C'est un peu essoufflée qu'Honorine arrive à la porte de la salle de cours. C'est la première fois qu'elle vient en Etude des Moldus et... et bon, elle s'est perdue quoi, zut.

Mais apparemment elle n'est pas en retard, la porte n'est pas fermée. La prof a l'air sympathique. Honorine pénètre dans la salle et rentre un peu la tête dans les épaules.

- Bonjour madame, j'espère que je ne suis pas en retard... euh... Honorine Herveaux.

La jeune Poufsouffle se retourne pour trouver une place libre et aperçoit Lyra. Elle lui fait un petit signe accompagné d'un sourire mais, malheureusement la fillette est déjà assise à côté d'une plus grande de sa maison.
Un peu par mimétisme, elle porte son dévolu sur la place libre à côté d'un autre plus grand, de sa maison à elle. Elle ne connaît pas encore trop les autres Poufsouffle mais, hé, c'est un Poufsouffle, alors ça ira forcément ?

Elle s'asseoit donc à côté de lui et lui fait un petit signe de bonjour, sans ouvrir la bouche pour ne pas perturber le cours.
Les autres sont déjà en train de gratter du parchemin, sauf une qui... fait de la peinture ? Sans prêter attention à un encrier renversé à ses pieds.
Honorine ramène son regard devant elle et ses yeux tombent enfin sur les images - et la consigne associée. Ah ! C'est les Josolimpiks, ça ! Son grand-père commentait des journaux moldus à ce propos.

La jeune fille sort alors sa plume et son parchemin et commence.

Image n°6
Cette image montre un couple participant à une épreuve de patinage artistique, de la danse avec des patins à glace. C'est une épreuve des Josolimpiks divers.
Les derniers à avoir remporté la médaille d'or sur cette épreuve étaient un couple français (mon grand-père est français et me les a montrés sur sa télévision). Un jury leur donne une note, qui prend aussi en compte l'esthétique et le rythme. C'était très joli.

J'ai le sourire aux lèvres. Et un peu d'appréhension aussi. Nos façons d'agir sont différentes selon le lieu où l'on se trouve. Aux 3B, j'ai le sourire, je parle avec tous le monde, je me libère et je m'active à la tâche. Parce que je l'aime bien cet endroit, je l'adore même. Si chaleureux, si convivial. Tout le contraire d'ici. Les pierres sont froides et j'ai pas vraiment d'amis. J'en avais mais ils sont partis, et ceux qui restent, je les vois pas souvent. Alors je suis souvent seule, attendant le week-end pour rejoindre les 3B et oublier que j'ai personne. Personne avec qui rire et s'amuser, personne à haïr et personne à qui se confier. Une plante verte dans le décor, qui se contente d'un peu de soleil pour rester en vie, sans s'épanouir. Mais ça me va bien comme ça je crois. Je suis pas faite pour avoir des amis.

Alors je pense que ça va être étrange pour Kohane de me voir comme ça, pas de sourire, pas d'énergie. Juste une Marjorie assise sur une chaise, qui exécute assidûment les exercices sans se préoccuper de ce qu'il se passe autour. Mais tant pis. Je veux pas faire semblant d'être toujours la même, j'ai mes humeurs et mon ressenti, je peux pas me forcer.

C'est ainsi que je rejoins la salle de classe. Il y a pas mal de monde déjà, je suis pas en retard, juste à l'heure... J'adresse un sourire à la femme, accompagné d'un "Bonjour Miss !" ce qui changeait pas mal de mes habituels Salut Kohane ! J'attrape un tablier et je me mets au boulot ! Sont pas trop relou aujourd'hui ? et autres phrases du style.

A peine installée, je m'empresse de sortir ma plume et mon cahier, histoire de ne pas perdre plus de temps. J'avais remarqué en arrivant que tout le monde écrivait, un coup d'oeil sur le tableau et je sais maintenant de quoi il en retourne. Rapide coup d'oeil sur les images, je reconnais immédiatement les Jeux Olympiques. Par contre pour ce qui est des personnes dessus... J'avais beau être née-moldue, mes connaissances en culture générales étaient on ne peut plus limité, alors j'avais aucune idée de qui étaient sur les photos. Peut-être le black avec son maillot jaune, j'ai du en entendre parler, un grand champion dont le nom m'échappe, mais j'avais déjà du mal avec le nom des athlètes actuels, c'était peine perdue que de me demander ceux du siècle dernier... Du coup je me rabats sur la poterie, ça au moins je sais à peu près ce que c'est... Plume en main, je commence à écrire.

