w/ Cara de Lanxorre
automne-saison 29
La première semaine à Poudlard touche enfin à sa fin. Enfin pas vraiment. C'est que mardi. Mais déjà je n'en peux plus. On ne peut pas imaginer une école plus différente de l'Institut que cet endroit. En plus d'être labyrinthique, de manquer cruellement d'une isolation digne de ce nom et d'être peuplée d'imbéciles tous plus inconscients les uns que les autres, les cours sont horribles. Quel esprit tordu s’est dit que ce serait génial que tout le monde apprenne à s'occuper de veracrasses ? Sérieusement. Et ne parlons même pas de l'Astronomie, ou pire, de l'Histoire de la Magie. Qui en a quelque chose à faire ? Enfin je veux dire, ça reste important, mais le prof de Sortilèges pourrait se contenter de faire une brève introduction et c'est tout. Au lieu de nous obliger à rester assis sur un bureau inconfortable à écouter une sorcière barbante nous parler en détails de la vie du premier sorcier à avoir conclu un accord commercial avec les gobelins. Qui s'en fout ? Sans oublier les matières optionnelles. Heureusement qu'elles le sont d’ailleurs. Est-ce que j'ai une tête à lire l'avenir dans des feuilles de thé ? Pire encore, à étudier les moldus ? Qui est intéressé par l'étude de la sous-race je vous le demande. Si mes professeurs de l'Institut apprenaient ça, ils feraient une syncope.
Après deux jours seulement, je me retrouve déjà à sécher le dernier cours de ma journée pour me réfugier dans les serres. Je sais, pas forcément le meilleur endroit pour se planquer, mais au moins je sais qu'ici personne ne viendra me chercher des noises —de toute façon je suis fauchée. On va pas se mentir, c'est quand même pas mal comme cadre. Tranquille et désert, puis c'est joli cette association du vert et du verre. Je me cale entre la serre numéro 3 et la serre numéro 2. Le soleil qui décroît plonge la scène dans une atmosphère orangée qui me rend un peu somnolente. Assise à même le sol, adossée à la paroi froide, ma tête ne tarde pas à suivre le mouvement de mes paupières et s'abaisser.