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Sur l’embarcadère
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Peter McKinnon
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Re: Sur l’embarcadère
Peter McKinnon, le  Ven 11 Aoû - 10:04

Elle était toujours la même ! Lui avait changé, mais elle était toujours cette même fille un peu ailleurs, avec ce regard tellement différent qu'elle portait sur le monde ! C'était ce qui la caractérisait le plus, ce regard. Et, pour quelqu'un qui avait passé ses derniers mois chez des gens trop souvent à tord accusés d'être fous, Peter était plutôt content de tomber sur elle en premier pour son retour en Angleterre. Mais qu'est-ce qu'ils étaient tous les deux ? La relation du vert et de la rouge avait changé tellement de fois depuis qu'ils se connaissaient ... C'était une sorte de phénix. Leur relation intime était morte pour renaitre en amitié. Cette amitié était-elle morte ? Aucun d'entre-eux n'avaient pris de nouvelles pendant toute cette absence en soi ... De toutes façons, tous deux savaient que si elle était morte, c'était pour que le relation renaisse plus forte de ses cendres !

- Mais toi, qu'est-ce que tu es, aujourd'hui ?

Après deux remarques à la Kohane, semblant dire que leur rencontre de ce jour était due au hasard, tous deux marchaient là ... Peter eut droit à la question fatidique, qu'était-il ? Cette question le coupa dans son élan. Il ne croyait plus au hasard ! Quelqu'un quelque part écrivait, dans un langage perceptible de quelques initiés, le futur. Tout ce qui s'était passé, se passait, et allait encore se passer était écrit. Et il y avait des gens qui étaient nés avec la capacité de remonter la ligne de petits cailloux laissée par ce grand Auteur de la vie pour connaitre l'avenir.

- Je suis un homme qui sait.

Il plongea alors son regard profond bleu-vert dans celui de l'ancienne élève de Gryffondor. Il était saisi d'un élan d'inspiration brutal et de la furieuse envie de lui dire ce qu'il avait véritablement compris après tout ce temps passé chez les devins. Car c'était une vérité qui lui brulait les lèvres. Tout le monde s'était trompé. On pouvait bien diviser le monde des sorciers en deux catégories. Mais en réalité, la dualité qui prédominait à ses yeux ce n'était pas celle qui opposait les adeptes des forces obscures et ceux qui s'étaient jurés de combattre le mal. Non, pour Peter, la société se divisait entre les élus qui pouvaient voir l'avenir et les sorciers standards qui en étaient incapables.

- Kohane, on s'est trompé. Il y a, bien au-dessus de nous, des forces qui écrivent notre avenir. Le vrai combat, ce n'est pas de se lancer dans la guerre secrète qui fait rage entre les sorciers, le vrai combat c'est de déchiffrer ce qui nous attend demain ...

Le nom du vainqueur était déjà écrit de toutes manières alors pourquoi perdre son temps à se lancer dans la bataille ? Peter, ne restait fidèle aux phénix que parce que sa famille avait trop souffert par le passé des tentatives de prise de pouvoir par des groupes extrémistes adeptes de la magie noire ... Enfin, tout cela ne devait rien dire à Kohane. Quoique, c'était-elle qui, lors de leur première rencontre, avait évoqué les mages noirs qui rôdaient et que Peter avait fini par croiser.
Kohane W. Underlinden
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Re: Sur l’embarcadère
Kohane W. Underlinden, le  Mar 15 Aoû - 15:20



La réponse fournie par Peter est assez déconcertante.
Elle m'arrache un haussement de sourcil alors que tombe sa première phrase.
Un homme qui sait,
qu'est-ce que ça signifie, ce bazar ? Une connaissance ? Un savoir ?
Un homme qui sait, cela a-t-il réellement une signification concrète ?
Je reste sans rien dire, attendant la suite. Parce que, oui, il y a une suite. Il enchaîne, il embraye, comme un enfant tout excité de partager sa dernière découverte. L'enfant qui accourt, le précieux objet en main et qui tient a-bso-lu-ment à montrer ça à ses parents. Il croit, d'ailleurs, qu'ils vont être contents. Ils pourraient l'être. Jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que l'objet en question n'en est pas un mais que c'est un serpent qui siffle et se tortille et risque bien de concocter une douce et cruelle vengeance contre le gosse qui l'a dérangé dans sa tranquille quiétude. Les parents prennent alors peur, crient au marmot de lâcher de suite ça et de galoper à toute vitesse vers eux.
J'ai l'impression de me retrouver dans la même situation.
Ce que Peter explique et déballe ne m'enthousiasme nullement.
Ca me fait même presque peur.
Je me dis que, si ça se trouve, j'ai mal compris. Que c'est pas ça qu'il voulait dire, pas comment ça. Pourtant, ses mots son clairs et ses phrases ne souffrent d'aucune ambiguïté.

Et Peter termine. Sur sa conclusion. Les combats menés aujourd'hui sont vains. C'est pas ça, qu'il faut faire. Mais savoir, au contraire, de quoi est fait l'avenir.
Avenir
Futur
Lendemain

Ces mots évoquent soudainement une très lointaine conversation que j'ai eu. Un jour. Une nuit. Dans un grand lit anonyme. Sur les draps froissés. Avec la pluie contre le carreau, l'orage grondant au loin et la tempête... la tempête qui est venue tout balayer de nos mots.
Pourtant, je m'en rappelle.
Je me rappelle de chacune des phrases échangées avec cet inconnu. Seth.
Je me rappelle aussi son nom, tiens.
Une nuit à oublier le monde tout en y réfléchissant.
Et j'ai parlé du futur. Et j'ai parlé du présent. Et j'ai parlé des combats menés en ce monde. Toujours à clamer lutter pour un avenir meilleur.
En réalité, je reste toujours persuadée que là n'est pas la réelle motivation des combats. Non. Nous levons les armes pour le présent. Et pas pour le futur. Dans le fond, on se fiche de savoir qui gagnera la guerre sur ce terme long. Ce qu'on veut, ce sont des vainqueurs de bataille, sur le terme court, là, à l'instant présent. Puis, de toutes façons, la vie est d'une réversibilité déconcertante. Un joueur vainqueur, l'autre jour perdant, un jour victime, l'autre jour bourreau.
Rien n'est jamais acquis.
Je le sais.
J'en ai eu le meilleur et le plus délicieux des exemples avec l'inconnue de Londres. Cette fille anonyme que je n'oublierai jamais. Je n'oublierai jamais qu'il est possible de se crier la vie en se faisant la mort ; elle m'a appris un monde comme moi je lui ai appris un autre. Et on est toutes les deux ressorties grandies de cette confrontation sanguinaire, roulant l'une sur l'autre, un coup debout, un coup allongée, un coup dominante, un coup soumise, jusqu'à la gorge tranchée finale qui nous a mis sur un pied d'égalité : nos sangs se mêlant l'un dans l'autre et nos consciences s'évanouissant en même temps dans des brumes de l'au-delà.
Elle m'a enseigné que tout peut changer à tout moment.
Et que rien n'est jamais sûr.
Je ne peux alors concevoir la simple idée que tout soit réellement tracé sans que nous ne puissions rien y faire.
Y songer, l'envisager, c'est remettre en question notre libre-arbitre.
L'Homme ne serait-il donc qu'un animal, pantin aux mains d'une force supérieure ?
Je ne peux l'accepter.
Parce que mon libre-arbitre, c'est la seule chose qui me fait encore avancer aujourd'hui. Penser que je peux encore faire des choix qui m'appartiennent. Choisir mes allégeances, mes alliances, mes amitiés à défaut de pouvoir choisir ma vie -trop faible que je suis pour ne pas avoir su dire non à ma famille !



