – facilement – et un instant plus tard une jeune fille, une adolescente, était plantée devant Ariana, lui envoyant un #Revigor pour la remettre sur pied.

L'ancienne Serdaigle était encore sonnée et sous le coup de ses émotions, mais physiquement elle se sentait déjà mieux. Elle se redressa juste à temps pour voir l'adolescente échouer sa tentative d'attaque sur un Inferi et se prendre un morceau de barre en fer dans le bras.
Un moment d'hésitation (devait-elle l'aider ou attaquer ?) et les deux hommes aux visages identiques transplanaient.

« C'était des mangemorts ! »

Les mots sortirent de sa bouche presque trop lentement, ils avaient déjà disparus. Elle se tourna vers le peut-être (probablement) Auror, essaya d'attirer son attention en haussant légèrement le ton.

« Les deux qui viennent de partir, c'était des mangemorts ! »

Peut-être qu'il n'était pas Auror, peut-être qu'il n'en n'avait rien à faire, ou peut-être même qu'il était l'un des leurs, mais, dans le doute, elle se devait de partager. Et puis, ils avaient tenté de la tuer, dans tous les cas, elle irait le reporter à Elly.

La sphère de flammes vint heurter le cadavre de plein fouet, l'envoyant se consumer lentement sur le sol dur et froid de la station de métro. Deux de ces créatures contre nature continuaient à avancer doucement en notre direction; comme refroidies par la chute de leur compagnon de route. Lorsque je prend enfin le temps de jeter un œil à la demoiselle au sol, je constate que l'une des deux jeune fille du pont m'a effectivement suivi. C'est une bonne chose, nous ne seront pas trop de deux. Elle semble s'occuper de la jeune femme au sol qui doucement reprends des couleurs. Un craquement sonore me fait tourner la tête. Les jumeaux sont partis, des sorciers donc ? Pourquoi sont-ils restés là sans rien faire ?!

Pris d'une drôle d'impression, une boule se forme doucement dans le creux de mon ventre. Seraient-ce ..? Non impossible, ils ne seraient pas partis sans nous retenir ici pour quelques douloureuses minutes ... d'une voix lente, presque absence, la demoiselle au sol confirme mes soupçons. Un long frisson me parcourt le long du dos ... enfoirés ! Fuir après avoir causé tant de dégâts, ils me le paier... ont..? Punaise, le pont ! Si ça se trouve il y en a aussi là haut et les civils vont ... sans un regard vers la demoiselle au sol, je lui balance à la hâte ces quelques mots. La voix fébrile, le corps en transe. Aria a-t-elle eu le temps de s'enfuir ?!

« Es-tu sûre de ce que tu avances ? Es-tu certaine qu'il s’agissait bien de mangemorts ?! »

Si c'est bien le cas, il n'y a pas une minute à perdre, il faut nettoyer cette zone et remonter à la surface au plus vite. D'un mouvement leste de la baguette, j’envoie un « Acidileus ! » sur l'un des mort-non-mort en espérant pouvoir au plus vite remonter là haut ...

1 (réussite) : le jet d'acide asperge le cadavre de la tête au pied, celui-ci commence doucement à fondre ...
2 (échec) : le jet d'acide frappe le mur et détruit une affiche pour du dentifrice, c'est malin ...
3 (réussite) : le jet d'acide asperge le cadavre de la tête au pied, celui-ci commence doucement à fondre ...
4 (échec critique) : la panique et l'adrénaline sans doute, le jet d'acide me coule doucement le long du bras me brulant les chairs.

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'Dé 4 faces' :

« Es-tu sûre de ce que tu avances ? Es-tu certaine qu'il s’agissait bien de mangemorts ?! »

Elle hocha la tête rapidement, avant de commencer ses explications, ses mots allant à la même vitesse que ses pensées.

« Oui, un des deux était masqué quand je suis arrivée. Et l'autre homme était en train de combattre un Inferi, alors j'ai voulu l'aider. Et le masqué s'est dévoilé, ils avaient tous les deux la même tête. Après j'ai fait exploser deux créatures et ils se sont retournés contre moi, le mangemort et l'autre, et... »

Elle porta une main à sa gorge, incapable de finir sa phrase. Elle avait failli mourir. Elle avait senti l'air s'échapper de ses poumons. Elle avait pris le métro, comme tous les jours, pour se rendre au travail, et maintenant elle était au milieu d'un champ de bataille. Elle avait créé une bombe, elle avait tué des morts-vivants, et elle avait failli mourir…

Sa respiration était encore saccadée d'avoir autant parlé après un tel traumatisme, et son esprit n'était pas tout à fait là, mais elle avait tout de même extrêmement conscience de la jeune fille blessée à ses côtés et de l'Inferi qui se précipitait déjà sur elle. Elle venait de survivre, elle n'allait pas laisser une adolescente mourir aussi facilement. Elle pointa sa baguette d'une main encore tremblante sur la créature. Le feu semblait être l'attaque de choix de ses camarades nouvellement arrivés, et Ariana ne se sentait pas de créer une nouvelle bombe, alors elle se contenta d'un simple #Incendio.

1 : Ariana est épuisée, le sort échoue lamentablement. (Échec)
2 : Ariana réussit à rassembler le peu de force qu'il lui reste pour créer un beau sort qui détruit un nouvel Inferi. (Réussite)
3 : Ariana est épuisée et perturbée, le sort se retourne contre elle, détruit sa baguette et lui brûle la main et l'avant-bras. (Échec et Blessure)
4 : Ariana réussit à rassembler le peu de force qu'il lui reste pour créer un beau sort qui détruit un nouvel Inferi. (Réussite)

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'Dé 4 faces' :

Les transports en commun - Page 7 D-4-4-10

Précédemment ici

Ramener les morts à la vie, ou du moins les ranimer, cela avait quelque chose de surnaturel même pour une sorcière. C'est pour cela que Jessy trouvait ces pratiques magiques si fascinantes. Elle croyait se souvenir d'avoir appris la formule du Marionnettiste quelque part. Elle ne l'avait jamais essayée, bien sûr. Mais si elle le faisait, elle y trouverait certainement une utilité. Que ce soit simplement pour satisfaire sa curiosité ou l'aider à réaliser ses projets. Elle trouvait cela ignoble d'utiliser les morts pour répandre la mort. Si elle y pensait, elle avait presque pitié d'eux qui n'avaient rien demandé et ne pouvaient disposer de leur sommeil éternel. Pour sa part, si elle devait mourir ce soir ou un autre jour, elle espérait ne pas revenir hanter les vivants pour semer la terreur contre son gré.

