L.A Matt et Lhiya
Si un truc est pas cohérent avec vos persos hésitez pas j’éditerais

Il y a des gens, qui ont des idées bêtes. Manger du papier c’est bête. Arriver blessé à un cours de Médicomagie c’est bête. Rouler jusqu’au pieds de sa prof de Soins aux créatures magiques c’est bête. Lancer une bombabouse dans un chaudron pendant que ta prof enceinte fait cours c’est bête. Aller en Afrique pour apprendre l’animagie c’est bête. Se déchirer littéralement le torse parce qu’on a oublié d’enlever ses vêtements pour la première transformation c’est bête. Et ne devoir son salut qu’à la fumée de cannabis qui rend stone et permets de lancer un Sortilège d’Anthropomorphisation ? Affreusement bête. Il y a aussi des façons bêtes de mourir. Se laisser littéralement mourir parce que la personne qui nous attaque à « pas l’air bien », c’est bête. Se jeter dans un combat avec des inferi c’est bête. Se laisser enfermer dans une grotte pendant un an c’est bête. Se re-faire enfermer dans la grotte pendant six mois c’est bête.

Maintenant imaginez quelqu’un qui a déjà fait tout ça en moins de sept ans ? Et oui. J’avais ce don-là de faire des choses particulièrement stupides. Après, ce n’est pas la première fois que j’y pense. J’ai essayé vous savez, d’être réfléchis, moins impulsif, me contrôler. Et c’est un peu mieux. Mais visiblement toujours pas assez.

Non parce que si je résume la situation. Là. Maintenant. Je suis sur le point de mourir parce que je me suis trompé de porte dans un entretiens d’embauche auquel je participe pour un pari.

J’essaye de calculer les probabilités que tout ceci m’arrive. Faibles. On pourrait presque croire que quelqu’un joue avec ma vie. Le bide transpercé, j’avais dit à Matt de s’en aller et que j’allais le rejoindre. C’est vraiment très con comme idée quand même. J’ai quand même réussis à me lever. Marcher jusqu’à la lumière, et m’écraser comme une crêpe au sol à cause de la douleur. Je regarde rapidement le sang qui coule. AH OUI. Y’en a beaucoup en fait. Est-ce normal que l’odeur de mon propre sang me donne faim ? Je ne crois pas.

Une main passe dans ma barbe avant de retomber au sol. C’est peut-être ça le prix à payer pour avoir commis autant d’atrocités. Dommage que mon animagus ne soit pas un cerf, j’aurais pu être un wendigo. Ce qui m’énerve le plus en fait c’est que je pourrais, j’en ai l’énergie. Juste ça aggraverais surement mon cas Je suis condamné à mourir sur le sol comme un déchet. Par-Fait. Je serai presque vexé si je n’étais pas si soulagé. Enfin, enfin c’en est terminé. De toutes ces c*nneries, de toute cette pression, des cauchemars, des insomnies… tout. Une paix apaisant le mal se profil dans mon corps. Un vague sourire. L’animal en moi se débat, mais la certitude que tout ceci est finis repousse tout instinct dans les tréfonds de mon esprit.

- Il…

MAIS NON. Un soupire, toujours yeux fermés avant d’entendre la musique de sa voix dans mes oreilles et que la vérité me frappe comme un camion moldu dans la face. J’ai failli abandonner ? Le pire. LE PIRE. C’est que j’ai envie de faire la gueule parce qu’elle me soigne. Je me sens horrible d’avoir failli lui infliger ça. J’essaye de sourire à son attention mais impossible. La douleur est trop omniprésente pour que mes intentions dépassent le stade de pensées. J’écoute les sortilèges énoncés. Peu de temps avant d’être réparé, au fur et à mesure j’ai envie de partir en panthère, l’instinct se fait de plus en plus fort. Le réprimer autant que possible. Tant que rien ne change, ça devrait aller. Les plus grosses blessures étaient sur les hanches, le reste n’est que superficiel. Du moins j’ai l’impression. Pouls faible mais présent. Pouls faible mais présent. Ai-je l’air évanouit pour qu’ils parlent comme si je n’étais pas là ? Bon en même temps pour l’instant je ne peux pas bouger avec la douleur. J’attends tout simplement la fin du sortilège, la vérification du Deliers pour m’articuler à nouveau m’assoir doucement. Un sourire envers l’ex-préfet.