Une moue grimaçante déforme un peu mon visage alors que mes yeux scrutent Peter.
Sourcils toujours froncés.
Je cherche à savoir s'il plaisante ou s'il est ultra-méga-hyper-vachement-trop sérieux.
Apparemment, c'est plutôt la deuxième option.
Il n'a pas l'air de blaguer. Pas du tout, même.
Son voyage je-ne-sais-où a, semble-t-il, forgé en son esprit certaines idées qui me font frémir.
Je pourrais tout entendre, tout accepter. Sauf les discours qui se mettent soudainement à toucher à l'idée de liberté intrinsèque de l'Homme et à son libre-arbitre.
L'Homme serait-il toujours Homme s'il ne possédait pas ce libre-arbitre ?
Bien sûr, certains démontreraient que nous sommes déterminés par une force supérieure et que, en tant que tels, le libre-arbitre n'est qu'une invention pour se rassurer.
Mais là n'est pas ma position.
Je suis absolument, totalement, entièrement convaincue qu'il ne s'agit pas que d'une invention. Peut-être est-ce aussi parce que je veux absolument, totalement, entièrement m'en convaincre. Parce que je crève de vivre libre comme de mourir debout. Que c'est la seule chose encore qui me fait dire que ça vaut la peine de hanter ce monde de mes pas.

-J'suis pas d'accord, je réponds alors d'une voix un peu étouffée.

Hum-hum
S'éclaircir la gorge.
Continuer.

-Pour deux différentes raisons. Déjà parce que je suis persuadée que l'Homme possède un libre-arbitre intrinsèque à sa condition humaine. Il y a peut-être un certain avenir qui lui est dessiné. Mais il peut se jouer de lui, il peut le modifier, il peut en faire autre chose si tel est son choix. Nous sommes tous libres de changer notre futur. Il suffit seulement de s'en donner les moyens et la volonté.

Je fais une pause.
Plonge mon regard sombre dans les yeux clairs de Peter.

-Deuxièmement, tu sembles dire qu'il ne sert à rien de se battre puisque l'avenir est déjà tout tracé. En vérité, j'crois que les gens se foutent de l'avenir. C'est pour le présent qu'ils se battent. C'est pour, à l'instant T qu'ils luttent. Et le futur, on voit après. Alors, finalement, qu'il y ait réellement un Dieu ou je-ne-sais-quoi au-dessus de nous à tracer les lignes du monde ou pas du tout, c'est pas ça l'important. Les gens continueront de se battre pour leur présent qu'importe que tu leur dises que tout est déjà tracé.

Je croise mes bras sous ma poitrine.
L'air renfermé de la fille qui se protège derrière ses maigres barrières.
Se protéger face à ce qui effraie subitement. Face à ce qui angoisse.

-En fait... y'a p't'être quelque chose d'écrit, peut-être pas, mais, quoi qu'il en soit, ce n'est jamais inchangeable. Tout peut se renverser et ainsi, l'Homme continue d'exercer son libre-arbitre et sa possibilité de choisir. Choisir entre suivre la voie qui lui a été dessinée. Ou, au contraire, en prendre une autre, en faire autre chose.
En tout cas, c'est ainsi que je vois la chose.
Je sais bien, pour ton don et tout ça. Mais tu ne me feras pas changer d'avis. Tu dois pouvoir voir l'avenir le plus probable. Mais on est jamais à l'abri de quelques surprises. Puisque l'être humain est un animal libre.

Peter McKinnon
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Re: Sur l’embarcadère
Peter McKinnon, le  Jeu 24 Aoû - 9:53

Il ne s'était pas attendu à la réflexion de la jeune fille. Il n'avait pas cru qui arriverait à la déconcerter comme cela, d'un coup d'un seul. En réalité, en commençant sa petite révélation, il avait été persuadé qu'elle aurait été de son coté. Après tout, elle avait la première personne avec qui il avait partagé son secret, la première qui l'avait encouragé aussi. Et, elle était tellement sur une autre planète, en permanence, qu'il ne pouvait qu'imaginer qu'elle serait de son coté ... mais non. Et était là, debout devant lui, à réfuter l'ensemble de l'enseignement qu'il avait reçu à Delphes. C'était déprimant.

Il se remémora alors les paroles de Nestor, pas son hibou grand-duc, mais Nestor un vieux devin grec qui lui avait recommandé de lire Platon. De lui-même, Peter n'aurait jamais ouvert un livre moldu depuis qu'il n'était plus inféodé à un mode de vie non-magique, mais il l'avait écouté. L'analogie était frappante avec la situation présente. Platon avait décris un sage qui avait vu la réalité et qui n'avait pas été cru. Déjà en Grèce, Peter avait pu constater par lui-même comment les devins étaient maltraités, considérés comme des fous. En fait, les gens avaient juste peur de leur avenir. Mais cela n'était pas pour cela que ce n'était pas leur futur qui était bien écrit quelque part bien au-dessus d'eux.

Et là, Kohane refusait d'admettre cette vérité nouvelle que Peter avait pu toucher du doigt. L'ancien élève des verts baissa la tête, un sourire aux lèvres. Après tout, cela lui faisait un avant-goût de ce que tout le monde allait lui répondre. Il n'en voulait pas à sa vieille amie pour sa remarque. En fait, elle était comme les autres. Oui, il y avait les autres et il y avait eux, les élus. Et le Grand Auteur devait bien être la seule personne à savoir combien d'élus il y avait ... Une poignée sans doute. Il posa une main bienveillante sur l'épaule de sorcière.

- On n'a qu'à dire qu'il y a une force supérieure là-bas quelque part non ? En tous cas je suis content de te voir ... Qu'est-ce que tu es devenue toi ?

Tiens, c'était vrai ça, et elle ? S'était-elle mariée finalement avec Asclépius ? Il fallait dire que, si c'était le cas, elle avait de la chance. Peter n'avait jamais apprécié la compagnie des autres hommes mais celui-là n'était pas comme les autres. Il n'était pas comme Peter non plus d'ailleurs, il n'était comme personne. En vérité, le noblion germanique était l'une des rares personnes que l'ancien préfet avait toujours admiré et secrètement envié. Il avait un nom, une réputation, un train de vie (du moins il le supposait), et il avait une capacité à dominer verbalement ceux qui l'entouraient qui était presque magnétique. Oui, Peter aurait bien échangé leurs vies à ces deux là. En plus, épouser Kohane ne lui aurait pas déplu !
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Re: Sur l’embarcadère
Kohane W. Underlinden, le  Ven 15 Sep - 22:48



Très sûre de ma position -et je n'en démordrai pour rien au monde, ce serait, sinon, remettre en question tout ce à quoi je crois- je vois Peter baisser la tête, léger sourire aux lèvres. Il se moque de moi, ou quoi ? Pourtant, ce que je dis se tient, non ? En tout cas, c'est plus rassurant. C'est ce qui peut te pousser à te lever le matin, continuer de lutter pour la vie, relever la tête après chaque coup encaissé, sourire à un lendemain, à la possibilité d'un phare perdu au milieu de la brume. Si je ne croyais pas à tout ça, sans doute qu'il y a longtemps que j'aurais jeté l'éponge. Que je me serais laissée tombée bien loin. Et pourtant. Malgré chaque coup reçu, chaque larme versée sur une blessure supplémentaire, j'ai toujours trouvé le courage de me relever. De redresser la tête et affronter de nouveau la vie. Ce courage, je l'ai eu parce que je suis très sincèrement persuadée qu'on peut échapper à son Destin. Tant qu'on s'en donne les moyens. Tant qu'on est prêt à sacrifier beaucoup pour cela, serrer les dents, ravaler ses cris et foncer.
Evidemment, je n'ai pas toujours su agir ainsi.
Par exemple je n'ai pas su lutter contre ma famille, entité bien trop pesante et puissante.
Mais j'ai su lutter contre mes faiblesses, j'ai su lutter contre mes démons. J'ai su un tant soit peu les apprivoiser.
Et si je pensais que tout était déjà joué d'avance, je ne serais pas arrivée jusque là.
Je sais bien que l'avenir est un perpétuel combat personnel. Non pas un combat d'idéologie ou autre (je maintiens que dans ce cas, c'est davantage pour le présent qu'on lutte) mais plutôt les duels contre le quotidien et sa propre personne.

