Quelques mots aux contours rassurants, mêlés à quelques souvenirs aux formes doucereuses avaient rappelé mes prunelles à celles de la blondinettes. Des opales devenues taquines plongées dans les miennes accompagnaient étonnement un semblant de supplique faussement déguisé auquel je ne pouvais feindre l’indifférence la plus complète. Cela aurait été hypocrite après tout non? Mais la morsure caractéristique qu'elle s'assenait ne fut gratifié que d'un sourire malicieux à l'heure actuelle.  Ses manières avaient changées, plus pétillantes, plus vivantes, plus délectables, je les observais du coin de l'oeil la laissant se faire désormais gamine enjouée et innocente. Appétissante petite aiglonne.

Me contentant d'un signe de tête discret, je me penchais au niveau de son oreilles pour souffler ce qui ne devait appartenir qu'à son ouie. "je ne te laisserai pas te morfondre dans ton nid douiller bien longtemps si tu le désire, ce n'était pas des paroles en l'air...". Clin d'oeil espiègle à mon tout avant de reprendre ma place. Je n'étais plus très sure de ce que je lui avait raconté en lui laissant le ruban de satin la dernière fois, mais l'idée était du même acabit dans mes souvenirs. Et quant à l'offre de danser, comment dire non?

"Quand tu veux pour aller chauffer la piste, j'aime bien aussi!" Surtout quand c'était en bonne compagnie et avec quelques verres en plus dans la donne pour se rafraichir. "J''te réserve la prochaine soirée de week-end qui arrive si tu veux. "

Si l'offre se voyait validée, j'aurai un week-end un peu chargé pour le coup, mais tant pis, ce serait un crime de laisser la blondinette se morfondre pendant des jours de congés.

Bouge. J’t’assure bouge ou je transforme ce maudit bouquin en une belle collerette, juste pour toi. Ça t’irait vachement bien.
D’où il lui faisait des bisous sur le nez ? Et elle alors ? Pourtant ce n’est qu’intérieurement qu’il peut serrer les poings, bien que sa mâchoire se crispe. Peut-être n’avait-il pas vraiment le droit d’être jaloux, après tout, rien n’avait été fixé. Rien n’avait été fait en réalité. Mais il ne peut pas l’empêcher, ni la contenir, l’impulsion, c’est sûrement parce qu’ils n’en avaient jamais vraiment parlé que ça bouillonne tant derrière l’estomac. Alors il fait de son mieux pour river ses yeux sur les lettres qu’il voit floues, parce qu’il s’en fout. Son regard clair glisse délicatement pour accompagner Élius jusqu’à l’estrade. Évidemment, c’était le jour où il devait être sage que l’autre choisissait de n’en faire qu’à sa tête et prendre le premier rôle. Enfin, c’était sûrement une histoire de balancier. Quand c’est pas l’un, c’est l’autre.
Le nez toujours dans le livre, ses pupilles volètent en suivant l’interprétation du Serpentard. Il doit l’avouer, c’est pas si mal. Ses lèvres se serrent, rattrapent un sourire qui aurait pu illuminer sa bouille sérieuse. Les lunettes d’Elhiya lui allaient plutôt bien. Accessoire indispensable de son rôle à lui.

Il aurait aimé que l’autre fasse sa propre mise en scène, sans le mêler à tout ça. Devant ses salutations il a envie de le rejoindre, ce serait comme une émission de télévision, un duo de présentateurs. Épiquement drôle. Mais il n’avait pas prévu ça. Cette rage soudaine, cet horrible pincement, avec d’autres d’accord, mais pas avec lui. Finalement, si. Le souvenir de son nom de famille irlandais retentit et lui brûle les oreilles. D’un coup, plus de sourire dissimulé. Juste un « ta g*eule Askin. J’m’appelle plus comme ça. » qui fuse. Ça gronde d’une froideur inattendue. Lui-même est surpris comme en témoignent ses yeux qui s’agitent. Il jure dans ses dents. Il fallait vraiment qu’il quitte cette maudite école. Laisser derrière lui une bonne fois pour toute son ancienne identité. Il gonfle ses joues, tente de calmer les battements d’ébullition dans sa poitrine. Peut-être qu’il devrait s’excuser, après tout, le Vert & Argent ne pouvait pas savoir. Au lieu de ça, il ébouriffe ses cheveux, vieux réflexe. Zut. Il venait de cramer sa couverture. Quoi que, il pouvait rattraper le coup. Il essaie, les replacer comme ils n’étaient pas naturellement. Ça l’agace. Sous son agitation le livre s’envole pour s’écraser sur le sol de classe. L’irritation reprend le dessus. Décidément, ce n’était pas un rôle fait pour lui.

