Re: Sur les quais Elhiya Ellis, le Mar 27 Juin - 11:40
Rentée de 5ème année à Poudlard, toujours les pieds qui trainent au sol, raclant le parvis de la gare de Londres. Il faudrait encore supporter le temps du trajet avec les nouveaux qui courraient dans les couloirs, et qui piaillaient d'excitation. Ô joie, bonheur, exaltation que de passer plus d'une heure dans un wagon bondé fourmillant d'élèves impatient de raconter ce qu'ils avaient fait de leurs vacances... Essayant de ne pas se sentir agacée dès le début, Elhiya sauta dans le train, cala sa valise avec celles des autres dans le compartiments prévu pour, récupéra son sac à main, un bouquin moldu et élu domicile là où elle pu.
Le nez dans son livre, elle ignorait cordialement les rires joyeux de ses voisins qu'elle ne chercha même pas à connaitre. Nul besoin d'avoir une floppée d'amis éphémère, seuls ceux fiables et fidèles l’intéressaient. Bien sur, elle ne risquait pas de se faire de nouveaux grands amis si elle ne cherchait pas à se rapprocher des inconnus qu'elle verrait tous les jours, mais cela ne la perturbait pas. La compagnie de son ouvrage était bien plus intéressant. C'était un supposé best-seller chez les ado non-magiques, une histoire traitant encore de vampire et d'amour impossible. Cette fascination des moldus pour les non-morts étaient étonnante, surtout que tout était toujours romancé de sorte à ce que le coté animal du héro disparaisse au coté de sa belle. Mignon et facile à lire, pas besoin de réfléchir.
le Poudlard Express stoppa rapidement sa course, merci le livre sur le vampire amoureux d'une humaine, et cracha rapidement sa horde d'élève sur ses quais. Quel empressement se dit la blonde en regardant le troupeau de capes de sorciers fourmiller derrière les vitres de son wagon. Tout était calme désormais, c'était à son tour de sortir pour rejoindre une calèche tirée par un sombral invisible. sa meilleure amie lui avait dit que ces animaux étaient vraiment très beaux et très majestueux, peut-être qu'un jour elle aussi pourrait les admirer pendant qu'ils l'amenaient vers l'internat.
Repensant à une gravure vu dans un grimoire, la blonde agrippa sa valise là où elle l'avait laissé et commença à se diriger vers la sortie du train, quand une voix s'éleva derrière elle, lui demandant d'attendre. Sursaut de surprise de la part de la Serpentard qui se pensait seule. Un sourcil dubitatif relevé, elle se tourna en direction de la voix et remarqua une brune en pleine course, se dirigeant vers elle, trimballant sa cage comme si personne ne l'occupait. Qu'est-ce qui lui prenait à celle ci? Sa valise? C'était bien ce qu'elle avait dit non? Reposant les yeux sur le contenant à vêtements, la blonde ne comprenait pas, elle avait bien sa propre valise, verte foncée, en tissus épais, avec de grosses coutures noires et des lisérés de cuirs noirs. Bah non, c'était bien la sienne, avec pour signe distinctif: aucune étiquette à son nom, Crumble le lui ayant déchiqueté un jour de caprice.
"Bah non, c'est la mienne!"
Rapide coup d'oeil dans le porte bagage, une autre valise, identique, attendait la brune, ce devait être la sienne, Elhiya ne se rappelait ps avoir mis la sienne sur le coté, mais bien à plat pour ne pas écraser son stocks de biscuits fait par sa mère. D'un signe de tête accompagné d'un faible sourire, elle montra le bagage à l'inconnue.
"Ca doit être ta valise non? Il ne reste qu'elle."
Mêmes couleurs, même matières, forcément il y'avait de quoi confondre. Elhiya n'avait pas envie d'attendre bien qu'elle éprouvait un peu de peine pour le malheureux corbeau ballotté dans sa prison. Comme le soucis de la valise était réglé, elle descendait du train pour se mettre dans la file des calèches
Galatéa Peverell
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)
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Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Re: Sur les quais Galatéa Peverell, le Ven 30 Juin - 22:00
Course folle à travers la gare. Rachel avait peut-être un peu trop négligée qu'elle n'était pas très endurante, aussi, lorsque la blonde s'arrêta enfin, il fallu quelques instant à la verte pour reprendre son souffle. Le corbeau n'était d'ailleurs pas le seul à avoir souffert, le boursouflet avait largement eu son lot de secousse. La pauvre bête, perchée sur l'épaule de sa maîtresse, avait plus d'une fois menacer de tomber. En fait, Rachel n'en avait été que très peu consciente, mais elle venait de se montrer ridicule. Comme souvent. Mais c'était ça aussi sa force : sa naïveté, son enthousiasme, son naturel. La jeune sorcière n'hésita pas à adresser un sourire radieux à la chipeuse de valise, tendant la main pour récupérer la sienne.
"Bah non, c'est la mienne !"
Qué ? Rachel grimaça, résultat de son manque d'endurance et de sa surprise mélangé. Elle posa alors ses affaires à terre le temps que la demoiselle observe le sac pour se rendre compte par elle-même de la méprise. Quant à elle, ce fut la valise rester dans le train qu'elle observa de loin. Jusqu'à ce que la blonde n'ajoute :
"Ça doit être ta valise non ? Il ne reste qu'elle."
Oui, mais... quoi ? Attendez. Non. Sa valise c'était celle que la blonde emportait avec elle dans les calèches. Un rien hésitante, la serpentard effectua plusieurs mouvement de tête, tantôt en direction du train, tantôt en direction de la sorcière qui s'apprêtait déjà à monter dans une calèche. "Non d'une goule, t'es une sorcière oui ou non ?" Depuis le temps qu'elle attendait pour réutiliser sa belle baguette. Un #Accio sur le sac au loin, Rachel se baisse pour libérer Midnight qui s'envole sans perdre de temps, puis elle se relève pour attraper le sac en vol.
- Fichtre, c'est lourd !
La née-moldue utilise alors une nouvelle fois sa baguette. Hors de question de courir une nouvelle fois avec tout ceci sur le dos. Parce que oui, courir était encore au programme. Rachel n'avait pas prévu de laisser ses affaires filer, alors elle se dépêcha de rejoindre la calèche. Juste à temps, puisque celle-ci partait. Sourire enfantin, joie de vivre.
- Salut !
La deuxième valise, qui volait non loin arriva vite dans les mains de Rachel. Celle-ci ne perdit d'ailleurs pas de temps avant de l'ouvrir. Elle espérait prouver que ce n'était effectivement pas sa valise en y découvrant des affaires qui ne seraient pas les siens. Néanmoins, si le contraire devait arriver, elle aurait au moins le réconfort de pouvoir mettre la main sur une bouteille d'eau, car oui, elle avait soif.
Allons donc, qu'avions-nous là ? Déjà, Rachel avait la certitude qu'elle ne s'était pas trompée. Elle était peut-être adepte de lecture, mais elle ne l'était pas au point de les mettre à porté de main dans sa valise. D'autant que, ce ne serait certainement pas de la littérature moldu qu'elle exhiberait. Elle avait bien trop peur pour cela, que l'enfer recommence. Elle en sortie un au hasard. - T'es vraiment certaine que ce n'est pas à toi ça ?
Dit oui jolie fille. Dit oui. Sinon elle avait vraiment perdu sa valise. Cela étant dit, ça lui apprendrait à ne pas étiqueter ses affaires. Naïve, on vous l'avait dit. Et trop confiante envers le monde.
Elhiya Ellis
Personnel Ste-Mangouste
Année à Poudlard : Diplômé(e)
Matière optionnelle : Médicomagie
Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Animagus (Furet)
Re: Sur les quais Elhiya Ellis, le Sam 1 Juil - 20:02
Un regard vers la valise oubliée suffit à la brune pour oublier le bagage qu'Elhiya tenait en main. Ce devait être la sienne après tout vu qu'il ne restait que celle ci. Sans s'attarder sur les déboires de l'inconnue, Elhiya avait prit place dans la caleche qui s'était prsenter devant elle, valise callee contre une de ses jambes. Plus que ce trajet et le repas traditionnel de répartition des nouveaux et elle pourrait enfin rejoindre son lit dans son dortoir.