Poterie antique. Jeux Olympiques inventés par les grecs (ou romains ?) pendant Antiquité. Ici course de char.

Honorine fut un peu surprise du ton employé par la prof. C'était pour le moins... enthousiaste. Pas désagréable, tant qu'elle se mettait pas à les appeler "mes p'tits lapins" ou un autre truc du genre.

Mrs. C'était bien Mrs. La jeune fille décréta qu'elle dirait Mrs. Pas besoin de retenir parfaitement son nom compliqué, pas de gêne à appeler une prof par son prénom, parfait.

A la demande de Mrs Werner-Underlinden, Honorine se recroquevilla un peu sur sa chaise.
A vrai dire, si elle avait demandé à tester ses connaissances par écrit, la petite Poufsouffle se serait exécutée de bonne grâce. Elle en avait un peu. Un peu plus que les élèves issus de lignées sorcières uniquement. Et elle savait qu'il n'y avait pas d'enjeu à une évaluation AVANT les "vrais" cours.

Mais, là, prendre la parole en public ! En plus la plupart des autres élèves étaient grands.
Honorine aurait pu simplement lire ce qu'elle avait déjà écrit. Peut-être qu'elle le ferait. Après avoir entendu les autres.
Son regard passait de son propre texte aux autres élèves, guettant l'initiative d'un plus courageux qu'elle...

La fille qui arrive après moi n'est pas très poli, elle ne dit même pas bonjour, elle adresse juste un signe de tête à Kohane ! C'est tout de même sa professeure, elle pourrait faire un effort pour se montrer respectueuse ! Je n'aime pas trop ce genre de comportement, je trouve que c'est puéril de réagir ainsi face à une figure d'autorité. Mais les grands ont des réactions incompréhensibles des fois. Par exemple, elle vole l'image sur le tableau, comme ça, sans demander, et elle va au fond. Mais pour qui elle se prend cette Gryffondor ? Sait-elle seulement ce que c'est que de vivre en société en respectant les autres et leur travail ?

Heureusement que je n'ai pas choisi cette image, si elle m'avait empêchée d'avancer dans mon travail, je crois que je n'aurais vraiment pas été contente. Kohane est très patiente, je la regarde du coin de l'œil faire une copie pour rendre l'originale à la troublionne qui a décidé de ne pas faire comme tout le monde et de se mettre à la peinture. Je lève les yeux au ciel. Elle se prend sans doute pour une artiste incomprise. Je n'entends pas ce qu'elles se disent avec Kohane, mais c'est tant mieux. Je continue de travailler en silence tandis que les autres élèves arrivent un par un.

Et tandis que tous les élèves qui se présentent sont tous plus âgés, je finis par reconnaître Honorine qui apparaît. Enfin, quelqu'un que je connais et qui a mon âge ! Je commençais à désespérer. Je réponds à son sourire tout en lui faisant un coucou enthousiaste de la main. C'est dommage qu'on ne soit pas à côté, si j'avais su qu'elle participait également à ce cours je lui aurais gardé une place. Et enfin, Kohane finit par fermer la porte pour annoncer le début du cours. Elle a l'air vraiment contente d'être professeure, c'est génial !

Elle se présente à la classe, et nous demande de parler de nos images. Un léger blanc règne ensuite dans la pièce. Tout le monde est timide je crois. Moi, je ne suis pas trop sûre de ma réponse, alors je fais un tri mental des informations dont je suis certaines. Ce sont les seules que je vais donner à l'oral. Hors de question que je dise une erreur devant tout le monde. Je lève la main avec un grand sourire avant de prendre la parole.

- J'ai choisi la photo en noir et blanc du Monsieur qui court, parce que, justement, c'est la seule qui n'est pas en couleur, alors je me suis dit que c'était la plus vieille. Je crois qu'il doit faire la course avec d'autres gens, comme en compétition, parce qu'il y a plein de gens qui le regardent. Par contre je ne sais pas où sont ses concurrents, alors peut être qu'il n'y en a pas.

