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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Chemin de Traverse
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Gold (Digger) [Abandonné]
Robert Gold
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Gold (Digger) [Abandonné]
Robert Gold, le  Jeu 23 Jan - 22:43

RP n°15 : Gold (Digger)
Saison 29 – Printemps
Velina Adams


A faire affaire.
Seule ligne dans le carnet de cette après-midi.
Et c’est lassitude, vous commencez à craindre
L’ennui.
Celui qui court le long des murs, lézarde le visage et ride le sourire.
Passer visiter de vieilles connaissances et de nouveaux amis, serrer des mains et tournées
De bras. Les mêmes robes de sorciers en soie ou les lourds costumes, l’indissociable routine : ce qui se ressemble toujours, l’immuable – beaucoup de mot pour une définition simple.
Barbant.

Assez tristement, le retour à la normale du manoir, les enfants et petits-enfants
Les imprévus de nouvelles branches sur les tableaux représentant l’arbre n’avaient en somme
Que modifier drastiquement ce qui n’était finalement que devenues des habitudes métamorphosées. Les heures sombres à se morfondre le soir sont devenues des aiguilles à faire avancer plus vite pour remplir les lits.
Quelques jeux, déjeuner, dîner, souper
Une domesticité douce – à laquelle vous aspiriez à vrai dire.

Et sur l’instant, lorsque vous vous baignez dans cette félicitée familiale, cela parait presque suffisant. Le calme, l’entourage, des histoires à bercer, rien qui ne vous aurait pas fait envie quelques mois auparavant.
La mélancolie apparaît alors lointaine, souvenir vague entre les récurrences qui ne font que s'imposer par instant
Dissimulées habilement par des occupations alors bienvenues. Se perdre dans les allées, échoppes et autres cité-es
Devient alors distraction et activité louées.

Pourtant, une fois loin d’ici, dans ces rues,
A signer des papiers et converser d’inepties
Vous touchez du doigt
Le vide.
Sûrement est-ce la fatigue, les jours qui se ressemblent et parcourent l'année sans que le reste du monde ne change qui appelle les creux de draps à se remplir de nouveau
Les impasses sont à chaque coin
Et le Chemin n'est qu'une autre ligne droite jusqu'au soupir.

Comme toujours, errer devant les devantures sur le chemin du retour, quand l’oiseau doré ne livre pas de whisky
Remarquer l’un ou l’autre jouet que vous avez déjà offert en plusieurs exemplaires
Ou un livre parcouru sans foi – et vous en avez perdu le compte au passage
Le tout pour fêter une transaction que vous souhaiterez oublier à l’instant même où elle sera consignée.

Il s’agirait peut-être de se changer les idées.
Pour autant, la terrasse à côté sert d’autres scotch.
Et il serait dommage de ne pas profiter du soleil – le manteau est moins long
Ni de l’occasion.
Après tout,
L'affaire est conclue.
Sariel Fawkes
Sariel Fawkes
Serpentard
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Re: Gold (Digger) [Abandonné]
Sariel Fawkes, le  Mar 11 Fév - 20:12

Flashback - Velina a 18 ans
LA peut-être emprunté.

S'il ne s'agissait que de simples tous petits verbes, quelques mots couchés sur le papier. Des locutions, des lois des hommes et histoires à raconter. S'il ne s'agissait que de quelques détails sonores en chansons et berceuses poussées, ou encore transcrits par l'histoire, et le passé, et l'avenir à composer. S'il ne s'agissait que de ça, pour construire un monde. Alors tout serait bien plus facile. S'il suffisait de l'intention pour permettre, alors le monde serait peut-être sauvé.
La facilité n'a cependant jamais été crédible. On ne construit pas sur une facilité.

Il y a mille rouages, mille petits, minuscules, tout petits cliquetis dans la mécanique monstrueuse des corps et des sociétés qui s'épanchent, s'exploitent sans cesse, cherchent toujours plus loin, au-delà des troupeaux qui ont combattu pour elles. Il y a une lutte incessante, dans tout ce joyeux schéma, une lutte que les mots ne servent pas, une lutte qui n'a pas de début ou de fin précise, une lutte imprécise elle-même, oui, car on ne peut la quantifier, on ne quantifie pas ce pourquoi du comment. On ne définit pas ce but-là. On l'admet, quand on le veut pour soi. Mais comme une romance fugace, un énième amour impossible, sa définition nous échappe.

