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Aysha Brayd
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Aysha Brayd, le  Dim 29 Déc - 12:00



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Saison 29 - Hiver - Aux alentours de minuit


Peut-être bien que ça devenait une habitude. Peut-être bien qu'elle allait finir par s'y habituer, d'ailleurs. Ces rencontres étaient en tous points moins formelles que celles qu'elle avait pu avoir, par le passé, avec les Aurors. Il ne fallait pas s'en étonner. Les Aurors avaient tous les droits. Les Mangemorts n'en avaient aucun. Elle avait eu le loisir de le voir et en allait encore avoir une occasion ce soir. Chaque fois qu'elle devait se rendre à ce genre de rencontre - chaque fois étant un bien grand mot puisque c'était seulement la troisième - elle était prise d'un sentiment étrange, mélange de peur et d'excitation. Elle qui s'était toujours conformée aux règles avec une scrupuleuse minutie, trouvait un étonnant plaisir en le fait de les braver en toute impunité. Elle se trouvait méconnaissable. Elle aimait ça.

Cette rencontre s'était fixée d'une manière floue et incongrue, si bien qu'Aysha ne savait même pas qui elle allait rencontrer, si cette personne resterait masquée - sans doute que oui -, si cette rencontre avait un but plus qu'un autre. Sans doute voulaient-ils tester encore son engagement. Ses ambitions. Il était bien normal de douter. Elle avait été idiotement et aveuglément fidèle aux Aurors pendant des longs mois. Elle avait combattu à leurs côtés. Elle avait dépassé sa peur panique des Mangemorts pour défendre l'intérêt du Ministère. Mais elle avait eu le loisir de voir combien il était corrompu. Elle avait le loisir d'assister à toutes ses manigances, ses trahisons. Elle avait vu le nom de Kalèn affiché en grand dans le journal. Elle avait vu son corps. Elle avait vu Elly les trahir tous. Elle avait vu son père mourir par leur faute. Elle n'avait rien vu de beau.

Les Docks étaient vides, silencieux, anxiogènes. Presque effrayants. Elle s'attendait sans cesse à la voir débarquer, cette silhouette masquée, sortant de l'ombre avec un cri. Ils étaient imprévisibles. Parfois déconcertants. Incompréhensibles, souvent. Et même si elle partageait désormais leur cause, leur ambition, leurs valeurs, elle ne pouvait qu'admettre que certains d'entre eux ne semblaient pas avoir les idées claires. Ou bien qu'ils prenaient un malin plaisir à terroriser toute personne qui croisait leur chemin. Quand donc cesserait-elle d'avoir peur ? Quand donc se sentirait-elle en confiance ? Peut-être jamais. Elle avait toujours eu peur de tout.

Ils n'avaient pas convenu d'un réel lieu de rendez-vous. Eden lui avait transmis le mot. Il s'était érigé en messager, évidemment. Il était le seul dont elle connaissait véritablement l'identité. Les Docks. Ils étaient grands. Vastes. Elle ne voyait personne et ne savait quand elle devait s'arrêter de marcher. Et s'il ne venait pas ? Que ferait-elle ? Qu'attendaient-ils d'elle ? Voulaient-ils seulement s'assurer une fois de plus qu'elle était de leur côté avant de faire quoi que ce soit ? La préfète regrettait que ce fût nécessaire. Elle s'arrêta finalement non loin du bord, bien en vue pour quiconque arriverait, de quel côté que ce fût. On lui reprocherait sans doute son manque de prudence et de discrétion. Mais il n'y avait absolument personne. Lui seul viendrait sur les Docks à cette heure tardive.


Dernière édition par Aysha Brayd le Lun 17 Fév - 21:12, édité 1 fois
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Mangemort 52, le  Lun 30 Déc - 17:21

Minuit. L’heure du crime la plus parfaite et la plus clichée de l’histoire de la fiction. Pourtant, Minuit sonnait comme une évidence et, disons-le, comme une certaine praticité. Effectivement, croyez-le ou non, mais les Mangemorts ont la désagréabilité d’avoir une vie, et un métier. Celui de 52 était composé de services qui terminaient tard, et c’est seulement après en avoir fini avec les torchons et les serviettes qu’il pouvait, avec soulagement, s’endormir sous la couette – ou dans le cas ici présent, enfiler le Masque.
Les pas impatients de frôler les Ténèbres du terrain, il n’était pas une Ombre discrète, ni cachée, non, il était de ceux qui embrassait goulûment l’action, les aventures et le monde réel – tangible. Il dansotait presque, à l’abri des réverbères, en attendant son rendez-vous. Son premier, à marquer de fer noir/doré dans son journal de bord de Mangemort – intime. Les moustaches du Renard à l’affût d’un grincement froissement grésillement ou soupir.
C’est après un aha ! silencieux qu’il se frotte les mains lorsque parvient à ses oreilles une foulée hésitante qui semble chercher quelqu’un. Il ne savait pas exactement à quoi ressemblait la jeune fille qu’il devait rencontrer, en avait une simple description de sa silhouette à laquelle il pouvait maintenant ajouter un compliment : jolie.

Ce soir, c’était lumineux spectacle qu’il offrirait, bien trop heureux de pouvoir jouer son rôle à la perfection, entre malice et extravagance. Alors c’est immédiatement que son transplanage claque pour le faire débarquer allongé, nonchalent évidemment, sur un des containers qui ornait les docks, à quelques mètres de la Serdaigle. De côté, il l’observe quelques brèves secondes avant de lover sa tête sur son coude appuyé sur le métal. Décidément, le Rusé avait quelques soucis non résolus avec le fait de devoir, toujours, toujours, toujours prendre de la hauteur. Ne pas tarder, cependant, à faire résonner le timbre farceur dans la solitude louche du lieu.
Quelle est la différence entre un Renard et un bureau, mademoiselle Brayd ? L’espièglerie de la voix Masquée comme indiscrètement empruntée à cette devinette modifiée Carroll-esque.
Doucement, il rit, il devra travailler et retravailler ce rire qui, il le sent, ne pourra être que grandiose accessoire de sa fabuleuse réputation de Ténébreux. Bien trop conscient que les partisans étaient comme des bébés boursouflets à s’occuper – pour lui, à charmer – il se relève gaiement.
Parce que la position adoptée n’était qu’un prélude, de jambes agiles – maudites – il avale dans un saut les mètres qui le séparent du sol avant de s’avancer. Un pas qu’il fait volontairement déroutant, s’avancer encore, proche très proche – trop proche ? Pour saisir la main de la Poudlarienne et la porter au Museau. Il s'abaisse, révérence extrêmement polie et baiser-main. Évidemment, les lèvres du Masque ne meuvent pas, mais celles de l’homme émettent le bruit sonore d’un baiser,
enchanté, Cinquante-Deux, pour vous servir. C’était faux, mais amusant. Ponctuer l'attitude de trouble et de séduction, un brin de malice dans les poils du Minois, oui, il était parfait.
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Re: Sur un fil [terminé]
Aysha Brayd, le  Lun 30 Déc - 18:30

Il lui sembla entendre un craquement. Un léger bruit de métal, à peine plus appuyé qu'une caresse. Peut-être qu'elle se trompait. Chaque minuscule bruit était décuplé par le silence vaste et pesant du lieu. Quelle idée. Elle n'en restait pas moins nerveuse. Un souffle, un clapotis semblaient un pas, une brise semblait une respiration toute proche de son oreille. Une ombre semblait une silhouette. Elle était tendue jusqu'à l'os. Comme un fil de fer prête à tressaillir au moindre mouvement. A la moindre apparition.