Peter semble chercher la phrase qui fera compromis.
Avant de passer à autre chose.
Malgré tout, ses mots restent dans mon esprit. Mon désaccord aussi. Une petite moue de bouderie. Un regard perdu au sol alors que je continue de réfléchir.
Puis mes yeux reviennent sur l'ex-Serpentard lorsqu'il me demande ce que je deviens. Lorsqu'il me retourne ma question.
Je prends encore un temps de réflexion. Je n'ai pas de grande annonce à lui faire d'un ton ultra excité comme lui tout à l'heure.
Un huuuuum... discret. J'essaie de repasser le film de ces dernières années. Retrouver ce qui a bien pu se passer. Après Poudlard. J'ai l'impression qu'il ne s'est pas passé grand-chose. J'ai fait ma vie. J'ai continué de faire la g*eule à mes parents. Et de fuir mes grands-parents. Du coup, j'ai développé ce superbe instinct de survie qui sent l'orage arriver avant qu'il ne s'abatte sur toi. Ainsi, j'ai étrangement réussi avec plus ou moins de succès à anticiper leur arrivée tornade et à me perdre dans Londres pour l'occasion. Bon, en vérité, j'ai fini par comprendre la régularité avec laquelle ils ont décidé de venir à la maison. Sous plein de prétextes différents, hein. Mais au fond, toujours la même idée : me garder à l'oeil. Comme si j'avais besoin de geôliers !
Puis... à part ça... j'suis pas partie au milieu de nulle part, moi. J'ai pas fait de grandes expériences méga extra trop ultra extraordinaires. Je suis juste... rester. A Londres. A Pré-au-lard. Aux Trois Balais. C'est cool, d'ailleurs, ça. Les Trois Balais comme refuge.



-Eh bien... ce que je deviens... ou plutôt ce que je suis...

J'écarte les bras, comme pour me présenter à Peter.
J'suis là.
T'as qu'à regarder. Ce que je suis. Aujourd'hui.

-Eh bien je suis ça, comme ça, telle que tu me vois. Je pense pas avoir beaucoup changé. Quoique... j'en sais rien, en fait. En tout cas, je suis toujours autant britannique -et un peu allemande- puisque je n'ai pas bougé d'ici. Mais il ne s'est pas passé grand-chose. Tu n'as rien raté.

Je n'ai pas de souvenirs marquants, en tout cas.
Il a continué de faire gris. De pleuvoir aussi un peu. Les bus rouges Moldus ont continué de circuler et le Chemin de Traverse n'a pas bougé. Même à Pré-au-lard, c'est resté pareil. Les 3B, toujours semblables à ce qu'ils étaient, ce qu'ils ont toujours été.

-Ah, si, il s'est quand même passé un truc, je reprends subitement, une pensée venant de me traverser l'esprit à la vitesse de l'éclair -ou même du son.

Je fais un pas vers Peter, me penche un peu vers lui.
L'air de la confidence. L'oeil qui intime que ce qui va suivre doit rester secret. C'est que... je ne sais pas bien si j'ai le droit d'en parler ou pas. Je n'ai signé aucune charte stipulant que toute info devait rester totalement complètement confidentielle. Mais sait-on jamais...

-Tu savais que les nuages gris qui envahissent souvent Londres y envoient aussi parfois des espions ?

Mon ton est on ne peut plus sérieux.
Parce que c'est vrai ! Lui il revient avec la conviction que tout est écrit d'avance, moi j'arrive avec la certitude que les nuages veillent sur nous. S'immiscent parfois même dans nos affaires en y envoyant des hommes -et femmes- de main.

-Comme ça, ils arrêtent de dangereux criminels et tout !

Du style le gars au nom imprononçable -j'ai d'ailleurs oublié comment il s'appelait- qui a fait des trucs aux pancakes si bien que plus personne ne voulait en manger. Crime atroce, hein ?

-Eh bien j'ai rencontré l'un d'eux. Je te dis pas son nom, c'est secret, ça, par contre. Mais il a accepté de me prendre pour faire équipe avec lui !

Un large sourire. Tout fier. Bah oui. Y'a de quoi. Ce sont de grandes responsabilités, vous savez !
Le meilleur truc qui me soit arrivé en ces quelques années.
Au moins quelque chose à faire de mon quotidien. Quelque chose pour occuper mes journées.

-A côté de ça, je vis. Je vois des gens dans les rues, je croise des visages, j'entends des rires et des mots. Je suis toujours coincée entre mes parents, je rajoute dans un petit grincement de dents. Mais bientôt, je serai définitivement sur Pré-au-lard. Avec Rachel. C'est plutôt cool, ça. Et j'reste toujours autant fiancée. Un peu moins cool. Mais bon. Et toi, t'étais où en fait ? j'enchaîne assez rapidement.

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Re: Sur l’embarcadère
Peter McKinnon, le  Jeu 21 Sep - 15:02

Cela n'avait pas été une mauvaise idée de la part de Peter de changer de sujet tout en terminant son évocation de la lecture du futur sur un compromis. En effet, la légère crispation qu'arbora alors la jeune sorcière ne rassura pas Peter sur la grande compréhension de celle-ci sur ses intentions. Et ce n'était pas le moment de créer des polémiques, il venait à peine de reposer le pied sur le sol britannique. Heureusement pour lui, la jeune fille ne semblait pas moins bavardes quant à lui raconter ce qu'elle était devenue.

Le sorcier arbora un sourire encourageant au fur et à mesure qu'elle mettait à jour ce qu'il semblait avoir manqué sur sa petite vie. Elle prétendait ne pas avoir tant changé, en tous cas, pas autant que lui, c'était une bonne chose ! Il aurait été dommage qu'on prive le monde du regard aussi bienveillant qu'elle pouvait parfois promener sur certaines personnes comme Peter. Lequel eut d'ailleurs la confirmation qu'elle était toujours autant elle-même lorsqu'elle lui servit son très agréable récit sur les espions nuageux. Il acquiesça comme pour lui signifier qu'il prenait la chose avec beaucoup de sérieux, ce qui n'était pas tout à fait le cas. Mais peut-être un jour finirait-il par comprendre ce qu'elle avait bien pu vouloir lui dire.

Lorsqu'elle se remit à parler d'elle, ce fut tout de suite plus intéressant. Elle prévoyait d'emménager à Pré-au-Lard avec une certaine Rachel. Se pouvait-il que ce soit l'alliée de l'Ordre qui travaillait chez Waddiwasi ? De nombreux indices le laissaient supposer, comme son âge, la localisation de leur futur habitation, ... Ainsi elles se connaissaient. Se pouvait-il que Kohane soit, elle aussi, une de leurs alliées ? Peter s'était trop tenu à l'écart de leurs actions ces derniers temps pour s'attarder sur la question. Mais il présentait que toute cette activité militante allait bientôt reprendre. De gros nuages s'amoncelaient ...

- Et j'reste toujours autant fiancée. Un peu moins cool. Mais bon. Et toi, t'étais où en fait ?

Peter eut besoin de quelques secondes pour passer de la dernière information à l'élaboration d'une réponse à sa question. Ainsi elle était toujours avec le germanique au sang bleu, cela promettait d'être intéressant ! Enfin, peut-être avaient-ils tous deux changés et avait-elle rangé sa poêle. Il ne manquerait donc pas de leur envoyer ses voeux de bonheurs lorsque le mariage finirait par arriver. Quant à lui ...

- Je t'ai écouté. Quand tu m'as dit d'écouter mon don. Je suis parti vivre dans une communauté de devins en Grèce.