Le pouvoir n'a pas besoin de plan pour se mettre en route dans notre esprit. Le pouvoir n'est pas une question, une allitération, une oblitération. Au mieux, on l'emploie en synonyme à sa passion, on le définit en tentation, on le défigure à coups de parjures, on s'en sert pour se définir ou s'anéantir, tout seul, ou encore à deux, ou par milliers. On le défend, puis on lui crache dessus lorsqu'il nous échappe. On y répand toutes les parcelles de notre âme lorsqu'on le tient, pleure dans sa poussière lorsqu'il nous glisse entre les doigts.
On n'ose pas, mais on doit l'admettre ; lorsqu'on commence à le désirer, on ne l'oublie pas. Il s'imprègne partout, il nous embrigade dans ses filets, ponction de milliers d'âmes qui se sont découvertes ce nouvel amour un peu plus tôt. Il se propage dans nos veines aussi vite qu'un mal qui ronge également les os. Il se fait maladie et déveine, il se fait bonheur et jackpot. Prisme précieux qu'on voudrait à son doigt, secret cacheté dans sa poche. Il se fait symbolique de matériel sur la tête d'un roi, doigts joints dans une impression de justice inégalable, soleil aux yeux de cœurs amoindris. Il emploie son champ lexical à celui de la victoire, de l'impartialité, de la Loi qui gouverne tous, de la sagesse en primauté.
Il s'ignore autant qu'il s'apprivoise.

Face au miroir le constat est toujours le même. Et alarmant, cela va de soi. La beauté n'est pas que question d'état d'esprit. Le plus malchanceux tendra à vous affirmer le contraire. Il se trompe lourdement.
Regardez, on peut être monstre et fasciner. L'être humain ne développe-t-il pas, au fil des siècles, une tradition pour l'anomalie dans sa propre espèce, freaks parmi les Empereurs romains, primates parmi les sages ? Le Beau parmi les laids s'exprimera plus facilement, il portera sa voix plus haut, le détail de ses mirettes captivantes au-delà de tous les autres, qu'importe le grain de peau ou l'échappée d'âme. Je n'exagère pas dans mes conneries. Lorsque le monde tend à vous faire croire à des signes, alors le monde se fout de vous. Ses sociétés se foutent de vous. Prenez garde aux mensonges édifiés par l'Homme, le H, le grand, parce qu'on est tous dans le même bateau. L'humain, c'est l'Homme. C'est foutaises sur foutaises, c'est illusions sur illusions. Le seul truc qui prime, c'est le pouvoir qu'on veut bien se donner ; beau ou laid, quand tu as du pouvoir et quand tu sais le garder, tu primeras. Un diamant à l'état brut.

Comment je fais ? Je n'en sais rien. Je crois sincèrement que l'Homme s'édifie par l'Homme, par son acte, par son geste. Définissez-moi comme vous l'entendez, je crois en sa supériorité, en ma supériorité personnelle. Pas pour vaincre l'autre, mais pour me vaincre moi-même. Je crois en ce qui a du sens pour moi ; c'est-à-dire moi.
Constat égoïste peut-être, mais je crois que j'ai suffisamment été élevée dans l'absence de don des autres pour me consacrer entièrement à moi, désormais. Je n'en ai plus vraiment honte, car lorsque je m'en suis rendue compte, il était déjà trop tard. La machine était en route. Cette offensive constante, contre moi-même, était bien lancée. Tout ça n'en finira jamais.

