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Du côté de Chinatown...
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Re: Du côté de Chinatown...
Invité, le  Ven 13 Avr - 19:05

L.A. MM22

En tant qu’être d’Ombre, de pluie et d’humeurs humaines suintante, l’on traque les cauchemars, trinquant à leurs déboires, arrangeant leurs atours et travestissant leurs contours. L’on se perd entre des gouttes de brique et des toux d’usine. L’on a le pas ancré dans les ténèbres, tandis que la haute silhouette du Temps happe et aspire tous ses tenants et aboutissants.

Un soir, une nuit comme une autre. Simplement un peu différente. Différemment simple. Une nuit avec la novice dont on a la charge et dont on guide les pas dans les Ténèbres. Avoir la curiosité de sa route et du chemin qu’elle pourrait emprunter, tout en demeurant comme un repart, un filet de sécurité, non loin, derrière.

Il y avait eu à faire, dans des quartiers de Londres. Que ce soit chez les moldus ou chez les sorciers. Les deux mondes ayant la crasse comme dénomination. Les deux monde ayant leur pourriture interne, à purger pour l’avènement du Nouveau Monde.
Etre silence, dans ses transactions, tours, retours et détours. Pas de mots ou maux retors. Simplement accomplir les voies de la Cause les unes après les autres. Familiariser la novice avec quelque chose qu’elle n’a pu, pour l’instant expérimenter.

La peur.
Pourquoi y a-t-il un masque ?
Car la peur est anonyme, c’est ce qui terrifie. L’on ne peut avoir l’angoisse de ce qui est familier : cela est trop rassurant. Non. La peur est universelle par son anonymat. Quel que soit les mondes, les lieux, les époques, elle a ce caractère unique qui dévore les tripes comme des loups sur de la chair encore vivante.

Les animaux effrayés, se laissant aller aux caresses de l’abandon angoissé sont nombreux.
Ne pas tous les chasser : certains sont trop éloignés de la toile que l’on resserre autour des pensées. D’autres ne sauraient être réceptif. Enfin, parfois, ne tout simplement pas voir. Faiblesse typiquement humaine que la distraction, à laquelle l’on ne peut qu’adhérer.

Ce fut 22, qui la vit la première. Cette demoiselle, apparemment préfère de Serdaigle, supposément soutient des Aurors. Il y avait des mots confidentiels de murmurés, des informations qui fuitent aussi sûrement que les tuyaux de cette rue.
Il y avait surtout, la peur en sudation, qui lui collait contre la peau et les cheveux. La jeune fille se perdait et il n’y avait pas d’insigne étoilé, pour lui servir de phare. Bien mal lui en prenait, que d’avoir préféré la corruption gouvernementale à la liberté de l’Idéal.

Que des fous, dansant sur des ruines crépitantes de corruption.

Sentir la brûlure de sa baguette ambivalente, entendre le sifflement de son serpent, voir enfin 22, qui se tapie, dans l’ombre-mère, suivant les pas de la demoiselle, arrêtant son ascension à quelques pavés, afin d’écourter sa sortie.

Et en tant que soi ?
Ne pouvoir s’empêcher de se délecter de la névrose.

Surgir des Ombres, suivant le manège : un Masque devant, un Masque derrière. Un visible l’autre en clair-obscur. Pas d’échappatoire, ce soir, même les néons pâlissaient.

« - Bonsoir. Intonations susurrées. Miss Brayd. Nous ne vous connaissions pas de côté nocturne, vu votre préférence pour le cliquètement rutilant du Ministère. »

Lui faire comprendre, que la sécurité n'est qu'illusoire, pour ceux dont le cœur est corrompu.
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Re: Du côté de Chinatown...
Mangemort 22, le  Ven 13 Avr - 22:01

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Aysha Brayd



Un soir, une nuit comme une autre. Pas pour elle. 22 avait été emmenée par le matricule qui était en charge d'elle, 40. Il l’emmenait se balader pour lui expliquer et lui montrer le chemin que devait emprunter les Mangemorts. Elle ne connaissait pas grand chose de ce chemin, elle n'avait pas vraiment eu le temps de l'expérimenter. Pourtant à Hollow, 40 lui avait déjà expliqué et montré des choses. Face à lui, 22 n'avait qu'échouée pitoyablement. Elle espérait pouvoir prouver qu'elle était à la hauteur et qu'elle méritait de porter cette marque sur son avant-bras.

C'est alors que 22 aperçue quelqu'un dans l'ombre. Cette personne qui était proche du ministère. Aysha Brayd, préfète de Serdaigle. Y avait-il seulement des choses que l'Ordre Noir ne savait pas ? 22 expliqua alors la situation à son tuteur. Expliquant que ça pourrait être un joli coup s'ils réussissaient à semer le doute dans son esprit, que ça ne leur serait que profitable.

Un plan fut rapidement établi, 22 devait la suivre discrètement. Être son ombre. Elle n'allait pas suivre la Serdaigle bien longtemps. 40 se mit alors à lui bloquer la route. Quant à 22, elle était derrière, prête à stopper toute tentative de fuite. La préfète ne pouvait rien faire. Elle avait le choix entre écouter ou tenter de se libérer.

L'ombre novice était impatiente de voir la suite des événements. Elle devait bien avouer que c'était excitant d'être enfin confrontée à la réalité de la Cause. D'être derrière un masque et non celle qui y fait face. Elle se demandait également, quand Aysha se rendra compte qu'il y a quelqu'un derrière elle.
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Re: Du côté de Chinatown...
Aysha Brayd, le  Sam 21 Avr - 11:03



Traquenard


avec Mangemort 40 et Mangemort 22

Et l'atmosphère s'était soudain alourdie. La peur lui serrait le ventre. Il y avait quelque chose, quelque chose d'anormal et qui prendrait bientôt forme humaine. Humaine... Restait à voir. Mais l'ombre planait déjà tel un rapace faisant sa ronde au dessus d'une âme affaiblie par la panique. Triste ironie pourtant, Aysha était un Aigle, et elle allait devenir la charogne. la charogne victime de la barbarie d'un sombre personnage. Ou deux...

