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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Pré-au-Lard ~¤~ :: Forêt Interdite
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Une mémorable confrontation [Terminé]
Lizzie Cojocaru
Lizzie Cojocaru
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Une mémorable confrontation [Terminé]
Lizzie Cojocaru, le  Mar 3 Déc - 16:12

Une mémorable confrontation [Terminé] Memory10

Saison 29 - Automne - Libre arbitre partagé


Je pourrais poser le décor, vous décrire l’orée tangerine de la forêt de Pré-au-Lard ou les vrilles en balai que j’effectue sous un ciel grisâtre. Soyons honnêtes : cela ne vous intéresse pas. Se joue aujourd’hui une confrontation majeure, la remise en question d’une scandaleuse manipulation. Ce qui compte, c’est l’action.

Je m’immobilise en entendant des feuilles mortes craquer. A défaut d’une introduction in medias res, partons sur sa dramatique entrée. Enzo est là. Il me regarde d’un air de défi. J’aimerais pouvoir prétendre ne pas savoir pourquoi, mais son regard est trop expressif pour se voiler la face. Il sait. Il sait que je sais. Il attend, me donne une dernière chance avant la tempête. Son calme est plus terrible encore. Je lui retourne un sourire silencieux et rejoins la terre ferme.

Il fallait que cela arrive. A un moment ou un autre. Le timing ne semble pas être le bon, mais le sera-t-il jamais ? Il faut passer aux aveux, livrer la vérité - ma vérité, sa vérité - sans plus tarder. Quand le gong du vrai sonne, il est trop tard pour faire demi-tour. Le moindre mouvement de recul pourrait empirer les choses - donner à l’autre l’idée qu’il ne découvre que le sommet de l’iceberg, qu’une montagne de mensonges lui est encore dissimulée.

Non, aujourd’hui il ne s’agira pas de trouver des excuses, de minimiser l’ampleur de mes tromperies, d’enrober de miel les ombres pernicieuses que mes actions ont tissées autour de lui, de ses doutes, de son esprit. Ces pensées encore, c’est du défilement. Il n’est plus le temps des secrets. Nous entrons dans la périlleuse ère des mots.
- Bonjour, Enzo.


Dernière édition par Lizzie Bennet le Lun 30 Déc - 11:00, édité 1 fois
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Invité, le  Mar 3 Déc - 20:27

Octogone sentimentale...
ft Lizzie Bennet.
Tu entends, au loin, cette boîte à musique qui retentit, au travers des battements de cœur qui s’introduisent dans le décor. Digne d’un bal « mortuaire », tu signes là, ton dernier arrêt de vie, ou peut-être de mort. Loin de toutes ces vrilles ensorcelantes, digne des plus grandes rotations hypnotiques, je peux sentir en moi, cette océan de rage, ce tonnerre d’amertume et l’air chargé de colère grandir en moi, comme le fait mon sang dans chacune de mes veines. En guise de décor, tu y plantes cette aura noir qui s’émane de toi, là où derrière toi, se dressent des souvenirs douloureux. La mort de tes proches, ta mère et ton père adoptif, ta douce moitié meurtri par des moldus écervelés, la disparition soudaine de ta mère maternelle alors que tu n’avais rien demandé à personne, un père qui se fiche de toi dans tes débuts de ton enfance, pour revenir te traumatiser en permanence et pour finir, une « marraine » qui joue avec toi, telle une marionnette, enfin, c’est comme ça que tu le perçois.

Alors, tu la regardes de ce même regard noir, sans cet air joyeux derrière lequel s’y cacher, sans fioriture dans laquelle embellir les mensonges pour les transformer en vérité. Tu siffles dans ta tête, tu provoques par ton attitude, tu es aussi dangereux qu’un Serpent. On peut dire de toi que tu cherches à attirer l’attention, mais cette fois-ci, c’est au-delà de cet intention. La vérité que tu t’apprêtes à révéler, à dévoiler, elle s’élève dans les grandeurs, t’immisce un peu plus dans les profondeurs et comme une rose, tu éclores et tu t’épanouis dans les abîmes, là où tu t’es vu naître pour la première fois dans ce monde. Royale et limpide, tu brilles telle un rubis, un vermeil triomphant comme l’aube à l’horizon.

Elle pensait t’empêcher de dériver, de te ramener sur la rive du « bon chemin » à prendre dans ce monde. Mais toi, tu es bien plus pur que le bleu d’un saphir ou le vert d’un émeraude. Tu règnes impérieusement sur ton royaume et ce soir, tu ne l’empêcheras pas de fuir ou de trembler devant toi. Tu sais que l’irréparable s’apprête à se commettre, que l’impensable va se produire. Et au nom de la Cause et pour la Cause, tu ne laisseras jamais plus quiconque se mettre en travers de ton chemin. Plus personne ne viendra te retenir d’atteindre tout tes objectifs. Ce soir, il se produira un déchirement terrible entre deux âmes indissociables. Se rend-t-elle seulement compte de l’impact que ça va produire ? Ton implication au sein même des Ombres ? Elle sera l’élément déclencheur d’une guerre sans merci. Ce soir, ta volonté de frapper des poings sur la table, que la « Vérité » soit éclatée au grand Jour, elle dépasse de beaucoup, ce que tu es, ce que tu incarnes et ce que tu espères être.

Et là où peu de personne te soutienne, tu surpasses même cette volonté de revendiquer un peu d’attention et de compassion. Cette fois-ci, le visage découvert, ton regard brille d’une incoercible détermination, magnifiant la hauteur de tes traits qui galbe sans faillir, l’hérésie de ton regard suintant d’une colère noire. Plus que des paroles, plus que des affirmations, tu t’apprêtes à user des mots comme une arme. Puissante lorsque la « Vérité » est pure. Bien qu’il soit si facile de mentir, de dire des choses sans substance, ni saveur. Dans cette dangereuse danse de funambule, tu te décides enfin à couper la corde. Plus de faux-semblants ou des barrières derrière se barricader. Du haut de tes 17 ans, tu veux faire éclater toutes ces impostures. Jeter par-dessus bord, toutes ces raclures. Au diable les menteurs et manipulateurs. Au diable, les monstres et les cauchemars. Et s’il faut être un monstre pour toucher d’autres monstres, tu n’as plus peur de te salir les mains si tu peux les faire trainer dans la boue à ton tour.

Et là où d’autres imploreront ton salut, toi, à présent, tu te contentes de la regarder d’un air insipide. Devant toi se dresse une personne « fade » et « sans saveurs ». Pourtant, tu te contentes de l’observer dans un premier temps et tu laisses le silence se faire roi, devenir même insupportable avec le temps. Son règne ne sera de courtes durées, mais tu prends le risque. Tu juges sa personne comme si tu pouvais estimer la valeur de son être à tes yeux. Mérite-t-elle ce qu’il lui arrive ? Oui, très certainement. Les motifs ? Et bien, tu ne veux plus de fier à des souvenirs, tu te contentes de vivre l’instant présent. Enfin, convaincu de rester crampé sur tes propres décisions, tu finis par couper le cordon ombilical qui te retient à elle.

- « Eden. Au diable, tous ces Enzo et autres noms que l’on a pu me donner jusqu’à aujourd’hui. »

Tes lèvres s'ornent alors d'une courbure qui n'est pas sans rappeler, comme dans un miroir qui inverse le bas avec le haut, celle du sourcil précédemment arqué. La commissure s'élève dans un coin, presque tendre avant que le croc ne se révèle et qu'une lueur carnassière passe comme un éclair dans la prunelle. Une autre lueur passe. Venue de contrées bien plus profondes, elle s'attarde, traînant dans son sillage une souffrance ancestrale, iceberg immense dont la pointe apparente déchire les prunelles de son tranchant encore trop acéré. Déjà, tu clignes, l'exhales en un souffle plein d'aspérités, et elle disparaît, comme un mirage, ou plutôt un fantôme. Elle entache pourtant ta voix de la plus infime manière, se trahit lorsque ta gorge laisse difficilement passer un murmure qui s'échappe comme la lamentation du vent esseulé.

