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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Rues de Londres :: La Gare
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Pensées nocturnes [Terminé]
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Pensées nocturnes [Terminé]
Evan, le  Mar 10 Déc - 19:10




Pensées Nocturnes


~ RP unique à la base, mais libre si quelqu'un veut se joindre à moi et croiser ma plume, enjoy Smile Il se déroule comme si c'était au jour d'aujourd'hui au moment du premier rp, comme toujours pour moi.




Qui étais-je ? Qu’avais-je été ? Ne serais-je qu’un soupir qui s’est égaré ? Au détour des mailles du Temps ? Qui tisse, inlassablement, ces échos de mon esprit, ces vides, ces cratères bouchés par autant de blessures que ne comptait mon corps de cicatrices ? Où était passé l’élève que j’avais été ? La capitaine de l’équipe de Quidditch avec, certes, un passé déjà marbré dans les veines de la magie noire, mais, encore fleuri d’une innocence non déchue par les saisons assaillantes ? Qu’est-ce qui m’avait conduit là ? Seulement mes choix ? L’embrassement d’une marque sur mon avant bras ? Le sang que j’avais répandu dans les dédales chaotiques de mes idéaux ? Où était-ce cette étonnante faiblesse que je dissimulais toujours au fond de moi ? Cette faculté à parfois trop comprendre l’autrui, trop l’aimer, formant cette boule paradoxale de mon existence, qui avait fait que j’avais moi-même chuté, seul, de mon piédestal ténébreux ?

Y-avait-il une raison à tout cela ? A ces cercles de solitudes qui m’épousaient de leurs bras glacés ? A ces méandres d’insomnies qui avaient rongé plus que mes nuits ? Mais aussi certaines de mes pensées morbides. Je ne savais plus. Avais-je seulement su un jour la vérité ? J’en doutais. J’en doute. La Raison possède un écrin si illusoire qu’il m’est impossible de comprendre, de certifier, de visualiser pleinement, toutes ces particules de poussières qui avaient fragmenté ma vie. Trop d’amis perdus aux autels de mes souvenirs. De pintes écoulées à des soirées enjouées, qu’elles soient à la lueur de bougies déclinantes ou sous des étoiles songeuses à un état d’ébriété plus qu’apparent. J’avais touché les plus hautes sphères que j’avais souhaité atteindre, me fondant dans un masque qui avait peut-être parfois trop usurpé qui j’étais réellement. Comme si j’avais réussi à tutoyer des sommets enneigés pour y découvrir la richesse des étoiles, mais que j’en avais oublié les fondements même de pourquoi j’avais gravi tout cela, au point de rendre fade ce cadeau inestimable à mes prunelles devenues éteintes.

C’est étrange…

La vie l’est après tout, non ? Un océan de choix dont l’évidence est plus que douteuse, ou la volonté peut tant pousser à agir telle des lianes robustes en piliers porteur, que s’effondrer comme un arbre desséché dont l’écorce romprait. L’on croit souvent en ce que l’on fait, mais au final, rarement l’on ne sait. La finalité n’est qu’une pensée éphémère, bien souvent elle aussi une illusion que l’on accroche à l’esprit pour donner un sens à ce que l’on appelle communément « l’Espoir ». L’Espoir est-ce vivre ? En tout cas il est conducteur de la vie. Sans espoir les choix n’existent pas. L’on est façonné par lui. Par son aura. Par l’envie de croire. D’imaginer des landes plus vertueuses, des lunes chaudes, des soleils immortels, des étoiles persistantes, des fleurs qui ne fanent jamais, des sourires sincères.

Est-ce tout cela qui conduit à la brutalité ?  Le fait de croire, d’espérer ? Et de se rendre compte qu’à viser trop haut la chute peut être vertigineuse ? Pourtant, dans la force de se relever il y a une autre qualité qui forge l’être. Le Courage. Est-ce donc lui qui avait tant secoué mes veines au point que je sois encore là aujourd’hui ? Avais-je été courageux dans ma tentative de mettre fin à mes jours ? L’avais-je été dans l’après, quand les vagues avaient refusé d’accueillir mon corps meurtri ? Peut-être avais-je trop été damné pour qu’elles acceptent de supporter le fardeau de mon cadavre ? Peut-être. Ou seulement qu’il n’était décemment pas possible que j’entrave leur beauté en la souillant de mes péchés. J’en était le seul dépositaire. Et si j’avais été sauvé, par une amie chère depuis trop longtemps disparue, il y avait peut-être une raison à tout cela.

