[Habitation] Map of exhilaration

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Voici l'habitation (Appartement) d'Amy Shields .
Elle peut y poster dès à présent.

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Normalement, la description de l'appartement devrait arriver bientôt. Quand moi et le coloc auront eu le courage de la faire. Flemmards que nous sommes !

PV Amy + LA accordés pour tout le RP.

Après avoir jeté un ultime regard d'ensemble à l'appartement, les deux nouveaux habitants purent affirmer non sans une once de soulagement dans la voix que tout était enfin en ordre. Les dernières semaines avaient été éprouvantes pour les deux sorciers qui avaient dû batailler avec de nombreuses démarches administratives, plusieurs agences immobilières et pour finir, les innombrables cartons qu'il avait fallu déplacer de leur logis d'origine. Pourtant, l'enthousiasme d'Altaïr lié à une telle aventure n'avait jamais faibli, lui qui n'aspirait qu'à quitter l'appartement de son cousin, et donc par la même occasion de prendre ses distances avec lui. Pour son bien. Heureusement, ils avaient eu l'occasion de se servir de leurs aptitudes magiques pour précipiter leur emménagement, ce qui poussa l'ancien Serdaigle à éprouver une certaine sympathie à l'égard des Moldus qui ne pouvaient se servir que de leur volonté et de la force de leurs bras. Quoiqu'il en soit, l'idée que tout soit enfin terminé réchauffa le cœur des Phénix lorsqu'ils se posèrent lourdement sur les fauteuils confortables du salon, le teint encore rosé suite aux efforts qu'ils avaient dû fournir au cours de la journée. Emménager en plein été, ce n'était pas forcément la meilleure idée qu'ils aient pu avoir. D'un coup de baguette en direction de la cuisine, Altaïr attira à lui deux choppes de Bièraubeurre qu'il s'était procuré plus tôt dans la matinée, et les posa sur une petite table qui se trouvait face à eux.

« Désolé, je n'avais que ça. On sabrera le champagne une autre fois, si tu veux. »

Le regard du Phénix ne pouvait s'empêcher de papillonner en travers de leur appartement. Il l'avait enfin, ce foyer auquel s'accrocher, s'identifier. Amy avait été suffisamment laxiste au niveau de la décoration pour que chacun s'y sente chez soi, et c'était exactement l'effet qui s'en dégageait. Avec un certain nœud dans l'estomac, Altaïr se souvint qu'il n'aurait jamais songé posséder un tel bien à sa sortie de Poudlard, mais la vie avait décidé de dresser certains obstacles qui avaient complètement bouleversé sa destinée. Le foyer familial lui semblait à des années lumières maintenant, tout comme les projets qu'il avait échafaudés avec Théodore lorsqu'il était encore à Poudlard. Rien de ce qu'il avait planifié ne s'était déroulé comme il l'aurait voulu, et voilà qu'il se trouvait en compagnie de sa nouvelle colocataire, une jeune femme qu'il avait connu dans la bataille, et avec qui il finançait leur appartement. Ce n'était pas plus mal, finalement. Il voyait en Amy l'espoir d'un renouveau, une volonté de tracer sa propre voie, mais aussi une infinité d'opportunité qui s'offraient à lui. Pour rien au monde il ne voudrait la perdre, elle.

« À la tienne, coloc' ! En espérant avoir l'occasion de supporter ton affreux minois encore un bon bout de temps. »

Il apporta sa choppe à ses lèvres et en but une longue gorgée, savourant la douceur amère de l'alcool qui se promenait de sa langue à son œsophage. Il savait que cette colocation ne serait pas ordinaire en raison de la relation assez singulière qui domptait les rapports des deux Phénix. Les mois qu'ils s'apprêtaient à vivre s'annonçaient animés, mais ces perspectives ne faisaient qu'attiser l'engouement du jeune homme. Un tel changement ne pouvait lui faire de mal, lui qui avait cohabité avec un cousin accroc aux études dans un studio où le silence était le maître incontestable. Un peu d'humanité était le remède parfait contre la monotonie de la routine, si on pouvait qualifier de routinière la vie de deux Phénix, s'entend. Le fait qu'ils pourraient éventuellement intervenir à deux désormais achevait de le rassurer puisqu'il n'aurait plus à inventer des mensonges invraisemblables à chaque fois qu'il sentait son Gallion brûler dans sa poche. Maintenant, il ne restait plus ~~survivre~~ cohabiter ensemble. Une aventure toute aussi périlleuse que la destruction d'une fontaine au Ministère de la Magie.

Impatience. Qu'est ce que ça voulait dire déjà ? Quelque chose que l'on attend avec impatience.. C'est quelque chose qu'on attend dans avoir trop envie d'attendre. On le veut tout de suite. C'est ça non ? Hé bah purée, Amy avait dût l'attendre celui là. Trois ans qu'elle était sortie de Poudlard et qu'elle devait habiter chez ses parents ou au QG des Phénix. Alors déjà sortir normalement avec ses parents poules, c'était quelque chose, il fallait limite leur remplir un formulaire. Mais alors sortir de nuit pour aller taper sur le tronche d'autres sorciers, je vous dit pas la galère. Du coup, oui, Amy était vraiment impatiente d'ouvrir enfin la fichue porte de cet appartement qui était le sien. Bon, aussi celui de l'autre thon jute à côté mais lui, il serait pas dérangeant. La brunette sourit à cette pensée. Le traiter de thon n'était pas la plus cohérente des insultes étant donné le fait qu'elle le regardait plusieurs fois en se disant qu'il était beau. Mais ça, seule la narratrice le sait, chut.

Lorsqu'elle ouvrit la porte pour entrer dans.. bah dans l'entrée, Amy ne put s'empêcher de sourire assez bêtement il fallait le dire. Elle était vraiment heureuse d'être là. Alors qu'elle contemplait le salon qui était plutôt chaleureux mais pas trop lourd quand même, Al' venait de poser deux Bièraubeurre sur une des table du salon. Amy lui jeta un regard en biais tandis qu'il lui parlait de champagne. Honnêtement, elle écoutait à peine. La jeune femme était plus en train d'inspecter la moindre chose qui clochait dans cet appartement que d'écouter ce que son cher coloc' lui racontait. Elle lui répondit donc par un simple signe de la tête qui paraissait assez lointain il fallait le dire. La phrase que le jeune homme sorti juste après la sorti de ses songes. Ah bah quand c'était de la provocation, elle était là. Surtout quand la provocation sortait de la bouche du grand brun. Elle sourit à sa phrase avant de répondre d'un ton assez hautain.

