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Au Coeur de Highgate Wood
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Invité, le  Dim 25 Mar - 15:42

C’était une danse macabre, un ballet sanglant, où, ni l’un, ni l’autre ne sortirait vainqueur. Il n’y aurait que des perdants, morts ou vivants, mais si aucun de vous ne se décidait à rendre les armes il était probable qu’il faudrait vous ramasser à la petite cuillère le lendemain matin. Tu fais claquer le fouet autour de lui, il évite les premiers coups qui tombent. Mais n’évite pas ce dernier, plus puissant. Le fouet s’enroule autour de son poignet alors qu’il crie de douleur.

Tu relèves ton bras pour le faire tomber, emprunte d’une rage qui ne t’était pas commune, te laissant guider par cette colère trop longtemps refoulée. Il tombe à genoux, tandis qu’un sourire machiavélique né sur ton visage. Tu avais le dessus, c’était indéniable. De sa voix enrouée il tente de te faire entendre raison, une dernière fois.

A peine à un mètre de toi, tu l’observais, son regard embué de larme qu’il n’avait su retenir et ses propos, qui encore te percutent. Font vaciller ta volonté. Il te demande de l’achever, et tu plonges ton regard malsain dans ses émeraudes qui avaient bercés tant d’espoir en toi. Tu vous revois, avant ta transformation, cette approche qu’il faisait. Et puis, après, tes crocs plantés dans son poignet. Et de multiples rencontres qui se suivent, ne se ressemblent jamais. Cette danse dans ton appartement, suivi de ce baiser qui signifiait tant.

Tu déglutis alors qu’à ton tour, des larmes affluent à tes yeux. Le sang s’écoule toujours de ta plaie, et tu vacilles un peu sur tes jambes. Sans doute du fait de l’hémorragie à laquelle tu ne t’étais pas intéressée. Tu te vides donc littéralement de ton sang alors que tu replonges avec amertume dans tous vos souvenirs communs « Je … ». Silence alors que ta baguette tombe à terre. Le fouet enflammé disparait dans un silence que tu trouves assourdissant.

Tu ne savais pas, quelle colère contenue pouvait provoquer tant de haine, tant de rancune. Comment vous aviez pu en venir là. Un frisson d’effroi te saisit, tes jambes flanchent et tu te retrouves à terre. Portant ta main à cette épaule blessée, sentant le liquide visqueux s’écoulant entre tes doigts. « Je … je ne sais plus … » et tu restais là, interdite, à le regarder. Perdue dans vos souvenirs, dans votre passé.
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Evan, le  Dim 25 Mar - 19:32






Parfois, pour donner un sens à la vie il faut faire l'insensé. Brisés, vous étiez là à vous faire face au seuil de votre ruine. Blessés par l'amertume, par une rancune survenue de petits doutes qui vous avaient ravagés un à un, et une absence de voir cette vérité entre vous qui pourtant avait toujours été bien présente.

Votre amour, votre complicité qui n'avait pas faibli une seule journée, toujours portée sur un tendre vent semé dans l'azur, cette force qui vous gouvernait depuis les premiers jours et capable de vous faire anéantir tout le reste du monde pour l'autre.

Et là, posés tous les deux sur l'autel de ce sacrifice ultime à faire, la vérité surgissait, hurlait, à travers vos larmes qui semblaient s'être ordonnées de concert pour que les étoiles recueillent dans leur route toute cette beauté qui était vôtre à en sidérer la lune.

Là, face à elle, prêt à mourir de l'avoir aimé plus que tout, de l'avoir élue Reine dans ton royaume, tu voyais enfin apparaître cette lumière au bout des abysses que vous veniez de laisser une nouvelle fois vous saigner.

Yeux dans les yeux, tu vois les larmes qui se forment dans ses prunelles enchantées, toute la vérité qui semble cogner dans son esprit comme le tambour du cœur qui rappelle l'essentiel. Elle semble faible, un mot sort de ses lèvres et s'évanouit dans le silence de vos pleurs.

Et puis elle vacille soudainement, laissant sortir de tes lèvres toute ton inquiétude « Elly ! », alors qu'elle tombe au sol près de toi. Sa baguette échoue de ses mains et le fouet de feu ne tarde pas à disparaître, libérant alors ton avant bras qui ne se fit pas prier pour te rappeler cette brûlure vivace qui te laisserait certainement des traces.

Sa main va à son épaule blessée qui continue de cracher du sang et tu comprends l'étendue de la blessure que tu lui avais infligée. Ton regard larmoyant s'embrume d'une teinte désemparée, alors qu'elle te délivrait des mots vous renvoyant à vos prémices et à l'avant que votre monde ne s'écroule.

« Chut... Attends... »

Ta main gauche se pose en une caresse tendre sur sa joue, te faisant te mordre la lèvre à voir la femme que tu aimais mal en point de ta faute. Et tu la quittes un instant des yeux pour récupérer sa baguette non loin. Ton regard retrouve le sien dans une étreinte tendre.

« Laisse-moi voir... »

Alors qu'elle enlève sa main recouverte de sang, tu découpes le haut de son vêtement avec un «  Diffindo » parfaitement maitrisé. Tu écartais les tissus, tes mains se retrouvant imbibée également du sang de ton aimée. Tu avais la visibilité sur son épaule sacrément entaillée qui n'arrêtait pas de cracher du sang. Tu soufflais un bon coup, te sachant responsable et qu'il était possible que la plaie lui laisse des traces.

« Ça risque de faire mal... »

Tu lançais d'abord des sortilèges de base pour calmer sa douleur, un «  Curo as velnus » suivit d'un «  Revigor ».  Tu la regardes avec tes yeux toujours larmoyants, la faisant se pencher pour qu'elle prenne appui, sa tête posée sur ta cuisse gauche.

Ta main qui ne tenait pas sa baguette va instant se perdre à dessiner une caresse sur son front, puis tu te laisses aller un doux moment dans la soie de ses cheveux bruns, avant de revenir et d'essuyer les larmes sorties à son œil droit. Laissant son propre sang en sillage de tes gestes d'affection. Puis tu faisais glisser le côté de ta main au bord de ses lèvres.

« Mords ma main... Hésite pas... »

Voix catégorique, car c'était un ordre, et elle devait percevoir dans ton regard combien tu étais sérieux et elle ouvrit la bouche dans laquelle tu glissas le côté de ta main, sentant ses dents prêtes à retenir ses cris. Vu la taille de la plaie tu ne pouvais la faire disparaître avec un sort élémentaire et indolore. Tu lui murmures un « Ça va vite passer... » pour la rassurer, avant de lancer le sortilège de ton autre main sur son épaule ensanglantée.

« Plaignit ! »

La réaction ne se fit pas attendre, tu sentis les dents de ta belle littéralement te broyer la main devant la douleur qui la tenaillait et cicatrisait sa plaie petit à petit, et les sons qui s'extirpaient de ses lèvres avec le regard qu'elle te lançait, te firent comprendre l'intensité du moment. Mais c'était le seul moyen que tu avais de stopper la grande hémorragie que tu avais crée. Et tu te doutais que ton sort contre la douleur ne pourrait pas rivaliser contre cela.

Tu sers les dents pour retenir une grimace de douleur en sentant celles d'Elly t'ouvrir la main. Son corps parcouru de quelques secousses le temps que la plaie finisse enfin de se refermer. Tu sens qu'elle relâche la pression sur ta main que tu extirpes de sa bouche pour voir que tu en saignais bien. Mais tu ne pouvais pas lui en vouloir après tout ce que tu lui avais fait.

« J'ai pas eu le choix... La blessure était trop importante... »

Elle ne bougeait pas, toujours appuyée sur ta cuisse, vos regards humides se mélangeant comme se criant même sans un mot tout ce que vous aviez de beau et vrai sur le cœur pour l'Autre. Tu t'en vas déposer un long baiser sur son front, au milieu de son sang qui colore tes lèvres, alors que ta main droite lâche sa baguette pour aller retrouver une des siennes.

Comme si au milieu de ce Chaos, de ce déchirement violent, vos pensées se retrouvaient de nouveau. Alors que le feu brûlait toujours non loin de vous, que les étoiles et la lune ne disaient plus un mot, là semblait revivre, le Renard et le Loup.
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Invité, le  Lun 26 Mar - 9:54

Les genoux à terre, tu le vois qui se rapproche de toi. Il laisse une caresse à ta joue, dépose quelques mots, s’occupe de ta blessure. Ta tête tourne, tu ne sais plus trop pourquoi, ou comment, vous en étiez rendu là, à vous déchirer de la sorte. Tu le laisse faire lorsqu’il découpe, à l’aide d’un sortilège, une partie de ton haut. Tu entends, au loin, sa mise en garde. Soigner le mal par le mal, c’était ainsi pour toi, pour vous. Toujours.

