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[Habitation] Lullaby House
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Ashton Parker
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[Habitation] Lullaby House
Ashton Parker, le  Jeu 27 Sep - 21:23

_________________________________


Voici l'habitation d'Ellana Lyan (Maison).

Elle peut poster dès à présent.


_________________________________
Vanille Fleury
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Re: [Habitation] Lullaby House
Vanille Fleury, le  Lun 8 Oct - 7:28








✬ Lullaby House ✬



Au fond ce n'est rien de très impressionnant. Une petite maison londonienne perdue entre une dizaine d'autres toutes semblables dans une rue un peu à l'écart du centre. Un coin de douceur dans l'agitation de la ville pour fermer les yeux entre deux berceuses chantées de la voix cassée d'une mère un peu trop jeune. Un havre étrange aussi pour une âme esseulée recueillie sur le pas de la porte; la maison a adopté la petite Mary. L'héritage qui vous tombe sur les bras, c'est un peu un cadeau inespéré pour Ellana qui ne pensait pas toucher la moindre noise venant de ses parents adoptifs. C'est dans cette demeure qu'elle a décidé de placer son argent afin d'y élever comme elle peut son enfant.

Protections :
Une alarme moldue contre les méchants voleurs et une pour les incendies

Sortilèges :
Sortilège de Sensorisation Furtive
Sort d’Impassibilité
Sortilège anti-vol
Sortilège de Repousse-Maléfice



~ Le rez de chaussée ~
Si tôt la porté d'entrée passée, on atterrit directement sur un long couloir au fond duquel se déplie une volée de marche. La première porte sur la droite donne accès vers le salon. Tout comme à l'intérieur des autres pièces de la maison, l'endroit possède un charme ancien et noble imitant quelque peu la décoration de la maison d'enfance d'Ellana avec une touche très moderne apportée par Mary qui a su lui expliquer ce qu'était que l'électricité ou la télé. L'endroit est remplit de livres, sans doute un peu près la seule chose que les deux sorcières apprécient réciproquement. La deuxième porte emmène à la cuisine, dans le même univers. Une chaise pour petit est installée à table et la cuisine est globalement moderne - Ellana a laissé Mary faire. Cette pièce débouche sur le petit jardin dans lequel trône plusieurs balançoires et un tobogan. C'est également par la cuisine que l'on accède aux toilettes du rez de chaussée en particulier installée pour que Lali ne doive pas monter tout les escalier lorsqu'elle apprenda à être propre.

~ L'étage ~
Au premier et dernier étage, le couloir donne sur deux porte. Celle de la chambre d'Ellana et celle de la chambre d'ami occupée pour l'instant par Mary. Les deux style sont assez opposés : si la chambre de Mary est on ne peut plus simple et remplie de livre et de papier couvert de son écriture, celle d'Ellana est beaucoup plus ordonnée - frôlant parfois la maniaquerie - sa chambre est aussi son bureau sur lequel est posée Flori, la petite rose de Liskuvo qu'il ne viendra sans doute jamais récupérée. À côté de son lit, se trouve le berceau de sa fille pour être capable de rapidement calmer ses cris lorsque la nuit vient. entre les deux chambres se trouvent la salle de bain, une nouvelle fois aménagée grâce à la sorcière moldue. Les étagèrent sont encombrées des produits de beauté en tout genre d'Ellana. La chambre de la petite Lali est à côté de celle de sa mère même si elle n'y dort pas encore, elle est remplie de jouet et de peluche et donne sur une petite salle de jeux remplie de façon similaire.


Gaëlle Panyella
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Re: [Habitation] Lullaby House
Gaëlle Panyella, le  Dim 14 Oct - 10:18

Pv E-L-P-M-D-L-U (et Lali)
ctrl-z (hihi) ( je suis désolée, ♥♥(+infini) sur toi )

Je m'efface, écrasée par tout ce qui me tracasse. Je disparais sous des coups de gomme acharné parce que la petite Mary elle n'a plus rien à penser. J'ai perdu le monde fantaisiste qui me suivait partout. J'ai perdu tout ce qui était important pour moi. Cette petite escapade de rue ne m'a pas permis d'évoluer ; je n'en suis pas devenue plus belle, plus visible, plus spéciale. Je n'ai pas réussi à me retrouver, le retour aux sources inexistantes n'a même pas payé. Tout ce que j'ai appris, c'est que la faim est douloureuse, le froid mordant, le regard des gens d'autant plus glaçant. Je m'efface parce que même lorsque je regardais les étoiles il n'y avait plus aucune magie qui pétillait dans mon regard. Je croyais que Poudlard était la pire des choses qui me soit arrivé. Je pensais que m'y réfugier était la meilleure des idées : mon seul foyer. Pour ensuite finir par prier ciel et Terre afin d'enfin y échapper. - Rien de ce que j'espérais n'a eu l'effet escompté

J'ai du mal à avancer, du mal à ressentir de la pitié. De la peine, de l'empathie ? À quoi bon se décarcasser si en retour rien ne se passe, je continue à trépasser. J'passe ma vie à éviter de me retrouver, de ne plus voir l'âme d'enfant qui germait avant dans mon coeur, la petite pousse s'est asséchée sous le soleil de Sun. Hé la pluie, tu m'abandonnes ?

Puis Ellana, elle ne dit plus rien. Son visage pâlit, ses épaules montrent que pour elle aussi c'est compliqué. Dans ma tête je vois mes doigts passer sous ses joues, essuyer ses larmes. Une Mary réconfortante, le pardon sur le bout des cuticules. J'enlace ses épaules de mes bras, je lui murmure que je vais l'aider même si je ne sais pas exactement ce qu'il lui est arrivé. Pourtant dans la réalité je n'ose pas l'approcher. Je garde cette distance de sécurité comme un petit animal effrayé. Je me sens un peu débile, un peu sénile avant l'âge mais en puis-je réellement quelque chose ? Oui tout est ma faute, il faut être fort mais sans portes à ouvrir c'est difficile de trouver une clef. Et en construire une prendrait beaucoup plus de temps ; pour me mener où, justement ? Je vois bien que les vitres sont fermées, remplie de souvenir de la jungle que j'avais jadis habitée.

Nous reprenons notre route, je n'ai pas bougé. J'ai pas esquissé de geste, je le regrette ; la peur a ses raisons que l'amour lui-même ne comprend pas. Nous voilà dans une maison. Sa chaleur m'enveloppe dans un cocon aussitôt que la porte se referme derrière l'immonde froid. Mes yeux pleurent, je pense, ils pleurent parce que ça fait longtemps. Mes jambes ne tiennent plus, le contraste est tellement frappant. Je suis sur le sol, merci merci merci merci comme seuls mots que je peine à prononcer.

J'ai vu un visage sur un tableau
dans le couloir
Qu'il faisait peur à voir !
j'ai vu une fille sans âge
qui ne mériterait même pas d'histoire
Est-elle petite ?
Grande ?
Adulte
Nous nous ressemblions un peu.
Était-ce moi ?
- Est-ce un miroir ?

Ma main s'ouvre comme un huître, se referme. Encore et encore jusqu'à ce que le mouvement devienne le plus fluide possible. Je remue tout, un peu de la même manière, sur le sol. J'ai l'impression d'avoir été bloqué dans un cocon. Il ne naît pas un papillon majestueux, mais un petit être maladroit qui ne sait pas comment déployer ses ailes. L'acquis n'a pas envie de s'intégrer dans les pensées, il reste là : hors de portée. On essaie de s'habituer, de trouver les solutions seuls. Il va falloir que je m'apprenne à exister, c'est quelque chose qui s'est évaporé.