Une silhouette sortit soudain de l'ombre et se matérialisa aux yeux apeurés, et surpris, de la jeune femme. Elle avait dût sursauter d'une manière grotesque tant ses muscles étaient tendus. Et la silhouette lui barrait la route, sombre et immobile, masquée. Masquée, oui, Aysha ne connaissait que trop bien cet ennemi. Celui qu'elle voyait dans ses cauchemars, celui qu'elle rêvait de voir disparaître. Celui contre qui elle s'évertuait à lutter par son engagement pourtant plein de terreur. Sa gorge se serra plus qu'elle ne l'était déjà, elle avait l'impression d'étouffer. Elle était incapable de crier et puis, elle n'avait eu que trop le loisir de constater que cette rue était déserte. Pourquoi n'était-elle pas restée sagement chez elle ?

La question n'avait pas le temps de flotter dans son esprit, s'emparant du silence, le masqué prononça quelques mots d'une voix sombre, susurrée. Il savait. Il savait qui elle était, et n'en était que plus menaçant. Il savait tout peut-être. Alors elle se tenait là, en face de lui, alors qu'elle était alliée à ceux qui voulaient sa mort, lui et ses congénères. Elle était son ennemie, sa proie peut-être, et d'autant plus alléchante. Et pourtant elle ne pouvait rien dire, elle en était incapable. Sa voix s'était coincée dans sa gorge, ses mains étaient si serrées que ses ongles transperçaient la peau de ses paumes, ses yeux étaient embués et son souffle court. Elle tentait de rester lucide. De trouver une solution, de réfléchir à un moyen de s'échapper des griffes de son agresseur pour l'instant immobile, et bien trop serein. Mais comment aurait-elle pu ? Elle était si faible face à ce Mangemort, elle n'aurait pas pu l'atteindre d'un sort. Alors ne restait que l'alternative sublime, la fuite. Lâche peut-être, sans doute, mais comment aurait-elle pu faire autrement ?

Alors, sans répondre, Aysha fit volte face, prête à courir, oubliant même qu'elle aurait pu transplaner. L'aurait-elle pu vraiment ? Elle aurait sans doute laissé un bras ici, une jambe là, incapable de se maîtriser. Mais le sursaut de terreur manqua de la faire vaciller lorsqu'elle vit ce deuxième masque derrière elle, depuis le début sans doute. Celui-ci était caché dans l'ombre mais  l'on ne pouvait s'y tromper. Alors ils étaient deux, deux contre une pauvre élève de 17 ans incapable de contrôler ses émotions. Il fallait qu'elle se ressaisisse. Peut-être la laisseraient-elle partir ? Il lui faudrait peut-être négocier avec ces... choses.

- Que me voulez-vous ? Que dois-je faire pour que vous me laissiez partir, que...

Sa voix se brisa en un sanglot soudain qu'elle réprima. Elle ne voulait pas se montrer faible et pourtant, c'était déjà le cas, et d'une manière si flagrante. Elle était consciente d'être la proie parfaite. Elle imaginait les pires horreurs, et reverrait-elle seulement la lumière du jour ?  
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Re: Du côté de Chinatown...
Invité, le  Jeu 3 Mai - 17:11


La perte de contrôle, en vision sublime. Par instants, il n’y avait rien de plus délectable que ce spectacle. Ce moment bref de glissement entre la confiance et la descente anarchique et désordonnée vers la peur la plus primaire et la plus chaotique. Quelque chose de primordial. Rien de plus satisfaisant que de n’être qu’une paire de globes oculaires sous un masque mortuaire d’argile, d’avoir comme persona les traits d’un mort. Un anonyme, comme peut l’être la peur en elle-même, en substance. La jeune fille, dans sa panique croissante, ne songe pas à la magie ou même à la défense. Elle n’a que le réflexe de la fuite. L’angoisse est-elle si forte ? Jusqu’à quel point ses pas ont-ils croisés ceux de l’Ordre pour que la terreur soit aussi automatique dans ses membres et dans son esprit ? Un passif à exploiter, très certainement. Sentir ce duvet en sudation de la peur qui s’écoule par haleine acide ne faisait que décupler la confiance de cette Ombre, son envie de jouer. Avoir le souvenir en tête de 87 et de sa façon languissante de jouer avec ses proies, comme le Chat qu’elle fut, avant d’abréger quand le jeu ne convenait plus. Se faire prédateur d’un monde qui s’affaisse sur lui-même. S’investir dans des actions que l’on ne cautionne pas nécessairement mais auxquelles l’on participe car c’est nécessaire à l’avènement d’un monde nouveau. Un monde de détruits qui auront trouvés en eux la force de construire, de bâtir, d’agir.
Et ces détruits, ces sursauts d’âmes éveillées, trouveront toujours du réconfort dans les Ténèbres, tandis que les esprits plus faibles et plus impressionnables courbent l’échine, fuient ou pleurent.

Mais il n’y a nul échappatoire pour quiconque croiserait la route des Ombres. S’unir ou s’abolir : pas de contrepartie. Seul l’Absolu était envisageable.

S’approcher, tranquillement, de la préfète aux larmes de cristal, en sifflant doucement, presque avec une certaine tendresse tordu par la rouille des gouttières. Une tendresse maternelle dont les pouces gantés viennent retirer avec douceur les larmes aux coins des yeux de la jeune fille.