J’errais…

J’errais sous les vents de l’Automne si fragilisant, que dans ses tissus l’Hiver semblait déjà pointer son nez, annonçant qu’il serait sans pitié et particulièrement rugueux à qui ne serait suffisamment protégé. Si je portais mon regard au ciel, l’Obscur le maculait en toile de fond, et la lune blafarde se retrouvait malmenée sans avoir donné son accord. Les rafales féroces poussaient tout un troupeau de nuages paraissant pressés. Et, surtout, ils semblaient empli d’une colère noire n’attendant qu’un murmure trop puissant de la part des Vents pour qu’ils ne déversent toutes leurs larmes amassées impunément. Les étoiles étaient bien trop timide en cette soirée, et dans les amas cotonneux j’avais perdu bien de leurs empreintes souvent trop maigre pour les garder au contact de mes iris chercheuses.  

Le Temps était un assassin. Quand je regardais dans le miroir de ma vie, de tout ce que j’avais traversé depuis la fin de ma scolarité, il m’était bien difficile, que dis-je, impossible, de ne pas nourrir ne serait-ce qu’une infime once de regrets. Je m’étais érigé en homme libre vivant au jour le jour, mais la vérité, prise en face à face avec le recul était toute autre. Comment pourrais-je être satisfait de tous ces morts laissés en dommage collatéraux de mes actes alors que bien des amis avaient disparu en contrepartie ? Était-ce cela au fond de choisir un camp ou un idéal ? D’accepter de perdre les personnes qui comptent le plus ? Tant avaient compté, tant étaient perdues. Je n’étais plus sûr de quelle lanterne trouver au milieu des nuits ou la solitude se fait si pesante, qu’elle s’éclipse jusqu’aux lueurs de l’aube sans que je n’aie réussi à fermer les yeux. Je ne rêvais plus. Je subissais.

Le poids de mon passé. De mes actes. De mes espoirs vains. De mes tourments. De mes cauchemars.

Il est parfois difficile au milieu des sillons de brume de trouver à quoi se raccrocher. A qui. Quand. Pourquoi. Dans quel but. Que me réservait l’avenir maintenant ? J’avais enseigné à Poudlard dans trois matières. J’avais aidé des jeunes lycanhrope à trouver leur chemin au milieu des douloureuses transformations. J’avais emporté bien des âmes vers la magie noire. J’avais combattu bien des têtes pensant défendre le « Bien » alors qu’ils ne sont en fait que des marionnettes. Mais à quoi me raccrocher aujourd’hui ? Où était Finrod ? Que se passerait-il si nous nous retrouvions dans l’instant ? Si là, au détour de la ruelle, derrière une bouche d’égout fumante, je recroisais celui qui était bien plus qu’un ami pour moi ? Y-aurait-il toujours cette étincelle entre nous ? Ce fil imperceptible pour le commun des mortels mais qui témoignerait toujours d’un lien fort ? Et mes anciens collègues ? Élèves ? Frères et sœurs d’arme ? N’étais-je qu’une maille oubliée dans les filets de la Magie qui continuait de s’agrandir sans moi ?

L’Espoir…

Je déambulais ainsi dans les ruelles étroites, toujours au-dessus, se chahutaient entre eux la bande de nuages menaçants. Les pavés comme les fenêtres accueillaient la fraîcheur de la soirée, avant, certainement, l’humidité qui serait crachée depuis les voyageurs noirs. La garde de King’s Cross se dressait non loin de moi, sa coupole résonnant d’une clarté lunaire momentanément autorisée à laisser sortir sa splendeur. Et je me figeais à contempler un instant ce spectacle dans lequel j’étais un simple figurant. Théâtre de l’arrivée de bien des élèves innocents, et lieu qui esquissait sur mon visage inévitablement, un sourire ainsi qu’une frappe de souvenirs heurtant mon esprit. Quelques années plus tôt, 13 à mes côtés, la scène qu’étaient les trains s’était transformée, en un bain où le Chaos avait pu s’exprimer, au milieu de cris apeurés. Était-elle là la clé ? Pour décadenasser autant ce qui m’avait brisé que forgé ? Pouvait-il y avoir dans les lambeaux de ma mémoire, de mon vécu, une solution pour ne plus voir trouble ? Devais-je simplement accepter tant ce qui m’était arrivé que ce que j’avais pu commettre ? Sans chercher à apposer une justification quelconque à ces Ténèbres persistantes ?