- A la tienne ! Tu sais, tu n'auras pas vraiment le choix. Voyons déjà si tu survis une semaine avec moi. Je vais t'en faire baver mon grand.

Avec un regard espiègle, elle lui tira la langue avant de tremper ses lèvres dans le breuvage. Elle en but deux gorgée puis alla s'asseoir sur le grand canapé du salon. A cet instant, une boule de poils grise sortit de l'angle du mur et vint miauler aux pieds de sa maitresse. Amy prit le chat sur ses genoux, en déposant la Bierre sur la table avant, fallait pas déconner non plus, et commença à caresser la tête du chat. Ce dernier se mit à ronronner bruyamment. La Phénix leva les yeux vers Altaïr et lui sourit.

- Lui aussi va te faire baver je crois. Il écoute bien sa maitresse.

Clin d'oeil en direction du jeune homme. En réalité, elle aimait beaucoup Altaïr. Pour elle, le fait qu'ils se cherchent tout le temps, c'était en quelque sorte une façon de montrer qu'ils s'aimaient bien. Mais elle ne le dirait jamais comme ça, trop de fierté. Puis leur petit jeu était rigolo. Et ça allait encore plus partir en sucette maintenant qu'ils vivaient ensemble. Tout ça promettait plein de choses.

Changer de foyer avait de quoi bouleverser totalement la vie de n'importe qui ; les habitudes exercées dans un certain milieu disparaissaient au profit de nouvelles, qui prenaient généralement du temps à s'ancrer définitivement dans les vies, tandis que les visages qui peuplaient le quotidien ne devenaient plus que des visites occasionnelles. En somme, un temps d'adaptation était nécessaire pour pallier à tous ces changements, si bien qu'un nouveau logis pouvait paraître de premier abord hostile. Altaïr, en revanche, se sentait déjà chez lui, avant même d'avoir à subir quelconque période d'adaptation, puisque l'appartement qu'il avait quitté lui avait semblé être plus un hôtel qu'un foyer. Celui qu'il intégrait avait tellement occupé ses pensées pendant plusieurs semaines qu'il avait l'impression d'en connaître déjà tous les recoins bien que l'officialisation de ce renouveau n'en demeurât pas moins exaltante. En y songeant plus attentivement, la seule chose à laquelle il devait réellement s'accoutumer, c'était la présence d'Amy. Les deux complices partageaient de temps à autre les murs du quartier général, mais ce n'était rien comparé aux journées complètes où ils devraient se supporter mutuellement. Vivre en permanence avec quelqu'un pouvait en révéler certains aspects, bons comme mauvais, et l'ancien Serdaigle priait pour que la surprise ne soit que positive.

« A la tienne ! Tu sais, tu n'auras pas vraiment le choix. Voyons déjà si tu survis une semaine avec moi. Je vais t'en faire baver mon grand. »

Altaïr soutint son regard tout en buvant de nouvelles gorgées, les yeux allumés par une lueur de défi. La dimension de gageure de cette nouvelle vie pimentait encore un peu plus leurs rapports, et le Phénix se força à se mordre la langue pour ne pas exploser de rire. Il en fallait bien plus pour intimider le jeune homme, et il était prêt à parier que s'il le souhaitait, il pouvait rendre la vie de son amie infernale ou terriblement embarrassante. Restait à voir si Amy lui donnerait l'occasion de tester ses qualités d'emmerdeur professionnel ; ce qui était sûr, c'était que si elle ne prenait pas les devants, alors il se ferait un malin plaisir de lancer les festivités. Gentleman, en plus du reste.

« Lui aussi va te faire baver je crois. Il écoute bien sa maîtresse. »

Il posa les yeux sur la boule de poil qui venait de se poser sur les genoux de sa colocataire, et une mine dédaigneuse s'afficha sur son visage. Un chat, il ne manquait plus que ça ! Quand bien même il appréciait la compagnie des animaux, Altaïr avait toujours eu du mal avec les chats, ces bêtes à quatre pattes qui lorgnaient les Hommes avec mépris ou même affront lorsqu'ils se sentaient protégés. Lui qui nourrissait depuis quelques temps l'envie de donner à Atalante, sa chouette, un compagnon canin se voyait maintenant contraint à revoir ses projets. De toute façon, ce n'était pas comme si ses finances le lui permettaient, mais quand même, il riait déjà en pensant à la tête que pourrait arborer Amy si elle voyait son précieux chaton terrorisé par le chien de son colocataire. Une idée à noter dans un coin de sa tête.

« T'en fais pas, j'adore les chats. Je suis sûr que nous deviendrons les meilleurs amis du monde. »

Il adressa un sourire plein d'hypocrisie à la boule de poil dont il ne cherchait même pas le nom puis reporta son attention sur sa maîtresse. Sans même savoir pourquoi, il se rappela de leur première rencontre au quartier général et du duel qui avait alors suivi. Il se souvint de l'impression que lui avait alors laissé la Phénix, celle d'une jeune fille plutôt fragile et même trop gentille. Il n'aurait pu se tromper plus que cela, puisque quelques semaines plus tard elle l'avait aidé à capturer un mage noir. Au-delà de cette prouesse -dont il était toujours fier- Amy s'était endurcie au contact des Phénix et son regard n'exprimait plus les doutes qu'elle avait pu éprouvés mais plutôt une détermination qui pouvait faire froid dans le dos à ses adversaires. Ou à son colocataire, si celui-ci se montrait un peu trop dans l'abus.

« Par contre, que les choses soient claires, j'te rappelle que je n'ai toujours pas de boulot. Donc si tu me réveilles quand tu pars au taf, j'te fais une autre cicatrice sur l'autre cuisse. »

Malgré l'aspect plutôt violent de ses paroles, il ne put s'empêcher de sourire en s'enfonçant davantage dans son fauteuil. Franchement, si son amie prenait ses menaces au sérieux, alors c'était qu'il était en colocation avec une Cendrillon, et non pas avec Amy Shields.