Il ne le récupère pas. Se contente d’appuyer sur ses paupières de colère. Il sait qu’il ne peut réagir ainsi à chaque fois que son nom désormais refoulé était prononcé. Alors il étire chaque vertèbre de son dos, lève les bras au ciel. Reprendre la posture qu’il s’était imposée. Ou presque. Dans le relâchement, il s’affale sur son bureau, joue contre le bois même pas chaud ni réconfortant. Juste, la loose.

Lorelaï à sa réflexion j'attrapais ma trousse pour en extirper quelques crayon de couleur et entamer la colorisation de mon cupcake spécial Serdaigle. Mais rapidement, des petits doigts fin avaient eu soudainement envie de se distraire autrement qu'avec un stylo, agrippant ma cravate et mon attention avec douceur pour formuler un accord. Sourire amusé rehaussant mes joues, je ne pouvais m’empêcher de me faire la réflexion que ce genre de geste était mon jeu à moi et quand fait ça ne donnait effectivement qu'une envie: continuer le parcours initié par le corps quand il était tiré vers quelques lèvres délectable et non arrêter le mouvement. Pourtant à la place j’acquiesçais d'un signe de tête, et sous des faux airs de femme d'affaire réfléchissait un instant à quel créneaux horaire pourrait le mieux convenir à une activité nocturne aux promesses de déhanchement délicieux.

Un Éclat de voix qui fusait très légèrement de l'autre coté m’empêcha de formuler ma réponse. Un blaireau mécontent était un être assez rigolo à qui j'accordais une fraction de seconde pour voir ce qu'il faisait et surtout qu’un nous abimait pas Élius.J'avais certes eu quelques soucis avec ma chouchou des Jaunes en ne lui passant pas un savon, mais mon affection de mère poule n'avait pas fané à son attention. Baguette non loin, j'attendais juste que Monsieur plaie ambulante face quelque chose de préjudiciable pour répliquer, par pur besoin d'occuper ma main diront nous... dur d'oublier celle qui me tenait par la bride et sur qui je glissais les yeux et quelques mots discrets.

"Vendredi soir, après la fin des cours. Hum 19h. Mange pas, je m'occuperai du transplanage. Pas besoin d'une tenue trop habillée. Mais me force pas à jouer les infirmière, ne mets pas qu'un mini short et un haut couvrant à peine tes formes, ce serait dommage de choper froid avant d'avoir pu avoir chaud..." D'un sourire espiègle je me penchais dans son cou, n'oubliant pas une précision à mon sens importante "Ne joue pas trop avec ma cravate ici, je doute que je puisse te la prêter de suite, mais promis.. plus tard" Reprenant ma place et mon étoffe verte et argent, je la quittais des yeux un instant pour chercher un crayon bleu turquoise

La journée était bien engagée, le repas venait de se terminer. Comme souvent ces derniers temps, Jade n'avait pas avalé grand chose malgré le froid régnant à l'extérieur, pas par soucis d'une quelconque ligne, mais plutôt pour être sûre que son estomac le supporterait. Elle sortait à peine de sa période de convalescence et l'idée de vomir sur quelqu'un en cours n'était pas spécialement dans ses projets. Quoi que, tout dépend de la personne disons...

En tout cas, pas de pause avant la reprise des cours. L'avantage à ne pas beaucoup manger étant qu'elle avait tout de même pu prendre son temps avant d'aller en Divination, ce qui n'était pas forcément le cas de tout le monde. Avoir un cours après déjeuner, c'était presque de la torture. On commence à digérer, la sieste nous appelle encouragée par les brises glacées de l'hiver... et non. Il fallait quand même se ressaisir et aller en cours. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait ce genre d'horaire et qu'ils se déroulent à l'aube, en pleine nuit ou dans la journée, la préfète se débrouillerait de toute façon pour y assister. Comme si elle allait louper un cours, c'était mal la connaitre. C'était d'ailleurs moins difficile de se motiver à ce moment plutôt qu'à l'aube, comme certains professeurs avaient eu le plaisir de le faire...