Probablement…



Non.

Certainement.

Passer l’horloge fièrement dressée, mes pas me conduisirent dans ce cœur bouillant, dans ce carrefour de mon existence, de notre existence à tous. A tous les sorciers du moins. Ici, une partie de moi était née, fragile, incomplète, mutable, aussi indécise que convaincue. Humaine, finalement. Au fond c’est ce que j’étais, ce que j’avais toujours été. Un simple humain. Pourvu certainement de plus de défauts que de qualités, mais capable de se relever pour mettre un coup de poing dans la gueule de la vie quand elle m’avait craché dessus. Je m’étais vengé d’elle parfois, dans mes folies meurtrières que ça soit dans un sous-bois ou ici, ou de pauvres sorciers pensaient commencer le début de leur nouvelle vie. Car c’est ce que je suis. Je n’ai nullement choisi la magie noire. C’est faux. C’est complètement faux. Ne l’oublier jamais si un jour un livre narre mon récit. N’oubliez jamais ceci. Si je fais autant d’insomnies. Si mes nuits sont si ténébreuses que je m’y perds parfois.

C’est que c’est la Magie Noire, qui m’a choisi…

C’est ce que je suis.
Elias Baxter
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Re: Pensées nocturnes [Terminé]
Elias Baxter, le  Mer 11 Déc - 0:54

Saison 29 - Hiver


Y avait comme des anomalies tout autour de lui. Un appartement trop petit. Des murs trop blancs, qui manquent de vie. Des objets qu'il se souvient pas avoir acquis. Pis des animaux dont il connait pas les noms, sauf pour Whisky. Il s'est vu dans le miroir plus tôt aujourd'hui, les traits tirés, tout gris. Il sait plus qui c'est, ce lui qui le regarde et qui lui sourit. Il sait plus qui c'est, mais quelque part il sait que c'est lui. A demi bouffé par la vie. Tout ça pour avoir bouffé quelques malheureux fruits. A moins que ce soit pas ça, qu'il se plante de bout en bout, que y a autre chose qui cloche et qu'on lui a jamais dit. Que ça a rien à voir avec son voyage en Amazonie. Que ce soit juste sa magie ? C'était sa tête qu'était partie avec les dernières étincelles de sa baguette, ou c'était sa magie qu'avait fuit les quelques neurones restant de son cerveau frit ? Il était plus bien sûr de ce qui était quoi, de qui était qui. D'où venait toute cette connerie. Mais pour sûr que y avait un pu*ain de soucis.

Il se sentait manchot cette nuit. Pas comme le pingouin, nan, ça il aurait pu gérer, il aurait même pu kiffer ! Mais bien manchot, comme un vulgaire estropié. Avec une partie de lui en moins, et une partie de rien en plus. Comme un vide ingéré qui venait gonfler son intérieur et pousser le peu qu'il savait pour en faire des trucs dont il était pas sûr. Il avait pris du rhum pour noyer le vide quelques heures plus tôt. Mais c'était le vide qu'avait remplit la bouteille. Elias il en était là, le regard perdu dans le dehors que lui présentait ouvertement la fenêtre, plein de ce vide, et il se décida à quitter ces quatre murs trop petits et ce chez lui plus vraiment chez lui pour aller en quête de vie moins vide et de verres plus pleins. Mais surtout, de conversations, pour remplir le silence qui semblait étouffer son cerveau à demi-défunt.

La rue l'accueillit comme elle-seule sait le faire. D'abord le froid, mordant, puis le vent, sifflant, et les effluves débordants de caniveau débordants. Il huma l'air d'un trait, étira ses lèvres d'une ligne, et courba les épaules sous le poids de l'hiver. Puis son pas l'entraina sur le pavé tandis que son regard se perdit sur la cité britannique. Son esprit s'envola sous un ciel chargé, et il erra sans but un long moment sans faire cas de quelque itinéraire que ce soit. Un regain d'énergie l'ébrouait à présent qu'il avait le nez à l'extérieur de l'appartement. L'énergie de l'errance. De la découverte du tout, et du rien. La léthargie avait finalement laissé place à la vigueur, et le poids de la mélancolie s'envolait dans la brise environnante. Elias respirait de nouveau. Qu'en était-il de lui dans un monde si grand ? Rien. Il n'en était rien. Car il n'était qu'infime partie de Londres, fourmi d'une planète voyageant dans un univers infini.

Il était amalgame de minuscules poussières, mais il en était tout autant de toute cette matière, là partout autour de lui, sous la lumière des réverbères. Il capta l'étirement des rails à quelques mètres et le suivit du regard jusqu'à percevoir les contours de la gare. Une destination, oui, voilà ce qu'il lui fallait. Une destination à laquelle raccorder ses rails. Alors le temps l'y mènerait, et il évoluerait. Il se recréerait. Fort de nouveaux espoirs, Elias bifurqua vers la forme arquée dans le lointain, l'oeil plus clair et les lèvres marquées d'un faible sourire. Il se laissa porter jusque les quais, saluant les passants avec une fougue qui les fit tout bonnement lui retourner quelques haussements de sourcils ou froncements suspicieux, avant de s'arrêter au devant d'un fameux numéro qui fit vibrer son être tout entier. Il n'était pas bien sûr de savoir pourquoi il s'était arrêté là. Mais il était bien sûr qu'il était pas tout seul.

Y avait un homme qu'était planté devant lui, comme si il attendait un train. Un train qui viendrait d'un mur. Ça faisait écho en lui. C'est que ça avait sans doute un rapport avec son statut de sorcier. Il revoyait une grande locomotive rouge qui l'embarquait pour un lieu lointain et resplendissant. C'était pas bien clair cela dit. La brume se dissipait pas tout à fait sur ses souvenirs. Jamais complètement. Comme s'il était voué à n'avoir que la moitié des informations à chaque fois. Il glissa sans y penser la main à sa poche intérieur et en sortit avec surprise une fiole grise. Son ancien lui avait du la cacher là. Il se décida à aller s'assoir sur le banc le plus proche pour ouvrir sa trouvaille et la renifler, avant d'en prendre une lampée. Du rhum. Décidément. Vous en voulez ? qu'il proposa d'un coup à l'inconnu. Parce que le vide menaçait de revenir, à tout moment, et qu'il avait envie de le prendre à revers avec une bonne conversation.


Dernière édition par Elias Baxter le Lun 23 Mar - 20:39, édité 2 fois
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Re: Pensées nocturnes [Terminé]
Evan, le  Sam 14 Déc - 13:51






Petit esprit aux pensées volatiles, qui parfois s’envolent vers les cimes lointaines d’un azur décimé, éclatant en millier de petites bulles s’éparpillant au milieu des riverains de lait. J’en jetais avec abondance, je ne triais pas, au contraire, comme les moldus feraient devant un film connu par cœur, je repassais en boucle de nombreux moments de mon existence. Autant ceux colorés de filaments joyeux qui étaient encore capable de faire germer quelques sourires sincères saupoudrés de gouttes de nostalgie. Autant ceux plus amers qui avaient quant à eux, dessiné ces profondeurs abyssales dans lesquelles je me complaisais parfois.

A en perdre la tête. A en chercher le sens de la vie.

En avait-elle un réel après tout ? Où n’étions nous qu’une succession de choix qui conduisait à la même finalité pour tout être vivant ? Une enveloppe de passage, avec ses pensées propres certes, mais qui n’aurait pas plus de pouvoir divin que les insectes les plus éphémères. Juste un temps plus long, si tant est que Dame Chance garde ses souliers non loin, pour œuvrer en tant qu’être humain et faire en sorte de déposer quelques soupirs au milieu des pages de l’Éternité. En avais-je écrit ?

Avais-je su apposer mon nom pour les livres d’histoire à venir ? Ou au contraire ne serais-je qu’une tâche d’encre lâchée maladroitement venant ternir l’éclat d’un monde qui, au final, m’absorberait comme une simple pensée parmi d’autres qui auraient vainement voulu pousser ? Sourire en coin paraît mes lèvres, alors que j’imaginais dans la confusion céruléenne, quelques temples plus radieux que ceux prêts à s’abattre sur des passants ignares. Si je portais en moi la certitude que je l’étais également, que dire de ces êtres abjects qui ignoraient même qu’un monde où il est possible de repousser toutes les limites vit de son propre souffle juste à côté d'eux ?

Risible.