Ronron ronron. Ca y'est c'était repartit. Chartreux recommençait à ronronner comme un camion. Honnêtement c'était mignon de la part de la boule de poils, mais après avoir subi ça pendant de longues années, les ronronnements devenaient un peu embêtant à force. La seule chose qui la faisait sourire à l'idée que son chat ronronnait si fort, était que les bruits pourraient éventuellement énervé Altaïr. Ouais elle aimait bien le pousser dans les extrèmes. Non mais c'est vrai, les ronronnements d'un chat pouvaient être extrèmement agaçant parfois, alors temps qu'à faire si elle pouvait les utiliser pour embêter son colocataire, rien de mieux ! D'autant plus qu'elle avait clairement pu voir que le jeune homme n'avait pas l'air d'apprécier les chats. Autant dans sa voix que dans son sourire hypocrite, tout criait à Amy qu'il n'aimait pas beaucoup ça. La jeune femme commença à sourire amusée. Elle prit le chat gris dans ses bras et s'avança vers la grand brun pour venir poser le chat sur ses genoux, posant un regard plein de malice sur lui.

- Bien sur que vous allez devenir les meilleurs amis ! Tiens, tu n'as qu'à l'habituer à ta présence. Regarde comme il a l'air heureux sur toi.

Sans pouvoir s'en empêcher, elle lui tira la langue avant de s'éloigner. Honnêtement, le chat ne risquait pas de griffer son compagnon. La preuve, il était déjà en train de s'étaler sur le jeune homme. Ce chat était vraiment inoffensif c'était incroyable. Soit, elle reprit sa Bierraubeurre pour l'amener à ses lèvres et reprendre une gorgée. L'animagus jeta alors un regard dans tout l'appartement. Ils avaient bien fait ça franchement. Le rendu était pas mal du tout. En tout cas, Amy s'y sentait très bien et c'était l'important. Après elle espérait qu'Altaïr aussi se sentait bien. Mais vu comment il était affalé dans son fauteuil, ça avait l'air d'aller. Elle regarda donc son colocataire et ne put s'empêcher de sourire. Il était affalé comme pas permis avec un grand chat étalé sur ses jambes. Honnêtement, cette image valait de l'or.

- Par contre, que les choses soient claires, j'te rappelle que je n'ai toujours pas de boulot. Donc si tu me réveilles quand tu pars au taf, j'te fais une autre cicatrice sur l'autre cuisse.

Retiens toi, retiens toi. Amy, retiens toi. Pas moyen. La Phénix éclata de rire. Cette menace était tellement.. tellement pas crédible. Elle fut partie dans son fou rire pendant un petit moment. Si bien que Chartreux releva la tête pour vérifier que ça maîtresse n'était pas en train de s'étouffer. Elle réussi enfin à se calmer et dût reprendre son souffle avant de pouvoir répondre. Et dire que ça allait être comme ça tout les jours. Bon dieu qu'ils allaient être fatigués le soir.

- Oh mon dieu Al'.. Mais qu'est ce que tu es crédible ! J'ai presque eu peur. Déjà je te réveil si je veux d'accord ? Je te balance un seau d'eau quand tu dors si je veux. Ensuite, ma cicatrice ne regarde que moi. J'en ai assez d'une. Déjà que je vois ta sale tronche à chaque fois que je regarde ma cuisse, une deuxième non merci. Déjà pour que tu arrives à me toucher, il va te falloir de l'entrainement mon grand.

Nouveau petit rire avant de s'adosser au fauteuil. Punaise qu'il était drôle quand il voulait. Ca s'annonçait bien cette colocation. Ca allait très certainement partir en sucette à peu près.. tout le temps. Mais ça allait être marrant. Nan parce que si ils commençaient à se blesser hors combat, il ne resterait plus de place sur leur corps pour que les Mangemorts puissent y faire des cicatrices. Ca serait dommage quand même.

Avoir un colocataire était déjà une épreuve en soi, supporter une boule de poils sur quatre pattes en serait apparemment une autre. D'après les souvenirs d'Altaïr, il n'avait jamais été question d'un troisième habitant lorsqu'ils avaient décidé d'emménager ensemble, mais le bien-être qui réchauffait son corps annihilait sa méfiance. Cohabiter signifiait partager une part de sa vie avec Amy, aussi devrait-il faire l'effort d'accepter celle qu'elle lui imposait. Toutefois, si l'animal s'attendait à des gestes d'affection, il pouvait toujours aller voir ailleurs, un regard serait l'unique attention qu'il lui dédierait, que sa maîtresse soit contente ou non. Tout compte fait, la présence de la brunette ne serait pas la partie la plus difficile de cette colocation, le squatteur à quatre pattes de dernière minute devait réserver un tout autre type de surprises au jeune homme. Réjouissant. Bien évidemment, il n'avait su duper Amy avec ses prétendues paroles rassurantes, aussi celle-ci s'empressa-t-elle d'agacer Altaïr de la manière la plus logique et naturelle qui soit.

« Bien sur que vous allez devenir les meilleurs amis ! Tiens, tu n'as qu'à l'habituer à ta présence. Regarde comme il a l'air heureux sur toi.
-J'pense quand même qu'il n'est pas bon que nous nous précipitions, lui et moi. »

Avec un sourire faussement aimable, il fit mine de se lever et le chat mima aussitôt son mouvement, se réfugiant ainsi aux pieds de sa maîtresse. Déjà le short qu'il portait était recouvert de quelques touffes de poils rebelles, ce qui ne fit que renforcer davantage sa première impression. Plus il prenait ses distances avec le compagnon d'Amy, mieux il se porterait. Alors qu'il se rasseyait dans son fauteuil en marmonnant des menaces à l'encontre de sa nouvelle colocataire, cette dernière fut pris d'un fou rire incontrôlable qui ne pouvait qu'être communicateur. Altaïr se surprit à sourire, le cœur plus léger qu'il ne l'avait été depuis un sacré bout de temps. Contempler la joie qui tordait le visage hilare de la Phénix en un rire honnête lui donna l'intense désir de faire durer cette scène encore un peu. Il aurait même voulu que l'image qu'il avait sous les yeux se fige instantanément, afin qu'elle puisse chasser définitivement tous les tourments qui assombrissaient constamment son humeur. Amy était en cet instant précis l'allégorie de la Joie et il était si convaincu par cette représentation qu'il se laissa contaminer par les vibrations qu'elle émettait. C'est à ce moment précis qu'il comprit à quel point il aurait besoin d'elle, et à quel point son intrusion dans sa vie ne pouvait lui être que bienfaitrice voire salvatrice.