La sorcière saisit un morceau de sa capuche et le plaça devant sa bouche ; elle voulait éviter d'inhaler la fumée légère s'élevant encore des profondeurs de la terre. Elle ne s'était pas souvent aventurée dans le métro de Londres, encore moins avec sa baguette d'aulne en évidence. En dévalant les escaliers, elle remarqua que la plupart des Moldus avaient déjà fui. Elle entendait toutefois du bruit non loin. Guidée par son ouïe, elle surgit dans une station à moitié détruite. Serrant sa baguette, elle fut désolée de découvrir une nouvelle scène de carnage. Des corps gisant par terre dont on ignorait s'ils avaient été achevés ou agonisaient. Des mares de sang. Le cœur chavirait de nouveau à cette vision mais les yeux s'étaient asséchés.

D'un coup d'oeil rapide, elle remarqua des sorciers qui jetaient de l'acide et incendiaient deux Inferi. Jessy n'en voyait pas d'autre, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Elle ne s'attarda pas trop de ce côté-là : elle vit avec stupéfaction que la jeune fille de tout à l'heure avait été blessée. Un morceau de métal s'était enfoncé dans son bras. Ce n'était pas beau à voir et devait être terriblement douloureux. Elle se précipita à ses côtés, espérant pouvoir l'aider. Elle n'était pas médicomage et ne savait pas comment agir dans ce cas précis. La seule chose qu'elle pouvait tenter, c'était d'alléger sa souffrance.

- Curo As Velnus... Je pourrais lancer d'autres sortilèges mais il faudrait retirer ce bout de métal. Je ne sais pas si c'est le mieux à faire. Ta mère est encore en haut, les secours moldus sont arrivés. Tu devrais peut-être aller les voir, et la retrouver...

Elle tutoyait cette jeune sorcière alors qu'elle ne la connaissait même pas. Il fallait croire que les formalités n'étaient plus de mise quand il était question de vie ou de mort. La brune lui suggérait de se rendre auprès des secouristes les plus proches car, même s'ils n'avaient pas de pouvoirs magiques, ils étaient des professionnels - et elle serait avec sa famille. Cela devait être la meilleure solution, à moins qu'un des deux autres s'y connaisse et ait du temps à lui accorder. Jessy releva la tête d'un air interrogateur et scruta les visages, reconnaissant - enfin - l'un d'eux au passage.

L'acide coule sur le corps du mort-non-mort qui se met à se liquéfier, rependant dans toute la station une odeur qui vint me frapper les narines. J'aurais peut-être mieux fait de le brûler comme les autres, l'odeur était supportable au moins... je n'ai pas le temps de cibler le dernier cadavre sur pattes que ce dernier se jette sur la demoiselle m'ayant suivi. Comme une scène au ralenti que l'on ne peut s'empêcher de regarder encore et encore, je la voit chuter sous le poids de l'immondice et une barre de métal vient lui transpercer le bras. Je mord ma lèvre, mon regard oscillant entre les deux demoiselles en difficultés et les deux jumeaux ... disparus. La mort puisse t-elle les faucher rapidement. La demoiselle contre le mur est plus rapide et le corps de l'Inferi flambe sous mes yeux. Deux grandes foulées et je dégage le corps calciné du corps de la petite.

Une nouvelle ombre se joint à nous, le visage masqué par un morceau de tissu, elle se rue sur la demoiselle blessée et s'empresse d'apaiser la douleur qui doit lui tirailler le corps. Comment ai-je pu hésiter un seul instant, comment ai-je pu mettre en balance l'intégrité de deux civiles et la poursuite de deux ordures. L'adrénaline surement, mais cela n'excuse rien. Je refuse de me comporter comme ceux-qui ont préférés continuer leurs combats ailleurs laissant mes parents mourir sur place. Je ne suis pas l'un des leurs, je suis membre du Bureau des Aurors, je vaux mieux que ça ! M'agenouillant auprès des deux demoiselles, je m'adresse d'abord à celle ayant le visage masqué, l'invitant à maintenir son sortilège le temps que je retire le morceau de métal.

D'abord, stériliser le morceau lui ayant traversé le bras, il va refaire le chemin inverse, inutile d'infecter la plaie si ce n'est pas déjà fais. « Sterilis » ensuite ... plaçant ma main sous le coude de la demoiselle et l'autre sur son épaule, je m'apprête à lui enlever cet intrus. Ça risque de ne pas être agréable du tout ... pas du tout ...

« Avec le sortilège de notre amie, tu ne devrais pas ressentir de grosse douleur, mais je doute que la sensation soit agréable au delà de ça ... je vais enlever la barre métallique, stopper l’hémorragie et refermer la plaie. Je devrais en avoir pour quelques minutes, mais ça ne sera pas agréable ... prête ? »

Sans attendre sa réponse, je fais doucement glisser son bras le long de la barre, jusqu'à l'extraire complètement. Un flot de sang ininterrompu se déverse de sa plaie béante. Sans tenir compte de ses réactions, j’enchaîne par plusieurs « Vulnera Sanentur » jusqu'à ce que le sang ait totalement stoppé son écoulement. Il faut faire vite, elle risque de tomber faible avec tout le sang qu'elle a perdue, refermer la plaie maintenant, le passage le plus complexe. Je ferme les yeux, visualisant du mieux que je le peux les chairs, les nerfs, les muscles et les tissus qui s'étoffent, s’étiolent et se raccommodent les uns aux autres pendant que je psalmodie « Reparo sellae contra tela »

Quelques minutes plus tard, j'ouvre enfin les yeux pour observer le résultat de mon travail. Une fine cicatrice blanche, du niveau d'un médecin moldu j'imagine ... je doute qu'elle puisse l'effacer un jour, mais au moins elle devrait avoir retrouver l'utilisation totale des capacités motrices de son bras. Je relève la tête, lui adresse un sourire, puis ma vision se trouble doucement, ma tête vacille et mon corps me semble soudainement bien trop lourd pour moi. J'ai certainement du abuser de cette magie que je ne maîtrise pas. Je me sens étrangement vide et un nœud c'est formé sans que je m'en rende compte au fond de ma gorge. Me relevant, l'air déconfit et les jambes flageolantes, je n'ai que le temps de tourner la tête vers les rails avant de rendre le contenu de mon estomac.