Soudain une voix. Venue des airs. Le sursaut de la préfète fut incongru et ridicule tant il était grand. Elle leva deux yeux fébriles. D'où venait cette voix ? Depuis quand les Mangemorts avaient-il la capacité de voler ? Elle se trouvait ridicule. Elle n'était censée avoir peur. C'était elle qui avait choisi cela. Elle était la seule responsable de sa situation. Elle voulait paraître confiante et forte. C'était bien ce qu'elle était, non ? Les mots énoncés par cette voix étaient tels que la bleue crut bientôt avoir rêvé. Ils n'avaient aucun sens. Des histoires de meubles et d'animaux des bois. Venus du ciel. Elle devait être folle.

Ou peut-être pas.

A peine eut-elle localisé la voix - en haut d'un container ce qui n'était en rien une façon conventionnel de se présenter - que la silhouette sauta de son gigantesque piedestal pour retomber souplement face à elle. Elle n'était pas habituée à cela. Elle se figurait chaque fois la retenue glaçante et ténébreuse dont faisaient preuves les Mangemorts. Elle les imaginait chaque fois sombres et froids, immobiles, grands. Agiles, non. Pas de cette façon. Et pourtant. Il avait bel et bien sauté et s'était relevé avec un mouvement guilleret, accompagné de ce même rire complètement déplacé. Était-elle si drôle ? Elle ne savait pas sa fébrilité hilarante. Ce décalage ne rendait le personnage que plus effrayant. Elle aimait la logique. Elle aimait que les choses s'imbriquent. Cette attitude, ce masque, rien n'était cohérent. Qui était-il ? Quel genre de folie appartenait à cet être ?

Il lui prit la main avec une élégance tout autant déconnectée de son monde. Tandis qu'il se baissait devant elle pour effleurer sa main d'un souffle qu'elle ne sentit même pas, Aysha s'autorisa à observer son masque. Elle n'avait jamais été aussi proche de l'un d'eux. Il était pourvu de mille détails. Ressemblait vaguement à un renard, la pénombre n'aidant pas. Il se faisait séducteur. Se dit enchanté. Ses mots résonnèrent une fois de plus étrangement aux oreilles de la bleue. Jusqu'à preuve du contraire, c'était elle qui était là pour le servir. Sa politesse était teinté d'ironie. Elle ne savait pas quoi répondre à cela.

Enchantée ? Ce n'était pas le mot. Figée. Déconcertée. Angoissée. On ne se présentait pas ainsi. Sans doute devait-elle entrer dans son jeu. Agir comme si tout était normal. Comment faisaient-ils tous pour avoir chaque fois cette prestance, mélange de grandeur et de sournoiserie ? Chacun à leur manière, ils lui faisaient peur. Elle devrait apprendre à s'y accoutumer.

- J'imagine qu'à l'inverse d'un bureau, vous n'aimeriez pas qu'on se pose sur votre tête.

Sa passion pour les énigmes allait-elle causer sa mort ? C'était une réponse idiote. Elle aurait simplement dû lui retourner le compliment : Enchantée, moi de même. Mais ils n'étaient pas à un gala mondain, n'est-ce pas ? Tout cela n'aurait eu aucun sens.
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Re: Sur un fil [terminé]
Mangemort 52, le  Mar 31 Déc - 13:20

Le Masque lui donnait enfin l’importance qu’il pensait avoir toujours eue. Etre écouté, et déposer dans le coin de l’oreille de l’interlocuteur, cette petite minime infime puce de l’inquiétude, voire de la hantise. Le pouvoir et l’ascendance à l’état le plus pur, de quoi le faire largement sourire narquoisement derrière le déguisement. Malgré la faible luminosité des docks, il entrevoit les méninges de la Brayd s’accélerer, s’affoler – décontenancées. Tout comme la tension qui résidait jusqu’au bout des doigts de l’Adolescente. Tout cela grâce à lui. Il n’en demandait pas tant, mais cela avait pour effet de le rendre davantage joyeux, si c’était possible. Les dents blanches viennent même à éclater sous le Renard lorsqu’il entend avec ravissement la tentative de réponse à sa devinette biscornue.
Pourtant, endiablé par ce rôle qu’il adorait, il lâche rapidement la main pour porter la sienne à son cœur - redoutable comédie alors que de sa bouche s’extrait un
Aaah bon ? tonitruant. A en faire vibrer les containers endormis. Faussement troublé, il s’éloigne légèrement, j’aimerais qu’un tas de choses se pose sur ma tête ! Ses pas dansotent tandis que ses doigts énumèrent, un chapeau, là, entre les oreilles, pourquoi pas un petit oiseau pour me chantonner une berceuse la nuit, une toque ! si l’envie de cuisiner me dit. Vous avez raison, l’index réfléchit, elle n’avait pas parlé, une toque est un chapeau. Un haussement d’épaules avant que sa chorégraphie ne s’arrête de nouveau devant la Serdaigle plantée. Êtes vous en train de dire, Mademoiselle Brayd, que je n’ai pas une tête à chapeaux ? Les mains s’élèvent comme pour désigner le Masque de Renard – magnifique. Évidemment qu’il a immodérément interprété les propos de l’Aiglonne, pourquoi ? La déstabiliser, s’amuser, jouer, théâtrer.

Prétendre la vexation dans une autre pirouette qui l’amène s’appuyer sur le container duquel il avait sauté, tout près.
Pour un premier rendez-vous, je ne vous trouve pas très … les oreilles oscillent, prétendent être songeuses, charmante. Vexer ainsi votre rancard t-t-t-t, la langue claque contre le palais, falacieusement contrariée, le ton se fait déçu-autoritaire tandis qu’il salue tout de même cette fabuleuse invention qu’était le masque mangemoresque. Il comprend, soudainement, que ce n’était pas seulement une question d’anonymat, il fallait aussi cacher les zygomatiques amusés.
Les griffes, lentement, délicatement, glissent dans une des poches du costume trois pièces sombre, marquer un instant, une pause avant la surprise qu’il extirpe du luxueux tissu.
Une clémentine.
Somptueux fruit de l’hiver, les ongles viennent lestement éplucher la peau orange. Un crissement chaleureux – satisfaisant - qui vient rompre la pesanteur du silence. La clémentine était censée être un accessoire de jonglerie, avec ses amies, pourtant, à la manière des épluchures qui tombent sur le sol gris, il se voit bien mettre à nu la Demoiselle.