Il te présente sa main, t’indiquant de la mordre à la moindre souffrance. Ton regard est interrogatif mais aucune question ne franchit tes lèvres. Tu te laisses mener à ses gestes, tu te laisses un peu bercer. Jusqu’au sort, douloureux « Plaginit ! ». Ton épaule te lance dans une douleur infernale – pire encore que celle du sortilège initial. Tu as l’impression qu’on te pose un fer chauffé à blanc sur l’épaule, sur la plaie.

Ta réaction ne se fait pas attendre et tu mords férocement la main présentée par Evan, étouffant tes cris de douleur que tu aimerais pourtant extirpé. Ton regard défaille parfois, comme si ton corps était prêt à t’abandonner dans cette souffrance. Tu es secouée de spasmes que tu ne retiens pas. Car cela ne servait à rien, bien entendu. Tu avais mal, il fallait expier cette douleur.

« Je n’ai pas eu le choix… La blessure était trop importante… » Tu hoches la tête en silence, des larmes silencieuses s’écoulant sur tes joues. La plaie – refermée – te lançait encore douloureusement. Comme une douleur fantôme qui refuse de partir. Ou peut-être était-ce la cautérisation qui faisait cela. Tu ne savais pas, tu ne savais plus.

Tu te glissais le long de son corps, cachant ton nez au creux de son cou, comme pour te bercer de son rythme cardiaque, comme pour te tranquilliser sur sa respiration. « Je ne sais plus Evan … » Quelques mots pour partagés ton incompréhension, cette folie dévastatrice que tu n’avais su contrôler. « Tout est si difficile depuis le départ de Kalén ». Le « départ », cette manière pudique de parler de la mort d’un être cher. Et puis, il y avait eu la torture, l’oubli, l’allégeance. Trop de chose se bousculer dans ton esprit, il y avait eu trop de changement, trop de mouvement. Tu n’arrivais plus à réfléchir sereinement.

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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Evan, le  Lun 26 Mar - 12:25






Faut-il être au bord de la mort pour que ressurgissent les flammes de la renaissance ? Aux perles salées sur vos joues, regards confrontés dans une brume silencieuse, aimante, à l'orée d'un pardon de Tout, d'un souffle de vrai, d'une caresse sur sa joue, qui relève toutes les fondations ébranlées.

Elle s'excuse de t'avoir modu jusqu'au sang, alors que là n'était pas l'important. « Chuuut c'est pas grave... ». Et elle se redresse contre toi, dans la tendresse cherchée à tes bras, dans cet instant qui éclatait les murmures, détruisait l'amer souffrance, et tu la gardes serrée contre toi.

Là, où tout semblait enfin se taire, cette rage destructrice, cette haine folle, cette colère sourde, ces blessures de l'âme. Deux mois d'amertumes, de larmes et de sang, pour retrouver ce qui valait vraiment, la peine de se battre, de vivre, de survivre.

Elle te dit qu'elle ne sait plus, que le départ de Kalén avait rendu tout plus compliqué. Tu déglutissais, elle avait raison sur ce point. Kalén, que vous aviez pris sous votre aile depuis qu'elle avait souhaité entendre parler des Aurors, que tu avais formé au duel, une amie chère, qui était disparue trop brutalement.

Le pire dans cela, c'est que vous étiez déjà en froid lorsque c'est arrivé, et que cette perte plutôt que de vous voir en parler tous les deux, avait aidé à creuser ce fossé d'amertume et de colère entre vous. Tragédie que la fin prématurée de l'Auror que vous aviez tous les deux épaulée du mieux que vous le pouviez.

« Oui... La vie est injuste... Ça a été un choc de l'apprendre... Alors que je sais combien elle était importante pour toi... Pour nous... Comme une enfant sur laquelle on veillait, petite bougie avec la flamme à raviver, pour qu'elle ne s'éteigne jamais... »

Un bruit de sirènes s'éleva des profondeur de la nuit, rugissant dans le lointain de Londres en partie endormi. Vous ramenant à votre réalité, au milieux des flammes qui grondaient. Vous rappelant que vous vous trouviez dans un parc en plein cœur de la ville.

« Merd*, les pompiers j'imagine... Il va pas falloir qu'on s'attarde... »

Utilisant la baguette de ta belle, tu lançais un « Aguamenti » que tu maintenais en essayant de viser les flammes dévorantes tout autour de vous. Pas très adroit dans la position que vous aviez, (n'imaginez rien d'étrange là hein !) tu n'arrivais qu'à éteindre une partie des flammes autour de vous.

Tu jetais un œil sur sa plaie, vérifiant que le sang avait complètement arrêté de s'écouler, et une nouvelle fois vos regards se heurtaient. Là, dans ce mélange paradisiaque et infernale, qui criait à la fois votre amour, votre passion, votre tendresse, votre envie commune, et toute l'étendue de vos ténèbres, territoire qui ne cessait de s'étendre et que vous partagiez tous les deux.

« Attends... »

Tu retirais ton bras autour d'elle, alors qu'elle relevait la tête et restait assise. Tu allais récupérer ta baguette plus loin, rangeant les deux soigneusement dans la poche de ton jean. Et tu retournais près de celle qui écrivait tout, t'agenouillant à nouveau, lui offrant un sourire et la paume de ta main se perdant à son oreille et dans ses cheveux en une caresse délicate, conscient que tu avais failli la perdre, ta raison d'être.

« On aura le temps... De parler de tout cela... Calmement... Il faut prendre soin de toi avant... »

Ton regard se perdant, sur tes mains, sur les siennes, sur son visage, sur son bras, sur vos vêtements, imbibés du sang de votre déchirement. Là, tu ne pensais plus qu'à cela, l'emmener loin de là, où une bonne douche vous ferait du bien, où tu pourrais prendre soin d'elle, lui préparer quelque chose qu'elle aime, et où vous pourriez vous retrouver, cette fois sans vous écorcher en même temps.

« Souffle un peu... Tu me dis quand tu es prête... »

Sous les vestiges de larmes, à l'aube d'une tendresse retrouvée, les étoiles et la lune contemplaient, imaginant un happy end à cette pièce qui avait toute l'allure d'une tragédie. Mais vous étiez comme cela, complices dans vos ténèbres, par toute l'étendue de ce qui vous unissait. Deux caractères forts et pourtant associés, deux regards qui ensemble criaient, la complainte de votre univers à part, dont vous arrivez toujours à redresser les remparts.
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Invité, le  Lun 26 Mar - 23:34

Les bruits de la ville, de la vie, qui reprenait derrière vous, autour de vous. Le feu attire les moldus, c’est un élément qu’ils ne peuvent pas contrôler, mais qui les fascinent. Tu ne pouvais que les comprendre. Toi aussi cela te fascinait, ces brasiers incontrôlables, dansant dans les prunelles de l’être aimé. Car c’est ce qu’il était, celui que tu avais choisi d’aimer envers et contre tout, envers tout ce qui aurait pu vous séparer.

Il te parle, mais tu n’écoutes que d’une oreille te laissant toujours bercer par son rythme cardiaque. Néanmoins, tu es dans l’obligation de le laisser s’éloigner alors qu’il s’éloigne pour récupérer sa baguette tombée quelques instants plutôt. Les quelques pas qui vous séparent te font l’effet d’un étouffement, d’un manque d’oxygène. Comme si, maintenant que tu l’avais retrouvé, maintenant que tu savais que c’était lui, tu ne supportais plus qu’il soit loin. Cette idée te ramenant au tout début de votre histoire, où tu le savais lier à une autre.

Il revenait vers toi, semblant observer l’étendue des dégâts et tu lui offris un simple sourire d’excuse. Comme si tu voulais t’excuser de l’envergure de la souffrance que vous aviez créé ensemble. Il balaya simplement ton regard avec une demande. Celle de souffler un peu – mais tu imaginais rapidement si vous ne vouliez pas être surpris par les moldus – pour vous faire transplaner rapidement. Tu te laissais aller quelques instants avant de lui accorder un regard qu’il ne mit guère de temps à comprendre. Te noyant dans ses bras, lui te tenant puissamment, vous transplaniez loin des tourments crées.

- Fin du RP -
Toujours un plaisir :kiss:
Madilyn Nebulo
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Madilyn Nebulo, le  Sam 31 Mar - 18:14

PV Kohane

Trois petits chats trois petits chats trois petits chats chats chats Errance, tu sais pas trop où t'es, qu'est-ce qui te guide, quand on est, t'es perdue. T'es perdue, t'es coupée. T'es coupée, t'es seule. Dans ta tête, c'est le jeu des trois petits chats. T'es seule, il fait nuit. Il fait nuit, il fait sombre. Il fait sombre, t'y vois rien.

