Les journées sont longues quand on a pas d'amis. Propre à en parler. Mais souvent cherchant plus les ennuis que de trouver un pote avec qui passer ses journées. Le gros point faible depuis qu'il est arrivé à Poudlard. C'est en faisant un tour à Londres qu'il comprit la force d'en avoir. De trouver quelqu'un avec qui discuter. Passer du temps. Plutôt que s'amuser à mettre ses relations en péril par le simple fait que c'est drôle. Non rien n'en est. Tout est fragile. Le moindre écart et tout part en fumée. S’entraîner à ne plus subir cette envie de charrier.

L'hiver était bien là maintenant. Mais encore trop faible pour glacer l’entièreté du parc. De toute manière, Nyryn devait s'y habituer. Son aventure depuis Londres l'avait convaincu qu'il pouvait le braver. Faire face à cette frilosité. Se réchauffer comme on peut. Comme on en a envie. Ceci dit, il pourrait rester à la salle commune. S'interdire de sortir. Ne pas s'aventurer dans un terrain frais. Mais ça serait totalement le contraire de ce que pourrait aimé Nyryn. S'enfuir de ces murs. Signification de l'ennui et de la foule voulant un brin de chaleur. Non, se balader, courir presque pour s'échapper. S'amuser à regarder les élèves passer. Se demander quel farce encore il pourrait faire.

Pas de cela aujourd'hui. Pas maintenant. Pas encore. Regarder le soleil descendre. S'aventurer dans le parc. Trouver à chasser l'ennui. Sans tromper l'ambiance ni vouloir faire partir la prochaine personne qu'il croisera. Trop de doute maintenant se posa autour de lui. L’éternel insatisfait. Essayons de ne pas devenir mesquin. D'arrêter les âneries le temps d'une soirée.

C'est cette personne qu'il décida d'aller voir. N'importe quel autre aurait pu faire l'affaire. Mais, de préférence une personne qu'il ne connait pas trop. D'avoir juste croiser une fois ou deux dans la salle commune. Histoire de faire connaissance. Peut-être. Se retenir de faire une blague. Se retenir de faire le show. Il l'avait choisi parce qu'elle paraissait parfaite dans ce rôle. Une personne déjà vu, qui ne se connaissent pas et d'une certaine manière pouvoir y aller sans forcer. Sans chercher à la désappointée.

C'est un effort colossale n'empêche pour Nyryn de s'empêcher d'aller dans un jeu. De commencer à partir dans des idées farfelues autant qu'elles soient. Limitons la casse, commençons doucement. Et c'est d'une confiance tel qu'il a toujours eu qu'il s'approcha de celle-ci. De ce visage enfantin qu'il ne connaissait que de vu. Voyons où ça mène. S'installant confortablement sur le banc avec un bref "salut". Pas encore l'habitude de ce présenter convenablement. Se retenir. Difficile de se contrôler. Aide le.

- Je m'appelle Nyryn et toi ? Tu profites bien des vacances ?

Calmement. Pas de précipitations. Prendre une bouffée d'oxygène.

Se sentir libre, s'agiter dans ses mouvements. Principe de chaos qu'exerce chaque seconde, chaque battement. La pression libère le corps. Le flux s'agite dans tous les sens. Et le mouvement est répété en chaque temps. Tel un rythme effréné. Sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit. Et puis, tout s'agite. Tout est irrigué. Maintenant, on peut agir. On peut s'exprimer. Ouvrir ses sens et respirer. Prendre cette bouffée telle qu'on doit la prendre. Sentir ce mouvement de douceur. Froide certes. Mais si importante. Et de même. Le cycle prend forme. Mais de tous ces cycles. Cette bouffée est d'une importance. Ne la prenons plus au mot. Juste profiter de cet air frais. De ce moment de calme qu'il ne connait pas. Ralentir l'instant présent. Glacé cet esprit farceur. Juste respirer. Juste apprendre.

- Salut.