Un tremblement de froid anima la peau de la blairelle, qui accéléra le pas vers la salle de cours. Même dans les couloirs, il faisait bien trop froid pour ses habitudes, c'était affolant. Priant chaque jour pour que le soleil revienne vite, la blondinette était forcée de constater que ça n'était pas pour tout de suite ! La neige était encore bien accrochée et elle n'avait pas l'air de fondre d'un iota et les végétaux ne trouvaient pas encore la force de revenir à la vie. Quelle tristesse. Elle détestait l'hiver.

Ouais ouais, la jeune fille était encore en train de râler. A croire que c'était une habitude ces derniers temps. Heureusement, elle était un peu moins stressée qu'au dernier cours de Divination, maintenant qu'elle connaissait le professeur et sa manière d'enseigner. Ses notes avaient été plutôt bonnes, désormais c'était à elle de faire mieux. Ce n'était pas en restant "plutôt bonne" qu'elle allait atteindre ses objectifs. Même si elle n'avait pas vraiment de facilités dans cette matière, au moins elle pouvait progresser. Ce qui lui semblait être de moins en moins le cas avec d'autres. Toutes celles où elle devait utiliser la magie en elle-même tiens. Comme c'est étonnant. Secouant la tête, Jade tenta de sortir ses pensées de là. Ça ne servait à rien d'être défaitiste. Juste progresser, c'était le plus important.

Enfin, la porte de la classe. La jeune fille la poussa d'un geste et observa les lieux... avant de faire la grimace. Deux choses qui ne lui plaisaient pas. Les tables formaient un U, ce qui poussait au dialogue, à l'échange, à la proximité. Et c'était ce dernier point qui l'irritait. Plus le temps passait et plus la proximité l’écœurait. Elle avait bien entendu de bonnes raisons, mais pour des raisons logistiques elle préférait ne pas y penser là tout de suite. Et le deuxième point noir alors ? Celui-là, il était gros. Il était énorme, le point noir du genre qui plombe le moral et dont on n'arrive pas à se débarrasser: Artemis était là. Retenant un juron, l'Italienne s'avança dans la salle de cours, observant les autres personnes présentes. Certaines ne lui étaient pas inconnues, d'autre totalement. Mais l'objectif était de se placer le plus loin possible de l'autre boulet. Le risque de recevoir un truc sur la tronche serait moins élevé, bien que probable puisqu'il ne savait rien faire d'autre que des bêtises. Oulala, elle le sentait bien que ce cours allait à nouveau lui prendre la tête...

L'enseignant lui, n'était pas encore présent. Bof, c'était habituel ça, souvent les professeurs prenaient leur temps ou fignolaient des détails en attendant l'arrivée des élèves, ce n'était même plus surprenant. En revanche, quelqu'un était à sa place et faisait vraisemblablement n'importe quoi. Cette école devenait une véritable ménagerie...

Allant s'asseoir en bout de table - au moins elle ne serait pas prisonnière entre deux personnes - Jade observa le tableau, où une phrase était déjà écrite. Un Sagittaire... Les Sagittaires étaient connus pour être sceptiques ? Mais du coup, comment pouvait-il dire qu'il était sceptique en se basant sur l'Astrologie et ne pas y croire ? C'était un peu bête en soi. Haussant les épaules, la blairelle sortit ses affaires en soupirant. Allez, plus qu'à prier pour que ce cours se passe bien. A croire qu'elle faisait cette prière en permanence ces derniers temps...


HRPG: Jade va s'asseoir à la place n°1 !