Légèrement ailleurs, il marqua une pause avant de reprendre :

- Enfin, là je suis de retour, pour de bon ! J'ai acheté une grande maison à Godric's Hollow ! Tu viendras me voir ?
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Re: Sur l’embarcadère
Kohane W. Underlinden, le  Dim 22 Oct - 11:55


   
   

Je vois Peter acquiescer lorsque je lui parle des nuages espions. Bien. Il a l'air d'accord. Ou quelque chose comme ça. Peut-être même qu'il comprend ce que ça veut dire. Et qu'il ne verra plus jamais la grisaille de la même façon. Ce serait un bon point.
Et la suite se déroule. Sans qu'il ne m'interrompe. Apparemment, il comprend tout. Parfait. Je n'aurai pas besoin d'expliciter chaque chose comme ça.
Autour de nous, les gens passent sans nous regarder. Ils nous contournent pour éviter de nous marcher dessus mais, à part cela, pas un regard pour nous. Invisibles aux yeux du monde. Seuls à se voir l'un l'autre, se retrouver. Après des années d'absence. D'une absence que je n'avais pas spécialement notée. Après Poudlard, les gens s'en sont allés. Et je suis restée confiante. Je savais que la fin de l'école marquerait la fin d'une époque et que rien ne serait tout à fait pareil, qu'importe que nous n'ayons pas changé.
C'est assez étrange, de ne plus se voir comme étudiant.e. Je n'y avais jamais vraiment fait attention. Mais là, alors que je suis face à Peter, je me dis que, quand même, ça fait quelque chose. Se dire qu'on ne se croisera plus par hasard dans les couloirs. Ou dans le parc autour d'un feu et de marshmallows. Maintenant, pour se voir, il faudra davantage le programmer. Le monde est vaste, peu de chance que nous tombions souvent l'un sur l'autre par hasard comme aujourd'hui.

Mais pour l'heure, faut profiter. Il est là. Je suis là. Et il m'explique qu'il est parti un temps en Grèce, vivre au milieu de devins. Ah. Je comprends mieux alors pourquoi il revient avec cette idée d'un destin tout tracé -effrayante idée, je dois dire. Un instant, j'essaie de m'imaginer à quoi ça doit ressembler, une communauté de devins grecs. Un genre de secte ? A essayer de prévoir tout et n'importe quoi de l'avenir ? Non, je ne me moque pas, pas plus que je ne remets en question un tel don. Peter les avait bien vus, les marshmallows, avant qu'il n'arrivent ! Je suis seulement sceptique quant à l'idée que cet avenir entrevu est immuable et que nous y sommes irrémédiablement soumis. Nous sommes les auteur.e.s de notre propre histoires. Et par ce pouvoir, bien qu'une trame de vie puisse nous être imposée par une ligne éditoriale -ce que l'on appelle communément destin- nous pouvons, au dernier moment, changer un trait, un événement, le renverser, surprendre le public, rebondir sur autre chose. Et retrouver ainsi notre libre-arbitre.
En tout cas, c'est ainsi que je vois les choses.
Apparemment, ce n'est pas le cas pour Peter et ses devins grecs.
Mais ne revenons pas sur ce débat qui n'aurait aucune fin. Voilà l'ex-Serpentard qui m'apprend qu'il vit désormais à Godric's Hollow. Un sourire souligne mes lèvres à son invitation.

-Bien sûr, que je viendrai te voir. Si gentiment demandé, j'peux pas refuser. Tu m'invites quand tu veux !

Je ne fais pas grand-chose de mes journées en dehors de mon service aux 3B.
Alors venir visiter le nouveau logis de Peter est une idée qui me plaît beaucoup. D'autant que ça me fera un peu de compagnie, comme ça. Puis j'suis quand même contente de le revoir. Après tout ce temps.

-Et toi, tu viendras à Pré-au-lard ? Si tu passes aux 3B, je t'offre un verre ! En souvenir du bon vieux temps. De cette première soirée...

Première rencontre nocturne. Entre peur, angoisse et folie. Une rencontre étrange où il y avait aussi un autre gars -Hanko. Une rencontre qui ne présageait pas qu'on se reverrait un jour. Encore moins qu'on se lierait à ce point.
Sourire nostalgique aux lèvres.

-C'était y'a longtemps, hein...

Il s'est passé tellement de choses, depuis. On a chacun fait notre vie. Et, parfois, nos pas se sont de nouveau croisés. Dans la salle sur demande, dans le parc, à la tête de sanglier...
Se croiser, se quitter, se revoir.
Eternelle boucle.
Et aujourd'hui, encore, après des années, nous revoilà. Je me dis alors qu'on n'a pas changé. C'est presque comme toutes ces autres fois, au sein de Poudlard. Ces autres fois d'il y a longtemps.
Comme quoi
On en revient peut-être toujours au même point. L'éternel nouveau départ.

Fin du rp, merci à toi ! amour

Josephine Campbell
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Re: Sur l’embarcadère
Josephine Campbell, le  Lun 11 Déc - 13:40

PV Morgan Gallagher



En temps normal, Jo ne se trimbalerait pas seule en pleine nuit. Tout d'abord, parce que ce type de comportement frôlait l'inconscience, surtout lorsqu'on était une jeune fille de 17 ans. Ses parents lui avaient fait la leçon et c'était bien une des seule qu'elle avait décidé d'entendre. Ensuite, parce qu'elle n'aimait pas être seule. Elle aimait toujours avoir du monde autour d'elle. Et enfin parce qu'elle avait peur du noir. Une peur de l'enfance qui ne l'avait jamais quittée. Ou alors était ce l'enfance qu'elle n'avait jamais quittée ?

Toujours était-il que si elle se trouvait là à errer, ça n'était pas du tout normal. D'autant qu'elle ne se sentait pas bien. Elle ne savait pas vraiment comment elle avait atterri là et pour tout dire, elle ne se posait même pas la question. Tout ce qu'elle voulait, c'était rentrer chez elle. Mais elle n'arrivait pas à réfléchir et ni même à marcher droit.

Elle perdait l'équilibre et devait se tenir au mur des maisons qu'elle longeait ou des poubelles, des panneaux de signalisation... Enfin tout ce qui tenait debout dans une rue. Elle ne savait pas où elle était. Elle avait envie de crier à l'aide, mais elle était incapable d'émettre un son plus haut qu'un murmure. Et puis jouer la demoiselle en détresse ce n'était pas son genre. Bref, c'était une cible facile pour une personne qui aurait de sombres projets. En espérant qu'elle ne rencontre pas ce type de personne en chemin.
Morgan Gallagher
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Re: Sur l’embarcadère
Morgan Gallagher, le  Sam 16 Déc - 21:34

Je n'aime pas particulièrement traverser cette partie des Docks. L'odeur, l'oppression constante des lieux, personne ne s'y sent à l'aise. On a toujours l'impression d'être observé, comme si quelqu'un, caché dans le brouillard nous épiait. Mais cette fois-ci, c'était moi qui épiais à travers le fog... Sur le chemin du retour, j'avais croisé une jeune femme à l'air étrange. Elle n'arrêtait pas de trébucher, de se rattraper à se qu'elle pouvait. J'allais continuer ma route quand je vis qu'elle allait traverser les docks, enfin cette fameuse partie des docks. J'avais décidé de la suivre, pour m'assurer qu'elle allait bien et que personne n'allait venir l'importuner.

Je la suivais donc à bonne distance. Décidément, je finissais même par me demander si elle n'allait pas s'écrouler par terre. Ne voulant pas me contenter d'observer, je pressai le pas pour rejoindre cette inconnue. Je ne savais pas vraiment comment l'aborder, j'avais peur de l'effrayer ou de la rendre encore plus étrange. Toujours est-il que si je continuais d'avancer je risquais de lui rentrer dedans, à cette pauvre fille. Je fus coupé dans mes pensées lorsque que l'inconnue glissa et manque de s'effondrer sur mes pieds. Dans un ultime réflexe, je l'accompagne presque dans sa chute en la rattrapant tant bien que mal, entourant ses épaules de mon bras libre, l'autre serrant fermement un lampadaire, tandis que mes pieds glissent dangereusement.