- «  Il faut qu’on parle, Lizzie. »

Sachant que quelques heures plus tôt dans la matinée… Tu venais d’apprendre ta véritable identitée… Le récit d’une vie oubliée, gachée par des souvenirs truqués. Des photos, des bijoux, des présent d’un autre temps qui t’avait appartenue… Des lettres, du parfum et une bague qui n’a jamais vraiment disparu… Tout était là, près de toi, tout contre celui que tu étais autrefois. Et si il y a bien une chose que tu ne supportes pas, c’est que l’on se moque de toi. C’est aussi pour cela, qu’à présent devant celle que tu appréciais tant, tu te décides à voir les choses plus grands. Et comme un adulte, tu poses les p’tits plats dans les grands en tapant des poings sur la table. Maintenant et pas, plus tard. … cette phrase qui résonne dans ta tête, tandis que le monstre en ta poitrine, croque ton coeur en un rire railleur. Pour toi, pour elle… pour eux et vous, c'est bientôt fini.
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Dernière édition par Enzo M. Aiken le Mer 4 Déc - 4:27, édité 1 fois
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Lizzie Cojocaru, le  Mer 4 Déc - 2:17

Les silences cessent peu à peu de se courir après. Sa langue claque, ses lèvres méprisent, il est beau comme une statue antique, figé dans le coeur d’une tragédie grecque. Donne-toi en spectacle, Enzo. Ou Eden ? J’avais en tête un autre nom. Quelque chose comme Uriel. Non, un autre ange déchu. Celui de la mort ? Azrael… peut-être. Non, Alphonse. Qu’en sais-je. Eden, ce nom ne m’est pas familier. L’ai-je oublié ? A force d’effacer les souvenirs des autres, ai-je perdu les miens ?

Donne-moi ton ire, je te prête ma lyre, crie-moi tes révélations, ta nouvelle détermination, l’hymne de ta révolution. Je te sens persifler mille rancoeurs, des imprécations plein le chaudron, et j’attends. J’attends car toi seul peux rythmer la danse de ce soir. Je ne suis que figurante dans la redécouverte de ton identité. Je ne peux cependant rester passive. J’en ai trop fait pour me prétendre spectatrice et témoin de ta performance en approche. A-t-elle déjà commencé ?

- Eden. Je ne te connaissais pas sous ce nom. Mais c’est bien pour la scène, les renaissances.


Sourire. Pas provocatrice dans ma démarche non, seulement bienveillante, mais d’une manière toujours aussi troublante. Maternelle sans savoir ce que c’est, aimer. Il est prêt à présent. Il a compris, il m’a trouvée, il faut parler. Il faut plaider. Innocente, coupable ? Il sait déjà le rôle que j’ai joué dans sa destruction. Qu’attend-il de moi ? Une revanche ? Des explications ? S’il se souvient de tout, il sait déjà pourquoi je l’ai fait.

- Ça t’a fait quoi, de renouer avec ton passé ?


Je le regarde. Si j’étais timide, j’enroulerais mes jambes l’une autour de l’autre et je ferais quatre tours. Mes mots sont maladroits. Ce n’est pas sarcastique, c’est que je m’inquiète un peu, de loin, je veux dire il était tout de même sacrément malheureux s’il a envisagé cette fin-là. Retrouver ces souvenirs a pu être douloureux, remuer des traumas dont le gel spirituel l’avait protégé.

Oh arrête de faire croire que c’était pour son bien ! Tu es ridicule Lizzie. Si tu voulais qu’il renaisse tel un phénix, il aurait fallu lui laisser ses cendres. Tu prétends que c’était pour le sauver de lui-même, mais étais-tu vraiment guidée par l’empathie ? N’était-ce pas le malaise, à l’idée d’être le témoin passif de son décès ? Il n’aurait pas le premier mort que tu aurais vu, mais longtemps le suicide avait été ton épouvantard. Ce n’est pas pour lui que tu as agi. C’était pour toi. Tu ne penses qu’à toi, Lizzie. Ton âme a pourri il y a des siècles de cela.

La tempête tonne dans ma tête. De quoi se rappelle-t-il ? Qui est-il, à présent ?
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Invité, le  Mer 4 Déc - 4:26

Octogone sentimentale...
ft Lizzie Bennet.
Tu voudrais lui demander « comment tu fais encore pour te regarder dans le miroir, après ce que tu as fait », mais la question te ronge de l’intérieur. Tu aimerais aussi la gratifier du regard pour la remercier de ses loyaux services vis-à-vis de toi, lui dire un profond « merci » pour paraître moins insolent aussi. Pourtant, rien y fait, tu sembles inerte intérieurement, intrinsèque extérieurement. Tu sais aussi que quoi qu’il arrive, plus personne, pas même elle, n’arrivera à te faire changer d’avis. Alors, lentement, ta baguette se dresse jusqu’à frôler son cœur, au niveau de sa poitrine. À ses yeux, tu espères qu’elle comprend que tu n’es plus un Enfant et que tu ne désires plus que l’on te traite comme telle. Tu aspires à de grandes choses et que tu veux vivre les choses à ta manière, quand bien même si tu dois faire toutes les choses les plus dégueulasses du monde ou les bonnes actions pour ça. Tu soutiens son regard d’une telle hargne que même la colère qui émane de toi, peut se ressentir dans toute la pièce.

L’air est chargée en électricité et il ne suffit que d’un mot, d’une phrase, pour que tu t’embrases tel un phénix ou comme le prince des Enfers, lui-même. Ironie même, car il s’agit là de ton second prénom dont tu viens à peine d’en connaître l’existence. « Lucifer », en y réfléchissant, tu constates que ta vraie nationalité te correspond parfaitement bien. Le premier parle d’un paradis, l’autre des enfers et toi, tu n’es qu’un mélange parfaitement bien distillé au sein même de cette société. Peu importe ce que l’on dit de toi, tu sais désormais qu’elle est ta vraie place et ce que tu dois faire pour que personne ne t’en y déloge. Un simple sourire, aussi percutant que la moindre de tes paroles se dresse sur ton visage faussement angélique, en répondant à ses brimades presque trop simpliste. Face à elle, à la regarder ainsi, tu sembles avoir l’espace d’un instant, pitié d’elle, comme si tu pouvais comprendre ce qu’elle ressentait suite à ce qu’elle avait fait. Et puis, l’amertume à ronger chaque espace vide à l’intérieur de ton corps, ton cœur s’est brisé suite à son dernier aveux. Comme si ce qui te rendait innocent, gentil et adorable n’existait, à présent, plus. Alors, lentement, tu inspires un souffle aussi long que tes battements de cœur, qui étrangement, sont très calme.

- « Combien de temps encore. »

Soudainement, des mots sur des lettres vieillis par le temps te reviennent en mémoire. Un père qui a été souvent absent par le passé, qui revient par le biais de moment tragique et qui tente tant bien que mal de se faire pardonner parce qu’il aspirait à de grandes choses en ce qui te concerne. Une mère dont toute sa vie, n’a été qu’une pathétique tragédie et sans parler de l’histoire de Svetlana. Même ta vie n’a été qu’un torrent de merveilleux moments comme d’instants fatidique et horrible. Alors, à cet instant même, tu sembles t’adoucir que quelques micros secondes pour t’approcher plus dangereusement de l’unique personne qui a veillé sur toi comme une mère, une grande sœur, une amie… une marraine à la fois.  

- « Combien de temps encore… vas-tu continuer de te moquer de moi, de la sorte ?!. »


À cette aveux, ta dernière parole s’annonce comme un adieu. Sur le coup, tu y penses vraiment, partir, disparaître, profiter de ta paisible vie, coloré de plusieurs gens dont le visage n’est même pas définissable. Seulement, c’était trop tard pour ça… Tu ne veux plus qu’on se moque de toi, tu veux emmener avec toi, les responsables de tout ce bordel sans nom. Les emmener dans un monde où la lumière n’est qu’un miracle. Tu es mi-Ange, mi-démon, après tout…

- « Comment tu peux encore te regarder dans le miroir sans avoir aucun remords, ni regrets. J’estime que tu aurais du me donner des explications. Pourquoi t’as fais-ça  ! Hein ? La prochaine fois, j’te tuerais de mes propres mains et ce n’est pas une blague… Lizzie. J’suis plus un gamin et il serait tant que tout le monde et même toi, qu’on le comprenne. J’sais me débrouiller tout seul, arrête un peu de me materner comme tu le fais ! »

Et tout comme l’orage, tes mots retentissent de partout, ta fierté semblerait pouvoir faire rugir le tonnerre à l’horizon aussi. Tu te dis à ce moment précis que ta marraine à tout intérêt de comprendre ce que tu lui dis, parce que tu n’as plus de sueurs froide derrière laquelle te cacher, que tout tes mots sont pensés et réfléchis, que tout ton être brille aussi intensément que le Soleil et que peu importe qui oseront te dire quoi que ce soit, tu t’en ficherais pas mal. Tu sais ce qui te reste à faire à présent. Briser les barrières d’un Secret Magique qui perdurent depuis trop longtemps, remettre de l’ordre dans ta vie qui n’a toujours été que désordre depuis son commencement. Et que toutes les bonnes choses finissent vraiment par avoir une fin, finalement.
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Lizzie Cojocaru, le  Mer 4 Déc - 6:57

Sa baguette s’enfonce contre ma poitrine. Le tissu grince, se coince en un pli disgracieux. Difficile d’accuser la présence du soutien-gorge puisque j’ai cessé d’en porter vers mes quinze ans. Je ne cherche pas la mienne du bout des doigts. J’attends. Est-ce parce que je le laisserai faire s’il voulait me tuer ? N’allez pas rêver ! La manumagie peut toujours me permettre d’esquiver une attaque malintentionnée. Il maîtrise peut-être les sorts informulés, mais tant qu’il parle je ne risque rien. Je doute qu’il soit capable d’énoncer des mots déconnectés des incantations tout en pensant assez fort à ces dernières pour me mettre à mal.