La nuit tous les chats sont gris. Les gens ne sont plus que des ombres et des points, une foule anonyme sans visage, une masse de lourds corps qui se meuvent en balourds pressés, une entité aux mille mains grouillantes et aux uniformes semblables. Bruit. Brouhaha. Cacophonie. Que des yeux fuyants, passagers et éphémères, des ombres fugitives qui ne font que s'en aller sans aller nulle part.

Il n'y a pas un chat. Et d'un coup, plus personne, la nuit a éteint l'interrupteur, et le bon père de famille dort sur ses deux oreilles, seuls rôdent quelques errants en retard qui courent jusqu'à leurs bonnes maisons bien douillettes. Solitude dans la rue. Aux balcons tu observes les lumières, qui semblent s'éteindre en même temps. Robotisme. Mécanisme. Uniformité. Effrayant.

assise sur un banc solitaire
quelques rares lumières encore survivantes
écho aux étoiles
c'est moins joli quand elles sont artificielles
t'es perdue
et t'as bien envie de te perdre encore
encore et encore
encore plus
Kohane W. Underlinden
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Gryffondor
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Kohane W. Underlinden, le  Lun 30 Avr - 18:24



Silence silence silence
On semble loin de la ville alors qu'en fait,
On est en son cœur.
Mais le cœur sombre, le cœur noir, là où personne jamais ne vient, le cœur sombre qui fait peur et que moi j'adore parce, désert, justement, errer sous les étoiles dans cette toile de rues sans noms. Ca monte et ça descend, les pas tapent sur le bitume, ça résonne tout doucement.
Je ne sais plus ce que je fais là peut-être que je devrais rentrer ? Après tout, je n'ai aucune obligation. Nulle part. Ni ici. Ni à Thermidor. Je pourrais me tirer à l'autre bout du monde. Nul ne me retiendrait. Nul n'aurait le pouvoir me retenir.
Je suis là. Comme j'aurais pu être ailleurs.
Je suis là. Et je ne suis pas ailleurs.

Je compte mes pas. Depuis l'instant où j'ai eu l'idée de les compter.
cent vingt-cinq, cent vingt-six, cent vingt-sept, cent...
Je compte les pas qui glissent sur le trottoir vide. Ca remplit l'esprit d'une liste abrutissante au possible. Des chiffres qui ne veulent rien dire. Sinon que j'avance.
J'avance.
Mais pour quoi ?
J'avance toujours.
Mais pour qui ?
Pour la nuit, les étoiles ou plutôt dans la nuit, les étoiles. Elles sont là, comme guides sur le chemin, elles sont là, à tenir la main.
Et moi, je progresse.
cent trente-neuf, cent quarante, cent quarante-et-un...
J'ai l'impression de parcourir un peu un chemin de Vie. Alors que je n'y fais rien.

Allez, c'est promis. Si à deux cents il ne se passe toujours rien. Je m'en vais. Je transplane. Je rentre. A Thermidor. Je dirai à Asclépius que j'ai compté jusqu'à deux cents. Et que j'ai décidé de rentrer.
cent quarante-neuf, cent cinquante, cent cinquante-et-un

Et là
Soudain
Furtive ombre
Je m'élance derrière elle
L'ombre féline à quatre pattes
Qui vient de passer, grise sur noire
Et je file derrière elle
Attends-moi,
chat

Je cours, ne sens plus mon corps ni mes jambes
Ailes dans le dos
Je cours et suis ce chat qui file
Dans les rues sombres
Rues inconnues
Rues sans nom
Rues de rien

Et dans ces rues de vides, je passe devant un banc en coup de vent
Le temps d'apercevoir, posée là, une silhouette, peut-être familière, je ne parviens pas tellement à enregistrer
Mais
Je ne peux m'arrêter
Car le chat file
L'a-t-elle vu ?
A-t-elle vu ce guide improvisé, ce guide nocturne si parfait ?
Allons, décolle, déploie tes ailes, viens, rejoins moi
-dans ce périple

Elhiya Ellis
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Elhiya Ellis, le  Jeu 28 Juin - 11:44

Presque deux mois, on pique,
On sera pas long de toute
:kiss:

PV Ethan
LA Mutuel
En venant de là
♫ (j'écris avec n'importe quoi aujours hui :x)

Tu l’sens l’vcent marin dans les écoutilles. Il murmurait doucement qu’un parc pouvait être pas mal pour t’adonner à un pour-parler avec ton pirate d’eau douce. Un carré d’herbe bien frais, pour calmer les ardeurs, pour contempler la danse des confettis de lumière et les caresser avec douceur. Alors t’avais embraqué le marin de pacotille, car en bonne souris, il n’allait pas trouver de lui-même où tu voulais aller, ce que tu voulais voir ou ressentir –enfin si mais en surface-. Et vous vous retrouviez dans une marche bancale entre bitume et brique à petite foulée à chercher l’objet de tes désirs : un parc –et non autre chose-

Y’avait les rayons de la lune pour guider tes pas, t’en était persuadée. Elle servait à ça de toute façon, en plus de se faire juge et bourreau sans que tu ne lui demandais rien. Alors tu sautillais, juste pour applatir ses rayons se réverbérant dans les lampadaires. Gamine libérée de la moindre pensées constructive et utile.

– c’aptaine james ! Cette carte semble tracée ! Suivons là !

Et puis s’il ne voulait pas, c’était pareil car tu tirais sur son bras. Après tout c’était toi le capitaine de navire ce soir, fallait pas attendre après lui sauf pour s’échouer sur un rivage en se prenant les pieds sur le pavé. Du coup, un large sourire lumineux et alcoolisé qui te faisait croiser son regard et nourrissait l’envie soudaine de le bouffer. Le cannibalisme c’était mal, et puis surtout en pleine rue passante.. Tu pouffais bêtement à l’idée de le plaquer contre le mur et aller le mordre sans plus de procédure quand t’apercevait enfin, non loin, ce que tu voulais : des petites grilles de fer.

Des enjambées chancelantes pour les rejoindre, faire sauter le verrou après 3 tentative de la baguette cachée dans la manche de manteau. Libération des lieux, et des gestes. Tirant sur le brun, tu avais, grâce à son équilibre précaire, réussit à le faire virevolter contre l’arbre le plus proche pour t’abreuver de ses lèvres tout en désordonnant sa tignasse. Avide pulsion, rien de plus, bien qu’au final assez agréable, tu l’avais laché sans aucune délicatesse avant de partir trottiner dans les allées du parcs les mains dans le dos, le nez vers le ciel.

– point d’accostage mon c’ptaine, pour l’reste démerdez-vous

Tu t’étais retournée pour lui adresser un clin d’œil espiègle bien qu’enivré de vodka
Ethan Turner
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Ethan Turner, le  Sam 30 Juin - 16:50

Pv Elhiya
L.A. Mutuel
♬♬

Elle n'avait pas peur de toi, la demoiselle! Mais c'est que le maniement de ton sabre était légendaire! Ça devait faire trop longtemps que tu n'avais abattu de terribles créatures des mers pour que la jeune pirate en herbe s'en souvienne, il était grand temps de lui rafraichir la mémoire. Par contre, il y avait quelques petits doigts agiles qui se lançaient à l'abordage de ton torse, alors que des lèvres empoisonnées d'une liqueur alcoolisée glissaient sur ta nuque. Ce devait être un poison d'amnésie, parce que ton esprit s'embrumait toujours davantage, et la seule terre que tu souhaitais désormais conquérir se trouvait devant toi, une île insoumise aux nombreuses promesses de richesse.

Toute bonne chose semblait toutefois avoir une fin, et c'est avec déception que tu avais accueilli le départ de l'équipage ennemi du pont supérieur de ton navire. Les canons étaient pourtant prêts à faire feu, mais le commandant du navire était dans une trance surnaturelle, emportée par le chant séducteur de la sirène. Vers d'autres cieux qu'elle disait, ou l'équivalent marin de cette phrase. Un torrent t'avait alors arraché à ton équilibre précaire, et tu t'étais mis à voguer contre ton gré vers de plus verts pâturages.

Ton sens de l'orientation te faisait gravement défaut dans ce lieu du monde que tu n'avais exploré que trop rarement, une fois le soleil couché. Par contre, tu n'avais pas besoin d'un compas magique afin de connaître l'emplacement de la source de tous tes désirs. Elle était là, accrochée à ton bras, t'amenant vers des lieux encore absent de tes cartes, cherchant quelque chose de cacher par le voile de cette nuit noire.