J’avais pouffé à la réaction de la blondinette qui … passait encore sous la table, il ne semblait pas l’avoir vu un seul cours où elle ne se cachait pas sous les pupitres. C’est habitude était assez marrante, même si l’intérêt m’échappait encore. Un jour je lui demanderais ce que les dessous de bureau pouvaient avoir de si intéressant. Peut-être qu’elle comptait les vieux chewing-gum collé ? Allez savoir. Après tout on avait bien un préfet inutile qui balançait des gelata à la tête de tout le monde, alors pourquoi pas une fétichiste des vieux bonbons. Je ne jugeais pas de toute manière et souriais à son enthousiasme une fois qu’elle réapparu dans une position plus protocolaire.

Surprise, d’apprendre qu’elle dessinait également, j’avais figé une fraction de seconde sans savoir pourquoi. Au château, je ne connaissais que deux personnes qui au même titre que moi laissaient balader leurs pensées au grès du frottement d’un fusain ou pastel sur le papier. Compter désormais l’aiglonne dans ce nombre restreint me plaisait assez, surement car se profilait à cet intérêt commun quelques souvenirs soirées oniriques en compagnie de doigts tachés d’encre au côté des miens.

Nouveau sourire amusé à sa question, je posais la trousse de crayon entre nous deux et sortais le jaune pale et le vert flashy pour les lui tendre.

–j’suis sure que ça se tortillerait de rire sous les zestes de citrons verts chatouilleux et …. hum. Si j’étais une tarte au citron, j’attendrais de trouver une meringue suffisamment moelleuse et sucrée pour en faire mon binôme.

Ou un chapeau, je savais pas trop. Mais ma réflexion se fana à l’arrivée de la préfète de Poufsouffle, à qui j’adressais un coucou de la main qu’elle manquerait surement vu sa bonhomie désormais habituelle. Récupérant le crayon marron clair que je donnais à Lully je continuais sur mon analyse de tarte vivante

-Pis, si j’étais une tarte au citron, j’aimerai bien avoir des pieds pour me déplacer, et j’aurai un champ de citron… ; hum nan.. ca fait cannibale… hum..

En fait, si j’étais vraiment une tarte au citron, je flipperais à l’idée de me faire dévorer par le premier gourmand qui passait à côté. Mais bon, je n’étais pas une tarte au citron, j’aimais pas le citron en plus.

-Pourquoi une tarte au citron d’ailleurs ?

Deux petites pattes sous la tablette au citron, avec ça elle allait pas pouvoir échapper aux gens qui allaient vouloir la manger. Quoi qu'en faite être une tarte adoratrice de citron alors que c'etait son propre contenant était encore plus dangereux. Je regardais Lully rajouter la petite langue à son gâteau et reflechissais au terme exacte à utiliser dans ce cas. Auto-cannibale ça devait être ça oui. Enfin, à proprement parler ce ne devait pas être quelque chose de possible. Bon les tartes au citron vivante non plus, mais vu comment avait dévié le sujet initial du dessin autant pas chipoter. J'haussais les épaules et une légère moue contraire, signalant que je n'avais pas la moindre idée du thème approprié.

-En tout cas si ta tartelette veut manger toute sa garniture il lui faudrait une paille. Sinon elle est bonne pour des heures de frustration! Comment elle fait avec la crème citron dans son dos?

Question qui n'attendait aucune réponse. D'autant plus que la blondinette dévoilait ses projets après l'école: étudier la pâtisserie à l'étranger. Ça sonnait bien ça. La France, les gâteaux, les rabais... D'un large sourire enthousiaste j'avais abandonné de dessiner une paille dans la main du gâteau et levait le nez vers sa créatrice.

-Han trop bien ça! Et oublie pas les tartelettes au caramel au beurre salé! C'est trop bon ça, et puis le caramel tu peux faire plein de desserts et de goûter avec! T'as déjà goûté les cookies avec des pépites de caramel? C'est meilleur qu'au citron pour moi.. j'aime pas le citron en fait c'est acide. C'est pour ça qu'il lui faut un chapeau à la meringue à ta tartelette!

Au stylo je rajoutais la canne de dandi faite en paille aux stries colorées et un haut de forme nuageux à la meringue . Nouveau large sourire avant de continuer

-Et pis le meilleur caramel au beurre salé c est enfrancais qu' on le trouve hein. Donc ca vaudra autant que le citron, faudra que t'apprennes a faire des trucs avec. Je serais forcément cliente de ta boutique!

