Saison 30
Hiver
Rp concernant mon ancien personnage Matt Austin
Hiver
Rp concernant mon ancien personnage Matt Austin
Depuis quelques jours, un hiver glacial venait de tomber dans les rues londoniennes, poursuivant son passage jusqu'aux rues pavées du Chemin de Traverse et ainsi, le monde sorcier anglais. Des violentes bourrasques s'engouffraient dans les rues étroites provoquant par intermittence des explosions stridentes auditives. Les rues étaient devenues soudainement vides, de rare courageux bravant le gel et les gifles glaciales. Un chemin habituellement si animé, vidé de ses sorciers. Les heures d'ensoleillement se faisaient rares, une noirceur palpable ne cessait de battre dans le ciel. Cela faisait bien des années que Londres ainsi que le Chemin de Traverse n'avait pas connu une météo aussi froide. La température était négative depuis bien des jours et la neige commençait à reprendre ses droits sur la couleur des environs. Des pavés blancs aux poubelles des restaurants, les flocons se déposaient sur chaque matière qui osaient leur tenir tête. Mélangé ensemble, les bourrasques de vent soulevaient les flocons pour dresser un rideau brumeux à l'extérieur.
Lui, n'avait plus rien de courageux. Plus une once d'espoir. Il ne bravait pas le froid ni la neige. Ses yeux ne brillaient plus. Ils fixaient, les pupilles vides, les gelures présentes sur les carreaux de la fenêtre qui se trouvait juste à ses côtés. Perdu dans un recoin, où les ombres l'enveloppaient, une chope de bière posée sur la table qui lui faisait face. La bière la plus forte qu'il avait voulu. La sienne. Une nouvelle amie. Compagnon solitaire pour une vie solitaire. Matt avait oublié le nom de l'établissement dans lequel il se trouvait. Ironique. Lui qui y venait passer ses journées depuis maintenant plusieurs mois. Ce vieux pub du Chemin de Traverse n'avait rien d'extraordinaire, bien au contraire. Il était sale. Les verres poussiéreux. Les couverts encore tâchés du repas de la veille. Les chaussures collaient au sol tout comme les habitués collaient le bar. Lui n'était pas un habitué. Il voulait s'en persuader. Il ne collait pas le bar justement. Non. Il n'était pas comme eux. Pourtant, la chaise sur laquelle il se tenait n'avait connu que son postérieur ses derniers temps. Et le tenancier connaissait son prénom. Tout comme les autres alcooliques présents. C'était bel et bien un habitué.
Ses doigts caressèrent la chope, contact léger, doux, délicat. N'allons pas jusqu'à sensuel, cela serait l'enterrer plus bas que terre. En y regardant bien, il pouvait encore voir quelques uns de ses poils blancs de barbe d'hier sur l'une des arrêtes de la chope. Le sorcier haussa les épaules et porta le liquide ombragé jusqu'à ses lèvres pour le laisser descendre dans sa gorge et ensuite réchauffer son coeur. Sorcier. Il n'en avait plus rien. Plus de ressemblance. Plus l'esprit. Plus de baguette. Cette dernière devait se trouver au fond de la Tamise, ballottée par ici et là au gré des courants marins. Il s'en fichait. Il n'avait plus à rendre compte à ce monde magique. Plus à protéger ce monde. Auror, il l'avait été. C'est beau. C'est joli. C'est pompeux. Mais c'est inutile. Faire de la figuration pour les imbéciles. Montrer du rêve, en vendre à la population magique. Autant fuir. Comme il l'avait fait. Sans rien dire. Sans avertir personne. Juste fuir. Il excellait dans ce domaine. Houdini faisait pâle figure face à lui. Lui qui venait de s'échapper d'un monde de sorcier, au nez et la barbe des sois disantes puissantes institutions magiques. Un léger sourire narquois se dessina sur les lèvres de l'homme, qui laissa même échapper un doux rire méprisant.
