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Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Mangemort 65
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Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Mangemort 65, le  Lun 23 Déc - 17:27

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Violence (physique)










Saison 29- Hiver

La nuit noire sans lune manquait de charme, capable de calfeutrer dans les ombres n’importe qui, même Nous. Un avantage certain en cette nuit au temps compté très certainement. Sur les tuiles humides, assises, Nous attendions sagement, regardant le monde se mettre sur pause, le temps d’un repos bien mérité ou d’une ballade régénératrice. Mais peu de passant pour occuper notre Ennui, peu de choix pour satisfaire notre besoin, le temps devenait long. La ruelle élue était pourtant étroite, sombre, au parfum de lugubre. Le lieu parfait pour récolter un précieux butin. A condition que quelqu’un voulait bien s’y aventurer.

Les secondes filaient rapidement, gelant le bout des doigts emmitouflés dans la laine ébène, insensible aux efforts que Patience demandait. Récupérer un corps fraichement dépossédé de vie demandait quelques sacrifices, nous le savions parfaitement. Nous pouvions bien attendre, encore un peu, que le claquement d’escarpins sauveurs ricoche contre les murs glacés de cette petite rue. Juste encore un peu. D’autant que Nous patientons à plusieurs. Contre le réverbère, plus loin, un homme encapuchonné regardait les heures s’écouler également. Le partenaire de crime parfait. La mine sous le sweater il guettait, comme Nous, faisait des allers-retours nerveux dans un espoir qui nous importait peu. Seule sa nerveuse anxiété promettait son utilité.

Des bruits de pas discrets attiraient son attention. Dans les ténèbres il se protégeait, scrutant, lui aussi, l’inconsciente élégamment vêtue qui déchirait, de ses talons, la tranquillité du coin. Une petite et frêle chose aux apparts certainement intéressants pour notre complice qui s’ignorait. Il se camouflait à son approche, nous empêchant de distinguer clairement la mise en scène du spectacle de rue. Un cri déchirait l’air brutalement. Annonce du début du film. Nous ne bougions pas de notre perchoir, seul le final nous concernait.

Le scintillement d’une arme blanche dessinait de bref éclairs sous la lumière artificielle, battant le rythme de la colère ou la folie de notre inconnu-compagnon. Il avait peut-être réclamé un bien, une faveur ou s’adonnait juste à une pulsion de Vide, nous l’ignorons et ne reprenions mouvement qu’à la disparition de ce Premier rôle improvisé. Pas d’acclamation ou nomination, il fuyait, butin certainement récupéré, laissant derrière lui, le nôtre étalé sur le sol.

Une seconde, puis deux à se figer. Trente nouvelles secondes, puis soixante-cinq à espérer. Aucune fenêtre ne s’éclairait, aucun appel ne s’élevait, à Nous de prendre la relève. Enfin ! Nous pourrions finalement rentrer à l’heure nous préparer. L’enthousiame pointait rapidement alors que d’un transplanage rapide pour se retrouver à ses côtés, des mirettes humides nous observaient : elle respirait. Travail bâclé. Accroupies devant son corps meurtri un soupir agacé s’échappait du masque. De l’aide, elle tachait d’en quémander, tenant avec peine le flot d’essence de vie s’échappant de sa poitrine. Du bout du bois-ami, nous poussions les mains écarlates pour observer. Cage thoracique transpercée, plusieurs fois. Avec un peu de chance le péricarde était atteint, l’aorte sectionnée. Plus que trente-sept minutes de sursis pour celle-ci. Trop long encore.

Mais le bois ne s’élevait pas, ni guérisseur, ni salvateur morbide. Il retournait dans la poche, précieusement rangé, ignorant la supplique douloureuse qui dansait faiblement entre elle et Nous. Soigner n’avait aucun sens, c’était un corps frais qu’il nous fallait pour espérer la réussite des greffes à l’éveil de son enveloppe charnelle. Nous ne pouvions rien pour elle.  Ni maintenant ni après. Notre masque s’inclinait de côté quand le silence était la seule chose que nous ayons à lui offrir. Pas un sourire réconfortant, pas un regard compatissant. Elle avait pris le mauvais chemin tout simplement, un choix que personne ne pouvait reprocher. Pourtant, elle ne semblait pas le comprendre, soufflant une requête supplémentaire accélérant l’écoulement du liquide carmin. Espoir futile s’accrochant au premier inconnu croisé. Nous aurions eu de la peine si cela ne Nous paraissait pas aussi stupide. Elle dépensait juste le reste de son énergie à croire en Nous. Mauvais choix une nouvelle fois.

Nous aurions pu lui murmurer que tout ceci prendrait fin bientôt, qu’il lui suffisait de fermer les yeux, ou juste abréger ses souffrances dans un élan de compassion, Nous impliquer. Mais pourquoi faire ? Seule sa chaire était utile, son esprit pouvait sombrer dans le désespoir il n’entachait pas ce qu’elle allait nous aider à faire. Injuste réalité, injuste situation. Le Désolée ne trouvait de voix-traitre, seule la main gauche concédait à guider les paupières maquillées à se fermer et écouter le champ du cœur se faner.


Dernière édition par Mangemort 65 le Lun 29 Juin - 21:29, édité 1 fois
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Re: Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Zorein, le  Ven 27 Déc - 18:46

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Décès,  Violence (psychologique)






Achat du Polynectare en cours

En cette froide nuit d’hivers, la seule chose qui tremblait chez l’oiseau de feu étaient les pliures que ses vêtements faisaient à chacun de ses pas. Sans dire qu’il avait toujours aimé l’hivers, celui-ci était particulièrement rude, et pour l’instant, il se réchauffait par d’épaisses couches de tissus et les espoirs de son cœur. Il connaissait ces ruelles. Celles qui nourrissent l’espoir de pouvoir sauver à la vision des scènes qui reflétaient tristement le quotidien du pavé tâché de vie, tout en ne distinguant que les cases d’un échiquier dont les cases blanches disparaissent par l’accumulation de la crasse et de la perte d’humanité des pions qui s’y déplacent.