« - Là, ce n’est rien. Une voix atone, sans accents, sans distinction d’âge ou de sexe. Un effacement de caractère : c’est ce qui caractérise ce Masque aux quarante piliers. Allons, allons, nul besoin de se mettre dans pareil état, Enfant. Vous devez simplement assumer les conséquences de vos engagements auprès de ce gouvernement aux racines étendues et aussi pourries que les cœurs de ceux qui pensent toucher le ciel de leur tête. Dans la voix, un sourire, tandis que les mains s’apposent, délicates, sur les épaules tendues de l’aiglonne, afin d’intimer à son corps un mouvement de pivot : ainsi, elle tourne le dos à une Ombre pédagogique, pour faire face à l’apprentie. Très chère, des mots pour 22, souhaiterais-tu poser à Miss Brayd une première question ? »
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Re: Du côté de Chinatown...
Mangemort 22, le  Mar 8 Mai - 22:22

Tu

Tu voyais la chose se dérouler. Cela te semblait aller vite, tu avais le sentiment que c'était au-dessus de tes forces. Comme quelque chose qui passe et que tu ne peux arrêter. Tu pouvais sentir la peur dans la voix de la préfète. Tu te demandais si c'était l'effet que tu voulais vraiment faire. La suite arriva vite, le matricule 40 prit la parole. S'exprimant pour la faire culpabiliser. Que voulait-il faire ? Lui poser des questions ou lui faire retenir la leçon ? Tu le regardais et fut surprise lorsque le 40 te demanda de lui poser des questions. Tu ne savais pas vraiment ce que tu pouvais lui demander ou lui dire comme vérité. Cela semblait aller très vite et tu n'avais pas vraiment le temps de prendre le temps de réfléchir.


" Miss ... Croyez-vous réellement en vos engagements ? Ne pensez vous pas que vous êtes aveuglée par ce que vous souhaitez voir ? La vérité est toute autre ... Avez-vous essayé de voir les choses différemment ? "


Tu t'arrêtes là parce que tu ne sais pas ce que tu pourrais dire de plus. Cela te semble déjà  bien même si ça sonne un peu confus dans ta tête. Tu prends quand même le temps de sortir ta baguette. Tu ne sais pas comment elle pourrait réagir. Tu as peur qu'elle attaque, pourtant, elle doit bien se douter qu'elle est plus faible que vous. Tu ne sais pas trop comment elle va réagir. Tu aimerais que ça reste calme. Mais peut-être que ton geste a tué tout espoir de paix.


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Re: Du côté de Chinatown...
Aysha Brayd, le  Mer 9 Mai - 19:11



Traquenard


avec Mangemort 40 et Mangemort 22

Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe sur eux ? Eux qui la hantaient, pourquoi ? Le premier masqué, en face d'elle, esquissa un mouvement et s'approcha. Il leva sa main gantée, et Aysha cessa de respirer un instant, ne pouvant contenir la larme qui s'était soudain mise à rouler sur sa joue. Elle sentit le cuir effleurer sa peau tandis que le Mangemort essuyait sa joue salée. Aysha resta silencieuse, hocquetante face à ce geste qui contrastait tant avec la cruauté des membres de l'Ordre Noir, comme on les appelait. Et elle était si influençable, si influençable... Un peu de tendresse aurait suffi pour la faire basculer d'un camp à l'autre, elle était trop faible, ses convictions n'étaient qu'artificielles, montées de toutes pièces pour combler ce vide, cette peur. Un besoin de se raccrocher à quelque chose. Et au moindre pas en avant du camp adverse alors tout pouvait s'écrouler et se reconstruire en un éclair quelques mètres plus loin pour ne pas laisser une place vacante mais alors tout était différent, la pierre, l'édifice même n'étaient plus les mêmes.

Aysha ne se dégagea pas des deux mains qui se posèrent sur ses épaules, consciente de sa faiblesse face à ces deux là. Elle se laissa faire lorsque le Mangemort la fit pivoter et elle se trouva face au second, à la silhouette plus fine, féminine peut-être. Et Aysha, qui était sans cesse empêtrée dans sa naïveté, s'imagina que, peut-être, cette femme était moins menaçante. Puisque c'était une femme, n'est-ce pas ? De manière tout à fait contradictoire, Aysha sentit que ce qui la menaçait pouvait aussi la rassurer. Du haut de ses petites conceptions du monde, elle avait sans cesse besoin d'un protecteur, qui que ce soit, et le simple fait de lui donner cette impression fournissait à quiconque toutes les armes pour s'emparer d'elle. Elle se livrait ainsi avec confiance à celui qui la rassurait, la protégeait, et lui apportait la vision du monde la plus rassurante. Aysha était faible et influençable, en somme. Son utopisme n'était construit que par ceux qui, conscients ou non, se servaient d'elle. Tout venait d'autrui, et elle se persuadait d'avoir raison et d'avoir pensé tout cela toute seule mais... était-ce vraiment le cas. Face à cette femme elle resta muette et écouta la question qui résonna dans la rue déserte.

Elle avait touché pile. Cette question, celle-là même qu'Aysha se posait sans cesse. Elle aurait donné toute sa confiance à celui ou celle qui aurait été capable de lui offrir la vérité. Devant ses ennemis là, elle eut envie de l'entendre. De nourrir l'espoir que peut-être eux pourraient la lui donner, cette vérité. Et elle était à vrai dire incapable de répondre à cette question ou alors non, elle ne voulait pas entendre la réponse. Cette réponse qui, une fois formulée, ne pourrait la lâcher et alors Aysha n'aurait plus aucun ancrage, aucun conviction sur laquelle se fonder, plus rien. Et le vide, le vide était atroce et insoutenable. Elle devait ériger devant elle cette vérité à laquelle elle se forçait à croire et qui pouvait être de toute sorte selon le pouvoir de celui qui allait lui raconter. La terreur lui faisait penser d'une manière dangereuse et vulnérable. L'ordre, les lois, tout cela était sans nul doute le bien, ce en quoi il fallait croire, ou du moins la seule chose en laquelle elle pouvait croire, n'est-ce pas ?

- Tant que personne ne sera capable de me montrer cette vérité dont vous parlez, alors je m'en référerai à ceux qui agissent avec des méthodes justes et correctes. Je sais ce que vous faites. Vous tuez, vous n'avez aucune pitié, vous agissez comme des monstres pour une idéologie que je ne connais même pas et... Et si vous êtes capables de me l'offrir, cette vérité, alors oui, peut-être que vos convictions sont juste. Mais jusqu'ici aucun d'entre vous n'en a été réellement capable, et vos actions n'en restent pas moins... cruelles.