Vous aviez vogué pendant un long moment, à suivre l'océan de bitume se dressant devant vous. Le navire qui te remorquait semblait éviter les vagues en sautillant joyeusement à leur rencontre. Les rayons lunaires illuminaient les voiles dorées de L'Elhiya I, navire aux yeux plus clairs que l'océan, et à la silhouette finement dessinée. Tu n'avais qu'à suivre aveuglément dans son sillage, réalisant ton fantasme de te perdre en plein coeur de Londres avec l'émeraude dorée comme seule compagnie. Le pirate en toi appréciait l'aventure qui pointait le bout de son nez, inextricablement attiré par les pas aveugles de l'inconsciente sorcière.

Cette dernière s'était ensuite retourné vers toi, pour te faire profiter de son joli minois, très certainement. Eh bien, tu ne manquais pas à ton devoir de félin d'un soir, et tes yeux se délectaient de leur proie, alors que cette dernière semblait avoir aperçu ce qu'elle cherchait. Des grilles en fer, celles-ci menant dans... un parc? Un parc fermé la nuit? Pourquoi voulait-elle... ohhoho! Il n'était plus tant fermé que ça finalement. Un sortilège de déverrouillage! Elle était brillante, la demoiselle, en plus d'être immensément attirante, et bonne navigatrice!

Voilà que tu te retrouvais propulsé par le capitaine ennemi sur une surface solide et verticale, un arbre probablement, tu t'en fichais bien. En effet, les lèvres de la mangeuse d'hommes s'étaient attaqué aux tiennes, alors que ta coiffure subissait les foudres de ses mains. Tel un jouet bien trop usé, elle t'avait ensuite laissé là, à la merci de tes envies, et avait emprunté joyeusement un des sentiers du parc. Vous étiez seul, à moins que d'autres criminels aussi courageux que vous avaient violé l'enceinte de l'endroit. Ils ne payaient rien pour attendre, les imposteurs qui tenteraient de s'emparer de l'objet de tes désirs! Tu étais prêt à en découdre jusqu'à ce que les requins se régalent de tes concurrents! Pour l'instant, par contre, ton seul ennemi semblait être la distance qui te séparait du butin aux jambes plus stables que les tiennes.

-Nnne tt'sauvv ppas, mmmervv – eille ddè mair.

Retrouvant une position complètement relevée, tu avais quitté l'inconfort de l'écorce pour partir à la suite du dauphin sacré. Elle se mouvait avec tellement de grace et d'élégance, c'était un spectacle d'une beauté qui surpassait de loin l'imitation de danse que tu exécutais afin de rester à flot. Ta trajectoire étant bien plus déterminé que l'errements de la princesse des sept mers, tu avais fini par la rattraper, à la hauteur d'un banc de parc faiblement éclairé par un lampadaire à la lumière vacillante. Une main s'était posée sur son épaule, dans un geste qui avait la double utilité de stabiliser le tangage de ton navire, et de forcer la demoiselle à cesser sa course. Tu l'avais fait se retourner à moitié, d'une pression sur le haut de son torse, et avais marmonné quelques paroles avant de satisfaire l'une de tes envies de la soirée.

-Enfff – ain sseuls.

Puis, sans plus de préambules, tu l'avais saisi à sa taille, t'approchant d'elle pour savourer une colossale portion de la passion que ses lèvres avaient à offrir. Tes mains avaient glissé lentement vers les rondeurs du décolleté de la jeune femme, appréciant les formes qui se dessinaient au creux de tes mains. Ta balade s'était par contre brusquement terminée, alors que ton ancien quartier-maître avait mordu sauvagement ta lèvre inférieure avant de te repousser d'une main, annihilant de ce fait ton équilibre précaire. Tu avais valsé quelque peu, avant que ton fessier ne se retrouve sur le banc à tes côtés, la demoiselle penché au-dessus de ta personne. Elle te regardait d'un air espiègle, alors que ses lèvres dessinaient une moue faussement outrée. La belle blonde avait bien tenté de faire claquer sa langue en guise de réprimande, avec un succès mitigé vu son état d'intoxication actuel.

Elle t'avait fait savoir une fois de plus que tu n'avais rien gagné qui te donnait ce privilège de la chair, et qu'un tel fruit de plaisir se méritait. De nouveau joueuse, le serpent qui avait du mal à se tenir immobile t'avait lancé un nouveau défi. Si tu la désirais à ce point, tu devrais la retrouver dans l'immensité de ce parc. Elle ne te promettait que très peu de chose en retour, si ce n'était qu'une audience devant la seule juge disponible, elle-même, pour entendre les requêtes de tes désirs charnels. La navigatrice avait expliqué tout cela en utilisant des termes relativement simples, son esprit sombrant presque aussi profondément que le tien dans les profondeurs des vapeurs d'alcool. Une pause avait été marqué pendant laquelle la jeune femme s'était vêtu d'un sourire carnassier, avant de se pencher un peu plus en ta direction. Une promesse de baiser s'était faite connaître, alors que les pétales de rose de la blondinette se rapprochaient des tiennes, pour finalement glisser sur ta joue. Elle t'avait offert un fugace bisou, avant de s'enfuir dans les ténèbres de la nuit. La jeune femme t'avait bien rappelé, sa route à peine entamée, que tu devais sagement atteindre la barre des deux minutes avant de pouvoir entrer en jeu.

Complètement abasourdi de ce qui venait de se passer, tu réalisais avec amertume à quel point tu étais à la merci de ta compagne de la soirée. Elle jouait avec toi comme si tu n'étais que son pantin, une marionnette existant pour son simple divertissement. Le pire dans cette histoire, était que ses agissements avaient exactement l'effet escompté sur toi. Tu avais toujours plus faim, alors que tes envies étaient constamment laissées insatisfaites par la blonde criminelle des mers. Deux minutes, tu devais te concentrer si tu voulais avoir la moindre chance de retrouver le terrier dans lequel le lapin blanc allait se cacher. Est-ce que deux minutes étaient passées, à cet instant? Probablement pas, même si tu n'entendais plus les mouvements du trésor à conquérir. Il n'y avait que les sifflements la brise nocturne se faufilant entre les feuilles des arbres environnants. L'air frais ne suffisait malheureusement plus à refroidir ton corps bouillant de désirs.

Ça devait bien faire deux minutes maintenant! Ou plutôt trois, soit le temps de t'imaginer au coeur de bien beaux scénarios impliquant ta cible de la soirée, et un quelconque endroit confortable. Une main sur l'appuie-bras du banc qui te servait d Hôte, et tu retrouvais ton équilibre précaire d'une position relevée. Les premiers instants avaient été les pires, le temps d'arriver à te stabiliser suffisamment pour te remettre en marche. La blondinette était partie vers ta droite, alors c'est bien sûr pas là que tu t'aventurerais! Mais voilà, des cachettes, il y en avait des tas. Des arbustes, des arbres, des poubelles, des tables et des bancs, le parc était grand et bien aménagé. Sans magie, et avec un éclairage minime, la tâche s'annonçait ardue. Ne reculant devant rien pour goûter une fois de plus à l'irremplaçable Elhiya, tu t'étais mis à parcourir les environs, contournant les obstacles pour vérifier que rien ne se cachait derrière. Avoir été aperçu par les forces de l'ordre moldu, tu aurais probablement eu des airs de prédateur sexuel, ce qui n'était que très faiblement vrai au final.

Rien derrière les arbres, rien derrière cet autre banc, rien derrière cette poubelle. Tu avais bien trouvé un raton laveur passablement agressif, caché dans des buissons. Cette rencontre semblait avoir décroché des rires féminins dans une direction difficilement retracable lorsqu'on est  aux prises avec un animal protégeant son petit nid douillet. Tes mains te faisaient souffrir et tes recherches n'aboutissaient pas. Ta démarche n'était pas des plus rapides, alors que tu cherchais aux alentours en laissant échapper, de temps à autre, des : "el-hiii" dit sur un ton coquin, comme si la demoiselle allait soudainement se manifester à l'écoute de son nom. Tu avais décidé, après tes mésaventures d'ordre animal, de prendre quelques secondes de repos, pour mieux recommencer tes recherches par la suite. Tes pieds t'avaient mené face à une table à pique-nique, sur laquelle tu t'étais posé, histoire d'admirer les dégâts causés par l'animal. Tu n'avais aucune idée qu'une créature aussi mignonne avait des griffes aussi acérés. Pour le coup c'était tes avant-bras qui avaient pris le plus chère, alors que tu essayais de te défendre de ces agressions. Dans ton infinie sagesse, tu avais jugé intelligent de tâter tes blessures, pour voir l'étendue des dégâts, ce qui t'avait arraché un grommèlement de douleur au contact de ta propre peau.