Plus calmement, parce qu’il était d’un lunatisme réputé.
Il va falloir faire mieux, si le Renard pouvait se pourlécher, il le ferait, la flatterie n’était qu’une vulnérabilité de la fourberie, puisque j’ai appris que vous vouliez danser avec les Ombres. Sans quitter du museau la jeune Serdaigle, il termine rapidement sa mission épluchure avant de lancer la juteuse clémentine vers la Partisane. Après tout oui, lui ne pouvait se permettre de relever le masque pour planter ses crocs dans le fruit.
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Re: Sur un fil [terminé]
Aysha Brayd, le  Mer 1 Jan - 19:34

Ses paroles n'avaient aucun sens et il devait bien être fou. Peut-être fallait-il en effet être fou pour rejoindre cet Ordre. Peut-être fallait-il que la folie s'emparât de vous pour que vous souhaitiez ainsi vous masquer pour aller à l'encontre de pouvoir en place. C'était une pensée qui lui traversait l'esprit parfois. Elle ne se pensait pas folle, pourtant. Mais c'était bien la principale caractéristique des fous, de ne pas se savoir fous. Lui, l'était définitivement. Ou bien il se jouait d'elle. Et ça l'amusait. Elle non, évidemment. Elle était décontenancée. Elle sentait la peur poindre dans sa poitrine tandis qu'il lui parlait de toques et de chapeaux. Que signifiait donc tout cela ? Il n'aurait pu être plus inquiétant qu'en dissertant ainsi sur des choses sans sens et sans cohérence. Il semblait presque s'amuser. Elle pouvait sentir son sourire dans sa voix. Comme s'il était venu ici pour parler de petits oiseaux. Aysha se crispa. Elle aurait mieux eut fait de se taire. Il lui reprochait désormais ses mots. Elle l'avait peut-être vexé. Elle ne savait ce qui pourrait signifier sa colère ou sa susceptibilité mais elle savait que cela n'aurait rien de rassurant. Elle voulut bredouiller un non empressé, bien sûr que non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, votre tête s'assortirait sans doute à n'importe quel chapeau, n'importe quel couvre-chef mais... Mais il le lui en avait pas laissé le temps.

Nonchalant. Qui donc était nonchalant ce genre de rendez-vous ? Le contraste entre leurs deux attitudes était flagrant. Il était confiant. Il avait mille fois l'ascendant sur elle, évidemment. Il était impressionnant de maîtrise. Elle ne savait que penser de lui. Voilà qu'il se faisait maître dans l'art de la morale. Voilà qu'il lui reprochait d'avoir vexé son rencard. Son rencard. Ses mots la mettaient dans un état de malaise et d'incompréhension encore plus importants. Elle avait conscience que cette faiblesse, qu'elle ne pouvait cacher, alimentait sans doute d'autant plus son envie de jouer avec elle et d'en profiter pour s'amuser. N'avait-il donc aucune compassion pour elle ? Etait-il ce genre de Mangemort cruel et froid ? Elle voulait garder une conscience. Elle n'y arrivait pas.

Elle l'observa qui épluchait désormais une clémentine, dans la plus grande désinvolture. Elle attendait qu'il dise enfin quelque chose à laquelle elle pourrait répondre. Une véritable question. Ses engagements. Quelque chose. Mais non, le silence pesait lourdement sur eux tandis que, appuyé contre le container, il épluchait sa clémentine avec précision, laissant tomber les pelures au sol telles des pétales d'une rose fanée. Elle avait envie de faire reposer sa vie entière sur ses épaules que rien ne semblait pouvoir ébranler. Elle se sentait inférieure à lui, et minuscule, et tellement qu'elle avait envie de lui donner les rennes de sa propre existence. Lui faire une confiance aveugle malgré son attitude effrayante. Lui confier toutes ses décisions. Sans doute était-elle là un peu auto-destructrice. Sa faiblesse lui donnait envie de vomir. Mais elle devait rester digne. Devant lui, au moins.

Dans un dernier geste surprenant, il lui lança la clémentine qui roula sur le sol, lamentablement. Elle se pencha prestement pour la récupérer, ne sachant qu'en faire. Quelle idiote elle était. Elle n'avait même pas été capable de rattraper au vol une simple clémentine. Comment pouvait-elle prétendre être une bonne alliée. Elle tenta de garder contenance.

- C'est le cas. Je ferai de mon mieux. Demandez-moi ce que vous voulez, et je le ferai. Je veux vous rejoindre.

Il lui semblait que ses mots étaient ceux d'une enfant.
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Re: Sur un fil [terminé]
Mangemort 52, le  Jeu 2 Jan - 13:08

Les paumes de mains déçues tournées vers le ciel alors que la clémentine roulait par terre. Lamentable, c’était tout à fait le mot opportun. Il se retient de souffler bruyamment, mais clairement, on ne ferait pas de Miss Brayd une apprentie jongleuse. Toutefois, les mots timides actionnant la langue de la jeune fille le fait sourire. Il y avait là les prémices d’une dévotion qui le fait décoller immédiatement du container. Il pourrait choisir de taper dans ses mains pour faire éclater l’électricité ambiante et ponctuer cet intéressant échange d’une ambiance davantage … décontractée. Au lieu de ça, il poursuit, le ventre toujours enfiévré de sa propre performance, et disons-le, de la curiosité qu’il portait à la Poudlarienne.
Le menton rivé sur le sol bétonné, il vaguelette de quelques pas, étirer les secondes à nouveau pour prétendre être en pleine réflexion. Le Renard se repaît d’une telle lenteur à répondre, le silence comme excellent compagnon de chasse. Les chaussures le mènent par hasard – non c’est faux – derrière la Serdaigle, dont il continue de s’approcher, s’approcher, pour que son torse y frôle tout à fait son dos.

Du coup des doigts, il vient à effleurer les bras prétendument ballants de l’Aiglonne, de bas en haut, et inversement.
Et selon vous Mademoiselle Brayd, qu’est-ce que je veux ? Qu’est-ce qui me ferait plaisir ? Aucun souffle n’avait sa pareille en matière de domination que celui qui s’échappait du Museau du Masque pour aller s’introduire dans la chevelure de l’Adolescente. A part, évidemment, rejoindre une splendide jeune femme dans mon lit, le voici, tout brillant, le fameux défaut de la luxure – affiché. Ses griffes serrent alors légèrement le haut des bras de la Demoiselle avant que le museau ne se glisse jusqu’à son oreille, qu’avez-vous à offrir ? Il savoure gaiement l’atmosphère tissée d’une tension sans précédent – ça l’enchante. Le Copain Corbeau avait raison, le Masque permettait d’exploser, un effet amplement cathartique. Faire des choses que l’homme ne se permettrait sûrement pas – n’y penserait même pas. Une malsainité qu’il se doit cependant de contrôler – essayer – c’est qu’il parlait bien de l’Ordre Noir lorsqu’il avait prononcé ces derniers mots, mais, le malentendu était joyeusement voulu. Gratouiller les nerfs de la Serdaigle et provoquer des battements emportés du cœur, asseoir un tel ascendant ne pourrait être qu’utile lors du Partisanat. Façonner les jeunes âmes curieuses comme il le voulait – splendide projet.

