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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Académie de Poudlard ~¤~ :: Les couloirs
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Dédale de couloirs
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Matt Deliers
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Re: Dédale de couloirs
Matt Deliers, le  Jeu 13 Déc - 13:01

Foutage de gueule en bonne et due forme. La Day se foutait de la tronche du Deliers complètement abasourdi. Ce dernier encaissa les répliques insolentes de sa camarade, en étant à deux doigts de vaciller. Pxtain, elle se payait sa tronche sans aucune once de respect. Pxtain, pxtain, pxtain. Son insolence certaine, elle la paierait chère. Très chère. Après tout, tout a un prix. Elle le regretterait.

Appeler du renfort pour mater ce fauve dangereux. L'idée lui caressa les neurones avant de se dissiper aussi rapidement. D'abord s'assurer que la Lionne soit vraiment indomptable avant d'aller pleurnicher auprès d'une hiérarchie qui se ferait un malin plaisir à la mater, la détruire, là encore sans aucune once de respect. Était-elle vraiment sûre de vouloir jouer, la Day ? Et puis techniquement elle n'avait rien fait de mal à part ses réponses douteuses et insolentes. Pour l'instant...

Première fois que quelqu'un remettait tragiquement en doute l'Autorité de Matt. Et pourtant bon nombre de personnes savait que c'était une carte que le Deliers n'aimait point jouer; mais automatiquement distribuée avec le rôle préfectoral. Il toisa Charlotte du regard comme pour mieux la jauger, la défier. Ils faisaient la même taille, même si le Deliers avait deux, trois années de moins qu'elle il ne se laisserait pas démonter pour autant.

Tu veux ta peinture, tu vas te la chercher. T'en profiteras pour ramener le respect puisqu'il semble en train de jouer avec tes pompes.
Un amour ? Aucune intention d'en être un.

La plupart de la décoration du château est « vieillotte » il s'excusa auprès du tableau à l'origine de cette discussion, cela constitue le charme, l'histoire et l'héritage de ces lieux.
Triste vérité. Quiconque pouvait oser remettre en cause cette interprétation, il n'en demeurait pas moins qu'elle était l'unique, certes triste, vérité.

Quand bien même Poudlard mériterait une rénovation, ce n'est pas à toi d'en juger. Cependant tu peux aller en toucher deux mots au directeur de la Maison ou celle de l'Ecole. Mais j'aime autant te dire que tant que tu n'auras reçu aucune autorisation, si tu touches à un tableau - quel qu'il soit - avec ton pinceau peinturé, ça risque de mal se passer.
Une menace à peine voilée.
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Matt Deliers
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Re: Dédale de couloirs
Matt Deliers, le  Dim 16 Déc - 15:55

Abstraction des répliques cinglantes de la Lionne, Matt faisait des efforts considérables pour rester calme et impartial. Cependant la journée prendrait définitivement un tout autre tournant. A cet instant précis, celui où il existe une ligne rouge à ne définitivement pas franchir mais qui vient définitivement d'être franchie. Le rouge du pinceau menaçant vint s'écraser sur le nez du Deliers. Le rouge de la colère lui monta alors aux joues. Les yeux écarquillés il n'avait rien fait, surpris et totalement pris de court d'une telle opération impensable. Charlotte. Pauvre Charlotte.

Pxtain, mais qu'est ce que tu fous ?!
Impossible de garder son calme si ordinaire habituellement, le Deliers fulminait. Sans préavis il s'élança sur Charlotte pour la plaquer contre le mur juste à côté du tableau. Son avant-bras au niveau de la gorge, Matt bloquait sa camarade pour empêcher toute tentative de fuite. De son autre main il passa sa main sur son nez pour admirer le rouge encore frais désormais sur ses doigts. Redescendant d'un étage, il approcha son visage à quelques centimètres à peine de celui de Charlotte, si bien que n'importe qui arrivant au même instant dans le couloir serait parfaitement en droit de se poser des questions sur la nature de cet échange.