Peut-être que je dois accepter
d'être collée au sol
pour l'éternité
comme cet oisillon
qui n'a jamais su voler
faute de maman
pour l'épauler
Vanille Fleury
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Re: [Habitation] Lullaby House
Vanille Fleury, le  Lun 15 Oct - 17:44




Clac.

C'est finit d'entendre les talons claquer sur les pavés des ruelles glacées. Le chaud emporte et transporte, j'ai l'impression de brûler. Chaque cellule de mon corps me bénit pour ce réchauffement inopiné qu'elles savaient pourtant proche. Je détache ma cape et l'accroche au porte manteau à ma gauche. Il fait un peu sombre. Lumos La baguette s'allume et je la tiens entre mes dents pour porter mon bébé avec deux bras. La peur de a lâcher reste un peu trop présente parce que… Ouais, non, ça ne serait pas bien malin. Première porte à droite, je la pousse ; voici le salon. Je dépose l'enfant couchée dans son parc et reprend ma baguette magique en main. Aqua fullonum Des bulles de savons sortent de son extrémité et s'envolent au dessus de Lali. Je la regarde rigoler un instant en gigotant ses petites mains avant de chercher Mary des yeux.

Je l'ai vaguement entendu me remercier mais elle ne m'a pas suivie. Soupirant un peu je retourne dans le couloir pour la voir là contre le sol, la mine horrifier devant l'un des miroirs de la maison. Il va falloir qu'elle s'y habitude, j'ai pris le temps d'en mettre un dans chaque pièce. Me surveiller est l'une des choses primordiales en ces instants. Je ne bouge pas, n'ose rien dire. Je la regarde se voir sans doute pour la première fois depuis une semi-éternité. Elle a l'air mal, au plus au point, mal simplement de se rendre compte que c'est bien elle qu'elle voit. La petite géante est perdue dans le déni avec cette impression étrange de ne pas être ce que ses yeux voient. Mais il n'y a pas de charme miracle pour effacer son identité et c'est bien elle qui se reflète dans ce bout de glace révélateur de défauts.

Oui, c'est un miroir. Je sens que c'est terrible à avouer, comme si au dehors, le tonner pouvait gronder en même temps que mes paroles, une nouvelle malédiction… N'y en avait-il donc pas déjà assez ? Je fixe moi aussi mes traits dans le miroir avec cette impression de vieillesse qui fait peur à voir, j'ai l'impression d'être plus âgée qu'en réalité, d'avoir été adulte en avance, le résultat est affreux mais je sais que certains encore me trouvent belle alors… Problème ? Il va falloir que je m'apprenne à exister. Gros problème. Mais elle a tellement raison.

Doucement je m'approche pour poser une main sur son épaule. Je lui retire sa veste et l'accroche à côté de ma cape. Mes mains se posent devant ses yeux pour détacher sa vue de son corps et je lui murmure : allez viens petit oiseaux, tu as assez perdu de plumes dans le froid. Je la porte à moitié jusqu'au salon avant de la laisser dans un fauteuil et de ferme la porte. D'un coup de baguette, j'allume la cheminée et les quelques bougies qui trônent dans la pièce pour l'éclairer et la réchauffer encore un peu (#). Deux personnes ici n'ont surtout pas le droit d'attraper froid.

Reprenant mon bébé dans mes bras, je m'installe à côté de l'ancienne Serdaigle. Je caresse tendrement la joue de Lali avant de déboutonner ma chemise et de détacher mon soutiens gorge pour nourrir la petite poupée. Qu'importe que l'autre soit là, j'étais chez moi. Laaalaaa c'est bien ma princesse, quelle belle petite. Tu vas mieux ? Interrogation pour la grande. Il faudra la laver, la nourrir et puis la faire dormir. Mais d'abord il y avait Lali qui restait ma priorité.

(Paris est un escargooot qui s'enrouleuh qui s'enrouleuh)

Gaëlle Panyella
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Re: [Habitation] Lullaby House
Gaëlle Panyella, le  Dim 21 Oct - 14:45

musique

Cette si belle atmosphère qui semble un instant m'entourer finit par devenir une glaçante chaleur douce à en trembler. Cette peau si perturbée ne sait quoi ressentir et que faire du peu de sensation qu'elle m'accorde, je - je suis perdue. Où suis-je ?

Être quelque part, et puis quoi encore ? Ne serions nous pas nul part, tout simplement. Un point, un rien, oui cela doit être ça. Je ne suis rien alors ce qui m'entoure ne doit pas être grand chose non plus. Sinon, pourquoi s'ennuierait-il à exister autour de moi s'il n'y a pas de lumière à en tirer ?

À moins que je ne regarde pas les choses dans le bon sens, il doit y avoir des points un brin plus épais, des petites lueurs qui donnent envie de vivre à côté. Moi je ne suis qu'une poussière, une petite trace sur une paire de lunettes qu'il suffit d'essuyer. C'est pour ça que je suis ici, dans la maison d'Ellana. Un endroit, une raison : je veux bien l'admettre. Mais au lieu de me chasser, elle m'a prise avec elle. C'est trop compliqué. Pourquoi a-t-elle été charitable envers moi je ne crois pas pouvoir mériter tant d'attention. À quoi bon ? Elle me l'a dit maman que je n'étais RIEN que je ne méritais RIEN et puis que PERSONNE ne s'intéresserait à la petite Mary des bois ; il n'y a personne qui souhaiterait entendre ma voix.

Je regrette alors d'avoir posé mes questions, et puis je me dis tant pis, puis pas tant que ça, puis j'entends que oui c'est un miroir et j'crois que j'ai peur de moi. Le tableau n'en est pas un, c'est bien ce que je craignais. Mais je n'ai pas la force de reculer, il y a juste cette tête qui se baisse et ce corps tremblant qui suit simplement. Mes yeux ne veulent plus voir, ils tombent dans le noir. J'aime pas j'aime pas j'aime pas j'aime pas MAIS arrive le feu, grandiose comme jamais dans un salon chaleureux.

J'étais nul part, puis là-bas, et maintenant ici. Mais qu'est-ce que je fiche au juste ? Est-ce la résultante d'un cerveau qui décongèle ? Le mien s'était glacé progressivement, il se réchauffe d'un coup, le choc thermique entre maintenant en jeu, c'est l'effet inverse de la glace si bonne dévorée à grandes lapées sans qu'il n'y ai plus rien à en tirer.

Et le feu
le feu
il est si beau le feu

Je me revois, avec Folie. Entrer en son sein sans ne pouvoir en sortir. Je me revois, avec Folie, jouer avec les bras du feu, ah ce feu ! Ah ! Ce feu ! J'ai envie de m'en emparer, de l'embrasser alors qu'il m'embraserai, j'ai envie de voir le feu manger - mais je n'ai pas le droit de le souhaiter. C'est pas bien et puis transformer les choses en rien, ce n'est pas très malin Mary !

Par contre il y a quelqu'un qui mange à côté de moi. Elle boit le lait de sa maman, ça doit être si bon d'être une petite enfant - retour bancale dans une réalité - entourée d'un regard charmant qui semble à tout instant lui dire je t'aime. J'aimerais bien être moi aussi couvée par ce regard si doux. Mamie bon sang où es-tu ? Je crois que j'ai faim aussi, mais pas de la même manière que le feu, plus comme le petit être. Je pense que ça fait deux jours que je n'ai rien pu avaler.

