RP n°10 : Stranger than you dreamt it
Avec Cara de Lanxorre
Le long du chemin, vous vous souvenez du brouillard des dernières semaines, qui restait au-dessus des lacs gris, vitreux de votre conscience, des nuits à la bougie
Sur ce mirage, des lettres et des plumes - qui volaient au rythme des jours, avant d'être déposées sur
Le bureau, ou au petit-déjeuner - s'attirant les regards des enfants.
Qui pouvait bien être l'auteur dans l'ombre, le visage derrière les mots, devaient-ils se demander ? Leur mère en avait conclu à un compagnon d'affaires
Là où elle n'avait pas tort -
Aurait-elle pu deviner qu'il ne s'agissait pas de la même sorte ?
Ce fut des jours étranges, où l'attente se mêlait à l'absurdité de la situation. Pensez-vous, un échange précis, presque ponctuel
Avec une femme que vous connaissiez à peine. Que saviez-vous d'elle, si ce n'était
Qu'elle ne jouait plus au piano, ou qu'elle aimait ensorceler ?
Elle vous a parlé de sa sœurPeut-être était-ce cet éclat de sincérité pur qui vous avez décidé à avancer moins méfiant. Non
Même auparavant, vous aviez été plus que disposé à échanger.
Et, comme lors de votre rencontre, vous percevez le danger
Qui émane de ce résultat.
Pourtant, vous voilà, devant sa porte, dans ces rues que vous ne fréquentiez que pour espérer apercevoir
Une fille, ou deux, avant de rentrer sans avoir été vu. Devant l'appartement, cette porte qui semble bien narquoise, se comporter comme un adolescent que vous n'étiez plus depuis une éternité. Vous finissez par frapper, décidant ainsi d'amuser une jeune femme de la compagnie d'un vieillard qui voulait l'indulger.
Une minute, puis deux.
Froncement de sourcils devant le silence des lieux, les rues désertes et l'absence de mouvement. Vous frappez de nouveau, un peu plus fort. Était-elle seulement là ? Elle avait pu
Décider de sortir, une course ou simplement
Oublier votre petite entrevue.
Cela paraissait le plus probable - après tout, vous ne lui en auriez pas voulu d'apprécier meilleure passe-temps.
Cependant, la femme aux lettres n'était pas personne à oublier ses engagements, trop pointilleuse pour ne pas marquer la pierre. Vous frappez encore, en appelant cette fois.
-
Mrs de Lanxorre ? Cara ?... C'est Mr. Gold.L'absence de réponse vous fait saisir la poignée, que vous êtes persuadé de trouver fermer - sinon vous n'auriez jamais osé autrement.
Et
Quelque chose
Sonne faux.
La porte bouge sans se mouvoir, et les résidus d'un sortilège guère connu vous arrête net.
La glue-baguette attire votre regard, vos inquiétudes
L'appréhension-sentiment qu'un malheur était arrivé
L'appeler de nouveau - et de nouveau, seul la nuit siffle.
Vous essayez d'enfoncer la porte de la main, mais rien n'y fait.
Dans le pommeau, trouver la branche d'abricot, et
Libérer l'entrée.Un bruit un peu sourd se fait entendre quand vous poussez le mur mobile, et
Les longueurs de la laine vous entourant, effleurant le sol, entrer chez elle.
Vous parcourez l'appartement propret du regard, avant de vous arrêter
Sur le canapé.
Une forme recroquevillée, sûrement effrayée par votre entrée peu cavalière, quand
Cara. -
Cara !...Quatre à quatre, les pas jusqu'au mobilier sont trop lents à votre goût
Lâcher la canne quelque part par ici, genoux à terre,
Tétanisé.
Qu'il était étrange de même oser regarder, supporter y penser
Au visage étiré, à ce qui a été ainsi
Brûlé, par les enfers surtout.
De votre rencontre, vous vous souveniez d'une femme d'esprit, mais il aurait été hypocrite de ne pas souligner
Son incroyable
Beauté.
Qu'en restait-il, maintenant, de cette chair abîmée, sûrement infectée à présent.
Les mains qui se posent au-dessus elle, protecteur - mon dieu, comment se portait-elle ?...
Première idée,
-
Qu'est-il arrivé ?Chercher d'autres blessures, ses mains, sur ses vêtements -
Des tâches de sang sur des atours déchirés - et craindre que le pire ne se soit en effet produit
Une étreinte glacée qui entoure les membres, et la gorge serrée.
Une étincelle de colère menace, vite enterrée
Sous l'angoisse.
Penser à pendre ses mains, sans oser, essayer
De la rassurer.
-
Je vous emmène à St Mangouste.Que s'était-il passé, cette nuit-là
Quelle attaque avait-elle été la victime ? Si le visage laissait place à confusion, le sang
Était preuve suffisante de vos soupçons.
Depuis combien de temps était-elle ici, sans rien demander,
Combien de temps ses plaies l'avaient heurtée ?
Vous n'étiez
Que pure inquiétude et dévotion en cet instant.
Vous récupérez votre baguette, faites apparaître des bandages sur ce qui vous semble être le plus important - le cœur
Ses brûlures - sa fragilité - trop grandes pour que vous n'osiez tenter quoique cela soit pour l'instant.
Vous délaissez votre canne, ne gardez que la baguette - glissée dans la poche du manteau.
-
Puis-je vous porter ?Ne pas oser la toucher sans qu'elle ne vous en donne l'accord, déjà un bras volant autour de ses épaules, l'autre près de ses jambes, prêt à
L'élever.