Finalement je redresse la pauvre enfant, qui me semble toute jeune, pas plus de dix-huit ans, j'en suis sûr. Pour être sûr de capter son attention, je maintiens mes mains sur ses épaules et la fixe un petit instant. Son regard ne me paraît pas très vif, ce qui ne m'étonne pas. Est-ce qu'elle est sous l'influence d'une quelconque substance? Elle n'a ni l'allure ni l'âge d'une consommatrice de ce genre de choses... Ceci-dit, je ne suis plus très aux faits des modes de la toute nouvelle génération. Mais non, ils ne sont pas idiots ces jeunes gens.

" Quelque chose ne va pas? Je peux vous raccompagner chez vous, jeune fille, lui fis-je avec un petit sourire réconfortant. "

Observant la fumée due à la condensation qui sortait de la bouche de mon interlocutrice, je jugeai bon de la recouvrir de mon pardessus, dont les épaules étaient parsemées de petits flocons de neiges. Attendant sa réponse, j'ajustai mon vêtement pour qu'il tienne sur l'inconnue.
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Re: Sur l’embarcadère
Josephine Campbell, le  Jeu 21 Déc - 13:14

C'était difficile de rester debout. Il fallait qu'elle se pose un instant. Juste quelques secondes, rien de plus. Elle avait voulu se tenir au lampadaire juste en face d'elle, mais la perception des distances était elle aussi perturbée, si bien qu'elle sentit son corps d'effondrer sans pouvoir faire quelque chose pour amortir sa chute. C'était sans compter sur la bonne âme qui passait par là qui la rattrapa in extremis et la remis sur pied.

- Quelque chose ne va pas ? Je peux vous raccompagner chez vous, jeune fille.

Le vieil homme avait un sourire chaleureux, mais elle fut incapable de lui répondre. Tout était flou autour d'elle, mais le visage de son interlocuteur devint de plus en plus net. Il lui avait recouvert les épaules, elle sentait le poids supplémentaire du tissu sur elle. Son visage... Il lui faisait penser à quelqu'un. Une personne qui avait disparu depuis des années. Elle sentit les larmes monter. Ça lui fait presque mal aux yeux. Jo n'avait pas la larme facile. La dernière fois qu'elle avait pleuré remontait à des années. Sans dire un mot, elle laissa un sanglot s'échapper et sera l'homme dans ses bras.

C'était sûrement un effet secondaire de la potion qu'on lui avait fait avaler ou du sort qu'on lui avait lancé. Elle ne savait plus. Et puis là, c'était le cadet de ses soucis. Mais il semblait que ses émotions soient décuplées. Elle se laissa aller quelques instants contre le vieil homme puis se redressa enfin.

- Je suis désolée. Vous me faites penser à quelqu'un... Et je ne sais pas ce que je fais ici... Je suis perdue.
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Re: Sur l’embarcadère
Morgan Gallagher, le  Jeu 28 Déc - 9:54

Il y eut un moment de silence. Une sensation semblait parcourir la jeune fille, elle semblait très secoué. Dans quelle pétrin s'était-elle mise? Lorsqu'elle me fixait, je vis ses yeux lentement s'embuer, pour finalement voir des larmes couler le long de ses joues claires. Qu'est-ce qui se passait. Je n'eus aucun mouvement de recule lorsqu'elle me prit dans ses bras, au contraire, j'imagine qu'à ce moment-là, cette fille avait besoin de réconfort, alors pendant quelques instants, je la laissais m'enlacer. je sentais qu'elle sanglotait et je ne pouvais qu'être touché par ça : une fille dans la rue, en état de vulnérabilité, qui se met à pleurer face au premier inconnu.

" Ce n'est rien... On va marcher un peu, puis si tu arrives à te souvenir du chemin, je te raccompagnerai jusqu'à chez toi, jeune fille. "

Tout en parlant, j'avais tendu mon bras, comme on le faisait il y a très longtemps, pour être gentleman avec les femmes, une valeur qui se perd parfois de nos jours. Elle répondit à mon appel et j'estimai que mon aide ne serait pas de trop vu son pas chancelant. J'enfoui alors mon autre main dans la poche, réalisant soudain que j'étais assailli par le froid, recrachant des volutes de fumées blanches à chaque respiration. Sans mon pardessus, je ne portais qu'un vieux costume trois-pièces bleu marine, dont la chemise était beaucoup trop légère pour ce temps neigeux. Je me demandais ce qu'avait subi cette pauvre fille, peut-être un sortilège de confusion? Ou une quelconque potion... Je ne sais pas, j'espère que ce n'était que temporaire. Mais par-dessus tout, j'espérais qu'elle n'habitait pas trop loin. Le vieux Gallagher risque de geler sur place sinon. Mais je dois rester digne et ne pas courber l'échine, c'est ce que disait toujours mon oncle, que ce soit au niveau de son travail ou de ses piètres tentatives de faire la cuisine.

Nous avançions donc dans la rue, sans rencontrer grand monde. Je ne savais que faire de cette fille, si elle ne se souvenait plus de son adresse, que ferais-je d'elle? Enfin, évidemment, je la ramènerai chez moi. St-Mangouste est aussi une solution mais ils pourraient inculper cette enfant de certaines choses, comme avoir ingéré des drogues ou je ne sais quoi. Non, la dernière des solutions serait donc de lui prêter mon lit le temps qu'elle se repose quelques heures. Mais pour l'instant, nous marchions lentement, j'attendais que cette inconnue m'en dise plus sur elle. Mais rien ne venait, alors j'essayai de forcer la discussion :

" Comment t'appelles-tu? "
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Re: Sur l’embarcadère
Josephine Campbell, le  Mar 2 Jan - 14:27

Il lui avait dit qu’il la raccompagnait chez elle. Mais le pauvre n’était pas au bout de ses peines, elle ne savait pas du tout où elle était et son sens de l’orientation habituellement si performant était totalement désactivé. Elle prit le bras du vielle homme sans trop d’hésitation et le serra tout en marchant comme si elle tenait une bouée de sauvetage qui l’empêchait d’aller vers une mort certaine.
Elle avait toujours la vue floue et la mise au point était encore difficile. Elle avait du mal à distinguer ce qu’il y avait à cinq mètres d’elle, Jo e prenait donc aucune initiative quant au chemin emprunté et se laissait totalement guidée.

- Comment t'appelles-tu ?


Ça, elle s’en souvenait. Elle se souvenait de beaucoup de choses tout de même, mais d’autres étaient temporairement cachées aux confins de sa mémoire. Elles repointeraient le bout de leur nez sans doute assez vite, mais pour le moment elles n’avaient pas l’air d’en avoir envie. Elle se souvenait qu’elle était élève de Poudlard et qu’elle était serveuse aussi… Oui, mais serveuse où ? Ça, elle avait du mal à s’en rappeler…

- Je m’appelle Jo.

Elle étouffa un sanglot contre le bras de son sauveur qui avait eu l’intention de sortir de sa bouche en même temps que les derniers mots qu’elle avait prononcés.

- Et vous ? Comment vous appelez vous ?