Les couleurs verdartres de Serpentard lui avaient deplus lors de sa première année, mais avec le temps, la blonde avait fini par trouver les lampes rondes a la lumière diffuse très reposante. Et puis, se dire que leur salle commune était sous le lac de Poudlard était quelque chose de relativement enorgueillant. Avec un peu de chance, l'attribution des dortoirs de cette années n'aura pas changé, et elle pourrait toujours profiter du chat d'une de ses collocataires.
L'arrivée de la brunette souriante dans la caleche l'arracha à des pensées. Un demi sourire - qui se voulait poli et non agacé - fleuri sur son visage pendant que la nouvelle venue la saluait gaiement.
"Hum 'lut "
Lui demander si elle avait récupéré sa valise était le cadet de ses soucis, d'autant plus qu'elle voyait en arrière le bagage arriver doucement via un sortilège d'attraction. Étonnement, la brune décida qu'il était temps de récupérer quelque chose dedans. Levant un sourcil de stupéfaction, Elhiya la regardait faire dans rien dire, après tout être fille pouvait bien avoir oublié quelque chose d'important comme.. un livre. Un livre moldu d'ailleurs, le même que celui que la blinde lisait actuellement : une histoire d'un groupe d'ado aspiré dans une maison de papier. Livre regroupant plusieurs croyances et mythes moldu. Agréable à lire. Un sourire s'afficha sur son visage, pensant avoir trouvé une lectrice comme elle. Mais il se fana vite réalisant que l'ouvrage était le sienet non celui de la brune. Elle lui avait donc prit sa valise.
Le doute n'était plus permis quand la petite boîte de métal, contenant les biscuits faits par sa mère, brilla doucement sous les rayons blafards de l'astre de nuit. Yeux ouvert tout rond alors qu'elle se depechait a rendre la valise qu'elle soutenait a sa propriétaire.
"Ho mince, on a les mêmes valises. Je pensais être la seule à pas mettre mon étiquettes nominative. Tiens désolée."
Raclement du conteneur sur le sol de la calèche. Elhiya tenait à récupérer ses livres et ses cookies, elle en aurait l'utilité ce soir même en plus.
"Ho, passe moi le livre tant qu'a faire je vais le mettre sans mon sac, comme ça, pas besoin de le chercher ce soir. Tu connais? Tu as fait une drôle de tête en le sortant?"
Littérature moldue ou sorcière, la blonde ne faisait aucune différence, aimant autant lire l'un que l'autre. Sans compter que les romans mordus fourmillaient d'informations diverses et variées sur leurs croyances et coutumes, pour un foile née dans une famille de pur sang qui voyait son attirance pour les moldus d'un mauvais oeil, c'etait une mine d'or. Cependant, elle n'avait pas loupé le regard de la brune en découvrant le livre. Une autre anti moldu? Comme si elle avait besoin de ca pour commencer cette soirée interminable de la rentrée.
Galatéa Peverell
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)
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Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Re: Sur les quais Galatéa Peverell, le Mar 4 Juil - 21:27
Echange en bonne et due forme. Voilà qui ravisait Rachel au point de la faire sourire encore d'avantage. La peur d'avoir put perdre ses affaires sans doute. Il n'y avait pourtant rien de bien précieux dans sa valise, juste quelques vêtements et ses livres de cours, tout ce qu'elle avait de vraiment précieux elle l'avait de toute manière dans son sac à main magique. Cela aurait pourtant particulièrement ennuyé la demoiselle de devoir tout racheter, c'était surtout cela qui l'avait un peu inquiété. L'argent elle aimait ça. L'argent elle n'en recevait que très peu de ses parents. peut-être aussi un peu parce qu'elle n'en demandait pas. Mais un parent qui envoie sa fille de 15 ans étudier dans un autre pays doit bien se douter qu'elle a besoin d'argent. Non ?
Les deux valises ne tardèrent en tout cas pas à retrouver chacune leur propriétaire. Et pendant ce temps-là les calèches avaient continué d'avancer. Sans doute grâce à un sort d'enchantement basique. Rachel aimait ça en tout cas, la magie et toutes les possibilités qui en découlaient. C'était beau. Naturel. Vivant.
"Tu connais ? Tu as fait une drôle de tête en le sortant ?"
Surprise. Rachel ne s'était pas doutée que son visage avait été aussi expressif, que sa peur s'était vu aussi distinctement. A croire qu'elle ne cesserait jamais de craindre ses camarades et leurs réactions, même 4 ans plus tard, même maintenant qu'elle portait les couleurs des serpentards avec fierté. Même maintenant qu'elle s'était intégrée. Même maintenant que Poudlard était sa maison avant celle de ses parents. Petite fille faible et naïve, n'arrêteras-tu jamais d'avoir peur du monde ?
- Juste de nom, mais je n'ai pas l'habitude de croiser des membres de ma maison s'intéresser aux moldus.
Sincère dans en dire trop, sans évoquer le mal, les pleurs et la douleur. Peu de personnes s'avaient réellement de toute manière. Rachel lâcha alors un nouveau sourire, poufsouffle refoulée. C'était loin tout cela et ça ne regardait personne d'autre elle. Pourquoi s'attarder sur le mauvais quand il y avait tant de bien ?
- Née-moldue aussi, c'est ça ?
Elhiya Ellis
Personnel Ste-Mangouste
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Animagus (Furet)
Re: Sur les quais Elhiya Ellis, le Mer 5 Juil - 12:25
Réflexion somme toute justifiée de la part de la brunette, effectivement, chez les Serpentards, les idéaux archaïques de la pureté du sang et autre balivernes du même genre étaient relativement bien adoptés. Mais Elhiya rangeait ces personnes-là dans le rang des moutons qui avaient trop peur de voir comment se passait les choses en dehors de leur bulle de confort. Il était effectivement facile de dénigrer tout ce qui ne collait pas à l’image pré-faite du parfait sorcier, cela permettait de s’auto-valoriser, mais c’était surtout fermer les yeux sur la diversité du monde. Elhiya n’avait jamais apprécié cette vision du monde, celle de ses parents, celle où tout ce qui n’était pas de sang-pur était disgraciant. C’était à cause de ce genre de foutaise que sa meilleure amie Luna lui avait demandé de ne pas divulguer que sa mère était une moldue. Attitude ridicule selon la blonde, mais elle avait accepté de se taire.
Reportant son attention sur son livre, la blonde sourit. Elle ne pensait pas que même les romans pouvaient être victime de discrimination. Mais après tout, la bêtise n’avait pas de limite..
« Ho, pourtant ils ont beaucoup d’ouvrages très divertissants et intéressants. Surtout celui-ci, il aborde beaucoup de mythologie différente c’est.. »
Elhiya aimait lire, elle aimait encore plus les livres moldus traitant de magie, une magie bien différente de la leur, emplie de croyance et peurs distinctes. Elle pouvait parler des romans qu’écrivaient les non-mages pendant des heures, tellement leur vision de la magie était agréable à lire. Mais la fille face à elle, petit serpent aux airs timides, lui posa une question qui l’interrompit directement en lui arrachant un rire amer.
« Ho j’aurai nettement préféré ! Je suis issue d’une famille supposée de sang-pur, avec toues les cérémonies ridicules qui en découlent… »
Etre née-moldue aurait très certainement facilité la vie à la blonde, elle n’aurait certainement pas été en conflit avec ses parents, et mettrait les pieds dans cette calèche avec un regard contenant tout son espoir et ses rêves. Mais non, au lieu de ça, elle se trainait un père traditionnaliste, qui estimait que moldu rimait avec infamie –il n’était pas un très grand poète il faut l’avouer-, qu’un enfant moldu puisse développer des pouvoir magique était une hérésie, et que bien sur, le mélange des élèves à Poudlard était une abomination. Un soupire lui échappa, cette vision étriquée n’était pas sienne, et à ses yeux, peu importait la provenance d’un sorcier, ce n’était pas sa magie qui faisait ce qu’il était, mais ses choix et ses convictions. C’était surement pour ça qu’Elhiya chérissait son amie d’enfance, simple moldue, mise à l’écart de ce monde élitiste et hypocrite. Car oui, c’était ce que représentait le monde sorcier, un ramassis d’idiot qui collaient des étiquettes sur ce qu’ils n’arrivaient pas a accepter.