Un gloussement, tu n'étais pas fou (enfin, peut-être un peu), tu avais entendu un gloussement de rire, provenant d'en dessous la table! Quittant ton merveilleux trône, tu t'étais mis à quatre pattes pour regarder sour celui-ci, et y avais découvert, avec grande surprise, une jeune femme. Elle était partiellement couchée dans l'herbe, regardant visiblement ce qui se déroulait dans le parc depuis sa cachette à l'abri des regards. Tu l'avais trouvé! T'avais souffert pour ça, mais les étoiles brillaient maintenant de mille feux dans tes yeux. Elle était là, et tes désirs avec elle.

-Ttt'ai trou-véé! Cco-quine!
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Elhiya Ellis, le  Mer 4 Juil - 12:03

Course interrompue en plein élan sans finir par terre, un miracle en soit et personne pour le voir et noter que tu ne passais pas ton temps à te casser la figure. Une honte ! Disgrâce totale des étoiles incapable d’applaudir dans un tonnerre de chute lumineuse. Inutilité des astres de nuit, qui faisaient mieux de disparaitre du ciel autant que ton poignet. Car là, elles brillaient pas, ou pas assez, tu les voyais pas, pas plus que tu l’avais vu venir le pirate d’aquarium qui t’avais harponé par l’étoffe de satin après quelques mots incompréhensible.

V’la qu’il passait à l’abordage sans demander l’autorisation, mutinerie sur la Calypso de la nuit, bien que ca ne semblait pas vraiment te déranger. Tu l’laissais faire le petit, qu’il ne soit pas frustré continuellement de perdre le jeu jour après jour. Puis toi, t’savais même plus pourquoi tu voulais dire non à la base. Un soupçon de souvenir noyé directement par le poison de spiritueux, voguant vers les caprices du dit James sans condition. L’oubli s’était pointé et installait ses bagages dans tes mains, pendant que tu le mordillais et prenait la fuite. C’était suffisant comme prix de consolation, t’autant que toi, tu ne voulais pas supporter des piqures de rappel d’un blond que tu coinçais contre un arbre pour jouer à la dinette. Alors continuer à Chat t’inspirait bien plus.

Tu t’étais échappée, laissant au navigateur la promesse d’un trésor à attraper et disparaissait dans la nuit, valsant avec les feuilles d’arbres, et les buissons environnant. La nature avait ce petit quelque chose que tu appréciais, la chose nommé calme ou encore silence, même ne pleine ville, qui te faisait cruellement défaut. Tes doigts caressait un peu de verdure en passant à coté, une branche au-dessus de ton nez t’appelais à venir l’escalader main avec ce genre de souliers, la tache devenait compliquer. Ascension en talons, nouveau roman à sensation dont du commençait l’ébauche de l’épilogue en vérifiant sur ton escaprin ne se faisait pas la malle qui tu le plantait entre l’écorse.

Grace à Merlin, Ethan avait la bonne idée de psalmodier ton prénom comme une formule ésotérique moldue dans le but de te faire apparaitre, en bon fantôme tu pouffais et fuyait plus loin à la rechercher d’une cachette. Un buisson devenu trop accueillait ton fessier mais ne cachait pas grand-chose. Un poteau électrique disfonctionnait te servait de support jusqu’à l’illumination divine  comportant un toit et des pieds : une table de pique-nique. Toi la dernière fois que t’avais fait un pique-nique c’était avec ta cape d’invisibilité que tu n’avais pas sure toi, t’avais fini torchée, moins que ce soir et te retrouvait avec Alexei retiré de la case « a frapper en toute circonstance ». Mais ce pique-nique-là, il n’allait pas faire sauter les gens dans des petites cases qui ne leur appartenaient pas CAR tu te mettais sous la table, toute fière de ta réflexion intense.

Caché sous ton plafond de pierre, tu observais ce qui se passait dans le parc : rien. Au loin t’entendais Ethan devenu James te chercher en vain t’arrachant un gloussement de minote de 5ans toute contente de gagner encore une partie de jeu.  Jusqu’à ce que le drame se produise : une tête apparraissait dans ton champ de vision, tu criais comme une enfant excitée  et empressée de devoir fuir de nouveau. « Hiiiiiiiiiiii »

T’avais reculé en arrière en marchant à quatre pattes à l’envers partant de sa cachette idéale pour te relever rapidement –manquant de t’assommer par la même occasion- et courir de nouveau, pas très fraiche sur tes appuis d’équilibre, mais détalant comme une souris prise sur le fait en plein vol de fromage «  Nannnnn pas assez rapiiiiddde » Toi non plus en fait, sauf si tu voulais t’étaler sur le sol. Mais ce n’était qu’un détail, tu parlais déjà dans l’aller, laissant dubitatif le pirate derrière qui mit un peu de temps à réagir et à suivre le rythme. Tu t’étais retournée pour lui tirer la langue et fuyais hors du parc pour retrouver le bitume sous tes pieds et les lumières artificielles. Personne dans les rues, le calme serein de la nuit déjà bien avancée, le mélange des deux pendant que tu reprenais ton souffle faisait taire la gamine quelques instants, nourrissant un caprice de gourmandise que tu ne pouvais assouvir que chez toi. Et c’était à l’idéé d’une montagne de chantilly réhaussé d’arc-en –ciel de sucre que tu interceptais le brun qui arrivait à toi pour le faire transplanter dangereusement.

[Fin ici – suite là ]
Evan
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Evan, le  Lun 20 Aoû - 20:08




Les Vents de la Folie...

With MM 08


Contenu sensible : Pensées suicidaires

Ce rp se déroule une semaine après le départ d'Elly


~

Tic Tac...

L'horloge tourne...

Tic Tac...

Ta vie défile...
Décousue comme une étoffe vieillie...
Et ton regard à l'embrun de fatigue meurt sur un plafond silencieux...

Le bras fébrile appuyé sur une chaise boisée de la cuisine, un point fixe qui reçoit ta peine intérieure, et, sur la table, dorment tranquillement plusieurs cadavres de bouteilles écoulées ces derniers jours. Sept jours qu'elle est partie. Sept jours que l'Enfer te susurre des mots interdits, des vents de Folie sur lesquels tu te laisses glisser peu à peu.

L'idée qu'elle t'était définitivement perdue, alors que vous alliez convier les invités à votre mariage, était un brasier que rien n'arrêtait rongeant tes veines, un poison de ton esprit qui se caractérisait par des excès de violence. Des frissons de démences, que de te rendre compte que tu avais perdu tout ce que tu aimais, la femme que tu chérissais le plus au monde.

Un soir, à vos délices suprêmes, vos corps enlacés sur une symphonie de plaisirs emmenant au divin, vos épidermes brûlants du contact de l'Autre, de caresses subtiles aux jeux plus avertis, dangereux, délicieux à la langue qui subit ou explore. Quand le Divin est seul Roi.

Tic Tac..

Le lendemain, sur les carreaux brisés de votre existence, tu étais là comme un homme en proie à ses démons intérieurs, assis sur le carrelage frais qui écoutait tes sanglots continus. Tu savais que son départ, quand bien même animé par la fureur de la nouvelle, était tout sauf anodin, et que tu ne la trouverais pas le soir même en train de te demander pardon et t'implorer de faire comme si rien ne s'était passé.

Alors tu te perdais, sur la pendule de l'existence...
La tienne ayant perdu son sens...

Tic tac...

Retour à la réalité. Tes yeux se posent sur la seule bouteille encore vivante, du whisky, et tu jettes le bouchon au sol pour avaler de longues gorgées du nectar ambré sans ciller. Les yeux rougis par les insomnies et les larmes survenues bien trop souvent. Tes pensées s'en allant à bien pire que des regrets, flirtant sur des rivages mortels, des envies de faire passer tout cette colère en toi, des envies de t'en prendre à toi, seul responsable de la perte de l'être aimée.

Tu fermes les yeux, emporté sur une vapeur d'alcool, et des explosions éclosent dans ta tête, un bal de sang pour calmer toutes ces pulsions qui s'accumullaient dans tes veines. Il te fallait un exutoire, penser à autre chose, oublier, ne plus penser à rien serait parfait. Parce que chaque heure qui se déroulait loin d'elle n'était qu'un chant infâme qui te condamnait un peu plus.