Jamais plus. Tu me refais ça. T'as compris ?
Il posa ses doigts sur la joue de Charlotte, tentant de dessiner tant bien que mal un cœur avec ses doigts.
T'as de la chance de n'être tombée que sur moi, n'importe quel autre préfet et tu serais déjà embarquée dans de beaux draps. J'accepte tes excuses pour cette fois.
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Re: Dédale de couloirs
Matt Deliers, le  Sam 22 Déc - 0:45

Au moment précis où Matt pensait le combat gagné, Charlotte le repoussa d'un geste assuré. Elle osait se plaindre de la situation. Le préfet faisait de gros efforts pour rester calme sur cette vaste blague dont elle était à l'origine. Sourire mesquin à l'évocation de son propre côté artistique, inexistant. Littéralement en train de se « mélanger les pinceaux » la demoiselle faisait fausse route. A sa question de savoir si l'entretien était fini Matt mourut d'envie de lui répondre qu'il ne tenait qu'à elle d'en rester là. Il n'en fit rien se contentant de la regarder avec méfiance.

Pour seule réponse digne d'intérêt (et encore...) la Gryffondor lui offrit sa langue tirée suivie d'une grimace. Le Deliers haussa les épaules d'un air voulu désinvolte. Que cherchait-elle à prouver ? Qu'elle était plus moche qu'elle ne l'était déjà ? Faux, très certainement. Qu'elle avait la répartie d'une gamine de cinq ans clairement en manque d'affection ? Vrai, fort probable. Il attendit patiemment qu'elle finisse de déblatérer ses âneries.

Qu'est ce que t'as pas compris dans ce que je t'ai dit ?
Il pensait avoir été clair. Visiblement l'autre Rouge avait compris de travers ou faisait exprès de surjouer volontairement la carte de la stupidité.

Je suis pas là pour être ta baby-sitter Charlotte. J'ai d'autres choses à faire que de surveiller une gamine immature et capricieuse.
Trop loin ? Tant pis. En même temps à un moment il fallait dire les choses. Vérité blessante.

Je t'empêche pas de peindre. Seulement si tu veux le faire, tu le fais sur une toile vierge. Et si t'as envie de jouer les Miss Rénovatrices, tu vas demander une autorisation aux directeurs. Point barre.
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Matt Deliers
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Re: Dédale de couloirs
Matt Deliers, le  Mer 2 Jan - 13:24

Des choses à faire ? D'aucune autre en réalité, mais l'avouer ferait bien trop mal au Deliers. Il ne répondit pas sur la demande de s'en aller se contentant d'observer la trajectoire du pinceau retournant de là où il était apparu. Charlotte lui lançait un regard meurtrier si puissant qu'il en était mal à l'aise. Il n'avait à aucun moment voulu ni la blesser ni l'offenser. Quoique...

Elle repartit à l'assaut, le traitant de gosse grandissant trop vite oubliant de s'arrêter à quelques étapes importantes de la Vie. La vérité lui sauta à la tronche. Pire même, elle le blessa. De celle incontestable de se dire que la jeunesse, pas si lointaine, lui avait fait trop mal et qu'il valait mieux grandir pour en sortir le plus vite possible. Quitte à en oublier ses rêves d'enfant. Désarmé le préfet ne sut que répondre. Charlotte venait de viser juste en appuyant là où ça faisait mal.

Trop tard...
La voix brisée dans un souffle amer il répondit ses deux mots se voulant le plus neutre possible. Raté.

Lui est enfermé dans son tableau comme nous le sommes dans notre propre Vie.  il ne tient qu'à toi de t'échapper de toutes tes prisons. Personne ne te dis de te taire, il te suffit juste de trouver la bonne manière de t'exprimer.
Chacun doit trouver le moyen de s'évader. Peinturer la gueule d'un tableau innocent n'ayant rien demandé ne justifiait rien. L'homme à l'intérieur n'avait visiblement que faire d'une quelconque gaieté.

Tu cautionnes ça toi de détruire un tableau ? Avec ton pinceau tu voles le travail d'un autre artiste. Et qu'est ce que t'en sais de leur réponse, tu leur as pas demandé.
Ne pas sortir l'éternel argument merdique du « t'aimerais toi qu'on vienne peindre sur tes tableaux ? », sous-entendu du « ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse ». Pure bullshit.