C'est à moi de trembler. Un peu. Mais la résistance est loin d'être obtenue, un peu comme la rédemption. Bloquée à un virage sans aucune envie de reculer, il va falloir trouver des pelles et puis se mettre à creuser. En attendant je détourne le regard de cette scène adorable pour fermer à nouveau les yeux. Je n'aime toujours pas mais je crois que parfois je n'ai pas le choix, c'est mieux ça que de me mettre à pleurer.
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Re: [Habitation] Lullaby House
Vanille Fleury, le  Sam 27 Oct - 22:24



L.A. de Mary
C'est dur ; j'ai compris. Voir sa face dans la glace qui trépasse sous les crasses. La vie l'a marquée, c'est une miraculée, le genre d'enfant édentée qui sourit d'exister. Il y a de son côté du miroir cette brune au reflet blanc, elle n'a pas encore de ride mais ses yeux prouvent qu'elle a déjà tout vu, qu'on ne peut plus lui cacher la souffrance du monde sans l'été. Peut-être que ses cheveux gris paraitrons plus tôt que d'autre, peut-être que le fil de sa vie s'est un peu trop raccourcit. Je sais pas ce qu'elle a connu, on vit tous des vie différente, certains se battent et puis flanchent mais personne ne rend les armes si vite - surtout pas elle. Alors je devine ce qu'elle a du souffrir, les intempérie qui on sur sa peau laisser des cicatrices comme les miennes. Peut-être faut-il que j'enlève mes vêtements pour lui avouer qu'on est pareille.

Mais je lève même pas les yeux, parce que de l'autre côté il y a cette gamine à qui je dois tout donné. Celle à l'âme si pure que je ne laisserais personne soumettre à la torture. Je vibre d'amour pour la créature qui m'a offert mes premiers points de sutures. Déchirée par la peur, angoissée de ne pas être à la hauteur ; il suffit que je le regarde pour comprendre pourquoi je la garde. Maman t'aime, maman te protège, pourquoi ces mots sont-ils souvent devenu piège ? Cette vison existe t'elle encore ? Puis-je donc l'affirmer sans avoir tord ?
J'veux choisir mon chemin, ne plus croire au destin, éviter les horoscopes qui provoquent les syncopes. J'ai trouvé le prince charmant, voilà que je dois élever son enfant.

Bébé à finit de s'abreuver. Je me rhabille rapidement. Dans mes bras comme une poupée, elle gazouille joyeusement. Ses lèvres s'étirent en un bâillement miniature. Je contemple ce cadeau de la nature. Viens, Mary. C'est une invitation sonnant obligation. Je ne veux pas la forcer mais elle ne se fera sans doute pas prier. Sous mes pas l'escalier ne grince pas, contraste par rapport à mon enfance, j'veux plus reproduire ce que j'ai vécu, tourner la page, choisir une nouvelle danse.

Arrivée au premier et seul étage de la maison, je me dirige vers la chambre du bébé sans me poser de question. La changeant rapidement, tout propre dans son pyjama, étrange comportement, être maman change les gens. Dans son berceau près de mon lit, un doudou contre la joue, le petit ange s'est endormi. J'attrape la main de la Mary, l'emmène vers la salle de bain. D'un coup de baguette remplit la baignoire d'eau chaude (#). Tout doucement, je m'approche d'elle et entreprend de lui retirer ses vêtements. Elle ne réagit pas. Mes doigts contre sa peau découverte picotent un peu. Je la porte jusqu'à la baignoire et la dépose délicatement dans l'eau avant de m'asseoir sur le rebord. Réchauffe toi...

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Re: [Habitation] Lullaby House
Gaëlle Panyella, le  Dim 28 Oct - 20:52

Oui, c'est vrai : tout s'emmêle
et peureusement je me vois disparaître

Mes sens à l'affût du moindre danger se confondent dans la masse pour les laisser se relâcher. Les larmes et les cris se sont assez déversés : j'ai comme l'impression d'être vidée. D'un côté rassurée pour la première fois depuis longtemps je n'ai plus à m'inquiéter, la petite Adèle ne risque rien elle n'est pas comme moi et heureusement. L'enfant qui sommeillait est dans un coma incertain, l'instinct de survie se dérobe sous mes pieds et c'était la seule chose à laquelle je pouvais me raccrocher alors c'est un peu la vérité quand je dis que sur le moment : je n'ai plus rien. Des idées enfouies qui n'essaient plus de remonter à la surface, pour s'en sortir il faut que ça cesse que ça casse alors j'ai broyé, oui j'ai tabassé de toute ma volonté ce qui essayait d'entraver la venue claire des idées, maintenant j'aimerais retrouver tout ce qui m'était cher et j'me rends compte qu'il ne me reste plus que des papiers déchirés chiffonnés à l'écriture illisible. À croire que déjà avant, tout était incompréhensible.

À moins que
serait-ce faisable ?
Possible au final que cette sauveuse inattendue
soit la dernière personne qu'il me reste
en apparence comme dans les faits
une main tendue dans l'océan d'indifférence
qu'on brise à deux ce qu'ils ont voulu nous faire croire
que dans l'adversité nous ne pouvions qu'être opposées
ce n'était qu'une vaste connerie à modifier
Je ne sais pas....
Mais voilà une lumière improbable
qui brûle comme le feu de cheminée
des étincelles à suivre
Ô les belles bleuettes
il ne faut pas les laisser filer !

Alors c'est inévitable Ellana, tu me dis de te suivre j'arrive à nouveau derrière, oscillante comme le feu j'hésite mais ce fil tendu vers toi ne peut être que la bonne direction puis les autres sont coupés de toute façon quant à avant je suis tombée avant les lames m'ont traversées mais les cicatrices peuvent être oubliée si dans le regard elles ont juste leur histoire à raconter : des erreurs commises à ne plus reproduire, une image sans pareil qui annonce la Terre promise - un peu plus difficile à atteindre que prévu - les escaliers sont une montagne dont le sommet parait si lointain. Les forces me manquent pour parvenir à leur bout. La tâche s'annonce plus hardie que prévu.

Tu
Tu peux le faire ?
Tu sais que tu peux le faire !
Non
Il est interdit
de penser que non
Mais c'est douloureux
si douloureux
mes jambes tremblent
à chaque escalier
en priant corps et âme
pour que ce soit le dernier
En serrant les dents
pour ne pas craquer
En s'appuyant contre les murs
pour ne pas tomber

- clignement -
nous sommes arrivées
à bout de souffle

Ellana par contre revient sans la petite. Je ne sais pas où elle est, j'ai la tête dans le chewing-gum alors je décide que ce n'est pas important. Zombie fatiguée, ce qui ressemble à une salle de bain finit par m'accueillir à bras ouvert. Je cligne des yeux, la baignoire se remplit toute seule et mes vêtement finissent par terre. En d'autres occasions je me serai offusquée. Mais non il n'y a rien à faire, je ne peux de moins en moins bouger. Je suis à découvert devant mon ancienne tortionnaire et je ne parle pas que de l'absence d'habit. Je suis à sa merci et et tout va bien. Les dernières onces de doutes qui persistaient malgré tout tombent enfin. Je peux profiter en silence du contact de l'eau chaude dans laquelle je m'enfonce jusqu'à ne laisser que mon visage sortir de l'élément divin ; le regard fixé sur Ellana : emprunt de gratitude.

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Re: [Habitation] Lullaby House
Vanille Fleury, le  Dim 28 Oct - 21:51



L.A. de Mary
Un petit T.W. quand même

Elle est dans l'eau et ne parle même pas. Comme si elle ne savait plus, pas ou n'avait jamais pu. Je vois les fils qui lui entravent la bouche, mal cousus en plusieurs couches. Mon doigt passe sur ses lèvres, sur son front et je sens sa fièvre. Il y a du rouge au coin de son sourire, du sang invisible ; elle a tant du souffrir. Peut-être ses doigts se sont-ils approchés, a t'elle tenté de tout tirer. Ce ne serait pas étonnant mais toujours effrayant. Je la vois comme un pantin de bois, soutiens sa tête pour ne pas qu'elle se noie. Mes yeux coulent doucement, regard chargé de compréhension, je la vois en perdition, cherche à deviner ses tourments.

