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Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Élius Askin
Élius Askin
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Divination

Spécialité(s) : Métamorphomage


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Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Élius Askin, le  Lun 3 Fév - 0:28


Composer un plat en pensant d’abord aux sensations qu’il procure, c’est le défi que réalise chaque jour le chef de notre restaurant expérimental. Envisagez la nourriture comme un rythme frappant votre palais grâce au talent du cuisinier, et du comptoir, qui peut accueillir une quinzaine de chaises confortables.

Correctement  installé, c’est encore le meilleur endroit pour assister à la confection de votre dîner. Ouverte seulement le soir, la salle a été conçue dans l’optique d’offrir une expérience complète à ses visiteurs. Notre menu unique va déconstruire votre façon d’appréhender les goûts et les textures pour amener la gastronomie au rang plus spirituel.

Que vous soyez face aux chaudrons ou à l’une des dix tables, chaque plat est accompagné de la démonstration qui le mettra en valeur. En ébullition permanente de 19h à 23h, l’équipe se plaît à partager son savoir-faire et ses valeurs dans une ambiance où découverte et surprise trouvent incontestablement leur place aux côtés du raffinement.


Pour éveiller votre curiosité, nous vous invitons à découvrir le menu unique ainsi que la carte des boissons !


- - - -
*L.A. du personnel de service pour un accueil chaleureux et distingué. Un membre de l’équipe viendra prendre la commande de votre boisson. Les employés portent des chemises à motif liberty dans les tons verts et violine rehaussées d’un veston marron et d’une plaque dorée où leur nom est gravé. En bas, la tenue est libre : du kilt au pantalon, en passant par la jupe ou le short, tant qu’il est assorti au gilet, nos employés gardent leur personnalité.
- -
*L.A. également du chef cuisinier. C'est un show-man, il n'hésitera pas à faire voler les ingrédients ou à provoquer des explosions pour vous faire réagir. Toujours de bonne humeur, l'homme d'une quarantaine d'années pourra parler de ses nombreux voyages à travers le monde avec vous et vous faire goûter ses préparations à mesure qu'il les cuisine si vous êtes assis derrière le comptoir.

- - - -




RAPPEL DES TARIFS ET DÉTAILS DE LA PARTIE HÔTELLERIE=>
Panneau d'Affichage ou Cartes & Menus.

Andrew Cobredy
Andrew Cobredy
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Sixième année

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Andrew Cobredy, le  Lun 23 Mar - 10:27

On a la classe ou pas ?
RP avec Cara de Lanxorre

Pourquoi ? Depuis quelques jours, c’était la question que se posait Andy. Pourquoi, au juste, De Lanxorre avait-elle pris la peine de l’inviter, au restaurant, en tête à tête ? Ce dîner était-il l’occasion de se débarrasser de lui à distance de Poudlard ? Utiliserait-elle sa baguette ou un couteau de cuisine ? Voulait-elle simplement chercher à le manipuler ? Avait-elle un complice, dans le restaurant ?

*On se ressaisit, Andy…*

Trop de nuits passées à regarder Pierre Bellemare – un sorcier ayant eu énormément de succès auprès des moldus, qui avait eu l’idée géniale de leur raconter de simples faits divers du monde magique, tout en maintenant le secret.

*Elle veut sans doute simplement… prendre de tes nouvelles.*

Et il fallait se montrer à la hauteur. Vus les prix affichés à l’entrée, il avait bien fait de laisser ses velléités de faire honte à De Lanxorre – et son jogging – dans le placard. C’est lui qui aurait eu du mal à assumer. En lieu et place, il portait un élégant pull noir à col tortue, et un costume deux pièces bleu, à tartans discrets. La veste était ajustée, le pantalon coupé aux sept huitièmes. Une paire de souliers vernis complétait la tenue, sobre mais efficace. On avait la classe ou pas ?

Arrivé devant le restaurant avec deux minutes d’avance, Andrew s’annonça à l’entrée.

« - La réservation doit être au nom de De Lanxorre. Pour deux personnes. »

Cara n’était pas encore présente. On lui indiqua néanmoins une table, on l’y accompagna pour l’y asseoir. Plus qu’à attendre.
Cara De Lanxorre
Cara De Lanxorre
Serpentard
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Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Cara De Lanxorre, le  Mer 1 Avr - 18:57

PV Andy

    Était-ce de l’ennui, ou de l’intérêt sincère pour ses élèves ? Même Cara n’était pas dupe ; c’était bien la première option qui avait motivé cette invitation incongrue. Couchée sur un papier plié, qu’elle avait glissé entre les doigts de Cobredy à la fin du cours. Pourquoi lui ? Parce qu’il était à Serpentard, déjà. Et puis aussi, parce qu’ils avaient partagé ce moment suspendu, avaient tissé cette histoire particulière – et étonnamment, Cara appréciait, d’avoir enfin un lien purement platonique avec quelqu’un. Après avoir sauté la moitié de la Grande-Bretagne, ce genre de relation était un luxe.

    C’est pourtant tout aussi apprêtée que d’ordinaire, qu’elle se présente à l’Occamy. Robe noire, rangée de boutons nacrés sur le devant, ceinture marquant la taille, escarpins vernis. La tenue est encore dissimulée sous une cape émeraude, et c’est d’un pas pressé qu’elle franchit les marches la séparant de l’entrée, un bras tendu tenant un large parapluie noir. Se protéger de la bruine froide qui tombe sur Londres, à transformer les lumières des lampadaires en autant de boules dorées, indistinctes.

    « De Lanxorre. » Elle jette son nom comme un laissez-passer, au premier membre du personnel croisé. Le patronyme est barré de la liste des réservations, le manteau est délicatement retiré des épaules. Cara s’avance, parcourt la salle des yeux, aperçoit son invité. « Bonsoir » qu’elle lâche en se laissant tomber sur le siège, du même vert sombre que sa cape. Elle ouvre la carte d’un geste sec. Ne précise pas qu’elle va payer, tout cela est évident ; il n’aurait probablement pas accepté, sinon. « Qu’est-ce que vous prenez ? » Elle le demande sans relever les yeux, rivés qu’ils sont à la carte des boissons. Ce n’est qu’une fois le choix fait qu’elle détaille son élève, de haut en bas, apprécier l’attention évidente avec laquelle il avait choisi sa tenue ; « Vous avez fait un effort, non ? » L’affirmer d’une voix amusée.

Andrew Cobredy
Andrew Cobredy
Serpentard
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Année à Poudlard : Sixième année

Matière optionnelle : Arithmancie

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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Andrew Cobredy, le  Jeu 9 Avr - 15:50

« - Bonsoir. »

Si meurtre il devait y avoir ce soir, Andy aurait droit au dernier repas du condamné. Etrange tradition, incongrue courtoisie avant de vous retirer la vie. Andy se demanda cependant soudainement ce qu’il choisirait s’il en avait le choix. Il se souvint de ce condamné qui avait demandé une olive, dans l’espoir de devenir un olivier une fois enterré. Les gens n’avaient donc vraiment que peu de raison. Andy, lui, se surprit à avoir envie d’un flan aux œufs. Avec du caramel, encore tiède car sorti du four il y a peu. C’était simple, mais c’était bon, un flanc aux œufs.

« - Qu’est-ce que vous prenez ? »

Andy, qui s’était perdu dans la carte, la referma aussitôt. Inutile d’y passer davantage de temps, il savait très bien ce qu’il allait prendre.

« - Je vais me contenter du cocktail de bienvenue pour le moment, mais vous pouvez déjà demander à ce qu’on aère une bouteille de Syrah. »

Pas qu’Andy aime particulièrement ça, pas non plus qu’il y ait particulièrement réfléchi – quoi que…, mais ça lui semblait approprié. On n’était pas venu pour siroter des mojitos, et le Syrah plantait un peu le décor. Puissant, du caractère. Manque de complexité peut-être, un peu trop brut sans doute, mais c’est comme ça qu’Andy envisageait la soirée. Et qui tâche, mais ça c’était juste pour filer la métaphore du meurtre.

« - Vous avez fait un effort, non ? »

« - Vous aussi. »

Braaaah. C’était sorti tout seul. Mais on pouvait s’attendre à tout maintenant avec De Lanxorre, même au bleu de travail, ou pire, au t-shirt.

« - Merci pour l’invitation, même si je dois avouer avoir été un peu dérouté. »

Pas de question directe, ça aurait été malpoli. Mais ça ouvrait la porte à une éventuelle explication.
Cara De Lanxorre
Cara De Lanxorre
Serpentard
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Année à Poudlard : Diplômé(e)

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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Cara De Lanxorre, le  Lun 20 Avr - 21:38

Autorisation d'Élius pour faire intervenir la serveuse.


    C’est la pique, plus que la carte brutalement refermée, qui fixe le regard de la professeure sur le visage de l'insolent. Elle ne trouve rien à redire ; elle s’était possiblement laissée aller, ces derniers temps. Après l’accident, elle avait eu l’impression d’être sans cesse écrasée par un poids, qui rendait la moindre de ses actions insurmontable. Le simple fait de s’habiller était devenu une épreuve. Alors, elle avait eu la paresse de penser que personne ne remarquerait cette chemise un peu froissée, ou ce t-shirt délavé. Quelle erreur ! Poudlard était un théâtre, et elle tenait l’un des rôles principaux. La remarque de son élève, aussi déplacée soit-elle, restait pertinente. Et le regard assassin de Cara ne pouvait rien changer à cette constatation. Se promettant de brûler le moindre élément vaguement confortable de sa garde-robe, elle se redresse.

    « Un cocktail de bienvenue, donc. » Elle égrène la liste des souhaits à la serveuse qui s’est silencieusement placée devant leur table. Sans la regarder, elle continue ; « Et un cocktail l’Effrontée. Même si vous le méritez plus que moi », qu’elle dit, cassante, en jetant un regard à son invité. Après avoir assorti la commande des deux menus du soir et de la bouteille souhaitée, les revoilà en tête-à-tête.

    « J’imagine. » Elle le visualise tout à fait, bouleversé par l’insigne honneur que lui faisait la directrice adjointe. Ce sentiment de favoritisme avait dû être grisant. Cara laisse un moment de silence s’étirer, juste le temps de le laisser croire qu’elle a véritablement choisi de l’inviter sans arrières-pensées. Elle décide de ne pas trancher les espoirs amoncelés, choisit la flatterie ; « Vous voyez, vous êtes l’un des rares élèves que j’apprécie. » C’était vrai. Les cocktails arrivent, l’interrompent. Claquement sec de la langue contre le palais, notifier à la serveuse qu’elle était arrivée trop vite, se saisir malgré tout du breuvage non alcoolisé. Le lever légèrement, trinquer à distance, en boire une gorgée. Goût de gingembre dans la trachée. « C’est pour ça que je vous fais confiance. » Elle continue comme s’ils n’avaient pas été interrompus, avec ce mensonge prononcé sans sourciller. « Car vous n’iriez pas vous enrôler dans un groupe secret, vous, mmh ? » Glisser vers le véritable sujet de la soirée.
Arthur Digler
Arthur Digler
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Sixième année

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Arthur Digler, le  Mar 19 Mai - 0:44

Le chemin le plus court vers le cœur
d’un homme passe par son estomac

Saison 31 - Printemps
Avec Aliocha’t Corbier

Une semaine après son anniversaire, Arthur allait enfin profiter du cadeau que lui avait offert Aliocha. Est-ce qu’il stressait ? Oui. Tout cela était idiot, il en avait complètement conscience puisqu’il n’avait aucune de raison de stresser. Il allait simplement passer du bon temps avec son copain à l’Occamy Doré pour son anniversaire, il n’allait pas le demander en mariage. Même Morgana lui avait expliqué qu’il n’avait pas besoin d’être nerveux et elle l’avait aidé à trouver la tenue parfaite pour ce rendez-vous. Normalement, les vêtements étaient assez classes pour qu’il ne fasse pas tâche à côté de Lio, mais les vêtements étaient aussi assez confortables pour qu’il ne se sente pas encore plus mal à l’aise. Mais en vérité, le bouclé n’était même pas certain que cela suffirait puisqu’il n’avait aucune idée de la tenue qu’avait prévu de mettre son lion favori. Arthur connaissait les goûts vestimentaires de son copain et ce dernier était son total opposé. Il passait son temps à être parfaitement présentable alors que lui était sorti en jogging le jour où il était allé à Londres pour acheter sa tenue du jour. Le bouclé avait d’ailleurs longuement hésité à piquer des vêtements à Aliocha pour être certain de lui plaire, mais finalement, il s’était résigné. Il devait rester lui-même, seulement faire quelques efforts.

Cela faisait une heure qu’il était allongé sur son lit. Il était en survêtement gris et écoutait de la musique avec son nouveau gramophone qu’il ne pouvait plus lâcher. Cela faisait aussi une heure que Lio était dans la salle de bain. Arthur avait été intelligent, il avait emprunté la salle de bain avant. Il s’était lavé, coiffé et parfumé en même pas vingt minutes. Entre deux musiques, il se fit distraire pas un bruit de porte. Il paniqua à l’idée de voir apparaître Aliocha alors que lui-même était toujours dans son survêtement, mais non. Cela provenait certainement d’un autre dortoir. Il ne savait pas qui avait claqué la porte aussi fort, mais il le remerciait, grâce à ça, il s’était enfin décidé à se bouger. Arthur rangea son gramophone et commença à se changer. D’abord, il enfila une chemise blanche. C’était une chemise qu’il utilisait habituellement pour l’uniforme de Poudlard, sauf que cette fois, il n’y avait aucun pli, elle était parfaitement lisse. Ensuite, il mit un pantalon et une veste, tous deux de couleur bleue avec un tissu légèrement brillant. Il ajouta une ceinture, ses bijoux et les mocassins de l’école qu’il avait bien évidemment lavé auparavant. Il regarda son reflet dans la fenêtre et se sentit gêné. Non seulement ce n’était pas ce qu’il mettait d’habitude, mais en plus il s’y sentait à l’étroit. Après son inspection, il décida de déboutonner sa chemise de deux boutons. Il respirait bien mieux. Il passa une main dans ses cheveux et posa un regard nostalgique sur sa casquette qui était gentiment restée sur la table de nuit. Il n’avait plus qu’à attendre Aliocha.

Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit. Aliocha avait terminé de se préparer. Arthur passa machinalement sa langue sur ses lèvres et observa longuement son copain de la tête aux pieds… Complètement muet. Lorsqu’il croisa son regard, le bouclé lui sourit. Il le trouvait tout simplement parfait, (trop ?), comme à son habitude. Tout cela lui donnait une légère boule au ventre qu’il devait s’efforcer de faire disparaître en l'ignorant du mieux qu'il pouvait.

— Mmh, mouais, c’est pas trop mal, y a eu de l’effort sur la tenue. Dit-il faussement déçu.

Qu’il ne dise pas ce qu’il pense réellement ne lui paraissait pas si grave. Il n’était pas doué pour les compliments et de toute façon, Aliocha ne pouvait pas douter. Il aurait fallu être aveugle pour rater le regard que lui avait lancé Arthur lorsqu’il était entré dans son champ de vision.

— Ok, parfait. On y va du coup ? Il s’avança et ajouta : Tu remarqueras que je n’ai même pas mis ma casquette. On aurait dit un gamin fier de lui.

Arthur se sentait toujours légèrement nerveux même s’il ne le montrait pas. Heureusement, discuter de tout et de rien avec Aliocha et tout simplement le fait d’être en sa présence le relaxait immédiatement et il ne vit pas le temps passé. Les longues minutes de marche auraient pu être pénibles, mais ils étaient enfin arrivés devant l’Occamy Doré. Le bouclé observa la façade la boucle entrouverte pendant quelques secondes, puis se tourna vers son copain.

— Je te suis beau gosse. Dit-il avec un sourire en coin.
Aliocha Corbier
Aliocha Corbier
Gryffondor
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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Aliocha Corbier, le  Jeu 28 Mai - 23:26

Avec Arthur

Cela faisait longtemps qu'Aliocha n'avait pas renoué avec ses anciennes habitudes qu'il avait pris à Paris lors de sa grande époque de mannequinat. Depuis qu'il était arrivé en Angleterre, peu d'occasions s'étaient présentées pour lui de fréquenter les lieux huppés de Londres. A Paris, sa mère avait ses entrées dans à peu près tous les grands restaurants et souvent aux frais de la princesse comme certains disent. Ce soir, la princesse qui régalait, c'était Aliocha qui se sentait incroyablement puissant de pouvoir dépenser son argent dans une telle soirée. Superficiel ? C'est ce que diront les rageux qui n'ont pas la chance d'être comme lui. Personnellement je dirai qu'il est simplement distingué.

En plus de dépenser son argent, Aliocha le faisait pour faire plaisir à quelqu'un qui lui était cher. En couple avec Arthur depuis quelques temps, il avait eu à cœur de l'inviter pour fêter son anniversaire comme il se devait. Jamais il ne laisserait passer une occasion comme celle-ci de montrer au bouclé à quel point il tenait à lui. Il n'y a certes pas besoin d'anniversaire pour faire des cadeaux mais vous avouerez que c'est quand même un moment qui s'y prête fort. Et puis quoi de mieux qu'un repas en couple ? Le premier en plus, ça devait être marquant. Le problème était que du coup la barre de la relation allait être très haute mais Aliocha aurait tout le temps de se pencher sur cela à Noël ou pour le prochain anniversaire.

Une heure et demie seulement dans la salle de bains. C'était presque un record de rapidité battu pour Aliocha mais il se devait de faire vite pour le copain qui attendait tranquillement sur le lit. Pour une fois, il avait décidé de nne pas faire dans le sobre aujourd'hui. Après tout, ce n'était pas le genre de l'établissement qui les accueillerait. Le brun sort de la salle de bains une fois apprêté. Arthur était prêt, encore plus beau qu'à l’accoutumée. Aliocha esquissa un sourire sur la remarque du bouclé en lui rétorquant :

Tu es beau comme un cœur comme aurait pu dire ma grand-mère. Tu fais bien pour ta casquette, tu sais bien que tes bouclettes sont toujours plus jolies libérées.

Un voyage en cheminée plus tard, un peu de marche et les voilà devant l'Occamy Doré, établissement dans lequel allait se passer cette soirée qui s'annonçait d'ores et déjà magique. Les lourdes portes se trouvent devant les deux jeunes garçons alors qu'Aliocha s'avance en annonçant Aliocha Corbier. Les deux poignées tournent et s'ouvrent en entendant le nom de l'employé. Pour une fois, Aliocha se dirige directement vers le comptoir avant d'annoncer leur réservation à l'employé du soir. Une fois sur le chemin, il se tourne vers Arthur. Alors chéri, pas trop stressé ? Tu vas voir, ce monde est fantastique. Détends toi, tu es parfait et tout à fait à ta place ici. Et puis je suis là donc tu n'es pas perdu. Il dépose un bref baiser sur les lèvres du lion alors qu'ils pénètrent dans le restaurant. Aliocha attrape la main de son petit-ami et les emmène tous les deux sur une table près de la cuisine afin de voir toute la préparation du repas.

C'est plutôt agréable de rester assis alors que d'habitude c'est Aliocha qui sert et qui doit voir les gens manger. Ce soir, c'est lui qui met les pieds sous la table. Il attrape la main d'Arthur et pose la sienne dessus, sur la table, en évidence. Ici, ils n'ont pas à se cacher, l'Occamy est un lieu safe. Un serveur arrive, le sourire aux lèvres et leur sert une étrange cloche remplie de fumée. Aliocha sourit de la réaction d'Arthur avant de lui chuchoter C'est notre cocktail. Il découvre la fumée, en prend une grande bouffée avant de sentir la texture se transformer dans sa gorge et devenir liquide. Il referme vite afin de ne pas tout perdre avant de lancer en français. Santé et surtout, bon anniversaire mon amour. Première fois de sa vie qu'il utilise ce surnom mais il sent que ce soir est le bon moment pour changer un peu des "beau gosse" provocateurs ou de "Tutur" et de passer à des choses plus romantiques.
Arthur Digler
Arthur Digler
Gryffondor
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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Arthur Digler, le  Sam 30 Mai - 22:23

Avec Aliocha

Devant eux, l’Occamy Doré les surplombait de toute sa hauteur. Combien de fois est-ce qu’il était passé dans cette rue, seul ou accompagné, sans entrer, ni même s’arrêter. C’était la première fois qu’il venait et lorsque Aliocha s’annonça et que les portes s’ouvrirent, une pensée qu’il jugea idiote lui traversa l’esprit : comment est-ce qu’on entrait si on n'était pas un employé ? Arthur suivait son copain silencieusement et observait l’intérieur, presque intimidé. De l’or, du marbre, du velours ou encore des broderies. Une couleur verte presque omniprésente lui rappelant étonnamment celle des serpents. Des notes de piano, provenant d’une pièce lointaine se faisaient agréablement entendre. Arthur laissa faire Aliocha, souriant néanmoins brièvement à l’employé avant de repartir dans sa contemplation. Il en sursauta presque lorsque le lion s’adressa à lui, avant de l’embrasser et lui prendre la main. S’il était stressé ? Non, ça va... Si. Mais en effet, il n’était pas perdu, IL était là. Le bouclé le suivit jusqu’au restaurant. Les yeux posés sur leurs mains... Main dans la main, il le savait, il savait qu’il pourrait le suivre partout où il le désirait.  

Relevant le regard, il découvrit le restaurant qui ne dénotait pas du reste de l’établissement. En tout cas, du peu qu’il avait vu. Juste avant de s’asseoir, Arthur s’était montré hésitant, se demandant s’il devait enlever sa veste ou la garder et finalement s’installa maladroitement. Pas du tout stressé non. Dit-il d’un sourire gêné, plus pour se rassurer lui-même que pour convaincre son petit-ami. Complètement serein. Une fois confortablement assis, le bouclé entrelaça ses doigts avec ceux d’Aliocha qui n’avaient pas l’air de vouloir le lâcher. Ce qui lui convenait amplement.  

Ils n’eurent pas à patienter très longtemps puisque déjà, un serveur déposa quelque chose sur la table. Arthur leva la cloche quelques secondes et la referma lorsque de la fumée en sortie. Il n’avait aucune idée de ce que c’était. Il regarda Aliocha qui semblait lire dans ses pensées puisqu’il lui donna la réponse. Un cocktail. Ça ? Le bouclé leva un sourcil avec un sourire en coin. Curieux, il imita son copain, humant la fumée et il fut surpris de sentir le liquide s’écouler dans sa gorge. Il avait l’air d’un moldu découvrant la magie. Il reconnut le goût du cidre, de la menthe, mais n’identifia pas tous les composants de la boisson. Le lion referma rapidement la cloche.

Mon amour”. Ce surnom lui noua le ventre, mais c’était une sensation bien plus agréable que ce que provoquait généralement le stress. Il n’était pas certain d’être fait pour le romantisme, autant qu’il n’était pas certain d’avoir sa place dans ce restaurant et autant qu’il n’avait pas été certain de pouvoir être couple, quelques mois plus tôt. Pourtant, dès qu’il croisait le regard d’Aliocha, ce même regard qui lui faisait penser à une douce et agréable caresse, tous ses doutes disparaissaient. Si vous lui aviez dit il y a de ça un an qu’il serait en couple, il n’y aurait sûrement pas cru, préférant draguer garçons comme filles à droite et à gauche. Et le voilà, à seize ans, au restaurant, en compagnie de celui dont il ne pouvait plus se passer. Avec lui, il avait découvert un nouvel aspect de sa personne. Il aimait aimer et aimait être aimé. Il fallait vraiment vouloir se voiler la face pour ne pas s’avouer qu’Aliocha lui avait plu depuis le début, lorsqu’il l’avait vu réellement pour la toute première fois dans le dortoir. Et il fallait vraiment vouloir se voiler la face pour ne pas s’avouer qu’il était maintenant totalement amoureux. Arthur savait qu’il avait largement le temps de lui avouer complètement ce qu’il ressentait pour lui... Mais la vraie question était : quand est-ce que c’était le bon moment ? C’était peut-être bien trop tôt encore et il n’en avait aucune idée… Le lion se racla la gorge et chassa cette pensée qui le fit frissonner, mais qui le faisait aussi se sentir idiot.

Santé. Répéta-t-il en français, plus vraiment sûr de lui. Merci pour... tout ça. Aliocha. Il avait pris l’habitude depuis le départ de l’appeler par le surnom “Lio”, ce que tout le monde faisait d’ailleurs, ce qui lui donna l’impression que, prononcer son prénom en entier était bien plus intime que tous les surnoms au monde. Il espérait que l’effet soit le même pour son copain, sinon, il se rattraperait plus tard.  

C’était étrange de n’avoir aucun verre à trinquer, mais soit. Sans vraiment lâcher du regard Aliocha, si ce n’est que quelques secondes à chaque fois, il continuait de respirer et boire ce cocktail de fumée. Appréciant le goût de la boisson, il caressait distraitement de son pouce la main d'Aliocha. Il imaginait parfaitement bien ce dernier dans les quartiers et les lieux les plus luxueux de Paris. Tout comme le mannequinat lui allait à merveille. C’était presque à se demander ce que Aliocha faisait avec lui. Qu’est-ce qu’il lui avait trouvé, qu’est-ce qui l’avait séduit ? Ses joggings ? Son attrait pour le football, les jeux vidéo et les siestes ? Ou son côté je-m'en-foutiste de pratiquement tout ? Arthur était-il dur avec lui-même ? Sûrement.  

Lorsque le serveur apparut de nouveau, il récupéra les cloches pour poser, ou plutôt laisser léviter, un écrin. Le bouclé goûta avec une légère appréhension, comme s’il craignait que cette soupe cachât elle aussi un secret, tout comme le cocktail et qu’elle se dégustait d’une tout autre façon. Mais Aliocha n’avait pas l’air de le contredire et lorsque enfin ses papilles entrèrent en contact avec cette entrée, Arthur ne sut décrire ni identifier ce goût qui lui était à la fois totalement inconnu et à la fois tant familier. Ce qu’il était en train de découvrir ce soir était loin, très loin des repas qui étaient servis à Poudlard ou encore chez lui. Que ce soit sa mère ou son père qui était un sorcier, les repas étaient à base d’ingrédients moldus.  

— J’ai l’impression d’être un moldu qui ne connaît rien en la magie. T’imagines ? Seize ans de perdu sans savoir que ça ! Ça existait. Il rit légèrement. Peut-être que s’il s’intéressait plus aux potions, étroitement liées à la cuisine, il l’aurait su bien avant. D’ailleurs, en parlant de son âge, autour d’eux il n’y avait quasiment que des adultes, ce qui rendit le lieu encore plus intimidant qu’il ne l’était déjà. Il faisait attention à tous ses mouvements, à son timbre de voix, à sa position sur la chaise et même à sa façon de manger. Si ses parents le voyaient, ils ne le reconnaîtraient pas. Il savait déjà les remarques que sa mère allait lui faire lorsqu’elle verrait cette veste et ce pantalon dans l’armoire de son fils et il se sentirait obligé de parler d'Aliocha et de cette soirée. Mais cela lui plairait certainement. C'est comme s'il faisait apparaître une meilleure version d’Arthur... Une meilleure version qui le faisait pourtant douter. Je crois qu’on ne m’a jamais rien offert de si… Grand ? Ce n’était pas le bon mot, mais il allait comprendre. Le bouclé ne se plaignait pas, bien au contraire, seulement : Je vais avoir l’air c*n si je te fais des cadeaux. Le lion rigola de nouveau et laissa son pied se balader sous la table jusqu’à toucher celui de son petit-ami.
Aliocha Corbier
Aliocha Corbier
Gryffondor
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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Aliocha Corbier, le  Mar 9 Juin - 18:18

Avec Arthur

A quel moment les fils du destin de deux personnes s'entrecroisent pour les faire se rencontrer ? A quel moment la décision est prise ? Les personnes en question ont-elles au moins le choix de leur destin ? Qui décida un jour qu'Aliocha allait partir de France pour aller en Angleterre, entrer à Poudlard et rencontrer Arthur ? Leur rencontre était elle écrite depuis le début ou était-ce le hasard qui les avait mis sur le chemin l'un de l'autre, prêts à paver un nouveau chemin ensemble ? Toutes ces questions, Aliocha se les pose depuis un bon bout de temps. Mais ce qui est sûr, c'est que ce soir, il remercie de toutes ses forces les entités qui ont fait en sorte qu'il puisse partager ce repas avec son petit-ami.

Aucun stress, aucune angoisse chez le franco-russe. Simplement la joie d'être avec Arthur. Chaque note de la voix du bouclé vient lui caresser les oreilles au rythme du pouce sur la main, provoquant des frissons dans tout son corps. Chaque seconde passée avec lui, chaque seconde même où ils sont séparés et où il ne cesse de penser à lui lui rappellent à quel point il est chanceux. Depuis le premier jour, Aliocha sait qu'Arthur n'est pas comme les autres. Quelque chose dans sa désinvolture, son sourire malicieux et charmeur, ses boucles rebelles l'ont tout de suite attiré. Et à partir de ce moment là, à force de se cotoyer, Aliocha et Arthur ont commencé à se rapprocher puis construire une relation. Relation qui grandit sans cesse chaque jour, devenant presque impossible à décrire. Enfin elle pourrait l'être mais à base de mots effrayants. Des mots qu'Aliocha ressent mais n'ose pas exprimer de peur de faire fuir Arthur. Trois mots pour être précis. Trois mots qui précipitent la plupart des relations dans quelque chose de plus fort, d'encore plus intense qu'avant. Mais pour le moment, Aliocha n'a pas la force de les dire. Peut-être Arthur l'aura-t-il avant lui ?

Les yeux du brun s'attardent sur leurs mains entrelacées, un sourire au lèvres, écoutant le bouclé lui répondre. Il rapproche la main de ses lèvres et dépose un tendre baiser dessus, fixant Arthur dans les yeux. Ce moment est brièvement interrompu par le serveur qui décide de venir les déranger pour les débarrasser du cocktail et leur servir la suite. Un plat qui avait toujours intrigué Aliocha car il savait qu'il avait le goût du plus profond des désirs de la personne mais qu'il n'avait jamais osé goûter. Ce soir, il allait enfin savoir. Ses lèvres effleurent à peine la cuillère plongée dans le potage et un pur frisson de bonheur le parcourt. Un goût bien familier, quelque chose qui ne s'oublie pas. C'est assez subtil mais quand même reconnaissable. Le rouge s'empare des joues d'Aliocha. Serait-ce de la honte que de savoir que son plus grand désir a le goût des lèvres de la personne assise en face de lui ? Ou simplement de la gène par peur que celui-ci ne l’apprenne ? Au fond, ce n'est pas très important. Ce qui est important est que ce soit bon.

Ne t'inquiète pas, c'est la première fois que je goûte ce menu aussi, je suis aussi perdu que toi ! Seul un oeil aveugle pourrait ne pas remarquer le malaise d'Arthur dans ce lieu. Aliocha avait-il fait une erreur de l'inviter ici ? Aurait-il été mieux de commencer par quelque chose de plus petit ? Peut-être était-ce une mauvaise idée... Détends toi Arthur, tu as le droit d'être ici et d'être toi-même. Celui que j'ai invité c'est toi, c'est pour te voir toi, d'accord ? Suivi d'un bisou au coin des lèvres, venant chercher le goût de la soupe directement à la source.

Et ça me fait plaisir, de t'inviter là. Ce n'est pas pour te faire complexer sur les prochains cadeaux. Chaque moment avec toi est déjà un cadeau que tu m'offres donc merci d'être là. De tout mon coeur, merci Arthur. Encore les trois mots qui voudraient se glisser mais qui bloquent dans la gorge du Gryffondor. Son regard plonge dans l'assiette, n'osant plus croiser celui d'Arthur. Un bref instant de flottement s'installe entre eux mais Aliocha se ressaisit vite et tend sa jambe pour répondre au signe de son copain. Que ne donnerait-il pas pour être tous les deux au bord d'une falaise, sous les étoiles, avec le même repas. Mais sans le côté guindé de l'Occamy Doré, sans les gens. Juste eux et leurs sentiments. Je réfléchissais toute à l'heure et je me disais que j'avais eu de la chance de te trouver. Tu m'as permis d'accepter mon déménagement plus facilement, tu as redonné de l'importance à mes journées et tu m'as sorti de la rancune que j'éprouvais. T'as prévu quoi pour ce soir après ? Je me disais qu'on pourrait ne pas rentrer à l'école et aller chez ma mère non ? Depuis tout ce temps qu'ils en parlaient, il était enfin temps pour le bouclé de rencontrer la française responsable de l'arrivée d'Aliocha en Angleterre.

Arthur Digler
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Arthur Digler, le  Lun 15 Juin - 1:36

Avec Aliocha't

Parmi toutes les relations d’Arthur, Aliocha était le seul à posséder cet étrange pouvoir. Il avait le don de lui faire perdre toute confiance en lui - pas volontairement bien évidemment - mais d’en même temps de pouvoir le rassurer et de faire taire tous les doutes qui l’habitaient et cela, en un regard ou en seulement quelques mots. Et pourtant, le lion n’était pas du genre à douter de lui-même, bien au contraire. Néanmoins, de par ses actes, ou sa façon d’être, il cherchait constamment à être à la hauteur de son copain. Sans vraiment comprendre qu’il l’était certainement déjà aux yeux d’Aliocha. Il n’avait qu’à se détendre, il avait le droit d’être ici et d’être lui. Il était là pour être avec son petit-ami et alors, instantanément, une bulle se créa autour d’eux. Plus rien ne les entourait, il ne voyait plus que celui qui était en face de lui et il ne ressentait plus aucune gêne et l’agréable baiser qu’il venait de recevoir termina de le détendre.

Plus Aliocha se confiait, plus son rythme cardiaque s’accélérait et lorsqu’un silence s’installa entre le couple, Arthur était assourdi par ses propres battements de coeur et par les mots qu’il venait d’entendre et qui résonnaient dans sa tête. Il était muet, incapable de dire quoi que ce soit, ni même de bouger. Lio avait les yeux rivés sur son assiette alors que lui ne le lâchait pas du regard. C’était bête, mais jusqu’à maintenant, il n’avait pas compris à quel point il comptait dans le coeur de son beau français. Et lorsque ce dernier reprit, le lion comprit aussi qu’il avait joué un rôle important dans son intégration à Poudlard et plus globalement au Royaume-Uni. Il avait contribué à son bonheur et il y contribuait toujours. Le bouclé était encore silencieux face à ces aveux, mais bizarrement, il ne rata pas la dernière question. Il termina sa soupe, et posa son couvert sur la table. Il regardait dans le vide et son visage n’affichait aucune expression particulière. Comme s’il réfléchissait à quelque chose. Ce silence pouvait potentiellement devenir gênant pour Aliocha, voire même inquiétant. Pourtant, Arthur n’avait aucunement envie de refuser cette demande. Bien au contraire, seulement, il avait besoin d’une confirmation. Après quelques longues secondes, il releva le regard sur son copain, la bouche légèrement entrouverte. Dis-moi Lio. Quand tu dis ne pas rentrer à l’école, tu veux dire… Dormir chez toi ? Ce dernier lui répondit positivement et instinctivement un sourire en coin s’installa sur le visage du lion. Oh… Ce qu’il avait prévu ce soir ? Rien. J'ai rien de prévu. Rien d’aussi intéressant que ta proposition. Dit-il alors que son regard était bien plus langoureux qu’il y a quelques instants. Il passa machinalement sa langue sur ses lèvres, soudainement asséchées, alors que ses doigts caressaient toujours le dos de la main d’Aliocha. Cela faisait quelque temps qu’il n’attendait que ça. Passer une nuit entière avec son petit-ami, dans un lit deux places et surtout, qu’avec lui. Au dortoir des Gryffondor c’était impossible. Déjà par la taille des couchages et ensuite par la présence de son meilleur pote. Oh bien sûr, il n’en voulait pas à Matt, c’était sa chambre aussi. L’ambiance autour de cette table venait de prendre une tournure bien différente et bien plus sensuelle. Ambiance qui disparut pourtant aussi vite qu’elle était arrivée par l’apparition du serveur.

Arthur se racla légèrement la gorge et lâcha la main de son copain pour s’écarter et laissa la place au jeune homme de les servir. Le plat principal sur la table, le couple se retrouva de nouveau seul. Le lion releva les yeux et reprit comme si de rien n'était... Comme si la tension qu’il y avait eu entre eux n’avait pas existé. Ce serait vraiment cool de rencontrer ta mère ouais. Il le pensait sincèrement, même si cela le rendait nerveux. Mais ce soir, les propos d’Aliocha n’étaient pas passés dans l’oreille d’un sourd. Il n’avait qu’à être lui-même et tout se passerait bien. Le bouclé n’avait pas l’habitude de rencontrer les parents de ses amis. Matt n’en avait pas, Morgana n’avait que ses grands-parents, ceux de Daisy seraient paniqués de le voir et ses potes de France ne comptaient pas. Mais rencontrer les parents de son petit-ami devait forcément être différent.

Arthur planta sa fourchette dans ses spaghettis qui s’enlacèrent tout seuls autour des piques et plus il bougeait, plus il y en avait. Pourquoi rendre les choses compliquées quand elles pouvaient être simples ? A moins que de mettre de la sève de Filet du Diable servait justement à simplifier les choses et qu’il fallait simplement ne pas tourner sa fourchette trop vite dans son assiette, comme un idiot. Il fut donc forcé de couper ses pâtes, chose qu’il ne faisait jamais. Il amena le couvert jusqu’à sa bouche, mais s’arrêta quelques centimètres avant. Est-ce que les spaghettis allaient continuer de bouger dans son corps ? Non, il se moqua intérieurement de lui-même par cette pensée et finit par prendre plusieurs bouchées de ce plat qu’il trouvait délicieux. Il prit ensuite la parole. Pour revenir sur ce que tu m’as dit… Si depuis il avait eu le temps de réfléchir à sa réponse ? Non, pas vraiment, il allait devoir improviser. C’est… Mais surtout chercher ses mots. Genti- Non, horrible, il n’oserait pas quand même. Je ne savais pas que… Que quoi ? Décidément il était bien plus doué pour faire des allusions sexuelles que pour être romantique. Que je comptais pour toi. Cela ne faisait pas non plus un jour qu’ils étaient en couple. Enfin si. Mais pas autant quoi. Il accentua le “autant” pour tenter de se faire comprendre. Genre l’histoire du cadeau tout ça… Arthur se crispa légèrement. C’était un terrain glissant là. Non seulement Aliocha pouvait être mal à l’aise, mais en plus il pouvait complètement mal interpréter les mots du bouclé. Il n’était pas en train de décrédibiliser ses propos ni même de lui dire que c’était ridicule ou pas réciproque. Bref, je suis heureux que tu fasses partie de mon quotidien Lio et je tiens vraiment beaucoup à toi, aussi. En voilà une phrase complète, faite d’une traite et sans aucune hésitation. En vrai, inconsciemment, je pense que ça faisait longtemps que j’attendais ça. Eux. Leur couple. Inconsciemment parce qu’Arthur aimait draguer et n’avait pas été plus charmeur avec Aliocha qu’avec les autres. La proximité offerte par leur maison commune avait forcément aidé, donc cela avait été sûrement plus récurrent, mais dans sa façon de faire, il n’avait pas eut l’impression d’être différent. Ce qui avait été différent, c’était leur premier baiser échangé. Il avait été alcoolisé, certes, mais ce soir-là, Arthur avait été inhabituellement nerveux à l’idée d’être en compagnie de quelqu’un et l’alcool lui avait permis d’être légèrement moins stressé. Certaines fois, il avait l’impression que la drague lui manquait. Mais jamais elle ne lui manquerait autant que son copain lui manquerait s’il venait à ne plus faire partie de sa vie.
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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Aliocha Corbier, le  Dim 5 Juil - 18:06

Arthur avait accepté la proposition d'Aliocha. Au moins, le stress était parti de ne pas savoir s'il allait dire oui on non. Après tout, ce n'était pas une demande anodine et le bouclé aurait très bien pu décliner l'invitation. Mais visiblement, lui aussi voulait profiter du temps avec son copain seuls et sans leurs camarades de dortoirs à deux mètres d'eux. Maintenant, il ne restait plus qu'à anticiper comment la mère du français réagirait en voyant un autre ado dans son appartement demain matin au réveil.

Le Gryffondor n'avait pas une mauvaise relation avec elle, c'était simplement compliqué par certains moments. Elle avait très bien reçu son coming-out et l'annonce de son couple avec Arthur, ravie d'avoir un gendre et de voir son fils heureux. Elle était aussi responsable de beaucoup d'aspects positifs de la vie du jeune homme comme son goût pour la mode et les arts ainsi que son début de carrière dans le mannequinat. Mais elle restait trop présente pour lui et avait tendance à faire un peu trop la ventouse auprès d'Aliocha, souhaitant le protéger de tout. Mais à bientôt seize ans, cela ne lui convenait plus et il avait envie de changer d'air et de respirer un peu plus. Alors que dirait-elle en voyant Arthur ? Souhaiterait-elle que son fils cesse de le fréquenter à cause de son attitude de "mauvais garçon" comme elle serait capable de le dire ? Aliocha n'espérait pas mais avec elle, rien n'est jamais sûr...

La main d'Arthur sur la sienne, son regard et l'ambiance entre eux suffit à le rassurer. Sa mère comprendrait en les voyant et ne les embêterait pas. Aliocha s'apprêtait à embrasser son copain quand le serveur fit irruption, interrompant le moment. Au moins, c'était pour une bonne raison à savoir celle d'apporter de la nourriture. S'en suivirent une sacrée aventure avec les spaghettis où Arthur n'arrivait pas à les atteindre, au grand plaisir d'Aliocha qui se régalait de la scène. Au bout d'un moment, il tenta de faire de même pour se rendre compte que c'était peine perdue et qu'il fallait juste abandonner le combat pour pouvoir manger. Tels des charognards plus faibles que la hyène qui attendent les restes.

Les mots qu'Arhur prononça tirèrent des larmes dans les yeux du Gryffondor. Il n'avait jamais eu quelqu'un d'aussi important dans sa vie et sentir que c'était réciproque lui faisait énormément de bien et le confortait dans ce qu'il ressentait. Il sourit bêtement, attrapant un coin de serviette pour s'éponger les yeux devenus humides. Encore une fois, il eut envie de le dire mais il se retint, ne sachant pas si cela était approprié. Après tout, Arthur venait seulement de lui dire qu'il tenait à lui, peut-être était-ce là tout et Lio ne voulait pas gâcher ce qu'ils vivaient ce soir.

Dis, je me demandais, t'as pensé quoi de moi la première fois qu'on s'est vus ? Moi je me suis dit que t'étais beaucoup trop mignon et que c'était sûrement qu'un rêve mais que par contre le football c'était impossible. Et puis surtout, jamais j'aurai pensé finir ici au restaurant avec toi... Comme quoi, la vie est surprenante nan ?

Oups... Etait-ce une bourde que de dire à son date qu'on ne pensait pas se retrouver là avec lui ? Enfin, était-ce considéré comme un motif suffisant pour partir ? Ce n'est marqué nulle part que non mais on ne sait jamais, qui sait si Arthur le prend mal ? Pourquoi personne n'a jamais pensé à écrire un livre sur comment se comporter en couple et les phrases à éviter ?
Arthur Digler
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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Arthur Digler, le  Mar 7 Juil - 17:35

Est-ce qu’il avait dit ou fait quelque chose de mal ? C’était la question qu’Arthur se posait très sérieusement en remarquant que les yeux d’Aliocha commençaient à s’humidifier de larmes. Il se répéta ses mots dans sa tête, plusieurs fois même, cherchant la cause, là où il avait fauté, mais en vain, il ne comprenait pas. Légèrement paniqué, il n’avait aucune idée de comment réagir face à ça. S’excuser ? C’était sûrement la meilleure chose à faire, mais s’excuser de quoi ? Son regard était rempli d’incompréhension jusqu’à ce qu’il vît son copain sourire. Un sourire un peu idiot que le bouclé connaissait bien puisque lui-même l’avait souvent lorsqu’ils étaient ensemble. Daisy ne manquait d’ailleurs jamais de se moquer de lui dès qu’il l’avait. Le lion ne manquerait pas de lui rendre la pareille lorsqu’elle tomberait à son tour amoureuse de quelqu’un. Bref. Arthur posa sa tête contre le plat de sa main et regardait Aliocha en souriant. Ce dernier était tout simplement heureux, le bouclé n’avait rien fait de mal. Il ne se serait absolument pas douté que ce qu’il venait de dire était autant touchant. Finalement, il n’était pas si nul que ça pour être romantique alors ?  

Il se releva, curieux d’entendre ce qu’avait son petit-ami à dire. Il termina ses spaghettis avec un sourire en coin, écoutant ses paroles. Il osa même lever les yeux au ciel en riant lorsqu’il lui précisa que le football ce n’était absolument pas possible. Ah oui, très surprenant oui. Dit-il en reprenant les mots de son copain, mais avec un ton beaucoup plus ironique. Qui aurait cru que tu serais au restaurant avec un footeux qui n’a aucun goût pour la mode ? Voyant qu’Aliocha commençait à se crisper, peut-être regretter ce qu’il venait de dire, Arthur rit : Tranquille, je blague Cha’t, détend toi. Il lui embrassa le dos de sa main tout en lui faisant un clin d’œil charmeur.

Leur plat principal vint être enlevé par le serveur alors le bouclé garda le silence, sans lâcher du regard son petit-ami. Qu’est-ce qu’il avait pensé de lui la première fois qu’il l’avait vu ? Le lion n’était pas du genre à juger quelqu’un sur sa première impression, il attendait toujours un peu avant de se faire un avis. Le jeune homme amena ensuite le dessert, mais il n’y toucha pas pour le moment. Je t’ai trouvé capricieux et très râleur... Comme un parfait petit français. Mais un très beau petit français ! Dit-il avec un sourire en coin. Mais ça m’a jamais dérangé. J'étais le- enfin je suis encore le mieux placé pour comprendre. Avec Poudlard, j’ai dû aussi arrêter le foot, tu sais cet horrible sport que je fais, et dire adieu à un rêve. Même si je pense pas que ce soit mort pour toi. En tout cas, il l’espérait pour lui. Arthur attrapa sa cuillère, la planta dans son dessert, puis releva les yeux vers Aliocha. D’ailleurs. Si j’étais resté en France, on se serait peut-être aussi rencontré, mais à Beauxbatons. Genre dans un monde parallèle, au même moment on est dans un grand restaurant Parisien, à l'abri de tes paparazzis. Il rit et ajouta : Ou tu te serais trouvé un mannequin et tu n'aurais pas fait gaffe au gars toujours dehors avec un ballon aux pieds. Il était temps d'arrêter les piques en rapport au football. C’était comment là-bas ? Horrible certainement. C’était ce qu’il supposait en tout cas. Car il avait toujours entendu que l'école était très (trop) stricte. En clair, le lion n’aurait pas supporté d’y être. Il aimait trop sa liberté, et Poudlard la restreignait déjà bien assez. Prenant une bouchée du caviar de mûre-cassis, il se sentit agréablement bien et heureux. Décidément, il n’avait jamais aussi bien mangé de toute sa vie.
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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Aliocha Corbier, le  Sam 25 Juil - 19:21

Entendre le rire d'Arthur mit Aliocha dans le même état que lui. Les deux garçons partirent alors dans un éclat peu conseillé dans un établissement de ce standing mais qui faisait tellement de bien. Ils lâchèrent prise pendant un instant, s'enfermant dans une bulle de bonheur isolée du reste du monde. Ils n'étaient que tous les deux autour d'une table, le reste ayant disparu autour d'eux. Et ils riaient. Ils riaient. Sans vraiment savoir pourquoi d'ailleurs, juste parce qu'ils étaient heureux d'être ensemble et de partager ce moment. Une pause dans leur repas mais une avancée dans leur relation. Quelque chose qui ouvrit les yeux d'Aliocha sur ce qu'il voulait avec Arthur. Puis, une douche froide alors que le bouclé lançait une énième pique. Le français se crispa quelque peu avant que son copain ne s'excusa et fit du charme pour faire oublier ce qu'il venait de dire.

Cela fonctionna plutôt bien d'autant plus que le serveur venait de débarquer pour débarrasser et amener le dessert. Arthur commença alors à décrire Aliocha. Celui-ci le prit plutôt à la rigolade, conscient que son côté précieux et capricieux pouvait agacer même les gens les plus patients. Mais l'essentiel n'est-il pas que les gens dont nous sommes proches oublient nos défauts ? N'est-ce pas ça l'amour au final ? Simplement décider d'arrêter de voir les défauts de l'autre pour ne se concentrer que sur la plus belle des parties ? Je ne sais pas, on verra bien ce que l'avenir nous réservera ! Mais je suis sûr que ton rêve de foot n'est pas terminé non plus. Tant que tu y croies, tout est possible. Il était hors de question pour Aliocha de réussir si son copain devait renoncer à ses rêves. Ce serait ensemble ou rien du tout.

Je pense que nous étions fait pour nous rencontrer donc même en France on se serait croisés. Et jamais un mannequin n'aurait pu détourner mon regard de toi. Tu es bien plus beau que la plupart de ceux que j'ai rencontré. Et puis tu as ce petit côté badboy qui change des guindés avec lesquels je traînais.

Beauxbâtons c'était... tellement différent d'ici. Je ne saurai pas trop de dire en quoi. Les gens étaient tous plus sages un peu j'ai l'impression et l'éducation plus stricte mais c'était un milieu tellement plus raffiné que l'Angleterre. Pas qu'ici ce soit pourri ou des bouseux, ça c'est ce que je pensais avant, mais y'avait quand même un sens de l'étiquette présent dans l'école. