Par où commencer ? Mon avis : après avoir eut le temps de mûrement y réfléchir, de lire et écouter divers critiques, je reste sur mon opinion de base en sortant du cinéma : j'ai bien aimé le film. Il a de nombreux défauts et certaines choses sont presque aberrante mais malgré tout j'ai passé un excellent moment au cinéma (et ce même sans compter le fait que j'étais très bien accompagné).

Maintenant on va entrer dans un peu plus de détails donc je vais compartimenter, d'abord le positif, puis le meh et enfin le négatif.

Points positifs :

- Newt : Le personnage est tout aussi excellent qu'il l'était dans le premier film et toujours aussi bien joué. Attachant, débrouillard... Il subit l'histoire c'est vrai puisque son seul but est, dans un premier temps, de retrouver Tina. C'est une ficelle scénaristique assez bancale, je l'admet, pour expliquer sa présence mais ça fonctionne. Il s'affirme sur la fin et "choisit son camps", prenant définitivement part à la bataille contre Grindelwald, ce qui justifiera sa présence dans les futurs films puisqu'il sera sans doute envoyé en mission par Dumbledore à travers le monde. Mention spécial à Eddy Redmayne qui l'interprète toujours avec autant de brio ainsi qu'à l'acteur qui le joue adolescent et reprends parfaitement le jeu d'Eddy, c'était parfait !

- Les créatures : ça va de paire avec Newt mais c'est toujours une réussite, notamment le niffleur qui en plus d'être un ressort comique évident à cette fois une réelle utilité en volant le pacte de sang de Grindelwald. Une jolie scène avec le Kelpy, des bébés niffleurs super mignon... Ah, point négatif sur les bébés niffleur, Newt précise bien qu'il les amène avec lui, pourquoi ne les revoit-on jamais dans ce cas ? Parce qu'ils n'avaient aucune utilité à l'intrigue, soit je le comprends parfaitement, c'est logique, mais pourquoi dire qu'il les amenait alors ? Tout le reste du film j'ai attendu une petite apparition, en vain. Le Zouwu est très bien animé et a une légère utilité (très légère), la scène de "capture" est amusante mais si cela fait un peu redite du premier épisode avec l'éruptif.

- Les musiques : j'y pense parce que je les écoute, elles sont top.

- Jacob : Ressort comique du premier film, il est de nouveau présent, toujours aussi drôle sans trop en faire. On sent son profond attachement pour Queenie, c'est pour elle qu'il est là et uniquement pour elle. Cela fait d'ailleurs un parallèle assez amusant avec Newt. Le côté "moldu qui découvre la magie" comme n'importe lequel d'entre nous pourrait le faire marche très bien, il est attachant et on a envie de le protéger car on sait qu'il est dans un univers où il est en position de faiblesse, malgré tout il conserve un caractère relativement fort quand il le faut. J'ai trouvé le personnage très bien dosé, ni trop ni trop peu, chapeau.