Passer par ici n’était pas un plaisir, mais les aiguilles de Big Ben sont visiblement trop lentes pour sa cadence alors autant chercher une utilité à ce temps qui semblait toujours lui jouer des tours. A peine ses talons avaient franchi la limite de ce que les bourgeois ne voulaient pas voir, que la nuit et un homme se retrouvaient déchirés. Le sang coule, dans les veines du phénix qui ne veut pas agir à découvert. Quelques secondes, le temps de se mettre à l’abris pour ingurgiter le précieux liquide d’anonymat, mais c’était trop de demander ces quelques secondes. Durant ce temps il avait perdu cinq centimètres et l’homme, la vie.

Il crachait un « Éloignez-vous. » de sa voix transformée, cachait sa baguette et sa haine face à la silhouette qui transpirait être le seul symbole capable de faire vomir son cœur. Il se tenait. La réputation des phénix perdait de sa splendeur, il ne voulait rajouter à son ternissement. Le teint de sa peau permettait juste assez de contraste avec l’obscurité pour mettre en valeur ses yeux noirs et brillants alors que le bruit de sa semelle crissait dans la rue glauque et morne. Zorein voyait peu, mais mieux qu’une majorité de sorciers. Assez pour constater le sang couler sans que rien ne brille sur l’inconnu. Un constat, « Vous n’avez même pas le courage de faire les choses vous-même. », où il n’arrive pas à cacher son venin.

Les lèvres retroussées, presque imperceptible à travers son visage de rage. « Dégagez de là. » Il espère que cela marchera, ne voulant pas alerter les moldus environnant. Il regarde le cadavre sans vie en soupirant. « Êtes-vous humain même ? Comment peut-on croire qu’une philosophie de vie est la bonne, quand son instrument principal est la mort ? Expliquez-moi, comment vous faites, pour vous regarder dans la glace le soir. », il verbalise enfin à l’un des coupable, le reproche qu’il garde depuis trop longtemps. Un reproche qu’il rumine, retourne, revoit depuis sept ans. Des mots qui tournent et vrillent dans sa tête, qu’il rêvait de pouvoir sortir lorsqu’il tournait en rond sous les étoiles. Le soulagement d’avoir parlé est vite remplacé par l’attente de la réponse.

Il écoutait la voix du criquet, chuchotant que s’il retirait une vie pour faire valoir ses idéaux, il ne vaudrait pas mieux qu’eux. Pensée rassurante, qu’il avait pris un souffle pour une raison de nécessité absolue, et que tant qu’il ne refaisait pas ça pour autre chose que la survie pur et dur, alors son honneur était sauf. Heureusement pour ses nuits, déjà bien assez agitées, pour ne pas rajouter une couche de culpabilité. Une des pensées qui lui permettait, chaque jour, de ne pas en finir avec lui-même.
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Re: Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Mangemort 65, le  Lun 6 Jan - 0:27






Un ordre fusait sur le côté, arrachant un haussement sourcil caché par notre masque à l’expression impassible. Machinalement les doigts délaissaient l’être désormais seul pour expirer son dernier souffle. Triste situation. Personne n’avait aidé cette femme et le destin voulait qu’elle s’éteigne sans même le contact de gants sur sa peau. Pas d’illusion de présence à ses côtés, l’abandon le plus total pour quitter ce monde à cause d’un individu se jugeant autorisé à se mêler d’une histoire qui lui était inconnue. Le regard posé sur lui, nous l’écoutions vomir des notes de rancœur ou de dégout. Dur à dire. Ses mots semblaient se nourrir d’une colère étrange à la mort d’une parfaite inconnue. Sentiment des plus vains, énergie considérable perdue pour lui et temps gaspillé pour Nous. Le plan était simple pourtant : accompagner son dernier battement de cœur et la ramener pour lui redonner un ersate de vie cadavérique. Mais non... Il fallait qu'on vienne Nous déranger, un soupir emportait de nouvelles paroles inutiles. Des questions futiles, une fausse requête…. Les précieuses secondes comptées nous étaient volées... La grimace cachée ne put s’empêcher de découper nos lèvres alors que Nous nous relevions.

Les doigts libres se frottaient les uns aux autres pour vérifier que la protection vestimentaire n’était pas tachée du sang de cette pauvre victime. D’agacement à simple dépit, Nous ne savions trop à quoi nous rattacher précisément. Le parfum des deux impressions faisait chanter notre voix de façon monocorde, détachée et indifférente. « Aurais-je été plus humaine à vos yeux si cette femme avait perdu la vie sous mes doigts ? Ou, est-ce car j’ai laissé le hasard agir sans rien faire que je suis, pour vous, inhumaine ? ». Les yeux se déplaçaient de l’intrus nocturne au corps précieux dont on nous reprochait la perte. Pourtant, la faute ne pouvait Nous être proprement incombée. Bien sûr, Nous aurions pu aider cette jolie demoiselle, mais à quoi bon ? Elle s’était trouvé là, au mauvais endroit, au mauvais moment. Rien de plus.

Un soupir glissait sous les traits figés porté à notre visage. Pourquoi ce type cherchait un responsable à cette scène tragique et banale ? Il était bien vindicatif pour un simple passant offusqué. L’attention se posait sur lui à nouveau, lui qui semblait Nous avoir juger sans même Nous connaitre. Le bois-ami roulait entre les doigts sans chercher à s’exprimer pour autant, hésitant à donner un peu de crédit à ses questionnements. Les réponses paraissaient pourtant évidentes. « Ce n’est là que l’exemple parfait de la nature humaine, rien de plus. Une simple réalité dont tout le monde devrait avoir pris conscience. » Qu’importait l’espoir que chacun nourrissait, l’utopie d’un monde rempli de bonnes âmes bienveillantes ne verrait jamais le jour. Nous le savions depuis quelque temps, nous l’avions accepté également. Apparemment pas cet homme.

Nous n’avions pas de justification à lui apporter. Dans les ombres de la capitale nous n’étions rien de plus que simple silhouette tapie au milieu, il était assez simple de partir avec le cadavre tant attendu sans nous retourner. Mais il avait été question de philosophie dans sa vague de reproches inconsistants. Étranges propos en ce qui Nous concernait. Pointant la baguette sur la jeune femme, murmurant un simple #fria pour ralentir la dégénération des chaires meurtries, c’était à Nous de nous parer d’une pointe de curiosité. Le ton restait neutre, observant le minois éteint de la femme. « Et vous ? Arrivez-vous à vous regarder dans la glace en ayant rien fait pour elle ? » Le nez se relevait sur cet interlocuteur apparemment désireux de trouver des coupables à la vie qui s’écoulait éternellement en roue libre. « Vous justifiez vos manques d’actions en rendant coupable tous les Mangemorts de la moindre atrocité de ce monde ? » Voilà qui serait presque honorifique s’il y’avait une quelconque fierté à tirer à ce genre d’ineptie.