Elhiya sourit, son opinion farouche sur les moldus, était partagée par d’autres, et elle ne voyait pas pourquoi son interlocutrice s’étonnait de voir son livre dans la valise d’une serpentard. Cette maison aussi n’était qu’une étiquette, et à ce compte-là, il fallait plus se demander ce que elle, avec son léger sourire faisait dedans. D’un sourire en coin, la blonde rangea son livre dans son sac à main et lui sourit, intriguée. Son « née-moldue aussi » avait une consonance bizarre dans sa voix, comme si ce statut lui pesait.
« Donc, tu es un petit serpent de famille moldu si j’ai bien compris. Ca prouve bien que d’autres verts et argent peuvent avoir le même style de littérature que moi. Bon, c’est sur, ce genre de bouquin ci, ca doit pas attirer tout le monde, mais quand même»
Il fallait avouer qu’il y’avait une histoire de romance en trame d fond, dur de se dire qu’un spécimen male puisse s’intéresser à cet ouvrage. Petit rire amusé de sa part.
Galatéa Peverell
Serpentard
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Re: Sur les quais Galatéa Peverell, le Sam 8 Juil - 13:35
Des sorciers réellement malveillant envers les moldus, elle n'en avait plus croisé depuis près de trois ans. A croire que tous s'en étaient allés en ne laissant derrière eux que des sorciers ouverts d'esprit. Néanmoins la brune savait que ses démons passés n'avaient pas été le fruit de son imagination. Ils étaient toujours là quelque part, prêt à attaquer à nouveau. Alors ce qu'il y avait de plus étrange pour Rachel dans cette conversation c'était de constater de la surprise de la blonde face à la propre surprise de la brune.
Cette blonde-là intimidait Rachel. Elle semblait déjà bien mature pour son âge, sûre de ce qu'elle pensait alors qu'elle-même n'était encore qu'une enfant trop enthousiasme. L'adolescente manquait de confiance pour pouvoir assumer aussi ouvertement ce qu'elle pensait du monde, pourtant, comme la blonde, elle avait des idées bien à elle. Pour Rachel, toutes ces histoires de sang n'avait aucun sens, ce n'était pour elle qu'un vague moyen d'en apprendre plus sur la vie passée d'une personne. Comprendre qui elle était, qui elle était. Bine souvent, la verte s'était néanmoins rendu compte que si le sang divergeait, les histoires elles, ne changeaient pas. C'était les même problème de cœur, de voisinage, de famille, d'amour et de haine. Parce qu'avec ou sans magie, l'humanité était la même.
- Rachel, se présenta-t-elle enfin tandis que la blonde faisait une remarque sur les livres.
Il y avait pour l'adolescente bien plus qu'une simple envie de renier les moldus de la part des sorciers. Même sans ça, l'univers magique offrait déjà un bon nombre d'ouvrage. Peu de sorcier pouvait donc se prétendre assez passionné pour s'intéresser aux deux cultures. Certains faisaient cet effort, comme la blonde, mais même en excluant totalement de facteur raciste Rachel n'imaginait pas que cela changerait le destin des livres. Un livre c'était assez personnel finalement.
- Les livres n'intéressent plus beaucoup de monde, il n'y a qu'à voir le taux de fréquentation de la bibliothèque de Londres.
Elhiya Ellis
Personnel Ste-Mangouste
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Animagus (Furet)
Re: Sur les quais Elhiya Ellis, le Mar 11 Juil - 16:14
Pas bavarde la verte en face d’elle, déjà qu’elle-même ne se trouvait pas nécessairement des plus sociable, face à une brunette vraisemblablement timide ou mal à l’aise, ça n’arrangeait pas les choses. Après, la blonde s’était laissée emportée, pour une fois que quelqu’un connaissait un des bouquins qu’elle feuilletait, l’occasion était trop belle. D’un léger sourire elle salua son interlocutrice qui avait fini par se présenter. Ah oui, les conventions de politesse… Tout ce florilège hypocrite obligeant deux inconnus à se présenter l’un à l’autre alors qu’ils ne se verraient plus dès que leur trajet commun prendrait fin.
« Elhiya »
En même temps, son nom avait-il réellement une grande importance à l’heure actuelle? Qu’elle s’appelle Rose ou Marina ne changeait pas grand-chose à la donne. L’échange de valise avait été effectué sans heurts, et la calèche les menait tranquillement vers Poudlard, au-delà de ça, il n’y avait rien de spécial à rajouter. Un simple hochement de tête accompagna les paroles de la prénommée Rachel. Les livres n’avaient effectivement que peu la cote, surtout dans le monde moldu où la technologie permettait de bouquiner sur son téléphone ou sur n’importe quel autre support. Si la même avancée existait coté sorcier, Elhiya ferait très certainement de même, ce serai bien moins lourd à transporter. Mais vu que l’école était illuminée en grande partie par des chandeliers il y’avait fort à parier que les prises électriques pour charger les batteries des livres électroniques n’étaient pas prête de voir le jour. Tant pis, le bruissement des pages tournées, l’odeur des ouvrages, les reliures manuelles restaient très plaisantes. D’un haussement d’épaule, elle ne pu se retenir de laisser s’échapper ses pensées.
« C’est pas grave, ça n’enlève rien à l’intérêt des livres. Il suffit de voir le nombre de bouquins qu’on nous a fait acheter pour la rentrée… Et je doute que ce soit pour nourrir le feu de la cheminée ! »
Petit sourire amusé de la part de la blonde. Vu le poids des manuels scolaires dans les valises, il y’avait forcément quelqu’un qui essayait d’inculquer aux adolescents l’amour des livres, ou au pire leur faculté hautement combustible. Quelques grimoires tels que ceux sur la divination seraient parfait pour se réchauffer cet hiver remarqua Elhiya. Epais et inutiles, encombrants et rédhibitoires, elle ne leur voyait aucune autre utilité, un peu comme les prospectus que les facteurs moldus continuaient à glisser dans la boite aux lettres de ses parents.
Cependant, palabrer sur l’utilité des manuscrits moldus ou sorciers n’aurait strictement rien apporté, Rachel semblait sur la réserve, ou tout simplement totalement désabusé. Dur à dire quand on n’avait pas l’âme d’un psychologue refoulé, et que les tracas des inconnus n’avait aucune valeur significative. Etre polie et pas sarcastique, ça, Elhiya savait le faire, par contre, s’enquérir des états d’âme d’une inconnue, c’était autre chose. D’autant plus, que pour la blonde, chaque rentrée scolaire n’était que l’enlisement un peu plus profond dans un monde des plus hypocrites. Elle avait tant espéré de ne pas se plier à l’image qu’on attendait d’elle, qu’elle se décevait autant que ses parents l’avaient déçus. Au final, elle avait accepté cette étiquette de couleur verte qu’on lui avait collée dessus, écharpe verte & argent, cravate assortie, doublure de robe de sorcière coordonnée… Les paroles plus que connus du Choixpeau raisonnaient encore dans sa tête quand elle se demandait si elle devait arborer fièrement ce genre de couleur.
« Vous finirez à Serpentard Si vous êtes plutôt malin Car ceux-là sont de vrais roublards Qui parviennent toujours à leurs fins. »
Était-ce une fin en soit ? Devait-elle forcément finir mal et être éternellement désagréable ? En tout cas, cette brunette, derrière son voile de timidité devait bien avoir une autre facette, à en juger par l’étoffe verte qui ornait sa chemise. Enfin… Si on considérait le stéréotype affublé aux Serpentards. Au moins, cette fille semblait être aussi peu ravie qu’elle de se retrouver ici. Lui adressant un sourire en coin, Elhiya reprit la parole, histoire de meubler un peu le temps du trajet –vu qu’elle ne pouvait pas lire dans la pénombre-
« Le calvaire de la cérémonie de rentrée nous attends… On aurait peut-être pas dû se rendre nos valises de suite, histoire d’esquiver la répartition des premières années… Une vraie plaie ce truc, une perte de temps pas possible... Ça te dit de s'éclipser discrètement après le trajet en barque? »
Si elle pouvait éviter d'entendre encore une fois chanter ce ridicule chapeau élimé, la blonde voulait bien faire l'impasse sur un dîner gargantuesque. Faire un saut en cuisine pour chercher quelque chose à remonter dans les dortoirs serait parfait. Pas d'élèves, pas de brouhaha, juste un brève trêve avant la reprise du rythme incessant de la scolarité magique.