Et l'on ne pouvait pas nier cela, n'est-ce pas ? Prendre ainsi une jeune fille en traître dans une rue déserte. Et l'on savait, chacun savait ce qu'ils faisaient. Celui là, certes, avait eu un mot tendre et rassurant mais ce n'étaient que pacotilles pour mieux l'amadouer. Et quand l'autre Mangemort, quelques semaines plus tôt, dans Pré-au-Lard, l'avait attaquée, alors il n'avait eu aucune pitié. Vulnérable elle s'était laissée faire et en résultaient ces cicatrices. Pourquoi ? En quel nom faisaient-ils tout cela ? Croyaient-ils réellement que ce fut légitime, que ce fut au nom du Bien ? Un tel sadisme ne pouvait être réellement, justifié et alors ils n'étaient que d'immonde âme sans pitié, sans coeur, et remplies de haine.

 
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Re: Du côté de Chinatown...
Invité, le  Sam 19 Mai - 16:28


Cours magistral : de l’instruction à la démonstration. 22 enchaîne, jeune matricule encore hésitant et pourtant si plein de promesse. La voix s’élève, dans une tangente, pose les questions, affirme le Doute, invite au travestissement de l’esprit. Ou, tout du moins, de voir plus loin que ce qui a toujours été.
Ouvrir les consciences : la peur est souvent – si ce n’est toujours – le meilleur moteur pour cela. Choc électrique et organique total.

Puis, la réponse, hésitante. Probablement mâchée préalablement : maman oiseau qui nourrit ses petits. Poussin du Ministère, après tout. Le rire qui s’échappe de l’argile est affectueux, de même que ces deux mains gantés qui viennent réconforter les épaules de la préfète. Ce n’est pas moqueur, non. Simplement un constat. Constater à quel point les êtres peuvent se fourvoyer par eux-mêmes, ou simplement parce qu’ils sont mal guidés sur le chemin de leur Existence. Qui pouvait s’octroyer le droit de conscience sur les êtres, les alter ? Personne : ce serait abuser de leur conscience d’être humain. Et s’ils n’en ont pas ? Beaucoup sont corrompus : institutions, éducations, croyances… Il fallait pour cela s’en délivrer. Faire preuve d’une Juste poussée. Simplement tendre la main.

« - Oh, Enfant, tendre Enfant, quel bel esprit de Saint Thomas vous avez là : vous ne pouvez croire en la Vérité que si vous la voyez de vos propres yeux ? Je vous comprends, il est bon d’être sceptique, particulièrement lorsque les temps sont troublés, comme maintenant, bien que tout ceci manque cruellement de Foi. Tapoter gentiment l’épaule sans que néanmoins, la prise se fasse absente. Je vais vous apporter ce soir une vérité concernant mon apprentie et moi-même : nous n’avons jamais tué et ne le ferons probablement jamais. Nous aspirons tous au Pardon, n’est-ce pas ? Par nos actes et nos cœurs. Les âmes suivent le mouvement. Celui de la Cause, qui est Liberté.
Préférez-vous vivre aseptisée toute votre vie ? Dans un cocon de plumes et de mensonges ? Cocon bâti sur la corruption, l’envie, les désirs humains, davantage que sur les aspirations plus élevées et idéologiques du Bien commun.
C’est la raison de notre existence : nous sommes les moyens de notre idéologie, la manifestation en actions de son esprit. Intelligente comme vous l’êtes, je suis surpris.e, vous ne connaissez pas Hegel. Ainsi, écoutez, soyez réaliste : Enfant, nulle Révolution se fait sans violences.
La violence est un mal. Un mal nécessaire.
Comme le processus révolutionnaire, qui améliore le Bien commun.
Mais il reste néanmoins un mal : donc, qu’il se répande le moins possible, qu’il soit moins présent dans le temps.
Nous avons la maîtrise de ce mal, par notre simple existence : nous incarnons ce que la Société-machine rejette, vomie et écarte, afin d’en constituer notre force.
Voyez-vous, nous ne sommes pas que dans la destruction, nous sommes le terreau, de la Création. D’un espoir de lendemains, où chanteront les rossignols.
Nous sommes les Justes, nous sommes l’Avenir. Et l’Avenir n’est pas unique, non, il a une pluralité de visages. »

Au fur et à mesure, la prise gantée finit par se dissiper : évanescence des mots. Se faire Rhetor, dispenser un cours d’idéologie : l’appel à la Vérité a été entendu. La voici, ou, tout du moins, un apport supplémentaire. Ne pas tout dévoiler : faire dans l’éducation des âmes et des cœurs, non dans l’assistanat des consciences.

Tendre ensuite tranquillement la main en direction de 22, si cette jeune âme à quelque chose à rajouter. Un poids de conviction supplémentaire. Un degré véritable à apporter : en attaque ou en défense.
Car il n’est plus question que de soi, que de l’individu, mais de bien plus. De l’Absolu et ses apports.
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Re: Du côté de Chinatown...
Mangemort 22, le  Dim 20 Mai - 22:22

Je

J'observe et j'écoute. Comme d'habitude, je passe ma vie à observer et assimiler ce qui m’entoure. Cela me permet d'être tout et rien. D'être n'importe qui et n'importe quand. Du moins j'essaye, chaque nouvelle journée est un nouvel exercice. Alors j'observe et prends des notes mentales quand le Masque Instructeur répond à la préfète de Serdaigle, qui a sorti le discours habituel. Les mots de l'autre Mangemort sont justes et bien choisis. Expliquer que nous ne sommes pas tous assoiffés de sang me semble être la solution. Il est également important de rappeler que pour avoir du changement, il faut parfois se battre avec violence. Que ce soit la violence des mots ou la violence d'un champ de bataille. Pour les sorciers, la violence des mots est la violence du champ de bataille. Ses mots sont biens, peut-être réconfortants ou rassurants. Je me dis que je suis protégée avec ce masque. Mais Aysha ? Le voit-elle comme ça ?


