AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Chemin de Traverse :: Ollivander's
Page 1 sur 1
Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Hugh Dey
Hugh Dey
LégendeGryffondor
Légende
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de transplanage
Manumagie (niveau 2)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Hugh Dey, le  Mer 4 Déc - 14:56

RP avec Izsa Hilswood
Saison 29 - Hiver
Heure imprécise

Un exil.
Voici le résumé complet de ma vie.
Un exil.

J’ai toujours cherché à fuir. A fuir la magie pour commencer. A fuir les élèves ensuite. Puis la justice. Les Mangemorts au début. Les Aurors après. Mon pays enfin.
Dès les quarante ans passés, j’avais eu un choc. Je n’étais plus tout jeune. Je n’avais pas d’enfant. Je n’avais plus trente-neuf ans. Trente-neuf… Tout ça c’était fini. Alors j’avais fui. Encore. En France cette fois. Dans une petite maisonnette du Gévaudan où j’avais planté un hêtre. Mon fameux « hêtre cher ». Le voir grandir me faisait sourire et je m’accommodais à cette vie paisible mais il fallait que je me rende à l’évidence. Je n’avais rien fait d’utile. Jamais.
Alors, l’obsession commença. Utile. Quelque chose d’utile.

Je n’avais franchement jamais été réputé pour mon intelligence. Alors, pour combler, je commençais à acheter tout un tas de livres sur les découvertes magiques pour savoir sur quoi je pouvais étudier. Pour essayer de trouver ce qui n’avait pas été découvert. Mais il fallait que je me rende à l’évidence : pour allumer un feu, il ne servait à rien de regarder le chaudron.
Utile. Quelque chose d’utile.
En métamorphose, qu’est-ce que je pouvais apporter ? J’étais métamorphomage ok, une chance, un don, je savais que j’étais capable d’aller loin, très loin dans mes métamorphoses, je m’y étais même perdu mais quoi ? Ca allait apporter quoi au monde ?
Utile. Quelque chose d’utile.
Et en manumagie je me débrouillais aussi. Malgré tout ce qu’on avait pu dire de moi étant jeune je m’étais accompli. J’avais réussi à devenir grand, puissant, à m’élever. Mais les traités de manumagie existaient déjà. Tout. Tout avait déjà été fait.
Utile.

Rien. Je ne pouvais rien faire, j’étais un raté. Puissant mon cul ouais ! Incapable, comme d’habitude. Y avait qu’Harshing qu’avait été en mesure de me donner une chance. La pauvre Renata Harshing, qu’était vieille ok, mais qu’était aimable au moins, qui avait fait confiance au mec crado et rachitique que j’étais, l’œil un peu fou et hagard. Utile.
Elle ouais. Elle, elle avait été utile. Fait ch*er qu’elle soit morte devant tout Poudlard comme ça si elle était restée… Si seulement y avait pas eu ce Kholov après et puis j’en avais perdu le fil. La dictature à l’école tu parles, ça avait servi qu’à les rendre timbrés. Tous.
Je prenais ma tête dans mes mains, assis à la petite table de bois de ma cuisine. Utile. Quelque chose d’utile.

« Raaaaaaaaaaaah !! »

Rien. Trou noir. Gouffre, bouteilles, boisson, alcool, déglutir dormir tomber.
Au sol, un journal. La Gazette. Mes yeux s’ouvrent lentement et je cligne plusieurs fois avant de parvenir à faire la mise au point. Poudlard cherche un nouveau directeur.
Directeur. Harshing. Utile. Quelque chose d’utile. Directeur.

J’ouvre des yeux ronds et me redresse d’un coup avant de tenir ma tête. Déshydratation, migraine, gueule de bois. Trop vite, trop tôt. Pas les idées claires mais pourtant tout est évident. Quelque chose d’utile. A Poudlard. C’est possible.

Ma main droite tremblait d’excitation. Je m’y voyais. Un directeur bienveillant. C’était ça que j’avais envie d’être. Moi qui à l’époque où j’étais élève n’avais jamais eu l’impression d’être compris, je l’avais été par Harshing, plus tard. C’était ça que je voulais faire : me rendre disponible à eux. A leurs petits caprices d’adolescents mal dans leur peau. Oui.
Les règles seraient simples. Chaque élève serait en mesure de demander un entretien avec le directeur. Comme Albus Dumbledore l’avait déjà signifié dans les siècles passés, toute aide à Poudlard serait fournie à ceux qui la demanderaient. Je voulais dire par là de l’aide aux devoirs par exemple, une aide à la magie pratique oui mais aussi – pourquoi pas – une aide sociale oui ! Suivi personnalisé pour chaque élève le demandant, à Poudlard mais après également pour lui permettre d’entrer dans la vie active. Gestion de patrimoine, préparation d’entretien, lettres de motivation… Un principe simple : faire le lien avec toute la communauté magique. C’était ça ! Utile ! J’avais tout en tête !

Il ne me restait plus qu’à prendre quelques affaires de voyage et mon balai. Après quelques transplanages de suite – qui me firent vomir, parce que déjà d’habitude, bon. Mais là avec la gueule de bois, merci – j’arrivais à Douvres. Traversée de la Manche en balai. Hugh Dey, de retour sur le sol britannique. En pyjama et les dents pas brossées, je peux vous dire que ça caille au-dessus de la Manche. Bon, pour la classe on repassera. Mais Rome s’était pas construite en un jour, j’avais encore le droit à l’erreur hein ! Allez.
Direction Poudlard. Pour être utile.