Finalement, il se détache doucement pour pirouetter et faire face à la Proie, toujours d’une proximité gênante, le bout des chaussures semblait s’enlacer. Il glisse sa main chaude dans celle de la Brayd pour reprendre la clémentine qu'il lui avait lancée. Devant son nez, y retirer un quartier avant de le tendre à la jeune fille.
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Re: Sur un fil [terminé]
Aysha Brayd, le  Ven 3 Jan - 19:05

Il détournait tous ses mots à son avantage. Il se servait de chacune de ses paroles pour asseoir son pouvoir. Elle ne voulait plus rien dire. Il s'était glissé derrière elle et le fait de ne plus le voir ne pouvait la rassurer. Pire encore que de sentir son regard sur elle, elle sentait désormais son corps sur elle, tout près d'elle. Elle sentait ses mains qui parcouraient ses bras avec une douceur mêlée d'emprise et de fermeté. Elle n'osait bougeait, et se sentait pourtant tressaillir à chaque mouvement de l'homme. Une vague de sentiments contradictoires déferlaient sur elle : elle avait peur, mais elle avait également la sensation qu'elle pourrait s'abandonner toute entière à la protection de cet homme qui la surpassait sur bien des aspects. Comme un bébé. Comme une enfant, comme une jeune femme même encore, mais faible et craintive. Elle se serait détestée d'une telle faiblesse. Elle avait à la fois l'envie de tout lui confier et la conscience qu'il n'était en rien prévisible. Elle voulait tout lui dire et ne rien lui dire à la fois car elle savait que tout ce qu'elle dirait serait interprété d'une façon qui n'aurait rien à voir avec sa propre pensée.

C'était le cas cette fois encore. Elle ne savait ce qui lui ferait plaisir. Elle ne voulait le savoir. Mais il éclaira sa pensée bientôt de paroles évocatrices qui la firent presque frémir. Il s'en amusait probablement. Il se jouait d'elle chaque fois un peu plus. Elle avait l'impression d'être sa proie. Elle n'était pas sûre d'aimer ça. Elle savait surtout qu'elle n'était pas là pour cela. Mais peut-être son engagement était-il obligé d'en passer par là ? Elle ne répondit rien. Elle avait l'impression que chaque question, chaque insinuation était un piège. Et lui, qu'attendait-il d'elle ? Devait elle se montrer dévouée et soumise, ou forte et volontaire ? Elle se savait de toute manière incapable de la seconde option. Elle n'était pas à proprement parler une forte tête. Elle était timide et craintive. Elle ne parvenait jamais à asseoir ses idées et ses convictions. Elle n'avait pour l'instant que l'ambition d'être un pion. Un pion utile cependant. Un pion qui deviendrait, avec un peu de chance, indispensable. Et avec qui on arrêterait finalement de jouer. Un pion qui grimpait les marches. Peut-être qu'elle rêvait.

Qu'avait-elle à offrir ? C'était une question difficile à laquelle elle ne pouvait répondre. Elle avait probablement plein de choses à offrir. Mais il pourrait aussi bien lui donner tort de toutes les manières possibles. Elle ne pouvait rien face à sa confiance sans borne, à sa désinvolture. L'atmosphère était pesante et la jeune femme se laissa du temps pour réfléchir, profitant de ce qu'il laissât sans cesse des silences alors qu'il s'exprimait lui-même. La conversation était hachée. Tendue. Elle sentait encore l'empreinte de ses doigts qui avaient enserré ses bras avec poigne pendant quelques secondes. Elle sentait encore son souffle sur sa joue, étonnement chaud, mais à quoi s'était-elle attendu ? Peut-être avait-elle finalement oublié qu'il s'agissait là d'un homme. Elle se sentait minuscule. Il lui prit la clémentine des mains alors qu'elle ne daignait toujours pas répondre, tentant vainement de ne pas céder à la panique. Quand donc parviendrait-elle à apaiser son souffle ? Il en détacha un quartier avec une délicatesse de joaillier. Il la lui tendit. Elle ne le prit pas tout de suite.

Elle avait envie de lui montrer qu'elle pouvait elle aussi le faire attendre. C'était si peu convaincant.

- J'ai tout à offrir... à l'Ordre. Et pas à lui, évidemment. Elle n'avait pas l'intention de se laisser berner par le double-sens de ses questions. Même si elle avait sans doute son existence entière à mettre entre ses mains. Mais non. Elle ne le pouvait pas. Ma conviction profonde. Mon intelligence. Ma connaissance du système de soutien des Aurors. Mon désir de vengeance. Quoi d'autre ? Mon apparente innocence.

C'était sans doute son plus grand atout. Chacun, lui le premier, pouvait témoigner d'à quel point elle ne semblait pas avoir l'étoffe d'un mage noir. Préfète. Sage, brillante élève. Enfant timide d'abord. Adolescente minutieuse et calme ensuite. Fidèle. Attachée au règlement. Exemplaire en tous points. Qui donc aurait pu soupçonner qu'elle fût ici ? Qui donc pourrait douter de son innocence immaculée ? Elle lui prit le quartier de clémentine enfin, veillant à n'effleurer que le bout de ses doigts, le moins possible, et le porta à ses lèvres.
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Re: Sur un fil [terminé]
Mangemort 52, le  Lun 6 Jan - 15:22

Comblé, il était tout à fait comblé des secondes qu’elle mettait à s’emparer du quartier de fruit qu’il lui tendait gentiment – c’est qu’elle commençait doucement à déployer ses ailes insurgées. Il s’en amuse, bien qu’attention, il ne lui faudrait qu’un coup de mâchoire pour les briser.
La tête penchée comme un chiot attentif, il patiente devant la réponse de la Poudlarienne, elle qui devrait se montrer à la fois sincère et intéressante. Ma foi, elle y parvient et les oreilles du Renard frétillent presque de curiosité. Surtout devant les deux mots ennuyeux qu’elle avait ajoutés à ses propos, il les répète :
à l’Ordre… à l’Ordre… comme un écho qu’il a du mal à assimiler – beaucoup de mal. Ne doutez pas de mes charmes, j’arriverai à vous conquérir. Ce n’était même pas de l’égocentrisme ni un excès de confiance, c’était la vérité, il parvenait à ses fins, adorable personnage qu’il était. On va bien s’amuser tous les deux, Mademoiselle Brayd. Se pourlécher de l’attitude qu’elle voulait affirmée et forte, mais il n’avait même pas à creuser pour sentir à quel point elle manquait de défaillir de crainte. C’est qu’il commençait presque à s’attacher à la Serdaigle – une bonne première impression.

Il s’active brusquement, l’Ombre ne pouvant se purger de l’hyperactivité qui habitait l’homme, fait craquer des omoplates restées accrochées aux paroles de la Serdaigle. C’est que les boucles se devaient tout de même de réfléchir à cette histoire de partisanat – il était là pour travailler. Ses pas danseurs l’animent alors, toujours devant la posture statique de la jeune fille,
les Aurors j’m’en fiche, gigoter l’aidait à mieux parler. De la main sérieuse, il balaie les airs pour chasser cette offrande qui ne valait absolument rien pour lui. Ancien Auror, un Copain qui embrassait désormais cette carrière, non, vraiment, rien d’intéressant là-dessous. Par contre, et là, la voix se fait mystérieuse tandis que le museau s’approche du bec de l’Aiglonne, trois centimètres deux centimètres un centimètre, la vengeance… sous le Masque, le bruit d’une succion satisfaite des lèvres, c’est ma spécialité. Après tout, il était le Mangemort insouciant téméraire qui se délectait de rire parmi les explosions et les tortures.
Il se redresse, se recule, reprend la clémentine pour y séparer un nouveau quartier qu’il glisse sous le Renard – laisser entrevoir le gigantesque sourire,
puis, j’aime le théâtre. Juteuse cette clémentine, un vrai régal, quelque chose me dit que oui, sous vos airs innocents, vous ferez une brillante comédienne. Davantage si elle est formée de ses conseils et de ses coups de griffes. Une âme innocente et perdue qu’il se verrait façonner à sa façon, il en frissonne d’impatience.  