Elle sortit de sa poche une serviette en papier sur lequel elle ne prit pas garde qu’était inscrit en lettres d’or les mots suivant « l’Occamy Doré ». Il s’agissait en fait de petites serviettes qu’elle mettait à disposition des clients lorsqu’ils demandaient directement à être servi au bar. Elle s’essuya les yeux plein de larmes avec et le garda dans sa main, au cas où.
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Re: Sur l’embarcadère
Kohane W. Underlinden, le  Sam 24 Mar - 17:20


   
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Suite logique de ce rp


Je m'appelle Erwin.
Vous n'avez jamais entendu parler de moi.
Vous ne me connaissez pas.
Vous ne me connaîtrez jamais.
Aux yeux du monde, je ne suis rien. Aux yeux du monde, j'aurais pu devenir. Et je ne suis pas devenu. Un coup du sort, sans doute. Quelque chose a échoué dans le processus. Et je n'ai jamais été autre chose qu'une idée, qu'un avenir incertain, qu'un nom sans visage.
Mais aux yeux de ma mère, je suis. J'étais plus qu'un nom. J'étais un être. J'étais une chose qu'elle portait et qu'elle avait fini par aimer. J'étais. Vivant. Alors que les autres. Me voyaient mort.
Au yeux de mon père, j'étais en devenir. J'étais un Futur. Qu'il avait fini par chérir et accepter. J'étais l'image d'une famille à quatre, alors qu'il ne voyait qu'une famille à trois, au début. Mais j'étais là. Et son amour n'en était pas moins grand.
Aux yeux de ma sœur, sans doute que j'étais quelque chose nébuleux, un peu irréel qui mais allait bientôt prendre forme. J'étais le petit lit à côté du sien, la présence en devenir, la place qu'il allait falloir partager, pour le meilleur et pour le pire.
Pour le reste de ma famille, j'étais l'idée d'un projet, j'étais un être qui allait émerger, j'étais un sourire et quelques félicitations.

Mais de tout ça. Rien ne s'est réalisé.
Je n'étais finalement destiné à n'être rien.
Aux yeux médicaux, c'était un accident, rien de grave, ça arrive, parfois, plus rarement après trois mois, mais ça arrive, il faut du temps pour s'en remettre mais on s'en remet, un peu de courage, bien s'entourer et tous ensemble, on arrive à surmonter les événements.




Non non tu n'as pas de nom
Non tu n'as pas d'existence
Tu n'es que ce qu'on en pense
Non non tu n'as pas de nom
Oh non tu n'es pas un être
Tu le deviendras peut-être
Si je te donnais asile
Si c'était moins difficile
(A.Sylvestre)


Pourtant, moi, j'avais un nom.
Pourtant, moi, on m'avait donné asile.
Difficilement, certes. J'étais sujet à nombreuses conversations et hésitations. Un enfant imprévu, pas forcément désiré. Mais qui a fini par être aimé autant qu'on peut aimer. Parce que mes parents étaient des êtres aimants. Après avoir pris la décision de m'offrir ma chance, ils m'ont chéri autant qu'ils chérissaient ma sœur. Ils m'ont porté dans leur cœur, m'ont aménagé ma place dans leur esprit alors que je me construisais jour après jour.
J'étais là. J'étais partie intégrante de leur monde.

Malgré tout, cela n'a pas suffi.
Qu'aurait-il fallu faire de plus ? Sans doute rien. Personne n'y pouvait rien.
Moi-même, je ne sais pas pourquoi.
Mais Erwin est devenu un simple nom sans réalité. Un nom en coquille vide, pas d'enveloppe pour le porter. Juste un souvenir, deux syllabes, méandres de projets abolis.
Une venue difficile, j'aurais pu, dès le début, ne pas exister. Ils auraient pu ne pas me porter ni en leur cœur, ni en leur esprit. Ils auraient pu me rejeter de leur histoire. Mais ils ne l'ont pas fait. Et ma venue est devenue peu à peu actée, réel projet d'avenir. Ils ont revu la conception qu'ils avaient de leur foyer, accueillir un quatrième être qui tiendrait la main de la grande sœur, un quatrième être qui saurait se disputer autant que rire avec elle, un quatrième être qui se ferait sa place entre ces trois premiers déjà bien installés. Ils ont refait leur idée d'Avenir avec ça. Je crois que ça leur plaisait, finalement. Un peu.
Mais.
Tout a été avorté. Un été. En quelques jours. C'est allé très vite. Personne n'avait rien vu venir. Les premiers symptômes n'avaient pas été alarmants. Et tous y croyaient. J'allais devenir quelqu'un. Finalement, j'allais devenir personne.

Des larmes ont-elles été versées ? Je n'en sais rien. Mais je pense que oui.
Surtout, on a cherché à oublier.
Gommer l'épisode, reprendre la Vie.
Se dire qu'on a aimé l'être en devenir tout en le refusant, belle contradiction. Alors, jamais personne d'autre n'a pris ma place. A moins que ma sœur ne s'en soit chargée, sans le vouloir. Vivre pour deux, comme si, au fond d'elle, elle savait, elle sentait. Qu'il y avait un vide. Qu'elle devait remplir parce que la nature a horreur du vide.
Personne n'a jamais parlé.
Ce n'était pas un secret d'Etat.
Mais trop douloureux pour y poser des mots. Et surtout, comment expliquer cela à une petite fille de deux ans à peine ? Comment lui dire qu'elle aurait dû avoir un frère et que de frère il n'y a jamais eu ?
Avec le temps, ça s'est peut-être oublié.
En tout cas, on n'a pas voulu y penser. Encore moins en parler. Comme si les mots allaient raviver la blessure.

Une chose n'avait pas été prévue.
C'était que ma sœur allait se trouver un frère. Pas de sang, évidemment. Un frère de cœur. Un frère astral. Une pièce manquante. Comme si, inconsciemment, elle sentait ce manque, se souvenait alors qu'elle n'était pas plus haute que trois pommes.
Ce frère a pris ma place dans son cœur et je ne lui en veux pas.
Il comble l'espace laissé vacant.
Il est ce que je n'ai pu être pour elle. Et sans doute plus, d'ailleurs. Car il est un frère étoilé. Non de sang. Le lien est bien différent tout en se ressemblant.

L'arrivée de ce frère de substitution finit par délier les langues.
Finit par rappeler l'ancien événement et mettre un peu de sel sur la blessure mal cicatrisée. C'est douloureux et désagréable. Néanmoins, peut-être qu'ils ont compris. Qu'il faut parler. Pour mieux guérir. Prendre le temps. Et évacuer. Comme moi je l'ai été, il y a près de vingt ans.

Parlez-moi d'Erwin

a-t-elle dit.
Ni une question. Ni un ordre.
Une simple phrase.
Qui a, enfin, libéré la parole.
Et j'ai pu de nouveau exister. Le temps d'un souvenir. Et d'une pensée. J'ai pu exister à travers leurs mots alors que je n'ai jamais été un être au complet. Néanmoins, dans leurs phrases et leur amour, j'ai su. Que j'étais. Toujours. J'étais quelqu'un dans un coin de leur esprit.
J'étais Erwin.
Et pour cette sœur aussi.
J'étais Erwin.


Un homme pressé me bouscule. Il s'excuse d'un ton rapide et reprend sa course. Je le suis du regard un court instant avant de me remettre à marcher.
Les docks.
Pourquoi suis-je venue ici ? Aucune idée. Il n'y a rien que j'affectionne particulièrement. Ni les bateaux ni l'eau ni la foule qui se presse et va et vient, bien occupée de mille et une activités.
Pourtant, je suis là.
Et je revois.
Le visage de mes parents. Lorsque je me suis installée, calme, en face d'eux, dans la salle à manger. Lorsque j'ai posé mes mains sur la table. Lorsque je leur ai souri doucement, ne pas les brusquer, parce que quelque chose me dit que c'est sur un terrain sensible et glissant que nous allons aller.
Je revoie leur air quand j'ai dit, d'un ton tranquille

-Parlez-moi d'Erwin

Il a fallu expliquer les lettres, trouvées chez mes grands-parents, avant qu'ils ne se lancent dans leur histoire.
D'une page qu'ils ont tournée. Qu'ils ont à la fois cherché à oublier tout en en conservant un souvenir, s'accrocher à ce petit bout de rien qu'ils avaient accepté.