En vérité, j’arrivais jamais à Poudlard. Ca caillait tellement au-dessus de la Manche que j’avais fini par appeler le Magicobus, et j’avais fait le reste de la route à l’intérieur. J’avais choppé un journal et j’avais découvert que c’était trop tard. L’exemplaire de la Gazette que j’avais lu était probablement vieux. Je savais pas combien de temps j’avais picolé et dormi, mais sans doute trop longtemps. Poudlard avait déjà trouvé sa nouvelle directrice. Il s’agissait d’Azénor Benbow. Trop d’infos. Trop de nouvelles. Trop de mouvements. Ma tête tapait sévèrement. Mon estomac étant déjà vide, le nouveau haut-le-cœur qui me secoua ne fit sortir que de la bile. Mais c’en était trop pour le conducteur du Magicobus qui me chassa d’ici.

Je me retrouvais donc seul, dans une rue de Londres, pâle comme un longe, en pyjama et en pleine gueule de bois. Alors j’errais. Mécaniquement, je marchais. J’avais froid. Trop froid. Et mal au crâne. Et besoin d’eau. Ouais d’eau. Pas d’alcool.
Je sais pas combien de temps je marchais comme ça, sans but, en faisant des petits pas, avec les moldus qui me klaxonnaient quand j’étais au milieu de la route. J’avais l’air d’un vrai clodo. Retour case départ, comme il y a dix-huit ans. Mais à un moment je me retrouvais devant le Chaudron Baveur. Et j’ouvrais de grands yeux. Le Chemin de Traverse était juste derrière. Et moi, j’avais un appartement là-bas aussi. Même si ça faisait bien trois ans que j’y étais pas allé.

Je me retrouvais devant la porte et j’ouvrais sans difficulté. Ce que j’avais appelé The Clean Cupboard, mon placard propre, était loin d’être aussi propre qu’il ne l’avait été à l’époque. Une couche de poussière ignoble couvrait tout. Le lit sans draps, les quelques vêtements par terre dont je ne voulais pas. Un simple Récurvite pour tenter d’améliorer tout ça – vu mon état c’était pas terrible – et je tombais sur le lit pour dormir encore.

Je restais dans cet endroit vide et sale pendant trois jours. Je me levais à peine de mon lit. Je me lavais. Je mangeais peu. Mon retour en Angleterre était aussi brillant que le retour de Jean-Claude Dusse en France. Ce pays me portait la poisse. Mais le quatrième jour, je décidais de me bouger les fesses. Certes, je pouvais pas être utile à Poudlard. Mais je pouvais toujours l’être ailleurs. Toujours oui…

Alors j’allais d’abord m’acheter des fringues neuves pour faire genre j’étais un beau gosse, je les enfilais, et l’air pas trop négligé sur le visage – j’étais trop tracassé pour transformer quoi que ce soit de toute façon donc fallait bien faire avec – je marchais le long du Chemin de Traverse pour essayer de trouver une idée. Et la réponse évidente arriva assez vite. Sur la vitre d’Ollivander’s, un petit panneau indiquait qu’ils recherchaient du monde. Un gérant. Je souriais et j’essayais de m’imaginer ce que ça ferait de voir ce mot à côté de mon nom. Hugh Dey, gérant. C’était joli. Ca faisait classe. Ca faisait sérieux ouais. Mon sourire devint plus franc. Un magasin de baguettes… Pour être honnête j’y connaissais rien. Mais tous les petits élèves devaient bien passer par ici avant d’aller à Poudlard. Je les verrais. Je pourrais leur parler. Je pourrais peut-être même les aiguiller. J’avais détesté ma première baguette, et j’avais fini par adorer la magie dès que ma main était devenue insensible. Et s’il y en avait d’autres comme moi ?

Je regardais ma main. Aucune transformation sur elle non plus. C’était rare. Habituellement je cachais ses déformations passées. Je ne sentais plus rien dans cette main droite et elle avait été tellement brûlée et cassée qu’elle était boursouflée, rouge, difficile à regarder. Ce n’était pas grave. Je me présenterais ici dans mon intégralité. Franc et honnête. Quelques pas avant de pousser la porte. La clochette qui sonne. Et moi qui lance à la cantonade, sans même regarder si y a du monde.

« ‘Jour ! Z’avez b’soin d’un nouveau gérant ? »


Dernière édition par Hugh Dey le Lun 30 Déc - 23:51, édité 1 fois
Eileen I. Hilswood
Eileen I. Hilswood
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Manumagie (Niveau 1)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Eileen I. Hilswood, le  Mer 4 Déc - 21:45

Mon message est un peu court, mais je crois que Hugh as pris Izsa de court aussi xD



« ‘Jour ! Z’avez b’soin d’un nouveau gérant ? »

Izsa sursauta d'un bon mètre, tailladant une grosse entaille dans la baguette qu'elle était en train de sculpter. Son cœur battait la chamade. Quoi ? Qui ? Il n'y avait jamais personne qui entrait dans la boutique, ses derniers temps. La rentrée à Poudlard était passée, et avec l'équipe d'Ollivander's composée d'une seule personne - elle-même, qui avait pris quelques jours de congé au Ministère pour s'occuper de la boutique - tout fonctionnait un peu au ralentit. Elle ne s'attendait certainement pas à ce que quelqu'un l'interrompe en pétaradant.

Elle reposa son ouvrage sur la table de l'atelier, et se dirigea derrière le comptoir. Se trouvait là un homme, et il lui était familier.

- Monsieur Dey ?

Dire qu'il s'agissait d'une ancienne connaissance aurait été exagéré. Il avait été le concierge de Poudlard durant sa scolarité - un mec bizarre à qui elle n'avait jamais cherché de noise - et quelques années plus tard, son adversaire dans la finale de la Coupe de Duel. Que faisait-il là ? Cela lui faisait bizarre de le revoir. Comme quand on revoit le cousin d'un grand-père à une réunion de famille : Izsa se revoyait dans un temps qui n'était plus depuis des années. Elle avait l'impression qu'elle allait être jugée, qu'il faudrait qu'elle prouve qu'elle avançait dans la vie. Ce qui était tout de même un comble : la Hilswood était la propriétaire de l'établissement, une adulte accomplie - du moins de son point de vue-, et l'une des meilleures créatrices de baguette d'Europe. Elle n'aurait pas dû se sentir comme une élève surprise à jouer au Bavboule par son Directeur de Maison.