" Lorsque des idées passent, quand les temps changent. Votre gouvernement envoit ses Aurors à la mort. Te sens-tu vraiment en sécurité avec un Etat qui n'en a strictement rien à faire de vous ? Qui est prêt à sacrifier des vies, afin que ses élus restent en vie ? Ceux qui obtiennent les médailles sont ceux qui n'ont jamais foulés un champ de bataille. Nous souhaitons un monde uni et sans frontières. Mais surtout un monde en paix. Si nos actes te semblent violents, peut-être est-ce parce que l’État répriment violemment ses opposants. "


Je ne sais pas vraiment comment j'ai sorti ce discours. Je fais un pas en arrière comme pour montrer à la préfète qu'on lui laisse un peu d'air, que notre chemin est la quête de la liberté. Car pour que la lumière brillent, il faut bien que l'ombre existe : il faut des gens pour agir dans l'ombre et incarner les ténèbres.


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Re: Du côté de Chinatown...
Aysha Brayd, le  Lun 21 Mai - 21:06



Traquenard


avec Mangemort 40 et Mangemort 22

Les mains sur ses épaules étaient pesantes, pourtant la poigne n'était pas si resserrée. Mais l'étreinte était brûlante. Le masqué éleva la voix à nouveau, brisant le silence comme il brisait tant de vies, tant d'espérances. Enfant. Enfant, oui. C'était sans doute ce qu'elle était, trop jeune, trop faible, trop naïve. Elle ne savait rien et voulait tout savoir. Elle n'acceptait pas sa faiblesse et son ignorance. Ce devait être cela mais pourtant elle ne pouvait ignorer leur barbarie, n'est-ce pas ? Puis quelques mots la firent cligner des yeux, interdite. Ils n'avaient jamais tué. Cette affirmation aurait dû sonner comme un mensonge et pourtant il y avait quelque chose, quelque chose dans cette voix masculine qui se voulait rassurant, détonant avec cette réputation, ce masque et cette aura sombre. Ses propos ébranlaient Aysha jusqu'au plus profond de son être. Ils touchaient la corde sensible, le masqué semblait lire en elle et avoir trouvé sa faiblesse, ce qui était le plus fragile dans ses convictions. La pièce branlante. La brique un peu décalée qui menaçait de tout faire céder. Il parlait d'aveuglement, de mensonges. Et il avait peut-être raison, n'est-ce pas ? Personne ne pouvait savoir si ce qu'on leur disait était vrai, si leur influence était bénéfique ou non. Aysha voulait avoir confiance en ses idéaux, et pour cela elle était convaincue, mais le Ministère incarnait-il vraiment ses idéaux ?

Le masqué cita Hegel. Oui, elle le connaissait. Connaître ne signifiait pas approuver. Ainsi ils prétendaient de ne pouvoir faire autrement que recourir à la violence. Il avait de belles paroles, certes, mais comment pouvait-il ainsi promouvoir la violence ? Aysha revit soudain le visage blême de l'Inferi, le soir d'Halloween. Le cadavre qui fondait sur elle, sur des enfants, des moldus. Des innocents. Et combien de vies avaient été ébranlées, combien de souffrances au nom de belles convictions ? Et elle, ces nuits sans dormir à revoir ces images en cauchemardant. Ainsi ils n'avaient tué personne, mais à combien de personnes avaient-ils fait du mal. La colère montait en elle, comme des vagues, elle ne savait plus quoi penser mais elle était sûre d'une chose : cette nuit là, elle avait eu peur, tellement peur. Et ils en étaient responsables, eux, pas le Ministère. Personne ne les avait forcés à un acte si barbare. Le second masqué parla de ces vies sacrifiées.

- Ils n'auraient pas besoin d'envoyer des agents sur un terrain si dangereux si vous n'existiez pas ! Les seuls raisons de ces risques qu'ils nous font prendre, c'est vous !

Les larmes perlèrent à ses yeux sans qu'elle ne puisse les prévenir. Pourquoi ? Pourquoi ses paroles les déstabilisaient-elle tant ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à croire en ses convictions aussi fortement qu'elle le voulait ? Pourquoi cette petite voix s'insinuait-elle en son esprit pour lui susurrer qu'ils avaient peut-être raison, après tout ? Que les Mangemorts n'étaient peut-être pas la cause de son trouble mais que le Ministère était la cause de leurs agissements. Ou peut-être que l'un entraînait l'autre et que personne n'avait raison. Le second disait que le Ministère réprimait ses opposants. Aysha songea à l'Ordre du Phénix. Ils avaient pourtant les mêmes idéaux, il fallait bien l'admettre. Et eux deux disaient vouloir un monde en paix.

- Comment pouvez-vous prétendre vouloir atteindre la paix par la violence ? Vous vous justifiez d'actes atroces mais ce sont les innocents qui trinquent. Cette nuit d'Halloween, vous vous en êtes pris à des innocents, j'ai dû faire face à cet... cet Inferi, comme tout autant d'autres personnes qui ne sont pourtant pas des menaces à votre soi-disant idéal de paix ! Ce n'est pas vrai, vous mentez. Le Ministère nous ment peut-être mais vous, vous êtes des barbares ! Vous ne tuez pas mais vous torturez, menacez !

Les larmes coulaient désormais, larmes de rages pour Aysha qui tentait de les accabler et de se convaincre en même temps. Et si elle ne pouvait plus avoir confiance en le Ministère alors elle ne pouvait plus avoir confiance en personne. Et ses paroles rassurantes ne pouvaient effacer ce que ce Mangemort avait sans doute fait, comme d'autres, et ce que l'autre ferait bientôt sans aucun doute. Aysha voulait agir, elle voulait la paix, et elle avait toujours tenu les Mangemorts pour principale menace. Elle avait toujours pensé que sans eux le monde serait en paix. Mais elle s'était peut-être trompée. Peut-être qu'ils n'étaient pas les seuls, mais alors elle ne pouvait plus compter sur personne. Elle était seule, seule face à un monde qui se déchirait.