Je lui montre ma palette. La réplique exacte de de l’image. A quelques détails prés. Le bois a remplacé le papier. Des tâches les cercles. Et elles sont plus nombreuses que cinq. Différences minimes pour l’Artiste. Qui y voit un signe. Toile ou palette. Quelle importance ? Tant que le rêve est là. Tout va. Mon regard l’interroge. Ma professeure dit rien. Je prends ça pour une acception. De ma vision. Je lui souris de nouveau. Avant de replonger le nez. Dans cette esquisse songeuse.

Encore dérangée. Je soupire d’agacement. Puis j’écarte mes lèvres. « Haïko ! » Ami retrouvé après des années. Muet devenu parleur. « C’est l’original. Regarde ce blanc… Ce vide… L’auteur.e a pas fini son travail… Tu m’aides ? » Je me penche. J’attrape un second pinceau. Que je lui tends. Je poursuis la coloration. Du rouge à en perdre la raison. Couleur de la passion. Ma préférée. Parmi toutes les teintes de l’univers. Après l’Espoir. Quand même.

Je suis dans ma bulle. Hermétique. M’empêchant d’entendre mon enseignante. Et ses futiles consignes. Son nom peut être utile. Quoique. Miss Monstre gentil lui va bien. Je l’adopte. Un problème de résolu. Je continue de peindre. La pâleur disparaît. Laissant place au volcanique. J’ai rempli l’entièreté de mon image. Je parfais mon tableau au trait noir. Détourant le cercle rouge. Afin de le rendre visible.

Je me recule sur ma chaise. J’admire le résultat final. Un morceau de moi est ses mes yeux. Un rêve à partager. A exposer. Je signe d’un Cha’. Je me lève de mon assise. Pour traverser la salle de classe. Je fais une pause devant les autres photos. Je remplace la copie par mon œuvre. Espérant emmener avec moi. Une partie de mes camarades. Voire l’adulte. Dans mon petit monde. Si particulier. Libéré.

La professeur va fermer la porte avant de prendre la parole. Son ton joyeux me fait sourire, elle a l'air contente d'être là. Elle nous propose trois façon de l'appeler, je vais éviter le nom de famille, c'est pas qu'il est compliqué, mais bon ce serait bête de ne pas le prononcer correctement.

Lorsqu'elle nous demande de prendre la parole, je la regarde avec inquiétude avant de baisser la tête vers mon cahier, relisant mes notes. Je préfère le travail à l'écrit, même si l'oral peut être très instructifs également. A côté de moi, Lyra lève la main en souriant et prend la parole. J'écoute attentivement. Faut-il prendre des notes? Après quelques secondes d'hésitations, je note sur mon cahier quelques mots, ancienne photo-compétition-spectateurs-course en écrivant le numéro de l'image, la première.

Je me prépare à prendre la parole, mais la Gryffondor vient placer son image à la place de celle que j'ai choisie. Je l'observe un instant avec un petit sourire, surprise mais plutôt contente de cette nouveauté, avant de regarder la professeure :

"J'ai choisit la deuxième image car j'y vois deux choses. En fait la première, c'est ce qu'elle représente. Le drapeau des Jeux Olympiques. Les cinq anneaux représentent les cinq continents et les 6 couleurs représentent tous les pays puisqu'ils ont tous sur leur drapeau au moins une des couleurs. Mais si, sans compter les anneaux, on se concentre sur les couleurs, on peut y voir ce que j'y vois : notre école. Bleu, vert, rouge et jaune pour les maisons, noir pour ceux qui veulent utiliser la magie noire et blanc pour ceux qui veulent utiliser la magie blanche. Et si on regarde la nouvelle image, et bien, on peut dire que c'est... beaucoup plus coloré."

Une petite phrase d'improvisation pour la nouvelle image de la Gryffondor, et j'estime que j'en ai assez dit. Ce n'est pas souvent que je parle autant.

Honorine écoute les premiers intervenants s'atteler à la tâche. C'est Lyra qui prend la parole en premier. Qu'elle est courageuse ! Ensuite c'est une plus grande.

Lyra a parlé. Honorine devrait se montrer à la hauteur, quand même. Et puis elle ne serait pas la première à parler. Et puis avec son grand père moldu elle a quelques connaissances.
Par contre la prof a prononcé, comme la grande, le mot différemment. C'est pas "Josolimpiks", mais "Jeusolimpiks", apparemment.
Avec son accent, Papy a tendance à pas tout prononcer correctement, aussi.