- Merci Matt. Tu m’as sauvé.

Le dernier mot est amer dans ma bouche mais tant pis. Je me penche pour embrasser ma copine, le visage toujours couvert de sang mais ça je l’ai oublié. Peut-être qu’elle me repoussera à cause de ça, tant pis ! Je me relève, fatigué, mais pas épuisé. Le réminiscences de douleur sont ce qui m’empêche d’être aussi dynamique qu’après dix jours d’insomnie en fait. Toujours l’envie de m’enfuir, mais pour quoi faire ? Me ressourcer seul comme le chat blessé que je suis.

- Toujours là pour me sauver hein ?

Un sourire taquin à ma copine, avant de marcher vers le lieu demandé. Un peu mal aux hanches et toujours l’envie d’aller me mettre en boule dans un coin, mais on y va. Plus on s’approche, plus une odeur m’atteint. Outre certaines odeurs nauséabondes, l’une d’entre elle se mélange à celle de mon propre sang. Une odeur que je n’ai pas senti depuis longtemps ça j’en suis sûre, à laquelle je résiste sans vraiment savoir ce que c’est. D’abord liliputienne, puis de plus en plus imperceptiblement forte en s’approchant du salon, s’accentuant en symbiose avec la dilatation de mes pupilles.

- Hey, re.

Mon estomac gronde face à l’auditoire. Cette odeur, elle m’attire. Je n’arrive pas à résister. A l’entrée du salon je cherche l’origine de l’odeur. Se balader dans le salon, l'air de chercher sa place alors que je cherche juste la source. Derrière Jace. Odeur plus nauséabondément attirante qu’auparavant. Je renifle, cherchant la première excuse possible pour m’échapper.

- Heu. Je vais aux toilettes, je reviens.

Je suis, l’odeur, comme emporté, sans écouter ce qu’il se dit. Ce n’est que lorsque j’ai le sentiment que les yeux m’ont quitté que je me transforme et piste enfin les effluves qui me heurtent.

[Ulysse part une vingtaine de minutes par ici ]

Je passe le pas. M’excusant d’être à nouveau partit pendant quoi… dix ? Quinze ? Vingt minutes ? Le temps paraît multiplié par sept dans ce genre de moment. Ou peut-être, encore une fois, sont-ce mes habitudes qui reprennent le dessus. Le sourire polie est préparé et ressort, alors que j’imite mes propres gestes. Une main sur la nuque, un tic que j’ai appris à maitriser un peu trop.

- Excusez-moi. Je me suis trompé de pièce et j’avais un brin de toilette à faire.

Je m’assieds, au plus proche d’Elhiya avec ce sentiment de traitrise que je refoule dans les tréfonds de mon esprit. Les apparences peuvent être trompeuses, et j’aimerai que les miennes le restent. Essayer de reprendre normalement. La douleur semble sous anesthésie, remplacée par je ne sais quelle hormone de bonheur.

- J’ai raté quoi ?

Être naturel, toujours plus naturel, tout en cachant son vrai-soi. L’entretiens ne m’amuse plus. J’ai envie de partir, rentrer chez moi et dormir. Le déni dites-vous ? Non, j’en ai juste marre. Marre de toujours faire le pire et m’attendre à devenir meilleur. Marre de gaspiller mon énergie à m’ignorer. Marre de la retrouver, en jetant mes principes à la poubelle. Marre de tout ça. Et pourtant je continue. Sans savoir pourquoi, comment, dans quel but. Enfin, si. Le but c’est de ne pas alerter Lhiya, parce que je n’aurais jamais la force de lui mentir et que la perdre m’anéantirai.

Mais là, c’est juste marqué comme mes traits faciaux depuis la vierge. J’en ai marre. Je suis fatigué. Pas tant physiquement, que mentalement. Quand ces entretiens va-t-il s’arrêter au juste ?