M'ébrouant, je tente tant bien que mal de regagner mes sens, sans grand succès. Je suis littéralement vidé, il ne faudrait pas qu'un autre cadavre vienne à se lever ou les demoiselles devront faire sans moi. Rejoignant la demoiselle contre le mur, je me pose à ses côtés, l’œil vide, l'esprit embrumé ... j'ai froid ...

Digne soirée d'Halloween
~ blessure de guerre ~

Tout se passa si rapidement. Et en même temps le temps semblait comme ralenti alors que l'Inferius visé par la baguette magique de Katerina se propulsait en avant vers la jeune sorcière. Interrompue dans son sortilège, cette dernière n'eut donc pas l'occasion de mettre une nouvelle fois le feu à un mort-vivant. La pauvre jeune fille fut projetée en arrière sous la violence du choc et retomba plus loin, glissant sur le carrelage froid du métro pour aller percuter une butte de gravats. Sur le chemin, une barre de fer d'environ trente centimètres de long et d'une épaisseur de son petit doigt se planta dans la chair de son bras droit. Le choc de cette attaque ne fit pas prendre conscience à Kat de sa blessure. Elle était trop sonnée pour s'en rendre compte, les oreilles bourdonnantes et le regard flou.

— C'était des mangemorts ! Les deux qui viennent de partir, c'était des mangemorts !
— Es-tu sûre de ce que tu avances ? Es-tu certaine qu'il s’agissait bien de mangemorts ?
— Oui, un des deux était masqué quand je suis arrivée. Et l'autre homme était en train de combattre un Inferi, alors j'ai voulu l'aider. Et le masqué s'est dévoilé, ils avaient tous les deux la même tête. Après j'ai fait exploser deux créatures et ils se sont retournés contre moi, le mangemort et l'autre, et...

La conversation entre l'inconnue et l'Auror lui parvint aux oreilles, qui se remettaient à fonctionner normalement, de même que ses yeux. Son regard se concentra devant elle ; un des deux Inferi qui restait fondait sous l'action d'un sortilège, tandis que l'autre, celui qui avait percuté Katerina, marchait avidement vers elle, comme s'il était alléché par... Du sang. Une légère traînée écarlate se découpait sur le sol et menait à elle. Une vive douleur fusa soudainement dans son bras, la faisant gémir. La rouge et or porta sa main gauche à sa blessure et faillit tourner de l’œil en voyant la barre de métal dépasser. Oh mon Dieu. La bousculade avec le mort-vivant et la chute au sol auraient pu passer ; mais là...

Kat avait envie de crier. De rage. De douleur. De peur. De désespoir. Elle voyant s'avancer l'Inferius, avec sa face de cauchemar. Il allait se repaître de sa chair et la mettre en pièce, et... Des flammes vinrent lécher son corps, éclairant les souterrains du métro d'une lueur d'enfer. Le cœur battant à rompre, la brunette mit plusieurs secondes à se rendre compte qu'elle était sauvée de ce cadavre ambulant — il aurait par contre pu s'écrouler à côté et non pas sur elle. La rouge et or battit des paupières et constata que ses yeux étaient humides. Des larmes avaient coulé sans qu'elle s'en aperçoive, sans doute à cause du mélange d'émotions qui tourbillonnaient dans son être. Puis la douleur revint au galop, aussi puissante qu'une vague s'écrasant sur les rochers.

Elle eut l'impression de perdre connaissance quelques secondes car lorsqu'elle rouvrit les yeux, la silhouette de l'Auror se découpait devant elle et elle ne sentit plus le poids du corps mort sur ses jambes. Une autre ombre était tombée sur elle.

— Curo As Velnus... Je pourrais lancer d'autres sortilèges mais il faudrait retirer ce bout de métal. Je ne sais pas si c'est le mieux à faire. Ta mère est encore en haut, les secours moldus sont arrivés. Tu devrais peut-être aller les voir, et la retrouver...

Tandis que la douleur refluait progressivement, la métisse prit plusieurs inspirations et expirations pour calmer son cœur. A ses côtés, la jeune femme brune qui avait combattu les Inferi avec elle pointait sa baguette magique sur le bras de l'adolescente. Ses paroles vinrent alors frapper le cerveau de celle-ci et elle comprit que c'était cette sorcière qui venait de la soulager. Kat déglutit et prit la main de l'inconnue, la serrant brièvement, tout en essayant de se redresser. Sa tête se mit tourner et à lui faire mal. La jeune fille remercia la brune d'une voix rauque et serra les dents. L'Auror s'agenouilla près des deux filles et s'adressa à la plus vieille.

— Avec le sortilège de notre amie, tu ne devrais pas ressentir de grosse douleur, mais je doute que la sensation soit agréable au delà de ça... dit l'homme à Katerina par la suite après avoir effectué une stérilisation de la barre de métal. Je vais enlever la barre métallique, stopper l’hémorragie et refermer la plaie. Je devrais en avoir pour quelques minutes, mais ça ne sera pas agréable... prête ?