- Vous venez ici pour votre baguette ?

Parce que oui, Izsa avait été bien trop surprise dans sa transe pour enregistrer quoi que se soit. Dans sa tête, on avait crié "Eh oh, il y a quelqu'un ?" et faire le lien avec la petite annonce qu'elle avait placée sur la vitre de l'entrée aurait été hors de sa portée.
Hugh Dey
Hugh Dey
LégendeGryffondor
Légende
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de transplanage
Manumagie (niveau 2)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Hugh Dey, le  Mer 4 Déc - 23:48

C’est très bien t’inquiètes ! Ce sera plus court pour moi aussi maintenant

J’étais arrivé au niveau du comptoir, en regardant un peu partout. J’avais jamais passé beaucoup de temps dans cette boutique. Contrairement aux murs de Poudlard que je connaissais par cœur, cette petite pièce me semblait étrangère. Un peu mystérieuse. Et honnêtement pas très accueillante. Seulement dès que je ramenais mes yeux vers le comptoir pour le détailler, une femme se trouvait derrière. Je sursautais. J’étais tellement absorbé dans le détail de la boutique que je l’avais pas vue arriver.

- Monsieur Dey ?

- Euh… Oui

Ca me faisait bizarre d’entendre mon nom. En France, je passais inaperçu. J’avais oublié qu’ici tous les jeunes me connaissaient, parce qu’ils avaient vu ma tronche pendant leurs années à l’école. Je la détaillais. Ouais. Son visage me disait un truc. Mais j’étais tellement dans le flou que j’étais pas tellement à même de mettre un nom dessus. En même temps j’avais jamais été très fort à ce petit jeu-là, ce qui risquait peut-être d’être embêtant si je venais bosser ici. Y avait des légendes qui racontaient que la famille Ollivander’s était capable de se souvenir de chaque baguette vendue à chaque client. Bon… Déjà que moi je me rappelais pas de leur tête aux gens, alors me rappeler du bout de bois qu’on pouvait leur vendre, ça risquait d’être compliqué…

- Vous venez ici pour votre baguette ?

Je la regardais. Puis je regardais ma main, vide. Puis la poche à baguette de cette robe, neuve, que je venais d’acheter. J'avais ma dernière baguette, celle qui me convenait vraiment. Pas celle de première année que j'avais insérée à une canne, non. Si j’étais venu pour ma baguette, je l’aurais probablement sortie. Je revenais sur elle. M*rde. C’était quoi la question déjà ? Ah. Oui c’est vrai.

- Euh non non. J’ai vu qu’vous cherchiez un gérant. Et… Bah… Ch’uis là alors… Fin j’peux gérer. Si vous m’apprenez. Pas qu’je sais rien hein mais c’est que…

Ouais, nan. Je m’arrêtais de parler parce que je m’enfonçais un peu. Je laissais ma phrase en suspens. Avec un peu de chance, elle remarquerait pas que j’avais pas fini. Je plongeais mes yeux dans les siens et je grattais ma barbe de trois jours, un peu drue, qui me démangeait. C’était mieux quand elle avait vraiment poussé, là ça piquait trop. Ca faisait comme du scratch. Et le scratch c’est bien que sur les chaussures. Enfin c’était pas tellement le sujet… Je reposais mes mains sur le comptoir et grattais le bois de mes ongles un peu trop longs. Ma main gauche bien davantage que ma main droite, évidemment, puisque la droite était sacrément amochée. Et je regardais tout autour. Je me sentais un peu comme dans un nouveau passage secret de Poudlard. Un truc qu’on découvre et on sait que ça va nous être utile mais on sait pas où ça mène. Voilà. C’était ça mon impression. Alors, toujours en détaillant les alentours et notamment les boîtes de baguette derrière elle, je laissais échapper le fond de ma pensée.

- J’cherche à faire un truc utile. Aider les p’tits à trouver leur baguette, ça doit bien être utile...


Dernière édition par Hugh Dey le Mar 10 Déc - 14:12, édité 1 fois
Eileen I. Hilswood
Eileen I. Hilswood
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Manumagie (Niveau 1)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Eileen I. Hilswood, le  Ven 6 Déc - 2:08

Il eu un instant d'hésitation. Genre "mais qu'est-ce que je fous là, en fait ?". Izsa, de toute évidence, ne pouvait pas l'aider : elle se posait exactement la même question.

- Euh non non. J’ai vu qu’vous cherchiez un gérant. Et… Bah… Ch’uis là alors… Fin j’peux gérer. Si vous m’apprenez. Pas qu’je sais rien hein mais c’est que…

Hmm ? Un gérant ? Un gérant un poil mal dégourdi... Non, Izsa, ça n'était pas très sympa de penser ça. Il débarquait d'un coup pour lui demander du travail, évidemment qu'il n'allait pas être le plus à l'aise au monde. Et ça n'était pas comme si elle attendait un discours clair et concis d'un gars dont le premier instinct au début d'un duel avait été de transformer ses chaussures en patin à glace. Oui, elle s'en souvenait. Ça ne sortirait pas facilement de son esprit. Et c'était d'ailleurs parce que cela avait été son premier instinct qu'elle considérait sérieusement sa candidature. Il n'existait pas tant que ça de combattants qui avaient retenu son attention. Au bout d'une demie-douzaine de duels, on finissait par penser que personne n'était capable d'innover au-delà d'un petit Piertotum Locomotor inopportun, et que le reste du temps ils restaient sur le même disque rayé de Expelliarmus, Bombarda et autre Abyssum Appa. Hugh Dey n'était pas de ces gens là.

- J’cherche à faire un truc utile. Aider les p’tits à trouver leur baguette, ça doit bien être utile...