Rabaisser le masque devant la mâchoire inférieure et tandis qu’il pirouette pour souligner ses prouesses agiles :
vous savez Mademoiselle Brayd, c’est un premier rendez-vous pour moi aussi, se révéler, légèrement, vous convaincre que je suis le Maître qu’il vous faut, et non pas un de ces autres guignols masqués. Il plaisante – presque – n’a de toute façon assez de respect que pour sa propre personne, excepté pour le Corbeau et le Seigneur, entre dévotion et admiration. Pour vous guider exactement jusqu'où vous méritez d'aller. Et après tout, ça pouvait être très loin.
Puis soudainement, bondir en avant, de nouveau devant le nez de l’Adolescente – elle allait avoir le vertige de ses gesticulations – lui offrir un autre quartier,
vous parliez de vengeance ? Sincèrement intéressé.
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Aysha Brayd, le  Lun 6 Jan - 16:15

Et la conversation prenait soudain - enfin - une tournure moins effrayante et dans laquelle Aysha se sentait plus en confiance. Elle pouvait même sentir poindre, au creux de sa poitrine, cette petite pointe d'excitation fébrile qui lui assurait que, malgré sa peur, elle faisait bien d'être ici. Elle tenta de balayer d'un revers - imaginaire puisqu'elle était toujours figée - de la main les paroles enjôleuses de l'homme qui était de toute évidence absolument sûr de ses charmes, et qui ne s'y trompait probablement pas, et s'intéressa davantage à ce qu'il avait à lui dire ensuite. Ainsi, il se fichait des Aurors, et ce qui était un atout pour la bleue tomba à l'eau dans un bruit sourd de déception et de déconvenue. Elle espérait avoir de quoi lui offrir, mais avait bien peur d'être absolument décevante. Cependant, il paraissait intéressé par la suite et, alors qu'il prononçait ce doux mot - vengeance -, Aysha sentit son coeur s'emballer un peu plus d'excitation. Il était vrai que ce désir se mêlait avec ses convictions et avait un poids tout aussi important dans la balance. Elle évitait d'ordinaire de le mentionner à qui voulait bien entendre qu'elle voulait rejoindre l'Ordre, mais elle s'était sentie libre de le faire avec lui. Ou bien n'y avait-elle même pas réfléchi. C'était sorti tout seul. Mais c'était, elle le savait, l'une des choses les plus précieuses qu'elle avait à lui offrir. Car oui, ce désir de vengeance avait fait naître en elle une détermination et une force morale inconnues alors. Il semblait également séduit par la suggestion qu'elle avait faite de se faire passer pour quelqu'un d'autre, ou du moins pour une autre personne qu'elle était sans doute, mais qu'elle laissait souvent de côté ces derniers temps. Elle le savait, elle pouvait berner le monde entier avec force et efficacité, puisqu'elle avait une tête d'ange, une tête d'intello coincée comme l'auraient dit certains alors qu'elle était plus jeune, et cette tête-là lui donnait aujourd'hui un avantage. Peut-être qu'il s'agissait là encore d'un désir de vengeance inconscient, mais elle n'y pensait même pas.

Le principal était qu'elle lui offrait là quelque chose d'utile, de très utile, elle l'espérait.

Les mots prononcés par l'homme au visage de canidé s'avéraient désormais bien plus séduisants, et surtout moins menaçants qu'alors. Il parlait de la guider, de la mener là où elle méritait d'aller, et c'était bel et bien ce qu'elle avait espéré en venant à sa rencontre. Peut-être bien qu'il était fou, oui, mais peut-être bien surtout qu'il était celui dont elle avait besoin pour assouvir tous ses désirs - qu'ils soient de vengeance ou d'affirmation de ses convictions. Elle voulait se laisser guider par lui et lui faire une confiance aveugle, ce qui était sans doute fou, dangereux peut-être, mais peut-être pas. Et puis d'ailleurs, peu importait. Le résultat n'en était que plus séduisant. Il voulait en savoir plus sur son désir de vengeance. Allait-elle raconter son histoire ? Elle craignait de passer pour une enfant pleurnicharde qui déplore la mort de son papa. Mais oui, elle déplorait la mort de son père, et surtout, elle déplorait qu'elle fût causée par le Ministère. Que l'histoire fût un peu plus compliquée que cela ne l'intéressait pas, elle n'en voyait que le résultat : le Ministère s'était mêlé des affaires de sa famille paternelle, et son père en était mort. Elle avait passé des années à espérer le voir, pour rien. Ils avaient en quelque sorte détruit son enfance et sa vie, ils était vils, idiots, ils l'avaient aveuglée, et elle voulait plus que tout les faire descendre de leur piedestal. Malgré tout, elle décida de rester évasive.

- Mon père. Elle n'était pas des plus désinvoltes, et était même un peu étourdie par les gesticulations incessantes de son nouveau mentor, mais elle se sentait un peu plus à son aise que les minutes précédentes. Elle se permit même d'hausser les épaules dans un geste évasif. Il est mort. Lors d'une perquisition du Ministère. Je l'ai appris il y a peu.

Ces mots avaient le goût amer de son passé chez les Aurors. Elle leur avait voué une fidélité aveugle. Ils avaient tué son père et sans doute tout un tas d'autres partisans des mages noirs, sans prendre la peine de les écouter une seconde. Elle haïssait les Aurors et le Ministère tout entier. Mais il avait dit qu'il s'en fichait. Il devait simplement savoir par quoi étaient motivés son désir de vengeance et sa détermination sans bornes. Ce qu'elle voulait désormais, c'était faire partie de ceux qui se feraient entendre dans une société où on les bâillonnait, de ceux qui avaient le pouvoir, et de manière bien plus légitime. De ceux qui, persécutés et acculés dans l'ombre, savaient de quoi le monde avait besoin. Elle voulait venger son père en hurlant à tous ce qu'il avait été contraint de taire en rendant l'âme. Elle savait où était le bien désormais. Elle était prête à tous les sacrifices pour répandre la parole de son défunt paternel, et de tous les autres.
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Mangemort 52, le  Lun 6 Jan - 17:36

Lui poursuit sa dégustation clémentinesque afin de patienter, que les mots et le récit se construisent derrière le front innocent de l’Elève. Mais Aysha avait cette particularité qu’il commençait à remarquer : elle parlait peu. Des paroles concises et précises qui avaient la vertu de ne pas s’emberlificoter – pas comme lui. Les yeux s’écarquillent légèrement face à la révélation – il est ravi en réalité. La jeune fille avait perdu un membre de sa famille de la main du Ministère, sans le vouloir, cette entité autoritaire prémâchait le travail de l’Ordre Noir en cumulant les erreurs. Oooh surpris entre ses lèvres de plus en plus curieuses. Votre vie est donc passée sous le rouleau compresseur que représente le Ministère. Et c’était là un pétillant atout. Il applaudit, lâchant la clémentine qu’il avait oublié tenir jusque-là entre les doigts, certes il manquait de tact évidemment, mais rien n’était plus fabuleux qu’un esprit détestant le Ministère de la Magie, ses règles, l’étau qu’il resserrait quotidiennement autour de la communauté sorcière. Dans un coin de sa tête, il note avec précaution de s’intéresser à cette histoire, retient les mots perquisition du ministère, il mènerait sa propre enquête, ce qui était, selon lui, bien mieux que de se répandre dans des moooh désolé d’apprendre la mort de votre Papounet Mademoiselle, ce qui n’était clairement pas le style de notre ami Cinquante-Deux.