Je le regarde, sceptique. N’attendons pas de savoir quand il va frapper. Attaquons en premier - ne dit-on pas que la meilleure défense est l’attaque ? Nous pourrions lui lancer un sort d’allégresse, de confusion pour le désorienter, inverser sa perception d’alliés et ennemis, le désarmer, l’immobiliser. Pourtant, j’attends. Y a-t-il plus ravissant qu’une personne reprenant le contrôle de son corps, de son esprit, de son histoire ? Enzo, Eden, chacun d’entre eux. C’est si émouvant que je voudrais le kidnapper et en faire mon enfant. Lui faire oublier l’origine de sa rancune et le rendre prisonnier de mon affection déplacée.

Sa réaction me prend au dépourvu. Il a soudainement le regard qui s’adoucit. Immobile, le coeur battant, j’accueille son étreinte spontanée. Je note qu’il garde une main toujours armée, preuve de sa menace, de sa promesse, de son passage de l’enfant à l’homme. Sa fierté, son ton absolu… C’est si doux-amer, si troublant et beau que je ne peux l’accepter.

Non. Le vrai problème est que c’est trop simple. Cela ne peut se finir ici. Il n’y a aucune chance qu’il tourne la page s’il me laisse sauve. Il faut qu’il se défoule, qu’il trouve un exécutoire. En tant que coupable, c’est mon rôle. On ne peut rester mère toute une vie quand on s'appelle Lizzie.
- Ne t’arrête pas là. Si tu te souviens de tout, tu sais que je mérite une punition.

Cela ne sonne pas tout à fait de la façon dont je le voulais, surtout après qu’il m’ait câlinée le poing armé. C’est pourtant une conviction personnelle, dite sans arrière-pensée. Il doit prendre le contrôle du karma de notre relation s’il souhaite aller de l’avant. Ne pas garder le moindre regret. Fourrage tes peines mon grand. Puise dans tes douleurs. Affiche tes plaies et mets-moi le nez dedans. Fais-moi sentir l’ampleur de mes erreurs, dépeins l'ampleur de mes défauts, déteste-moi comme je le mérite.

- Continue. Vide ton sac. Libère ta colère. C’est ainsi que tu écriras notre fin.

A mon tour, j’extirpe ma baguette. N’abusons pas : je ne peux le laisser m’oublietter pour autant. J’ai deux enfants guettant mon retour à la maison. Je ne peux lui accorder une pleine vengeance. Je sais pourtant qu’un compromis doit être trouvé au fil des cris de lumières. Après l’ère des mots sonne l’heure du duel.

Combien de temps vas-tu te laisser faire, Eden ?
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Invité, le  Mer 4 Déc - 8:50

Octogone sentimentale...
ft Lizzie Bennet.
Toi, tout ce qui t’importe, c’est de clore rapidement ce chapitre. Ô, bien sûr que tu sais qui mérite amplement que tu les agresses de plein fouet du haut de tes 17 ans. L’air cynique sur les lèvres, le minois dressé de façon ambigu dirigé vers elle, tu te perds dans tes pensées quelques secondes, te demandant si c’était une bonne chose de lui montrer ce Démon qui te compose, malgré ton côté Angélique. Alors, ta langue se délie, les mots bousculent et ta rancœur maladroite se faufile dans l’air jusqu’à ses oreilles, qui j’espère, trouveront le bon sens à tes formulations un peu brutal, malgré elles.

- « Je ne comprends pas… Enfin si… Mais pourquoi ? … »

Tu admets que la situation se complique en cet instant même, si bien que tu lui tournes le dos, ne serait-ce que pour chercher quelque chose sur laquelle te mettre assis. Ensuite, ton regard se dirige à nouveau vers cette jeune femme et comme une simple évidence, tu sembles enfin comprendre l’inévitable et l’incompréhensible…

- « Pourquoi t’as fais ça ? Hein ?! »

Et là, tu te prends quelques minutes afin de chercher les bons mots pour pouvoir apprendre ce qui te reste encore à apprendre, l’ultime chose qui pourra sans doute te laisser libre pour la suite.

- « Qu’est-ce que j’ai pu bien faire pour que tu en viennes à m’ôter la plupart de mes souvenirs ? Parce que tout ce dont je me souviens, c’est de m’être réveillé dans cette cabane, trempé, effrayé, gelé … et devant un jeune garçon et toi. Je ne me souviens même pas pourquoi ce gamin était en colère contre moi, plus que toi … Alors… Permets-moi de douter de ta culpabilité, mais tu n’es en rien coupable, sauf peut-être d’être restée muette jusqu’à maintenant. »

Doucement, tu croises les bras devant ton torse, priant même pour qu’un café apparaisse comme par magie devant ton nez, car même le chocolat chaud n’est pas assez fort pour te réchauffer aussi rapidement que tu le voudrais. Pourtant, la colère ne te rassure pas. Crier de la sorte encore moins. Tu sais que si tu lâches prises… Tout ce monde que tu connaissais avant, lorsque tu étais suffisamment ancrée dans l’innocence, ne te servira plus à rien. Tu aimerais tant que tout part en fumée, que tout explose. Et que lorsque tu hurles, tout disparaisse comme par magie. Comme si ta colère n’avait plus de limite…

- « Donc plus de faux-semblant, plus de cachoteries, plus de secrets… Si ce n’est ceux qui risquent de mettre notre vie ou celles de nos proches en danger. Mais des détails comme ceux-là, ne m’en cache jamais plus ! Car je suis en âge et apte à pouvoir les gérer moi-même, même si j’ai la sensation que tu as envie de vouloir bien faire et que tu te comportes presque comme si tu étais ma mère…Bref arrête ! »

Et lorsque ton discours se termine enfin, toi, tu te permets de garder ta baguette toujours en main, comme par mesure de défense, comme pour te protéger dans un certain sens... Et parce que tu penses aussi en avoir grandement besoin après tout ces aveux divulgués en un temps record aussi. Reste à voir si Lizzie finira par les entendre et les accepter aussi.
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Lizzie Cojocaru, le  Mer 4 Déc - 15:51

Pourquoi est-ce si laborieux pour les autres de me voir comme une criminelle ? Je comprends qu’en tant que professeure, mon image s’est améliorée. Le temps transforme certains souvenirs en esquisses disparates. Pourtant, j’ai envie d’aller au conflit, de lui rappeler que j’ai fait de la taule moi Monsieur ! Si je dis qu’il faut me punir c’est qu’il faut le faire ! Je le mérite. Je veux sa colère, débarrassée du joug des normes. Je veux sa liberté, exempte des entraves qu’ont placées les doutes sur son chemin.

Pour sûr, tout n’est pas noir ou blanc. Certes, la majorité - à commencer par son prénom - était un tissu d’inexactitudes au sein desquelles la vérité était toujours déguisée. Je demeure convaincue que dans les mensonges que j’ai proférés à son intention, il y avait une part de vrai. Par exemple, je ne m’étais octroyé le droit d’être sa marraine par simple volonté de l’apprivoiser ; cela résultait également d’une requête de sa mère. Faut-il le lui dire ? Repartir sur des bases saines, est-ce que cela ne nécessite pas une transparence absolue ?

Silencieuse, j’accepte ses phrases. Elles sont trop vides de reproches. Il me trouve toutes les excuses, se demande ce que lui a bien pu faire, et range même sa baguette. Ne veut-il pas se battre ? Qu’est-ce que j’ai fait de bien dans cette histoire ? Est-ce si difficile de me haïr ? J’ai parfois l’impression d’être la seule à la hauteur dans ce domaine. Quoique. Peut-être dit-il que je ne mérite pas son ire pour la bonne et simple raison que ce serait gâcher son temps et son énergie. C’est d’ailleurs pour ça qu’il me tourne le dos. Il va partir.

Eden s’arrête pourtant. Son corps s’abaisse, se pose. Il semble désirer m’accorder un peu de son temps pour parler - et non pour se battre. Quel gâchis ! Je suis bien meilleure dans la seconde catégorie. Il m’observe un instant avant de reprendre, avec cette gratitude mal placée qui paraît s’être fixée à sa langue. A quand les insultes ? Qui sont ces autres qui ont, eux, su obtenir la promesse d’une rencontre plus musclée ?

Une interrogation demeure. Le motif de mon action. Je serre les dents. Comment pourrais-je lui raconter cela ? C’est une vérité qui lui appartient, mais la lui communiquer pourrait faire ressurgir les traumas enfouis. Que ferais-je cette fois, s’il s’effondre devant moi ? Il coince ses mains entre ses coudes, se protégeant des températures peu clémentes typiques de la Grande-Bretagne.