La jeune Poufsouffle prend une profonde inspiration.

Puis une deuxième profonde inspiration.

Allez, elle se lance.

- Euh...

Elle repose son regard sur ce qu'elle avait écrit. Oui.

- Moi j'ai choisi l'image du patin à glace. Parce que mon grand-père m'a montré la séquence du journal télévisé sur le patinage artistique parce que ce sont des Français qui ont gagné la dernière fois et qu'il est français.
C'est une image des Jeeeusolimpiks (Honorine prononce avec une grande concentration) Divers. C'est de la danse avec des patins à glace. Les couples sont jugés par un jury, sur un enchaînement de figures mais aussi sur le rythme et l'esthétique.
C'est joli, j'ai aimé voir ça.

Elle semble se remémorer un truc, qu'elle lâche en guise de conclusion.

- C'est pas toujours les mêmes sports aux Josolimpiks, des fois c'est des trucs sur neige et sur glace, et des fois plutôt de la course et de la piscine.

Elle interrompt ainsi sa très lacunaire présentation. Elle a quand même eu l'impression d'apporter quelque chose, même si elle se recule sur sa chaise en rougissant.

Je suis en cours. Des règles existent. Rêver y est pas autorisé. Du moins pas le partage. Malgré la gentillesse de ma professeure. Mon œuvre lui plait moins que l’originale. Ma substitution dure peu de temps. Le temps d’un sortilège d’attraction en soi. Et d’une remise en place sur le tableau de liège. J’observe la toile blanchâtre. Une camarade à évoquer les Jeux Olympiques. Je me souviens à présent. Les journées assise sur le canapé. Sur les genoux de papa. Devant la télé. A regarder son épreuve préférée. Méconnue de beaucoup. Le tir à l’arc.

Je m’approche de l’image. Mon index forme une flèche. Se plantant dans l’anneau jaune. Dans le mile. « Une cible éclatée… » vole dans les airs. Mon regard fixe le bout de mon doigt. Avant de se détourner sur mon enseignante. « Le jaune est le centre… S’ensuit le rouge, le bleu et le noir… Pour finir par le blanc… » Je revois parfaitement l’objet. Papa adore ce sport. Il l’a pratiqué dans sa jeunesse. Il a même essayé de me convertir. Sans succès. Ça demande trop de concentration. « Mais je sais pas expliquer le vert… » Probablement une fantaisie de l’auteur.e.

Je romps le contact avec la feuille. Je retourne à place. Rangeant précieusement mon songe couleur passion dans mon sac. Je reprends place sur ma chaise. Je ferme mes yeux. Je revis un moment de complicité avec mon paternel. A l’époque où nous étions unis. Avant mes quinze ans. Et la rupture.

J'ai hâte d'entendre ce que les autres vont dire sur les images choisies. Bien sûr, je ne suis pas là pour les juger. Non. Je suis là pour apprendre surtout. Il va de soi que je ne connais pas tout sur les Moldus et encore moins sur les Jeux Olympiques. Je n'ai jamais aimé regarder ça, contrairement à la majorité de ma famille. Je préfère m'occuper autrement que regarder la télévision pendant des heures et des heures. Au bon vouloir de chacun. Même s'il n'y a pas lieu de s'en faire si on se trompe, je ne peux pas m'empêcher d'appréhender les remarques qui pourraient m'être faites de la part de l'enseignante. Ben oui, j'ai précisé que je suis né-Moldu. J'suis pas malin franchement. Mais je n'ai pas honte, donc je le dis clairement. Puis ce n'est pas une maladie comme certains peuvent éventuellement le penser. Même à cette époque franchement. Les mentalités ne changent pas. Pendant ce temps, d'autres élèves arrivent et imitent ce que nous faisons déjà : décrire une image. C'est alors qu'une jeune fille arrive et m'adresse un p'tit signe en guise de "bonjour", sûrement pour ne pas déranger les autres. Je lui adresse un sourire en retour et constate avec plaisir qu'il s'agit d'une Poufsouffle. Le professeur nous dit :