Mes pas m’avaient conduit vers un mur bien connu, ou les plus idiots se seraient demandé ce que je foutais à contempler… rien. Exemple parfait du gouffre que peut être la bêtise moldu. Tant de choses sont malléables, et eux se contentent de leur pathétique existence. Devais-je regretter d’en avoir tué ? Au final, j’étais peut-être simplement venu en aide à l’humanité ? Lointain souvenir avec 04 réapparaissant, d’une cruauté peinte avec virtuosité en apologie du Carnage. Rien n’a de sens quand rien ne va. Paraît-il. Mais ne serait-ce pas plus véritable de dire que tout prend son sens quand plus rien ne va ?

La force renaît, le courage, l’envie, l’espoir, une fois les lumières éteintes, les douleurs passées, les cathédrales finissent toujours par se redresser et tout semble dès lors, normal. Voilà le cheminement de ma vie. Affronter tous ces combats qui m’ont malmené, ces blessures si profondes que j’en gardais toujours les traces. Et pourtant, je savais qu’il me restait un « plus » à accomplir. Indéfinissable peut-être, mais je trouverais. Je trouverais ces étendards qui donneront un sens là où le flou régnait encore en roi. Parce que je refusais de croire que tout pouvait s’achever maintenant, quand bien même j’aurais pu être emprisonné de nombreuses fois voir même condamné à mort pour tous mes crimes.

Crimes. C’était leur vision des choses, étriquée, comme toujours. Le changement fait peur aux faibles d’esprit. Se cantonner sur les rives d’une seule pensée est une erreur. Un refus d’apprendre. De voir. De connaître. J’avais dépassé ce…

Oui ?

Trois mots venaient de m’extraire de l’océan sur lequel je m’étais laissé porté par le courant de mes pensées. Sourcils froncés, le regard se tourne pour se poser, sur un homme à la trentaine bien passée. Quelques secondes s'effritent sur l’autel de ma réflexion. Les traits du visage semble connu, certainement plus encore le breuvage dans la flasque tendue. Un sorcier, à n’en pas douter, certitude que j’avais. Instinctivement, la main se tend, et saisit le récipient. Reniflement, comme méfiant, et à mes lèvres l’élixir des rêves s'élevait, une fois l’odeur attribuée dans une case que j’aimais.

Rhum.

Quelques lampées, à défaut de vraies lumières, et je retendais à l’homme les méandres de son univers.

- Merci…

Instant de réflexion, mes prunelles le lorgnant, les souvenirs en réunion, reconstruisent l’homme présent.  

- Pas que je doute qu’on puisse croiser quelques moldus en quête d’ivresse à hurler leur triste quotidien dans le coin, mais… Si je ne me trompe, vous êtes sorcier ? Mister… Dexter ? Hum non. Ah, Baxter c’est ça ? L’on s’est déjà croisé quelques fois ?! Non ? Evan Lival. J'ai longtemps été à Poudlard, mais on a du se croiser en dehors également.

La main tendue amicalement, un sourire greffé naturellement, et mes pensées plus grisâtres encore que ne l’était le ciel, s’évadaient pour quelques lueurs d’essentiel. Ne pas oublier mes pairs, retrouver quelques uns de ces fondements, ceux qui avaient dans mon ciel déposé toutes ces lumières, qui faisaient que je savais qui j’étais maintenant.

Et à la clarté de cette venue, si soudaine qu’inattendue, la soirée se parfumait d’une note plus ambrée. Là où deux sculpteurs, lui comme moi, pourrions être de nouveaux bâtisseurs, d’un Présent où nous serions Loi. Et au-dessus de la coupole de verre, pouvaient bien mitrailler tous les nuages, j’avais quitté momentanément leurs terres, pour fixer un nouveau visage. Point d’ancrage, d’un écrin de pensées refermé, au Diable si pleuvaient les orages, cette soirée écrivait son « J’étais »

Dans les murmures du soir, était venu un étendard.
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Re: Pensées nocturnes [Terminé]
Elias Baxter, le  Jeu 19 Déc - 1:01

Une main qui le rejoint, une lampée qui l'accompagne, et la rencontre se scelle, avec le rhum pour seul témoin. Merci… Elias récupère l'ambrée avec un hochement de tête à l'adresse de l'homme avant de porter de nouveau la flasque à ses lèvres pour accueillir son précieux contenu. Pas que je doute qu’on puisse croiser quelques moldus en quête d’ivresse à hurler leur triste quotidien dans le coin, mais… Si je ne me trompe, vous êtes sorcier ? Ah. V'là que la locomotive siffle dans le fond de son crâne. *Vous êtes sorcier ?* Rouge, la locomotive, très, très rouge. *Vous êtes sorcier ?* Et très rapide. Expressément rapide. Les yeux d'Elias s'illumine tandis qu'un fragment de mémoire lui revient, tout à l'intérieur il jubile.