- Le garçon à nos côtés était Lïnwe Felagünd, ton cousin. Il n’approuvait clairement pas ma méthode mais il pourra attester du motif, si tu ne me fais plus confiance.


Je placerai bien un Calda sur ses vêtements s’il n’était pas aussi pacifique. Le seul chef d’accusation livré à mon encontre est mon silence. Si je me tais, si je camoufle une partie de la scène, n’est-ce pas mettre en péril toute chance d’une réconciliation ? N’a-t-il pas besoin de quelqu’un sachant ce qu’il a traversé, et désireux de le soutenir ? Oh Lizzie, ne commence pas à croire que tu seras son ange gardien !

La culpabilité m’étreignait tout à l'heure quand il louait mes capacités maternelles. Je ne mérite rien de tout cela. Si les rôles étaient inversés, je serais bien plus cruelle. Son recul est preuve de maturité, sans doute. Pourtant cela m’agace profondément. Pourquoi est-il aussi bienveillant ? Pourquoi l’être humain porte-t-il en lui une telle douceur, une volonté de voir le meilleur en l’autre, d’accorder le pardon, de guider son prochain sur la voie de la rédemption ? Suis-je la seule égoïste dans cette histoire ? Respirer. Parler.

- Ce n’est pas un détail, la raison pour laquelle je t’ai coupé de ton passé. Et je ne sais pas si te la livrer ne risque pas justement de te mettre en danger, côté psy.

C'est pas mes histoires, c'est pas mon problème, pourquoi je prends autant de pincettes. Dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. En suis-je encore capable, moi qui ne suis devenue qu’un tissu de réalités parallèles ? Dans mon bric-à-brac de souvenirs, ai-je les mots pour lui expliquer ce qui s’est passé sans ouvrir la porte vers un retour en arrière ? Je ne dirais pas que je n’y ai jamais pensé, pour moi.

Le suicide était ma plus grande peur, plus jeune, tant j’y voyais un ennui pour l’existence. La lassitude m’effrayait plus que la mort. Avec ma tendance à suivre mes peurs, il était bien nécessaire que je flirte avec mon propre fantôme. Il n’en est pas de même pour mon protégé. Enzo, enfin Eden, je n’arrive pas à imaginer qu’il doive traverser ceci à nouveau. Est-ce égoïste, de vouloir le garder en vie, près de moi, pour quelques années de plus ? Battons-nous Eden, me force pas à dire ce qu'il en est. Je croise son regard. J'arrive pas.

La bouche amère, je range ma baguette et m’avance en sa direction. J’hésite. Suis-je censée poser un genou à terre pour le regarder bien en face ? Cela passerait probablement pour la pire demande en mariage possible. Je n’arrive pas à me résoudre à m’asseoir à ses côtés pour autant. La colère que j’éprouve envers moi-même m’étouffe trop pour que j’ose lui imposer une telle proximité. Je m’immobilise, droite comme i, avant de lâcher dans un souffle :
- Tu as tenté de te tuer.

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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Invité, le  Mer 4 Déc - 18:14

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Perdu dans un espèce de rêve éveillé... Tu sens cet air glacial qui dérange tes cheveux, ce vent incisif qui te fait plisser les yeux. Trop vif, il massacre ton corps. Trop fort, il te mord. Agressive, la liesse dans cette folle vitesse, cette tempête qui t’agresse, t’assassine de mille feux et de milles vœux. Dénué de toute délicatesse, tu t’empresses de râler contre cette violente tigresse. Elle se déchaîne contre ton échine, te rend aussi corrosif que le poison qui s’écoule dans tes veines, dans ce sombre « rêve » si volubile. Tout en toi, hurle comme l’océan qui s’abat contre ces falaises, un jour d’orage et même au-delà de ton subconscient. Et pourtant, ce qui te fait encore sentir vivant, c’est cette façon de te montrer si « violent » contre les marées et l’horizon qui se dresse devant toi, droit devant. Profitant de cette période d’accalmie pour te détendre, un rictus cynique s’accroche subtilement à tes lèvres, à cette pensée bien plus limpide que morbide. L’amertume retombe un peu, mais l’angoisse et la peur prennent doucement place au sein de tes pensées. L’allure de ton myocarde décroît à l’usure du temps qui s’écoule autour de toi. Puis, les frissons sur ta peau, te rappelle que tu n’es pas seul. Ce froid mortel, après l’intermède grisant, loin d’être inoffensif, devient progressivement dérangeant.

Ensuite, tu jettes un coup d’œil vers l’intérieur, et là, tu l’imagines encore. Cette fille qui n’arrive pas à se faire détrôner par l’ensemble de cette école, ni par cette femme que l’on appellerait « Marraine » dans ce cas-ci. Celle qui se devine à peine, lorsque tu te noies dans tes songes, à peine que tu oses franchir un pas en dehors de ton sentier battu. Celle qui, malgré tes échecs cuisant de vouloir tout envoyer dans les profondeurs abyssales, rayonne encore, là, juste devant toi. Un sourire nerveux, radieux, se tatoue sur ton visage alors que ton regard de jade s’illumine un court instant. Tu pourrais rester là, des heures entières, à la regarder bouger, valser, danser et même plus encore si seulement, le seul souvenir le plus dangereux que tu gardes d’elle,  ne l’avait pas fait voler en éclat à l’instant même où tu fixes ta main, cette bague que tu portais encore cette nuit avant de t’endormir…à ton doigt. Et cette même main tendue dans sa direction, te rappelle cruellement que ce n’est qu’un mirage et qu’elle a belle et bien disparue, il y a quelques années. Consumée dans un incendie volontaire, violentée par la méchanceté des hommes, par jalousie du plus commun des mortels.

Et toi, dans tout ton être, la terre entière semble imploser, ne laissant plus aucune place à la tendresse. Tu as juste envie d’hurler, de frapper des pieds. De lui dire de s’arrêter, parce que tu refuses d’écouter. Tu as envie de pleurer, de frapper ta tête contre les murs, de tout envoyer valser sans te défaire de ton armure. De ces myriades que tu laisses entrouvertes, des profondes blessures qui ne se refermeront jamais, même avec le temps, en découlent amèrement... À peine, la main levée, tu effleures encore ce souvenir d’un passé massacré par l’amertume des hommes. Ces enfants perfidement jaloux que tu aimerais réduire en cendre jusqu’à la plus petite des infimes molécules. Au milieu de cette pièce, tu te sens immense comme ta propre conscience. Un géant de pierre au cœur glacé comme l’hiver. Fragile et pourtant si robuste, tu sais que tu surplombes tout le monde, dans ce silence imperturbable. Ce n’est pas pour rien que ton deuxième prénom est « Lucifer ». Tu règnes en maître sur tes nombreux enfers tout en le faisant vivre aux autres aussi dès à présent...

Puis, tu te rappelles certaines choses, comme des flashs qui agressent ta mémoire dans un temps records. Comme un déclic, le jour où ces Ombres viennent te parler, en rêve... durant ces mauvaises nuits. « Dissidence d’une maladresse héréditaire, lorsque les choses se gâtent, tu ne penses qu’à disparaître. À la différence de ton père, il serait peut-être tant que tu grandisses, car tu n'es pas prêt. Pas tant que tu t'accroches.. A cette innocence. » Bien sûr, ça n'était pas aussi clair. C'est subtil, les ignorer est même facile. Pourtant, ces détails te sautent aux yeux, impossible à ne pas voir lorsque l'on est dans ta position, que l'on a pas ton passé. Non pas que tu le veuilles non plus. Tu as toujours eu cette habitude d'observer, d'emmagasiner toute information importante tant sur tes ennemis que tes alliés - puisque tu ne peux vraiment parler d'amis, à l’heure d’aujourd’hui. Peu importe qu'il s'agisse d'un point fort ou faible, d'une force ou d'une faiblesse. Dans les deux cas, cela peut s'avérer plus qu'utile. Enfin, la dure réalité des choses te rattrape, ces quelques minutes où tu erres à la porte de tes songes, assez proche de l'éveil pour savoir que les illusions disparaîtront dès lors que tu ouvriras les yeux, encore une fois, après avoir rêvé que ça ne pouvait qu’être qu’un cauchemar.

Encore trop inconscient pour réaliser que c'est ta défunte amoureuse n'est plus qu'un fantôme qui hante la moindre de tes pensées. Alors tu gardes les paupières résolument fermées. Comme pour le garder quelques instants de plus. Oublier que ce sont les flammes tempétueuses qui l'ont dévoré. Le moment où tu dois les rouvrir revient toujours cependant. Et c'est toujours le déchirement. Des lacérations qui déchirent ta poitrine. Cœur écorché, arraché. Transcendé par la douleur assassine. Tu t'efforces de sortir de tes pensées. De ne pas sentir la morsure du métal de la chevalière qui continue de brûler ta chair comme une malédiction qui se poursuit dans ton enfer personnel… L'expression insondable de ton masque froid, les yeux qui la transpercent, le regard qui la traverse. Tu l'écoutes sans plus l'interrompre. Et c'est une goutte de compassion qui te touche lorsqu'elle avoue son désarroi, perdue dans le courant des autres émotions qui s'imposent à toi. Lorsqu'elle avoue qu'elle ne sait plus quoi faire pour te ramener à la raison.