Réponse aussi précise que ne l'a été Nyryn. Au moins pas de détail. Pas de fanfaron. Un bonjour serin. Presque aussi glacial que l'était le temps présent. Frrrr. L'esprit de Nyryn s'active. Le réchauffe. Pas moyen de pouvoir passer sur un léger détail. Si détail il y a. Pourtant, ce n'est qu'un ressentit. Ne nous méprenons pas. Elle n'avait pas l'air d'être quelqu'un de très sociale. Ou à l'inverse. Peut-être encore là qu'une fausse pensée. Et une idée farfelu. Se réchauffer les méninge. Pas trop son truc.

Elle finit par se présenter. Morgana dit-elle. Confirmation de la dite connaissance qu'il a eu plus tôt. Peut-être n'avait-il pas fais gaffe une fois à son prénom. Juste la vision de la personne. Déjà s'en souvenir c'est bien. Tendancieux à cacher les légères connaissances pour y refourguer tous ces jeux bêtes et sans intérêts.

Profiter des "vacances" de cette façon, n'est pas trop une chouette idée en fait. L'ennui finit toujours par pointer le bout de son nez. Première fois qu'il reste ici aussi. Pour dire, il ne sait même pas comment il peut s'occuper. S'amuser. Tellement moins de personnes. Tellement moins de gens à taquiner. Beaucoup moins d'amis potentiels. Tssss. Réveil toi.

Comment répondre à une question sans être méchant. Taquin. Prisonnier de tous ces faits et gestes. De ces aventures mesquines. De cette joie de vivre. Mais voilà. Justement. Vis. Profite. Montre lui comment faire. La guider vers l'espoir de prendre cette chaleureuse bouffée manquante. L'envie est ailleurs. La réponse est sur ce banc.

- Bah.. Je ne les passes jamais ici d'habitude en fait. C'est trop calme. Beaucoup trop ennuyant. Tu ne trouves pas ?

Petite pause..

- Le silence, c'est vrai que ça fait du bien. Mais... Il manque de vie. De respiration. D'envie. De se libérer. Sauter. Jouer. S'amuser avec qui l'ont veut ! S'exprime-t-il en se mettant d'un seul coup sur le banc comme pour accompagner ces mots avec des gestes.  Du coup, je ne retrouve pas cette sensation. Alors non, je ne profite pas vraiment. Montre moi comment on fait alors !

Trop de mots. Trop vite. Trop d'envie de montrer son enthousiaste à cette jeune qui n'a rien vraiment demandé. Finalement. Était-ce vraiment une bonne idée. De chercher cette bouffée d'oxygène ?

Finalement, on peut dire qu'elle à quelque chose. Quelque chose qui montre qu'elle est amusante. Pas comme toutes les autres. Il est vrai qu'à chaque fois, tout part de travers. Rien n'est logique et pourtant il la voit comme une personne bien plus amusante qu'elle ne le croit. Il ne le sait que trop bien. Ce mettre en tant que spectateur, non, tout sauf ça. Faire le spectacle. Oui, se montrer en soit.

Le calme est quelque chose de dérisoire. Apprendre à le supporter. A s'en amuser. Mais pauvre de lui. Il ne voit pas en quoi c'est une chose banale et utile. Mais les livres, les mots, la lecture. Seul. Non, il ne veut pas connaître ça. Il pourrait s'il s'y met. Mais son hyperactivité lui en empêche. Prisonnier de son cerveau qui n'en fait qu'à sa tête.

Lui montrer au final que la lecture n'est qu'une chose en dernier recours. Que c'est vraiment quand l'ennui est le plus total. Qu'il n'y a plus d'issue. Il s'arrêta et se posa sur le banc. Regardant Morgana en souriant. Son commentaire sur le théâtre était franchement amusant. Même s'il ne se voit absolument pas en faire. La vision qu'il lui donna pourrait lui faire penser ça. Mais au moins cette remarque l'amusa. Et ce n'est pas chose aisé pourtant. Un petit rire sortit pour réponse.

Il se laisse aller alors. Dans cette discussion. Dans cette folie. S'amuser avec des mots alors. La débloquer. Elle prit une couleur que Nyryn ne comprenait pas. Était-elle timide ? Se sentait-elle gêné d'avoir fait cette remarque. Oh non il ne faut pas. C'était très bien trouver.