C’était stupide. Entièrement. Un souffle de nez désabusé se laissait entendre malgré Nous. Hérésie des suppositions. Porter des masques ne faisait pas de nous tous des démons assoiffés de sang, nous avions juste un but commun. Et comme souvent, pour l’atteindre, certaines méthodes n’étaient pas les plus douces ou laissaient des traces. Mais l’être humain n’était pas une entité innocente et incapable de la moindre horreur. Au contraire même. Alors, nous tous étions toujours que de simples humains même sous nos capuchons. « Nous ne sommes pas responsables de ce que vous ne pouvez contrôler. Sinon, nous rendriez-vous responsable de ce ciel sans la moindre lueur ? » Coup de menton vers le manteau ébène avant de toiser le fouineur d'une calme froideur.
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Re: Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Zorein, le  Mar 28 Jan - 16:57


Le criquet s’était tu lorsque la voix s’est élevée. Les insectes étaient facilement écrasés dans ce genre de rue. Dans son costume, il se sent peu à l’aise, légèrement trop petit. Des gouttes de crasse en provenance d’il-ne-sait quelle immonde tuile, viennent s’éclater contre le tissu de vert dans l’unique but de briser son éclat. Chance ou fait du destin, c’était le costume qui lui plaisait le moins, et il allait devoir le changer. Quel dommage. Ce n’est pas comme s’il l’avait remarqué, son attention focalisée sur la masquée dont il jaugeait chacun des faits. Sur les mots, qui le faisaient penser à sa propre histoire, à ses propres pensées. Son regard naturellement doux contrastait avec la dureté de sa mâchoire crispée. Sa tête se penchait légèrement, dans un air de défis, alors que dans sa tête, il prenait soin à choisir ses mots « Plus humain non. Moins lâche, oui. Vous portez cela au hasard, vraiment ? Pour rappel, le hasard, c’est lorsque quelque chose arrive sans que nous le maitrisions ou ne puissions intervenir. ».

Les idées s’alignaient, plus vite qu’il ne l’eut pensé. Qu’est-ce que l’autre aurait fait à sa place ? Montrer la voie. Monter la voix. Faire réfléchir. S’il avait eu plus de culture, il aurait pu présenter l’exemple le plus connu de Philippa Foot. Mais sa connaissance était trop limitée, il fallait expliquer les concepts, sans avoir autre que des mots sur lesquels s’appuyer. Sa tête se relève, dans un mépris évident. « A moins que vous considériez votre inaction comme une excuse ? Je vous le dis tout de suite : ça n’en est pas une. Ne pas choisir, c’est déjà choisir et si vous aviez fait le choix d’intervenir, ça faisait un mort de moins dans le monde. Vous êtes tout autant responsable de cette mort que l’autre fuyard et vous le savez. » La voix de l’oiseau est d’une froideur bouillante de colère. Le sortilège de refroidissement est lancé comme sur un poisson venant d’être pêché. La valeur de la vie humaine par rapport à celle d’un autre être vivant est un débat intéressant mais n’a pas sa place ici. Seule la comparaison morbide d’une femme ayant pu être sa voisine, avec de la viande de supermarché s’imposait à Zorein. Ironique. Lorsque l’on connait son histoire, il est difficile à dire si c’était réellement la colère et le dégout du mage noir qui agissait, ou la faim et son dégout de lui-même. Une chance, quelque part, que l’oiseau mieux que le lion sache contenir la panthère.

D’autres paroles, qui déplument le cœur de l’homme. Son allégeance pour l’ordre avait commencé exactement pour les raisons. La main resserrée sur la Rose empreinte de pureté sombre, la question aux étoile recevait un crachat de réponse « Ça fait bien longtemps que j’en suis incapable. A cause de vous ! De vos actions ! De votre inconscience. Vous êtes d’un égoïsme exemplaire, incapable de réaliser la moindre action sans blesser des innocents. Des hommes, des femmes, des enfants vous n’avez donc aucune honte ? » Une imitation peu flatteuse de la masqué lui échappait « ‘’Nous ne sommes pas responsables de ce que l’on ne peut contrôler’’ mais écoutez-vous un peu et regardez ce que vous faites ! Je suis arrivé, elle était déjà sans vie mais vous ? Vous vous l’avez regardé mourir sans rien faire. Vous en êtes responsables. Si vous ne le pensez pas, vous vous voilez complètement la face ma pauvre! »

Il avait beau essayer de se calmer, cela ne fonctionnait pas. Certaines cicatrices sont trop facilement rouvertes, et si les étoiles n’ont pas de leur, celle d’espoir s’allumant dans son regard ne laissait présager rien de bon. « Comment illustrer... » Un sourire bien plus doux que les envies meurtrières qu’il contenait difficilement au fond de sa poitrine. « … là, je peux faire comme vous. Et décider de ne pas agir. Ce que vous ferez de ce cadavre, je ne le maîtriserais pas, mais pourtant si vous blessez des gens, et que je le lis dans le journal, je serais coupable. Indéniablement. » Il finit sa phrase, acquiesçant à lui-même comme s’il essayant de se convaincre. Un hochement de la tête vers la masqué, avant de reculer de quelques pas dans la rue.

Crac. CRAC.

Disparaître, et réapparaître de l’autre côté du cadavre, lançant avant même son atterrissage un « Incendio Maxima» en direction du macchabée. Le bruit ne le dérangeait que peu, il aurait bien le temps de s’enfuir à l’abris des flammes, et dans ces bas-quartiers serait-ce étonnant que des poutres craquent ? Ce n’est pas des moldu assourdis par le vin et enivré par le bruit des villes qui risquent de le gêner ce soir. Il regarde son symbole dansant dans les flammes, comme fasciné, avant de jeter un regard vide vers la masqué. « Ou alors je peux m’assurer que vous n’utilisiez pas ce cadavre. Peut-être que vous n’auriez rien fait, bien que j’en doute. Mais maintenant au moins j’en suis sûr. Si je n’avais pas agi, j’aurais été responsable de vos horreurs. Je ne veux pas en être responsable. » Son regard se brûle à nouveau aux virevoltes intempestifs du rouge, du jaune et du bleu, pendant que l’odeur d’effondrement des chairs le libère de la tentation du liquides carmins. « Dites-moi… » Le danger principal, que ce soit l’autre ou lui-même, était écarté. Il ne savait pas si l’autre resterait. Une phrase, à jeter dans le vide. Qui sait. « … Comment pouvez-vous faire ça, sans éprouver le moindre remords ? » Lui en avait. Une pincée, un bol, un seau, une piscine, un lac que dis-je ? Un océan de remords dans lequel il nageait. Et s’il est un point commun évident entre les félins et les oiseaux de feu, c’est leur amour de l’eau. Il avait beau essayer, il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment les autres pouvaient flotter quand lui ne faisait que se noyer. Des battements de paupière lents, avant de relever la tête et soupirer. Attente d’une réponse, qui ne viendra peut-être jamais.