Elle saigne et personne ne le croit, j'attrape un peigne pour tenter de démêler ses cheveux dans un état désastreux. Les flacons jonchent mes étagères, je prends des dizaines de lotion colorés pour les vider dans l'eau comme cherchant à la purifier. Je coiffe ses cheveux, verse tant de produit qu'on ne peut plus les voir. Le liquide mousse tout autour, il n'y a plus rien que des bulles de savons, pas de droites, pas de contours, personne ne pourra enfermer mon petit poisson. Je souris et me redresse un peu, repoussant quelques mèches de cheveux. Debout, mes propres habits rejoignent le sol et je me glisse à côté de la folle.

Délicatement, mes mains viennent masser son dos, mouvements doux dans les effluves de savons qui s'envolent partout, je lui rends les couleurs comme je peux en espérant que le résultat ne soit pas désastreux. Je veux lui enlever toute la crasse accumulée, nettoyer le moindre des pores de sa peau jusqu'à ce qu'elle redevienne comme avant, non, mieux qu'avant - c'est une renaisse. Je veux te sauver par l'eau, te rendre ta nature d'enfant pour que tu puisses tout recommencer.

Je te retourne, contemple un instant tes yeux, la nostalgie qui rend les gens heureux. Tu te souviens un jour, je t'ai parlé d'amour mais sans doute ne savais tu même pas que c'était moi derrière ce visage là. J'ai de la mousse plein les doigts, je frotte ton visage, tes épaules, tes jambes, ton corps. Échange tactile, c'est de l'électricité en pilles. Voilà, je recharge ta batterie, il faut te faire avancer, petit jouet cassé, je promets de te réparer. Parfois, je me demande ce qu'on fait encore là, tu sais, toi et moi, ennemie de toujours ? Je pense pas. J'espère que tu vomiras pas sur Lali quand tu apprendras qu'elle est de moi et Kalsi. Parce que je compte bien te garder, petit trésor, voler un fragment de ton éternité pour l'accrocher sur l'astre de la sérénité.

Drôle de scène innocente mais mon regard est de braise. Le tiens est gris comme les nuages et la pluie. J'ai l'impression que tu trembles encore, mes épaules s'affaissent alors. Tu as froid de ce manque de chaleur à l'intérieur. Je n'arrive pas à transpercer ta peau. Je grimace mais ne me lasse. Ta main se retrouve dans la mienne, je regarde tes ongles rongés. Dés qu'on sort, je me le promets, je te les couperais, te les vernirais. Mes autres doigts sur ta hanche, je me rends compte de la façon dont tu as maigris, alors je souris - c'est fou, tu as vu ? comme on se ressemble à présent.

J'avance plus proche, mon cœur bat vite avant que mes lèvres enflammées ne touchent les tiennes gelée. Je me suis trompée de route, j'ai perdu le chemin du conte de fée, baiser couleur passionné, je veux juste te faire vibrer, prier pour réussir à te rallumer. Je ne sais plus c'est une bonne idée, au fond j'en ai plus rien à cirer, on est au fond toutes les deux, autant tenter de se relever. Je sais pas dans ce domaine, ce que tu as connu, ce que tu as vécu, moi je ne suis plus un ange mais j'ai besoin d'avoir ton autorisation pour continuer. Mes doigts tracent, un cœur sur ta joue. Est-ce que tu sens ? Est-ce que tu sens ton corps se réveiller ? J'aurais voulu te dire je t'aime mais ça n'est plus près d'arriver. Tu sais, moi aussi, j'ai le cœur gelé.

Gaëlle Panyella
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Re: [Habitation] Lullaby House
Gaëlle Panyella, le  Dim 28 Oct - 23:00

J'ai son LA ♥
et je laisse le petit TW poursuivre sa route

C'est fou ce que l'eau peut apporter à une peau asséchée : d'un simple contact entouré d'un halo de chaleur elle revigore tout un insufflant un bonheur qui n'a pas d'égal. Une magie qui régale, plus qu'un de roi ; je crois même qu'à côté, la table des Louis ne fait pas le poids. Et c'est tout en profitant de ces sensations nouvelles et pourtant si universelles que je ne quitte des yeux la vipère. Non ce nom ne lui convient plus j'aimerais lui offrir quelque chose de plus beau, à la juste valeur de la nouvelle couleur qui l'entoure. En attendant je resterai sur Ellana. Je n'avais jamais remarqué à quel point elle pouvait briller, sûrement parce que je ne la voyais que dans l'ombre d'un doute et jamais à découvert sous les étoiles. Il n'empêche que le voile est tombé et que malgré la buée qui m'obscurcit un peu la vue je ne peux me résoudre face à l'évidence. Elle me sauve, ses doigts ne veulent pas que je coulent, au lieu de frissonner sous son contact je me rends bien compte qu'il a l'effet inverse.

Plic, plac. Mes cheveux retrouvent le contact d'une brosse, c'est terminé la toile d'araignée. Flic flac, flip flap, le savon se mélange à l'eau, c'est si beau. J'en profite un peu, c'est vrai mais pour rien au monde je ne l'avouerai. Je capture de la mousse entre mes doigts pour la faire virevolter. J'exquise un sourire en créant des bulles d'un souffle. C'est en les voyant s'envoler que j'ai l'impression de me donner un peu la vie. Elles ont en elles le potentiel d'un monde emplit de merveilles, les couleurs qui émerveillent. Ce sont mes yeux d'enfant-chasseuse de vœux qui les contemplent, l’œil est amoureux de ce qu'il voit ; j'y crois.

Le niveau de l'eau monte
j'ai un instant une once de honte
serait-ce une erreur de ma part
le résultat d'un corps qui s'égare ?

Impossible, c'est tout autre
Ellana n'est plus simplement assise sur le bord
mais derrière moi

et il y a comme
des mains d'ange
sur ma peau
d'ogresse
ai-je réellement le droit
à une telle ivresse ?

Je décide de profiter
attrape de la mousse
pour venir la déposer délicatement sur ton nez

Tu es belle comme ça, un peu plus bancale que d'habitude, plus vraie aussi. J'en veux un peu au savon de te cacher comme ça, bien que je ne comprenne pas pourquoi mes pensées vont jusque là. Tes mains, elles m'ensorcellent, tu sais à chaque fois qu'elles passent elles me rendent électrique, me réveillant tout en éteignant ces endroits clefs qui hurlaient à la mort. Des points brisés qui se réparent à coups de pinceaux bien placés. De mon côté je crée un mur de mousse, un mur qui nous protège de l'extérieur tout en nous permettant de ne pas êtres cachées. Je façonne à ma manière comme je n'ai pas l'habitude de le faire, brique après brique, soigneusement empilées afin de ne pas être détruites. Je ne m'arrête qu'une fois satisfaite.