Il y a au fond de son discours, une caresse presque réprobatrice de cette couverture qui se défile, te glace le sang quelques secondes. Puis, tu trouves la force de lui tenir face, prenant même le temps de profiter d’une bouffée salvatrice, la froideur du métal contre ta peau brûlante, quelle délice. Entre deux soupires, tu oses prendre la parole tandis que ton myocarde, lui, tente vainement de rester calme. Et doucement, la paix revient légèrement lorsque tu te permets de penser à « Elle ».  Tu te dis que vous n’êtes que deux parties d’un tout qui ne forme qu’un seul tout. Deux parties d’un seul et même ensemble. Mais que faire quand vous êtes deux côtés d’une même pièce trop fine pour pouvoir être séparée. Entre vous, il y a comme un écart, une graine de discorde trop bien gardé. Plus, il se creuse et moins, tu te bats pour t’en débarrasser. Parce qu’au fond, tu es bien conscient de cette absolue Vérité.

- «  Qui crois-tu que tu sois ?! … De quel droit tu t’es permise de le faire ?! Mmhh ? »

Trop tard, tes mots serpentent jusqu’à ses oreilles comme une nuée de poignards. Le fond véritable de tes pensées s’expriment. La colère se déverse comme un océan de rage, une tempête houleuse à l’horizon guette et s’introduit comme le poison qui s’écoule doucement dans tes veines. Plus de place pour la lumière, seul ton être s’obscurcit jusqu’à ne plus briller. L’innocence d’un temps passé disparaît avec tes anciennes identités. Tu n’es plus le garçon sage à qui on accorderait le bon dieu sans confession. Maintenant, c’est à ton tour de leurs donner une bonne correction. À tout ces gens qui t’ont brisé le cœur et l’être jusqu’à ne plus vouloir rien ressentir. Et dans tes moments de doute et de faiblesses, à présent, tu te redresses et tu les agresses jusqu’à qu’il abdique.

-  « Tu pourrais, au moins, présenter tes excuses, surtout après avoir cacher la Vérité durant tout ce temps. Franchement, tu m'déçois, Lizzie ! »

Parce que tu es en colère, parce que tout ton être tremble d’un désir de vengeance et parce que tu n’es que l’Épée de Vérité, prêt à frapper tes ennemis comme tes alliés. Tu n’es rien de plus qu’un instrument de Torture pour ces criminels qui t’ont brisé, tous chacun à leurs tours. Peu importe la façon dont ils l’ont fait, le résultat est là. Tu n’hésiteras plus jamais à leurs rendre la monnaie de leurs pièce, même si ça doit te couter un bras ou ta tête. Tu te dis qu’il vaut mieux partir en héro, porter ta Vérité jusqu’au-delà des nuages, même si ça implique de devoir te salir les mains…. Plutôt que de partir comme un lâche.

-  «  Clairement... Excuse-toi pour tout ce que tu as fais ! »


Parce que c'est ce que tu as besoin d'entendre pour ne pas virer au rouge... Seulement, la réalité en est toute autre... Et comme tu ignores ce dont elle pourrait répondre, alors tu cries jusqu’à taper du poing comme le mur, le regard foncièrement aussi noir que l’aura qui s’émane de ton propre corps. Parce que cette magie s’échappe de ton être tant elle est mêlée à tes sentiments. Et à aucun instant, personne ne soupçonne la grandeur de ton mal-être, ni l’ampleur d’une telle colère réduit au silence depuis tout ce temps. Même si ta tête à un mal fou de tout assemblé pour rester conscient, ton corps, lui, se souvient de tout et c’est assez déroutant. Et dans un dernier geste, tu déploies ta baguette jusqu’à volontairement balancer derrière elle, un « bombarda ». Comme pour montrer que tu ne rigoles plus, malgré les préventions faites et dites pour que tu restes « calme » jusqu’à aujourd’hui.
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Lizzie Cojocaru, le  Jeu 5 Déc - 4:49

Silencieuse, je l’observe passer du désarroi à la rancoeur, sans oublier un charmant détour par la route de la souffrance. Rien qu’à voir les tremblements agitant ses lèvres, la crispation de sa mâchoire, j’ai le coeur qui se serre. Quelle ironie pour quelqu’un présumément incapable de s’attacher ! Je sais que je ne suis pas la maîtresse de sa maison. Je ne peux décider des émotions qui sont ou non invitées dans sa poitrine. Pourtant, je ne supporte pas de sentir la porte s’ouvrir et ces sentiments s’engouffrer dans son corps.

J’aurais tant voulu le protéger de tout cela - mais qui suis-je pour en décider ? Ce n’est pas parce que sa mère m’avait demandé de garder un oeil sur lui que j’avais le droit de lui caler des oeillères. Nous avions clairement dépassé le stade du cache-oeil des borgnes, oui : par son amnésie, par les non-dits, j’avais fixé des oeillères ne lui permettant aucun regard sur son passé, sur ce qu’il avait perdu, sur ce qu’il avait subi.

- Je n’en avais peut-être pas le droit, mais je ne pouvais pas non plus rester à rien faire.


Est-ce juste, de prendre une décision aussi radicale ? S’il avait choisi de mourir, qu’est-ce qui me permettait de jouer à Dieu en faisant basculer l’équation dans le sens inverse ? Est-ce possible, de ne rien faire quand quelqu’un se meurt sous vos yeux ? Je suis à peu près sûre que la non-assistance à personne en danger est passable de sanctions ministérielles. C’est juste parce que j’ai déjà fait de la taule tu sais, je n’avais pas le choix, il me fallait respecter la loi.

Qui crois-tu convaincre, Lizzie ? Même toi, tu es incapable d’accorder la moindre foi à ce mensonge. Tu enfreins la loi si fréquemment que tu ne peux te cacher derrière ce prétexte. C’est au-delà du flirt avec la légalité : tu as trompé à peu près toutes les interdictions fixées par le Magenmagot. Non, cela n’a rien à voir avec ce qu’il est bon à faire.

- Je peux pas te présenter mes excuses. Ce serait un mensonge. Si j’avais un retourneur de temps et que j’avais la possibilité de changer le cours de ce jour-là, je ferai la même chose.


Cela a à voir avec mon incapacité à perdre quelqu’un de plus. J’ai envie de lui dire : tu ne comprends pas. La mort, je ne l’observe pas passivement. Je la donne. La tienne, je ne l’avais pas choisie, alors je ne pouvais pas l’accepter. Non, c’est plus que ça. Le suicide. L’impuissance. Qu’est-ce qui avait dominé, au fond ?

- Non.

Avais-je réellement réfléchi ma décision ? Ne m’étais-je pas plutôt jetée tête baissée car c’était la moins pire des solutions ? Au pire, s’il tenait tant à mourir, on pouvait considérer qu’il avait eu des semaines supplémentaires mais je pouvais le tuer quand même. Non. C’est bien le problème. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais plus. Lizzie, l’empathie ne te sied pas au teint.

Lorsque sa baguette se déchaîne et libère un Bombarda, un fourmillement s’empare de mes pommettes. Non, pas un fourmillement. Un frisson. Un tremblement. Sa rage ne me paraît plus si belle qu’auparavant. Sidérée, je ne parviens pas à dégainer mon alliée de bois. Le sortilège s’abat sur le sol, me faisant sursauter.

De telles réactions vous paraissent sans doute disproportionnées. Pourtant pour moi, c’est plus qu’une explosion matérielle. C’est les colonnes de mon esprit qui sont réduites à l’état de débris. La dernière fois que j’ai entendu ce sortilège, c’est sur mes os qu’il était lancé. A répétition. Une nuit entière de torture.

Flash. Son visage, déf
o
r
m
é
par la haine. Dire que cet h
omme, obsédé par la sincérité, avait su passer au travers des bar
rières de ma vigilance. Flash. La malédictio
n. La jambe qui se plie, mais pas au creux du genou. Flash. Les sorts accélérant la transfo-------------rmation. Flash. Les po
ils, les crocs, la torsion indécente d’un corps incapable d’en deve
nir un autre. Flash. Bombarda. Bombarda. Flash. Ses questions.
Ma loyauté plus forte que les
douleurs, ma volonté plus forte que la tentation de céder. Flash. Bo
mbarda. Bombarda.

Si j’avais été condamnée avant cette nuit-là, cela n’empêche que ma première transformation m’avait été volée. Comme ça, sous le nez - nez devenu museau, corps privé de magie. Le Bombarda ne me touche pas physiquement, mais les souvenirs agitent mon corps comme une feuille. Petit à petit, je redresse le menton et fais face à mon adversaire.