Le liquide coula de nouveau en lui, l'enveloppant, le berçant. Un doux rot suivi, discret, les bonnes manières avant tout. La chope roula sur la table, indécise à se jeter au sol ou à rester entière. Saute donc. C'est une bien belle manière de dire au revoir. Nouveau rire méprisant, plus fort, moins discret. L'un des saôulards du bar leva la tête, réveillé, surpris, grognant de mécontentement. Ne t'inquièté pas l'ami, elle viendra te chercher bien assez tôt pour que tu puisse enfin dormir tranquillement. Prenant appui difficilement sur ses bras, le sorcier se leva, tituba deux fois à droite puis une fois à gauche pour que l'une de ses mains trouvent finalement appuie contre le mur. Il avança, une fin voile de brume devant les yeux et les membres engourdis. Le froid et la neige surement. Une excuse de plus pour ne pas admettre ce qu'il était. On l'interpella. Au bar. Le tenancier lui fit signe. Non pour payer mais bel et bien pour reprendre de l'élixir de vie. Un grognement comme réponse. Charlatan. Il te voyait venir, à essayer de le saouler pour ensuite profiter de lui. Par la barbe de Merlin ! Il faudra bien plus que les quelques bières qu'il a bu ici pour le faire tomber. Il se sentait parfaitement bien. Et un nouveau rot faillit lui faire rejeter au sol le liquide en trop qui se trouvait dans son corps.
La poignet de la porte échappa à plusieurs reprises à son emprise. Saleté. Voilà que le tenancier venait d'envouter la porte pour qu'elle ne le laisse pas sortir. Il grogna encore et encore jusqu'à finalement réussir à ouvrir le battant d'un coup d'épaule. Malin le gamin. Quelques pas vers l'avant, quelques pas vers l'arrière. Quelques autres à droite puis à gauche. Le sorcier arriva finalement à sortir de l'établissement. Il s'arrêta quelques instants, le regard vide. Les autres se plaignaient du froid mais lui ne le ressentait pas. Que des pleurnichards. Il faisait tellement bon dehors. Ou du moins, c'est ce que lui laissait croire son esprit embrumé. Car le sorcier portait un vieux costume bleu grisâtre, délavé. Sa cravate pendait nonchalamment à son cou tandis que ses chaussures avaient perdu leur éclat bleuté pour devenir marron pisse. La brume devant ses yeux lui laissa quelques instants voir l'intérieur du pub via l'une des fenêtres. Face à lui se tenait un homme, les cheveux en pagailles de couleur gris tout comme sa barbe mal rasée, qui enveloppait le bas de son visage. L'homme paraissait totalement saoul. Pauvre gars pensa le sorcier, sans se rendre compte que la fenêtre venait seulement de lui donner son propre reflet.
Matt soupira, grogna puis avança en titubant au bon vouloir des bourrasques de vent. Traversant le Chemin de Traverse sans avoir une destination précise, l'amenant dans des ruelles de plus en plus profondes, de plus en plus obscures d'où les cris stridents du vent ne cessaient de l'appeler.
Lui, n'avait plus rien de courageux. Plus une once d'espoir. Il ne bravait pas le froid ni la neige. Ses yeux ne brillaient plus. Ils fixaient, les pupilles vides, les gelures présentes sur les carreaux de la fenêtre qui se trouvait juste à ses côtés. Perdu dans un recoin, où les ombres l'enveloppaient, une chope de bière posée sur la table qui lui faisait face. La bière la plus forte qu'il avait voulu. La sienne. Une nouvelle amie. Compagnon solitaire pour une vie solitaire. Matt avait oublié le nom de l'établissement dans lequel il se trouvait. Ironique. Lui qui y venait passer ses journées depuis maintenant plusieurs mois. Ce vieux pub du Chemin de Traverse n'avait rien d'extraordinaire, bien au contraire. Il était sale. Les verres poussiéreux. Les couverts encore tâchés du repas de la veille. Les chaussures collaient au sol tout comme les habitués collaient le bar. Lui n'était pas un habitué. Il voulait s'en persuader. Il ne collait pas le bar justement. Non. Il n'était pas comme eux. Pourtant, la chaise sur laquelle il se tenait n'avait connu que son postérieur ses derniers temps. Et le tenancier connaissait son prénom. Tout comme les autres alcooliques présents. C'était bel et bien un habitué.