C'est une explosion
de nouvelles sensations
qui vibrent à l'unissons

Les papillons de mes paupières ralentissent
ils n'ont pas rêvés pourtant je perds la tête
qu'est-ce donc cette étrange ensorcellement
je ne vois pas de raison et
c'est étrange

ce coeur que tu traces sur ma joue

Je fais le choix de ne pas avoir peur. J'hoche la tête il l'est presque tout entier même si je comprends bien que c'est une table à bascule qui d'un seul appui peut se renverser. Viendra par la suite le temps, pour le moment il s'est arrêté et ça fait tellement longtemps que j'attends ça que je ne me ferais pas prier. Reculant d'abord, pour mieux me rapprocher, je vois mes doigts s'évader dans l'espoir de moi aussi pouvoir te réchauffer ; il y a des cicatrices plus longues que celles sur mon visages, des mots si lourds : dis moi Ellana, tu as survécu à combien de naufrages ? Je sais qu'effacer à coup de savon ne changera rien, j'ai déjà essayé de frotter les petites imperfections en vain, alors d'un baiser paisible j'applique une pommade tout en ouvrant un peu plus la brèche qu'elle a ouverte en m'embrassant : le coeur battant.

Ce n'est pas quelque chose que je sais vraiment faire, m'emballer dans ce qui est chair car les chèrs à mon coeur sont tous partis, mais resteront toujours dans mon infini. N'est-ce pas là une terrible infamie ?

Alors j'avance ; encore un peu plus
traçant à l'encre de l'eau des arabesques sur ta peau
un peu partout

La rivière s'écoule le monde écroulé se relève un peu
je n'ai pas la prétention de croire que je peux rendre au passé ses vestiges animés
mais j'essaie ;

Alors je crée des esquisses
dans les prémices mes lèvres hasardeuses tentent de rejoindre les tiennes
mes mains continuent leurs dessins

L'eau forme des nuages
les nuages qui ont en eux l'orage
qui en son sein donne la vie aux éclairs
- des éclats de lumières
Vanille Fleury
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Re: [Habitation] Lullaby House
Vanille Fleury, le  Mar 30 Oct - 0:15



L.A. de Mary
Un petit T.W. quand même

Poupée poussière aux yeux de lumière, à la peau porcelaine ébréchée, au sourire discret d'un pantin désarticulé. Danseuse fragile au dos trop voûté pour tourner, aux pieds usés, à l'âme ébréchée. Sirène aux poumons remplit d'oxygène qui tousse et crache du sang bleu sur le sable fin. Hurle à la vie sa dernière agonie, un requiem acceptant que tout est fini, elle a des jambes mais la magie toujours a un prix.
Fille des bois perché au sommet d'un arbre qui étend ses mains comme les ailles d'un oiseau. Funambule de cette branche tout au haut, les yeux dans le lointain et le regard emplit de beau.
Simple pion encore sur l'échiquier, se sacrifiant pour que d'autres puisse régner. Gazouillement joyeux d'un bambin heureux, la tête trop lourde collée au berceau, et sur les lèvres un goût de nouveau.

Il l'est presque tout entier
Oui, presque...

Monde enchanté, battent les ailes de fées, mon cœur dans un boite enfermée et le tient à ton emprise arraché. Tableau ; couleur translucides proposées, la lumière braquée sur les sujets. Sombre, les nuages de fumées s'envolent comme l'eau du bain s'évapore. Petit, l'espace est clôt, tu es si proche et j'ai trop chaud. Terreur, détresse de la traîtresse - ai-je le droit; ne faudrait-il donc mieux pas ?...
Doute, espoir. Cruelle roue de la fortune et tourne à vive allure et rouvre une à une les blessures.
J'ai les lèvres pleines de baisers.

Dis moi Ellana, tu as survécu à combien de naufrages ?
T'as pas assez de doigts pour compter.

Les lignes d'argent sur ma peau d'enfant me font frissonner, j'ai honte de m'être fait victimisée. Je suis pas faible, je voudrait le crier, leur prouver à tous que je suis une battante, que rien ne peux plus m'arrêter. C'est pour cela qu'elle aussi à sur son visage deux traces de mon passage. J'ai pas envie de pleurer. Baiser, si doux baiser.

Cercles, courbes, spirales ; comme tant de tatouages mouillés. Étrange envie de posséder et je sais qu'elle est comme entièrement à moi, même sans consentement elle est trop faible, je pourrais...
Pourtant cette acceptation me donne à moi aussi une impression de prison. Mais j'ai tout mon temps. Une main glisse lentement sur son visage, caresse sa joue, se perd dans ses cheveux, serre ses mèches en désastre monstrueux. Je te couperais les cheveux aussi, je l'ai déjà fait, ça devrait aller. Sourire désireux. Les doigts glissent sur son cou. Je te parerais de bijoux. Descendent sur sa taille. Te vêtirais de mes belles robes. Caresse lentement ses jambes. Tu seras si belle.
Mon corps se colle au sien, je vais lui rendre l'entièreté de sa chaleur puisque c'est ce qu'elle veut.

Souffle impatient quand mon visage si proche du tiens le détaille. Je te maquillerais, tu rayonneras, tu seras merveilleuse. Tellement merveilleuse... Sans réaliser avoir finit par le prononcer.
Lèvres qui courent presque vers les siennes, comme deux aimants - du bon côté. Mais bien vite descendent, embrasse ton cou longtemps, parfois tendre, parfois violent. Tu es à moi.
Et mes doigts filent sur tes cuisses pour remonter là où il ne faut pas. Les baisers un instant s'interrompent.
Mary, qui suis-je pour toi ?

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Re: [Habitation] Lullaby House
Gaëlle Panyella, le  Mar 30 Oct - 20:38

J'ai son LA ♥
et je laisse le petit TW poursuivre sa route à nouveau

Lyrisme temporaire, on peut presque entendre le son de la harpe nous envelopper. Petite fée aux ailes batifolantes, la tempête gronde de plus en plus fort et ses éclairs couleur or illuminent les visages-nuages teintés d'argent. Malgré tout il y a cette différence, ce petit point en plus qui me rend euphorique, ô comme ses lèvres de miel sont proches - t'as pas assez de doigts pour les compter - et je vois les naufrages, les catastrophes naturelles qui ont été tiennes, je vois mes jambes un peu plus tôt glacées, je vois comment le sablier peut être si vite renversé. Peut-être que si mes doigts et mes orteils ne suffisent pas je peux rendre ma peau papier si elle peut t'aider à te libérer des dérives à bord de ton navire pas assez solidifié. Je crois que j'ai été un dommage collatéral face à la mer qui voulait te-nous- noyer. J'espère que nos barques récupérées seront plus robustes que ce proues désaffectées.

Et puis nos lèvres se retrouvent à nouveau
Je ne m'étais jamais rendue compte
À quel point ça pouvait être si délicieux

Je ne dis pourtant pas cela en connaissance de cause, mon corps ayant rarement été en osmose avec celui d'un.e autre, il y a toujours eu cette alchimie repoussante comme si j'avais toujours tourné mon aimant du mauvais côté et que j'étais irréfutablement opposée. Mais là, nous, toi. Je.. Je sais pas ce que l'on fait mais tu enflammes au moindre contact, tu brûles de ton regard. Il y a même une imperceptible frustration créée par la douceur du geste. Qu'est-il entrain de m'arriver ?

Spectre qui s'empare
De l'échine dont je me pare
Enveloppée dans le songe fumeux
Resultante de nos corps presques emmêlés

Filature étrange. Merveille ? Mais de qui parle-t-elle ? Ce ne peut pas être moi non je ne mérite pas un adjectif comme celui-là. Je suis un de ces monstre qui pourrait faire office de costume d'Halloween, rien de plus. J'suis pas une belle sirène aquatique, juste cette nymphe dont ont peur les marins. Je ne peux faire une telle erreur.

.