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— Bien, Miss, vous là-bas, ou qui vous voulez en fait. M'asseyant directement en tailleur sur le bureau, je pointe la droite de la pièce d'un index brouillon. C'est-à-dire qu'un certain "Ta g*eule" résonne encore dans mes oreilles. Est-ce que quelqu'un veut venir dire quelque chose au tableau ? Autrement dit, divertissez-moi, vite ! N'importe quoi, j'suis pas un prof coincé. En revanche, j'suis un enseignant impatient. Ne me décevez-pas, pitié. Accoudé à mes genoux, je retrousse mon nez, remonter les lunettes, reprendre une contenance, allez.

Jo m'avait tanné pour que je me colle avec elle en divination. Soit disant pour la soutenir afin qu'elle reste concentrer durant la leçon. Je lui avais finalement cédé pour avoir la paix. Car ma cousine était redoutable lorsqu'elle décidait d'obtenir quelque chose. Je pensais que cela devait être dans les gênes car Aya, avait exactement la même technique. Ce qui était assez effrayant sachant que le dîner entre nos deux familles n'avait pas eu lieu encore.

Divination...

Je n'avais pas franchement d'avis sur ce cours. Même si il ne pouvait être que plus passionnant que celui de potion. Oui j'avais hâte d'être à la fin de l'année pour pouvoir m'en débarrasser. Cependant, comme j'étais devenu préfet, je me devais de montrer l'exemple au vu de l'autre préfet : Ulysse. J'avais donc dis  ma gryffondore de cousine d'y aller en avance parce que je devais finir deux trois choses encore.

Il est temps que je descende en cours. Je ne sais pas qui va être là. Mais l'important, c'était d'être là pour Joséphine. Je détallais donc les escaliers de la tour de notre maison. Je suivais les couloirs qui me conduisent vers ma destination. Me voilà  la porte, j'adressais un bonjour  l'ensemble de la salle. C'était là que je me rends compte qu'Elhiya en faisait parti aussi. Je ne l'avais pas revu depuis le bar. Je décidais donc de l'ignorer en passant de l'autre côté vu que j'avais repéré ma cousine. J’avançais normalement, gardant les yeux fixés sur ma cousine. Je donnais de légers signes de tête aux élèves que je dépassais afin de me rendre à ma place réservée. Je me refusais de jeter un coup d’œil en sa direction. D'ailleurs, l'image de Loredana souriante venait d'envahir mon esprit et cela me donna du courage.

Je posais mes affaires sur la table et dit rapidement à Jo :

- Choupette ! Ne pense même pas prononcer son nom, si tu veux que je continue t'appeler ainsi. Sinon je me contenterai de ton merveilleux prénom : Joséphine et en toutes lettres. Je sais que tu adores quand on l'utilise en entier.

J'étais tendu, nerveux et surtout prêt à bondir si on voulait me chercher.

*Respire. Pense à quelque chose d'agréable. *

Evidemment mon cerveau dévia vers la seule chose que j'appréciais plus que tout ces derniers : l'image de ma déesse offerte dans un lit...

Je sortais le bouquin de cours et le feuilletais en écoutant Jo me parlait...


(prends la place N°12)

L’étudiant plongé dans son livre était inconsciemment le seul en qui Helen plaçait sa fierté. Il ne demandait rien à personne et commençait à étudier avant même l’arrivée du professeur. Et elle le félicitait dans son esprit. Cependant, cette secrète sympathie, trop vite confiée, se brisa en morceaux lorsqu’elle entendit une réponse sèche de sa part fendre l’air.
Il avait l’air furieux, à s’en ébouriffer les cheveux. Il ne devait pas apprécier le petit jeu du soi-disant professeur. Ce dernier perdait patience. Il pointa un doigt vers Helen, qui sauta littéralement de son siège, surprise qu’on l’interpelle. Il n’avait encore rien dit qu’Helen se sentit obligée de se lever. Elle en était sûre, c’était elle qu’il avait regardé droit dans les yeux. Elle ne pouvait pas le nier, et tout le monde avait du voir qu’il la regardait. C’est une fois debout qu’elle entendit la suite de son discours : "Est-ce que quelqu'un veut venir dire quelque chose au tableau ?"