« Oh mon dieu Al'.. Mais qu'est ce que tu es crédible ! J'ai presque eu peur. Déjà je te réveille si je veux d'accord ? Je te balance un seau d'eau quand tu dors si je veux. Ensuite, ma cicatrice ne regarde que moi. J'en ai assez d'une. Déjà que je vois ta sale tronche à chaque fois que je regarde ma cuisse, une deuxième non merci. Déjà pour que tu arrives à me toucher, il va te falloir de l'entrainement mon grand.
-N'oublie quand même pas qui a assuré ton entraînement de premier abord, ce serait bête de sous-estimer celui qui a fait de toi une vraie Phénix. »

Rien que ça ! S'il y avait bien une chose pour laquelle le jeune homme était doué, c'était de rappeler aux gens ce qu'ils préféreraient sans doute oublier tout en se mettant en avant par la même occasion. À aucun moment il ne craignait qu'elle ne surenchérisse, s'il désirait avoir le dernier mot, il l'aurait. Bien évidemment, une telle obstination nécessitait un goût certain pour l'hyperbole et l'égocentrisme, mais de manière générale il n'y avait rien de mieux pour irriter quiconque cherchait à prendre l'ascendant sur lui.

« En tout cas, content de voir que tu penses si souvent à moi, mais j'reste insensible à tes avances. Mais bon, si tu souhaites jouer à ce petit jeu, je préfère te prévenir, le chômage me laisse pas mal de temps pour échafauder quelques plans de mon côté. Et j'tiens à te dire que je sais me montrer trèèèèès ingénieux. »

Cher coupain tu es parti avant que je ne réponde à ce rp donc je me permet d'en commencer un nouveau ><
Rp with Mimi ♥
Elle a mon L.A pour la durée du rp !

Etre prête, se préparer, avoir l'air plus où moins présentable étaient les buts d'Amy avant que son amie n'arrive. Ouais parce qu'elle ne voulait pas accueillir quelqu'un d'aussi important dans une tenue modeste avec une tête.. Pourrie. Alors elle allait sortir le grand jeu. Déjà, la jeune femme avait remballé les boursouflets. Les 3 dans leurs cages et on en parle plus. Aslinn, le Phénix, était comme à son habitude dehors et ne rentrerait que quand elle en aurait envie. Quand à Chartreux, il dormait paisiblement sur le radiateur chauffant, pompant en au passage la plupart de la chaleur émise par ce dernier. Tant pis, elle n'allait pas le déranger pour ça. Une fois les animaux enfermé ou tout du moins, maîtrisés, Amy commença à s'occuper d'elle.

Premièrement, une bonne douche lui fit le plus grand bien. L'eau chaude coulant sur la peau claire de la jeune femme la détendait au plus haut point. Une fois sortie, c'est en essuie qu'elle se rendit devant sa garde robe pour trouver ze tenue. Pourquoi se cassait-elle autant la tête pour une amie ? Aucune idée, l'envie de la mettre à l'honneur sûrement. Après plusieurs tentative d'essayage raté, la brunette opta finalement pour une robe lui arrivant mi-cuisse, fluide et de couleur champagne. Ca faisait ni trop.. ni pas assez en fait. Tandis qu'elle mettait sa robe, elle regarda pendant quelques instants la grande cicatrice de brûlure résultante de son dos. La robe la cachait-elle assez ? Une fois mise, elle put s'apercevoir que son dos était bien caché au profit d'un décolleté ( pas trop plongeant quand même ) sur le devant. Parfait.

Les étapes suivantes filèrent à une vitesse qu'Amy n'aurait pas soupçonné. Le maquillage et la coiffure furent rapides, naturels. Longs cheveux bruns bouclés laissés au vent tandis que le maquillage se résumait à un coup de mascara sans plus. Pas besoin d'en faire des tonnes pour sa soeur de coeur. Vint ensuite l'étape de la mise en place des boissons. Deux bouteilles de champagne, du jus de fruit, du vin, de quoi faire des cocktails,..enfin bref, un vrai bar ! L'infirmière sortait vraiment le grand jeu mais elle voulait vraiment bien faire et faire plaisir à sa camarade. Enfin en même temps, peut-être serait-ce simple, un petit verre de jus de fruits fera peut-être l'affaire. Aucune idée mais dans le doute, on sort tout ! Oui, vu que la jeune femme ne connaissait pas vraiment les goûts de la jolie rousse en matière de boisson alors elle tentait et anticipait comme elle pouvait.

Hé bien.. Il semble que c'était prêt. Quelques bougies allumées par-ci par-là dans la pièce pour donner à la pièce une atmosphère cosy dont elle n'avait pas vraiment besoin mais Amy avait le sens du détail. Restait plus qu'à attendre l'invitée. L'excitation montait petit à petit en elle, comme si l'arrivée de son amie allait provoquer chez elle quelque chose de spécial. En fait, elles ne s'étaient juste plus vues depuis longtemps et par conséquent, pouvoir revoir la bouille d'une de ses plus grande amie lui faisait réellement plaisir. C'est avec un grand soupir d'impatience que la jeune femme s'assit dans le canapé pour attendre. La soirée se passerait bien, elle le savait. Ca ne pouvait que bien se passer.

J'offre mon LA à Amy pour ce RP.

Ne pas arriver en retard, ne surtout pas arriver en retard ! C’était la chose que je craignais le plus surtout que je devais être en train de me préparer depuis déjà bien une bonne vingtaine de minutes. Mais non au lieu de cela, j’avais décidé de me battre avec une tentacula vénéneuse… Je devais à tout prix finir l’entretient de la plante si je voulais éviter qu’elle ne meure d’ici quelques jours. Enfin bref, un petit coup d’œil à l’horloge accrochée au mur de la serre pour prendre conscience que j’étais en train de passer à côté de mon objectif principal : ne pas arriver en retard ! Je décidais finalement d’abonner la plante à son sort, après tout je pourrais terminer un autre jour non ? Je déposais tout mon matériel sur la table non loin de là et me précipita dans mes appartements afin de passer à la douche. Une fois propre, il me fallait à présent trouver la tenue idéale pour la soirée, malheureusement pour moi, Poudlard, n’avait rien à m’offrir. J’avais eu la brillante idée de laisser toutes mes belles tenues chez moi à Londres. Bon, au moins ça n’était pas perdu, puisque je devais me rendre à la capitale pour notre soirée.