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Re: Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Mangemort 65, le  Dim 2 Fév - 22:12




D’un mouvement de tête, la sentence de l’homme qui s’estimait juge et bourreau de faits que nous n’avions pas commis, glissait hors de ses lèvres avec soin. Hurlant à la lâcheté de notre absence de geste, appuyant sur une définition du hasard étalée tel un enseignant le ferait à un troupeau de tête de blonde. L’inconsistance du discours confortait notre indifférence à son offuscation étrange. Il était surement de ceux qui estimaient qu’agir pour le bien d’autrui était une nécessité coulant dans les veines de tout un chacun. Utopiste héro que voici. Nul par, ni ici, ni ailleurs, de pauvres inconnus iraient défendre la victime d’un coup de pas de chance. En preuve le manque de lumière au fenêtre autour de nous. Ne le voyait-il pas ? Le sort de la demoiselle au sol importait qu’à ses proches si jamais elle en avait eu. Et encore…. Notre propre histoire nous rappelait que trébucher sur des pavés nocturnes n’intéressait que peu de monde. Ni l’amant, ni l’ami, ni le confident ne se manifestaient quand il fallait. Alors, en quoi devrions Nous nous sentir coupable de quoi que ce soit. De ce drame ou de sa colère stérile Nous n’étions responsable.

La seule chose que Nous pouvions faire pour cette victime était de rendre son trépas utile au lieu de finir dans la petite case des faits divers. Ne le comprenait-il pas ? Lui fallait-il a tout prix quelqu’un a blâmer pour quelque chose qu’il n’avait su maitriser ou empêcher. Seul un retourneur de temps apaiserait cet homme, mais Nous n’en possédions pas. Dommage. Lui montrer que malgré ses efforts cette femme aurait rendu son dernier souffle de vie aurait été intéressant. Il semblait croire qu’en nos mains résidait le pouvoir de contrer la mort, que les lignes de vie n’avaient pas de fin aussi abruptes, qu’il était possible narguer le Destin, juste si on le voulait. Si c’était aussi simple pourquoi tous les moldus de cette ruelle n’avaient il pas bronché au bruit écorchant les murs quelques instants plus tôt ? La réalité était aussi triste que la véhémence dans son discours.

Perdu dans sa recherche du parfait coupable, l’inconnu à la verve impulsive nous accusait encore de son inutilité et ses incapacités. Les sourcils se fronçaient d’une vague d’incompréhension sous le masque, avant de soupirer doucement. L’amalgame qu’il faisait devenait agaçant.  Nous n’étions pas nos compagnons, Nous ne validions pas toutes les actions, et encore moins les pertes inutiles. Son discours piquait la différenciation de notre matricule, faisant claquer la langue sur le palais en réprobation à son amalgame désagréable. Son monologue passait du cas de la porteuse d’escarpin à ce qu’il pensait juste, puis d’action revendiquée par l’Ordre Noir à Notre statut d’observatrices, son esprit semblait embrumé se laissant emporté par des ressentiments de nous ne concernant même pas véritablement. Désolant de se perdre ainsi.

Le poids de ses convictions semblait s’emmêler à son désir profond de Nous faire comprendre son point de vue. La compassion n’avait pourtant rien à voir là-dedans, son sourire subitement adouci et ses recherches d’explication n’étaient qu’une perte de Temps précieuse. Nous avions à faire ce soir en rentrant, outre l’avancée de nos recherches pour le maitre, l’Amoureux se devait d’être retrouvé, en temps et en heure malgré ce petit accro de planification. Au loin Big Ben marqué une demie-heure frappante, Nous rassurant sur l’avancée de la soirée, et la possibilité d’écouter la logique tortue de notre interlocuteur. C’était l’esprit d’un héros qui l’habitait, ou le besoin viscéral d’avoir été utile qui le consumait, Nous ne serions dire le fond de ses propos, pas plus que le sens de ses hochements de tête. Qui voulait-il convaincre, lui ou Nous au final ? La moue désolée pour son trouble dormait sous le masque nous faisant garder le mutisme. Quoi que Nous pourrions redire n’atteindrait pas l’esprit de cet homme, il n’était pas apte à écouter ou juste entendre.

Laissant un craquement vriller nos tympans, le feu trop proche des souliers nous fit faire un grand pas de côté soupirant à la disparition de notre assistante sans vie. La main se portait aux interstices nous permettant de respirer, la fumée toxique d’un corps en train de bruler collait aux poumons. Une puanteur peu supportable, faute aux intestins libérant gaz et autres joyeuseté en décomposition. Nous toussions brièvement, levions la baguette laissant s’extraire un # Ventus Minima pour chasser les effluves de la ruelle avant de Nous rendre tous les deux malades. Cependant, pour une raison fort surprenante, le sorcier semblait s’accommoder des arômes d’un barbecue humain. Qui était donc le monstre dans le cas précis ? Celui qui se perdait dans la danse des flammes sur un corps en train de fondre, retirant toute possibilité de sépulture, ou bien Nous qu’il incriminait depuis le début ?