J'oublie.
J'oublie les tortures de l'esprit pour m'abandonner à une autre beaucoup plus agréable. Quel cruel et ennivrant destin que d'avoir ma peau si sensible à la caresse de ses baisers. Doigts qui filent au rythme de ses lèvres, ce n'est plus un dessin mais bien une valse qui s'enjoue, se joue de nous et vient avec elle la parade des questions. Pourquoi est-ce que je m'attarde sur le courbe de ses seins ? Pourquoi Ellana s'est-elle arrêtée ? Et où ai-je trouvé toute cette énergie alors qu'un peu plus tôt je pensais ne même pas savoir tenir debout ?

.

Le silence du corps s'annonce violent. Démarrage du retour à la réalité désarçonnant. Nous étions sous l'eau nous revoici à la surface.
Qui es-tu ?
- Tout ? Rien ce n'est pas possible... Tu n'es plus une vipère en tous cas. Une sauveuse ? Briseuse mais aussi réparatrice, ennemie d'avant et un je ne sais pas trop maintenant.
Ça a toujours été compliqué... Peut-être une fée ? Ellana la clochette, tu connais ? Si non je pourrais te montrer si tu veux...


La tête est loin d'être la seule à recouvrer la mémoire de la réalité ; l'estomac crie famine. Depuis combien de temps n'ai-je pas mangé ? J'aimerais qu'il se taise.
J'ai conscience de ta proximité à l'extrême du raisonnable.
et lui il crie
Deux faims différentes mais ce désir semble un peu plus fort alors j'ose à mon tour effleurer ton cou d'un bisou
La chair si douce, je m'abandonne à nouveau, peut-être un peu trop

Mouvement de recul
J'ai mal à la tête
je je suis désolée
Mais j'ai vraiment faim


la honte se pointé sur le visage. Peur d'avoir tout brisé, frustrée. Je laisse ma tête tomber entre mes mains. Mais qu'ai-je fais ? Comment ai-je osé ?

Vraiment désolée
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Re: [Habitation] Lullaby House
Vanille Fleury, le  Dim 11 Nov - 14:45



je connais clairement pas la clochette mais j'avoue que j'ai du mal à avoir l'impression de pouvoir être une fée. pour moi ce sera toujours Alice - un peu comme ma marraine. Avec elle c'est étrange comme le lyrisme se cache dans mes phrases alors que je n'ai pas l'impression d'être tellement poète en fin de compte. Mais seul les écrivains savent parler des douleurs qui se cachent réellement dans mes veines et mon histoire - si un jour elle est racontée - ne pourra sans doute naître que de la douleur d'un autre ; j'ai peur.

J'ai un peu peur et un peu froid, de ses mots qui figent en un instant comme passent les anges moqueur dans mon dos. Je cherche le vrai, le faux, l'infos. Il fait sombre, sombre mais doux, sombre mais chaleureux. Ambiance câline, ambiance enfantine, de la découverte de ton corps qui dans la mémoire s'ajoute comme de nouvelles connaissances à ce que je sais déjà de ton esprit pour former la fichette appelée : Mary. je suis une damnée, une défigurée e parfois, pourtant, je sens la chance me couler des doigts comme capable de transformer le plomb en or, du moins si les cœurs sont d'acier. Je cherche, je cherche et cherche encore ce moyen étrange d'arrêter mon envie inavouable de retourner dans le passée. Je suis seule mais bien accompagnée.

Je croyais que l'eau était conducteur d'électricité, je pensais qu'une fois l'étincelle allumée on ne pouvait plus rien contrôler, simplement se taire et s'abandonner mais une nouvelle fois ; j'avais tord. Et au fond j'ai un peu mal quand je sors de l'eau, quand je m'enroule dans une serviette pour réchauffer ma peau et le bout de mes doigts pas encore trop fripés pat la chaleur. Je prête de quoi se sécher à la miraculée sans prononcer le moindre mot. Elle a raison. Je n'ai pas pensée à sa réelle faim. Honte à moi. Mais à l'intérieur je suis vexée quand même, un peu. Qu'importe, sans doute est-ce mieux.

Je passe sur mon corps le tissus fin d'une robe de nuit qui épouse mes courbes pour les masquer. Mon armoire se fait ouvrir et j'y cherche de quoi vêtir la belle au cernes tombées. Dentelles de sommeil, le tissu doux est chaud, souple et d'un bleu pastel qui rappelle la nostalgie des jours heureux. Je veille à ce que mon enfant ait bien les yeux fermés, me retiens une nouvelle fois de pleurer devant cette vision hors du temps et finit par m'enfuir pour apporter l'étoffe cousue à la demoiselle de rue. Je la lui passe en essayant de ne pas toucher sa peau, peur que l'électricité se montre de nouveau. J'attrape la brosse restée sur le bord de la baignoire et fait couler l'eau sans trop d'histoire. Il reste un doux parfum de savon dans l'air, ça fait du bien.

Puis je descends et elle a ma suite, trouver refuge dans la cuisine que la cheminée à fait chauffer d'une pièce à l'autre. Ouvrir les armoires pour ne pas trouver grand chose mais penser que ça suffit, comprendre qu'il faudrait penser à acheter un elfe de maison pour s'occuper du dîner par manque de temps de le préparer et puis surtout incapacité d'utiliser les engins moldus pratique pour ces tâches étrangères. Mes mouvements sont mécaniques, mes lèvres murmures un air d'été dans ma langue française maternelle. Je ne sais plus où j'ai entendu cela. Ma sœur m'a dit que nous étions suédoise, mes parents me prétendait belge et aujourd'hui je vis en Angleterre comme si je n'avais jamais rien connu d'autre. Je crois bien être un arbre sans racine mais je chante quand même. La magie est pratique, le repas est bientôt près. Je crois que j'ai fait de la soupe, j'y ai glissé des boulettes et des pâtes pour que ça soit plus consistant et puis parce que c'est quand même bon, vraiment.

Je ne suis pas riche non plus, c'est un constat qui effraie mais que faire ? Il faut que je recommence à travailler tout en faisant garder la petite, j'ai peur que ça tourne mal j'ai peur de la perdre, j'ai du mal à retomber sur mes pieds. Un peu percutée par la réalité. Je dis à la Mary de s'asseoir à table et lui serre la mixture dans un bol en espérant qu'elle pourra calmer sa faim mieux que moi. Je la regarde manger cette soupe trop riche pour moi dont elle doit avoir bien besoin. J'ai perdu en minceur avec la naissance et tout ça, il faut que j'affine ma taille si je veux qu'on reparle de moi, c'est l'agence qui l'a dit. Alors je grignote distraitement un bout de pain avant de proposer t'en veux un ? Dans mes souvenirs, c'était bon avec la soupe.

Il n'y a toujours pas de pleurs à l'étage, ça me rassure vraiment. C'est un peu comme une bénédiction cet enfant et je ne cesse de me demander si on l'aurait gardée avec un Kalsi capable d'exister. Si on aurait su tous les deux s'encombrer d'un bébé. Je l'imagine rire avec Lali dans ses bras. Lui parler de Flori, lui dire qu'elle est la plus belle des petites filles. On aurait pu lui offrir un immense manchot en peluche pour Noël et partir faire le tour du monde juste à nous trois. Rester comme une famille unie au coin du feu et lire des histoires à la petite pour l'endormir. Nous relayer pour aller la calmer le soir et travailler à mi-temps pour la garder. Poser des cadres de photos de famille partout pour sans cesse nous rappeler ce que cela fait d'être heureux. Nous aurions été tellement comblés. En tout cas moi, je n'aurais pu imaginer meilleur scénario. Et pourtant… Je me retourne brusquement et pose mes mains devant mes yeux pour empêcher mes larmes de couler.