Non mais, arrêtez, je vous vois venir. Je ne suis pas torturée. Pas du tout, même. Regardez mon sourire, regardez mes quenottes éclatantes tels des parangons. Le soin apporté à chaque détail frôlant ma personne. Peut-être suis-je un peu trop perchée, en volatile exubérant. Voyez-vous, je n'ai encore que dix-huit ans.
Tenez, aujourd'hui par exemple, j'ai troqué aux derniers nuages restants leur texture de blanc. Ma robe, le foulard en détail dans mes cheveux blonds. Ceux qui noteront le clin d’œil feront office d'élus à ma journée. Peut-être saurais-je leur sourire dans la rue, ou non. J'ai encore besoin de leurs regards pour être parfaitement entretenue. On ne doit jamais cesser, avec moi.

Il s'installe tout près de ma table. Je vois bien qu'il cherche Phébus, un peu comme une vieille plante qu'on a oublié derrière de lourds rideaux. Il ne m'a pas vue, mais moi si. Et c'est justement ce à quoi je m'attendais. Intervenir dans son panorama, comme un pavé dans la mare. Une apparition.
Je ne me suis assise que quelques secondes plus tôt. Et le serveur qui s'amène me regarde avant de le jauger lui. Je mise tout sur sa galanterie.
Je prendrai la même chose que Monsieur.
Non, mon battement de cils appuyé ne ment pas, lui non plus.
Robert Gold
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Re: Gold (Digger) [Abandonné]
Robert Gold, le  Dim 23 Fév - 17:35

LA accordé

Il a fallu qu'elle parle pour que vous la remarquiez.
Un printemps blanc, pourtant - peut-être est-ce la Brume qui a rendu inaperçu l'éclatant.

Un détour, vraiment.
Du coin du regard avant d'en prendre toute la place - et de celui qu'elle lance.
Viennent les idées de coïncidences, se préparent les hasards, A la croisée des
Visages, cela pouvait être un accroc dans une journée sans plus de projets.

S'évapore bien vite les vapeurs duveteuses de doute quand serveur et appui se transforme en invitation
A consommer.

Est-ce un sourire qui vient frôler les commissures des lèvres - les vôtres ou les siennes
En tous les cas, l'alcool viendra régler cette hésitation.

- Deux verres de votre meilleur Scotch.

Il y avait bien longtemps que ces jeux ne vous avaient plus amusé, ou seulement tenté.
Vous auriez sûrement pu vous laisser entraîner dans les désillusions enfantines à ce moment.
Vous auriez pu rougir de cette attention, plus niais que la parure qu'elles essayaient de vous présenter - que vous auriez par la suite embelli.
Croire en un bel enchaînement de situation. Mais le glas de ce temps-là remonte,
Les tintements de cloches adolescentes
De leur présence et de vos écoles se sont tues rapidement.

Vous prenez le temps de laisser errer les yeux, une fois dans le vide et une fois appuyé contre elle.
Comment aviez-vous pu l'ignorer - cela est la vraie question.
Une immaculée apparition,
Conception travaillée, évidemment. Toujours eu une certaine infatuation pour les cheveux d'Or, dans un narcissisme poussé à l'extrême ou une admiration pervertie,
Qui semble leur servir.

La morale était d'ailleurs avec la dernière en date - six pieds sous terre
Et les souvenirs tachés de blanc,
Vêtements, sans aucun doute, qui rappellent ces excentricités.
Reviennent aussi les premiers émois, les combats contre une lubricité naturelle que vous pensiez héroïques, avant de vous raviser : puisque cela enchantaient le reste de l'entourage.

C'était tout cela - et puis, ces avancées qui se voulaient tout sauf discrètes,
Le faible
(D') Homme devant un beau minois et le reflet ambré du futur verre aidant,
Qui désigne lentement de la main la chaise en face de vous.

-Je vous en prie.

Au risque de se ridiculiser et d'avoir offert moins que ce que ne valait sa compagnie.
Il y avait plus lourd dans la balance qu'une poignée de Gallions, croyez-en une intuition-impression
De déjà-vu et surtout de beaucoup d'un pernicieux silence de la probité -

-En espérant que cela vous convienne - je n'ai pas osé vous demander.

Et prétention sera que vous parliez du choix de la boisson.

Un parfum de scandale mêlé au sien - vous étiez assez près pour en percevoir les effluves
D'ailleurs, celles du whisky venaient d'arriver sur la table.
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Re: Gold (Digger) [Abandonné]
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