Et finalement, pendant que le frêne parlait de nouveau d’un réconfortant # Voluptas Garden, l’inconnu aux airs ayant encore changé lançait la carte du remord. Facilité que Nous voulions bien lui concéder même si l’agacement pointait trop ne pas lever des opales glacées sur lui. « Ce n’est pas ma baguette qui vient de retirer à la famille de cette femme toute possibilité de faire des adieux corrects à cette dernière. Elle aurait au moins pu prétendre à rentrer chez elle, si vous ne me l’aviez pas retirée ainsi des mains. » L’envie d’éteindre le gourmand appétit des flammes Nous titillait, pour autant nous n’en faisons rien. Il avait choisi seul, la fin de cette victime et n’interviendrons pas sur cette version non plus. Les Lapis glissaient sur la demoiselle carbonisée, le soupir lourd nous échappait, il ne restait plus qu’à rentrer désormais. Mais un détail nous intriguait.

Ce n’était pas tant son désir brulant de Nous arrêter sur nos projets qui interloquait mais cette façon d’insister quasi sans discontinuer à nous inculper pour des crimes qui n’étaient pas notre. « Chacun vit avec ses propres remords. Ne pas agir ne signifie pas pour autant qu’on se dédouane de ce qui se déroule sous nos yeux. C’est juste que…. » Le masque se levait sur l’homme sans aucune animosité dans la voix ou les mirettes à peine visibles. « .. Sauver tout le monde est de toute façon impossible. Il est impossible d’être omniprésent. Tout simplement.. » et surtout complètement vain. Alors, à mesure que nos talents de soigneuses s’étaient développés, Nous avions surtout appris à nous détacher de l’importance de chaque vie humaine, les sachant éphémères et trop promptes à s’auto détruire stupidement. Mais à quoi bon lui expliquer tous les tenants et les aboutissants ? Se sentirait-il moins inconsistant de savoir que «.. sa mort n’aurait pas été inutile vous savez… maintenant oui… » Pas besoin de détails.

Tous les branches médicales avaient besoin d’expérimentations, mais le sujet ne le concernait pas, sans quoi la belle ne serait en train de partir en fumée bêtement. Le bois toujours en main, le parfum de lys aux narines, Nous observions le bruleur de chair une seconde silencieuse, avant laisser la curiosité perler sur la langue sous des mots d’un calme linéaire «Que porte vos remords pour « Nous » en vouloir autant ? Vous voyez bien que personne n’a accouru à sa fenêtre malgré le bruit et l’odeur nauséabonde. Pourquoi vouloir sauver des inconnus qui ne vous sauveraient même pas vous et vous ignoreraient sans le moindre souci ? » Pensées vigoureuse à notre blondinette aimée et choyée, que Nous avions du laissé s’éteindre dans nos bras sous l’indifférence des passants moldus de Londres. Amer réalité toujours empoignante de douleur. Le souffle du nez nous échappait, aigri et prétentieux. « Vous feriez mieux de vous préoccuper de ceux à qui vous tenez plutôt que vous insurger pour une femme qui ne vous aurait même pas salué. Vous réduirez peut-être votre taux de remords » . La voix s’était durcie un peu, plus irritée contre ce stupide caractère sauveur d’une humanité qui ne méritait pas tant d’attention que contre lui en personne
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Re: Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Zorein, le  Mer 20 Mai - 2:48


Le soldat semblait sentir ses oreilles tomber de désarrois. Lui, aurait retiré la possibilité à la famille de se réunir autour du spectacle macabre d’un corps utilisé en pantin aux funestes dessins de cette… folle ? Seuls quelques mots arrivaient à franchir les lèvres du phénix qui ne laissait rien apparaître de sa confusion intérieure. L’air mortellement sérieux, il se laissât aller à un avertissement. « Si c’est une plaisanterie, elle n’est pas drôle. » Car rien pour lui dans ces paroles n’auraient pu s’apparenter à autre chose qu’une vaste blague. Le culot inconcevable qu’il fallait pour tuer quelqu’un et dire à une personne ‘’à cause de toi la famille sera triste’’ le laissait dans un état de confusion camouflé habilement par le visage du soldat.

Il essayait de ses yeux noirs de sonder le bitume qui entourait la silhouette. Mais cette voix, trop doucereuse, ce ton si culpabilisant, comme si on avait privé un enfant d’un jouet… Insupportable. Il laissait les paroles se déverser en une rivière impuissante au barrage de sa conscience. Il écoute, analyse, réagit. Il s’adapte, car c’est la seule chose qu’il est -non seulement- capable de faire, mais également obligé à faire. Les mots qu’il entends comportent un sentiment qu’il a connut trop longtemps avant de plonger dans la lueur brûlante et douloureuse de la rédemption. Il réalisa bien vite.

Ce qui le frappât encore plus que la gifle des odeurs nauséabondes sur son museau sensible. Longtemps il s’était demandé, si Seven n’avait pas été là, qui l’aurait été ? La première personne à le récupérer avait gagné le pion. Et bien qu’il n’ait pas le temps de se refaire le fil de réflexions en l’espace de quelques secondes, il était temps pour lui de faire tomber le masque aussi. « Je suis devenu un monstre, qui essaye d’éviter aux autres de devenir comme lui. »

Il toisât la personne masquée, car que pouvait-il faire de plus ? Pas un regard de jugement, pas un regard de mépris. Le regard triste que l’on adresse qu’à les réminiscences du passé qui se reflètent encore dans l’argent des miroirs qui essayent de nous faire face. « C’est trop tôt. » un acquiescement à lui-même, que le 52 ne pourrait comprendre. Il cherche, quelques secondes ses mots, levant la main pour lui indiquer d’attendre la suite de sa phrase. Mais quelle était-elle ? C’est trop tôt mais un jour vous comprendrez le monstre que vous êtes devenus ? C’est trop tôt mais un jour l’égoïsme ne sera plus un choix ? Qu’un jour, 52 aura quelqu’un à aimer si passionnément qu’elle damnera son âme les yeux fermés pour que cette personne vive dans un monde meilleurs ? Zorein fronce les sourcils alors que cet évènement des horizons. Comment résumer tout cela ? Il regarde dans es orbites vides formées par le masque. « Mais un jour, vous voudrez vous battre pour que d’autres n’aient à faire les choix que vous avez fait. Et ce jour-là, je serai là. »

Il regarde à droite, à gauche, à la recherche de qui peut arriver. Puis se livre un peu plus à cœur ouvert. Il a ce sentiment, au plus profond de lui, qu’en parlant simplement, l’opposé comprendrait. Peut-être acquiescerait. « Vous savez... » une petite pause, le temps de chercher ses mots « ...Enfin. Je ne comprends pas, comment vous arrivez à accepter à n’être qu’une victime. »

Les mots sont forts, mais ils sont posés, pesés, violents mais à son sens, justes. « De ce que vous dites, vous faites tout ça pour quoi ? Parce que vous n’avez pas assez d’attention ? » Son regard est légèrement perdu. Car qui ne le serait pas, à sa place. « Vous ne faites jamais rien de vous-même ? Si quelqu’un n’est pas plus gentil avec vous qu’avec n’importe quel inconnu alors vous la tuez et vous en servez de marionnette ? Il ne vous arrive jamais d’être juste vous-même ? Sans que les autre influences vos actions ? » Il l’envie, quelque part. De n’exister que de réactions directes. Lui ne vit que d’impulsivité. Que quelqu’un lui ait dit bonjour le matin ou non n’est pas important, il sent le danger et il fonce dedans. Il ne vit que pour empêcher les personnes recevant son affection d’être confronté aux mêmes choix immoraux que lui.

