Service des créatures magiques

Il s'agissait peut-être du seul département où les hiboux et chouettes n'étaient pas mal vu. Ici, tout avait été organisé pour que les animaux facteurs puissent se reposer et se nourrir. Un openspace bas de plafond et plutôt sombre, éclairé par quelques flammes magiques. Il y avait une bonne vingtaine de bureau où les affaires étaient réglées. Affaires concernant le bureau de liaison des centaures, l'office de recherche et de contrôle des dragons, le registre des loups-garous, l'unité de capture des loups-garous ainsi que le répertoire des créatures magiques. C'était dans ce service du département que la majorité des problèmes concernant les animaux fantastiques étaient gérés et réglés (*).

De nombreux livrent sont entreposés sur les bibliothèques contre les murs ou sur les étagères au milieu, des livres les plus connus dont les auteurs n'étaient plus à présenter aux livres pour spécialistes. Dans ce temple du savoir sur les créatures magiques, il était presque impossible de ne pas trouver une information sur ce que l'on cherchait. La volière du Ministère ré-achemine les courriers concernant le département. Toutes les demandes sont traitées et recevoir une réponse selon des délais variables.

(*) Source : ici

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Voilà qu'un nouveau monde s'ouvrait à lui. Propre patron pendant six années, le voilà à être assistant d'une Directrice qu'il n'a rencontrée qu'une seule et unique fois. Et pourtant, le presque géant était content d'être ici. La vente d'animaux était quelque chose qu'il avait appréciée pendant longtemps mais le temps était venu pour lui de travailler directement sur le terrain avec des créatures pouvant servir ces desseins sans qu'il ait à faire quoique ce soit.

Décidé à ne pas attirer l'attention sur lui, déjà que sa taille s'occupait presque toute seule de le faire, il avait appliqué un sortilège de dissimulation sur les cicatrices couvrant son crâne. Pas besoin de se justifier, ni d'expliquer, c'était mieux ainsi. Porter un capuchon à son travail ne lui aurait pas permis de faire bonne impression alors il s'était résolu à agir de la sorte.

Arrivant de bonne heure, Finrod fila droit au département où il travaillait, saluant les quelques personnes qu'il croisa. Quelques regards étranges ou légèrement craintifs mais auxquels il répondit toujours avec un léger sourire crispé. Il fallait le reconnaître, les premiers jours voire semaines ne seraient pas très évident à gérer. Les nouvelles procédures à suivre, la hiérarchie. Heureusement qu'il savait Alhena pas trop loin. Sûrement débordée par son travail mais il savait qu'il pouvait compter sur elle.

Bureau impeccablement bien rangé, il se dit qu'il devrait acheter un encrier autre que celui banalement fourni par le Ministère, quelque chose lui correspondant plus, il tâcherait de passer aux Halles prochainement. S'asseyant pour regarder la pile de courrier posée, ainsi commençait son nouveau travail.

PV Finrod

Assise sur le rebord de ma chambre, une jambe dans le vide se balançant pour davantage sentir cet air frai le long de ma peau. Je remets mes cheveux derrière l'oreille d'un mouvement délicat et observe une ombre qui vient de cacher le beau soleil en cette douce mâtinée. La température était loin d'être haute, j'avais été tenté de me réfugier derrière le verre mais cette même ombre semble venir en ma direction. Quelquefois je crois que certaines choses convergent vers moi, mais c'est simplement des fantasmes de jeune adulte en mal de mouvement, un simple songe éphémère. C'est un oiseau qui se dessine au fur à mesure que les secondes passent et c'est en voyant ces yeux perçant en ma direction que je comprends.
Il se pose, me laisse ôter la missive qu'il a apporté avec lui, lui donner un petit bol d'eau ainsi qu'une petite gourmandise avant de partir de nouveau face au soleil, laissant s'envoler quelques plumes dans son sillage. Le papier est propre, presque trop, mais c'est en voyant l'en-tête que mes sourcils se froncent. Je ne pensais pas un instant que ma demande pouvait poser problème, j'avais cru que seul un courrier suffisait, les sombrals devaient être soumis à un régime particulier. Mais pas à ma connaissance, ce qui suffisait à créer en moi de l'inquiétude. Je prends soin alors de répondre à cette lettre des plus officielles, attendant le jour du rendez-vous.

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Lundi, 14h58.
Je suis depuis quelques minutes devant la porte que l'on m'avait indiquée. Au quatrième étage du très célèbre ministère de la magie. Y avais-je déjà mis les pieds ? Aucune sensation ne s'était manifestée quand mes pas avaient passé le hall aux cheminées, alors peut-être que non.
Je n'avais pas cessé de réfléchir depuis cette lettre, j'avais lu, m'étais renseignée sur la domestication, sur les contraintes de lieux. Rien, rien qui aurait pu poser le moindre problème. Mais de fil en aiguilles, j'étais tombé sur de nombreuses pages de l'histoire contant ô combien de créatures ou êtres avaient été malmenés, cachés, oppressés par les lois relatives au secret magique. Alors je m'étais créée une image fictive de la personne que j'allais rencontrer. Fermée d'esprit, désirant la sécurité du secret et voulant s'assurer que sa précieuse chose ne serait ébranler quitte à ce que mon précieux animal voit sa liberté annihiler. J'en faisais peut-être un peu trop... mais elle allait m'entendre si sa morale s'opposait à la mienne.
Je place alors mon poing au niveau de la porte du fameux bureau, laissant les trois sonorités distinctes résonner à travers la pièce. Boom Boom Boom.

Ne pas faire attention à la date, merci. Et je pique ton LA, si souci, me MP.

Revoir ce nom, connu sous toute les coutures possibles et imaginables, avait ravivé bon nombre de souvenirs au presque-géant. En revanche, le prénom associé avait été un autre que celui attendu. Il devait savoir. C'était une convocation en bonne et due forme qui était parvenue à cette Anna Keats. La lettre se trouvait sur le bureau, avec un permis, car au final, l'entretien n'était qu'un prétexte pour voir la personne. Nullement nécessaire pour le sombral que souhaitait faire recenser la jeune femme.

Et si c'était ce qu'il croyait ? Comment ce retour se déroulerait-il ? Cela faisait quand même quelques temps, les choses avaient avancé. Et s'il se faisait des idées ? Tout simplement... Cela aussi était une chose à envisager, bien que son envie de le revoir, ce haut perché, lui faisait voir peut-être des liens là où il y en avait pas. Il serait bientôt fixé de toute manière. Une personne frappa à la porte de son bureau.

- Bonjour, veuillez entrer s'il vous plaît. Dit-il après être allé ouvrir la porte. Il s'agissait bien de la jeune femme que Finrod avait espérée. Prenez place. Ce que la jeune femme fit. Merci de vous être déplacée. Cela devrait être rapide, un simple entretien et quelques petites questions afin de s'assurer que tout sera en ordre pour l'obtention et la domestication de votre animal. Un sombral, c'est juste ? Un choix peu commun. Pourquoi donc cette créature ? Et les voyez-vous ? J'ai conscience que c'est intime comme question mais je tiens à m'assurer qu'en cas de problème, vous puissiez vous occuper de l'animal correctement ou du moins, voir qu'il a besoin de soins particuliers.

Finrod s'était assis derrière son bureau, s'assurant que sa robe de sorcier d'un violet profond ne se froisse pas trop lorsqu'il s'assit.