La brunette n'eut pas le loisir de lui dire d'y aller — il fallait bien qu'elle se retire de là — car l'Auror ne lui en laissa pas le temps. Une main sous son coude et l'autre sur l'épaule, il fit glisser le bras de la jeune fille le plus doucement possible. Faisant fi des bruits et du sang qui s'écoulait de la plaie, Katerina ferma les yeux et sentit tous ses muscles se contracter sous la douleur. Si l'autre sorcière faisait de son mieux pour la faire disparaître à la demande de l'homme, il restait un écho, comme une petite aiguille qui piquait sans cesse la peau. C'était plus désagréable que douloureux. Mais la jeune fille avait l'impression que son bras était en feu et sentait son pouls pulser tout autour de la blessure.

L'Auror s'activait à stopper l'écoulement de sang. La métisse s'efforçait de respirer le plus calmement possible car elle savait que plus le cœur battait fort, plus le sang circulait. Et plus le sang circulait, plus il s'échappait. Katerina sentait ses forces diminuer, ses jambes rendues comme du coton. Elle se sentait fébrile et fiévreuse mais les événements de la soirée n'avaient pas été de tout repos. L'attaque près du Golden eye, la fuite sur le pont, le combat contre les Inferi ; cela avait déjà sapé les forces de l'adolescente. Puis cette descente dans le métro, le soin prodigué à l'autre femme — apparemment qui était une sorcière elle aussi — et la tentative d'incendie sur un cadavre se soldant par un aller simple vers les décombres... La blessure était le point final. Heureusement que cet Auror était capable de la soigner et que cette sorcière brune ait été là pour la soulager également.

Les minutes s'écoulaient lentement tandis que le bras de la lionne guérissait. Cette dernière rouvrit les yeux et, bien que la luminosité faiblarde lui fisse mal, elle put voir l'homme se relever, ayant terminé son office. Mais sous la lumière blafarde du métro, ses traits étaient tirés et son teint était pâle. Le combat là-haut plus toute la quantité d'énergie qu'il avait dû dépenser l'avait fatigué grandement. Il se pencha en avant vers les rails pour vomir avant de rejoindre l'autre du petit groupe près du mur. L'Auror paraissait au bout du rouleau. Heureusement qu'il n'y avait plus d'Inferi...

Katerina remua et tenta de bouger son bras. Une fine cicatrice était désormais visible mais elle s'en fichait. Elle n'avait pas mal, du moins seulement un vestige, comme si elle avait fait une séance de sport et que ses muscles étaient tout engourdis. Avec l'aide de la sorcière brune, la jeune fille se remit debout. Ses jambes étaient flageolantes mais au moins elle tenait debout. Elle se tourna vers sa compère du pont et désigna l'Auror.

— On ne peut pas le laisser dans cet état, dit-elle d'une voix faible. Il faut s'en aller d'ici, partir à Sainte-Mangouste avant que...

Les secours n'allaient certainement pas tarder à arriver de ce côté-ci aussi. Mieux valait partir pour effacer leurs traces... Katerina espérait que les deux autres femmes avaient compris qu'il était temps pour eux quatre de filer.

Le dernier inferi disparut dans un tourbillon de flammes juste au moment où une nouvelle venue les rejoignait dans ce qui restait des couloirs du métro. Elle se précipita directement auprès de l'adolescente blessée et commença à la rabibocher, l'homme – probablement Auror – lui donnant rapidement un coup de main. Ariana les laissa faire, observant de loin et s'appuyant de nouveau contre le mur. Elle était fatiguée, non épuisée, par tous les événements qu'elle venait de vivre. Elle avait besoin de dormir pendant au moins deux jours, et surtout elle avait besoin d'oublier ce qu'elle avait vécu.

Une fois l'adolescente plus ou moins soignée, l'homme se releva et vomit le contenu de son estomac. Ariana le regarda vaciller sur ses jambes jusqu'à ce qu'il vienne se poser contre le mur à côté d'elle et il… s'évanouit ? Oh non ! Les réflexes d'Ariana n'étant plus ce qu'ils étaient à cause de son état physique et mental, elle mit un petit moment à réagir, mais elle finit tout de même par glisser un bras autour de son compagnon afin de tenter de le maintenir debout. Il était plus lourd que ce qu'elle n'avait anticipé et elle s'effondra presque au sol, les retenant tous les deux de justesse en s'appuyant au mur de son autre main.

L'adolescente parlait de l'emmener à Sainte-Mangouste, mais Ariana en était incapable.

« Je n'ai jamais transplané ! » avoua-t-elle, sa respiration laborieuse suite à l'effort qu'elle produisait pour soutenir l'homme hors d'état, et ses joues rougissant légèrement à la confession.

Avertissement : ce message (comme les précédents) contient de la violence physique

Agenouillée auprès de la blessée, Jessy faisait de son mieux pour se rendre utile. Il était si difficile de garder la tête froide quand le monde était sens dessus dessous ! Elle ne savait plus trop ce qu’elle devait et pouvait faire, comment elle devait réagir et quels conseils préconiser à la jeune fille. Elle avait une barre en métal dans le bras, tout de même ! Sa première réaction, une fois à ses côtés, avait été de soulager sa douleur car c’était la première chose qui lui était venue à l’esprit à cette terrible vision. Après quoi, elle avait marmonné à haute voix les possibilités qui s’offraient à elle et envisagé de l’amener aux médecins Moldus qui étaient les plus proches. C’était sans compter le soutien inespéré d’Artemis.

L’Auror qu’elle avait déjà pu côtoyer ne semblait pas l’avoir reconnue, elle qui était déguisée en Détraqueur - on ne pouvait pas lui en vouloir… Il prit la direction des opérations et la géra de la meilleure façon. Serrant la main de la métisse qui cherchait sûrement à y puiser du courage, elle répéta la formule Curo As Velnus à la demande du jeune homme. Pendant ce temps, il stérilisa le morceau de métal, le retira délicatement du bras rougi de la jeune sorcière. Cette dernière se crispa en tentant de se maîtriser et de ne pas céder aux douloureuses sensations qui n’avaient pu être atténuées.