Tout s'embrouille dans ma tête. Une pelote de laine que je n'arrive pas à dénouer. Je ne sais plus que dire, que penser, alors que j'avance, ne regardant pas devant moi, oubliant les gens que je manque de bousculer et qui, pour certains, grognent.
Je passe, ne regarde pas.
Je passe en coup de vent.
Trop plongée dans ma bulle.
Et des images arrivent, pas des souvenirs, mes des reconstitutions avec ce que je sais. Les lettres. L'amour en miettes. Le projet aboli. Et la tendresse envolée.
Alors que je marche je ressasse.
Je n'arrive pas encore. A réaliser. A me dire.
Erwin
Un frère dont j'aurais eu le nom -mais qui n'aurait pas été étoilé.
Erwin
Je continue d'avancer en entendant résonner à mes oreilles ces deux syllabes. Sans vraiment avoir encore conscience de ce qu'elles signifient. Pour moi. Pour nous. Et mes pensées, de fil en aiguille, voguent jusqu'à retrouver mon frère astral, quelque part, dans ce monde, mon frère de cœur, celui sur lequel je suis tombée une nuit et qui est apparu comme étant ma pièce manquante.

Un frère.
Voilà ce dont j'avais rêvé depuis si longtemps. Voilà pourquoi les étoiles m'ont conduite jusqu'à lui cette nuit-là. Il a occupé, dans mon cœur et mon esprit, la place laissée vide. Je crois que c'est ça. Qu'il faut que je lui dise.
Il faut que je lui dise.
Que ce n'est peut-être pas un hasard. Si les sœurs étoiles m'ont conduite à trébucher sur lui, cette nuit-là. Je ne crois pas au destin et à la route toute tracée. Mais j'ai envie de croire. Que les étoiles savent. Depuis longtemps. Et que s'il est mon frère astral, c'est qu'il y a une bonne raison. Si je ne connais pas son nom, peut-être est-ce aussi pour une bonne raison.
Quel qu'il soit.
Erwin ou autre.
Il est mon frère.
Et c'est ça. Qu'il faut que je lui dise.



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Re: Sur l’embarcadère
Invité, le  Dim 15 Juil - 11:15

PV avec MM40




Vers les docks, où le poids et l’ennui me courbe le dos. La lune était toute ronde et la nuit avait atteint son paroxysme. Les ruelles sombres de Londres se ressemblaient toutes. Seule une personne habitant dans les environs pourrait s’orienter dans ce labyrinthe de briques rouges. Des gouttelettes coulent le long des tuiles fraichement arrosées par la pluie londoniennes. Le son de celles-ci provoque une symphonie désordonnée. C’est moche, ça éclabousse et en plus cela rend les pavés des ruelles glissants. De plus, le vent est au rendez-vous et vient toutes les minutes, agresser ma peau nue. Ce ne sont pas des frissons de peur qui hérissent mes poils. Le froid pénètre dans mes vêtements pour atteindre mon corps chaud. Heureusement, je m’étais habillé chaudement ce soir là. Les docks ne sont plus très loin, je touche au but.

Solitude, tristesse, désespoir
Obscurité
Dépression, folie, vengeance
Sombre est mon destin


Ma présence sur les docks ? Je n’en suis pas encore vraiment sûr. Mais la voix dans ma tête m’a dit que je devais absolument me rendre là ce soir. Je suis fatigué, je suis à bout. Le voyage de Manchester jusqu’à Londres m’a éreinté. Je sens encore des fourmis dans mes jambes, engourdies par le peu de confort offert par le trajet en bus. Clairement, je suis au bout de ma vie. Cette satanée voix devient de plus en plus envahissante. Elle ne me laisse que très peu de répit. C’est elle qui me contrôle. Je ne suis plus maître de mon esprit. Si je ne suis pas ses ordres à la lettre, je me retrouve à faire des crises de folies. Alors mes pupilles se dilatent, un grand sourire apparaît sur mon visage et de la bave coule le long de mon menton. Mes pulsions deviennent de plus en plus fortes et je ne me retrouve plus qu’avec qu’une envie, celle de faire souffrir les gens. N’importe qui. Le premier inconnu que je croise dans la rue fait largement l’affaire. Heureusement, cela ne m’est arrivé qu’une seule fois et j’ai pu contenir mes envies. Ce soir, je n’ai pas envie que cela recommence.

Attente
Froideur
Envies
Combat spirituel
Petite voix


Me voilà désormais proche de l’embarcadère. Je n’ai toujours pas la moindre idée de la raison de ma présence ici. Mais je dois me plier à la volonté de mon esprit. Je suis seul dans l’obscurité à attendre quelque chose qui mettrait fin à cette excursion. Mais quoi ? Vais-je une nouvelle fois devenir fou ? Un inconnu va-t-il se pointer ici pour me rencontrer ? Vais-je plonger dans les eaux froides de la Tamise pour ne plus jamais en ressortir ? La pénombre s’empare de moi. Je ne suis plus qu’un corps vulnérable aux yeux des ombres qui dansent autour de moi. Je ressens une nouvelle fois cette horrible sensation de perdre le contrôle total de moi-même. J’avance à l’aveugle, je bouge mes membres dans des directions aléatoires. Je trébuche, je me relève. Je tombe. Le sol est trempé. Mon dos absorbe la flaque de pluie, à moins que cela soit mon sang ? J’ai peur mais je n’appréhende plus rien. J’ai froid mais je ne ressens plus rien.

Allongé par-terre, j’attends la fin. De quoi ? Je ne sais pas.


Dernière édition par Alex Parker le Dim 15 Juil - 16:33, édité 1 fois
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Re: Sur l’embarcadère
Invité, le  Dim 15 Juil - 16:29


Les doigts d’airain du crépuscule, impartiaux et si pleins de promesse, laissent traîner leurs vapeurs dans le ciel. Peu à peu, l’horizon se tâche d’ombres et l’obscurité engloutie tout, ne laissant pour lumière que les quelques phares d’étoiles que l’on peut distinguer au loin. La plus grosse source de lumière est celle ronde, maternelle et froide de la Lune, qui veille sur ses enfants bâtards, attendant son heure. La rondeur n’est pas tout à fait. Quelque chose qui se rapproche d’un sein stérile, d’une maternité grosse mais sans amour, alors que la figure d’un masque d’argile, entre les remous, les agitations et les puanteurs d’égouts, patiente.
Il y a eu une rencontre, sur ces docks, un peu plus tôt. Echanges commerciaux, réception d’ingrédients et matériaux, transfert d’argent. Bourse qui s’allège mais possibles qui s’allongent et s’emplissent de promesses. Petit à petit, action après action, ils deviennent plus forts. Une présence plus imposante. Caillou de sépulcre sur lequel on bute avec scrupule. Ils sont légions. Et chaque instant est porteur d’un espoir de Renaissance.

Pourquoi cette Ombre en particulier s’est-elle attardée sur ces docks, à cette heure ? Pourquoi n’est-elle pas rentrée dans la chaleur et le réconfort d’un repaire de semblables ? Pourquoi n’est-elle pas occupée à organiser les inventaires, préparer les expérimentations et équipements pour les batailles à venir ? Pourquoi ne s’assure-t-elle pas du bien-être de la nouvelle recrue, dont elle a la charge quasi exclusive, afin de faire douter 9&1 sur leurs capacités de mentor ?
C’est que cette Ombre est en chasse. D’âmes, peut-être. Le gargouillis de l’eau et ses ondulations invitent à la pêche, sur les eaux du Styx. A draguer les perdus et les rejetés. Ceux ayant été vomis par la société et leurs semblables. Ceux n’ayant plus rien, personne, seulement eux-mêmes. Ceux qui s’éveillent, se rendent compte qu’ils existent et ne savent plus comment agir. Ceux découvrant leur libre-arbitre, leur intériorité et leur singularité d’êtres humains et qui sont désormais perdus, dans cette liberté dont ils ne pensaient jamais jouir, car ils n’en avaient pas conscience. Endormis comme des bambins. Elevés dans l’assistanat et l’incompétence, dans un état domestique. Que ceux ces âmes qui retournent petit à petit à l’état sauvage ?