Ah, voir la joie dans les yeux d'un enfant quand il trouvait sa baguette. Y avait-il quelque chose de plus magique ? Oui, plein. Izsa aurait pu en faire toute une liste. Il y avait bien une raison pour laquelle elle avait arrêté de vendre aux premières années dès qu'elle avait eu le niveau d'artisanat nécessaire pour démarrer ses pépites. Mais il fallait de tout pour faire un monde. Il pensait faire une différence en ce monde en aidant des enfants ? Il avait probablement raison. Ça ne serait pas elle qui le contredirait, en tout cas.

Elle détailla sur son apparence. Il n'avait pas l'air très frais. Il avait quoi, quarante ans ? En tant qu'ancien concierge, il saurait gérer des gamins. Ses yeux s'arrêtèrent sur ses mains, sur le comptoir. Sa gauche était parfaitement normale, sa droite était... abîmée. Elle se retint de toute ses forces de ne pas frotter la sienne, de main droite. Même si ses anciennes brûlures étaient bien camouflées derrières ses gants coupés au doigt, inconsciemment elles étaient toujours à vif.

Chacun avait son histoire. Lui la montrait, juste devant son nez. Elle ne lui poserait pas de question. Elle n'aurait pas voulu qu'on lui pose de question, à elle. Ses mains n'étaient pas couvertes par hasard.

- Je pense que vous pourriez être exactement la personne que je cherche, dit-elle alors. Elle chassa les ombres de son esprit avec un petit sourire intéressé. Vous avez déjà travaillé avec des clients ?

C'était tout de même le plus important. Savoir exactement quel bois ou quel cœur avait quel caractère, ça pourrait venir après. Un peu de lecture et beaucoup d'essais, de tâtonnement et d'erreurs.
Hugh Dey
Hugh Dey
LégendeGryffondor
Légende
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de transplanage
Manumagie (niveau 2)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Hugh Dey, le  Sam 7 Déc - 22:43

Y en avait beaucoup, des boites. Vraiment beaucoup. C’était un peu comme dans un magasin de chaussures, y en avait tout plein, et on se demandait si un jour le magasin serait vraiment vidé par les clients. Pis bon, les chaussures, les gens ils peuvent en acheter plein. Moi c’était pas tellement mon kiff, mais je jugeais pas les goûts des autres. En vrai, les baguettes, dès que t’avais trouvé la tienne, bah tu la gardais. T’avais pas besoin d’en avoir trois mille.

Je m’en étais pas rendu compte mais j’avais ouvert la bouche durant toute ma réflexion. Pis mes yeux revinrent vers elle et, je sais pas si c’était parce que j’avais la bouche ouverte et que du coup je pouvais vachement bien respirer, mais les souvenirs m’assaillaient enfin. Comme si je sortais du brouillard en détaillant son regard. Je me rappelais. Un combat d’abord, du froid et puis du chaud, du très très chaud. Pendant un moment je fronçais même les sourcils, et je forçais ma bouche à se fermer. Je me rappelais des sensations mais pas du contexte. Et je me demandais si j’avais pas dû la combattre en étant masqué. Mais non… Non probablement pas. J’espérais pas. Finalement, je rouvrais la bouche, parce que j’étais persuadé que c’était grâce à ça que j’avais les idées plus claires, et j’attendais que les souvenirs se précisent. En vain.

- Je pense que vous pourriez être exactement la personne que je cherche

Je clignais plusieurs fois des yeux et je retenais un « ah bon ? » qui avait failli sortir de lui-même. A la place, je souriais, un peu bêtement. Bon, bah si elle le croyait, c’était déjà bien. Ca faisait au moins une personne dans la pièce qui en était persuadé. Parce que moi j’avais un peu vu de la lumière et puis j’étais rentré.

- Vous avez déjà travaillé avec des clients ? Ah ! Cette question était facile ! Mon sourire devint plus assuré, comme le sien, et je hochais la tête.

- Ouais plein ! J’ai pas bossé en boutique mais j’ai fait pas mal de service en bar. Aux Trois Balais y a… Pfiouuuu longtemps. Pis quand le gérant a changé, comme je l’aimais pas trop, y a une amie qui m’a récupéré au Chaudron Baveur. Le service j’pense que c’est pas trop pareil mais quand les gens y savent pas quoi commander, faut quand même leur faire le cocktail parfait. Pour les baguettes c’pareil nan ?

Et je rigolais. Parce que j’avais lancé un peu comme une blague, même si en vrai y avait pas de jeux de mots. Ouais nan d’ailleurs c’était pas vraiment une blague non plus. Du coup je fronçais les sourcils et j’arrêtais de rire, parce que c’était pas drôle. Je me serais bien donné une claque pour me dire que j’exagérais, mais c’était comme le « ah bon », c’était le genre de trucs qu’il fallait pas forcément faire devant quelqu’un à qui on demandait un boulot.

Mes yeux détaillaient son visage. Mes mains n’avaient pas bougé du comptoir une seule seconde. Froid. Chaud. Sortilèges. Concours. Oh bordel. Concours. Compétition. C’était ça. Je la replaçais maintenant ! La finale. La finale perdue. La finale perdue à rien du tout, probablement dû à la corruption des juges. Ils devaient vouloir être féministes, un truc comme ça, pour ça qu’ils lui avaient donné le point. Alors juste pour lui montrer que je la replaçais, j’ajoutais un simple :

- C’était un beau combat

Avec un petit sourire. Parce que même si j’avais pas gagné, pour que je m’en souvienne déjà c’est que ça m’avait marqué.
Eileen I. Hilswood
Eileen I. Hilswood
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Manumagie (Niveau 1)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Eileen I. Hilswood, le  Lun 9 Déc - 23:38

- Le cocktail parfait, on peut dire ça, oui, s'amusa-t-elle en même temps que lui.

C'était pas la meilleure des analogies, ni la meilleure des blagues. La principale raison qui avait fait rire Izsa, c'était qu'elle était très contente d'apprendre qu'il avait de l'expérience en service, et que donc il avait une qualification supplémentaire. Aucun rapport direct avec ledit cocktail imaginaire, elle était juste de bonne humeur.

- C’était un beau combat.

Ah ! Il s'en souvenait aussi. Enfin il y avait intérêt, quand même. Depuis qu'elle participait et gagnait les Coupes de duels, les gens avaient tendance à oublier ses exploits. Limite elle était mieux reconnue comme Langue-de-Plomb que comme Championne, ce qui était plutôt ironique. Manquerait plus que ses anciens concurrents oublient son existence.

- Oui, ça ne s'était pas jouer à grand chose.

Difficile de jauger à quel point elle était sincère en disant cela. Elle avait gagné, comme elle gagnait toujours. Arrogance de sa part ? Sûrement. Mais elle gagnait toujours, en 1 contre 1. C'était un fait. C'était la "streak", 11-0 dans les carnets. En laissant cette arrogance lui monter à la tête, ne risquait-elle pas de se coûter sa chute ? Peut-être. En attendant, ça faisait toujours 11-0.

- Donc vous savez très bien vous servir d'une baguette. Vous savez gérer des enfants. Vous savez assurer le service. Y a-t-il d'autres talents que je devrais connaître si je voulais faire de vous le nouveau gérant d'Ollivander's ?

Izsa aurait bien jeté un coup d’œil à sa baguette. C'était pas de la science dure, de deviner le caractère du sorcier à la composition de sa baguette, mais c'était tout de même beaucoup mieux que de tirer un horoscope. Oui, Izsa avait beau être une sorcière et savoir que la Divination était bien réelle, il y avait certaines branches qu'elle ne goberait jamais. Genre si vous lui demandiez sa date de naissance, vous sauriez qu'Izsa était du signe du cancer, une personne émotive et sensible, avec un grande capacité à l'empathie. Elle se soucit de sa famille et est extrêmement loyale. L.O.L. Même un effet Barnum ne ferait pas correspondre cette description à notre Serpentard. Par contre, si vous analysez sa baguette... Vous découvririez avant tout une personne arrogante, ayant pris une branche de l'arbre plus grand arbre au monde pour y sculpter sa baguette. Droit dans le mille !

Enfin bref, Izsa était curieuse, c'était loin d'être son moindre défaut. Elle irait rechercher dans ses registres la composition de la baguette de Hugh Dey, même si il fallait qu'elle y passe sa soirée. En attendant, elle se contenterait d'écouter ce qu'il avait à dire.
Hugh Dey
Hugh Dey
LégendeGryffondor
Légende
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de transplanage
Manumagie (niveau 2)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Hugh Dey, le  Mar 10 Déc - 12:47

- Oui, ça ne s'était pas jouer à grand chose.

C’est clair que j’avais failli te botter le cul. Et de fait, un petit sourire suffisant apparaissait sur mon visage. 0,1 point. C’était tout ce que je retenais. La faveur donnée à la jeunesse, et à la demoiselle. Parce qu’ils avaient le cœur faible au jury, c’était tout. Mais c’était pas bien grave, j’étais habitué à l’injustice depuis quarante-deux ans, j’avais pu y faire face. Et je savais en moi que même si elle avait eu la véritable récompense, physique, les gallions je voulais dire, le vainqueur légitime, c’était moi. Cette seule idée me suffisait.

- Donc vous savez très bien vous servir d'une baguette. Euh bah comment tu sais comment que je me sers de ma baguette toi ? J’ouvrais des yeux ronds, je croyais pas qu’elle m’avait vu à oilp… Ah nan ! Pardon ! Ok non c’était bon j’avais rien dit elle parlait toujours du combat. Je me fendis d’un petit rire pendant le reste de sa phrase, ce qui me permit de masquer mon embarras. Parce que déjà j’avais pas pensé à la bonne baguette, pis surtout parce que je savais pas tellement pour quoi d’autre j’étais doué. Je pouvais toujours lui dire que j’aimais bien m’occuper d’un arbre, un hêtre plus précisément, que je le chouchoutais, mais je savais pas trop trop en quoi ça pouvait lui être utile.

Alors je finissais par froncer les sourcils, pour chercher, ne masquant plus cette fois que je ne savais pas du tout quoi répondre parce que je crois que ma bouche émettait un « euh bah euh… » fort prononcé. Jusqu’à ce que l’évidence me frappe. Et moi aussi d’ailleurs, je me frappais la tête du plat de ma main en disant « Tain j’suis con. Oui. Bien sûr, logique, évidemment que j’sais faire un truc ». Elle allait rien comprendre à ce que je disais, mais bon je lui demandais pas de comprendre pour l’instant. Bientôt, j’eus en main ma baguette, la vraie, celle qui me correspondait. Celle qui était cachée dans ma robe [Oui parce qu’en fait, j’avais oublié, mais c’était celle-là la bonne.] Et si je ne sentais plus rien de la main droite, je me sentais presque un peu rassuré. Avec ce bois légèrement rosé, cette baguette était fortement reconnaissable. Pour cette raison j’avais fait attention à ne pas la sortir à toutes les occasions. Encore que… Mais aujourd’hui cela ne présentait aucun risque.

Je revenais vers son visage, un petit sourire aux lèvres. J’avais l’impression de revivre. Parce qu’elle me faisait confiance, déjà. Parce que j’allais faire quelque chose d’utile. Et parce que je me sentais bien, tout simplement. D’ailleurs, sans même que je ne m’en rende compte, cet accès de bonheur avait modifié l’aspect de ma main droite. Peut-être aussi pour assurer une meilleure prise autour de ma baguette. Elle était redevenue normale, sans aucun signe de brûlure, plus aucune boursouflure ni déformation. Une main comme je n’en avais plus depuis fort longtemps, mais mon corps connaissait cette phase de métamorphose par cœur.

- J’suis plutôt doué en métamorphose. En plus du ménage j’veux dire

Et je riais, parce que là c’était une vraie blague. Je voulais pointer ma baguette directement sur elle, mais étant donné son passif de duelliste, il s’agissait de prendre un risque non nécessaire. A la place, je me fendais d’un simple Plasticinum sur la petite clochette présente sur le comptoir. Ce sortilège de modelage était peut-être mon préféré. Concentré, le yeux fixés sur mon objectif, je ne me rendais pas compte du sourire qui illuminait mon visage. Un sourire de plénitude absolue, tandis que je forçais la clochette à prendre une forme complexe. Je sculptais sur elle une tête de lézard, et pas n’importe lequel. Un gecko à crête. Mon petit animal à moi, mon patronus, et mon ancien double. Le nez de celui-ci n’était rien d’autre que le petit bouton sur lequel il fallait appuyer. L’opération dura quelques minutes, parce que je me plaisais à ajouter de nombreux détails. Quelques écailles notamment. Des yeux plus vrais que nature. Les crêtes, évidemment. Et surtout, je ne souhaitais pas dénaturer l’objet. Il fallait faire en sorte que la clochette fonctionne toujours.

La métamorphose terminée, je détaillais mon chef d’œuvre avec admiration, et émerveillement. C’était beau. Et du haut de mes quarante-deux ans je me demandais pourquoi je n’avais pas su apprécier la magie plus tôt, pourquoi j’avais perdu tant de temps à tenter de la rejeter. Je déposais ma baguette sur le comptoir, faisais sonner la clochette une fois, me délectais de son bruit, et reportais enfin mon attention sur la maîtresse des lieux.

- Les lézards j’aime bien. Les tortues aussi. J’me dis que ça peut servir ça.


Spoiler:
Eileen I. Hilswood
Eileen I. Hilswood
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Manumagie (Niveau 1)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Eileen I. Hilswood, le  Ven 20 Déc - 2:23

Il était évident que, si il avait d'autres qualités, l'éloquence n'en faisait pas partie.  « euh bah euh… » aurait pu être le début d'une chanson catchy des années 70 (2070), pas celui d'une réponse éclairée sur son rôle dans l'univers. Même si ladite chanson venait avec la chorégraphie, qui impliquait de se frapper soi-même, en plein sur sa tête.

- Tain j’suis con. Oui. Bien sûr, logique, évidemment que j’sais faire un truc.

D'acc, on était passé de non-phrase à phrase à soi-même. C'était du progrès. Izsa pouvait espérer sa réponse construite d'ici une petite heure. Ok, elle l'avait un peu prit en traître, genre "dites-moi votre plus grand talent" à la place de "quel serait d'après vous votre plus grand défaut". C'était un coup bas, en terme d'entretien d'embauche : dites du bien de vous sans aucune humilité ! Il y avait de quoi déstabiliser quelqu'un de préparé. Alors quelqu'un de pas préparer du tout...

Finalement, elle allait avoir le droit à une démonstration : il sortit sa baguette et annonça :

- J’suis plutôt doué en métamorphose. En plus du ménage j’veux dire.

Ce qui était sans doute une blague, mais vu que les sorciers pouvaient tout nettoyer d'un coup de baguette, ça marchait moyen en terme d'humour. Du coup Izsa se concentra sur la première partie. Un féru de métamorphose, hein ? Voilà qui allait être intéressant. Elle appréciait qu'un sort valait mieux qu'un long discours, et observa donc la magie faire son effet sans un mot. Le sort de modelage avait touché la sonnette de la boutique, transformant l'objet en un animal... un reptile... un lézard ! Plus la magie était incorporée plus les détails s'ajoutaient. Il n'y avait plus un doute qu'il s'agissait d'un lézard,  présent. Et si Izsa avait connu ses reptiles aussi bien qu'elle connaissait ses bois, elle aurait pu identifié l'espèce. En tout cas il avait une crête de plus fashion.

Ne restait plus qu'un test à faire, pour voir à quel point le sortilège avait été réussi. Izsa avança sa main, mais Dey avait devancé ses pensées. Il appuya sur le nez de l'animal et le bruit de la sonnette retentit dans le magasin. Prise dans un élan d'immaturité (qui n'était pas rare chez elle, et puis son interlocuteur avait montré l'exemple là-dessus), la propriétaire de la plus célèbre baguette du Chemin de Traverse frappa dans ses mains, ravie. Pas un bel applaudissement : très rapide et sans amplitude, comme un bébé à qui on proposait un nouveau jouet.

- Joli !

Elle désigna du menton la baguette qu'il avait laissé sur le comptoir.

- Je peux ?

Elle prit l'instrument en bois de rose entre ses mains. Elle savait que c'était du bois de rose, évidemment, il n'y avait pas cinquante bois avec ses teintes là. Bien vernis et entretenu avec un peu de magie, le bois de palissandre conservait sa teinte rosée pendant des années et des années, contrairement aux objets d’ébénisterie moldue. Celui-ci était encore resplendissant. Plutôt courte, mais cela ne l'étonna guère. Quelqu'un qui savait s'en servir n'avait pas besoin de plus... Non, enfin, elle voulait dire : c'était bien plus pratique pour être rapide et pouvoir dégainer facilement. Les meilleurs duellistes ne s’embarrassaient pas d'un instrument de plus de trente centimètres.

Identifier le cœur était un peu plus compliqué. A la manufacture de la baguette, il devait s'agir d'un crin. Izsa ressentit une froideur dans sa main, alors qu'elle tentait d'établir une connexion. Pas un rejet, ni quelque chose de violent. Juste... le froid.

- Sombral... devina-t-elle tout haut. Intéressant...

Cette combinaison n'avait rien de commune. Déjà, parce que le bois de rose débarquait tout droit d'Amérique Latine, alors ils n'en avaient pas des masses. Ensuite, parce qu'il y avait une forme de contradiction entre ce bois délicat, luxueux même, et l'obscurité du Sombral. Mais la vraie contradiction était bien plus subtil pour la fabricante de baguettes magiques. Feu Ollivander n'avait pas laissé de note sur le bois de rose, mais Izsa avait fait quelques observations : il s'agissait d'un bois au dessin bien plus sombre que ce que l'on pouvait croire. Pas forcément un mage noir, mais quelqu'un... d'avide. Dans une quête qui ne mènerait jamais à la complétude. Le Sombral, au contraire, était inoffensif.

Au moins elle n'aurait pas à employer quelqu'un qui maniait une baguette de pin ou de châtaigner. Non, attendez... lequel était le pire ? Chêne rouge ? Oh non, ces poseurs de noyers. Bref, elle avait tout une liste des choses qui auraient été pire. Mieux ? Séquoia évidemment !

- Vous seriez prêt à commencer quand ?


Dernière édition par Eileen I. Hilswood le Ven 20 Déc - 23:07, édité 1 fois
Hugh Dey
Hugh Dey
LégendeGryffondor
Légende
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de transplanage
Manumagie (niveau 2)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Hugh Dey, le  Ven 20 Déc - 15:17

J’aimais bien sa réaction en face. Quand j’avais tapé sur la clochette, elle avait applaudi. Alors moi, j’avais rigolé avec un air un peu gnan-gnan, tout fier de moi, presque en rougissant. Ca faisait bien longtemps qu’on m’avait pas applaudi pour un truc que j’avais fait avec ma baguette. Je crois même que… Ouais. Bah en fait ça m’étais jamais arrivé. Du coup forcément ça faisait chaud à mon petit cœur quoi. C’est pour ça que quand elle me demanda si elle pouvait prendre ma baguette, je bronchais pas, au premier abord. Parce qu’elle venait quand même, sans s’en rendre compte, de me faire un super compliment rien qu’en tapant des mains. J’avais vu son œil briller, comme une gosse, et ça c’était mignon quoi.

Mais bon rapidement, je me rendais compte que ma baguette était quand même dans les mains de la meuf qui m’avait battu à la coupe de duels, et je pouvais pas dire que ça me plaisait tellement tellement. Même si pour être honnête, elle était pas bien menaçante. Elle la détaillait sous tous les angles surtout. Mais ça voulait surtout dire qu’elle avait sur elle deux baguettes, et moi aucune. Alors je fronçais les sourcils. D’autant plus quand elle ajoutait « Sombral... Intéressant... ». Ouais bah fin c’est ma baguette quoi, tu vas pas passer trois heures dessus. Moi elle me convient, je sais pas ce que t’arrives à lire là-dedans mais j’aime pas trop.

Elle semblait partie loin, et moi j’avais les deux mains sur le comptoir dont la droite, à présent complètement neuve paume tournée vers le ciel, comme en attente qu’on me rende mon dû. Mais vu comme elle réfléchissait – pis ça avait pas l’air d’aller bien vite dans sa tête – bah c’était pas pour maintenant que j’allais la récupérer.

- Vous seriez prêt à commencer quand ?

Hein ? De quoi ? J’ouvrais des yeux ronds. Je m’attendais à tout sauf à ça. La meuf elle me piquait ma baguette, limite si elle me la prenait pas en otage, et il fallait que je lui réponde. Du coup j’avais un peu l’impression que si je lui disais pas que j’étais opé pour tout de suite, elle me la rendrait jamais. J’étais sous pression, total, limite si j’avais pas des gouttes de sueur qui roulaient sur ma tronche.

« Euh bah euh… Là. Maintenant. Fin j’aurais bien sabré une bouteille pour fêter le truc mais je picole pas en service alors… »

Rire nerveux. Paume toujours tournée vers la baguette. Et je pensais fort au fait qu’elle devait me la rendre. Je sentais le picotement dans mon bras, le déchainement de magie qui ne saurait tarder et l’Accio baguette prit forme dans ma tête sans que je n’y réfléchisse. C’était le premier sort que j’avais appris en manumagie. Sans aucun doute je l’avais lancé. Et comme c’était quand même moins poli que de demander gentiment si elle pouvait me la rendre, je rougissais une nouvelle fois et laissais échapper un « Pardon ! J’suis désolé euh… Réflexe total. Le duel vous savez bien ! » avec un rire nerveux. Bordel de c*l j’étais pas sorti d’affaire moi…
Eileen I. Hilswood
Eileen I. Hilswood
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Manumagie (Niveau 1)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Eileen I. Hilswood, le  Jeu 26 Déc - 18:05

La réponse arriva relativement vite. En même temps, ça n'était pas comme si elle lui posait une colle, cette fois-ici.

« Euh bah euh… Là. Maintenant. Fin j’aurais bien sabré une bouteille pour fêter le truc mais je picole pas en service alors… »

Là. Maintenant. Ok. Genre "maintenant" maintenant ? Izsa n'était pas contre. Elle avait juste un peu du mal à se figurer le voir passer d'un côté à l'autre du comptoir en un claquement de doigt. D'ailleurs en parlant de claquement de doigts...

Izsa avait oublié qu'elle tenait encore le bois de rose dans ses mains. Elle n'était pas la personne la plus attentive qui existe, il fallait dire, et elle avait tellement l'habitude de manipuler des baguettes que ça ne s'enregistrait pas toujours très bien dans son cerveau. Du coup, elle ne se rappela de son emprunt que quand celui-ci lui glissa hors des mains. Et droit dans celles de Hugh Dey.

« Pardon ! J’suis désolé euh… Réflexe total. Le duel vous savez bien ! »

Du coup elle au un peu de mal à suivre tout ce qu'il s'était passé. L'homme avait lancé un sort. Un Accio. Mais il n'avait pas de baguette, pour lancer ledit sort. Vu que ladite baguette était l'objet dudit sort. Ladite baguette n'était donc pas essentielle audit personnage en face d'elle.