Je suis pas ton ennemi Charlotte, j'irai demander au directeur une autorisation si tu veux.
L’aînée Rouge l'avait déstabilisé avec ses piques. Le Deliers semblable à un animal blessé s'était contenté de répondre avec la même sécheresse dans ses propos. Le débat ne pouvait que résulter de cet affrontement futile axé autour d'un pxtain de tableau pour lequel il n'éprouvait finalement aucune sympathie. Juste une question de principe. Et de règles.
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Meredith Goldsmith
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Re: Dédale de couloirs
Meredith Goldsmith, le  Ven 5 Avr - 1:01

PV Logan Jameson


Mes yeux s’ouvrirent sur les puissants rayons du soleil qui filtraient à travers les carreaux du dortoir. La rencontre avec la lumière presque aveuglante qui inondait la pièce fut assez violente pour mon organisme encore engourdi par le sommeil et je repliai un bras sur mon visage pour tenter d’atténuer cette clarté beaucoup trop vive pour mon esprit embrumé. Je restai un peu dans cette position ; mes sens s’éveillant un à un. Dans la pièce flottait cette odeur si particulière, mélange de bois ancien et de draps fraichement lavés, devenue familière depuis les années passées ici. Je n’entendais aucun son, pas même les respirations de mes camarades de chambre. Est-ce qu’elles étaient déjà levées ? En même temps vu la lumière, il ne devait pas être très tôt… Un coup d’œil au cadran de mon réveil m’apprit qu’il était en effet près de onze heures. Formidable, voilà que j’avais loupé le petit déjeuner.

Avec un soupire, je me levai, m’étirai puis alla chercher de quoi m’habiller. C’est le week-end, pas de cours aujourd’hui alors je laissai tomber l’uniforme pour un pantalon fluide et un haut confortable. J’attrapai mon sac avant de sortir ; aujourd’hui pas de cours certes, mais une montagne de travail m’attendait tout de même. Rien que d’y penser, ça me mettait de mauvaise humeur Une fois dans les couloirs, je prenais la direction de la bibliothèque quand mon estomac manifesta son mécontentement face à la diète qu’on lui imposait.  C’est vrai que le déjeuner ne serait pas servi avant une bonne heure et demie… et puis je travaillerais sans doute mieux le ventre plein. Bon, changement de cap, direction les cuisines, histoire de choper quelque chose à grignoter en attendant. Je ne croise personne durant tout mon trajet. Etrange. Sans doute sont-ils tous dehors à profiter du beau temps, eux, ou bien à la bibliothèque, où je devrais moi-même être si je n’avais pas dormi aussi longtemps.

Tout en enchainant les couloirs et les escaliers, je passais en revue mon programme de la journée : je devais avancer mon devoir en histoire de la magie que je trainais depuis deux semaines, réviser quelques sortilèges, faire des recherches pour le prochain cours de potions, où j’allais sans doute encore faire des étincelles, mais littéralement… ah, et il y avait aussi cette lettre de mes parents à laquelle il allait vraiment falloir que je réponde avant qu’ils…

- Aie !

En tournant dans un couloir, je venais de rentrer dans un mur. Enfin pas tout à fait. Dans un mec plutôt. Est-ce que j’avais été encore trop ensommeillée, trop absorbée dans mes pensées pour ne pas le voir avant ? Moi-même je n’aurais trop su le dire. Ce dont j’étais sure en revanche c’est que je me sentais incroyablement stupide et que ce sentiment mêlé à mon humeur déjà pas très joyeuse me conduisit à faire preuve d’une certaine mauvaise foi :

- Tu pourrais regarder où tu vas ! reprochai-je à l’inconnu, sans grande conviction toutefois, en massant mon nez endolori qui s’était écrasé contre sa poitrine.
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Re: Dédale de couloirs
Logan Jameson, le  Lun 8 Avr - 3:24

Les yeux rivés sur mon livre de sortilèges, la bibliothèque semblait s'animer au ralenti autour de moi. Cela ne faisait pas longtemps que j'étais sorti de mon lit, je devais finir mes quelques devoirs en retard. Complètement absorbé par des pensées qui n'avaient rien en rapport avec les cours de sortilèges, mes yeux se déplaçaient sans conviction sur les lignes du livre. Comme d'habitude, je pensais à ma mère, à sa mort brutale. Sa mort qui m'avait arraché une partie de moi, des moments partis en fumée. Je le savais qu'en réalité, au fond de moi, je ne m'en remettrais jamais, moi qui n'avais connu qu'elle, ma chair, le sang qui coulait dans mes veines, elle qui m'avait élevé seule, sans ciller, sans jamais montrer signe de faiblesse. L'apparition de son visage dans mon esprit me laissait une brûlure, une cicatrice profonde. Quand ses éclats de rires se baladaient d'un bout à l'autre de ma tête, c'était insupportable, insoutenable, mais je devais être fort et dur c'était la seul solution.