Re: Sur les quais Marie-Athanasie Dufresne, le Mer 16 Aoû - 0:22
With Fergus
Le pot de glue et le glaçon
Dix heures quinze. Le moment fatidique était déjà arrivé ? Ou plutôt enfin arrivé ? Je ne sais pas vraiment... C'était l'occasion de ne plus voir ma chère mère pendant un temps, à nouveau... C'était le moment de me séparer des frères, encore... Devais-je être joyeuse ou bien triste ?
Je me sentais au bord des larmes dès que mon regard se portait sur un de mes frères. Ils étaient tous venus pour me dire au-revoir, avant de devoir retourner à leurs propres occupations. Ils m'entouraient tous dans cette petite gare trouvée difficilement, à la fois tristement ordinaire et agréablement différente. Oui, même le quai se la jouait dualité et paradoxe. Et moi, là, j'aurais tellement aimé pouvoir rapetisser mes frères et les mettre dans ma valise déjà bien pleine malgré une brassée de sortilèges. Oui, mais non, c'était pas possible. Le pouce devait rejoindre le paternel, l'index préparait un concours, l'majeur devait rejoindre sa propre école... Et je parlais pas de p'tit doigt, que je serais dans mes bras à l'en étouffer. Enfin je ne sais pas vraiment qui étouffait qui dans le tas qu'on formait. Une mêlée digne d'une partie de rugby. D'un regard extérieur, nous voir tous collés comme on l'était devait être attendrissant. pour nous c'était normal, et triste. Non, pas mignon du tout, juste affreusement triste.
— Tu vas nous manquer, minauda p'tit doigt.
— Comme tous les ans, me moquais-je.
Je les ébouriffais les cheveux gentiment. Moi aussi j'étais triste, peut-être même encore plus qu'eux. Pour mes frères, tout ce passait bien... Moi, j'avais la maternelle sur le dos. Encore et toujours. J'essayais de me consoler en me disant que c'était la dernière année mais était-ce vrai ? Je savais que non. Même lorsque je serais vieille et fripée elle serait encore sur mon dos. J'avais pensé m'enfuir, mes frères m'auraient couverts... Mais ça n'était pas juste. Ils allaient en pâtir. Pourtant l'idée était affreusement tentante.
Ma mère s'éclaircit la voix. Je sortis de mes pensées. Notre tas s'écarta. Ma gorge se noua. C'était un tout, jamais l'un sans l'autre.
— Ca va être l'heure les garçons, annonça-t-elle simplement.
Aucun de nous ne broncha, ça ne servait à rien. La maternelle avait le don inné de nous plomber, même si j'étais surement celle qui la supportait le moins. J'embrassais mes frères puis la regardais s'approcher de moi en plissant les yeux. Allait-elle remettre ça ? Je la vis tendre ses bras. Je reculais d'un pas, les sourcils froncés. A part mes frères, personne ne me touchait, encore moins elle. Je détestais ça. C'était viscéral. Elle ne s'était jamais occupée de nous pour autre chose que l'image de mère qu'elle devait donner auprès des autres, nous n'avions jamais reçu de réelle affection de sa part et elle se contentait de dicter nos destins comme si nous n'étions que des marionnettes, alors hors de question qu'elle me touche pour seulement dorer un peu plus son blason. Qu'il aille pourrir en enfer celui-là.
— Tu sais très bien que je ne supporte pas ça, articulais-je plus que nécessaire.
Ses bras reprirent leur place le long de son corps. Ma mère si parfaite ne laissa rien transparaître, ni gêne, ni tristesse, ni soulagement, rien, comme d'habitude. Même pas un haussement d'épaule, ni un soupire. Le contrôle absolu.
— Je dois y aller. Soit sage là-bas.
Elle agrémenta cette consignes d'autres conseils qui m'exaspéraient tous plus les uns que les autres avant de partir, sans un regard en arrière, entraînant mes frères à l'écart.
— Tu crois vraiment que je ferais tout ça, demandais-je juste assez fort pour qu'elle puisse m'entendre.
Mais elle ne me répondit pas, comme toujours. Je sentis des regards se tourner vers moi mais n'y prêtait pas attention.
Re: Sur les quais Fergus Blake, le Mer 16 Aoû - 1:28
L'été touchait à son aboutissement. J'arrivais à la gare pour débuter ma septième et dernière année à Poudlard. C'est difficile de penser que c'est la dernière fois que je risque de prendre ce train, d'arriver là-bas et d'assister à la répartition... Un peu nostalgique, mais loin d'avoir les larmes aux yeux, j'entrai dans la gare, pleine de moldus. Je fis vite, n'appréciant pas spécialement être entourés de gens dont je connais peu le monde, et qui connaissent peu le miens. J'aimerais en savoir plus sur eux et pouvoir en rencontrer, mais en passant l'année à Poudlard, c'est difficile. Peut-être que la fin de mon parcours là-bas ne sera pas si mauvaise, après tout. Arrivé au fameux mur entre la plateforme 9 et la plateforme 10, j'attendis que personne ne regarde, puis je traversai le mur. Voilà! La plateforme neuf et trois-quarts, remplie de jeunes sorciers ou de moins jeunes, faisant leurs adieux à leurs parents. Les miens s'étaient contentés de me souhaiter une bonne année, et de me rappeler de bien me tenir et d'avoir de bonnes notes.
Je vis quelques visages familiers, mais personne en vue avec qui je pourrais bien passer le temps en attendant que le train démarre. Je posai mes valises, puis j'aperçut une fille qui devait avoir mon âge faire ses au revoir à sa famille. Elle en a, des frères! Quoique l'un d'un est peut-être son petit ami... Alors que j'allais détourner le regard, sa mère s'approcha, mais la fille semblait bien indifférente. Presqu'en colère, même. Il n'entendit pas ce qu'elle avait dit à sa mère, mais cette dernière renonça simplement à enlacer sa fille, l'expression la plus indifférente possible sur son visage. Ah, les parents... Certains sont si bons, d'autres sont si... les mots me manquent. Alors que sa mère lui parlait, elle s'en alla vers le train.
- Tu crois vraiment que je ferais tout ça, demandais-je juste assez fort pour qu'elle puisse m'entendre.
Wow! Sacré caractère! Intéressant. J'ai toujours aimé les filles un peu rebelles, qui ne se laissent pas marcher sur les pied. Sa réaction face à sa mère, c'était beau! J'aurais aimé avoir des réactions de la sorte face à mes parents... Alors qu'elle était seule, je la suivis. Arrivé à sa hauteur, j'hésitai un moment. Elle ne m'avait pas vu et il était encore temps de retourner en arrière, de l'ignorer, et de ne plus la recroiser de l'année. Mais... non. Ses cheveux et ses lèvres pulpeuses rouges emmenaient une touche colorée et provocatrice à sa peau très blanche. Elle était très belle, c'était indéniable, et arborais plusieurs piercing. Un sourire en coin, je posai ma main sur son épaule, pour attirer son attention sans trop la faire sursauter, en me disant que ça risquait de la faire sursauter, mais qu'il était trop tard.
- Salut! Je ne crois pas qu'on se connaisse. Je suis Fergus, enchanté!
J'ai tendu la main par réflexe et il était trop tard pour revenir en arrière, et je suis donc resté planté là, espérant qu'elle me serre la main en retour. Mais pourquoi j'agissais si mal? Je n'ai jamais été maladroit? Si au moins mes parents m'avaient vu, ils auraient été si déçus de leur fils unique... J'eut un petit sourire en coin en imaginant leur réaction, mais qui disparu lorsque je me rappelai que j'avais l'air complètement con devant une fille comme celle-là.
Kohane W. Underlinden
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)
Matière optionnelle : Étude des moldus
Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Occlumens
Re: Sur les quais Kohane W. Underlinden, le Mar 17 Oct - 16:32
Pas de réponse depuis plus d'un mois, j'arrive ! Post unique. Suite de là.