*Quelqu’un ? N’importe qui, alors. Pas forcément moi.*

Mais elle était déjà debout, prête au sacrifice. Elle passa en revue les quatre filles à sa gauche. Deux en train de parler, l’une en train de s’installer. Personne n’irait au tableau. Encore moins l’intello grossier affalé sur sa table. Elle se dirigea donc vers le tableau, qui comportait une citation qu’elle n’avait même pas vue en entrant.



C’est un indice ! Très vite, ses pensées fusaient pour trouver quelque chose d’intelligent à dire.

*A. C. Clarke. Je ne connais même pas cette personne. Il ne croit pas en l’astrologie. C’est un Sagittaire. Nous sommes… C’est qui, "nous" ?... et ça veut dire quoi, sceptiques ?*

- Alors euh… A.C. Clarke nous dit ici qu’il ne croit pas en l’astrologie parce qu’il est un Sagittaire. Mais, nous sommes des sceptiques. Je pense qu’il parle des hommes en général. Donc les hommes sont tous des sceptiques, alors que lui, c’est un Sagittaire.

Un gâteau. Sa camarade était du genre patissière alors. Elle avait du talent il fallait le dire, son dessin nétait qu'un croquis mais on pouvait bien discerner l'idée qu'elle avait en tête. Malgré le gros trait noir involontaire, il ne manquait plus que quelques finitions pour qu'il soit parfait. La belle stocka cette précieuse information dans un coin de sa mémoire. Un mouvement à sa droite. Une poufsouffle. Tellement discrète qu'elle ne l'avait pas remarqué.
La verte poussa le carnet en sens inverse.

-Je ne m'y connais pas en gâteau. Mais je peux te dire qu'il me donne faim la. Et c'est assez joli.

Elle n'avait pas pour habitude d'être sociable. Mais en cours elle était assez bavarde. La brunette leva ses yeux au moment ou une Serdaigle entra dans son champ de vision pour lui voler la vedette en engageant la conversation avec sa voisine. Manquait plus que les gryffondors pour compléter le carré. Ah en parlant d'eux.

Le petit monde affluait, ne laissant que peu de choix de place pour les derniers. Les éleves ne tenaient pas en place.
Les lunettes de sa voisines non plus d'ailleurs. Hein?

-Bonjour à tous! Regard s'attardant sur sa face. Sdravstvouitie! Un russe. Hochement de tête dans sa direction. Tout les russes étaient donc répartis a Serpentard? Ah la la, la réputation. M'enfin.

La jeune lanca un regard amusé, quand il se fit recaler comme un requin à l'entrée d'un bassin de nageurs. Le "T'es sérieux la?" lui donnait presque envie de rire. Mais rusé, il n'abandonna pas pour autant.

— Bien, Miss, vous là-bas, ou qui vous voulez en fait. Baguette pointé dans leur direction.  Est-ce que quelqu'un veut venir dire quelque chose au tableau ? N'importe quoi, j'suis pas un prof coincé.

Une impulsion. Mia se redressa et s'apprêta à se lever quand un éclair jaune la devança. La blairelle énonça une réponse sérieuse. A fond dedans.
Mia décida elle, d'entrer dans le jeu de son compatriote. Tout en jouant le rôle d'une parfaite élève en levant la main, elle se leva et se posta près du tableau en prenant un air innocent.

-Moi je dis que les étoiles ça pique les yeux. Quand on les fixe trop longtemps.

Je tourne la tête.

-J'ai révisé.

‘Lius qui jouait les profs avec mes lunettes, parfaitement dans son rôle en venait à appeler des élèves au tableau tout naturellement. Si le poste pouvait lui seoir le temps d’un intercours, je doutais de ses capacités de persuasion sur la partie d’étudiants de plus de 11ans. Le nez relevé en sa direction, je pouffais doucement avant de regarder le résultat de mes rajouts sur le dessin de Lully. Plissement d’yeux pour voir que le haut de forme de chantilly avait une courbure somme toute étrange, et que la canne, bancale, ne soutiendrait pas sa tarte au citron cannibale en cas d’attaque de grourmants-gourmets sur son passage. Nul besoin de tergiverser, mon voleur devait me rendre mon butin précieux si je voulais continuer à gribouiller tranquillement et occuper mes mains sur quelque chose de que correct.