- Grindelwald : Comment parler du film sans parler de lui ? Déjà le jeu, le casting avait fait parler de lui quand Johnny Depp avait été annoncé, je vais pas revenir sur la polémique, c'est pas le sujet. Le fait est que son interprétation est superbe. Son jeu, sa voix, il émane de lui le charisme que l'on imagine de Grindelwald et incarne donc le personnage à la perfection. Je pense d'ailleurs que ça a fait taire pas mal de détracteurs.
Bref, pour revenir au personnage lui-même, j'avais déjà été séduit par Graves dans le premier volet et j'avais été déçu de la révélation finale, j'espérais qu'il soit un nouveau personnage, un fidèle ultra badass du mage noir et non, au final c'était Grindelwald lui-même. Cette fois-ci, on retrouve ses surprenantes capacités de métamorphose dès le début du film puisqu'il parvient à échanger sa place avec l'un de ses geôlier à l'insu de tous. (Comment ? TG c'est magique) Pour rester sur ses capacités purement magique, la scène finale est une véritable démonstration de sa puissance dantesque mais il faut se rappeler qu'il est un poil boosté par la baguette de sureau, ça aide.
Mais quand on y réfléchit, ce n'est pas en terme de magie qu'il est le plus impressionnant, et pourtant il l'est. Non son plus grand atout est son charisme, sa capacité à charmer, à convertir et surtout à manipuler tout le monde. C'est expliquer dès le début quand le Macusa déclare qu'ils devaient régulièrement changer les gardes car ils les persuadaient de rejoindre sa cause. Ils avaient même décidé de lui trancher la langue pour l'empêcher de parler, sans grand effet visiblement.
On le voit ensuite avec Queenie, il l'approche quand elle est au plus mal, seule et perdue, en manque de repères. Elle est méfiante, consciente du danger qu'il représente et il parvient à contourner ses défenses en seulement quelques mots, la laissant repartir ensuite, "libre" de réfléchir à ce qu'il lui a dit. Elle est legilimens pourtant c'est lui qui est entré dans sa tête et cela se concrétise lors du discours final lorsqu'elle demande à Jacob de rester un peu pour "écouter ce qu'il a à dire".
Il agit en véritable gourou, poussant ses adeptes aux pires abominations en son nom (on se souviendra du gamin qui contrairement à un certain Potter n'aura pas survécu).
La plus grande démonstration est ce fameux rassemblement au Père-Lachaise. Tout du long il se fait passer pour un pacifiste, voulant simplement pouvoir vivre libre sans avoir besoin de se cacher, il en sous-entends juste assez pour satisfaire les plus extrémiste qui comprendront dans son discours la place réservé aux moldus tout en en masquant suffisamment pour que les personnes cherchant simplement leur voie puissent se sentir en confiance. Tout se déroule comme durant un spectacle de marionnette dont il tire les ficelles. Les aurors débarquent quand il clame ne jamais faire preuve de violence et ce sont eux qui attaquent en premier, tuant une sorcière dans la foule. Tout est orchestré d'une main de maître et les choses ne pourraient pas mieux se passer pour lui.
Sincèrement, qui durant le film ne s'est pas demandé à un moment si au fond ce n'est pas lui qui avait raison ? Juste une fois. Car c'est tout ce dont il a besoin, un simple moment de doute.
C'est en ça que je le trouve bien plus intéressant comme méchant que Voldemort et plus effrayant peut-être même. Non seulement il est sans doute capable de vous tuer en un claquement de doigt mais pire encore, il pourrait pousser n'importe qui à le faire à sa place, il pourrait nous pousser nous à le faire pour lui.
Et bien sûr sa plus grande manipulation est avec Credence mais on en reparlera plus tard...

- Dumby : J'avoue j'étais sceptique avec Jude Law, mais il est bien joué. On retrouve son côté taquin avec le Ministère, manipulateur avec Newt (petit parallèle avec Harry), de jolis démonstration de magie (j'en connais une qui n'a pas aimé le coup du gant, moi j'ai trouvé ça cool ^^) et l'explication de pourquoi il ne peut pas affronter Grindelwald est plausible, il ne peut vraiment pas en fait, c'est pas juste parce qu'il ne veut pas affronter son ancien amant. J'espère d'ailleurs que sa relation avec Grindelwald sera encore approfondis dans les prochains film car c'est un côté que j'aime bien, j'avais apprécié la jalousie que l'on pouvait ressentir dans le premier film quand "Graves" demandait à Newt ce que Dumbledore pouvait bien lui trouver.
Bon par contre, le cours sur les épouvantard et le simple fait qu'il soit prof de DCFM ça passe pas trop. Et l'explication du Ministère qui lui interdit d'enseigner cette matière donc il va passer sur la Métamorphose... Meh.

Point "Meh" :

- Tina : J'hésitais à la mettre ici ou en points négatifs mais... Bah elle sert pas à grand chose en fait, pour ne pas dire à rien. Je ne l'appréciait déjà que très moyennement dans le premier film, là j'ai même été déçu. Bon, sa relation avec Newt avance très légèrement (vu qu'on sait qu'ils sont marié et on des enfants/petits-enfants à l'époque d'Harry, c'est pas une surprise) mais bordel ce que c'est long ! C'est le seul moment où Newt m'a énervé quand il n'a pas réussi à lui dire en deux secondes : "le journal s'est planté elle est fiancé à mon frère pas à moi". C'est pourtant pas compliqué ! Et elle qui ne l'aide absolument pas, genre refus total de lui parler, elle m'a soûlé. Et puis j'ai pas compris ce qu'elle foutait à Paris, oui bon retrouver Credence ok mais pourquoi ne pas plutôt lui demander d'enquêter directement sur Grindelwald ? Je pense que ça aurait été plus logique. Enfin faut dire que tout ce qui touche à Credence dans ce volet est pas ouf ouf...
Voilà pourquoi j'hésitais entre la mettre ici ou en négatif, le seul bon point c'est que j'ai trouvé l'actrice plus convaincante ici que dans le premier.