L’aura colérique qu’il dégage me rappelle la haine de cet homme que je voudrais rayer de mon passé. Leurs traits se confondent et ma paupière cille. Le contrôle m’échappe. Jake. Il va le payer. Je prends mon élan, informulant un Ascensio, et me laisse tomber, le pied axé dans la direction de son visage.
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Invité, le  Jeu 5 Déc - 9:05

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Comme un essaim d’abeilles, les mots de cette femme t’agresse si violemment que tu peines encore à lui trouver des excuses pour ne plus l’agresser physiquement. Cette rage que ton corps emmagasine depuis tout ce temps, tu n’es rien de plus qu’une bombe à retardement… La vraie raison de ton coup de gueule imminent, c’est parce qu’il faut bien trouver un coupable à punir, à défaut de trouver les personnes responsables de tout ce massacre dans ta vie. Tu es plus qu’en colère, tu es enragé, malade de tout ses mensonges qui masque plus d’une Vérité. Si tu avais eu ce même pouvoir qu’elle, lorsqu’elle parle de retourneur de temps. Aurais-tu fait pareille ? Retourner dans le temps pour changer les choses ou garderais-tu « tout » pour paraître comme celui-ci d’aujourd’hui, à cet instant précis ?

-  « ASSEZ ! Ça suffit, tais-toi ! »

Tu cries pour l’empêcher de poursuivre et aussi, parce que tu ne t’entends plus penser. Tout se bouscule dans ta tête. Tes sentiments, tes émotions, ton ressentit de la situation. Cette colère qui grogne et frappe ta poitrine, ce cœur qui bat tellement vite qu’il te donne l’impression de vouloir fuir ta cage thoracique. Ta main sert si fort ce morceau de bois enchantée que tu en oublierais presque de « respirer » si tu n’y étais pas obligé pour pouvoir rester en vie. Et puis, le coup fatale de cette soirée que tu n’avais pas vu venir… Un corps qui s’élève et un pieds qui s’abat sur ton visage « d’ange ». Ta tête suit le mouvement et du sang s’élève lentement du bas de tes lèvres. Être pris par surprise est une chose que tu détestes encore plus que les mensonges que tu as avalé depuis des années à cause de la folie des adultes. D’un revers de main, tu essuies de filet de couleur rouge rubis qui s’écoule sur ta peau, avant de fusiller du regard, cette femme que tu peines encore à lui trouver des excuses pour ne pas l'abîmer à ton tour.

-  « Comment oses-tu … »

Toi, qui la définit comme une mère, une sœur, une confidente, une amie… mais maintenant… Difficile de lui trouver ce genre de définition, puisque tout vole en éclat. Tu aimerais hurler à plein poumon, frapper un mur sans t’arrêter avec tes poings… Et pourtant, tu es déchiré entre deux sentiments, celui de la protéger des autres, et de ne plus la protéger de toi-même. Tu agonises si fort que ton regard se renforce encore, que ton corps ne semble plus paniquer de cette peur maladive que tu avais, par le passé. Tu t’élèves parmi la cours des grands, laissant ton innocence au placard avec ton passé aussi.

-  « J’te déteste…. J’te déteste vraiment… Tu entends ! J’ai plus jamais envie de te voir ! C’est terminé ! »

Tout ces belles promesses d’une vie que tu voulais tant chérir auparavant, tout ça, là, volent en plusieurs morceaux et tu regardes son visage comme si tu ne voyais plus que l’ombre d’une famille brisée. Puis, tu oses te permettre de prendre une bouffée d’air avant de lever ta baguette vers elle, dans un élan d’efforts qui te parait presque surhumain aussi. A l’aide de ta baguette, tu fais apparaitre de l’eau grâce à un aguamenti que tu gèles rapidement d’un sort, lorsque tu lui as donner l’apparence de pic de glace avec un autre … Pour finir, à l’aide d’un « Waddiwasi », tu les envois avec une vitesse folle dans la direction de cette odieuse « trahison ». Sans savoir si ça la blessera ou non. Toi, tout ce qui compte, maintenant, c’est que tu veux juste en finir au plus vite, tant cette torture t’épuise…
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Lizzie Cojocaru, le  Jeu 5 Déc - 16:56

Il s’insurge, m’incrimine. Il m’accuse et me hait. Je le sais, tout cela. Il faut au moins ça pour condamner quelqu’un à une telle malédiction. Que lui avais-je fait, avant, pour qu’il me glisse un tel coup de poignard ? Il me déteste et le rappelle. Je crois bien qu’un jour, j’ai failli l’aimer. La bonne blague. C’est pour lui que c’est terminé : je ne le laisserai pas sortir d’ici vivant.

Glitch. Des peaux qui se
c
r
o
i
s
e
n
t
. Des mentons qui se rencon
trent. Ses émotions tra
nsforment ses mouvements en gestes saccadés. Est-on entrés da
ns une boîte pour que le monde clignote autant ? Lui. L’autre. Les poings qui se serrent. La réalit
é
a glissé vers un mirage, leurs visages se sont superp
osés, et je ne fais pas l’eff
ort de les démêler.

La rage m’aveugle et rend caduc mon sens de l’équilibre. Les bras coulissent les uns contre les autres, les jets de lumière galvanisent toute mon attention. C’est aux mouvements que je me livre, et au combat que succombe mon corps. La danse est lancée et ne s’arrêtera pas de sitôt. De nouveaux sorts fusent. Des projectiles hivernaux ? Je m’attendais à plus létal, comme sortilège.

D’un mouvement de main souple et légèrement théâtrale, j’entonne un Mutante clypeus. Le sort se met en place : déjà, la barrière change-matière apparaît. Elle est difficile à voir à distance : mon adversaire ne voit sûrement qu’une distorsion de l’air me protégeant, un quart de bulle à peine translucide. Je ne m’aperçois pas qu’il a perdu son nom, son identité : il est seulement mon adversaire à présent. Un bombarda aura suffi. Il faudrait peut-être que j’en parle avec un psychomage.

Je pense beaucoup, mais en vrai ça va vite. Dans un film, la scène ne se déroulerait pas au ralenti avec les commentaires de la voix off : ce serait plutôt un FLASH FLASH instantané. Toujours est-il que lorsque les projectiles entrent en contact avec ma protection, ils se changent en fine pluie de flocons. C’est beau, la neige. J’avais oublié. Ma concentration est arrachée loin du combat, et la magie de la nature apporte un lent apaisement à mon esprit. J’expire et ma poitrine s’enfonce, mes épaules redescendent, l’air circule dans des zones jusqu’ici oubliées.

Quand je darde un nouveau regard vers le combattant, je reste perplexe. Enzo ? Qu’est-ce qu’il fait ic- les illusions se défont, trop rapidement pour que j’intègre toutes leurs conséquences. Nos retrouvailles ne devaient pas se passer comme ça. Comment on en est arrivés là ? C’est suffisamment compliqué à gérer, les conséquences de mensonges passés, pourquoi faut-il que je traîne mon trauma là-dedans ? Concentre-toi Lizzie !

Je baisse ma baguette, l’observe. La rage a beau avoir déformé son regard, ce n’est pas assez pour bouleverser un visage à ce point. Reste dans le présent, okay. Ancre toi. Compte jusqu’à trois, et on reprend. Un. Deux. Trois. Non j’arrive pas. Lizzie tu n’as pas le choix ! Il faut raisonner avec lui. Un combat sans débat ne vous amènera à rien. Il faut prendre le temps de se dire les choses.

- Je comprends ta colère. Et je la respecte. Elle est saine. Tout ce que je souhaite, c’est que tu t’aimes plus que tu le faisais à l’époque. Que tu sois plus fort.


Ma voix est lasse. Je sais qu’il n’en a rien à faire, de mes espoirs, et que je suis la plus mal placée pour en avoir. Mais j’ai besoin de lui dire les choses, parce que envers et contre tout, je me suis attachée à ce petit bout d’âme. De son côté, ma main fait sa vie en solitaire et ne cesse de trembler.
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Invité, le  Mer 11 Déc - 11:01


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Dans un profond silence, on se rends compte que celui qui nous joue le plus de tours dans notre misérable vie, c'est le destin. Alors, à quoi bon s'acharner dessus, ça ne rime à rien.
▴▽▴⟁▴▽▴
Ça tangue dans tes veines, ça se bouscule dans ta tête. Ça brûle dans ton corps, ça se bouscule dans ton cœur. Amertume en bouche, Aura Noire dans l’air. Plus de retour possible en arrière. Tu la sais condamnée face à ton Être torturé, démesuré, réprimé depuis tant d’années. Elle est piégée. Ton passé, oublié, ton passé, massacré, ton passé, bridé. Renaître de tes cendres, ta priorité. Tel un Phénix, tu brilles de Ta Lumière Incandescente au beau milieu de ces Obscurités. Un Coup d’État parmi tout ces morceaux de Toi, brisé. Tu n’es clairement plus un Enfant, tu n’es pas encore un Homme. Et pourtant, tu agis comme Eux, parce que tu sais dorénavant que tu mérites clairement mieux. Plus jamais Personne ne se dressera en travers de ta route. Plus jamais, tu ne laisseras de place au Doute. Si les autres t’imaginent encore « Innocent », toi, tu sais mieux que personne que tu es bien plus Dangereux. Même si ces Ombres que tu apprécies tant, semble être Pire que Toi. Toi, ta spécialité, c’est la Surprise. Prendre les Gens de Haut, surtout là où ils n’y s’y attendent pas. « Prendre par Surprise », c’est aussi attaquer par coup-bas. Ce qui fait que tu es à Serpentard, c’est ton habilité à être Rusé comme un Renard, ton ambition de toujours vouloir « gagner » et cette détermination qui bousculerait des montagnes, des gratte-ciels et bien plus encore.