Un petit coup de transplanage plus tard, je me retrouvais chez moi devant ma garde-robe, hésitante, je ne savais pas si je devais me mettre sur mon trente-et-un ou si je devais mettre une tenue plus décontractée. Après tout, c’était un rendez-vous entre amies… bon ça sera entre les deux, une robe devrait faire l’affaire, noire de préférence, je n’avais pas l’humeur à porter des couleurs en ce moment. Une fois les petits détails terminés, j’étais fin prête à partir pour retrouver Amy, j’avais même miraculeusement réussi à rattraper le retard accumulé. C’est donc à pied que je me rendis à l’appartement de mon amie, ma sœur de cœur. Arrivée devant la bâtisse je réalisais que j’allais arriver les mains vides, par chance un fleuriste encore ouvert n’était pas loin.

Un bouquet de fleurs à la main, je frappais à la porte de l’appartement, petit moment de stress, je ne savais pas si j’avais fait les bons choix entre, la tenue, les fleurs, mon humeur… Heureusement pour moi, voir qu’Amy avait pris le temps de prendre soin d’elle pour cette soirée, me faisait dire que j’avais fait le bon choix. Je lui adressai un sourire qui me donnait durant quelques instants l’air un peu bête, je me sentais un peu ridicule pour tout avouer. Je lui tendis alors le bouquet de fleur que j’avais acheté avant de venir.

- Tiens, ces fleurs sont pour toi.

Entrant dans l’appartement d’Amy, je découvris qu’elle avait mis les petits plats dans les grands. Certes on pouvait toujours faire mieux, mais je ne m’attendais pas à autant d’attention de sa part, enfin si mais plus sous une ambiance décontractée.

- Bien bien, je vois que tu as mis les moyens ! Mais dis-moi, comment vas-tu depuis tout ce temps ?

Un keur sur toua ♥

Excitation montante, envie d'amusement et de retrouvailles sincères. Tant de besoins et d'envies basiques mais pourtant très peu présente chez la jeune femme. Amy n'était pas du genre à s'octroyer des activités ou du temps pour elle. Elle s'acharnait à la tâche dans son travail et dans ses convictions. Pas l'habitude donc d'inviter une amie, sa famille ou de faire n'importe qu'elle autre activité détente ou procurant quelconque plaisir. A part manger, bien évidemment mais ça c'était clair. Ce ne fut donc pas étonnant lorsque le cœur de la brunette s'emballa lorsqu’elle entendit quelqu'un frapper à la porte. La question sur l'identité de la personne ne se posa naturellement pas et la jeune femme alla ouvrir la porte, le corps léger en virevoltant dans une sorte de dance de la joie que personne n'aurait eut envie de voir normalement.

Lorsque Amy ouvrit la porte, un grand sourire étira ses lèvres pour saluer la rouquine qui se tenait devant la porte. Un bisous sur sa joue vite fait donné et le bouquet offert, l'animagus était aux anges. Elle laissa entrer son amie non sans paroles bienveillantes à son égard comme le fait qu'elle était ici chez elle, que si elle avait besoin de quoi que ce soit elle pouvait se servir, etc. La brunette laissa Emily s'installer tandis qu'elle allait mettre le bouquet de fleur dans un vase. Alors qu'elle remplissait ce dernier, elle prit soin de répondre à son amie, la voix enjouée et teintée de chaleur.

- Merci beaucoup pour les fleurs ! Elles sont très jolies. Et j'ai sorti le grand jeu, tu en vaux la peine.

Petit clin d'oeil vers elle avant de mettre les fleurs dans le vase et de le poser sur un meuble dans le salon. La jeune femme repartit aussitôt dans la cuisine pour prendre les petits fours et venir les poser sur la table du salon devant son amie. Elle sourit enfin, posant ses fesses dans le fauteuil et poussant un soupir de soulagement. Il fallait maintenant répondre. Comment allait-elle ? Excellente question.. Même l'infirmière n'était pas sure de la réponse. Mais comme les temps voulaient que tout le monde aille bien, il fallut qu'elle réponde comme ça.

- Hé bien écoute ça va ! Je me tue à la tâche à l'infirmerie, je n'ai pas énormément de temps pour moi mais tout va bien. Et toi dis moi ? Ah non attends, avant de répondre, dis moi ce que tu aimerais boire. Tu as l'embarras du choix donc ne te retiens pas.

Nouveau clin d'oeil dans sa direction tandis que sa voix devient un peu plus joueuse. Bah quoi ? Elles étaient là pour s'amuser non ? Reprendre contact, prendre des nouvelles, mais aussi s'amuser. Alors pourquoi se priver ? Il fallait bien admettre que si Amy avait sorti " autant " d'alcool c'était pour pimenter un petit peu la soirée. Espérons juste que la professeur de botanique allait jouer le jeu et participer à cette soirée pour que l'amusement se fasse dans les deux partis. Elle espérait vraiment.

Débarquant dans les appartements de la brune, je découvris avec plaisir un lieu fort agréable. Je dois reconnaitre que comme tanière d’une fennec, c’était plutôt luxueux, je ne savais pas que les renards du désert étaient si exigeants en matière de confort… Sur cette pensée comique faisant clairement référence aux capacités d’animagus de mon amie, je me laissais tomber dans le canapé tandis qu’Amy s’afférait à mettre le bouquet offert quelques instants plutôt dans un vase. Un clin d’œil par-ci, un autre par-là, je sentais mon amie plutôt joueuse en ce jour, je ne savais pas du tout ce qu’elle avait prévu, mais j’étais à peu près certaine qu’ l’amusement allait être au centre de cette soirée, les bouteilles d’alcool se trouvant sur la table devant étaient un des indicateurs le plus significatif !