- Queenie : Queenie, Queenie, Queenie... Elle c'est l'inverse de sa sœur, je voulais la mettre en positif. J'aime beaucoup le personnage, je trouvait qu'elle apportait une véritable fraîcheur (ainsi qu'une pointe d'humour légèrement plus adulte inédite dans l'univers d'HP) dans le premier film et c'était top. Sans parler de son don de legilimancie qui est le plus développé que l'on connaisse. Elle peut naturellement lire les pensés de tous ceux qui l'entourent. Attendez j'ai dit don ? Désolé, on peut presque appeler ça une malédiction. Une telle capacité demande une force mentale hors du commun pour ne pas sombrer dans la folie et cette force elle l'avait, elle avait une joie de vivre qui faisait chaud au cœur et la voir tout risque sans la moindre hésitation pour sauver sa sœur à la fin du premier bordel c'était beau.
Mais parlons plutôt du deuxième film. L'évolution est... Drastique. Trop, beaucoup trop. C'est logique et compréhensible, le chemin qu'elle fait est attendu et on le voit venir, il n'y a pas de surprise même si on l'implore de ne pas le faire, tout est cohérent. Par contre, c'est beaucoup trop rapide. On passe de "heureuse" à "désespéré" à "triste" et "perdu" pour finalement changer de camps sans réelle transition. On se retrouve avec le même genre de paradoxe que dans Star Wars 3 avec Anakin qui agresse Padme alors qu'il avait rejoins les sith pour lui sauver la vie à la base.
Son histoire avec Jacob est tragique, remettons dans le contexte, ils vivent une idylle interdite et à l'époque un couple "sérieux" est un couple marié (c'est les années 20 rappelons le). Elle veut défier le système et officialiser leur union car elle a l'impression que sans ça, leur couple n'est pas vraiment sérieux. Jacob lui s'y refuse car il a parfaitement compris les enjeux, il sait que si les autorités le découvrent, ils vont lui effacer la mémoire pour de bon et qu'ils risquent de la jeter en prison. Sa vie à elle serait ruiner et lui oublierait à jamais la femme qu'il aime. Je comprends à 100% sa décision mais il est évident qu'à un moment y'a eut un soucis de communication entre les deux car elle, elle l'a pas compris. Queenie a pris le refus de Jacob comme le fait qu'il ne prenait pas leur relation au sérieux ou qu'il n'était qu'un lâche ayant peur de s'engager. Viens ensuite le filtre d'amour car elle ne peut pas se résoudre à vivre sans lui et elle croit à ce moment là que c'est le seul moyen. Elle se fourvoie c'est évident mais rappelons qu'à ce moment là elle est désespérée et cette "solution" lui apparaît être la seule.
Vous connaissez la suite, Newt dissipe le sort et elle fuit alors à la recherche de sa sœur.
Elle arrive alors dans une ville inconnue dont elle ne parle pas la langue, incapable de retrouver Tina, regrettant d'avoir laissé Jacob et l'entends par miracle sans parvenir à le rattraper, le perdant à nouveau. Pendant un cours instant l'espoir était apparut de nouveau en la voix de l'homme qu'elle aime et cet espoir il a aussitôt disparut. Seule et désespéré, ne sachant plus quoi faire elle craque, perdant alors le contrôle de son pouvoir. Les pensées des passant l'agressent littéralement et la seule personne qui lui tend la main est (comme par hasard elle passait par là) une partisane de Grindelwald.
Au moment où elle est au plus mal, celui que l'on décrit comme un monstre, le pire mage noir de la planète, lui tiens un discours pacifiste, prônant la liberté d'aimer qui l'on veut, de ne plus vivre caché, un discours totalement à l'opposé de son gouvernement qui lui interdit de vivre avec l'homme qu'elle aime. Suite à quoi il l'a laisse repartir. Psychologiquement, elle n'aurait pas put être plus fragile qu'à ce moment là, c'était le meilleur moment pour la piéger et Grindelwald en a parfaitement tiré partit.
Toute cette évolution est d'une logique (et presque d'une beauté) parfaitement implacable. Le seul soucis c'est ce tout ça, il faut le deviner. Le film ne l'explique pas, à aucun moment. Tout ce qui se passe entre Queenie et Jacob avant qu'ils ne revoient Newt n'est dit qu'à demi-mot et tout semble précipité, incompréhensible, c'est dommage.
Du coup la fin où elle rejoins le camps de Grindelwald semble sortit de nulle part alors que cela aurait put être tellement mieux amené. C'est triste mais j'espère que l'on verra plus Queenie par la suite car je continue à vraiment apprécier ce personnage.

- Flamel : C'est cool de le voir et il est vaguement utile à la fin mais il étaient obligé de ridiculiser l'un des plus grand sorcier de tous les temps ? Le seul grand sorcier français qu'on connaisse en plus ?