Les jours. Les semaines. Les mois, passés seule, entre lui et ses pensées lui avaient permit de revenir sur sa propre vie, sur sa propre expérience. Ce qu’il ne souhaitait à personne, car la seule chose pire que d’être inhumain, était le plomb qui s’était écoulé dans ses veines lorsqu’il avait réalisé ce qu’il était devenu. C’était l’étape suivante. Celle qui l’avait fait basculer. Celle qui lui avait fait se demander pendant des jours interminables si le monde n’était pas mieux sans lui.

Cette réalisation qui était la cause principale de sa haine du monde mais avant tout, de lui-même.

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Re: Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Mangemort 65, le  Sam 23 Mai - 17:08





Supposition stupide d’une plaisanterie. Nos propos étaient des plus sérieux, le corps n’était plus que cendre et fumée, fin ridiculement stupide pour cette jeune femme. Les flammes quittant les dernières chaires, plus rien ne subsistait vraiment, la reconnaissance dentaire restait le seul espoir de reconnaissance pour la famille… Et dire que nous aurions pu lui offrir un ersatz de vie quelques jours de plus avant de rendre sa carcasse au bon soin des médecins légistes moldus. Tant pis. Haussement d’épaules à son incompréhension. Nul désir d’appuyer sur sa culpabilité dans la situation alors qu’il Nous portait responsable d’une vie perdue.

Accroupies au niveau des pauvres restes fumant, la tête s’inclinait pour voir si quelque chose était récupérable. Espoir fugace alors qu’on savait parfaitement que nous ne pouvions plus rien pour cette fille… comme cet inconnu l’avait voulu. Ne restait plus qu’à partir. D’un soupir, tapotant nos mains -plus par reflexe que par réelle souillure- Nous nous relevions, posant les yeux sur cet homme qui se nommait monstre protecteur. Quelle prétention presque touchante. Comme s’il était possible d’empêcher tout un chacun de faire des mauvais choix pas notre simple présence. C’était stupidement utopiste... Libre à lui de perdre espoir face à cette réalité qui ne semblait pas l’avoir encore effleuré. Nous n’avions rien à lui expliquer sur le sujet, il était bien trop empêtré dans ses propres convictions.

Les au revoirs se profilaient. Pas d’autres options. Nos lapis le quittaient un instant pour regarder le ciel à la recherche fortuite du temps qu’il nous restait, mais les sourcils se fronçaient à ses paroles, les interstices se reposaient sur ses paroles. Se battre pour que d’autres n’aient pas à faire les choix que nous avions fait ? C’était plus ou moins ce que nous faisions déjà, non ? Nous n’avions jamais eu la prétention de mener une guerre personnelle contre quoi ce soit, ce serait totalement irréaliste. Tout comme ses mots. En quoi serait-il là ? où et surtout pourquoi ? Il s’estimait protecteur et sauveur ? Et que connaissait-il de nos choix ? De nos décisions ? De ce par quoi nous étions passées ? De ce pourquoi nous portions ce masque ?   Ses élucubrations n’avaient aucun sens comme son inquiétude soudain sur un possible passant. Personne n’avait bronché jusqu’à présent, personne n’apparaitrait comme par magie pour demander ce qui fumait à nos pieds.

La bouche s’entrouvrait, mouvement invisible sous le masque, s’arrêtant à sa reprise de parole. Nous voilà victime à ses yeux… Victime de quoi ? Une chance que nos opales baignées d’incompréhension fussent cachées, nos papillonnements d’yeux restaient à notre seule discrétion. En découlait des suppositions de plus en plus étranges, une supputation de demande d’attention. Si Nous en avions besoin, ce ne serait pas sous cet apparat que nous le réclamerions. C’était idiot. Des hypothèses d’ordres donnés plus en amont. Vérité partielle. Si nous voulions donner au Maitre les inferis qu’il réclamait c’était surtout le tourbillonnement des expériences à mener qui nous guidait. Il y’avait tant de possibilité derrière ces morts à qui on pouvait redonner un semblant de vie, c’était juste fascinant. Après tout, combien de moldus ne se posaient pas de question sur la vie après la mort ? Sur la possibilité de faire revire un être cher disparu ? Ses propos vrillaient dans tous les sens et aucun n’étaient justes, ses questions semblaient plus être destinés à d’autres de nos compagnons qu’à Nous même. « Votre image de Nous est erronée… Il serait intéressant de savoir pourquoi ». Mais le temps, lui, était compté, bien plus que les mots que nous voulions bien lui accorder.

Pas de chant de Big-Ben, pas de retard à dénoter de notre côté. Un soupir nous échappait, converser nous paraissait futile, nous aurions pu chercher une autre victime de la part d’un tordu, ou juste rentrer plus tot, choisir une jolie tenue pour la soirée de ce soir. Mais à la place, adossées contre le mur le plus sombre de la ruelle, un pied replié et appuyé sur le même support nous finissions par sortir une cigarette de notre poche. Une mentholée piquée à un matricule ami que nous tapotions le filtre contre notre genoux en regardant, sans la voir, la silhouette de l’inconnu.  « La plupart des sorciers sont de simples pantins, ils n’ont pas besoin de nous pour l’être. Ils sont enfermés dans des obligations de discrétion, dans un devoir de mensonge envers les non magiques.  Et à titre personnel, avec ce masque notre bois n’a ôté la vie à personne, quoi que vous puissiez croire » Malencontreux accident, un soir où l’Enfant que nous supportons s’ était retrouvée seule, esseulée, à devoir accuser le coup de n’avoir pu agir par elle-même, car trop brimée par les règles stupides d’un secret magique.