Jessy dut quant à elle fermer les yeux pour ne pas tourner de l’œil. Le sang coulait à flot et se répandait alentours - elle ne serait pas surprise de s’en retrouver couverte. Elle sentait le liquide chaud sur une partie de son corps et cela avait de quoi provoquer une chute de tension. Pourtant elle pouvait s’estimer heureuse que ce ne soit pas le sien et qu’elle n’ait pas à réguler l’afflux. Elle devait oublier la cascade de sang, l’odeur des Inferi explosés, brûlés ou fondus ; préférer respirer par la bouche tandis qu’elle récitait ce qui ressemblait à une incantation. Elle devait rester concentrée car personne ne le serait à sa place, même si elle avait été si souvent ébranlée cette nuit.

La sang-pur avait apparemment réussi à se plonger dans sa bulle. Au moment où elle rouvrit les yeux sans savoir combien de temps s’était écoulé, elle put observer une trace blanchâtre à l’endroit où s’était enfoncée l’imposante barre de fer. Artemis avait fait un travail extraordinaire. Un frêle sourire orna ses lèvres et s’évanouit lorsqu’elle leva les yeux vers lui. Il était d’une pâleur de mort. Cela faisait peur ; un peu plus et elle allait croire qu’il s’était lui-même changé en cadavre mouvant. Comme pour la rassurer, une fois debout et chancelant, il se détourna néanmoins pour vomir sur les rails. C’était juste sa façon de se remettre de ses émotions. Jessy aurait pu l’imiter à la surface mais s’était limitée aux intenses nausées ; encore à cet instant, elle avait l’impression que sa tête tournait et que ses boyaux s’étaient mélangés.

Les sorciers paraissaient tous très faibles, mais à plusieurs ils parvenaient à tenir debout. Le seul homme était soutenu par la blonde qui s’était appuyée au mur pour retrouver ses esprits ; Jessy se redressa tant bien que mal et aida la jeune fille qu’elle avait rencontrée sur le pont à faire de même. Ils formaient une belle bande d’éclopés dans une station de métro complètement dévastée. La voix tremblante de l’adolescente s’éleva pour faire remarquer qu’Artemis ne pouvait pas rester dans cet état et qu’ils devaient partir en direction de Sainte-Mangouste. Sans finir sa phrase, elle sous-entendait que les Moldus n’allaient pas tarder à débarquer et à poser un tas de questions - et encore, dans le meilleur des cas. La jeune femme qui supportait l’Auror déclara piteusement qu’elle n’avait jamais transplané et il sembla que Jessy devrait gérer leur départ.

Quand elle avait quitté la surface, la Fourchelang avait fait le ménage pour s’assurer qu’aucun indice explicite de la sorcellerie n’intriguerait trop les sans-pouvoirs. Ici, elle n’avait ni la force ni le temps de réitérer son travail. Entre les Inferi incendiés, les membres qui gisaient çà et là, les corps en décomposition au milieu de l’acide, elle ne pouvait plus agir efficacement. Les Oubliators du Ministère allaient avoir une sacrée charge de travail. Soupirant intensément, elle releva la tête et rejoignit le duo. Elle lança un Revigor à Artemis qui paraissait manquer cruellement de forces. Ensuite, elle proposa à l’escouade un transplanage d’escorte pour rejoindre l’hôpital des sorciers. Inutile de préciser qu’ils risquaient d’être désartibulés, ils en avaient déjà vu de toutes les couleurs. Il suffisait de faire du tri dans ses idées noires et la suite devrait bien se passer. Destination… Détermination… Décision… Crac !

Si ça vous va, fin du RP (enfin) ! ^^

Appel à l'aide

RP unique - Suite d'ici

T’était essoufflée, la faute, sans doute, à cette arrivée impromptue que tu n’avais pas vu venir. Mais dans ton sang bouillait l’adrénaline d’avoir réussi – à ton sens – la mission qui t’avait été confiée. Désormais, il fallait voir comment le masque rouge au matricule 67 prendrait la chose, s’il estimait que tu avais réussi ou non – ce qui serait un profond échec des réflexions de tes dernières semaines.

Avant de rentrer chez toi, il te restait néanmoins une chose à faire. Pour mettre les Phénix encore plus sur le devant de la scène, pour que chacun sache quels êtres ils étaient et surtout quelle mauvaise pub cela leur faisait. C’était ton but, ta mission.

Réflechir vite, pour retourner à ton antre où Evan t’attendait certainement – persuadé que tu es rendu visite à tes parents. Etant donné que tu n’avais pas conservé de bons liens avec tes parents – depuis la découverte de Megan et de sa mère – l’excuse était passée inaperçue mais peut-être que la supercherie ne durerait pas.

Adossée le long du mur dans la ruelle sombre, tu te laisses aller à un soupir avant de reprendre ta réflexion : il fallait prévenir les Aurors. L’idée du patronus était ta première idée mais le tien était particulièrement reconnaissable par ton équipe : ils t’avaient, pour la plupart, déjà vu l’utiliser.

Finalement, l’empressement faisant, tu appelas, discrètement « Valor ! ». Bruit caractéristique, l’elfe est devant toi. « Oui Miss ? ». Regard vers lui, l’aide qu’il te donnait – sans le savoir – était vraiment la bienvenue. « Il me faudrait un parchemin, sans en-tête, classique, quelconque ». La petite créature dodeline la tête en guise de compréhension. « Ce sera tout Miss ? ». Tu rajoutes « Non, également une plume avec une encre lambda, et reviens vite ».

Il hoche la tête une dernière fois et disparait. Toi, pendant ce temps-là, tu lèves les yeux au ciel, regardant les étoiles. Valor ne met guère de temps à revenir et, tout en te tendant ta commande, te dis « Voici pour vous Miss ». Tu hoches la tête négativement. « Non Valor, c’est toi qui va écrire ».

L’elfe te regarde avec une expression étrange – de celle qui indique qu’il se demande ce que tu lui fais faire. Mais, fort de sa condition, t’obeis sans broncher. « Je te remercie d’écrire Valor ». Sourire satisfait de la créature « Je vous écoute Miss ». C’était simple – trop simple ? Tu lui dictes les écrits, mots par mots, t’assurant quelque fois d’une relecture afin de voir qu’il écrivait bien ce que tu lui demandais – ce qui était le cas. Une fois l’écriture finie, tu lui demandas « Dépose cela en toute discrétion aux alentours du Ministère, j’imagine que tu sauras comment faire ». L’elfe roule le parchemin, fait disparaitre la plume, et hoche la tête « Très bien Miss, ce sera fait ». Et il disparait.