Sans savoir comment elle allait, ni où elle était, son message résonnait en boucle dans ta tête, et tu n'arrivais pas à le faire taire. Son visage lui aussi, ses sourires, son rire, son regard, ses taquineries, sa jalousie, son amour, tout se dérobait et pourtant te hantait encore et encore. T'empêchant de dormir, t'empêchant de vivre, si bien que tu n'avais plus le goût à rien hormis à l'alcool devenu ton absolution même s'il t'entrainait un peu plus vers tes démons.

Terminant la bouteille, tu fermais les yeux, emporté sur une vague lointaine de vapeurs. Tu te sentais acculé, perdu, attiré vers des limbes qui te murmurraient que tu n'étais plus rien pour elle, que désormais tu étais condamné à errer seul. Une âme vide, un fantôme, qui perdait pieds à la réalité, tant elle semblait ne plus exister sans elle.

Tes loups, toujours fidèles à tes côtés, ne comprenaient pas cette déchéance qu'il voyait t'accaparer peu à peu. Tu fuyais leurs regards tristes, et tu répondais de moins en moins à leurs léchouilles affectueuses, sombrant comme un navire à la coque fendue.

Tic Tac...

Une pensée... Une autre... Un serment qui repasse... Un coucher de soleil... Ta mâchoire qui se crispe... Tu souffles, lâches ton appui sur la chaise et file dans la chambre. Tu sors d'un tiroir en bas de l'armoire ton costume de nuit, et ce masque émeraude que tu jetais sur le lit avec un regard noir. Tu mettais le tout dans un petit sac sans fond, et tu récupérais ta baguette qui dormait soigneusement dans l'écrin que t'avait offert ta belle. Ta belle...

Tu déglutis, tourne le regard et quitte la chambre en prenant de nouveau la direction de la cuisine, où tu retrouves Aube et crépuscules qui viennent entre tes pattes. Tu restes quelques secondes à les regarder, à te demander, ce qu'il allait advenir d'eux, si tu les laissais là ou non. Tu repenses alors à quand tu les avais acheté à Ismaël et qu'ils étaient encore tout bébé, et cette vision t'arrache un étonnant sourire, bien que furtif. Bien sûr que tu allais les emmener avec toi.

Tu allais aux tiroirs des meubles de la cuisine, et tu en récupérais un parchemin neuf et une plume noire avec l'encrier assorti. Si dévisser le contenant se révèle un jeu enfantin, quand la plume fut imbibée, ta main se mit à trembler, soudainement submergé par un trop plein d'émotions. Des larmes coulèrent toute seule en sachant ce que tu t'apprêtais à faire, la décision que ton esprit était en train de prendre. Et ton cœur s'affolait comme si tout était prêt à rompre.

Fébrilement, tu arrives à écrire quelques lettres, quelques mots sur le parchemin, quand bien même sont-ils mal écrits. Des larmes descendent de tes joues comme des pluies d'un nuage incapable de contenir son aura, une tombant sur la papier qu'elle macule de sa présence, et tu chasses d'un revers de la main les autres quui fuyaient de tes yeux.

Tu poussais la feuille de parchemin au centre de la table de la cuisine, cette même table près de laquelle tu l'avais demandée en mariage. Ironie du sort ou destin tragique. Sur la feuille de parchemin, en cris silencieux demeuraient quelques mots :

Désolé
Désolé pour tout...
Je t'ai aimé comme j'ai pu, et cela n'a pas suffit...
Je n'avais rien de plus important que toi, et aujourd'hui je sais que je n'ai plus rien...
Pardon pour tout le mal que je t'ai fait...
Occupe-toi bien d'Etoile et des autres animaux...
Et sois heureuse...
Je ne te ferais plus souffrir...
Evan


C'est la boule au ventre que tu quitte des yeux la feuille où sont rédigés tes derniers mots à son attention. Tu n'avais pas pu lui laisser un je t'aime, pas de dernier baiser bien réel, pas de doigts qui se croisent aux siens... Non, tu l'avais juste déçue, une fois de plus. Et s'en était trop pour que tu aies encore la force de continuer. Cette fois tu allais partir, et pour de bon.

Te raclant la gorge, tu finissais pas siffler tes loups qui ne se firent pas prier pour venir jusqu'à toi, comme s'ils s'attendaient à partir simplement en balade pour se dégourdir les pattes en fin de soirée. Un pincement au cœur te prit, ta gorge se noue un peu plus, mais tu ouvres la porte d'entrée de votre appartement de l'Allée des Embrumes, et ils s'empressent de sortir dehors dans l'obscurité, t'attendant joyeusement, heureux de cette sortie qui serait leur dernière...
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Mangemort 08, le  Mar 21 Aoû - 20:08




... Balaient les Cendres du Chaos.

With Evan


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Tic Tac...

L'horloge du cœur cesse de fonctionner dès lors qu'il se retrouve confronter à ses plus grandes peurs. A cette solitude rongeant que de ne plus avoir l'Autre comme Moitié et Guide, et de retrouver la pénombre de l'existence, un état amorphe où seules des pensées dirigent tant bien que mal l'embarcation de l'être à la dérive.

Je restais un instant sur le pas de la porte, dans l'obscurité de la célèbre allée, avec, au-dessus de nous, une lune rayonnante au trois quart qui arrivait tant bien que mal à perforer les nuages grisâtres venus sur la scène ce soir. Je fixais mes loups, mes deux fidèles amis. Ils étaient là, tout heureux, attendant que je ne les devance pour se lancer à mes côtés vers leur sortie du soir. Alors qu'ils ne savaient pas, que ce soir ce n'était pas eux qui allaient se balader, mais moi.

J'arpentais les ruelles, le regard froid, tremblant, fuyant, embrumé dans une peur inconsolable, et mes loups gambadaient joyeusement à mes côtés. Ce soir, la lune ne serait pas mon alliée, mais j'allais être un artisan de la Mort. L'occasion d'emporter une dernière fois le masque, et de tirer un trait sur tout ce que j'ai été, sur qui j'étais, sur qui je ne suis plus, sans elle.

A quel moment une présence est censée devenir aussi vitale ? Je ne savais pas. Je ne savais plus, quand bien même nos fondements bousculaient chacune de mes nuits d'insomnie, il n'y avait plus de réponses qui existaient, me calmer définitivement était la seule réponse. Couper cette rage qui défigurait mes sens, qui jetait mes émotions dans une prison que j'étais incapable de fuir.

J'avais déjà trop perdu, trop arpenter de chemins sinueux dont j'avais peiné à revenir. Des cicatrices jonchaient mon corps comme mon âme, et j'avais plus d'une blessure qui, encore aujourd'hui, n'était pas pansée. Je me baladais avec mes fardeaux, mes peines, mes angoisses, comme tout le monde. J'étais une ombre déchue.

Déchue de son piédestal d'albâtre, ce trône de marbre blanc qui ornait mon paradis, quand elle avait été la lumière sur ces journées bien trop terne sans sa présence. Et depuis qu'elle était partie, j'avais l'impression que les ténèbres avec lesquelles j'vais toujours flirté s'étaient faites un malin plaisir à me happer entièrement.

Et ma force habituelle, mon visage implacable, mes émotions cachées, tout avait volé en lambeaux, en pluie de larmes et frissons de terreur. Le masque n'était plus, seul subsistait un esprit errant, qui avait perdu le goût même de la vie.

J'avançais donc dans les rues avec mes loups près de moi, évitant le regard de chaque passant que j'aurai envie d'assassiner sur le champ. J'imaginais que mes fidèles compagnons devaient essuyer bien des regards interrogateurs sur leur nature, comme moi sur mon état. Mais tout était superflu désormais. Je n'avais cure de leur arrogance ou leur jugement, je n'avais cure de la bonté de certain ou du fléau d'autres. Plus rien n'avait de sens, ma pendule s'était arrêtée.

J'errais sans but précis, si ce n'est jeté définitivement ces pensées qui me blessaient bien trop, mais je n'avais pas défini de lieu, ce n'était pas planifié. J'étais en proie à cette Folie et c'était elle qui gouvernait désormais, j'avais cédé, déposé les armes sur un sol brumeux qui ne m'appartenait pas. Je n'étais plus qu'un soupir, bientôt au milieu d'un océan de bien d'autres.

Je jetais dans les nuages qui jouaient avec la lune d'argent mes plus exquis souvenirs. De notre première rencontre, à la sortie avec le sombral au-dessus de Poudlard. Des exercices particuliers, aux retrouvailles dans un bosquet. De la découverte du Renard, aux soupirs d'un piano accordé à une première danse. Des fragments de regards qui se heurtaient, aux notes du premier croisement de nos lèvres.