 
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Re: Du côté de Chinatown...
Invité, le  Dim 27 Mai - 22:12


Sentir que la rhétorique atteint, passe par les canaux auditifs et se plante jusqu’au cœur de l’Enfant, comme la flèche du Parthes, enrobée de lait et de miel. Le sifflement de la flèche est le même que celui des rossignols. Sentir que l’Enfant faillit. Si jeune, si innocente, si naïve. Si seule, si faible, dans cette allée sombre, entre deux masques anonymes n’étant caractérisés ni par leur sexe, leur genre, leur âge ou leur origine mais simplement leurs convictions. Leur travail de Justes pour la Cause. Le fait qu’ils soient tous deux actants d’un monde libre et juste, contre la répression, l’excès de sécurité. Contre le gouvernement et sa corruption. Les instigations. La pourriture des cœurs qui s’affaissent sur eux-mêmes alors qu’ils s’enferrent dans leurs convictions.

Et c’est pour cela que, tendrement, un sourire se dessine derrière le masque funéraire d’argile, qui épouse la pulpe de l’Ombre d’un autre visage. Le sourire est sincère, tout comme les mots, tout comme les actes. Rien de faux, en cet être. N’être que l’outil de la Cause, par laquelle elle pourra advenir.

Les mains ont quittées les épaules, mais la tête demeure. La stature, haute, se penche légèrement pour venir se placer près du faciès de la préfète. Presque sur son épaule. Presque comme le génie de Socrate.
Socrate, belle référence.
Etre Pédagogue, après tout.

« - Oh, tendre Enfant. Les mots sont doux, porteurs d’une certaine nostalgie, mêlée à une tendresse maternelle, des souvenirs d’enfance et de douceur. Nul n’est innocent, car la corruption touche tous les cœurs. Vous-mêmes, vous vous assourdissez : nous ne cherchons pas à atteindre la paix par la violence, uniquement. Elle est un moyen. Les mots sont incisifs de vérité. Par leur douceur, ils sont un moyen d’accès. Disperser la fièvre du Doute dans l’organisme de l’Enfant. Nul n’est innocent, Aysha. Tous sont corrompus, portent en leur cœur les germes de la corruption. Cette corruption, qu’il faut purger, Aysha. Et l’extraction ne se fait pas sans douleur. Tu le sais. Tu le sais. Ton cœur est fragile, il se laisse tenter. Tu n’es pas innocente, Aysha. Toi aussi, tu portes en toi les germes de la Corruption. »

Un à un, goutte après goutte, les tendres sifflements du rossignol, de la flèche ou d’un serpent finissent par se tarir. Simplement car c’est ce qui est. Enoncer un fait avant de se redresser, avec une tranquillité et une mesure en contraste cassant et volontaire avec la stature de la préfère actuelle : son état dérangé, troublé, agité.

Avoir enrobé son doux poison d’une chaleur véritable. Outre la peur, les convictions et les aspirations, graver dans l’esprit, par les mots, la violence de cette discussion, dans cette ruelle obscure, dans cette abolition des réalités et des acquis.
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Re: Du côté de Chinatown...
Mangemort 22, le  Lun 28 Mai - 23:26

Il

Le Mangemort au matricule Double Deux écoutait avec grande attention les mots de la jeune Serdaigle. Il ne savait pas vraiment comment interpréter ce qu'elle disait. Etait-ce de l'ignorance ou de l'endoctrinement bête et méchant ? Il était difficile de discerner ses pensées véritables, de ce qu'elle pense être convaincue. Il préféra laisser le Masque Instructeur s'exprimer. Il trouvait les mots justes, il avait plus l'habitude que le Double Deux. Comme tout à l'heure, le nouveau Mangemort allait attendre patiemment que le Masque Instructeur ait fini son discours. Pendant ce temps, son esprit se perdait un peu, dans ses pensées et dans les mots du matricule 40. Lui faisant repenser à son allégeance et au très douloureux passage qu'est le marquage du bras gauche.

Il était convaincu du bien fondé des pensées et des mots du Masque Instructeur. Il avait confiance en lui alors il ne devait pas le décevoir. C'est pourquoi il prit la parole juste après, un ton calme et la voix grave, modifiée par le masque.

" Ils peuvent vous envoyer à la guerre sous prétexte de bonnes intentions. Pourtant, ils font ce qu'ils vous demandent de combattre. Ils s'accordent le droit d'être hors la loi, mais les autres doivent payer pour eux. Telle est la réalité."


Le cœur du masqué s’accéléra suite à ces quelques mots. Il avait peur d'avoir dit des choses mauvaises, que le Masque Instructeur n'apprécierait pas. Qu'il le considérerait comme un boulet. Le matricule 40 semblait s'exprimer avec tellement de facilité qu'il avait peur de casser son argumentaire. Rapidement, l'adrénaline redescend. Le Double Deux se dit que toute façon, ce qu'il avait dit était bien. Que si la gamine ne voulait rien entendre, c'était que l'endoctrinement et le lavage de cerveau par le Ministère était bien trop efficace.