Tu pourrais rester là quelques instants à méditer sur le bien-fondé de ton action, sur les pour, les contre ou ce que tu étais prête à faire désormais. Mais désormais tu n’en avais que faire, tu savais que tu avais fait ce qui était le mieux, et tout ceci te suffisait. C’est donc d’un pas trainant, arrachant ta veste pour l’abandonner dans une poubelle, détachant tes cheveux en chemin, que tu rentras dans ton appartement londonien.

- Fin -

Spread your wings

En venant de là
Pv Ethan
LA Mutuel
♫

Au final, ils étaient bien plus chargés qu’elle ne l’aurait cru en venant ici. Elle était partie pour se faire une idée de ce qui pourrait lui plaire, éventuellement sortir avec un haut de plus, mais pas avec autant d’affaire. Sa mère allait encore soupirer, lui dire qu’elle n’avait pas besoin de ça, son père… hum, non son père scruterait Ethan avec des yeux de merlans-frits se demandant d’où ce garçon pouvait sortir, priant pour que ce ne soit pas un moldu, et finirait pas poser trop de question. Et là, pas moyen de la jouer comme avec son cousin Aidan à sortir un truc qui ferait taire l’interrogatoire… Déprimant d’avance… Alors le métro n’était certes qu’une excuse, mais un gain de tranquillité non négligeable. Un passage par le guichet pour demander deux titre de tra,sport jusqu'à chez elle, et un léger soupir avant de regarder le brun

« Dis-moi que tu l’as déjà pris et que tu sais quoi faire avec ça »

Elle lui avait tendu un petit ticket rectangulaire avec une bande magnétique, se rappelant la tête qu’elle avait fait quand Lucy lui avait montré à quoi ça servait : juste ouvrir des portes pour prendre un train sous terre. Au début, elle n’avait pas été rassurée, mais c’était toujours moins violent que le magicobus et la poudre de cheminette. En plus, y’en avait un peu partout dans Londres pour se déplacer avec discrétion. Au final, c’était assez pratique comme moyen de transport. La blonde espérait juste que le bleu, de par ses origines de sang-mélé avait suffisamment vu du monde moldu pour ne pas avoir la tête d’un môme de 3 ans en train de s’émerveiller. Car niveau discrétion ce serait raté, mais niveau divertissement, une chose qu’elle ne voulait pas rater qu’il en venait à s’inquiéter. Lui glissant un sourire malicieux, un regard trop pétillant pour être dénué d’arrière-pensée.

« J’te tiendrai la main si t’as peur va.. »

Un clin d’œil de plus pour rajouter à la taquinerie, et elle les entrainait sans trop trainer jusqu’à la bouche de métro, attendant de savoir si Ethan avait des questions en rapport à son bout de papier.

Pv Elhiya
LA Mutuel

𝄞

Le transplannage avait été rapidement écarté des options de transport par la demoiselle aux perles aquamarine. Suivant ce jugement teinté d'une prudence que le brun ne lui connaissait qu'à demi, la jeune femme aux bras bien trop chargés invita à sa façon l'aigle des bleus à la suivre jusqu'à son choix de transport, sans pour autant mentionner de quoi il en retournait. Une pincé d'intrigue qu'elle saupoudrait avec un doigté habile dans l'esprit du jeune homme qui, malgré son inquiétude, n'eut d'autres choix que de céder au sourire complice de la blonde demoiselle. Les rayons de l'astre solaire avaient vite cédé leur place à une ambiance plus claustrophobique, éclairé par des lumières d'une blancheur maladive, une conception moldue que le sang-mêlé connaissait comme étant des lampes halogènes. C'est un escalier descendant dans les profondeurs du sous-sol londonien qui avait guidé les étudiants dans un dédale de couloirs ornés de plusieurs murales, la plupart étant des représentations de produits de consommation d'origines moldue. Certains curieux personnages jouaient de la musique qui semblait être de leur propre fabrication sur les côtés des couloirs, alors que peu de curieux s'y attardaient, tout comme Elhi et le brun sur ses talons, qui passèrent leur leur chemin sans profiter plus que nécessaire de la douce mélodie qui s'y jouait d'un talent certain.

Un tournant du couloir avait révélé une salle où plusieurs autres tunnels semblaient déboucher, une série d'appareils électroniques bloquant l'accès au reste des sous-terrains, plus en avant, là où tous semblaient vouloir se rendre, là où leur chemin les conduisait. Des moldus passaient ces barrières physiques sans aucun problème, faisant croire au bleu qu'ils pourraient certainement faire de même sans aucun soucis. La jeune femme s'était pourtant arrêté pour tendre au brun une carte miniature faite d'un matériel ressemblant à du carton rigide, ou à du plastique? Ethan prit de sa main libre le présent que la demoiselle aux opales scintillantes lui tendait. Une question vint alors aux oreilles du brun, accompagnant le présent, s'il avait déjà pris quoi? Le métro? Elle lui demandait s'il avait déjà pris le métro? Mais dans quel monde aurait-il eu besoin de se déplacer dans pareil moyen de transport? Enfin, il y avait le taxi quand on était malpris, non? Et ce petit ajout malicieux par la suite, typiquement moqueur, la blondinette jouait en ce moment, alors que le bleu était complètement paumé, particulièrement cruel de sa part.

-hrm... non j'ai jamais pris le métro.

Les yeux azur du jeune homme glissèrent du visage malicieux de la blondinette vers le rectangle rigide qu'il avait en main, pour se terminer sur les moldus passant entre de nombreux petits piliers de métal, tous une carte semblable à la sienne en mains. Visiblement, cette carte était nécessaire pour aller plus en avant, mais pourquoi? Mais, plus important encore, qu'est-ce qu'il devait faire? Retournement de la carte pour l'observer sous toutes ses coutures, mais malheureusement, elle ne venait pas avec un manuel d'emploi, à moins qu'elhi l'aille siplement jeté aux ordures afin de se marrer un peu plus de l'incapacité du bleu à résoudre le puzzle qu'elle lui exposait à l'instant.