Point négatif :

- Nagini : Utilité ? Zéro. En plus elle est visiblement gentille. Comment elle va se retrouver avec Voldemort dans 60 piges ? Aucune logique la dedans, c'est dommage.

- McGonagall : Quoi que fuck ? Ok, je l'admet, quand j'ai entendu son nom au cinéma j'étais fou "Oh bordel McGonagall jeune trop cool !" Mais assez rapidement ça m'a chiffonné, d'abord si elle était là, comment Dumby allait se retrouver prof de méta ? Ensuite, elle est censé avoir bossé super longtemps au Ministère et Dumby la recrute une fois qu'il est directeur c'est bizarre. Puis... Attendez mais elle n'est même pas encore né en 1927 bordel ! Pourquoi ? Pourquoi faire ce clin d’œil ? Pour faire plaisir aux fans ? C'est justement les fans qui vont relever l'incohérence et ne pas apprécier le clin d’œil ? Non désolé mais là Rowling t'as chié dans la colle.

- Credence : J'ai trouvé toute sa recherche pour sa famille perdu dans le reste des intrigues alors qu'il était censé être au centre de tout. On ne sait pas comment il obtient son certificat d'adoption, comment il atterrit dans le cirque, pourquoi il se lie d'amitié (amour ?) avec Nagini... Bref, c'est expédié à vitesse grand V et c'est pas convaincant une seconde. En plus j'ai trouvé Ezra Miller nettement moins convaincant qu'il ne l'était dans le premier film. Bref, déçu.

- Toute la p*tain d'histoire autour des Lestrange : Seul bon point, le père Lestrange est un pure enfoiré de salopard. Ouais c'est un bon point dans ma tête car bah il en faut des enfoirés, surtout dans les vieilles familles de sang-pur, c'est raccord. Par contre tout le délire avec Corvus... Le bébé mort mais en fait non, tout ça... Le simple fait qu'à un moment, dans l'histoire un personnage dise : "attendez, je vais tout vous raconter dans le détail" montre que quelque chose ne va pas dans la manière dont c'était fait.
Le tout aurait put amener quelque chose de potentiellement intéressant avec cette quête fratricide avec Yussuff, ça aurait put aller quelque part mais le peu qu'il aurait potentiellement put y avoir si ça avait été mieux fait, le final viens dire "ouais non mais raf en fait".

- Leta Lestrange : Utilité ? Un flash-back, une série de quiproco en mode double-triangle amoureux pas intéressant et une révélation finale qui vient anéantir l'intérêt du flash-back. Ah et en plus elle est morte donc osef.

- Thésée : Qui ? Ah lui, ouais nan osef. Le pire c'est que ça a l'air d'être un mec bien mais nan, on s'en tape.

- La iyabfefib de bordel de révélation finale de mes deux : Aurelius Dumbelore ? QUOI ? Je suis resté plusieurs minutes bouche bée dans le cinéma a essayer de comprendre ce que je venais d'entendre. Cela n'a AUCUN sens. Chronologiquement c'est pas possible, il est né après la mort d'Ariana (la soeur de Dumby), bien après la mort de Kendra (la maman de Dumby) du coup donc frère c'est pas possible, le père Dumbledore était aussi mort en prison depuis quelques temps donc ouais de ce côté là impossible. Un cousin ou quoi que ce soit, ça n'aurait aucun intérêt et c'est fortement improbable.
Les deux théorie du moment qui "tiennent" le plus la route :
1) Bah Grindelwald il ment. Tout simplement, il continue à manipuler son petit monde. J'espère que c'est ça. C'est le plus simple, le moins incohérent. Reste là question de pourquoi monter un plan si casse gueule ? C'est évident que Credence va finir par le découvrir et se retourner contre lui si c'est ça. Et c'est pas cohérent qu'il fasse une erreur pareille. A voir du coup.
2) Aurelius serait en fait l'obscurial d'Ariana qui à la mort de celle-ci se serait enfuis et aurait fini par parasiter un autre bébé, Credence. Grindelwald serait à sa recherche depuis tout ce temps et c'est à lui et non à Credence qu'il s'adresserait à la fin. Extrêmement tiré par les cheveux mais c'est finalement la théorie la moins casse gueule qui soit. Je ne suis franchement pas convaincu par ça... Enfin, toute cette révélation me soûle donc je doute d'être convaincu par quoi que ce soit à ce niveau malheureusement.


Bref, j'ai déjà énormément écrit, beaucoup trop et je commence à fatiguer donc je vais m'arrêter là. Je finis sur une note négative mais je maintiens que malgré ses défauts, j'ai tout de même apprécié le film.