À cet instant précis, tu te définis comme un agitateur de Conscience, un Bousculeur de ligne temporel. Digne une belle Authenticité, tu ne fais rien comme personne parce que tu sais que tu es Unique en ton Genre. Qu’elle te prenne pour un Fou, tu t’en fiches. Qu’elle te vénère comme un Dieu, tu t’en fiches encore. L’Avis des Autres te passent clairement au-dessus de la tête. À cet instant précis, tu ne veux plus avoir conscience de ce que les Autres peuvent dire. Tu joues les égocentriques en ne pensant qu’à Toi, Toi et ton Bien-Être. Et peu importe le reste, car le reste ne compte plus. Le Reste n’est rien de plus que Rien. Le Reste, c’est du Vide, comme ce qu’il reste de ta Vie. Vie Vide, Insipide et sans Couleur. Tu es Le Maître de Cérémonie, ce soir. Et de la voir remuer des lèvres, sans écouter ce qu’elle a à dire, te fait bien rire. Et tu ris discrètement parce que la situation est Absurde. Cet échange est Absurde. Et tout ce Cirque est complètement Absurde. La Scène sonne Faux. L’Air brûle. La Respiration est trop rapide. Tes Cauchemars trop Limpide.

Les doigts crispés sur ta baguette, tu rêves encore. À l’aide d’un Confringo, tu la vises délibérément. Tu sais pas trop si ça la touchera, mais c’est ce que tu souhaites. Pourtant, tu n’avais clairement rien fait de spéciale, mais tout en toi, se déchaine comme un Dragon Incontrôlable. Seconde vague et c’est clairement un cri de rage qui s’échappe de tes lèvres. Tu rugis comme un Lion, hurle à la Lune comme un Loup. Si encore, t’avais été un Obscurial, ton Obscurus aurait clairement pris le dessus à ce moment-là. Car tel un Démon, tu laisses ta rage, ta colère, toute cette vague que tu contient en toi depuis tant d’années parler à ta place. Plus de barrière, plus de limite. Plus de retour en arrière possible. La scène passe en mode crypté, la scène se brise. Ton regard vrille, ton regard se dissocie. Tantôt éteint, tantôt brillant. Ce sont tes Démons qui se déchainent pour la toute première fois depuis si longtemps.

-  « DISPARAIS. HORS DE MA VUE. »

Et puisque les deux « Confringo » ne semblent pas suffisant selon ce que tu penses en ce moment, tu rajoutes un Electrocorpus dans le doute. Ce que tu veux, c’est qu’Elle souffre autant que tu as souffert, autant que tu souffres encore en ce moment aussi. Qu’ils Souffrent tous pour t’avoir autant mentit. Que la Vérité finisse par éclater. Qu’elle finisse par anéantir leurs Paradis, parce qu’ils sonnent si faux que tu n’en as plus rien à cirer du reste. Qu’ils dégringolent de leurs pieds d’estalle parce qu’ils n’ont rien à y faire dessus. Leurs places ne sont pas méritées. Ni pour ton père, ni pour Lizzie, ni pour ces Moldus coupables de leurs crimes. Même si la fatigue émotionnelle et physique se fait doucement ressentir, tu n’en démords pas. Ce n’est pas toi qui fuira, ce soir. Lizzie. C’est. Toi.  

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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Lizzie Cojocaru, le  Ven 13 Déc - 17:54

Dès longtemps, Enzo a cessé de me croire. Comment le lui reprocher ? Je lui ai menti. J’ai failli à ma tâche de marraine sitôt que j’ai décidé des remous pouvant être faits dans son esprit. A quoi pensais-je ? Les sirènes des contes, lorsqu’elles se font oublier des humains, le font pour se défendre de leurs mauvaises intentions, ou pour les protéger d’eux-mêmes. Je ne peux me prétendre sirène, alors à quoi pensais-je ?

Qu’est-ce qui me donnait le droit de modifier ainsi ses souvenirs, et pourquoi n’avoir rien dit jusqu’à aujourd’hui ? Combien de temps aurait-il poursuivi dans le doute et l’incertitude avant que je me résigne à lui dire la vérité ? Quel type de lien est-ce qu’une relation basée sur tant de mensonge ? Tu m’agaces, Lizzie, avec tes prétextes, le mythe de tes bonnes intentions. Tu te connais. Tu sais pourquoi tu l’as fait.

A d’autres ! N’essaie pas de me mentir. Je suis dans ta tête. Je vois tout, je sais tout. Je me souviens de ce que je te fais oublier. Regarde-toi Lizzie. Regarde-toi en face. Ce n’était pas pour lui que tu as agi. Tu ne fais jamais rien pour les autres. Tu es centrée sur toi depuis ta naissance, et le reste n’est qu’une illusion. Tu n’es pas comme eux, tu n’as pas un coeur naïf et pur, tu n’es pas une figure de romance et d’espoir, non !

Tu es une boule de feu incapable d’aimer, un monstre brûlant quiconque s’approchant de trop près. Quand te lasseras-tu d’être un cauchemar à visage humain ? Quand te résoudras-tu à recevoir le sort que tu mérites ? Pourquoi faut-il que tu survives chaque fois ? Quelle idiote !


Son sort rugit. Je ne me défends pas. Je ne suis pas sûre de vouloir me défendre face à lui, qu’importe ce qu’en pense Sunil. Il se trompe peut-être. Peut-être que ma réaction était un geste d’amour, ou du moins de bénévolence. comment peut-il affirmer aussi brusquement que je n’éprouve rien pour Eden ?

Le jet de lumière ne tarde pas à m’atteindre. Ma jambe droite est touchée de plein fouet, traçant sur mon visage la même déformation qu’un tsunami peut avoir sur une plage. Le cri ne tarde pas à jaillir aussi. Résolument inhumain. Oh non. Non. Pars Enzo. Disparais, vite. Tombée à genoux, je ne me défends plus. J’attends impatiemment qu’il se lasse et s’en aille. Le sang gicle et la grimace amorcée par ma jambe n’a rien de ragoûtant.

Il ne cesse de crier, de me beugler de partir. Ne voit-il pas qu’il est trop tard ? Je ne peux pas courir avec cette blessure, et le transplanage n’est plus possible. Ce n’est pas seulement ma jambe qui se brise aujourd’hui : ma colonne vertébrale prend sa suite, m’arrachant un hurlement dont chaque décibel semble craqueler mes os. On pourrait tenir son second Confringo pour responsable, mais la vérité est que ce dernier a touché mon bras gauche à la place.

- pars le premier…
dis-je à bout de souffle

Minable, je me recroqueville à terre. Il est trop tard à présent. Je reconnais le déferlement de souffrance auquel je suis en proie. Cela va recommencer. Cela va re- Encore un enchantement. Même s’il s’agissait de médicomagie, il arriverait trop tard. Mais à la façon dont mon corps convulse à présent, il est aisé de voir que ce n’était pas son intention. J’ai rarement reçu une décharge électrique d’une telle intensité. Sois fier, Enzo, Eden, tu seras un grand sorcier. Tu es doué, et de ta rage sort une puissance merveilleuse. Je ne peux cependant louer tes capacités tant j’ai perdu le contrôle de mon esprit et de mon corps tout entier.

Titubant, je cesse de chercher à me relever. Cela nécessite trop de force, et j’ai peur de ce que je ferai si je l’utilisais. Fermant les paupières, je laisse le flou m’engloutir. J’ai l’impression d’avoir été percutée par mille torches tant tout me brûle. Agonisante, je noie mon museau contre mon cou. Peu à peu, ma chair se recouvre d’une fourrure incroyablement fournie. Mes habits se font lambeaux pour exposer un pelage d’ébène, à peine visible maintenant que le soir revêt son sombre appareil. Tout tourne et me confond. Trop d’informations. J’ai peur. J’ai mal. Cette odeur métallique… J’ai faim. J’ai rage. J’ai trahison. J’ai mal.