Souvenirs de la 6ème et 7ème année. Quand il falait foncer dans ce mur pour émerger voie 9 3/4. C'était y'a si longtemps. J'ai l'impression d'avoir oublié ces temps où j'étais encore élève. Et cette nuit, si tard, je me retrouve comme avant. Sauf que la gare est totalement vide. Il m'a fallu forcer l'entrée -façon sorcier, évidemment, petit #alohomora et c'est finit. Le silence assourdissant est étrange. Ca me fait tellement bizarre, une gare vide. Normalement, y'a toujours du monde qui se bouscule, ne se regarde même pas, se contente de se croiser sans réaliser qu'ils sont passés si près. Mais là. Rien. Juste moi. Dans la parfaite illégalité. Si un agent de gare Moldu tombait sur moi, il m'aurait foutue dehors directement. Mais heureusement, je suis seule. Avec le reste de mon colis. Et mon reflet-Eurydice au fond de la tête. Tous les éléments réunis pour une nuit agitée. Passer la barrière, se retrouver côté sorcier. Les voies abandonnées. Pas d'activité aujourd'hui. Pas cette nuit. Tout est en repos. Le silence écrasant. Je regarde, un instant, yeux plongés dans le noir. Puis je saisis le dernier paquet de sombre feuillets. Gestes combinés : les lâcher. Et lancer un #eolo procella pour plus d'esthétisme. Très important, l'esthétisme. Même si, à dire vrai, je ne crois pas beaucoup m'y connaître dans le domaine. Toujours est-il que j'aime voir ce vent, cette bourrasque qui transporte les papiers et les amènent à se répandre le long des quais. C'est un joli spectacle. Ca me rappelle un instant les insectes blancs qui volaient dans Londres.
On coulera à deux quoiqu'il arrive
Ces insectes de papier porteurs d'un message d'espoir qui m'a arraché un sourire, m'a sortie de mon banal et terne quotidien. Les journaux volants dans le vent magique, ils sont pareils. Porteurs d'un message que le monde devrait entendre, écouter.
Les feuilles répandues, il est l'heure de repartir. Retrouver la gare Moldue vide. S'y attarder quelques secondes. Et CRAC Il est temps d'aller passer sa nuit ailleurs. Peut-être sous un pont. A regarder couler la Tamise en silence.
L'Impardonnable
Le monde change. Dans les arbres le vent souffle plus intensément, comme sur les villes magiques qui murmurent l'air de la Liberté. Il est un Secret qui perdure depuis bien trop longtemps. Qui occulte tout ce que notre monde pourrait avoir sans se restreindre derrière de banales formalités. Il est temps d'ouvrir les yeux, de regarder en face les incohérences de la Justice, pour les rayer jusque dans les fondements des inepties qui la compose. Une nouvelle aube se profile, sans les chaines de la Restriction, et ce jour-là la seule question qui se posera est, quel est votre choix ?
Appel des Ténèbres
Murmures de l'Ombre
Il y a des mots qui se déforment dans le creux d'une oreille, courant d'une bouche à l'autre et forcés parfois d'épouser la forme des pensées étriquées de ceux qui ne les comprennent pas. Nos idées ne sont plus celles de nos prédécesseurs, nous les avons modelées, pour les faire correspondre au besoin de notre temps. Ce qui était vrai hier ne l'est plus aujourd'hui. Nous nous sommes adaptés, devenant une voix qui se bat pour la communauté magique et non forcément contre elle.
Le temps est venu que les mauvaises langues se taisent, que la vérité soit de nouveau établie, celle dont le ministère nous prive pour mieux s'enraciner dans sa bêtise. Nos idées ne sont pas le Chaos mais bien l'Ordre pour tous, une liberté absolue, sans chaînes nous privant de nos droits les plus fondamentaux.
À commencer par le Secret Magique. Nous en voulons l'abolition. Réfléchissez, pourquoi aurions-nous à nous terrer dans l'ombre comme des indésirables alors que les moldus ne représentent désormais aucune menace pour nous ? Alors qu'il serait possible de cohabiter sans que l'on ait à se cacher d'eux ? Cette entrave à notre liberté ne peut plus durer, nous n'avons plus à nous soumettre à des idéaux d'un temps passé, ancrés dans les peurs d'un ministère n'ayant plus lieu d'être.
Le ministère justement, qui n'a de cesse de nous prouver son incompétence au travers de nombreuses erreurs et approximations. Que dire de l'inefficacité des Aurors quand l'école a été attaquée aussi librement qu'un moulin au milieu d'un champ ? Ou encore au travers de ses lois les plus absurdes et de sa hiérarchie trop verticale, dominés par un ministre incompétent que peu de vous apprécient ?
Il est venu le temps de s'unir, de se défaire de ce système que l'on nous impose. Et ce par tous les moyens possible. Le pacifisme ayant depuis longtemps prouvé qu'il ne mènerait nul part, se perdant en discours ennuyeux ou en promesses illusoires. Il est grand temps d'agir, et non plus du subir.
Parce que notre liberté ne doit pas être un choix, mais un acquis.
La déchirure du monde
1/ La vie moldue a-t-elle la même valeur que la vie sorcière ? Accordes-tu de l'importance au statut sanguin de tes proches ? La seule chose qui puisse différencier l’importance que nous accordons à un être humain est liée à ses actions, sa personnalité, bien plus que des notions comme le sang ou les pouvoirs magiques. En vérité, nous jugeons que les moldus et sorciers, tous sangs confondus, sont égaux. Technologie et magie ne sont que des bifurcations dans l’espèce humaine ; aucune n’est supérieure à l’autre. C’est précisément pourquoi le contraste entre le cocon dont jouissent les moldus, et l’asservissement auquel le Secret nous soumet, est intolérable.
2/ Que penses-tu de la séparation des mondes magique et moldu ? Est-ce l'option que tu juges la plus viable sur le long-terme pour les deux communautés ? La séparation mise en place entre les mondes magique et moldu est, au mieux inefficace, au pire dangereuse. Nous pensons que la méconnaissance mutuelle développe des deux côtés haine, mépris, et peur. Une véritable aberration, on est pas du bétail à séparer chacun dans son enclos ! Pour cohabiter, il faut dialoguer, et non se laisser enraciner dans une ségrégation pluriséculaire. « Les mariages "mixtes" (sorcier/moldu) prouvent que cette acceptation et ce vivre-ensemble sont possibles. » Oui, mettre fin à cette séparation risque d’avoir un coût humain, mais c’est le coût de la liberté.
3/ Quel est l'équivalent moldu de la lutte contre le secret magique ? Nous connaissons trop peu l’univers moldu pour tirer des conclusions hâtives. Cependant, nous trouvons des parallèles possibles entre les idéaux de l’Ordre noire et des mouvements comme la lutte pour la mixité sociale ou la transparence politique.