Il continua à sourire. Tout en cherchant comment il pourrait faire. Pour ça, il ne fallait pas rester sur ce banc. Bouger de là. Arriver à lui montrer toute l'audace qu'il était capable. Il avait envie de lui montrer. Qu'il lui faisait une confiance plutôt étrange au vu de la situation. Mais qu'il devait essayer de faire. Essayer d'être amis. Respire. Ne pas s'affoler.

- Viens, j'ai quelque chose à te montrer alors. Et puis le théâtre est un bon moyen de se montrer. Par contre, je suis mauvais pour retenir des textes. Juste pour faire le clown au pire !

Il décida donc de se lever et tend sa main vers Morgana. Si elle ne suis pas. Tant pis pour elle. Et puis c'est le meilleur moyen de savoir si elle est vraiment timide ou non. Au pire, Nyryn trouvera une solution.

Main tendu, tu ne t'attendais pas à ce qu'elle te la prenne en retour. Tant mieux. Elle commence à te plaire. Et tu as déclenché une certaine curiosité propre à toi même. Le pire c'est que cette surprise tu ne l'avais même pas préparé à l'avance. Mais tu sais que tu es capable d'ingéniosité. Et que même si tu n'aime pas le théâtre. Tu serais capable de monter une scène comique à toi tout seul. Alors maintenant tu fais chauffer tes méninges et ta manière d'improviser. C'est amusant en soit.

Bref, après la confirmation qu'elle veut voir où tu veux aller. Tu sers bien sa main avec un sourire qui t'appartient. Débloquer sa timidité avec un léger pas vers l'avant. Déjà avoir confiance en nous est un danger en soit. Sauf qu'avec elle, on ne le fera pas. La voie pour qu'elle en devienne une amie est plus que bien partie. Et au final tu vas même jouer à un petit jeu. Combo parfait.

Maintenant, il suffit de ne pas se tromper. De ne rien gâcher. Prend une bouffée d'air. Respire et calme toi dans ta folie. Tu continue ta marche folle en compagnie de Morgana. Qui se laisse faire. Tu ne savais pas pourquoi elle se laisse embarquée la-dedans. Mais, au moins tu es content qu'elle ne t'ai pas rembarrée.

Tu décides de l'emmener vers la forêt interdite. Tu commences à avoir une idée. Pas forcément la meilleure. Mais pourtant, c'est peut-être assez pour commencer. Tu ne vas pas l'y emmener. Enfin, peut-être un jour si les limites peuvent le dépasser. Pour le moment, tu en restes sur les bords de la forêt. Les limites du parc et peu de personne n'ose y aller. Enfin, sauf les plus téméraire.

- Voilà, alors, tu peux me croire ou non, mais la liberté aide pour énormément de chose. Comme le fait d'être un peu seul quelque fois. On peut prendre l'air et ça fais du bien. Mais quand tu commences à te sentir bien. Au bout d'un moment tu aimerais le partager à quelqu'un. Alors voilà. Et ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'emmener dans la forêt.

Tu prends ta baguette magique et la montre à Morgana. Tu voulais être sûr que seul elle et personne d'autres puissent vous voir. Mais tu aimerais partager des choses que tu ne montres à personne. Normal, tu n'as confiance en personne. Elle est différente. Alors sa naïveté te touches. Et puis...

- Je n'ai pas peur de faire de la magie devant les autres. Sauf que je préfère pas qu'on se fasse voir par les professeurs. Mais avant ça. J'ai juste une question. Est-ce que tu aimes le goût du risque ? Ou tu es trop timide pour ça ?

Question importante pour toi, tu espères ne pas la bloquer. Déjà à l'emmener ici. A lui poser une question pouvant la rebuter. Mais tu essayes de la mettre à l'aise le mieux possible. Ce n'est vraiment pas ton fort. Alors tu attends de savoir si elle va suivre dans ton idée. Tu espères qu'elle ne fera pas demi-tour. Parce que tu l'apprécie. Tu ne l'as connais pas encore. Peut-être que ton côté fantaisiste pourras te sauver. Et puis tu veux l'aider dans sa timidité. Tu veux juste être certains. Alors tu patientes. Et sa réponse avec. Tu la regarde avec un grand sourire. Tenant toujours sa main. Fais lui confiance.

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