- Hé bien écoute ça va ! Je me tue à la tâche à l'infirmerie, je n'ai pas énormément de temps pour moi mais tout va bien. Et toi dis moi ? Ah non attends, avant de répondre, dis moi ce que tu aimerais boire. Tu as l'embarras du choix donc ne te retiens pas.

- Et bien, je t’avoue que je me laisserais bien tenter par quelques bulles si tu n’y vois pas d’inconvénient lui dis-je tout un jetant un regard intéressé à ce qui s’apparentait à être une bouteille de champagne. Sans hésitation Amy, combla mon désir de bulles et une fois mon verre remplit, je reprenais notre discussion sur les banalités, après tout il faut bien commencer quelque part. De mon côté, je suis tout le temps enfermée dans les serres, je ne me souvenais pas qu’il y avait autant de plantes à entretenir lorsque j’étais moi-même élève… Au moins ça m’évite de penser à tout un tas de choses auxquelles je n’ai pas vraiment envie de penser, le travail ça occupe l’esprit.

Buvant une gorgée de champagne, un sourire s’affichait sur mon visage, comme un signal voulant être rassurant à propos des choses auxquelles je ne voulais pas penser, comme si elles n’étaient pas si graves que ça… Mais comment mentir réellement à quelqu’un qui a beaucoup d’importance ? La réponse était assez simple, apprenez l’occlumancie, concentrez-vous et fermer votre esprit, adopter un comportement rassurant et personne ne saura rien, même pas que vous êtes en train de tout bloquer pour ne rien laisser paraitre… J’avoue que je n’aurais peut-être pas dû faire cela, mais sur le moment je pensais plus à passer une agréable soirée en bonne compagnie que de penser aux regrets, aux choses horribles de nos vies… Nous ne nous étions pas retrouvées pour cela, du moins pas aujourd’hui, chaque chose en son temps, une autre fois. Je n’avais pas envie de pleurer ce soir, je voulais m’amuser et comme pour tenter de passer à autre chose, je descendis ce qui restait de mon verre d’une traite !

- Sympa ton champagne, je constate avec plaisir que tu as toujours autant de gout ! Mais si tu permets, on va tenter quelque chose de plus… piquant ?!

Sourire espiègle je pris deux verres et commençais à faire un mélange à ma manière avec ce qu’avait préparé Amy… Un peu au hasard, je mélangeais toutes sortes d’alcool, un peu de jus de fruits, mais surtout de l’alcool, inconsciemment, ou peut-être à cause de mon alcoolisme naissant, les proportions étaient assez sévères… quatre-vingt pourcent d’alcool pour vingt pourcent de fruits… Après réflexion je pense que tout cela aurait pu être bien pire, sans doute une retenue de ma part pour ne pas tuer mon amie… Une fois le mélange terminé, je lui tendis le verre, la mettant au défi d’oser tremper ses lèvres dans ce cocktail improvisé.

- La règle est simple… cul-sec ! La première qui finit son verre impose un gage à l’autre, tu es prête ? Sans attendre sa réponse je commençais mon décompte, comme pour lui imposer le jeu. Cinq, quaaaaatre, regard provocateur, joueur, trois, deux, clin d’œil… un ! Gooo ! Sans la moindre hésitation, je commeçais à descendre mon verre dont le contenu me brulait littéralement la gorge, mais c’était mon idée et bien que j’aurais voulu arrêter, je continuais de boire !

*hug* Love you

Apparemment, elle aussi restait enfermée dans ses serres. Est-ce que tous les membres du personnels devenaient des asociaux ? Non parce que depuis qu'Amy travaillait là bas, son taux de sociabilité avait baissé d'au moins 70%. Et Emily avait l'air de dire la même chose. Ca faisait déjà deux sociables de moins. Superbe. Enfin bref, malgré cet enfermement, la jolie rousse avait l'air épanouie dans son job et c'était le principal. La simple idée du bonheur de son amie fit sourire Amy. Elle était niaise quand sa copine était là. C'était affreux. Un rien venant d'elle la faisait sourire ou rire. Amitié de longue date, quel effet est-ce que tu nous fais. Enfin soit, si tout allait bien dans sa vie c'était tant mieux et l'animagus était ravie pour elle même si elle se doutait qu'être prof devait pas être facile tous les jours.

Cessons cette niaiserie. Amy secoua légèrement la tête pour descendre de son nuage et quitter le monde des bisounours. D'ailleurs la rousse avait l'air d'avoir la même idée puisqu'un sourire espiègle apparut sur son visage. Oh oh.. C'était mauvais ça. La brunette connaissait Emily, et quand elle faisait cette tête, ça sentait le piège à plein nez. Vite, une gorgée de champagne pour oublier. Ouais bon, siffle ton verre, ça ira plus vite pour oublier. Etait-ce réellement une bonne idée tout compte fait ? Cas de conscience. Voilà que son amie se prenait pour Bennet et commençait à faire une mixture avec à peu près tout ce qu'il y avait sur la table. Heu. C'est les yeux ronds qu'Amy observa la scène, la bouche légèrement ouverte sous le choc de l'action. Qu'est ce qu'elle nous faisait. Une petite voix sortit de la gorge de l'infirmière comme un murmure.

- Emily.. Qu'est ce que tu..

Coupée dans son élan, la belle rousse expliqua les règles de son petit jeu. Oh waw. Savait-elle qu'Amy ne supportait pas très bien l'alcool ? Non parce qu'elle pouvait être vite saoule avec.. très peu. Pourquoi avait-elle bu son verre de champagne en entier juste avant déjà ? C'était encore une belle idée pourrie. Pas le temps de s'en vouloir, Emily faisait déjà le compte à rebours. La brunette saisit un des verres rempli du mélange bizarre et attendit le feu vert. Plus que deux secondes.. Top ! Le verre se pressa contre ses lèvres et le liquide coula dans sa gorge. Mais ça brûlait ce truc en plus ! C'est donc à petites gorgées que l'infirmière avala son breuvage avant de reposer le verre sur la table et de jeter un coup d'oeil vers son amie. Elle la regardait. Ok, mauvais. Le verre vide en main et un sourire amusé sur le visage. Très très mauvais. Un sourire gêné apparut sur les lèvres de l'animagus.

- Heu.. J'ai perdu ? Qu'est ce que je dois faire ?