Respire Ellana, respire, tu vis encore.


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Re: [Habitation] Lullaby House
Gaëlle Panyella, le  Jeu 6 Déc - 12:07


J'ai son LA hihi

J'ai les poings serrés comme une fleur qui s'endort, le soleil tombe et je la vois s'en aller, sortir de l'eau, nymphe parmi les plus belles. Des perles glissent le long de sa peau, traçant de petites lignes que j'aimerais suivre de mes doigts. Je regrette instantanément cet état de faiblesse qui me donne faim. Je pensais inexister, me voilà réduite aux mêmes besoins que chacun. En fin de compte, je reste la même ; Mary, une humaine-sorcière en morceaux. Quelques ondes glissent une dernière fois sur l'eau. Une serviette l'enroule, elle en laisse une autre pour moi puis s'en va. Je profite encore un instant de l'eau qui fuit, jusqu'à ce qu'elle soit totalement disparue. Tête plongée, respiration en latence, en attente de voir la suite des événements. Je la connais déjà, le liquide s'en va et je reste bien trop seule dans une baignoire vide d'Ellana. Être quelque part sans elle dans cette maison sonne mal, note fausse jouée par un ignorant. Je me lève sans trop de difficultés et m'enroule à mon tour dans ce tissu qui joue à cache-cache. L'eau chaude m'a fait du bien, je crois, mes membres engourdis semblent se mouver sans trop de complications. Voilà un moment que ce n'était plus arrivé. Une miette de sourire s'échappe, enfin.

Et elle revient, une robe bleue au bras, vêtue elle aussi d'un simple voile opaque. Ellana me la passe, je ne suis pas toute seule. Bientôt réchauffée par la présence d'un habit neuf sur mon corps, mes lèvres laissent échapper un souffle de soulagement. Tout va bien Mary, tout va bien, du moins j'y crois si fort que ça ne peut pas aller dans un autre sens que celui-là. Suivant la nouvelle fée Clochette dans la cuisine, je redécouvre des plaisirs simplistes que sont la marche sans tracas et la descente sans peur de tomber, bien que je sois tout de même fortement accrochée à la rembarre. C'est chaleureux, ici. Ce n'est pas comme dans la maison froide de chez maman où tout était si bien rangé que c'en était presque désagréable. Il y a une douce aura qui poursuit son chemin sur les murs, enveloppant chaque meuble d'une délicatesse folle. Je ne pensais pas que ça pouvait être si doux, chez elle. Peut-être que c'est la petite fille qui crée ça ici. Je ne sais pas trop, j'ai l'impression que nous sommes petites aussi malgré tout toutes les deux.

Une soupe pour un repas, elle prépare ; je m'égare. Sa voix vole dans l'espace, elle chante, je comprends, c'est en soi plutôt marrant. Je parle français aussi, dis-je dans ma langue maternelle, bien que je ne connaisse pas sa chanson. Du bol s'échappe une douce fumée. Il ne reste plus que moi, le plat, le désir de manger. Dents qui croquent, gorge qui avale. C'est parfait comme repas, léger - je ne suis plus trop habituée - tout en ne me laissant pas retomber dans la spirale de la mal-nutrition. J'étais bête, de ne pas savoir me nourrir quand nous étions à Poudlard. Enfin, je n'y pouvais rien, c'était manger à ma faim et vomir, ou manger un peu et garder tout en place dans mon estomac. Le choix n'était pas compliqué. Oui, je veux bien. Merci. Quand j'aurais du temps et un peu d'argent - je ne sais pas encore comment - je promets d'apporter de quoi nourrir les quelques personnes avec qui j'ai parlé lorsque j'étais au pied du mur.

Parce qu'au fond, dehors, on est un peu tous pareil
Dans la m*rde
avec une envie terrifiante
de s'en sortir
et une envie puissante
~ d'oublier
ça crée un cercle vicieux
J'les ai vu avoir une chance
et ne pas savoir la saisir
parce que trop habitué
et terrifié à l'idée de la désillusion

Je termine ma soupe, réchauffée à présent et de l'intérieur, et de l'extérieur, et dans mon coeur - qui se serre. Ellana ? Je saute de chaise en chaise pour arriver à sa hauteur et caresse doucement ses cheveux. Que lui arrive-t-il ? Il est de ces douleurs qu'on ne peut comprendre, je cherche dans l'inconnu. C'est la deuxième fois qu'elle semble se perdre depuis qu'elle m'a retrouvée. C'est plutôt ironique. Mes bras s'enroulent d'eux même autour de sa taille, j'espère la rassurer en quelques gestes bien que ce ne soit pas vraiment mon fort. J'aimerais lui dire que ça va aller, après tout, beaucoup de choses sont possibles, il suffit de nous regarder toutes les deux. Mais je ne sais pas ce qui lui emballe l'âme. C'est peut-être plus fort que n'importe quelle chose sur Terre, je n'en sais rien. Ma tête vient se loger au creux de son cou pour parfaire l'étreinte, et mes lèvres s'égarent, là aussi. Peut-être que ça pourra l'aider, nous aider toutes les deux, au fond.
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Re: [Habitation] Lullaby House
Vanille Fleury, le  Lun 17 Déc - 13:16



L.A. de la demoiselle

J'ai mal, oui, mal d'une nostalgie qui n'existe pas, mal de mère sans père, mal de tout. Et pourtant, je vis. Je crois n'avoir jamais été aussi vivante qu'en ces instants, aussi forte aussi. J'ai toujours été lâche, j'aurais du avorter, tuer ce fœtus dans l'œuf pour ne plus jamais en entendre parler mais… Ou en serais-je alors à présent. Il y a temps de regrets et en moi la nostalgie règne, c'est l'envie d'un autre présent, un aujourd'hui ou tout serait plus joli. J'ai le mal d'exister, celui qui ronge et empêche de respirer, celui que le cruel espoir alimente sans cesse en me replongeant dans ses caresses. Je souffre et j'ai l'impression d'avoir toujours connue cette douleur, je ne pensais pas que si vite viendrait mon heure pourtant… Kalsi ? Où es tu ? Bordel, je te vois plus. J'étais persuadée qu'on pouvait toucher le bonheur de nos doigts, qu'on allait s'envoler pas à pas. T'aurais du être là, me tenir la main et puis me montrer demain.

Et je suis là
tu vois
seule dans cette cuisine
à bouffer mes tartines
et ça
craint.

J'ai pas oublié tes caresses, tes lèvres sur les miennes et tes paroles qui bercent, je sais que j'étais pas parfaite, que j'ai tout foutu en l'air, que nos cœurs ont trop souvent ratés des battements. Mais j'ai essayé - tu l'as bien remarqué - de vivre loin de toi et j'arrive pas. Non, je suis trop petite, j'ai besoin que tu me tiennes la main, que tu me dis encore que l'avion c'est pas dangereux, que tu laisses ta tête tomber de fatigue contre mon épaule pour m'avouer que toi aussi parfois c'est sur moi que tu aimes te reposer. Je crois que nos sourires échangés et nos rires amoureux ne résonneront plus jamais que dans mes souvenirs. Je suis dans le déni, je crois, j'ai l'impression que tu vas revenir, pousser la porte m'enlacer là. Te plaindre de la plèbe et dire que c'est chouette d'être chez soi, qu'on est les plus mieux Lali et moi.