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Re: Du côté de Chinatown...
Aysha Brayd, le  Dim 10 Juin - 17:47



Traquenard


avec Mangemort 40 et Mangemort 22

Ces deux inconnus s'amusaient à réduire tous ses espoirs à néant, à faire trembler ses murailles. Elle ne savait combien de temps encore elle parviendrait à faire tenir ses convictions debout. Les fondations avaient déjà été trop fragiles. Finalement, elle était peut-être consciente de ses propres doutes. Elle avait peut-être déjà songé à tout cela. Ces mots ne l'auraient pas tant ébranlée, sinon. Mais elle se voilait la face et se trouvait incapable de faire autrement. Si elle voyait la vérité en face alors... Alors elle serait seule, démunie, sans armes face à tout ce désordre, avec sa volonté pour seul bagage mais bien sûr, ce n'était pas suffisant. Et même si elle ne voulait pas les écouter, même si elle se voulait être plus forte, les mots avaient été prononcés, entendus. Ils ne pouvaient être retirés, c'était trop tard. Ils s'étaient insinués en elle comme un poison dans ses veines et elle savait qu'ils ne la lâcheraient plus. Qu'ils la feraient douter, le soir. Ces mots qu'elle redoutait. Elle prenait la peur pour bouclier peut-être, pour s'empêcher d'entendre, pour s'assourdir. Parce qu'elle savait au fond, oui, elle savait que le monde n'était pas manichéen. Qu'il n'y avait pas héros et sombre sadiques. Et une fois confrontée à eux, ces ennemis masqués, ces Mangemorts... Finalement c'était peut-être l'inconnu qui l'effrayait le plus. Elle aurait pu être soulagée. Ils étaient humains, ou ils en avaient l'air, ils ne l'avaient pas tuée au premier coup d'oeil. Peut-être avaient-ils des idéaux. Ils n'étaient pas ces barbares ?

Elle aurait préféré ne jamais les voir et continuer à les craindre.

Le masqué se remit à parler. Il continuait à transpercer le coeur d'Aysha au moyen de phrases acérées, de mots bien choisis. Puis il utilisa son prénom pour la première fois et sa gorge se serra. Il s'insinuait en elle un peu plus. Cette corruption qu'il fallait purger... Pourquoi ? Pourquoi semblait-il défendre ce qu'elle même défendait ? Ce n'étaient pas que leurs méthodes, qui étaient différentes non, elle ne pouvait y croire. Les Aurors avaient pour idéal d'éradiquer les Mangemorts. Aysha avait la paix pour idéal, la bienveillance, la tolérance. Et par extension la volonté de faire disparaître ceux qui, selon elle, la menaçaient. Mais elle ne partageait peut-être pas ce combat avec le Ministère. Elle ne savait plus.

Elle ne savait plus rien.

Le masqué continua, et soudain la tutoya, laissant un frisson faire frémir le corps de la jeune fille. Il parlait d'elle désormais, il lisait en elle comme dans une pensine, il savait, il voyait le doute, l'ignorance, la faiblesse. Il la mettait face à elle même et face à l'effondrement progressif de tout ce à quoi elle s'accrochait sans cesse. Ton coeur est fragile, tu te laisses tenter... Tu n'es pas innocente... Elle était incapable de dire quoi que ce soit, incapable de démentir. Il aurait fallu qu'elle se le démentisse à elle-même avant tout. Et le second en ajouta encore une couche, dernier coup de couteau pour achever le massacre. Et finalement, sans violence, avec des mots seulement, ils s'étaient montrés beaucoup plus menaçants et destructeurs que tout ce qu'elle aurait pu imaginer.

 
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Re: Du côté de Chinatown...
Invité, le  Ven 22 Juin - 20:46

L.A. MM22
Départ des deux
MMs



Le spectacle de la conscience qui s’enlise. Des beaux discours qui s’embourbent, du Doute, ce parasite, qui vient se nicher dans le cœur et dans l’esprit de l’Enfant. Perdition dans ses idéaux, dans ses croyances. Elle n’était désormais plus qu’une gosse perdu, au cœur creux et lourd. Lourd de questionnement, d’interrogations, d’une remise en question par le simple apport de quelques questions. De simplement, effleurer la réalité et la vérité. Peut-être ce soir a-t-il été le soir d’une leçon, pour la jeune fille. Quoiqu’il en soit, quoiqu’il en fût, leur tâche, à ces Ombres, en ces lieux, était accomplie. Il était temps de rentrer, surtout, de ne pas s’attarder. Entre les failles de l’esprit, ils se sont imposés en douceur, y ont laissés leur marque. Désormais, il est temps que les mots, les derniers surtout, les plus violents dans leur sens et leur perception, s’impriment à jamais en la chair et l’esprit juvénile.
Au côté de la préfère, la baguette en sa direction, sans qu’elle ne visse quoique ce soit, informuler un #Terorim. S’écarter, ensuite, afin d’apposer sa main sur le Double-Deux, et dans un CRAC mutuel, quitter les lieux, la laissant là, las, à ses tourments.

Ce soir, une nouvelle volonté venait de se fissurer, de nouvelles faiblesses ont émergées. Et l’esprit, si faible, si peu innocent, s’est ouvert à la perception.
Qu’elle sache que, bientôt, les rossignols chanteront, dans le jardin des Justes.

Il était encore temps pour elle de Croire.
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Re: Du côté de Chinatown...
Aysha Brayd, le  Mar 26 Juin - 18:30



Traquenard


avec Mangemort 40 et Mangemort 22

Aysha sentait la fin poindre. Le silence avait à nouveau emplit la ruelle, mais le mal était fait. Et elle ne pouvait pas dire qu'elle s'en sortait saine et sauve. Les Mangemorts et leurs paroles s'étaient insinués dans son esprit pour fragiliser tout ce qui s'y trouvait de solide. La totalité de son monde d'espoirs et de convictions s'était effondré, et elle aurait du mal à le reconstruire. Muette, elle courba le dos et baissa les yeux. Une larme roula sur sa joue. Elle n'avait plus la force d'être en colère, elle se sentait vide, en proie à un doute si grand.

Et puis tout d'un coup, elle ne se sentit plus vide mais en proie à une terreur extrême. Elle leva les yeux avec horreur vers les deux silhouettes, sans pouvoir contrôler sa peur, mais seul leur ombre et leur souvenir demeurait dans la ruelle, et l'écho du craquement provoqué par leur départ. A nouveau elle était seule, dans cette ruelle sombre. Cette rencontre aurait aussi bien pu n'être qu'un rêve. Elle était à cette même place, debout, immobile. En apparence rien n'avait changé. En apparence tout était pareil. Aysha allait continuer sa route, rentrer chez elle, de là où elle n'aurait pas dû sortir. Mais en réalité plus rien n'était pareil. Les mots, les images de cette nuit étaient gravés au fer rouge sur chaque parcelle de sa peau. Son innocence et ses espoirs avaient été entachés. Il avait suffit d'une rencontre fortuite. De deux silhouettes. De quelques paroles. Et en elle tout n'était que gravats misérables.