La jeune femme entortilla ses doigts sous l'effet de l'anxiété. Elle sentait déjà son cerveau s'embrumer. Hé me*de.. Ca commençait déjà à monter. Fallait tenir le coup Amy, sinon ça allait pas être drôle ; ni pour toi, ni pour elle. Alors tu tiens. Repousse moi ce brouillard et garde les idées claires, t'allais en avoir besoin.

Chaque goute de cet affreux liquide transformait mon œsophage en véritable fournaise, une horrible sensation de brûlure qui s’intensifiait au fur et à mesure de je descendais le contenu du verre. Cette expérience improvisée me faisait prendre conscience que je ferais mieux de partir sur quelque chose de plus classique au lieu du me prendre pour une apprentie potioniste en mélangeant tout et n’importe quoi. L’alcool me montant à la tête je commençais doucement à décrocher de la réalité, laissant place au monde des merveilles, mais bien que j’entrevoyais les portes de cet endroit magnifique, elles me restaient toujours inaccessibles. Depuis quelque temps l’alcool et moi étant devenus des amis proches, il me fallait bien plus qu’un verre pour me laisser partir et rejoindre Alice. Pendant quelques instants je cru entendre mon amie me dire quelque chose, mais sa voix s’estompa rapidement pour laisser place à un silence, le temps de vider nos verres…

Amy avait l’air soudainement angoissée, je compris alors sans même avoir besoin de l’écouter que j’avais remporté le jeu. Je devais donc aller jusqu’au bout et lui imposer un gage ou bien alors… Je me penchais légèrement dans sa direction puis me recula. Faisant de drôles de grimaces je réfléchissais à un défi digne de ce nom. J’avais en tête tout un tas d’idées farfelues, mais il me fallait quelque chose à la hauteur de mon amie. Elle méritait que je la mette réellement au défi, après tout elle avait connu des choses que d’autres n’avaient pas connu. La fixant du regard je me levai de ma place et alla m’installer à côté d’elle, je ne savais pas trop pourquoi je faisais, mais je pensais qu’être à côté d’elle pourrait m’aider à… à quoi au juste ? Je n’en savais plus trop ce que j’étais en train de faire… Ah oui un défi ! J’avais perdu complètement le fil de mes pensées, mais comme je devais lui imposer un gage et que je n’avais plus la moindre idée, je revins à quelque chose de plus basique. Délicatement, je passais mes bras autour de sa taille et posa ma tête sur son épaule.

- Ton gage sera de me faire un câlin…

La serrant contre moi, me retrouver dans les bras de quelqu’un d’autre me faisait le plus grand bien, un moment de tendresse dans ce monde de fou, je crois que j’en avais vraiment besoin. Je me laissais aller, mes pensées voyageant dans toutes les directions, j’aurais bien voulu que cet instant dur plus longtemps, mais comme toute chose à une fin, il fallait bien que ce câlin se termine à un moment. Desserrant mon étreinte après quelques minutes, je lui adressais un sourire puis alla récupérer nos verres à champagne pour un resservir un verre. Cette fois on allait faire dans le classique, dans le simple. Lui tendant le verre, toujours assise à côté d’elle je me laissais descendre dans le canapé et posa ma tête contre elle.

- J’en ai marre de cette solitude… Pas que mon boulot m’ennuie, mais j’ai l’impression de ne faire plus que ça, de ne plus avoir de vie, de ne pas avoir le temps d’en profiter, de sortir avec mes amis, de rencontrer quelqu’un…

Un coup de champagne, des réflexions sur ma solitude, je n’avais pas de doute sur le fait qu’elle comprenait ce que je pouvais ressentir, parce que je ressentais cela en elle aussi… Peut-être que je me trompais, mais j’en étais persuadé, nous nous sentions seules, surmenée par notre boulot, oubliant nos vies, notre avenir… J’avais soudainement envie de faire disparaitre ces idées peu joyeuses de ma tête et pour ça je ne connaissais qu’une seule solution et j’étais convaincue que ça pouvait aussi fonctionner pour Amy. Je bondis alors d’un coup du canapé, sorti ma baguette et déplaça le mobilier pour faire de la place, puis de ma poche je m’emparai d’une téléphone 100% cent moldu et quelques tapotements plus tard, une musique retentit dans la pièce… Commençant quelques pas de danse, je regardais Amy.

- Allez, viens danser avec moi !

Anxiété. Le mot définissait parfaitement l'état actuel d'Amy. La jeune femme avait la bougeotte due au stress de l'attente de l'énonciation du gage. Non pas qu'elle n'avait pas confiance en Emily, loin de là, mais c'est justement leur amitié qui la stressait. Vu que les jeunes femmes se connaissaient bien, la rousse aurait put lui demander de faire n'importe quoi que ça passerait pour une gage normal entre amies. Sauf qu'il y avait certaines choses que la brunette préférait garder pour elle et même un gage ne pourrait pas la décider à se montrer. Brouillard qui s'étend. Non Amy, garde le contrôle. Éloigne le de là. Fallait pas qu'il prenne tout ton cerveau en otage sinon c'était fini, tu ne répondrais plus de rien et c'était pas le but de cette soirée. Il fallait rester un temps soit peu maître de soi pour pouvoir profiter de son amie et du reste.

Voilà, elle avait divaguer au point d'en oublier le gage. Gage qui fut énoncé quelques secondes après cette mini-transe. Un câl.. Pas le temps de réfléchir plus, la rousse était déjà collée à elle, la tête sur son épaule. Woaw, c'était rapide. L'alcool devait tout autant faire effet dans sa tête à elle que dans celle d'Amy en cet instant. Mais bon, si tel était le gage, mieux vaut l'accepter. D'autant plus que pour un gage, c'était pas si contraignant que ça. C'était même plutôt doux en fait. Les bras d'Amy passèrent autour du buste de son amie pour la serrer contre elle tandis qu'une de ses mains faisaient des allers-retours entre le haut et le bas de son dos dans des doudouces toutes tendres. L'animagus perdit toute notion du temps. Impossible de dire combien de secondes voir de minutes avaient duré le câlin, mais en tout cas, ce petit geste pourtant insignifiant faisait énormément de bien à l'infirmière. Plus que ce qu'elle n'imaginait en tout cas.