- Comme quoi, répondit-elle plus à son cheminement mental qu'à la dernière remarque de son interlocuteur. Vous avez encore d'autres talents.

Un Manumage. Comme elle. Sauf qu'elle, elle avait plutôt tendance à cramer des trucs sous le coup de la colère. Et jamais elle n'aurait révélé une telle chose à qui que se soit. Il y avait des atouts qui ne sortiraient jamais de sa manche, sauf arme sur tempe. Littéralement : elle ne montrerait cette capacité que si sa vie en dépendait. Peut-être que Monsieur Dey aussi, il devrait être plus prudent par les temps qui courraient.

Plus poli, aussi. Il n'avait pas lancer le sort sur elle, mais il n'empêchait que ça n'était pas très poli. Il aurait suffit de demandé. Même si c'était elle qui avait commencé, en gardant sa baguette pour un trop long examen. C'était le métier qui faisait ça : on oubliait que certaines des baguettes entre ses mains avait bien un propriétaire.

- On pourra bien "sabrer une bouteille" après votre service, alors ? Enfin, si vous voulez... Si tu veux. C'est plus simple si on se tutoie, non ? Tu peux m'appeler Izsa.

L'incident n'avait eu que peu d'impact, en définitive, sur notre protagoniste indolente. Peut-être parce que peu de choses parvenaient à avoir lui tirer de réactions négatives, peut-être parce qu'elle était surtout contente d'avoir enfin trouver quelqu'un pour la boutique. Bref l'ordre du jour était à aller boire un coup.
Hugh Dey
Hugh Dey
LégendeGryffondor
Légende
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de transplanage
Manumagie (niveau 2)


Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Hugh Dey, le  Lun 30 Déc - 23:50

- Comme quoi, vous avez encore d'autres talents.

Et t’as encore rien vu ma jolie. Enfin ça, c’est ce que l’ancien Hugh lui aurait probablement répondu. Ce qui venait de me passer par la tête mais qui, heureusement, n’avait pas franchi le seuil de mes lèvres. J’en avais eu l’impulsion. Le sourire était arrivé, la phrase avait presque réussi à sortir, j’avais à peine esquissé le « Et », et puis mes lèvres s’étaient de nouveau fermées. Non. J’étais un Hughie sérieux maintenant. Un Hughie qui allait vendre des baguettes. Je pouvais pas me permettre ce genre de réponses. D’autant qu’elle était beaucoup trop jeune. Pis j’en avais même pas envie en fait. C’était dingue ça, ce réflexe d’aller tout de suite vers de la drague alors que bah non, j’en avais rien à foutre, c’te petit dame était bien charmante mais plutôt banale. Roh et puis je me posais pas la question voilà, arrêtez donc de me faire me justifier !

Donc. Voilà, qu’est-ce que je disais moi ? Aucune idée… D’ailleurs c’était pas moi qui disait quelque chose, c’était elle.
- On pourra bien "sabrer une bouteille" après votre service, alors ? Enfin, si vous voulez... Si tu veux. C'est plus simple si on se tutoie, non ? Tu peux m'appeler Izsa. Ah bah oui. Si si si, bien sûr, bonne idée. Je hochais la tête vigoureusement et j’essayais de graver son visage dans mon esprit, avec le nom Izsa. Ca allait probablement le faire parce qu’on allait se voir souvent, mais ma mémoire des visages et des noms et moi, on n’était pas très copains.

- Appelle-moi Hugh dans ce cas. Petit sourire amical. Et puis moment de malaise un peu. Parce que voilà, on s’était tout dit, et elle avait dit ok pour que je commence maintenant, seulement entre nous deux, y avait toujours le comptoir. Alors je la regardais elle, je zieutais le comptoir, puis je tournais la tête pour voir le chemin qui me menait jusqu’à elle. Je ramenais mes yeux sur la p’tite dame. Je souriais bêtement. Voilà voilà. Ca aurait été plus facile qu’elle me dise « non non revenez demain », là au moins j’aurais su où poser mes fesses. Mais finalement, j’esquissais un pas pour passer derrière et, tout rougissant, j’y arrivais.

Après ça s’ensuivit la journée la plus horrible de ma vie. Je crois que la seule chose qui me faisait tenir, c’était de savoir qu’on allait sabrer une bouteille. En fait, j’y connaissais vraiment rien. Et si je touchais un peu ma bille en botanique, les bois exotiques m’étaient sacrément inconnus. Mais le pire, c’était le cœur. Je comprenais rien. Et elle m’expliquait tout. Tout. Absolument tout. J’avais l’impression qu’elle allait jamais s’arrêter de parler. Alors parfois, je hochais la tête, l’air de dire que j’avais tout compris, mais pour être honnête, j’avais rien compris du tout. Et j’étais sûr qu’elle le voyait sur ma tronche. Je devais avoir l’air absent. Mais tout de suite, y avait un truc que je pouvais pas lui enlever. C’était la confiance que je plaçais en elle. Parce qu’elle était assez folle pour me laisser ma chance, et qu’elle était suffisamment passionnée pour me donner quand même envie d’apprendre, malgré le fait que ce soit incompréhensible. Alors ça allait bien finir par marcher…

[Fin du RP pour nous deux]
Contenu sponsorisé

Nécessité, utilité, perdition [Terminé] Empty
Re: Nécessité, utilité, perdition [Terminé]
Contenu sponsorisé, le  

Page 1 sur 1

 Nécessité, utilité, perdition [Terminé]


Permission de ce forum:Vous pouvez 
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Chemin de Traverse :: Ollivander's-

L'univers d'Harry Potter est la propriété de la Warner Bros ainsi que de J.K Rowling.
Tous droits réservés sur ce site ©Copyright Bureau RPG.