Non, au lieu de ça, il s’éclaircit la gorge pour de nouveau tourner autour de l’Adolescente, reprendre une position qu’il adorait, se faufiler derrière elle. Ce n’est plus ses bras qu’il agrippe, mais ses cheveux qu’il remue afin de laisser à découvert le chemin jusqu’à l’oreille – ne pouvant se délester de son charme habituel. Les babines se pourlèchent en articulant cette phrase qu’il veut comme une promesse, sans aucune hésitation,
on vous vengera Mademoiselle Brayd. Des mots chuchotés dont il espérait qu’ils apporteraient réconfort au cœur traumatisé de la Poudlarienne. Ce fameux On, qu’il commençait à vouloir construire doucement, tout doucement.
Il s’empare alors des hanches de la Serdaigle et glisse un vif
venez. C’est qu’il ne lui demandait pas son avis en réalité. Dans un tournicoti à leur compresser les oreilles, le Renard les fait subitement transplaner en haut d’un container des docks. Un des plus haut d’ailleurs, qui surplombait ce qui d’ici, ressemblait à un cimetière de grands cubes métalliques. La jeune fille toujours serrée contre lui, la pousser pousser dangereusement près du bord. N’ayez pas peur, j’vous tiens. Tout chez le Renard se voulait rassurant, son timbre convaincu et sa posture assurée, même lorsqu'il frôlait le danger - délicieuse adrénaline. La pousser encore, jusqu’à ce que la pointe des chaussures de la Brune flirtent avec le vide. A regarder en bas, si le Rusé n’était pas tout à fait sûr de pouvoir retomber sur ses pattes après une telle chute, il était au moins absolument persuadé que sa force et son agilité Lycanthropesques sauraient retenir l’Aiglonne qui trébucherait. D’une main toujours harponnée à la hanche, l’autre en profite pour tenir le menton de la Brayd, le lever vers l’horizon, regardez l’avenir, là-bas. Au-delà de l’obscure nuit et des étoiles bienveillantes. A quoi ressemble l’avenir idéal Mademoiselle Brayd, selon vous ? Tout découvrir des rêves de grandeur de la Partisane, comment elle envisageait le futur, comment elle souhaitait aider à le construire.
Et ne surtout pas la lâcher, lui assurer, comme ça, tel un sous-entendu discret, qu’il ne l’abandonnerait pas.
Aysha Brayd
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Aysha Brayd, le  Mar 7 Jan - 15:39

Contre toute attente, il comprenait - ou faisait mine de comprendre - et ne se délectait pas de ses petites plaintes ridicules et de son minable désir de vengeance. Chaque mot qu'il prononçait désormais donnait à Aysha la certitude qu'elle faisait ce qu'elle devait faire, ce qu'elle aurait dû faire, depuis toujours. Chaque phrase ancrait sa conviction et son besoin de s'engager. Lui-même était l'image de celle qu'elle voulait devenir - à quelques choses près -, alliant pouvoir et maîtrise de soi. Il ne lui offrait aucune compassion. La surprise passée, Aysha s'en réjouissait presque. Elle n'avait pas besoin de cela. Elle ne voulait surtout pas qu'il lui offre une pitié qui aurait rendu ses lamentations encore plus coupables et qui lui aurait reproché sa colère. Il ne lui offrait pas cela, non. Il lui offrait une félicité cynique, allant jusqu'à applaudir avec ironie ce que le Ministère avait fait. Elle savait bien de quoi il se réjouissait. Les erreurs du Ministère ne faisaient qu'apporter plus de partisans dans leurs rangs. La préfète contempla la clémentine qui roulait à terre, sans se précipiter pour la ramasser cette fois, puisque c'était lui qui l'avait fait tomber. Elle avait une furieuse envie de l'écraser avec son pied comme elle aurait écraser son ancienne existence aveugle et trop exemplaire, mais elle n'en fit rien.

On vous vengera était une promesse. Une promesse qui lui arracha un demi-sourire, à peine assuré encore, et une pointe d'excitation qui tourbillonnait dans sa poitrine. Puis l'homme se plaça à nouveau derrière elle et lui prit les hanches. Elle eut à peine le temps de remarquer à quel point c'était un geste déplacé, elle eut à peine le temps de se tendre encore davantage qu'elle fut prise dans un tourbillon qu'elle connaissait bien. Prise par surprise, elle lâcha un cri qui ne résonna pas. Et en moins d'une seconde, ils était perchés sur un container, avec une vue dégagée sur le port. Le vent fouettait ses cheveux, et elle remarqua vite qu'elle était près du bord, à quelques centimètres à peine. Et elle fut contente qu'il lui tienne les hanches, finalement. Elle ne s'habituait pas à ce qu'il agissait ainsi, toujours par surprise, d'une spontanéité telle qu'elle ne pouvait jamais prévoir ce qu'il ferait la minute d'après. Elle n'était pas habituée à cela. Elle n'aimait pas sûre d'aimer.

Il la poussait tout en lui disant de ne pas avoir peur et en la poussant encore, ce qui était des plus contradictoires, et Aysha lutta pour ne pas agripper ses mains aux deux avant-bras qui lui tenaient la taille. Elle n'osait pas le toucher, mais ses bras ballants lui donnaient le vertige. Le bout de ses chaussures vernies dépassait désormais du container, et il suffisait qu'il la lâche pour qu'elle plonge en avant et s'ouvre le crâne sur le bitume granuleux. Il la lâcha d'une main et lui attrapa le menton alors qu'elle était dans un équilibre plus que précaire et osait à peine regarder en bas. Elle sentait ses jambes trembler. Sa main était chaude et légère dans son cou, et elle se força à fixer un point à l'horizon, loin, au-delà même des container, sur l'eau noire et visqueuse du port. A quoi ressemblait l'avenir idéal ?

- A un monde où aucun sorcier n'aurait à se cacher.

Elle se faisait hésitante.

- Où nous en aurions fini de cette croisade orchestrée par un pouvoir qui méprise tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. De cette dictature qui n'hésite pas à tuer sous prétexte que nous voulons autre chose. Un monde aussi où nous ne sommes pas contraints sans cesse de nous cacher des moldus comme si nous étions des bêtes féroces ou des malades honteux.