Mister… Dexter ? Hum non. Ah, Baxter c’est ça ? L’on s’est déjà croisé quelques fois ?! Non ? Possiblement ? Délaissant la belle image de locomotive, il scrute le visage dessiné dans la lueur des réverbères. Toute son attention s'applique sur cette seule tâche, en quête d'un second fragment pour renforcer sa joie éphémère.. Deux billes vertes, comme deux forêts, au-dessus d'un nez fin, presque aristocratique, et de lèvres fines, à l'expression impassible. Evan Lival. J'ai longtemps été à Poudlard, mais on a du se croiser en dehors également. Une main se tend vers lui, qu'il serre sans hésitation en esquissant un sourire. Il n'a certes pas le souvenir des moments passés en la compagnie de cet homme, mais il sait d'instinct qu'il dit vrai. Ils se sont déjà croisés.  C'est ça, Baxter. Elias Baxter. Et il est fier. Fier de pouvoir donner cette information capitale qui lui avait échappé il y a plusieurs semaines. On a du se croiser oui. Le prends pas mal si je te remets pas vraiment, j'ai quelques soucis... il se frappa la tempe du bout de l'index d'ordre mémoriel. Le tutoiement était venu tout seul. C'est qu'ils avaient l'air d'avoir le même âge ou presque, pis il aimait pas les convenances passé certaines heures. Surtout quand y avait du rhum inclut dans l'affaire. Un haussement d'épaule et une lampée plus tard il poursuivit sur le ton de la conversation. C'est ici que tout commence hein ? La grande aventure, le Poudlard Express, la magie quoi. C'est fou non ?

Il se demande d'un coup ce qu'il fait là, l'Evan Lival. Mais comme lui-même il sait pas bien ce qu'il fait là, il s'abstient de poser la question. Y a des choses que y a pas besoin de raconter. Tu te souviens comment c'était ton premier voyage vers Poudlard toi ? Parce que lui non. Pas tellement. Ou par bribes seulement. Mais il se souvient qu'il était vraiment très différent d'aujourd'hui. Plus effrayé. Tellement, tellement effrayé Maintenant effrayé il l'était plus. Nan parce que c'était une perte de temps d'être effrayé constamment. Du monde. Des gens. Nan l'Elias ça faisait longtemps qu'il avait arrêté tout ça, qu'il avait créé son propre monde avec ses propres gens. Un monde enrobé de larges rivières de rhum ambré, et de la musique, beaucoup, beaucoup de musique. Pour oublier les gens qui nous ont pas aimé, pour s'oublier et danser, pour oublier qu'on est en train d'oublier, et pour rêver, un peu, le temps d'une ou de mille soirées. Dans son monde, la musique elle remplissait tous les silences, elle lui donnait sa consistance.

La musique. Ça lui revint soudainement. La tête de l'Evan Lival, dans un bar, un jour qu'il buvait des shooters pour fêter sa trente-deuxième année. La musique qui battait son plein. Et une femme, une femme avec laquelle il avait dansé. T'étais avec une nana toi ! Me souviens maintenant. Une nana super bien foutue là, même que vous aviez une relation trop bizarre ! Genre je t'aime moi non plus et tout... Punaise v'là que ça revient un peu tu vois ? Comme un puzzle dont il retrouvait les pièces à mesure du temps qui passe. Sauf que les pièces étaient un peu délavées. Érodées dans les coins. Son regard se perdit sur les rails de train qui s'étiraient dans le lointain, disparaissant dans l'obscurité d'avant demain. Fallait laisser le temps il avait dit le médecin. Mais là il était comme ces rails, sans début, ni fin. Alors c'était dur de trouver le juste milieu, le point d'équilibre qui le rendrait plus serein. En attendant fallait se réjouir des petites victoires. La rencontre fortuite de ce soir. Le souvenir d'un nom, d'un visage, de quelques instants même, ça avait de quoi lui donner de l'espoir.
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