4/ Qui détient le monopole de la violence légitime ? Es-tu satisfait de cette répartition des pouvoirs ? Nous ne sommes pas totalement d’accord sur la question, principalement parce que cela dépend du référentiel. Dans la communauté sorcière britannique, le Ministère détient la violence légitime. En effet, il est le seul à pouvoir user de violence (directement ou par délégation aux Aurors) sans avoir à subir de préjudice. Nous trouvons qu’il lui arrive d’abuser de cette impunité, de faillir à sa mission de protection. Si l’on prend pour repère les communautés moldues et sorcières, certains d’entre nous sont tentés de songer que ce monopole est détenu par les moldus. Ce sentiment est surtout lié à l’asymétrie des jugements en cas de conflit entre moldus et sorciers. De manière générale, cette répartition des pouvoirs ne nous satisfait pas vraiment. Le gouvernement devrait avoir moins de pouvoir, se fier à son peuple. « Ne sommes-nous pas prêts à nous assumer en tant qu’Etat-nation ? »
5/ Si le Ministère était un objet, lequel serait-il ? Le bureau des Aurors serait-il fait de la même matière ? (Si non, laquelle ? Si oui, d'autres différences seraient-elles à noter ?) Clairement, ici on n’est pas deux à voir les choses de la même façon. Mais c’est normal hein, chaque cerveau fonctionne différemment, c’est ce qui fait la beauté de l’être humain. Soyons synthétiques, ne choisissons que deux métaphores ! Si le Ministère était un bateau en train de sombrer, ses Aurors en seraient la bouée défectueuse. Une autre image serait celle du Ministère comme une porte, une entrave, un non-lien, derrière laquelle le secret peut disparaître et les communautés se rejoindre. A une ouverture près…
6/ Si les deux principaux groupuscules (Ordre du Phénix et Ordre Noir) étaient des animaux, que seraient-il ? Pourquoi ? Nous avons des avis mitigés sur la question. Pour la plupart, nous voyons l’Ordre du Phénix comme un chien. Ils sont pour nous, un mélange de bons petits toutous qui peuvent montrer les crocs sans logique. Un animal donc en apparence de confiance, fiable et domestiqué mais qui peut très bien révéler un côté violent et dangereux. Cependant, d’autres voient cet Ordre comme un beau Paon, qui agite ses plumes pour paraître grand, mais qui n'a pas plus d'utilité que cela au fond, hormis faire mal quand on se fait pincer. Mais nous pouvons aussi voir l’Ordre du Phénix comme un moustique, un animal en voie d’extinction ou même un cheval qui se laisse dompter facilement. En somme, un animal qui ne serait pas exceptionnellement dangereux. L’Ordre Noir, pour nous, s’apparente plus à une meute de loup ou à un serpent. Pour les premiers, ils chassent en meute et ont un Alpha pour pouvoir diriger cette vraie communauté. Pour les seconds, c’est un Serpent, patient et qui attend toujours le bon moment pour agir et qui instinctivement suscite la crainte. Dans l’ensemble, L’Ordre Noir ressemble à un prédateur tel que le dragon, l’ours ou même le crocodile.
7/ Quelle émotion t'inspirent les Mangemorts et pourquoi ? Nous éprouvons principalement de la crainte mais surtout beaucoup d’admiration, de fascination envers cet Ordre. Pour certains, nous y voyons une source d’inspiration, de justice, de savoir, de modèle qui nous pousse à nous surpasser. Leur force d’oser se lever face au pouvoir en place afin de défendre la liberté et lutter contre le Secret Magique, accroît notre détermination.
8/ Si tu portais un masque, que ferais-tu de différent par rapport aux Mangemorts actuels ? Au Seigneur des Ténèbres ? Pour la plupart, nous n’agirons pas forcément différemment. Mais si nous devions réellement innover, nous pensons qu’attaquer de grandes personnalités moldues ou accentuer le côté discutions afin de faire mieux comprendre l’idéologie serait un plus. De plus, ce serait un bon point de contrôler les écoles de Magie afin de créer une nouvelle génération plus impliquée dans les débats politiques et soutenant notre cause.
9/ Que représente la technologie moldue pour toi ? Penses-tu qu'elle soit l'équivalent de la Magie ? Pour nous, la technologie moldue est l’évolution même de leur communauté. Cependant, elle n’est absolument pas l’équivalent de la magie. Pour certains, nous la voyons comme une faiblesse, comme un substitut à notre magie en beaucoup moins bien. D’autres, pensent qu’elle pourrait être utile, que c’est avantage dont on pourrait tirer profit malgré le fait que la magie a un peu de mal à se mélanger avec les objets technologiques moldus. Cependant, nous y voyons aussi une certaine complémentarité puisque souvent la magie permet de faire des actions que la technologie ne permet pas et inversement.
10/ Si tu pouvais choisir le ministre de la magie, qui voudrais-tu ? Nous voulons du changement, tout simplement. Quelqu'un qui soit là pour briser les codes malsains établis et ne pas plier sous le poids de ses responsabilités. Nous voulons voir cette barrière entre les moldus et les sorciers abolis, que le secret de notre existance soit enrayé pour toujours. Un seul sorcier au pouvoir pourrait-il vraiment y parvenir seul ? Nous voulons que la communauté soit justement représentée. Luttant fièrement contre le despotisme actuel, nous voulons voir monter au pouvoir un gouvernement apte à prendre les décisions qui s'imposent.
11/ Penses-tu qu'il faudrait réformer l'éducation magique ? Si oui comment et si non, pourquoi ? Nous savons tous que l'éducation est un tremplin commun : c'est à ce moment que nous acquérons nos bases et apprenons à nous considérer comme de véritables citoyens magiques. Poudlard devrait être indépendant du Ministère - et pour cause, on nous enferme. Nous suivons des cours d'Histoire et de théorie sans jamais avoir le droit à des bribes d'informations concrètes et d'actualités. La faute aux professeurs ? Nous pensons que non. Mais nous contraindre à ignorer ne fait que renforcer notre colère. Les jeunes aussi ont le droit de savoir et de comprendre ce qui se passe réellement autour de nous.
12/ Que dirais-tu pour convaincre la communauté magique que la cause Mangemoresque est juste ? Nous voudrions leur offrir la liberté dont ils ont été trop longtemps privés. Braves gens, voyez comme nous sommes prisonniers de leurs décrets néfastes ne visant qu'à les protéger, eux ! Cela fait des siècles que nos dirigeants se protègent par peur de se mouiller. Nous voulons simplement vous offrir un monde où vous pourrez sortir de chez vous et exercer la magie sans crainte de vous voir sanctionné ou pire, rejeté. Vous êtes des sorciers. Cela fait partis de votre identité - nous voulons simplement que cela soit reconnu de tous. A tous ceux qui critiquent nos méthodes parfois extrêmes : sachez que nous n'avons pas eu le choix. Il a fallut que nous nous défendions, que nous vous défendions, pour que nos voix soient entendues.
13/ En tant que partisan de l’Ordre des Ténèbres/des Mangemorts, as-tu un message à faire passer à la communauté magique ? Vivez. Apprenons ensemble des erreurs du passé. Battons nous ensemble pour ce que nous jugeons juste. Parce que tout ce que nous voulons offrir à notre société, c'est la liberté de vivre en étant soi-même.
Éclats d'Ombre
Les messagers de la nuit, Filent dans les ombres, Ils sont le phare qui luit, Et éclaire la pénombre.
Sonnent sonnent les heures, Est venue celle de la délivrance Chantent chantent les pleurs, Entend les cris dans les silences.
Ils veulent abolir le Secret, Pour le monde magique, Un plus grand bien à créer, Une communauté unique.
Sonnent sonnent les minutes, Est venue celle du partage, Volent volent les volutes, Des sorciers sans esclavage.
Le Crépuscule porte sa lame, Et se dresse comme l'Ordre, Dans l'Obscurité il est flamme, Ou se blesse le Désordre.
Sonnent sonnent les secondes, Est venue celle du Temps, Danse danse donc ce monde, A ce parfum de dément.
L'Ombre étend son emprise, A son souffle frissonnant, Rejoignez cette douce brise, Devenez leurs partisans.
Les journaux de propagande et celui de la Vérité.
Parler au nom du peuple est donné à tout le monde, mais connaître réellement ses attentes, ce n'est pas le cas. Nos ennemis ont cru bon de publier des ramassis de propagandes pour vous rassurer, alors que leur but premier était de veiller à ce que les chaînes attachant votre liberté soient encore bien en place ! Il est grand temps que votre esprit s'ouvre sur un monde meilleur où nous n'avons plus besoin de nous cacher. Laissons la Magie s'exprimer.
Re: Sur les quais Devon Starck, le Dim 22 Oct - 18:17
PV Ambroisie Palel
Retrouvailles d'inconnus
Drapé de l'obscur, cape de nuit vissée sur les épaules, par dessus un pull en cachemire cassis, un jean abyssal et des chaussures hautes assorties, Azphel arpentait des endroits reculés du Londres moldu. Il était aux alentours de dix-neuf heures et le soleil déclinait rapidement, agrémentant les parcelles de ciel voisines d'éclats orangés et rouges perturbants. Mais le sorcier était particulièrement soucieux ce jour, pour accorder à la magnificence du ciel toute l'attention qu'elle méritait, et il déambulait dans les rues et chemins de traverses sans regarder les sentiers sur lesquels il posait les pieds.