Il y en a une, d’âme fébrile, sur ces docks. Une âme qui pourrait bien plonger, attraper la première embarcation afin d’être emmenée au bout de la terre, voir les merveilles de l’inconnu, que l’on estime (à tort), plus belles qu’ici-bas.
Mais le monde, invariablement, sous tous les horizons et températures, sous toutes les civilisations et sociétés, est pourri. Imparfait, faillible.
Car c’est un monde d’êtres humains.

Alors, l’Ombre s’approche de l’âme que l’on devine à sa senteur, juvénile. Les filaments qui la bercent et l’entourent à la façon d’un nid ont des teintes de rouge, tirant vers le marron, attirant vers le bas. Dans cette eau sombre, peut-être d’autres encore. Quelque chose qui s’enfonce et s’enlise, alors que l’on se poste, haute figure drapée de ténèbres, masque aux traits d’anonymat, au-dessus de cette âme, qu’on la contemple dans sa nudité d’expression, qu’on hume ses senteurs, que l’on goûte à sa saveur du bout de la langue.

Quelque chose de sombre, comme un être ayant mordu le sein, au lieu de le sucer.

« - Que demandes-tu ? »

Car l’avidité est comme de la sueur, sur sa pulpe d’Enfant.
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Re: Sur l’embarcadère
Invité, le  Mar 24 Juil - 21:41


Je suis fatigué d’être ce que vous voulez que je sois. Me sentant si incroyant, perdu sous la surface. Je ne sais pas ce que vous attendez de moi. Mis sous pression d’être à vos places. Coincé dans le ressac juste coincé dans le ressac. Chaque pas que je fais est une autre erreur à vos yeux.

La dépression arrive comme un ouragan. Elle avance et se faufile comme un orang-outang dans la jungle. Elle jongle avec nos émotions tel un clown avec des quilles. Sauf que quand l’une d’elle tombe, personne n’est là pour la recueillir. On subit le poids de nos erreurs passées, on avance à reculons au lieu d’avancer. Les angoisses et mes songes se ressemblent à s’y méprendre. Comment embrasser le son et ses méandres sans laisser mes cendres ? Je ne peux plus respirer. Je suffoque, je sens mes poumons se vider. Ce n’est pas mon air qui s’échappe mais bien ma vie. Celle qui me rendait heureux quand j’étais en famille. Tous ces sourires, ces rires, ces bons souvenirs, ces va-et-vient dans le monde du plaisir. Ces choses sont aspirées dans l’obscurité de la nuit. Il ne reste plus que les moments sombres d’une vie. Adieu le paradis, j’accueille l’enfer à bras ouverts.

Une présence s’approche je l’entends.
Qui vient donc perturber mon sommeil ?
Comment ose-t’on interrompre cet instant ?
Qui es-tu ?
Casse toi !
Laisse moi !
Détourne les yeux de mon corps nu.
Sans manteau mais pourtant bien vêtu.

La mue de ma peau va constituer un cimetière. Elle annonce la fin d’une belle vie, le début des galères. Cette fragile couverture qui me servait de protection laisse sa place à une armure plus endurcie. Mais c’est de sent qu’est recouvert ce bouclier. Pourtant quelqu’un semble perturber cette transformation. Une ombre ? Un songe ? Un rêve ? Un démon ? Une voix étrangère vient briser le silence de la mort. Mon coeur retient son souffle, mais pour combien de temps ? Elle me demande ce que je souhaite ? Que dire … La seule image que j’ai pour le moment est celle d’un immense monde tout blanc. Là où les choses n’ont pas de couleur, où on ne perçois plus, mais on ressent. Un univers tout entier bâti tel Braha où les âmes vivent en attendant leur jugement. Soit un avenir dans le paradis blanc, ou bien au Tartare pour l’éternité. Les mauvaises personnes seraient punis pour toutes les souffrances qu’elles m’ont infligé. Pourtant ce beau petit monde, je l’aperçois depuis ma prison toute noire.


Je ne sais plus trop quoi répondre à cette question. Ma bouche est sèche, les mots me manquent. Je n’arrive pas à distinguer les formes et les traits de cette mystérieuse ombre. Est-ce un homme ? Une femme ? C’est une des rares personnes à s’intéresser à moi. Je revois les moqueries, les peurs, les hontes, les larmes, les coups, le sang, le froid, la solitude, le suicide … et puis soudain, l’illumination. Une seule idée en tête, la bonne.

- « Je veux que vous me libériez de mes souffrances ! »

Pour changer de vie, il suffit d’un choix.
Parfois faut fuir les grandes villes où personne ne vie la joie.

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Re: Sur l’embarcadère
Rikka M. Bennett, le  Lun 5 Nov - 12:55

Une demi-heure à tuer
~ #8 bis MM 84 ~


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Après avoir réglé son repas au Chaudron Baveur et salué Ashton, la jeune sorcière quitta l'établissement et s'engagea dans les rues de la capitale du côté moldu. A cette heure-ci, il n'y avait rien sur le Chemin de Traverse qui l'intéressait. Aussi décida-t-elle d'aller se promener, le temps d'une demi-heure. En effet, après avoir mangé, Rikka avait eu l'envie d'aller se dégourdir les jambes et avait proposé au jeune Métamorphomage de l'accompagner. Celui-ci n'était pas contre mais il n'avait pas encore fini son service. Alors, pour prolonger un peu sa soirée avant de rentrer chez elle, à Dawlish, la jeune femme s'était dit qu'attendre un peu ne l'embêterait pas tant que ça. Et pour ne pas gêner son ancien camarade de Gryffondor, elle était sortie mais avait promis d'être devant la porte à la fermeture.

Il faisait encore bon, pour la soirée. L'été était toujours présent, même si l'on sentait que la fraîcheur voulait se frayer un chemin pour annoncer l'automne pourtant encore loin. Avec ses jambes nues sous sa robe bleue à petites fleurs, Rikka frissonnait légèrement. Heureusement qu'elle avait un gilet. Mais ce petit détail ne la gênait pas plus que ça puisque tandis qu'elle marchait un peu au hasard, elle se réchauffait. Perdue dans ses pensées, elle tenait dans sa main un morceau de papier récupéré avant sa sortie au Chaudron Baveur. Il s'agissait d'une petite annonce provenant d'une étudiante en dernière année à Poudlard, qui demandait une sorte de professeur pour l'aider en Médicomagie. Ce qui tombait bien puisque la blonde était en pleine écriture d'un livre... Pourquoi ne pas contacter la demoiselle et l'aider ?

Décidée à lui envoyer un hibou dès le lendemain, l'ancienne rouge et or plia le papier et le rangea dans la poche de sa robe. Un peu de changement dans ses habitudes lui faisait du bien. Etudier avec une jeune de Poudlard ne paraissait pas un grand changement mais elle sortait un peu de sa route. Un peu comme en ce moment, où Rikka s'éloignait de plus en plus du Chaudron Baveur. Il n'y avait pas grand monde dans les rues par ici et pour cause : elle approchait des docks. Elle avait entendu dire que ce n'était pas forcément un endroit très fréquentable la nuit, surtout pour une jeune femme et qui plus était, vêtue d'une robe. Sentant sa baguette magique dans son étui d'avant-bras, ladite jeune femme était rassurée. Elle n'était jamais allée sur les docks et cet endroit la fascinait un peu.

Elle décida de pousser un peu jusqu'à l'embarcadère. Elle avait encore quelques minutes devant elle avant de rebrousser chemin pour retrouver Ashton devant le Chaudron Baveur. Rikka s'avança près de l'eau et tenta de sonder les profondeurs noires du fleuve...
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