Trente-Sept raisons de se promener la nuit, il est sorti prendre l’air parce qu’il n’arrive pas à dormir. Il avait soigneusement fermé cette porte de l’habitation de cette Fille. Il avait parlé avec Elle toute la nuit à propos de sa copine. Comment faire pour essayer de la recroiser, de regagner son regard et se faire pardonner ses agissements stupides. Son cœur si sombre ne battait que pour elle et la Cause. Cette Cause pour laquelle il avait juré par trois fois, cette fameuse nuit.

III-VII s’interrompt dans sa marche silencieuse, se pavanant qu’à l’abri de tout regard indiscret. Puis, son regard au travers de l’objet qui camoufle son visage, se pose sur l’artiste. Assez surpris, il s’approche curieusement d’elle avec la ferme intention d’en découvrir davantage. Pour lui, l’art avait une certaine forme de Liberté, puisqu’il était, lui-même, un artiste à sa juste valeur. Une fois suffisamment proche d’elle, il se penche à ton oreille et te murmure quelques mots tout au plus.

- «  Que fais-tu encore debout, si loin de Poudlard, ni même personne pour veiller sur toi. Te serais-tu perdu, ma petite ? Peut-être voudrais-tu d’une Ténébreuse compagnie pour assombrir ta nuit ? À toi de choisir, Mam’z’elle Hellsing. »

Trois – Sept se sent d’humeur assez comique, de quoi dire quelques bêtises, tout au plus, bien qu’il ne perd pas de vues, ses objectifs. Pour l’instant, il tâte le terrain à l’aveugle. Il fouille les alentours, le temps de s’habituer à cette cape et ce masque. Le temps aussi de prendre quelques habitudes aussi. Lentement, il se mets à sourire lorsqu’il se penche délibérément au-dessus de son épaule pour voir son dessin.

XXXVII apprécie plutôt bien la vue, s’autorisant même à sortir ses mains de l’ombre pour pouvoir féliciter presque trop silencieusement la jeune fille avant qu’il ne les cache à nouveau. Parfaitement dissimulées dans sa cape, on peut aisément dire qu’il a fier allure face à toi. Il se sentait même assez fière, cette nuit-là.

37 n’attend qu’une seule chose, que tu te délivres enfin. Que vos langues se délient et que tu boives ses paroles curieusement. Lui aussi semble curieux d’en apprendre encore plus sur toi. Comme si tu avais une part de mystère, qui ne demande qu’à être libéré à son tour. Et quoi de mieux que ce soir, pour pouvoir échanger quelques mots, quelques idées… Et peut-être quelques visions des choses aussi. Après tout, ça lui changerait un peu, son train-train quotidien.  

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Trente Sept ne déroge pas à la règle, il s’assoit silencieusement auprès de cette petite fille sans chercher à lui faire peur ou bien pire encore. Ses mains gantés d’un cuir parfaitement noir, pousse sa longue cape afin de ne pas s’emmêler les pieds dedans. Une fois assis, son visage masqué de son masque aux trois traits distincts, se tourne doucement vers elle avant qu’il ne se mette à sourire derrière celui-ci. L’Ombre s’amuse de la voir aussi perplexe sur le comment du pourquoi il connait son nom, mais sa perspicacité l’égaye, tout autant. Un soupire de contentement s’échappe de ses lèvres avant qu’il ne décide d’attraper une feuille de papier de la jeune fille. En quelques pliures bien faites, il lui tends une rose en papier, au niveau de son visage, la tête légèrement penchée sur le côté.

- « Regarde cette fleur. Elle sait comment elle s’appelle, pourtant, ce n’est qu’un nom parmi tant d’autres. Si tu me dis ceci, c’est que tu me certifies que tu sais comment tu t’appelles, je me trompe, mmh ? »

XXXVII mots, pas un de plus pour l’instant. Il voulait qu’elle comprenne que chaque chose pouvait être acquise de façon inattendu, sans forcément trouver de réponses rationnelles à des choses inexpliquées aussi. Le Mangemort a toujours aimé être une personne imprévisible, ce genre de personne qui prennent les autres par surprise. Jusqu’à présent, il avait toujours su faire ce qu’il voulait sans avoir aucun rappel à l’ordre ou une quelconque sanction suite à ses agissements assez imprévisible. Et il en était plutôt bien content. D’une profonde inspiration, l’Ombre déplace son visage vers le ciel tout en gardant entre ses doigts, la rose en papier. Lorsque son regard tombe à nouveau sur cette dernière, il en arrache quelques pétales avant de prendre sa propre baguette pour ensuite prononcer un « #Wingardium Leviosa » sur ces dernières.

- «  Aussi surprenant que cela puisse te paraître, j’trouve étrange que tu n’es pas peur de moi, si bien que tu me tutoies sans avoir de l’inquiétude dans le regard. Je t’accorde que je suis pacifique, ce soir. »

III-VII pose délicatement son regard vers elle, laissant les pétales de papier s’envoler au gré du vent, pendant qu’il se demande ce qu’elle lui voulait. Le temps qu’il comprenne, il voit au creux de sa main, quelques douceurs agréables pour son palais dont le parfum l’attire déjà suffisamment. Sans même prononcer le moindre mot, d’un hochement de la tête, il semble d’accord avec sa proposition et se décide à ressortir l’une de ses mains gantés d’un cuir noir épais, de sa cape aussi sombre et fluide pour attraper une sucette au goût de coca, vu la couleur de celle-ci. Un rapide déballage de la confiserie avant qu’il ne se décide à la glisser entre son masque et son visage jusqu’à coincé la boule sucrée entre ses lèvres.

- « N’as – tu jamais croisé de Mangemort jusqu’à maintenant ? À en juger par ta dernière question, je crains de devoir considérer cela comme un « oui ». J’trouve bien dommage que tu ignores tout de ce monde. »

37 se redresse pour se remettre debout, levant rapidement son visage vers les étoiles. Le questionnement de la jeune fille, l’oblige à redoubler d’efforts pour ne pas partir dans tout les sens, parce qu’il remarque bien sa « détresse » cachée. Comme cette rose en papier, il pourrait se décider de rattraper les pétales virevoltantes dans le ciel pour pouvoir la recomposer. Mais ce genre de chose, il se dit que ça ne devait dépendre que d’elle. Après tout, pour ce soir, il estime que rien n’arrive pas hasard. Alors, il ne reste plus qu’à attendre de voir, pour savoir.

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