Plus les secondes passaient et plus l'expression du brun se faisait sérieuse, pensive. Ce dernier s'approcha des rangés de piliers, là où tous convergeaient avant de poursuivre leur course, alors qu'il tentait toujours de saisir la marche à suivre. Voyant qu'elhi semblait prendre un peu trop plaisir face à cette scène, le brun finit par renoncer, et lui concéder la victoire.

-Bon, t'as gagné, comment ça fonctionne ce carton?

La demoiselle semblait s'amuser de la situation, comme lors de toutes les occurrences où le brun figeait ou était confronté à une situation qui le dépassait. Elhi eut tout de même la gentillesse, après lui avoir envoyé une remarque moqueuse, de lui indiquer qu'il devait entrer son ticket dans la fente du bas, caché sur le pilier de droite de chaque allée. Dans son infinie bonté, elle ne jugea pas nécessaire de passer devant lui afin de lui permettre plus simplement de copier ses mouvements, non, elle devait rester derrière pour profiter du spectacle, un Serdaigle qui ne comprend pas le fonctionnement sûrement très simple d'un objet moldu, ça doit bien valoir de l'or visuellement.

Bien sûr, ce qui devait arriver arriva, et Ethan entra sa carte magnétique dans le mauvais sens, et un voyant lumineux rouge s'alluma alors pour lui signaler qu'il avait dû merder quelque part. Petit ricanement derrière lui, avant que la jeune femme se décide à lui filer un coup de main guidant celle du bleu tenant le ticket avec la sienne d'un mouvement faussement sensuel. Gestuel accompagné d'un nouveau commentaire à faire rougir le brun, un "t 'sais, fallait l'dire que tu voulais me prendre la main au lieu de faire le paumé", et un clin d'oeil, le brun en était maintenant persuadé, même alors qu'elle était derrière lui, il aurait parié qu'elle ne pouvait se retenir de lui faire un clin d'oeil après pareil remarque. Par chance pour le jeune homme, le carmin teintant désormais ses joues, ainsi que l'esquisse de sourire se dessinant sur son visage étaient également voilées aux yeux de la demoiselle. Il ne restait qu'une légère trace de son teint maintenant rosé, une fois l'apprentie danseuse de retour à la hauteur de l'aigle, de l'autre côté du contrôle des tickets.

𝄢

Souhaitant s'arrêter pour regarder avec une curiosité apparente l'ensemble de ce qui se trouvait à proximité des rames de métro, le brun fut bien vite bousculé par les Londoniens qui n'en avaient rien à faire des bouches de ventilation géantes, des flèches peinturées au sol, des panneaux d'information rétroéclairés ou encore des machines distributrices. La population londonienne semblait beaucoup plus à cran depuis que les deux sorciers étaient descendus sous le niveau du sol, comme si chaque personne sur place avait peur de manquer son train, l'heure du dîner, ou encore le début du match du Manchester United. Pressé par les nouvelles remarques de la jeune femme, Ethan commença à avancer vers les rails, accélérant le pas pour prendre le même rythme que tous ces travailleurs, étudiants et ce qui devaient être des touristes au vu de leur accoutrement. Tous se massaient sur les rebords d'une longe dépression du plancher, se poursuivant de part et d'autres dans des tunnels qui semblaient se perdre dans le vide infini des profondeurs du monde. Pourquoi se presser au point de se bousculer si au final c'était pour attendre le train en même temps que tout le monde?

-On sait dans combien de temps il arrive le train? C'est aussi précis que les portolo...

Un bruit sourd se fit entendre, coupant la parole au jeune homme, le faisant sursauter par la même occasion, la terre vibrait au fur et à mesure que le bruit se faisait de plus en plus entendre, un sifflement l'accompagnant dans son sillage. Ethan se mit sur la pointe des pieds afin de voir de quoi il s'agissait. Pire qu'un touriste, ses yeux affichèrent son étonnement lorsqu'il vit le train électrique sortir d'un tunnel, ralentissant jusqu'à atteindre l'arrêt complet, devant les foules de gens qui n'attendaient que de pouvoir entrer. Des portes s'ouvrirent de chaque côté du train en question, et des masses de gens sortirent de la rame, avant qu'autant s'y engrouffre à nouveau, Elhiya et Ethan parmi les derniers. Le bleu et bronze, toujours en tête du duo, tentait d'imiter ses pairs, et de se trouver une place assise à bord d'un des wagons, mais il n'y avait rien à faire, aucun siège n'était libre, il se retourna alors vers la blondinette, l'interrogation bien présente dans sa voix et son regard, on pouvait même y discerner une pointe d'inquiétude.

-Il y a moins de siège que de personnes, c'est normal? On ne devrait pas plutôt attendre le prochain train?

Sur le Poudlard express, chaque étudiant avait sa place assise, même si chacun était libre de circuler une fois le train en marche. L'idée de passer volontairement un trajet complet de train debout semblait plus que ridicule dans l'esprit du jeune homme, d'autant plus que ce train là semblait bien plus à la fine pointe de la technologie que celui de leur école.

Spread your wings

En venant de là
Pv Ethan
LA Mutuel
♫♫
TW possiblement : une allusion coquine

Une mine déconcertée, un regard cherchant explications et réponses aux questions muettes imposée par un bout de carton magnétique glissé entre les doigts du brun amusait la gamine, restée un peu en arrière pour se délecter de ses mimiques perdues. Petite vengeance personnelle sur son propre vécue, jouée au dépend du Serdaigle supposément encyclopédie sur patte. Les lèvres rosées, pouffaient discrètement en l’observant, quelque part c’était mignon, pas étonnant que Lucy et Eurydice se marraient à chaque fois qu’elles lui faisaient découvrir un truc. Le métro était quand même une des pires interrogations lors de sa première visite. Un truc, sous terre, amenant les gens d’un point A à un point B, dans le même principe que le bus, mais sans jamais voir le jour. La blondinette était restée coïte et réfractaire un bon moment avant d’accepter d’entrer dans un des wagons bondés. Il était trop tentant de ne pas laisser Ethan galéré de son côté aussi.