Rapide regard sur ma gauche, quasi toutes les places étaient prises, pour passer j’avais au choix: devoir demander à Lorelai et Jade de se bouger, ou opter pour les dessous de table pour être plus rapide. « Atta, je reviens » précision des plus inutiles, vu que le cours n’avait pas réellement commencé, je ne pouvais, en théorie, pas reprendre la porte pour aller grignoter un truc où choisir quel ruban dans mes cheveux accompagnerait la Serdaigle vendredi soir. Mains posées sur le bord du pupitre, ma chaise , d’un raclement avait reculé pendant que je jaugeais l’espace disponible pour sortir de la rangée de bureau. Pas grand-chose…. Comment ma blondinette de gauche pouvait passer son temps à se fourrer là-dessous ? Parfait mystère quand même.

Un peu comme ce bruit de pas couvrant un bonjour léger indiquant que quelqu’un avait eu la bêtise de prendre Élius pour l’assistant de Peter. Peut-être sur d’autres scènes cela pourrait être plausible, mais là…. A la divination, le petit serpent ne possédait que les 5premieres lettres, alors de là à prétendre l’enseigner, il y’avait un monde.  Partagée entre surprise et amusement, un sourcil relevé, mon expédition à l’extérieur de la cage de pupitres s’en trouva retardée quelques secondes. La fille était réellement sérieuse. Au tableau, elle analysait la citation écrite puis sur ma droite, ma comparse de maison, qui avait eu faim grâce à mon dessin et qui écoperai d’un cookie à l’occasion, levait la main et alla rejoindre la blairelle pour nous offrir une observation somme toute très personnelle. Seul bon point à cette participation : j’avais plus de place pour m’extirper de ma chaise.

Glissant sous mon assise, je découvrais, en plus des jambes de Lully, qu’on ne pouvait guère tenir plus qu’assise là-dessous, c’était étroit et relativement confiné, surement ce qui plaisait à la blonde. Enfin… je verrai plus tard cette intrigante manie, libérée de mon bureau, j’allais à mon tour au niveau d’Élius à qui je collais un tendre bisou de salutation sur la joue « Tu permets, l’astrologie est un passe-temps moldu, du coup, j’ai rien à dire, mais j’ai besoin de ça ‘Chou ». Lunettes récupérées je les posais dans ma main et les ciblais de ma baguette « #Gemino » Clone fourré entre les doigts du mignon Serpent en manque d’attention constant, et petit rire discret « Mais continue je t’en prie, oublie pas les heures de colles, ça pourrait être intéressant ». D’un clin d’œil espiègle, je tournais les talons pour rejoindre ma place, mes carreaux enfin de nouveau sur mon nez, je pourrais enfin faire une ligne droite du bout de mon crayon.

Du coin de l’œil j’apercevais Daemon, sobre aujourd’hui, si j’en jugeais par le livre ouvert dans le bon sens, et par sa capacité à avoir enfin retrouver le chemin d’une salle de classe. Peut-être comptait-il découvrir quelque chose de plus dans la divination qu’il n’avait pu comprendre au fond d’une bouteille de spiritueux. Amusant. J’avais contenu un pouffement et refaisais mon chemin de croix en sens inverse pour atterrir aux cotés de Lully tout sourire aux lèvres. « Hop, redonne-moi cette tartelette au citron, avec ce support, elle va trébucher toute seule la pauvre, on a oublié les zestes de lime en plus et.. les éclats de caramel… » Penchée sur sa feuille je gommais les traits loupés pour les recommencer.

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— Et voici, là, toutes les autres étoiles ! Le cliquetis intérieur commence à s'intensifier alors que je me penche pour intimer votre déplacement. Allez-y, tournez ! Et en même temps, j'vous demande, vous, êtes-vous septique ? Et vous, êtes-vous déjà tombée dans le ciel ? Allez-y, bougez, déplacez-vous ! Debout sur le bois, la danse peut commencer. Vous connaissez le déplacement des astres, quand même ? Un nouveau rire fluet s'échappe de ma gorge déployée, et doucement, mes pieds se mettent à tourner.