Souffle du nez amer à ce souvenir. Les larmes ne roulaient plus sur les joues, la colère ne s’en nourrissait plus non plus. Justement car nous n’étions pas de simples pions, ou uniquement pour une cause que nous avions décidé de suivre pour que, justement, d’autres n’ai pas à faire le choix que notre Enfant avait dû faire. « Il n’est pas question de se victimiser, plus maintenant… pas plus qu’il n’est question d’être un simple soldat modelé et trop obéissant.. » Bien sûr, une déloyauté auprès du Maitre serait vraiment préjudiciable, mais pour l’heure rien de complètement immorale ne nous avait été demandé. « … néanmoins… les autruis influenceront toujours vos comportements ou les nôtres, surtout ces autrui à qui on tient…. » Sans quoi, Lui saurait où Nous étions ce soir et ce que nous faisions. Mais nous le lui cacherons forcément même si ça Nous consumait petit à petit. C’était toujours bien plus gérable que nous confronter à son incompréhension et son rejet.

Le cœur se serrait douloureusement à l’idée, le ton bien que toujours neutre, baissait un peu de volume.   « Personne n’est jamais réellement soit même. Ou très rarement. Il n’y a que peu de personne qui peuvent se permettre d’être entièrement eux même. Avec un masque c’est forcément bien plus facile par contre » Petite pause avant de relever le nez sur l’interlocuteur. « Et vous ? vous êtes vous-même Monsieur le supposé justicier ?  » Pouffement discret mais audible « J’en doute… A moins que vous n’ayez rien à perdre en ce monde » Pas comme Nous. Et même si cela aurait pu paraitre enviable un instant, avoir la certitude de ne rien avoir à perdre nous semblait bien plus terrifiant que la fébrilité imposée par la peur de se retrouver dépossédée de ce qui nous était cher.
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Re: Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Zorein, le  Jeu 25 Juin - 0:02


Il écoutait. Il comprenait. Mais surtout, il rageait. Lorsque la question du Pourquoi a été évoqué, les images s’étaient mises d’elles-mêmes à défiler dans son esprit. L’hôpital, le sang, le feu, la mort. Ses dents serrées se retenaient de tout balancer à la tête de cette inconnue avec son ton moralisateur. Il la laissait finir. Réfléchissant -pour une fois- à ses mots. S’il n’avait plus rien à perdre ? « La seule raison pour laquelle j’ai encore quelque chose à perdre, est parce que vous ne faites qu’échouer. »

Ce n’étais pas la seule, mais il s’agissait bien de la seule à laquelle il pouvait penser. Le dos droit, le regard fusillant sur place l’ombre, et un rictus, plus nerveux que sincère, déformait ses lèvres. « Ce n’est qu’une question de temps. Pour votre ‘’bois’’. Vous êtes tous pareil. » L’odeur de la menthe ne parvient à couvrir celle du corps. Le sien ou celui de la victime, il ne sait plus lequel des deux brûle le plus.  Il plisse les yeux, crachant presque ses questions. « Vous vous prenez pour mieux que des pantins, mais vous êtes incapables de vous assumer » Un hochement de tête lui prends, plus pour lui-même que pour l’autre. « Et vous venez faire la leçon aux autres, en disant que ce sont des moutons ? Dites-moi, à part pour votre chef, vous avez autre chose que des masques d’halloween moitié prix et des capes noires ? » Sourcil levé, ce n’étais pas vraiment une question. Pour lui, ils étaient tous confondables. Il n’y avait rien à envier à une bande d’adolescents frustrés mécontents que leurs parents ne les laissent pas tuer des moldus. « Je suis peut-être un soldat. Mais vous avez un uniforme aussi, la seule différence est que le miens se bats pour que tout le monde ait le droit de vivre en sécurité. Le vôtre en revanche… »

Il dévisage cette raclure de haut en bas et de bas en haut. « … ne représente rien d’autre que des victimes inutiles. Vous êtes incapables de vivre sans violence. Libérer les inferi sur Londres sans en avoir quoi que ce soit à faire des victimes, c’était du beau non ? » Il hausse les épaules. « Enfin, allons poser cette question aux personnes en portant encore les cicatrices. »

Et il n’y avait qu’une personne raisonnant dans son esprit. Pourtant, il en avait vu du sang ce soir là, mais seule l’une d’entre eux l’avait marqué au point d’en perdre son humanité. Tout, tout pour sa protection, quitte à en devenir inconscient. Il n’y avait plus rien à dire, et pourtant il avait rêvé tant de temps de ce qu’il pourrait envoyer au premier masqué à le croiser.

« Vous dites que des gens vous empêchent d’être vous-même. Alors laissez-moi vous poser une question. » Celle qu’il avait eu des années pour se poser. Celle à laquelle la réponse atypique ne l’avait pas surpris.  « Si cette personne pour qui vous vous masquez venait à tout découvrir. Seriez-vous capable de tout assumer sans avoir le moindre regret ? »

Lui, oui. Car le soldat fait son devoir. Peut-être que l’Autre serait plus ébranlé, mais il ne fléchirait pas. Ils étaient là pour se protéger. Si l’un tombe, alors l’autre le suit. C’était leur devise, ils devaient assumer la médaille et son revers. Mais ils ne se renieraient pas. Il était trop tard pour ça, tout ce qui avait été fait était dans un but, et ils l’atteindrons même si la morts venait à les réunir.


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Re: Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Mangemort 65, le  Dim 28 Juin - 0:20






Les accusations continuaient.  Nous avions échoué selon lui, nous lui avions laissé quelque chose à perdre, quelque chose à chérir et notre frêne n’était qu’en attente salutaire avant de corriger le tir et .. réussir à lui donner raison. Étrange raisonnement. La tête s’inclinait doucement sur le coté laissant l’astre de nuit lécher les traits lissés de notre visage d’albâtre. Le manque d’expression du déguisement collait parfaitement à notre minois. Nous le regardions sans nous sentir concernées par ses prédictions ou ses analogies. Seules nos épaules se rehaussèrent succinctement sans que notre voix ne s’élevait. Il pouvait bien penser ce qu’il voulait, trop empêtré dans des certitudes qui lui étaient propres nos mots n’auraient aucune valeur à ses maux. Normal.