-----Il avait quitté Poudlard depuis deux semaines et se demandait de temps à autres si l'école s'était trouvé un nouveau garde-chasse. Il méditait également Shafaq, son brasier oriental et le désert de sable fin qui l'entourait, l'entraînement de Aya à la légilimancie et les quêtes de la blonde : ses secrets persans, sa soif incessante de découvertes, d'explorations en quête de savoir et de reliques perdues. Rien que penser à son nom procurait au sorcier mille et unes images de son visages, ses sourires, rires, caresses... Il se mordit la lèvre, quittant à regret les bras chimériques de sa compagne toujours rêvée et fantasmée, alors qu'il arrivait sur une impasse de Londres qu'il connaissait pour y être déjà venu : les quais.
Son souvenir le plus marquant de cet endroit, pas forcément le plus récent, était la nuit où il avait mordu Junie Shape et avait manqué de la tuer par inadvertance. À cette époque, il n'était déjà plus un jeune loup-garou mais ne faisait que revenir au monde civilisé avec l'espoir de maîtriser sa malédiction. Ce fut une erreur suivie par d'autres, la pire étant la transformation de Jake Kenway. -----Azphel s'arrêta de marcher pour fouiller sa cape. Il en sortit un paquet de cigarette froissé et un zippo en métal. Il avait presque complètement arrêté de fumer depuis qu'Aya était entrée dans sa vie ; même si la belle écossaise ne se dégoutait pas des odeurs goudronneuses de la cigarette, il s'était naturellement fait à l'idée d'arrêter cette saloperie, pour eux. Parce qu'il tenait à elle et elle à lui, des os à la moelle. La première bouffée, profonde et âcre, ressortit de ses poumons en diffusant une traînée de fumée compacte dans l'air qui se rafraîchissait.
Azphel fuma sa cigarette tranquillement, immobile, ses yeux dérapant pour la première fois de la soirée sur le ciel peinturé du soleil couchant, sur le faible remous de l'eau qui se perdait dans l'horizon, sur les lumières zébrées de bateaux quelconques qui se reflétaient par moment sur tout un décor ; sur l'extravagant projecteur blanc d'un phare perdu tout au bout d'un banc de rochers, qui promettait, une fois la nuit tombée, d'attirer tous les bateaux perdus dans ses filets. Le sorcier pinça la fin de sa cigarette entre l'index et le pouce et rangea le mégot dans le fond de son paquet. Il se remit en marche en remontant un ponton où étaient amarrés des bateaux plus luxueux que la moyenne, des yachts petits que n'auraient acheté aucun riche mais qui faisaient pâlir d'envie les embarcations de pêcheur accoudés aux quais, beaucoup plus nombreuses. ------Arrivé au bout du ponton il disparut derrière un container entreposé là et.... BLAM. - Aïe ! Azphel percuta la tête de la jeune femme qui arrivait de l'autre côté et tomba sur le côté, touché au front. Pu*ain. Ouvrant un oeil, se tenant l'arcade sourcilière, il vit une jeune femme tombée elle aussi sous le choc. - Je suis désolé, bredouilla-t-il. J'étais dans mes pensées, est-ce que ça va ? Appuyant son autre main sur le sol, il se releva péniblement pour constater que son arcade saignait. Quel idiot d'être parti se promener sans sa baguette... Avec un peu de chance, la jeune inconnue traînait du coton et un pansement dans ses affaires ? C'était ce que l'on disait des femmes moldus, elles ont toujours une pharmacie sur elle.
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Re: Sur les quais Invité, le Lun 23 Oct - 22:03
Douceur d'une soirée et songe d'une âme adoucie par une promenade. Tu passais encore une soirée loin du domicile familial, loin des reproches, des regards fuyants et des non dit beaucoup trop bruyants à ton goût. Encore une soirée que tu passais seule, tu ne voulais déranger personne, tu préférais te balader, oublier tout ce qui t'entourait, ne plus garder que l'instant présent en tête, ne plus penser tout simplement.
Oh qu'il était compliqué de ne plus penser, de ne plus essayer de trouver des réponses où il n'y en avait pas. Mais quelle réponse à quelle question ? Même toi tu ne le savais plus bien. Tu avais définitivement besoin de voir une de tes rares amies, Azénor avait toujours cette capacité à te calmer, à te faire sortir de ta noirceur devenue bien trop habituelle depuis une semaine.
Tu marchais, encore et toujours. Les mains dans les poches de ton long manteau anthracite. Tu abordais comme à ton habitude des talons noirs et ta bague familiale gravée d'un P. ------Armoiries d'une fierté déchu. Pour la tenue rien de bien exceptionnel, une robe sombre aux nuances dorées très légère, comme ton état d'esprit : la lumière n'était presque pas présente.
Longer un container pour finir par terre, un choc, une chute. Heureusement pour toi, c'est la main que tu venais de sortir de ta poche pour remettre en place tes cheveux qui avait frappé en premier dans la tête de l'inconnu également au sol. Tu n'avais réalisé qu'après que c'était la main où tu portais ta relique familiale, comme quoi, elle te portait malheur cette famille.
Tu avais mal à la cheville, belle idée les talons bravo ma grande. Tu n'avais pas pu échapper un petit cri de douleur mais tu t'étais relevée avec le peu de classe qu'une femme pouvait avoir dans ce genre de situation. L'inconnu était lui aussi debout, il s'excusait. Tu pouvais le faire aussi parce que tu n'avais pas été beaucoup plus attentive que lui, et toi tu ne saignais pas.
Tu ne savais pas bien à qui tu avais affaire, sa cape te donnait un indice sur la possibilité que ce soit également un sorcier mais rien ne le confirmait, fallait-il s'exposer ? Dans le pire des cas tu aurais un sort de plus à lancer pour le faire oublier et un Auror sur le dos pour usage de la magie dans le monde moldu, finalement ça pouvait être drôle. Mais il fallait se raviser, utiliser ta tête correctement pour une fois.
Tu t'étais frottée le front de ta main où la bague familiale brillait sous les derniers assauts lumineux du soleil se couchant.
- Je n'étais pas très attentive non plus ne vous excusez pas. Ma cheville a pris un bon coup mais ça devrait aller... Mais vous, vous saignez, vous voulez un coup de main pour vous soigner ? Je connais quelques tours de magie...
Tu avais glissé ça comme ça, pour voir sa réaction, pour essayer de jauger s'il s'agissait d'un sorcier ou non. Tu espérais que si s'en était un il comprendrait l'allusion sinon il te prendrait pour une folle. ------Quitte ou double.
Devon Starck
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)
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Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Re: Sur les quais Devon Starck, le Lun 20 Nov - 18:25
La jeune femme debout devant Azphel paraissait aussi désolée que lui, sans doute parce qu'elle l'avait blessé involontairement avec sa bague. Elle était grande, élancée, des cheveux noir de jais comme les siens et le même style vestimentaire, à la fois sombre et élégant. La sorcière plaignait sa cheville, ce qui n'était pas étonnant vu la paire d'escarpins qu'elle portait, mais elle avait l'air de s'en être bien tiré, si l'on se fiait au fait qu'elle tenait parfaitement sur ses deux jambes.
- Je n'étais pas très attentive non plus ne vous excusez pas. Ma cheville a pris un bon coup mais ça devrait aller... Mais vous, vous saignez, vous voulez un coup de main pour vous soigner ? Je connais quelques tours de magie...
Des tours de magie ? À vrai dire, ça collait à sa tenue, certes moins excentrique que celle des sorciers des siècles précédents, mais dans une sobriété symptomatique de la génération actuelle. - Une sorcière ? risqua Azphel. Ça tombe bien, pour moi qui suis sorti sans ma baguette.
Le mage réajusta sa veste et épongea le sang qui coulait sur sa joue du revers de la main, jetant par la même occasion un oeil à la bague au doigt de la sorcière qui lui avait causé sa blessure. Elle ressemblait à ces bijoux que l'on lègue de génération en génération dans la famille, ou alors, force était de reconnaître que la jeune femme qui la portait avait mauvais goût - ou la personne qui la lui avait offert. Pas le genre de signe d'appartenance qu'Azphel arborerait, mais ses relations avec le reste de sa famille étant ce qu'elles sont, ce n'était pas trop étonnant. Un bijou à valeur sentimentale encore, ça pourrait passer.
- Vous êtes londonienne ? l'interrogea le mage. Azphel, dit-il en tendant une main souple pour se présenter.