Tout s'évadait vers ce ciel sirupeux, comme s'il se faisait une prison qui kidnappait un par un tout ce qu'il restait d'heureux en moi. Et j'avançais avec un visage aussi fermé que cette obscurité même dans laquelle je jetais mes pensées. A quel moment le sentiment le plus noble était censé conduire à la plus grande détresse ? Paraissait-il qu'il y avait des raisons que la raison elle même ignore. Et là je me disais que peut-être, le seul prix à payer était une souffrance aussi grande que l'amour que j'avais su lui porter.

Peut-être...

Tic Tac...

Les minutes s'égrainent...

D'une vie qui s'achève...

Sans m'en rendre compte, j'arpentais le centre londonien plus vivant, aux lampadaire que je fuyais du regard pour qu'ils n'agressent trop mes yeux à demi clos. Aux voitures bruyantes et aux passant qui l'étaient tout autant, sortant de bars où de je ne savais trop où un peu trop festif à ma volonté.

Alors je fuyais, cette horloge d'indépendance et de quête de liberté propre à tout homme. Je fuyais la sérénité et le plaisir, le bonheur et les sourires. Je n'étais plus que peine. Et loin de ce monde d'idiots je voulais aller. Je m'arrêtais une bonne minute, le temps que mes loups se soulagent contre un mur de brique agençant une quincaillerie au rideau métallique entravant sa devanture plutôt soignée.

Je reprenais, après avoir caressé mes deux amis. De longues minutes passèrent, aussi douces que terrifiantes, tantôt ma belle dans mes bras à l'éveil d'un matin, tantôt à la revoir mourante. Je perdais toutes les définitions, mais plus je marchais et plus la boule qui se formait dans ma gorge grandissait. Plus tout ce qui m'avait rendu heureux revenait me hanter. Si bien que je crois à cet instant, que de l'avoir aimé et finalement ce qui a porté ma vie.

Mais je n'ai plus la lucidité de voir du bien dans tout ça. Après tout, elle est partie, et si j'en suis là, à me battre contre moi-même, c'est que le choix est déjà fait. Puisse-t-elle vivre heureuse loin de moi. Moi je regarde les nuages en espérant les voir se transformer en larmes de neige un instant. Je voudrais qu'une pluie torrentielle s'abatte violemment au-dessus de ma tête. Au moins j'aurais l'impression de ne pas partir seul.

Mais non. Le ciel noirâtre refusait de compatir à ma déchirure. Ma main droite se retrouva à jouer entre des barreaux métalliques inconsciemment, et c'est lorsque je décrochais mes yeux de la parure céleste pour les poser à ma droite, que je comprenais où j'étais, et je m'arrêtais d'un seul coup, mes amis à fourrure m'imitant.

Highgate Wood

De nouveaux souvenirs surgirent de plein fouet, d'un affrontement acharné à nos retrouvailles chamaillées. Empreintes de sang et de larmes mélangés, concoction d'un passé déchiré et d'un avenir flamboyant. C'est ce que je croyais, ce que j'avais cru. Boule amère qui descend le long de ma gorge, et me voilà à longer le célèbre parc jusqu'à une porte scellée. Un sortilège plus tard, me voilà me faufilant vers des arbres sombres avec mes amis sur les talons, ayant pris soin de refermer derrière moi. Manquerait plus que je sois emmerdé en cet instant.

Un chemin tout juste éclairé par les quelques rayons d'argent qui arrivaient à percer fébrilement depuis l'amas cotonneux toujours bien présent dans le ciel de jais. Un mouvement de tête de droite à gauche, revoyant une biche passer, quelques secondes plus tard les chasseurs perlant le cœur de la forêt de leurs entrailles. Sourire sur mon visage, en me remémorant cette plénitude ressentie après les avoir tués.

J'avançais sereinement, vers la scène qui nous avait servie quelques mois plus tôt pour notre duel à cœur ouverts. Plus j'avançais et plus je perdais les derniers fils d'émotions qui me rattachaient encore au semblant de réalité dans lequel je me morfondais. Combien de personnes tuées au fil des années ? Combien de familles meurtries ? D'espoir vains ? Combien de jours heureux écoulés près d'elle ?

Je m'arrêtais au centre des arbres où nous avions joué avec le feu, et je fus frappé par un éclair de lucidité. C'était ici. Ici que ça devait se finir. Et pas ailleurs. Elle en entendrait surement parler dans les journaux, et trouverait mon mot. Elle comprendrait, et serait enfin seule et libre. Alors que je fixais la lune majestueuse qui m'offrait une seconde son visage étincelant en cadeau à mon admiration, puis une lumière aveuglante qui me fit protéger mes yeux me tira de mes rêveries morbides.

- Hey, vous n'avez rien à...
- Je sais je sais... Mouvement de ma main libre jusqu'à ma baguette, qui se retrouve rapidement orientée vers l'homme. AVADA KEDAVRA !

Un bruit qui heurte le sol, et la lumière qui me fixait glisse et s'oriente pour apposer un halo vers deux arbres emmitouflés dans la pénombre à ma gauche. Je déglutissais, soupirais, il avait fallu que je laisse un dernier cadavre derrière moi. J'allais jusqu'au moldu, m'abaissais pour récupérer la torche que j'éteignais. Sans un regard pour lui. Je n'étais pas un fils de la compassion.

Je retournais près de mes loups qui n'avaient pas bougé, et je leur laissais un sourire tendre. Ils vinrent recueillir quelques caresses en échange que je ne pus leur refuser. Peut-être les dernières. Une bonne minute s'écoula ainsi, ou j'essayais de ne penser à rien, même si mes yeux laissaient s'échapper quelques larmes que je n'avais plus la force de retenir.

Je finissais par desserrer mon étreinte d'eux, et sortais le sac sans fond que j'avais apporté, duquel j'extirpais ma cape de mage noir et mon masque d'émeraude. Je soufflais, à fixer celui derrière lequel je m'étais longtemps caché, derrière lequel j'avais commis des crimes atroces sans jamais en payer le prix. Aujourd'hui, c'était fini. Tout était fini.

Je faisais quelques pas et allais déposer la cape sur le sol, mon masque bien en évidence pardessus. Je retournais près d'Aube et Crépuscule, fermais les yeux un instant. Je prenais une profonde inspiration, puis je visais mon masque avec ma baguette.

- BOMBARDA !

Le jet de lumière heurta de plein fouet mes affaires de Mangemort, et une déflagration vint secouer le parc, envoyant une masse de terre impressionnante à plusieurs mètres à la ronde. J'observais sans ciller les retombées, marchant alors jusqu'à l'emplacement où il y avait auparavant ma longue cape et mon masque. Un morceau d'étoffe fumante et un bout du visage que je regardais brûler, voilà tout ce qu'il restait des vestiges de mes ténèbres désormais.

Encore une fois, mes canidés n'avaient pas cillé. Après tout, ils m'avaient accompagné maintes fois pour chasser, pour tuer. Même si clairement ils devaient commencer à comprendre que je ne les avais pas emmené sortir pour une petite promenade pissou. J'entendais au loin une sirène qui s'élevait déjà. Je ne devais pas tarder, aussi je me dirigeais vers une parcelle de pelouse non loin.

Alors d'un mouvement fluide de baguette, je lançais à plusieurs reprises un Incendio autour de moi, formant ainsi un cercle de feu qui allait avancer peu à peu vers nous. Je m'agenouillais entre mes loups, posant ma baguette au sol, ce cadeau si précieux, serrant leurs deux têtes contre mon torse avant de les embrasser tour à tour chaleureusement.

Ils étaient mon prolongement quelque part, mes fidèles acolytes depuis dix ans. Ils partiraient avec moi. A mesure que les flammes approchaient, mes dernières pensées joyeuses s'évaporaient dans des brumes de larmes. L'étreinte soupirante de nos corps enlacés, la nuit sur la fontaine dans le parc de Poudlard, l'excursion chez les parents d'Ellana, l'île paradisiaque de son sourire, l'ivresse de ses baisers...

Tout, disparaissait petit à petit, un à un, mes souvenirs d'elle, de nous, s'enfuyaient sur mes joues. Les flammes dévorantes gagnaient du terrain, se rapprochant dangereusement de nous. Mes loups commençaient à prendre peur et c'est mes bras autour d'eux qui les retenaient. Mais c'était perceptible, ils avaient du mal à tenir en place face au danger imminent, face à la chaleur qui s'amplifiait. Je fermais les yeux, repensant une dernière fois à ce regard d'ébène qui avait composé les plus élégantes symphonies de ma vie. Puis il disparut lui aussi. Le feu lui rugissait, prêt à balayer toutes les cendres du Chaos...

~ The End ~
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Tara Gambon, le  Dim 11 Nov - 22:45

Lizzie amour
LA

Chemin de terre et odeur de feuille. La rouquine était plutôt heureuse d'avoir été contacté pour parler. Il manquait bien ça au monde sorcier au vu de la crise : une association d'aide psychologique, pour ceux qui avait besoin de parler. Tara ne promettait pas une psychanalyse poussé, mais elle avait bon espoir de pouvoir aider les gens à se reconstruire ou à surmonter quelques épreuves. Et pour son presque premier rendez-vous, elle s'était dit qu'un brin de nature aiderait la personne à se sentir apaisé. A défaut d'avoir un locaux dédié. C'était en cours, mais pas encore près. Tara avait par ailleurs hâte d'accrocher les peintures que des inconnus et elle avaient fait, mais ça c'était encore une autre histoire. Elle espérait ne pas se tromper sur Lizzie et ses goûts. Elles se connaissaient très peu, même si l'une des deux l'ignorait.

Passé un chemin de fleurs violettes pour arriver plus en profondeur dans la forêt, se poser sur un tronc avec l'âme en peine et profiter du calme. La première envie de Tara fut alors de lui sourire et de se laisser glisser au sol pour le mettre à l'aise. Si la Miss Bennet avait l'impression de parler à une amie, ce serait peut-être plus facile.

- C'est beau n'est-ce pas ?

Il faisait plutôt bon aujourd'hui et pas humide. Le soleil venait traverser le feuillage des arbres pour créer comme un rideau de lumière rendu orange par la couleur des feuilles morts. La ville n'était pas loin, et pourtant Tara avait l'impression d'être loin de tout. Elle espérait que la demoiselle en peine serait elle aussi apaisée par ce lieu. Ce serait bien, car la sorcière n'avait en réalité aucune idée de la manière dont elle devait s'y prendre pour commencer à la faire parler. Elle opta alors pour la simplicité.

- Pourquoi avoir fait appelle à moi ?
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Lizzie Cojocaru, le  Ven 30 Nov - 9:48

Une idée un peu saugrenue m'est venue, récemment. Une inspiration et une envie de mieux. Je passe le portail vert sur lequel des lettres en relief indiquent "Welcome to Highgate Wood", surmontant des motifs végétaux découpés dans le fer. Un repère plein de magie et de douceur naturelle…

Voilà qui changeait radicalement du paysage urbain auquel mes années à Londres avait pu m'habituer. Pour une fille de la campagne, je m'étais bien trop habituée à la ville ! M'enfonçant entre les arbres bienveillants, je cherchais le point de repère et m'y installais confortablement. Un dos d'écorce épousa le mien, et je sifflotais un air oublié… Réminiscence d'enfance !

Quand la rouquine fit son apparition, elle avait le sourire aux lèvres. Un peu de malice, mais surtout beaucoup de tendresse. Voilà qui était de bon augure ! Elle prit ses aises à terre, contre une mousse prometteuse, et j'hésitais à la rejoindre. En même temps, ce serait bizarre de rester debout, adossée à l'arbre, si la sorcière choisissait d'être à terre. Cela donnerait un décalage assez étrange, qui forcerait l'une à lever les yeux en permanence, et l'autre à courber l'échine.

— Magnifique, oui. Les paysages forestiers m'ont toujours apaisée.

Me laissant glisser à terre, je la rejoignais donc, m'imprégnant du paysage. La jeune femme récemment arrivée reprit la parole, et je tournais la tête en sa direction, dardant mon oeil de cyclope à la recherche de son regard à elle.
— J'ai entendu dire qu'un soutien émotionnel était en train de se mettre en place. C'est bien toi, Tara, qui est à son initiative ?


Des acres entiers de bois isolées nous tendaient des bras chaleureux, et la froide lumière du soleil anglican se glissait entre la cime de certains pins. Un lieu idéal pour se laisser tenter par un rêve nouveau... Sauvegarder la paix intérieure des sorciers du Royaume-Uni.
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Tara Gambon, le  Dim 13 Jan - 12:02

La rouquine acquiesça avec un sourire. L'idée de créer un groupe de soutient ne s'était pas faite sur un coup de tête durant l'une de ces nombres nuits d’insomnie. L'idée avait vu le jour il y a longtemps alors qu'elle était elle-même au plus mal, alors qu'elle ne trouvait personne à qui parler. Malgré la présence des phénix, elle avait été seule durant une bonne partie de sa reconstruction. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquels le projets avaient pris tant de temps à se mettre en place. On ne peut pas aider quelqu'un si on n'arrive pas à s'aider soi-même. Alors n'était sans doute pas la plus forte ni la plus stable, mais elle ne s'était jamais senti aussi prête.

- Je dois avouer que le concepts est totalement copier chez les moldus, je n'ai pas vraiment de mérite si ce n'est celui de mettre lancé. Mais aider à toujours été dans ma nature, même avec des personnes que je n'aimais pas. Alors je me suis dis "pourquoi pas".

Le monde des sorciers en avaient tant besoin et cette situation lui rappelait d'ailleurs un dessin humoristique qu'elle avait vu un jour dans un livre ou un magazine sorcier. On y voyait Dumbledore, refuser l'aide d'un psychiatre. Traitant l'idée de connerie. Comme quoi finalement elle n'était pas la seule à y avoir pensé. Alors quand sa partenaire lui avait parlé d'une idée similaire, elles s'étaient simplement lancé.

- Tu connais la différence entre compassion et empathie ?

Si oui, alors la sorcière savait pourquoi parler à un inconnu pouvait se révéler être mille fois favorable que de parler à un proche.

- Alors dis-moi. Qu'est-ce qui ne va pas ?
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Re: Au Coeur de Highgate Wood
Lizzie Cojocaru, le  Dim 13 Jan - 12:23

Alors c'est elle. Tara. Rachel. Celle dont Jace et Kohane m'avaient parlé, je l'avais sous les yeux… Que faire de cette information ? Fallait-il déjà prévenir les Mangemorts de sa présence, l'enlever l'air de rien ? Bizarrement, je ne pouvais m'y résoudre. J'avais besoin de plus. La dernière fois qu'on avait parlé avec Azaël, j'avais senti ses réticences à l'idée de collaborer avec des Phénix…

Pourtant ne devront-ils pas s'adapter une fois que le secret magique sera tombé ? N'est-il pas possible que, mis en face à face avec la réalité, leurs choix finissent à s'aligner aux nôtres ? Je crois qu'ils ont voulu nous protéger d'une guerre, mais que leurs choix sont dictés par la peur. Si on anticipe, si on prépare l'après, nous pouvons éviter la guerre. Et c'est avec leur concours que nous pouvons y parvenir, puisque leur compréhension du monde moldu est bien supérieur à la nôtre… A la mienne, en tout cas.

— Je ne connaissais pas. Mais aider, oui, c'est important.

Pourquoi cette précision ? Tara pense-t-elle déjà ne pas m'aimer ? Est-ce une mise en garde ? J'en serais vexée…
— Je crois qu'on m'en a parlé, mais je me mélange sans doute les pinceaux. L'empathie, je crois qu'étymologiquement ça veut dire souffrir avec, alors que la compassion se fait avec plus de recul…?

Expirant, j'hésite quant à la façon dont répondre. Je crois que, Tara ou pas, j'ai besoin de parler. Alors je me laisse aller.
— N'est-ce pas l'inverse ? Qu'est-ce qui va dans ce monde ? J'en peux plus de cette guerre, de ces attaques, de ce durcissement ministériel. J'ai deux enfants, tu vois. Et pendant quatre ans, je les ai cachés. A part leurs parrains et marraines, personne ne savait qu'ils existaient. On prenait du polynectar à tour de rôle, et s'il expirait avant l'heure, je me faisais passer pour la nounou.


Le rythme s'accélère sous l'effet de la douleur. Tout a besoin de couler.
— J'ai l'impression d'être maudite, que tout ce qui me touche est voué à se détruire. J'ai perdu des soeurs, trois. Trois Bennet pùtain ! Comment je peux protéger mes gosses de ce monde qui se crève sans les étouffer ? Je ne veux plus de tout ça, plus jamais. Depuis trois ans, j'essaie de les aider à découvrir plus, à vivre plus. J'ai l'impression qu'ils ont pris un retard sur l'émerveillement, qu'on a ensemble tant de premiers pas à rattraper… Mais je sais pas comment m'y prendre pour le faire sans les mettre en danger. Je fais confiance comme ça, d'un coup, et après on me donne tellement de raisons de m'en mordre les doigts !

Les lèvres se pincent dans une amertume impossible à contenir.
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