Alors nous le laissions user sa salive pendant que nous regardions tristement le corps parti en fumée sur le sol. Un parfait gaspillage, un parfum désagréable collant à nos vêtements et nos cheveux, il y’aurait à faire pour la faire disparaitre correctement… Et au loin Big ben sonnait la limite de notre capacité d’écoute. Il nous fallait rentrer, les mains vides, la tignasse embaumée des parfums d’une mort incendiaire et l’agacement en tête créé par un illuminé qui se sentait meilleur que tout le monde. Le soupir exaspéré nous échappait. Ses interrogations n’étaient d’aucunes utilités et ne soulevaient strictement rien de pertinent.

Néanmoins, son amalgame avec le terme soldat Nous interpellait un instant. Il se considérait comme tel. Froncement de sourcil, et liens rapides avec la possibilité de s’adresser à un agent du ministère ou un des phénix. Le premier aurait certainement essayé de nous assommer en premier lieux avec un texte de lois, ou du moins l’affiche d’un protocole l’empêchant de faire bruler une moldue innocente. Le second, par contre… Nous ne savions pas vraiment quelle réaction il aurait dû adopter en tant que piaf de feu. Vaguement le souvenir de Rachel faisant disparaitre l’image d’un oiseau de feu au yeux de tous dans le stand de fête de Waddiwasi nous frappait l’esprit. Si cet individu était vraiment de ce groupuscule il était risible de l’avoir vu baisser sa baguette sur cette pauvre fille.

Un pouffement discret restait derrière le masque à l’évocation de victime inutile, lui étant le responsable de celle réduite en poudre. Puis, soudainement, vint la raison de sa colère et sa rancœur : les inferi, à Londres, à Halloween. Nous avions été fascinées par les créatures, ne cherchant à les ralentir qu’à l’arrivée subite de l’Amoureux que nous voulions en sécurité. Impossible pour Nous de nous sentir coupable de quoi que ce soit. La manœuvre avait eu pour but de dévoiler la magie à ceux qui refusaient de la voir. Bien entendu nous ne validions pas les pertes civiles qui, à nos yeux, n’auraient pas du exister, mais nous n’avions pas encore « éclot » à ce moment. Nos excuses pour sa souffrance n’avaient forcément aucune valeur ainsi vétues de notre apparat de nuit, nous gardions le silence, levant le nez vers la lune d’argent nous apprêtant à partir. Les discussions à sens unique ne servaient à rien, et surtout chaque seconde de plus perdues à l’écouter mettrait notre Enfant en retard sur sa suite de soirée. Nous devions mettre fin à babillage stérile.

Un pas pour initier la disparition. Puis un second qui s’interrompt abruptement, se tournant subitement vers l’inconnu. Les sourcils se fronçaient à son insu, sa supposition entachait trop vivacement les pensées imposant l’image du blond découvrant la vérité. Celle sur le masque, celle sur la raison du ce matricule, celle sur les essais des inferi plus résistants et plus dangereux, celle sur sa propre responsabilité dans tout ca… Il ne supporterait pas, elle ne le supporterait pas.. C’était à Nous de préserver notre blondinette de cette éventualité à la finalité trop fataliste pour qu’elle n’y survive. Nous ne le permettrons pas, dans la mesure du possible. « Ce jour, tout dépendra de lui… il n’y aura ni remord ni regret… Mais il risque juste de ne rester que Nous… Le matricule.. si jamais il rejette les choix et les raisons. » Triste réalité qui serrait désagréablement les tripes habillant nos propos d’un ton attristé sans le vouloir.

Nous lâchions un souffle du nez mi réprobateur, mi moqueur avant de lever de l’index le bas du masque pour découvrir nos lèvres dans la semi obscurité du capuchon. Le sourire en coin mesquin s’étirait à son attention toute personnelle avant que nous laissions notre tenue de nuit se remettre correctement. « … et ce jour-là, Nous serons ce que vous semblez tant vouloir détester. Et ce jour-là,  ce serait avec plaisir que nous aimerions vous re-rencontrer. » Suffisance et provocation chantant sur la langue. Dodelinement de frimousse joueur pour accompagner cette promesse que Nous ne préférions pas avoir à tenir. « Mais ce jour-là n’est pas encore né. Nous y veillions tout particulièrement. D’ailleurs, il Nous faut vous quitter. Tachez de ne pas cramer le prochain moldu qui passe, vous risqueriez de passer pour le monstre que vous essayez de ne pas être ». Ricanement court comme clôture. Le Temps était désormais compté, d’un craquement sonore nous abandonnions l’effronté qui semblait plus perdu dans ses ressentiments qu’autre chose..



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Re: Sous l'ombre des étoiles éteintes [Terminé]
Zorein, le  Lun 29 Juin - 9:35


Le matricule s’en allait, retenue par l’injonction du soldat sur ses proches. La seule chose qui atteignait le soldat était de savoir que l’ennemis avait une faiblesse. L’Homme lui, remettrait en question ses allégeances en voyant l’humanité transparaître derrière le masque. Il en était hors de question.

Il était passé par trop de choses, trop d’épreuves pour laisser l’anonyme tout renverser à l’instar d’un château de carte en plein mistral. Il n’avait pas encore réfléchi outre que dans le miroir à cette possibilité. Ne voire que des monstres, c’était la facilité. Il avait couru après le temps en en dévorant les secondes, avec autre chose à faire qu’à trouver des excuses à des sans-âme. Il faut parfois un monstre pour en tuer un autre, et c’était dans cette optique qu’il s’était transformé. S’il admettait que les autres n’étaient peut-être autre chose alors il ne s’en remettrait pas. Mais le soldat était là, prêt à le protéger de chacun de ces coups.

Un rendez-vous murmuré. Il savait que ce jour viendrait, il s’était engagé pour ça. Un hochement de tête suffisait à y répondre. Puis une pique, une dernière, auquel Zorein réponds dans sa barbe bien des secondes après que l’autre ait disparut. « Trop tard. », il devait y aller lui aussi. Le bruit significatif de la téléportation – pardon, du transplanage – s’échappe dans la ruelle. Attendre quelques minutes encore, que les effets du polynectare disparaissent pour y aller. Quelques minutes pour tout oublier, comme s’il ne s’agissait que d’un film qu’il venait de regarder.



[Départ de Zorein]
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