Sa mère elle-même était une moldue. Ils étaient capables de comprendre. De toute façon, il n'y avait rien à comprendre. Ils n'avaient qu'à voir l'évidence qui s'offrait à leurs yeux. Ce n'étaient pas aux sorciers de sa cacher ainsi. Ils avaient tous les droits, autant que n'importe quel moldu. Ils n'avaient pas à se rabaisser ainsi. Ils étaient dissimulés aux yeux des moldus, et dissimulés au sein même de la communauté magique, par un Ministère qui persuadait les âmes les plus crédules que leur répression était un moyen de les protéger. Qui leur mentait, leur racontait des fables de violence et de cruauté, depuis la nuit des temps. C'était pourtant ce même Minsitère qui, voulant faire taire tous ceux dont l'opinion différait, obligeait les Mangemorts à employer des moyens plus brutes. C'était cette répression qui était responsable de toute la violence, de tous les malheurs. Ils étaient responsables de tout, d'avoir tué son père, d'avoir aveuglé Aysha et tant d'autres, de plonger les sorciers dans l'ombre comme s'ils devaient avoir honte de ce qu'ils étaient.

- Un avenir où nous aurions une dignité.

Car c'était bien de cela dont on les privait.
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Re: Sur un fil [terminé]
Mangemort 52, le  Mer 8 Jan - 15:44

Le Renard sent dans les mots prononcés de la Serdaigle le bouillonnement qui lui guide le ventre et les valeurs, cette horripilation face aux agissements politiques et autoritaires d’un Ministère en train de se noyer, pris d’agressivité dans une chute qui était plus que réelle. Le dégoût audible de l’Adolescente face  au fait que les sorciers étaient tenus de demeurer cachés le fait doucement sourire, il aimait flairer l’enthousiasme des convictions sous ses mains qui demeurent fermes, décidées.
Il hoche la tête sans défaire son emprise, il sait pertinemment que la posture n’est pas des plus confortables, agréables, et pourtant. Il reste là, au bord d’un précipice symbolique – et d’un autre côté pas tant que ça – ils représentaient la Cause, au-dessus de la mollesse dans laquelle s’était embourbée les sorciers.  
Tel un professeur satisfait de son élève, il prend les idées, en glisse de nouvelles,
la communauté sorcière ne nous voit seulement comme des Destructeurs. Alors, évidemment, personnellement, j’aime la destruction – mon pécher mignon, vous le comprendrez assez vite, comme la gourmandise d’ailleurs. Cette parenthèse qu'il avait ajoutée en chuchotant proche proche de l'oreille. Mais nous ne sommes pas là pour détruire, simplement, élever. Élever les sorciers pour qu’ils atteignent la Liberté magique qu’ils méritent, dont ils sont dignes. Cinquante Deux ce progressiste, qui ne cessait de lorgner sur ces visions futuristes parsemées d’indépendance et d’affranchissement vis-à-vis du Secret Magique, où chacun pourrait, sans entrave, s’épanouir.

Il pourrait à tout moment se lancer vers l’avant, embrasser le vent qui les chatouillait tous deux, se jeter dans un vide à la fois effrayant et attrayant. Parce qu’il sait, une pirouette aérienne n’est pas d’une difficulté insurmontable, et derrière le Masque, les boucles emmêlées adoraient voir le cœur se gonfler d’euphorie – réussira, réussira pas ?

C’est pour ça qu’on est là, vraiment là, sur le bord du bord du rebord de ce triste container. Gagner de la hauteur, y voir plus clair, le risque comme nettoyeur acceléré des pensées. Vous avez déjà entrepris un merveilleux chemin, elle avait déjà ouvert grand les yeux sur la réalité des actions du Ministère, la cage transparente et pourtant bien solide dans laquelle ils étaient tous enfermés – presque. Mais je peux vous élever bien davantage. Lâcher enfin le menton pour poursuivre une gestuelle redoutable, bien qu’alléchante, la main comprime légèrement la cuisse de la Serdaigle – ne tremblez pas. Un ton catégorique illustrant cette inutilité d’avoir peur en sa présence, du moins, la peur du vide. Quant à la crainte qu'il instaurait lui-même, il la trouvait bien agréable.

Qu’attendez-vous de moi Mademoiselle Brayd ? Après tout, l’Aiglonne avait sûrement des doléances particulières.
Pousser encore un deux trois millimètres, une minime avancée qui ne pouvait se solder qu’en deux simples possibilités, elle s’accrocherait à lui, ou se laisserait tomber. Le Renard, évidemment, préférait largement la première. Parce qu'il n’y avait pas de dévotion sans confiance.
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Re: Sur un fil [terminé]
Aysha Brayd, le  Sam 11 Jan - 21:13

Il étayait ses propres mots de siens, sensés, plus expérimentés, plus limpides ; il alimentait ses idées qui étaient telles une fontaine inépuisable dans laquelle il versait son eau avec habileté. Oui, tout ce qu'il disait résonnait en elle comme une grande prise de conscience qui n'en finissait jamais, chaque nouvelle idée qu'il formulait lui semblait d'une justesse inébranlable et elle sa conviction ne cessait de grandir. Il l'abreuvait sans plus faiblir. Bien sûr, oui, évidemment. Tout était vrai, tellement vrai, et il y avait tant à faire, tant à défendre. Il y avait tant de chemin à parcourir. C'était pour cela qu'elle était là. Pour sauver leur honneur, leur dignité, pour libérer tous les sorciers de ce pesant pouvoir qui les étouffait, les prenait à la gorge sans arrêt. Et oui, il le disait bien : ils n'étaient pas là pour détruire mais seulement pour élever. C'étaient eux qui les forçaient à détruire. C'était de leur faute.

Il lui faisait de belles promesses, pleines de sens. Il employait ces mots qui - elle le savait - étaient soigneusement choisis pour la charmer, et la mettre en confiance surtout, mais c'était d'une efficacité redoutable, et, de toute manière, elle avait envie, mille fois envie de les écouter et de les laisser s'imprégner en elle. Il lui lâcha le menton et elle eut un sursaut mais tenta tant bien que mal de se contenir, ne voulant pas laisser poindre une fois de plus sa fébrilité alors qu'il semblait content d'elle. Elle voulait garder cette maîtrise - pseudo maîtrise - parce qu'elle était désormais certaine qu'il pouvait la conduire sur ce chemin qu'elle voulait emprunter. Il lui intima l'ordre de ne pas trembler et elle mit toutes ses forces pour respecter cette consigne et lui montrer que, oui, elle avait confiance en lui.

Mais qu'attendait-elle de lui ? C'était la question qu'il lui posait, une grande question complexe à laquelle elle voulut prendre le temps de réfléchir. Mais il la poussa encore un peu plus, lui arrachant une exclamation de surprise et ce geste réflexe qu'elle voulut regretter aussitôt, gênée par ce contact et cette manifestation de frayeur : elle se raccrocha à lui, agrippant son avant bras dans un léger mouvement de rotation, pour éviter de tomber. Elle voulut s'en excuser mais se ravisa et se contenta de répondre à sa question d'une voix désolée.

- J'attends de vous... que vous me permettiez de vous aider de toutes les manières possibles, que vous donniez un sens à toutes mes convictions, à ce combat que je veux mener tout comme vous. Je veux que vous soyiez un guide, ajouta-t-elle, toujours cramponnée à lui au bord du vide, mal à l'aise à l'idée de lui faire de telles doléances. Mais c'était lui qui le lui avait demandé, n'est-ce pas ? J'ai besoin qu'on m'intègre à l'Ordre, qu'on me donne de quoi étancher mon désir de... vengeance et d'engagement surtout. J'ai besoin que vous m'accompagniez sur ce chemin.