Emily se détacha, non sans peine, d'Amy pour aller resservir deux verres de champagne. Ah, on repartait avec du light. Tant mieux, la petite brune n'aurait pas survécu longtemps. C'est avec un petit sourire que la jeune femme accepta le verre tandis qu'elle sentait le corps de son amie se resserrer contre elle. C'était chaud et agréable. Non sérieux, ça faisait du bien. Elle posa ses lèvres contre le verre et prit une gorgée de la mixture dorée sans rien dire. Seule ses doigts bougeaient en jouant avec une mèche de cheveux d'Emily. Cette dernière commença d'ailleurs à parler, à s'exprimer. Ses paroles résonnèrent en Amy comme dans une pièce vide. L'expression d'une solitude sans fin, l'expression d'un désespoir sans faille. Elles étaient les mêmes. Mêmes ressentis, mêmes avis,.. Elles se comprenaient. L'animagus posa mécaniquement et sans réfléchir une main sur la tête de son amie, signe de protection tandis que ses quelques mots sortaient dans un chuchotement.

- Je suis désolée Emily. Tu sais moi aussi la solitude me hante. Je suis enfermée dans l'infirmerie avec pour seul compagnon mon Phénix. Donc je te comprends, et j'espère que ça ira vite mieux pour toi..

Amy ne s'attendait pas à ce que sa copine prenne ses mots à la lettre. Ni une ni deux, elle bondit du canapé pour se mettre à danser sur une musique qu'elle venait de mettre depuis un appareil moldu. Mais qu'est ce que.. Ah. L'alcool ouais. Ca devait être ça. La brunette prit d'ailleurs une nouvelle gorgée, souriant en regardant Emily danser. Cette dernière finit par l'inviter. Le rouge monta aux joues d'Amy et elle se leva lentement, posant son verre sur la table avant de dire d'une voix gênée.

- Tu sais je ne sais pas danser. J'aime bien te regarder faire mais moi à part tourner sur moi-même ou faire danser les autres, je ne sais pas.. Mais tu te débrouille très bien.

Pour illustrer la chose, l'infirmière attrapa la main de son amie et la fit tourner sur elle même, lâchant un petit rire heureux en voyant Emily se défouler. Ca faisait du bien de la voir heureuse. Ca faisait du bien de percevoir de bonnes ondes pour une fois.

Je n’avais pas attendu pour commencer à danser, je savais pertinemment bien que faire danser les gens n’était pas chose aisée, c’est pourquoi je prenais toujours les devants en matière de danse. Généralement il suffisait de se lancer, montrer qu’on n’a pas peur de se rendre ridicule puis inviter les gens à vous rejoindre, venir apporter plus de relief à la danse. Partager ce moment où le corps se défoule, ou l’esprit se laisse emporter par le rythme de la musique, ce moment durant lequel le temps s’arrête, durant lequel vous êtes libre de tous vos soucis… La musique et la danse avaient ce pouvoir étrange sur l’humain, ce double pouvoir de vous faire tout oublier comme de vous rappeler vos pires souvenirs, le tout était de choisir la musique en fonction de ce que vous désiriez. Je profitais donc d’un petit interlude dans la musique pour inviter mon amie à me rejoindre, je la sentais hésitante, mais elle était debout, j’avais réussi la moitié du chemin, il ne me restait plus qu’à l’entrainer dans la danse quitte à la forcer un peu, elle n’allait pas le regretter. A ma grande surprise, je n’eus rien à faire puisqu’elle me saisit la main et me fit tourner sur moi-même.

Je laissais mes émotions positives s’exprimer, hors de question de gâcher cet instant, nous devions nous lâcher, penser à autre chose pour mieux reprendre nos vies lorsque cette soirée sera terminée. Mais bien que j’appréciais qu’Amy me fasse danser, je voulais moi aussi la voir danser, qu’elle profite des bienfaits de laisser son corps s’exprimer à travers les mouvements en rythme avec la musique. J’interrompis donc ma rotation face à mon amie et lui adressa un sourire joueur comme pour la mettre au défi, peut-être que je venais là de trouver son véritable défi. Sans lui demander son avis j’inversais les rôles l’attrapant à la taille je la guidais dans une danse rythmé, rapide… J’improvisais totalement, mais je voulais qu’elle se laisse aller et je constatais qu’elle m’avait menti. En effet, je trouvais qu’elle s’en sortait vachement bien pour quelqu’un qui ne sait pas danser.

La musique commençait à s’emballer et je suivais le rythme toujours en faisant dans Amy avec moi, je la sentais plus à l’aise à présent, mais peut-être que je me trompais, en tout cas, elle n’avait pas l’air de se sentir mal, après tout il n’y avait que nous, personne ne pouvait nous voir, personne ne pouvait nous juger, personne ne pouvait nous empêcher de profiter de l’instant. Je connaissais la musique par cœur et pour le final je voulais faire quelque chose d’impressionnant, quelque chose apportant quelques sensations, le genre de sensations qui nous rappelle à quel point nous sommes vivants. Je laissais partir mon regard dans celui de mon amie et avant qu’il ne soit trop tard, je la prévins : « Laisse toi faire, fais-moi confiance », je ne savais pas du tout comment elle allait réagir, mais quelques secondes plus tard, voilà qu’elle se retrouvait dans les airs touchant presque le plafond de la pièce, je me rendis compte que ça n’était pas spécialement une bonne idée, mais c’était trop tard. Encore quelques secondes plus tard après avoir rejoint la terre ferme, je l’emportais dans un renversé, accompagnant son mouvement, la retenant par le dos, je restais bloquée dans cette position.

Proche d’elle comme jamais, nos visages proches l’un de l’autre, mon regard se perdait dans le sien, impossible de m’en échapper, je me sentais tout d’un coup comme attirée par ce regard, ou bien alors c’était peut-être la gravité qui nous entrainait vers le sol, quoi qu’il en soit je ressentais quelque chose de différent, quelque chose de neuf ? C’est alors qu’une nouvelle musique se lança, me rappelant à la réalité, me faisant prendre conscience que cette position ne devait pas être agréable pour Amy, je l’aidai à se redresser puis l’entraina dans cette nouvelle danse au rythme bien plus calme que précédemment.

- Comment tu te sens à présent ? Danser, vivre la musique ça me libère, je voulais partager ça avec toi...