- Bonjour à toutes et tous ! J'suis vraiment trop contente de vous voir, vous êtes trop mimis en plus, derrière vos tables avec vos parchemins et vos plumes ! Alors alors alors ! J'en connais certains... enfin certaines parmi vous. Mais la plupart, je ne vous ai jamais vus. Je suppose que vous ne m'avez jamais vue non plus. Je suis Kohane Werner-Underlinden. Mais vous pouvez m'appeler Kohane. Ou Mrs. Werner-Underlinden. Ou Mrs, c'est encore plus court. Ou... enfin, je prends n'importe quelle dénomination ! Bon, j'ai vu que les images ici présentes semblent vous inspirer ! Quelqu'un veut parler de la sienne ? Je précise que je ne suis pas là pour tester vos connaissances. Donc n'ayez pas peur si vous ne connaissez pas le monde Moldu et si ces images ne vous rappellent rien. Je veux simplement que vous me disiez ce qu'elle évoque pour vous, pourquoi vous l'avez choisie, pourquoi, peut-être, elle vous touche. Ou peut-être qu'elle ne vous touche pas du tout ? Bref, un peu de blabla divers et varié ! Je vous écoute.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette femme est très enthousiaste. Mais j'aime bien, parce que ça va être intéressant. Le but n'est pas que le cours soit... mort. Elle s'appelle comment ? Kohane werner-machinchose ? J'vais me contenter de l'appeler "professeur", ça sera bien plus simple et plus court. Elle prend n'importe quelle dénomination après tout. Elle l'a précisé elle-même. Bref. Effectivement, les images captivent pas mal de monde. Moi y compris. J'ai bien envie de parler de la mienne, mais je vais déjà voir qui veut répondre. Même si elle n'est pas là pour tester nos connaissances, elle va nous dire si c'est faux ou pas. Il y a forcément des éléments de réponses qui ne peuvent qu'être justes ou non. Je vois déjà ma camarade se recroqueviller sur sa chaise, comme si elle avait peur. Je la regarde et lui adresse un sourire qui dit "faut avoir confiance en soi, même si on se trompe. C'pas grave". Ouais, il veut dire beaucoup, je sais. Le narrateur aime exagérer. Une Serdaigle prend alors la parole :

- J'ai choisi la photo en noir et blanc du Monsieur qui court, parce que, justement, c'est la seule qui n'est pas en couleur, alors je me suis dit que c'était la plus vieille. Je crois qu'il doit faire la course avec d'autres gens, comme en compétition, parce qu'il y a plein de gens qui le regardent. Par contre je ne sais pas où sont ses concurrents, alors peut être qu'il n'y en a pas.

La façon dont elle parle de Jesse Owens, sauf erreur de ma part, me plaît bien. Une autre Serdaigle prend la parole pour parler de son image :

- J'ai choisit la deuxième image car j'y vois deux choses. En fait la première, c'est ce qu'elle représente. Le drapeau des Jeux Olympiques. Les cinq anneaux représentent les cinq continents et les 6 couleurs représentent tous les pays puisqu'ils ont tous sur leur drapeau au moins une des couleurs. Mais si, sans compter les anneaux, on se concentre sur les couleurs, on peut y voir ce que j'y vois : notre école. Bleu, vert, rouge et jaune pour les maisons, noir pour ceux qui veulent utiliser la magie noire et blanc pour ceux qui veulent utiliser la magie blanche. Et si on regarde la nouvelle image, et bien, on peut dire que c'est... beaucoup plus coloré.

Belle réflexion. Sa façon de penser sur notre école me fait sourire. Je n'avais jamais vu ça comment ça pour être franc. Et si c'était réellement voulu ? Mais nan, c'est impossible. Personne ne connaît l'existence de ce monde. Ou presque personne j'imagine. Ma camarade se lance enfin :

- Euh... Moi j'ai choisi l'image du patin à glace. Parce que mon grand-père m'a montré la séquence du journal télévisé sur le patinage artistique parce que ce sont des Français qui ont gagné la dernière fois et qu'il est français. C'est une image des Jeeeusolimpiks Divers. C'est de la danse avec des patins à glace. Les couples sont jugés par un jury, sur un enchaînement de figures mais aussi sur le rythme et l'esthétique. C'est joli, j'ai aimé voir ça. C'est pas toujours les mêmes sports aux Josolimpiks, des fois c'est des trucs sur neige et sur glace, et des fois plutôt de la course et de la piscine.