Elle attendait l’aveu la supplique pour bouger, et lui montrer comment faire. Pour une fois que ce n’était pas elle la gosse perdue en plein Londres moldu, pour une fois qu’elle pouvait mettre en pratique ce que les filles lui avaient appris, elle patientait, sagement, couvant le garçon de petits coups d’œil espiègles. Dizaines de voyageurs curieux avaient eu le temps de les regarder de la tête au pied, se demandant se demandant très certainement ce qu’ils faisaient à rester en pamoison devant des piliers électroniques, rien de mieux pour attiser l’amusement de la demoiselle qui dodelinait en rythme des quelques notes de musiques sorti des couloirs carrelés, trompant l’impatience et l’envie de lui demander s’il voulait de l’aide. Au final, abattu, la question échappa à l’aiglon, illuminant les prunelles moqueuses de la gamine. « Sang-mélé hein… mets ton ticket dans la fente en dessous tout simplement » Fierté de l’apprentissage déversée sur le jeune sorcier possédant pourtant de la famille sans baguette.

Elle ne l’aida pas plus, le laissant expérimenter les joies de l’aspiration exercée sur le petit morceau de carton, sur le possible bruit agaçant en cas d’erreur, et autre agréation par la machine recrachant le titre de transport à la tête de son usager s’étant trompé. Ca ne manqua pas. Bip lumineux rouge, envol du sésame pour les ramener chez elle, ricanement non contenu de la blondinette qui voulait bien concéder à lui montrer la marche à suivre. C’était comme aux 3 balais, même principe, un peu de douceur, de savoir-faire et de dextérité. Le ticket avait juste besoin de garder la tête à l’endroit et de se faufiler dans les rouages de la machine pour en déclencher l’ouverte. D’une légère caresse de la pulpe des doigts sur le haut de sa main hésitante, elle l’avait guidée, lentement, soufflant quelques mots avant de lui adresser un clin d’œil taquin et un nouveau pouffement de rire.

Un nouveau bip, une lueur verte, et la porte de ferraille se laissait manier pour libérer la voie vers les quais. Toujours autant amusée, Elhiya avait réitéré l’opération pour elle-même, prenant bien soin de mettre le sens de lecture correctement pour rejoindre le garçon perdu à ses observations de l’autre côté. La tête d’un premier année né-moldu découvrant Poudlard, voilà à quoi il ressemblait quand elle le rejoignait enfin. Il était immobile, scrutant ce qui se passait avant de suivre le mouvement de foule et avancer dans les couloirs déjà bondés. La soirée allait bientôt commencer, les familles rentraient, quand les premiers bureaucrates sortaient se dégourdir les jambes. Noyé dans la foule, pas d’autre choix qu’avancer à leur rythme, de fondre sur un quai débordant déjà de passager et…. Rigoler à la tentative de communication d’éthan. Mauvais timing décidément... Sans un mot, elle le laissait regarder ce qui les attendait, un bon quart d’heure à sociabiliser avec des parfaits inconnus par manque de place. D’ailleurs, à rester autant en retrait, ils avaient limite du sauter dans le wagon pour ne pas avoir à attendre le prochain.

Pas de place assisse, restait les accroches en l’air ou sur les barres de fer. Les pseudo stabilité moites et suante qu’Elhiya detestait. Grimaçant machinalement, elle se contenta d’aller appuyer son dos sur la porte vitrée fermée en pouffant à la remarque d’Ethan.

–Oui pas le choix, le prochain ca sera pareil logiquement… Tiens toi…

Démarrage en douceur, légère perte d’équilibre récupéré rapidement en prenant appui sur les jambes, et nouveau coup d’œil amusé au jeune homme, quelques mots pour le rassurer.

-Il n’y a pas beaucoup d’arrêt avant d’être au bon, ca ne sera pas trop long

Ou pas. Dans une annonce de la station à venir, des freins puissants avant fait valdinguer le brun de sa position sans appuis sur la blondinette soudainement écrasée contre la paroi de la porte. Un cri comprimé par le poids brusquement intercepté avant qu’il ne puisse poser ses deux mains de chaque côté de sa tête pour se redresser et se remettre debout. Proximité soudaine, aux effluves de chocolat caressant le haut de ses lèvres roses. Les prunelles pétillantes de malices étaient parties chercher celles, bourreaux-victimes de leur chute trop proche pour les accueillir d’une mine faussement timide, la moue faussement innocente, les mots en strict opposés avec le role endossé.

-Un peu trop de spectateur non ? attends au moins qu’on arrive chez moi..

Le murmure, audible pour lui seul avait été accompagné d’un nouveau clin d’œil et d’une posture droite de la demoiselle qui laissait place à l’ouverture des portes, se decalant dans le coin, attirant le brun par sa chemise pour qu’il puisse laisser passer les autres usagers.

–Encore deux arrêts de la sort avant d’y être... Mais je me ferai houspiller d’être une mauvaise hôtesse à te laisser tomber encore au prochain freinage, viens-la

Le sourire en coin lourd de sens figé sur les lèvres, la blondinette avait enroulé son bras libre autour des hanches, le dos reprenant appuis sur la porte, gardant Ethan proche d’elle. A cette distance, elle pouvait presque fois les battements de son cœur éveiller les plis de sa chemise, lui arrachant un pouffement incontrôlable et provocations de rigueurs. Mirettes plantées dans les siennes, s’y accrochant pour y déceler la moindre tentative de fuite ou la moindre gêne faussement placée.

– Et l’assurance de tout à l’heure ? elle s’est envolée où ? Je ne crois pas que tu aurais fait tant de manière derrière le rideaux de velours »

Elle jubilait de le revoir devenir proie docile, jouet dont elle pouvait se délecter du fonctionnement trop innocent pour ne pas en profiter. D’un léger mouvement discret, la main se glissa sous le pan de chemise du dos pour y (re)-découvrir la douceur du toucher de la chair cachée