J’offre au sorcier me faisant face un regard étrange. Je ne dis pas cela car l’un de mes yeux est couvert d’un voile oscillant entre noir et bleu, tranchant avec le vert de l’oeil greffé par Ebenezer. Je dis cela car je suis incapable de le reconnaître, alors qu’il semble bien remonté contre moi. J’essaie de me remettre sur mes quatre pattes pour chasser cette proie qui me veut du mal. Tout est si bruyant ! Même ses battements cardiaques semblent me matraquer le crâne. Il faut que ça s’arrête. Que tout s’arrête. Dégage ! Je tente encore de tenir debout avant de lâcher un aboiement pitoyable. Tu parles d’une louve.

Quelque part, un mort ricane.
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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Invité, le  Sam 14 Déc - 10:49

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Ce RP mentionne du contenu sensible :

Autodéstruction, Substances illicites, Violence (psychologique), Violence (physique)







Octogone sentimentale ft Lizzie Bennet
Dans un profond silence, on se rends compte que celui qui nous joue le plus de tours dans notre misérable vie, c'est le destin. Alors, à quoi bon s'acharner dessus, ça ne rime à rien.
▴▽▴⟁▴▽▴
Dire que tu ne t’attendais pas à la situation, serait un véritable euphémisme. Tu l’avais bien cherché, elle avait bien finit par le payer. Sa punition était spectaculaire, tes mises en gardes ne l’avait pas arrêter et là, elle en paie le prix. Toi, tu te sens si glacé. Le goût de la victoire, le goût de la vengeance est si amer, que tu en vite dégouté. L’odeur du sang encore chaud se bouscule dans l’air et te donne l’envie de vomir. Si bien que ça agit comme un choc violent et brutale dans ta tête. Même si tu avais été oublietté. Il y a des limites à ce que la magie peut faire sur un corps. Quand le corps lui-même se force à te faire rappeler tes souvenirs. Et ça se bouscule dans ta tête. Tout ces mots, ses images. Tu pleures intérieurement, tu ne bouges toujours pas d’un point de vue extérieur. Tu serres si fort ta baguette en main.

T’assiste à la scène impuissant. Si tu avais conservé ton innocence, peut-être que tu te serais rué sur elle pour la soigner, quand bien même, son côté « Lupin » était de sortie. Mais tu ne bronches pas. Tu ne hurles plus. Ton cœur saigne tellement. Tes mains tremblent doucement. Tu as froid. Si froid. Tout ton toi est si noir. Elle ne peut t’entendre pleurer, parce que ça se passe dans ta tête à ce stade. Dans ta tête, tu vacilles, tu cries jusqu’à l’agonie. Tu fais bonne figure pour ne pas montrer que tu souffres. Tu sais qu’au fond, tu ne l’as détestes pas, mais les mots, tu ne les contrôles plus. Les maux, tu ne les contrôles pas.

La seule chose que tu arrives à faire, c’est de sortir une cigarette mentholé de ta poche, ainsi qu’un briquet. Tu glisses ton pouce sur la roulette, coinçant ta clope entre tes lèvres avant d’embraser ton bâtonnet d’anti-stress éphémère. Un inspiration et la fumée se bouscule jusqu’à tes poumons avant de s’échapper par tes narines avant de suivre le chemin de ta bouche. L’air se dissipe doucement dans l’air. Tu regardes même plus ce corps mutilé par tes soins. Tu ne veux plus y faire face. Tu ne sais même pas quoi faire. Fuir tel un élève brisé. Resté jusqu’à qu’elle se rétablisse, comme un gentil p’tit filleul à sa marraine. Où tout simplement, devenir invisible comme le veut les Élites de ses Ombres. Cette bague à ton doigt…

Cette fameuse bague, est-elle seulement encore utile. Sur un coup de tête, tu la retires de ton doigts avant de la jeter au pieds de la bête avec cet air impoli ancré sur le visage. Et pour ajouter du ridicule à la scène minable, tu tires enfin ta révérence, comme pour montrer que tu ne rigoles vraiment plus. Tu fais un rapide demi-tour, marchant quelques pas pendant que tu continues de tirer quelques coups sur ta barrette nocive pour la santé. Puis, quand tu es certain qu’elle ne peut plus te voir. Tu frappes l’arbre de tes poings, si fort, si vite avant de tomber à genoux par terre. Un dernier effort à fournir. Un seul et tu te décides de transplaner autre part. Quelque part où tu seras loin d’ici. Tu fouilles tes souvenirs et trouve enfin un lieu précis. Et ainsi, dans un crac audible, tu disparais. Tu étais enfin parti. Magnifique contradiction, car tu aurais voulu qu'elle part en premier.


Départ d'Eden.

code by bat'phanie
Lizzie Cojocaru
Lizzie Cojocaru
Personnel de Poudlard
Personnel de Poudlard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Manumagie (Niveau 1)
Loup-garou


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Re: Une mémorable confrontation [Terminé]
Lizzie Cojocaru, le  Lun 23 Déc - 21:53

Combien de temps se contorsionna-t-elle encore ? C’est difficile à juger. Deux minutes. Deux jours. Quelle différence ? Et quel est l’intérêt d’une mesure aussi stricte dans une unité inadaptée ? Est-ce qu’on mesure le poids d’une baguette en Hertz peut-être, ou le volume d’un cri en kilos ? Non et non ! Pourtant, trouver l’unité retranscrivant avec le plus de justesse et de précision le rapport à la douleur, ça, c’est une sacrée bataille. Peut-être que les mordus ont trouvé quelque chose, mais du côté sorcier il y a quelques plans de vie sur lesquels on a un siècle ou deux de retard.

En tout cas, elle a du souffle pour hurler ainsi. On aurait pu s’attendre à ce qu’elle souffre d’une certaine détresse respiratoire, mais il n’en est rien. En revanche, ses fonctions neurologiques semblent grandement entamées. Là où d’autres loups auraient sans doute tenté quelques vains coups de patte à l’intention du responsable, la louve-garou se contente de geindre et d’essayer de se lécher les plaies. Si au moins elle avait eu une meute, que quelqu’un de plus expérimenté avait pu la conseiller, la soutenir, la soigner ! Il n’en est rien. Exposée par sa véritable nature autant que les erreurs du passé, elle a mal sans savoir où. Seule avec un soleil à la place du coeur, tout irradie.

Le sorcier lui, se contente de fumer d’un air condescendant. Il jette un objet de valeur que la louve ne reconnait pas : elle note seulement qu’il brille avant de toucher le sol. Rabaissant les oreilles, s’attendant à ce qu’une explosion, un tremblement de terre, ou un danger insoupçonné ne survienne, elle tente de reculer. Comme elle ne parvient à se relever, on dirait surtout qu’elle se frotte le derrière sur les racines découpant le sol. L’homme finit par disparaitre, et incertaine quant à la possibilité qu’il revienne avec d’autres ennemis, Lizzie tracte son corps vers une position à quatre pattes.

Elle retombe vite, réitère l’expérience, et finit par trouver dans la souffrance une adrénaline inopinée. Clopin-clopant, elle mettra une dizaine de minutes à boiter vers une partie relativement abritée de la forêt. Un cours d’eau l’aida à retrouver des forces, et bientôt le passage d’une proie à oreilles longues attira son attention. Le lapin n’avait probablement jamais été coursé par un loup aussi faible, et Lizzie s’affaissa, exténuée, au milieu de la chasse. Elle se réveilla plusieurs heures plus tard. Il lui fallut plusieurs minutes pour identifier les lieux : elle s’était approchée de l’orée de la forêt. La tête lui tournait, ankylosée par des douleurs qu’elle peinait encore à identifier. Seule, blessée et nue comme un vers, elle n’avait pas fière allure.

L’herbe humide couvrait l’horizon, et plus loin, la discussion de deux personnes âgées lui parvenait. Ils étaient la représentation parfaite du vieux couple que l’on décrit dans les livres. Ils se moquaient l’un de l’autre avec le plus grand amour. Je crois qu’ils n’aimaient pas beaucoup l’ennui, ce qui passait par un besoin de combler tous les silences d’anecdotes, blagues et chansons. Cela l’agaça profondément. Je ne saurais trop dire si ses sens lupins étaient encore là et rendaient le bourdonnement de leurs discussions insupportables, ou s’il s’agissait de l’envie face aux personnes qu’ils étaient, qu’ils avaient été, qu’elle ne pourrait jamais être.

Et alors ? En quoi c’est gênant ? Elle n'a pas besoin de ça. Elle n’a jamais espéré vivre au-delà de ses 21 ans - manquerait plus qu’elle jalouse de vieux époux ! Et pourtant. Qu’ils sont beaux dans leur complicité entêtante. Les yeux mis-clos, Lizzie se convainquit qu’il était l’heure d’aller chercher de l’aide.

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