Aysha laissa libre cours à ses larmes et pressa le pas. Fixant le sol devenu flou, elle marcha tout droit, parcourant la ruelle sans se soucier de savoir si elle était sur le bon chemin. Quel chemin, après tout ? Il n'y en avait plus, de chemin. Pas de sentier tracé, de piste balisée. Simplement un amas de branches et de feuilles, d'arbres déracinés. Et pour se frayer un chemin dans cette broussaille alors il fallait tailler, tailler. Trancher des branches comme on tranchait des têtes. Piétiner des fleurs sans pitié et sans hésitation. Tout détruire pour se frayer un passage et avancer. Pour atteindre le but. Et Aysha n'aimait pas ça.



Fin du RP

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Re: Du côté de Chinatown...
Elhiya Ellis, le  Dim 9 Sep - 16:46


Purr more and more and more


PV Arnaud
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♫♫

Fin de journée, le sommeil aux mirettes attendait patiemment que tu te décides entre sortir ou dormir. Un simple regard à la photo moldue de Lysse é toi avait suffi à te décider à aller assassiner quelques verres de trop, juste pour ne plus penser, ne plus réfléchir, souffler et respirer. Londres, de nuit, ses pubs bondés, ses non-sorciers partout et ses cocktails au nom bizarre, perfection de divertissements, débordement d’enivrement.

Tu ne savais plus à partir de quand tu avais arrêté de compter le nombre de verres-cadavres que tu avais sacrifié, tout ce que tu savais c’était que le rouge aux joue, les palabres et le rire facile tu t’étais retrouvé à bavasser avec un parfait inconnu. Il avait les cacahuètes à disposition et les mots inutiles qui glissaient tout seul. Amusement garanti. Même si quelque part l’espoir de voir Mered débarquer et te dire que tu ne pouvais rester en plein bar moldu comme ça, car tu pouvais te mettre à parler du secret à cracher dessus devant des personnes qui ne savait même pas qu’il existait te prenait les tripes.

Le sourire s’étirait toujours à mesure que les contours du comptoir de bar te semblaient de plus en plus large et flou, signe que tu ne pourrais plus rentrer par toi-même sous peu. Un shooter de plus, pour frôler la limite des capacités à la verve et à l’équilibre, engourdissement des sens qui te plaisait. La réflexion était si basse dans ces moments que tu t’en amusais toute seule, trouvant les couleurs du monde bien plus chatoyantes. Illusion parfaite recherchée, ne nécessitant pas de vider plus ton porte-feuille.

Des aurevoirs rapidement glissé au creux d’une oreille et t’abandonnais les lieux de beuverie pour déambulée, éméchée dans les rues de Londres chantonnant toute seule. Les mots, à nouveau, de la rouquine en tête, t’appelant chaton, te demandant si t’avais perdu ta litière te faisait pouffer toute seule alors que tes pieds essayaient désespérément d’aller dans une direction autre que les murs ou la Tamise. La vision aurait été sans nulle doute charmante pour l’ancienne aiglonne, t’aurais fini par ronronner dans ses bras vus que la marche te semblait interminable et de plus en plus impossible. Mais un coup d’œil circulaire, faisant tourner le sol, ta tête, tes sens ne t’offrait aucune vision de chevelure flamboyante. Des silhouettes tout au plus, et encore, tu ne savais pas qui du lampadaire, du chat en train de se frotter à tes pieds, ou des reflets des étoiles danser le plus..
Arnaud Meula
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Re: Du côté de Chinatown...
Arnaud Meula, le  Dim 9 Sep - 17:41


It's Been Long Time



Pv Elhiya

Londres,
CRAC
Perdu, je continue à errer la nuit ainsi, à tourner dans Londres en tenue d'Agent pour m'occuper à l'esprit, à me demander comment je vais pouvoir en finir avec eux. Je ne ferme plus les yeux, la vision de se faire battre étant enfant revient de plus en plus à chaque nuit.

Un chapeau d'inspecteur qui cache mes yeux, me voici dans la parfaite tenue d'un Agent qui patrouille de nuit, cela me donnera surement une excuse si je venais à croiser un supérieur du Ministère. Je continues alors ma marche entre différentes rues et ruelles de Londres avec ses souvenirs en tête, jusqu'au moment où une faible voix raisonna dans ma tête. Imagination? Réalité? Souvenir Alterné?

Reprenant mon errance dans Londres, je fais alors un deuxième arrêt un peu plus surprenant cette fois-ci. Là où un criminel m'aurait servi à me passer les nerfs et m'occuper pour toute la nuit, je me cogne légèrement contre une fille à l'intersection de ma ruelle. Une fille.. Plutôt une femme en fait, un redressement de chapeau plus tard... Je m'aperçois que je connais cette femme au sol en réalité!

Elhi!

Un ton surpris qui correspond assez à la situation. Là où j'étais habitué à être la personne au sol et à voir cette fille m'aider à me relever, c'était l'inverse cette fois-ci. Elhiya Ellis.. Cela faisait longtemps que je ne l'avais plus vu, le temps et le travail nous ont séparés et ma prothèse à la main se porte suffisamment bien pour que je parte à sa recherche, bien qu'ayant accès à certains fichiers du Ministère, je puisse facilement la retrouver. Je l'agrippe alors pour l'aider à se relever et à garder l'équilibre, elle avait une odeur différente d'avant, un comportement aussi...

Et bien pour un spectacle franchement, tu vas bien M'dame la médicomage?

Une question que j'essaye d'accompagner de mon sourire innocent de l'époque de Poudlard pour la rassurer, elle qui semble être dans un état légèrement différent du mien. Allez accroches-toi, t'as pas l'air de tenir debout, tu veux que je te ramènes quelque part?

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