Le mage noir ne se présentait jamais avec son nom. Déjà parce qu'il l'avait moitié renié, mais aussi parce qu'il était suffisamment connu en tant que Azphel pour ne pas avoir à le faire. Et s'il était un parfait inconnu pour la jeune femme, ce ne serait pas plus mal non plus. On ne sait jamais sur qui on peut tomber après tout, et les quais de Londres ne devaient pas échapper à cet adage. Mieux valait ne pas trop en dévoiler, parfois. Quelques mois plus tôt, des Mangemorts terminaient une soirée dans le secteur.
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Re: Sur les quais Invité, le Ven 24 Nov - 22:18
----L'interrogation et le risque que l'inconnu avait pris en parlant de sa baguette t'avait confirmé que tu te trouvais en présence de quelqu'un de ton monde. Tu examinais quelques temps la personne se trouvant en face de toi, il était assez élégant mais lui donner un âge était impossible, en plus la nuit commençait à tomber. C'est en le voyait éponger le sang qui commençait à dégouliner sur son visage que tu avais enfin saisi qu'il fallait peut-être agir. Fouillant ta poche interne de manteau tu avais tiré ta baguette. -------------------------Coup d'oeil aux alentours, vous étiez seuls.
D'un geste de baguette vers l'arcade de l'homme se tenant en face de toi tu avais lancé le sortilège #Episkey, puis tu avais replacé ta baguette dans ta poche, tout en écoutant l'inconnu qui venait à peine de décliner son identité. Tiens, étrange de se présenter avec seulement un prénom, ou en tout cas ça ne ressemblait pas à son nom. Fallait-il se méfier de cette personne ? Tu n'en savais rien, et puis, si il avait voulu il aurait pu se montrer agressif ou dangereux bien plus tôt. -----------------------------------Le mal était partout, mais pas en tout le monde.
Tu l'avais vu jeté un regard auparavant sur ta relique familiale, elle n'était pas belle cette bague, mais tu la gardais pour que ta mère conserve le seul plaisir qu'elle pouvait encore tiré de ton attitude. Fallait-il te présenter au complet, assumer ton nom ? -------------Non. Seul ton prénom te définissait encore aujourd'hui, le reste il fallait l'oublier, le reste c'était du passé.
- Je suis une londonienne d'adoption dirons-nous, je vis ici depuis moins d'un an. Je m'appelle Ambroisie.
Tu avais saisi la main tendue, une poignée de main sans agressivité mais ferme. Présentation faite.
- Sortir sans sa baguette c'est risqué quand on ne sait pas sur qui on va tomber, ou plutôt à qui on va se cogner...
Une blague légère pour détendre l'atmosphère.
Devon Starck
Poufsouffle
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Re: Sur les quais Devon Starck, le Mer 29 Nov - 15:54
La jeune femme, bien que parfaite inconnue, faisait preuve d'une décontraction certaine face à la situation. Et si Azphel s'était abstenu de montrer de l'appréhension quand elle s'empara de sa baguette pour le soigner, il constata avec plaisir que son assurance n'était pas feinte et que la magie basique n'avait pas de secret pour elle. La jeune femme lui dit s'appeler Ambroisie, sans lui annoncer son nom. Probablement avait-elle jugé utile de faire comme lui, même si à la différence de la jeune femme, il avait de bonnes raisons de faire ça.
- Sortir sans sa baguette c'est risqué quand on ne sait pas sur qui on va tomber, ou plutôt à qui on va se cogner... - C'est vrai.. se contenta de dire Azphel dans un petit rire. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve.
Son esprit était bloqué sur le prénom de la jeune femme, qui lui rappelait un souvenir lointain, sans pouvoir mettre d'image claire dessus. Il était persuadé d'avoir déjà eu connaissance d'une Ambroisie, même si le souvenir paraissait flou dans sa mémoire. Peut-être était-ce lors de son premier mandat de Directeur, ou même à poudlard en général, difficile de se rappeler un prénom pas vraiment répandu. Le mage laissa la question en suspend et tapota son front qui était parfaitement remis en état. Il sortit une cigarette de sa poche et tendit légèrement le paquet vers la sorcière, histoire de la remercier, si toutefois elle fumait et un temps soit peu qu'on puisse interpréter comme un remerciement un objet provoquant le cancer.
- Où étiez-vous, avant d'arriver sur Londres ? Vous n'avez pas l'air très âgée, si vous permettez, dit le mage. Peut-être qu'on s'est croisé à Poudlard où j'ai été Directeur ? Azphel remuait le prénom de la jeune femme, persuadé qu'il avait connu quelqu'un s'appelant ainsi. L'âge ne correspondait pas vraiment, mais son esprit associait dans un souvenir nébuleux la voix de son père avec son prénom, sans parvenir à relier des événements ou même de simples phrases.
- Je n'ai pu m'empêcher de remarquer votre bague, dit-il en la montrant des doigts qui tenaient sa cigarette fumante. C'est un héritage assez traditionaliste en général. Je peux vous demander à quelle famille de sorciers elle appartient, si ce n'est pas trop indiscret ? Azphel sonda un instant le regard de la sorcière avant d'ajouter : En vérité, votre prénom évoque un souvenir dans ma mémoire, comme des paroles remontant à très loin. Et je ne parviens pas à savoir de quoi il s'agit, mais peut-être ai-je entendu parler de votre famille sans le savoir.
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Re: Sur les quais Invité, le Ven 8 Déc - 9:28
-----Le rire était signe de décontraction, la décontraction aidait les langues à se délier et faciliter les rapports en êtres humains. Le sorcier en face de toi avait lâché un petit rire, avant de poursuivre sur une interrogation sur ta résidence avant ton arrivée à Londres et sur ta scolarité, en passant soulignant ta jeunesse, à croire que tu portais sur la tête que tu avais seulement la vingtaine.
-----Une cigarette, pour remercier sûrement, occasionnellement tu fumais alors tu n'allais pas t'en priver cette fois, personne n'était là pour te juger à l'exception de cet inconnu. D'un signe de tête indiquant un remerciement et saisissant une cigarette dans le paquet, tu avais allumé celle-ci à la flamme d'un briquet sorti de ta poche, objet utile dans le monde moldu pour ne pas se faire remarquer avec une baguette en guise d'allume cigarette. Puis il fallait répondre, ce n'était pas poli de rester stoïque face à quelqu'un qui cherche simplement à savoir qui était la personne en face de lui.
- J'ai grandi dans le comté de Nottinghamshire dans le manoir familial. Je ne me souviens pas vous avoir rencontré à Poudlard bien que j'y ai fait toute ma scolarité. L'âge d'une femme même jeune ne se dévoilant pas je peux vous dire que je suis sorti de l'académie depuis moins de cinq ans.
-----Une bouffée s'engouffrait dans tes poumons, véhiculant le tabac jusqu'au moindre recoin de tes poumons. Ça calmait le stress qui commençait à te gagner suite aux questions bien trop précise de l'homme en face de toi sur ta famille. Qu'avait-elle pu avoir d'intéressant cette famille ? ----------------------------Rien. Tous des espèces de pantins que la société avait parfaitement dressé.
-----Tu avais froncé les sourcils, que fallait-il répondre ? Si tu n'étais pas honnête il le sentirait, ton hésitation actuelle était déjà une assez grande preuve de ton indécision, il fallait donc se lancer. Tu avais regardé ta main à laquelle scintillait la bague tandis que la fumée s'échappait de la cigarette que tu tenais. ---------------------Plonger dans une tirade sur la famille connue et apprise depuis ton plus jeune âge.
- Effectivement c'est très traditionnel, je la garde plus par respect envers ma mère et pour éviter un chaos familial déjà bien assez présent que par envie. Je ne pense pas que vous ayez pu entendre parler de ma famille, elle s'avère très discrète, je pense d'ailleurs en être le membre le plus... excentrique dirons-nous... Il s'agit de la famille Palel, famille de sang pur depuis des générations, habitués à servir l'ordre la justice et toute la soupe qu'on sert en société. En tout cas je n'ai jamais entendu parler de vous, j'en suis navrée...
-----Identité dévoilée dans sa totalité, il ne restait plus qu'à prier pour que Azphel ne soit pas une personne ayant connu ton père, ou tout autre Palel, susceptible de lui avoir donné de bonnes raisons de régler ses comptes.