Enfin, un dernier Serdaigle dit :

- Heu… Moi, j'ai choisi l'image quatre. Je crois que ce sont les jeux paralympiques, en fait c'est comme les olympiques mais pour les personnes handicapées. Et… bah… Cette image me touche parce que c'est beau de voir que les moldus ont su inventer quelque chose pour donner leur chance même aux personnes qu'on considère trop souvent comment différentes.

En écoutant les interprétations de chacun, je suis plutôt fasciné par les éléments de réponses justes. A mon tour maintenant :

- J'ai opté pour l'image numéro sept, parce qu'elle m'inspire bien, tout simplement. Dessus, on voit une femme et il s'agit de Katerina Lehou. Cette photo a été prise lors des Jeux Olympiques à la Cérémonie d'Ouverture. La flamme avait été allumée au sud de la Grèce et avait parcouru plus de 2000 kilomètres. La flamme a été transmise, initialement, au stade de marbre d'Athènes, où ce sont déroulés les premiers jeux modernes. Je crois que c'était pendant les jeux olympiques d'hiver 2017.

Je me contente de lire mes notes et espère grandement qu'elles sont complètes.

Le cours finit par débuter sur une intervention particulièrement dynamique de la prof. Elle a l’air vraiment gentille, en tout cas elle m’est tout de suite sympathique. Elle a l’air de vouloir une ambiance décontractée pour son cours, ça change ! Elle nous propose même de l’appeler par son prénom mais pour ma part je vais m’en tenir à Mrs.

Les élèves prennent la parole les uns après les autres pour parler de l’image qu’ils ont choisi. Certains ont l’air plutôt à l’aise avec le sujet, d’autres beaucoup moins, mais dans le fond il n’y a pas vraiment de mauvaise réponse quand il s’agit d’interpréter ou décrire une image. Alkanor propose un parallèle plutôt intéressant entre le drapeau olympique et le monde magique, ma camarade des Lions fait encore des siennes avec sa reproduction peinte ; ça m’amuse. J’aime vraiment bien l’ambiance de ce cours finalement, chacun est libre de s’exprimer, de partager ses connaissances et ses idées et la bienveillance de la prof ne peut que nous y encourager. J’écoute encore quelques interventions de mes camarades et constate que personne n’a encore parlé de l’image que j’ai choisi. Alors je me lance à mon tour :

- Moi j’ai choisi la cinquième image, qui évoque, je pense, l’origine des jeux olympique dans l’Antiquité grecque. Sur cette image on voir le dessin d’un homme en train de conduire un char tiré par des chevaux, donc je suppose que les courses de char devaient faire partie des épreuves olympiques à l’époque.

Je choisis d’en rester là pour le moment, non pas que j’aie encore beaucoup de choses à dire sur cette image en fait. Je suis surtout curieuse de voir ce que va faire la prof de toutes nos interventions et d’apprendre de nouvelles choses sur ce sujet !

Chacun émet son avis sur les images et je n'ai pas encore dit le mien. Ecoutant simplement les différents avis. Certains sorciers s'y connaissent plus que je ne l'aurais pensé au départ comme la jeune Gryffondor qui vient à l'instant de prendre la parole pour dire que les jeux Olympiques ne datent pas d'hier. A mon tour, je me permets d'élever la voix afin de compléter sa réponse.

« Je suis d'accord aussi pour dire qu'ils datent de l'Antiquité mais je rajouterai qu'officiellement ils ont démarré en 1896 à Athènes. Sinon Il y a 42 disciplines pour les jeux d'été et 12 pour les jeux d'hivers. Concernant l'image du logo, il fait son entrée lors de la Cérémonie d'ouverture qui est porté par les athlètes avant d'être hissé à un mât. Il y a également la flemme Olympique qui brûle durant tous les jeux Olympiques. »

J'avais pu voir quelques fois les jeux Olympiques à la télé et la Cérémonie d'Ouverture était sans doute ce que je préférais en fait, je devais l'avouer. Que c'était beau ce moment, de pouvoir réunir ensemble tous ces passionnés du sport même si financier cela devait coûter la peau des fesses. Enfin, la Cérémonie de Clôture était aussi tout à fait honorable que la Cérémonie d'Ouverture. J'attends de voir ce que la Professeure va nous proposer pour la suite car un cours sur les moldus, à moins d'un cours théorique ou d'une sortie, je ne vois pas trop ce qu'elle peut nous proposer d'autre mais c'est bien impatiente que j'ai hâte de voir la suite du déroulement du cours.