C'était exactement cela qu'elle attendait de lui, finalement : qu'il la rattrape et l'empêche de tomber.
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Re: Sur un fil [terminé]
Mangemort 52, le  Lun 13 Jan - 18:46

Sa frimousse n’était pas assez large pour accueillir le sourire qui se dessinait derrière le Masque lorsque l’Aiglonne fut forcée de lui agripper le bras. Il n’avait pas remué d’un centimètre, remerciant intimement la Lycanthropie de lui permettre d’embrasser tant d’acrobatiques situations. Il l’avait ensuite écoutée, attentivement, la fierté lui agitant aussi les zigomatiques dissimulés. J’aime votre impatience, une phrase satisfaite qu’il glisse doucement au paysage qu’il continue d’observer, au loin. La hargne dont la Serdaigle faisait preuve afin de rejoindre le Partisanat de l’Ordre Noir, et cette motivation le rendaient lui aussi presque fébrile. De l’engagement de l’Adolescente, il retient particulièrement la haine qu’elle voue au Ministère et la vengeance qui tambourinait dans ses veines. Il veillerait à allumer davantage cette ténébreuse étincelle. D’abord, simplement lui susurrer, je serai donc votre Guide. C’était là le point de départ d’une relation sans précédent, et si l’idée de devenir tel un Maître Jedi pour un nouveau Padawan enchantait le Renard, il savait aussi à quel point il devrait se montrer irréprochable – presque – offrir à la Poudlarienne ce dont elle avait besoin pour pouvoir éclore correctement, magnifiquement.

La serrer davantage encore, si c’était possible, deux corps qui ne formaient qu’une Ombre.
Mais sachez que je serai intransigeant Mademoiselle Brayd, vous n’avez pas le droit à l’erreur, aucun manquement, aucune maladresse, sinon … laisser en suspend de menaçantes paroles en les ponctuant d’un Museau qui vient se faufiler dans la chevelure brune de la jeune fille, savourer le fait d’être parfait Prédateur, Cinquante Deux ivre de la place qu’il occupait désormais en haut de la chaîne alimentaire, peu lui importait la proximité et la malignité dont il faisait preuve - il aimait ça, s'en délectait. Je vous le ferai payer. Il le savait, ses mots ne pouvaient être pris à la légère, c’était une promesse, un serment sans aucune faille.
Et comme pour accompagner cette inquiétante déclaration, la jambe du Mangemort s’élance soudainement dans le vide tandis que l’autre prend appui sur le métal du container, continuer d’accrocher l’Aiglonne et dans une pirouette tournante transplaner de nouveau jusqu’au sol bétonné. Aventureuse nuit qui touchait doucement à sa fin.

Il relâche finalement sa proie, lui laisser l’occasion de respirer pour se placer devant son nez,
des questions ? C’était le moment, où elle pourrait faire danser sa curiosité où elle le voulait – il répondrait.
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Re: Sur un fil [terminé]
Aysha Brayd, le  Lun 27 Jan - 15:53

Il l'agrippait désormais et l'empêchait véritablement de tomber. Elle n'avait nul autre moyen de se retenir que d'agripper ainsi son bras et elle sentait le corps de l'homme si proche qu'elle en était déconcertée. Mais surtout, elle savait qu'il avait sa vie entre les mains, qu'il lui suffirait de la lâcher pour qu'elle s'écrase au sol et s'y rompe le cou. Toute son existence était désormais entre les mains de cet homme inconnu au visage masqué auquel elle venait de confier ses plus sombres convictions, et par là même, sa vie entière. Un mot de travers et il pourrait la laisser tomber. De toute leur entrevue elle vivait là le moment le plus délicat où elle n'avait aucun échappatoire, où elle n'avait pas le droit à l'erreur.

Mais il n'exigea pas d'elle qu'il parle. Ce fut lui qui parla, et qui lui assura qu'il serait là, qu'il la guiderait. Il disait exactement les mots qu'elle voulait entendre, ces mêmes mots qui lui assuraient qu'elle n'allait pas tomber. Comme pour accompagner ses paroles il resserra encore un peu plus son étreinte si bien qu'elle avait l'impression de se fondre dans sa silhouette et de disparaître à l'intérieur. Mais ce furent des mots plus durs, plus intransigeants et plus menaçant qui furent glissés à son oreille par une voix chuchotante. Lentement, l'image de ce qui lui arriverait si elle osait trahir son serment se dessinant devant ses yeux, se superposant au sombre paysage des Docks. Elle savait qu'elle avait pris un engagement dangereux et que la moindre glissade lui serait fatale. Elle savait qu'ils ne pardonnaient pas. Ils ne pouvaient pas s'offrir ce luxe. Le pardon, la tolérance, le droit à l'erreur étaient réservés à ceux qui régnaient, et eux ne pouvaient se le permettre. Tout cela constituait un trop grand risque et elle le savait. Aussi acquiesça-t-elle en tâchant de ne pas laisser paraître le sentiment glaçant qu'avaient provoqué ces mots. Elle devrait s'y faire.

Soudain, le sol métallique se déroba sous ses pieds et elle se sentit, dans la même seconde, chuter, puis tourbillonner, et avant même qu'elle n'ait eu le temps de réaliser ce qui se passait, elle était de nouveau sur la terre ferme, la poitrine tambourinante, le souffle court, les mains crispées. Elle n'aimait pas être prise au dépourvu ; elle était servie. Il relâcha son étreinte et lui offrit à nouveau le luxe de l'espace vitale, qui avait été sérieusement envahi durant toute cette entrevue. La fin de l'entretien pointait le bout de son nez et Aysha, plus que jamais, sentait qu'elle avait franchi un grand pas. Elle avait mis un pied dans leur monde. Au soulagement se mêlait l’excitation de cette nouvelle aventure. Elle sentait son sang bouillonner dans ses veines comme il ne l'avait jamais fait auparavant. ce sentiment de puissance et d'adrénaline était inédit pour elle, et incroyablement bon. Elle se retenait de sourire, sentant combien tout cela était fragile. Mais elle l'avait fait, enfin.

- Comment saurais-je ? Si vous avez besoin de moi.

Elle voulait agir, agir enfin et le plus tôt possible, mettre tout son être à leur service. Elle voulait que cette rencontre débouche sur quelque chose de concret, de vrai, de palpable. Elle voulait en être et voulait surtout savoir comment. Et quand. Cent autres questions se bousculaient dans sa tête mais elle savait qu'elle ne pouvait les poser. Qui êtes vous, derrière ce masque ? Quelle est votre histoire ? Comment en êtes vous arrivé là ? Racontez moi. Elle voulait tout savoir, comprendre, connaître. Elle voulait savoir quel était ce chemin qui menait à ce masque. Elle voulait humaniser cette silhouette pour ne plus se sentir seule, mais c'était impossible, et elle le savait. Son aide était précieuse ; elle ne demanderait rien. Elle se contenterait d'aller dans son sens et de faire ce qu'il lui demandait puisque lui seul, et plus que jamais, avait le pouvoir de faire d'elle ce qu'elle souhaitait devenir.
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