Mes yeux commençaient à devenir légèrement humides, mais je ne pouvais me permettre de laisser paraître une once de faiblesse devant quiconque, c'était inconcevable, au dessus de mes forces. Elle me le répétait si souvent : "et ne sois pas parmi les faibles, personne ne veut des faibles". Je me devais d'être fort en l'honneur de sa mémoire, mais j'étais seul.

Le bruit que j'eus produit en fermant violemment mon livre fit sursauter les personnes présentes autour de moi. Tout en lançant des regards noirs, je quittai la bibliothèque d'un pas rapide. Un couloir, deux couloirs, trois couloirs... Et voilà qu'une chose vint me frapper en pleine poitrine. Une chose aux yeux d'un vert intense.

- Tu pourrais regarder où tu vas ! Me reprocha-t-elle, en la voyant masser son nez qui s'était littéralement écrasé sur ma poitrine, j'eus envie d'esquisser un bref sourire, ce que je ne fis pas.

- C'est toi qui me plantes ton nez dans la poitrine et c'est moi qui dois regarder ou je vais? lançai-je sans vraiment être agacé, mais sans être enthousiasmé par le fait de parler à quelqu'un aujourd'hui. Mon regard se posa profondément dans sien avant de choisir de continuer ma route, la laissant derrière moi, ses petits doigts fins faisaient toujours de légers mouvements sur le bout de son nez. Mais ne sachant pas pourquoi, je n'avais pas envie d'aller plus loin et puis je ne pouvais me résoudre à la laisser ici toute seule, bien que c'était tout à fait le genre de chose que j'étais capable de faire habituellement. Je revins doucement sur mes pas et dans un grand soupir je la dévisageais sans la moindre gène.

- Il n'est pas cassé au moins? lançai-je avant de reprendre, et il faut se coucher tôt le soir, pour éviter de marcher comme une somnambule dans les couloirs. Je maintenais un regard profond.
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Re: Dédale de couloirs
Meredith Goldsmith, le  Mer 10 Avr - 0:11

- C'est toi qui me plantes ton nez dans la poitrine et c'est moi qui dois regarder ou je vais?

Le « mur » avait parlé d’un ton monotone, presque indifférent. Mais il avait raison, je le savais depuis le début. Alors je gardais le silence tandis qu’il plantait son regard noisette dans le mien avant de tourner les talons et de s’éloigner. Je me sentais comme un moucheron importun qui se serait posé sur sa manche et dont il se serait débarrassé d’une simple pichenette, après avoir contemplé les reflets du soleil sur ses ailes, un instant. Pas très sympa ce type. M’enfin… Je le chassai de mon esprit d’un haussement d’épaules et continuai d’appliquer de petits mouvements circulaires sur mon nez. Je crus sentir quelques légers craquements sous mes doigts mais c’était sans doute mon imagination. En tout cas, il m’avait l’air intact. Tout ce que j’espérais maintenant, c’est qu’il ne se mettre pas à saigner.

Des pas résonnèrent derrière moi ; je me retournai, curieuse. Encore lui ? Mais qu’est-ce qu’il me voulait ? Poussant un grand soupire, il lâcha enfin :

- Il n'est pas cassé au moins? et il faut se coucher tôt le soir, pour éviter de marcher comme une somnambule dans les couloirs.

- Cassé ? Non, ça va.  En même temps il ne risquait pas grand-chose, ajoutai-je en jetant un regard entendu vers son torse, un demi sourire narquois flottant sur mes lèvres.

Un peu mesquin ce que je faisais là, et assez éloigné de la vérité, mais il l’avait bien mérité avec sa leçon de vie à deux noises.