Alors, je pleure, tu vois, parce que même si jamais ton corps n'a franchit cette porte, que jamais tes yeux ne se sont posés sur ta fille. J'ai le manque de toi, le vide est là et aucun mobilier ne parvient à combler l'espace de ton souvenir. Je te cherche la nuit, mes bras ne touchent que les draps, je voudrais crier ton nom et te demander de revenir près de moi. Est-ce que tu m'entends là haut ? Sur ton petit nuage, est-ce que tu tends la main vers moi, sèches mes larmes alors que je ne peux pas te voir. Est-ce que tu veilles sur ton bébé, lui murmures que tu l'aimes et que tu seras toujours là pour la protéger, là pour l'aimer, oui, juste là dans ses pensées.

Les mains devant les yeux ne servent à rien. Je suis revenue à la réalité et la Mary est en train de m'enlacer. La chaleur se répand en moi, c'est presque assez, suffisant pour ne pas me laisser tomber en hypothermie, c'est ainsi. Je tremble de mal et de froid, mon cœur brisé et ma chaleur envolée. J'ai l'impression d'exister à moitié, de ne vivre que parce que cela m'est dicté. Pourquoi le bonheur m'est-il si soudainement arraché ? Qu'ai-je fait ? Quel pacte ai-je donc scellé. Je suis perdue dans cette nuée, perdue dans la peur de lui dire un jour que son papa n'est plus. Parce que moi aussi je crois toujours qu'il va revenir. Il ne peut pas être mort, non, c'est impossible. Et pourtant... Je... Je l'ai vu... Les pensées s'entrechoquent et je déborde, débloque, ce doit être un mauvais rêve. Pincez moi, je vous en prie ! Pourquoi je ne me réveille donc pas ?

Je me dégage de ses bras, c'est pas violent, c'est juste que je peux pas. Mary... Je sanglote, c'est triste, c'est vrai. Mon bébé, c'est la fille de Kalsi et il... Je pensais qu'après en avoir parlé avec Kohane, ça serait plus facile, je pensais que j'arriverais plus simplement à en discuter, que ça m'aurait aidé mais là, devant elle, je me sens comme une enfant qui parle de ses cauchemars, des rêves atroces mais pour le coup bien réel. Il est mort. Oui, comme ça, il n'y a rien à rajouter, à part peut-être des larmes. Je range le reste de soupe, nettoie sa vaisselle d'un coup de baguette et remet tout en place. Je m'approche ensuite de l'ancienne bleue et lui caresse doucement ses cheveux encore un peu humide. Il est temps d'aller dormir, je suis claquée moi, viens, je vais te montrer ta chambre... Puis une idée surgit subitement. Tu saurais garder Lali demain ? Je dois aller travailler...

Je la devance et marche à nouveau pour lui montrer le chemin. Au bout du couloir du premier étage, j'ouvre une porte et lui montre la chambre d'ami. Elle est décorée d'un bleu pâle qui semble convenir à merveille à la demoiselle, de toute façon, la maison n'est pas grande alors, elle n'a pas trop le choix. Voilà, installe toi ici, tu peux changer ce que tu veux et rester aussi longtemps que tu en as besoin ou envie. Elle allait surement avoir besoin de temps pour se réadapter à la vie. Je déposes un baiser sur son front et quitte la chambre pour aller fermer les yeux dans la mienne. Bonne nuit Mary ! Un petit sourire et puis... C'est fini.

Fin du RP pour moi, merci pour tout ♥
Gaëlle Panyella
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Re: [Habitation] Lullaby House
Gaëlle Panyella, le  Dim 23 Déc - 20:47



J'avais sa peau sous mes lèvres, virgule de baiser ; le cou à proximité et l'intention de ne pas s'y échapper. J'avais de nouvelle sensations sur le bout des doigts, le ventre plein, et les yeux fatigués d'avoir tant pleuré de froid. Il y avait ce quelque chose infime qui brillait au creux de mon ventre, des points de ponctuations qui détonaient de d'habitude. C'était agréable de retrouver cette chaleur interne qui me manquaient terriblement, ce genre de petits détails qui au départ semblent futiles, indispensables, oubliables et lorsqu'on les retrouve on peut se rendre compte à quel point ça peut changer quelque chose dans l'existence. J'en perdais souvent conscience, c'était ça de perdre un peu trop connaissance. Mais chez moi toutes les bulles de barbe-à-papa de la plus minime à la plus intense pouvaient se briser de manière inattendue, à l'image de leurs créations jamais prévues au bataillon.

Ellana s'était retirée, un mot, un nom : le mien. J'ai trouvé ça étrange au départ, on avait tellement eu de surnoms, des oiseaux fous aux serpents venimeux que nos prénoms dans nos bouches ça sonnait comme quelque chose d’inhabituel, de faux. Et puis c'est venu naturellement je crois avec l'habitude, du moins pour moi. Lali la fille de Kalsi. Liskuvo. Je l'ai revu quelques secondes dans ma tête, l'emmerdeur de première qui malgré notre non-entendement continu m'avait empêché de mourir sur la glace pendant que je me tapais la tête pour voir de belles couleurs. C'est sans doutes pour ça que je suis plus très nette dans ma tête je crois, c'est à cause des bosses, voilà. Savoir qu'il était mort, ça m'a fait un choc. Je ne l'aimais pas vraiment, c'est sûr, je le détestais en fait je crois que je le trouvais débile, je sais plus trop.

C'est étrange la sensation qu'on a lorsque quelqu'un qu'on apprécie pas forcément disparaît pour toujours. On a l'impression qu'il n'était pas si terrible que ça, qu'au final c'était un jugement faussé. Je savais très bien - et sais d'ailleurs toujours - ce que ça faisait de perdre un être cher à notre coeur. J'ai un instant regardé le plafond en sachant pertinemment que derrière lui il y avait le ciel dans lequel nageaient Mamie et Liskuvo et j'ai espéré que jamais ils ne se croisent, ça pourrait faire des étincelles. Ellana pleurait ce genre de larmes silencieuses pour lesquelles on ne peut pas vraiment grand chose. Ce genre de gouttes d'eau résignées sans saveurs sucrées, qui existaient sans qu'on ne puisse les retenir, qui pleuraient quelque chose qui jamais ne pourrait revenir. Je crois m'être dit que le silence était la meilleure des solutions, que de toutes façon dans ce genre de situation aucun mot ni aucun geste ne suffisait. La nouvelle clochette a caressé mes cheveux, parlé de dormir, c'est vrai qu'il était tard, qu'on était fatiguées et puis que la journées s'éternisait. Oui, je la garderai, pas de soucis. Je lui devais bien ça, après ce qu'elle venait de faire pour moi.

Nous sommes à nouveau montées en haut, mes jambes tenaient mieux le coup mais ce n'était pas encore ça. C'est pourquoi lorsqu'elle m'a montrée ma chambre, je me suis étalée sur le lit sans prendre le temps de l'observer. Un bisou sur le front qui réchauffe la tête, Un sourire, un bonne nuit, un à toi aussi, deux jambes qui se glissent sous la couette et puis le noir d'encre. Voilà ce sur quoi s'était terminée la journée qui avait le plus mal commencé mais si bien terminée.

Une fois la morte fermée, je me souviens avoir pleuré. Kalsi mort, c'était étrange, ça a mis un drôle de poids sur le coeur. Lali sa fille, il fallait bien s'en occuper, pas de papa c'est difficile à gérer. Moi je sais ce que c'est une famille compliquée et la pauvre gamine elle va pas y échapper. C'est une toute autre manière de commencer d'exister. Pourtant j'avais vu dans le regard d'Ellana qu'elle aimait son enfant plus que tout autre personne sur Terre, alors Lali, elle était en sécurité. Et moi aussi, pour la première fois depuis des années, j'avais l'impression qu'enfin les fenêtres s'étaient réparées.

merci aussiiieuh ♥ fin du rp !
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