Ses doigts caressèrent la chope, contact léger, doux, délicat. N'allons pas jusqu'à sensuel, cela serait l'enterrer plus bas que terre. En y regardant bien, il pouvait encore voir quelques uns de ses poils blancs de barbe d'hier sur l'une des arrêtes de la chope. Le sorcier haussa les épaules et porta le liquide ombragé jusqu'à ses lèvres pour le laisser descendre dans sa gorge et ensuite réchauffer son coeur. Sorcier. Il n'en avait plus rien. Plus de ressemblance. Plus l'esprit. Plus de baguette. Cette dernière devait se trouver au fond de la Tamise, ballottée par ici et là au gré des courants marins. Il s'en fichait. Il n'avait plus à rendre compte à ce monde magique. Plus à protéger ce monde. Auror, il l'avait été. C'est beau. C'est joli. C'est pompeux. Mais c'est inutile. Faire de la figuration pour les imbéciles. Montrer du rêve, en vendre à la population magique. Autant fuir. Comme il l'avait fait. Sans rien dire. Sans avertir personne. Juste fuir. Il excellait dans ce domaine. Houdini faisait pâle figure face à lui. Lui qui venait de s'échapper d'un monde de sorcier, au nez et la barbe des sois disantes puissantes institutions magiques. Un léger sourire narquois se dessina sur les lèvres de l'homme, qui laissa même échapper un doux rire méprisant.
Le liquide coula de nouveau en lui, l'enveloppant, le berçant. Un doux rot suivi, discret, les bonnes manières avant tout. La chope roula sur la table, indécise à se jeter au sol ou à rester entière. Saute donc. C'est une bien belle manière de dire au revoir. Nouveau rire méprisant, plus fort, moins discret. L'un des saôulards du bar leva la tête, réveillé, surpris, grognant de mécontentement. Ne t'inquièté pas l'ami, elle viendra te chercher bien assez tôt pour que tu puisse enfin dormir tranquillement. Prenant appui difficilement sur ses bras, le sorcier se leva, tituba deux fois à droite puis une fois à gauche pour que l'une de ses mains trouvent finalement appuie contre le mur. Il avança, une fin voile de brume devant les yeux et les membres engourdis. Le froid et la neige surement. Une excuse de plus pour ne pas admettre ce qu'il était. On l'interpella. Au bar. Le tenancier lui fit signe. Non pour payer mais bel et bien pour reprendre de l'élixir de vie. Un grognement comme réponse. Charlatan. Il te voyait venir, à essayer de le saouler pour ensuite profiter de lui. Par la barbe de Merlin ! Il faudra bien plus que les quelques bières qu'il a bu ici pour le faire tomber. Il se sentait parfaitement bien. Et un nouveau rot faillit lui faire rejeter au sol le liquide en trop qui se trouvait dans son corps.
La poignet de la porte échappa à plusieurs reprises à son emprise. Saleté. Voilà que le tenancier venait d'envouter la porte pour qu'elle ne le laisse pas sortir. Il grogna encore et encore jusqu'à finalement réussir à ouvrir le battant d'un coup d'épaule. Malin le gamin. Quelques pas vers l'avant, quelques pas vers l'arrière. Quelques autres à droite puis à gauche. Le sorcier arriva finalement à sortir de l'établissement. Il s'arrêta quelques instants, le regard vide. Les autres se plaignaient du froid mais lui ne le ressentait pas. Que des pleurnichards. Il faisait tellement bon dehors. Ou du moins, c'est ce que lui laissait croire son esprit embrumé. Car le sorcier portait un vieux costume bleu grisâtre, délavé. Sa cravate pendait nonchalamment à son cou tandis que ses chaussures avaient perdu leur éclat bleuté pour devenir marron pisse. La brume devant ses yeux lui laissa quelques instants voir l'intérieur du pub via l'une des fenêtres. Face à lui se tenait un homme, les cheveux en pagailles de couleur gris tout comme sa barbe mal rasée, qui enveloppait le bas de son visage. L'homme paraissait totalement saoul. Pauvre gars pensa le sorcier, sans se rendre compte que la fenêtre venait seulement de lui donner son propre reflet.
Matt soupira, grogna puis avança en titubant au bon vouloir des bourrasques de vent. Traversant le Chemin de Traverse sans avoir une destination précise, l'amenant dans des ruelles de plus en plus profondes, de plus en plus obscures d'où les cris stridents du vent ne cessaient de l'appeler.