- Et j’ai très bien dormi, je te remercie, continuai-je, un peu vexée par sa remarque, bien que tentant de ne pas le montrer. J’étais juste dans mes pensées.

Pour le coup, c’était vrai.
Comme il me dévisageait ouvertement, mon esprit commença soudain à s’emballer. A part marcher comme une somnambule, j’avais vraiment l’air d’avoir mal dormi ? Des cernes ? Les cheveux en bataille ? La marque de l’oreiller encore sur la joue ? Non mais, ce que je pouvais m’agacer parfois ! C’était quoi ce réflexe vaniteux et idiot ? Tout ça parce qu’il était plutôt agréable à regarder… Comme si mon apparence allait changer quoi que ce soit à la situation ! Et puis, ses yeux perçants et son air fermés me mettaient mal à l’aise. Il n’y avait rien d’agréable chez lui, si l’on exceptait son physique.

Pourtant, il était quand même revenu voir comment j’allais et son regard intense contredisait sa froideur. Je me surpris à avoir envie qu’il reste, juste un peu, sans savoir trop pourquoi. La curiosité peut-être, l’envie de savoir n’était vraiment que dur et froid. Ou seulement mal luné.
Mais je ne savais pas m’y prendre avec les gens fermés, alors je décidai de me calquer sur son registre.

- Et toi ? Je peux savoir ce que tu avais pour foncer comme ça dans les couloirs ? Toi non plus tu ne m’as pas vue.

Je n’étais plus dans l’accusation, seulement dans le constat. Et je soutins son regard intimidant du mieux que je pus.
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Re: Dédale de couloirs
Logan Jameson, le  Lun 15 Avr - 19:39

J'étais revenu. Pourquoi? Je n'en savais rien, mais j'étais là, devant ce petit bout de femme au regard vert. Je sentais qu'elle n'était pas spécialement à l'aise face à moi, mais pour le moment j'en avais strictement rien à faire, au contraire. Je voulais rester de marbre, donner l'impression d'être un glaçon. Face à ses yeux, l'image de ma mère se dissipait peu à peu, mais pas complètement, rien ne pouvait chasser définitivement ces images de mon esprit.

Après m'avoir répondu que son nez n'était pas cassé et qu'elle était juste "dans ses pensées", je continuais de la dévisager, sans prêter attention au fait qu'elle pouvait se sentir mal à l'aise. Elle était bien plus petite que moi, le genre de fille qu'on penserait briser dans une étreinte. Mignonne, personne n'aurait pu dire le contraire.

- Et toi ? Je peux savoir ce que tu avais pour foncer comme ça dans les couloirs ? Toi non plus tu ne m’as pas vue. Lança-t-elle.

Je persistais en appuyant d'avantage mon regard, je ne répondais pas pour le moment. En y réfléchissant bien je ne savais même pas où j'allais, j'avais simplement l'intention de marcher, ne pas rester immobile, en évitant de me torturer l'âme seul dans mon coin. Les choses allaient mal pour moi, ma vie était sombre, plongée dans le néant, dans le vide et dans l'absence de la seule chose que j'aimais par dessus tout dans ce monde. Les ténèbres me tendaient les bras, je savais qu'à tout moment le pire de moi-même pouvait s'animer d'une intense noirceur, incontrôlable. Mais pour le moment j'étais là, dans les couloirs du château en face d'elle, cette fille qui ne bougeait pas.

- Ce que j'ai, tu veux vraiment le savoir?

Si elle savait ce à quoi je pensais, si elle pouvait percevoir le brume de ténèbres qui flottait dans mon cerveau, elle prendrait certainement la fuite, ou pas. Pourquoi avais-je pris le temps de m'arrêter? Pourquoi moi et cette inconnue étions entrain de se regarder dans le blanc des yeux en plein milieu des couloirs? Que de questions qui restaient pour le moment sans réponses. "Yeux verts" allait-elle se lasser de se faire dévisager de la sorte?

- Tu vas où? lançai-je subitement, comme si elle me devait quelque chose. Comme si j'avais besoin de savoir où elle allait. Peut-être qu'on fond, je voulais en savoir plus.
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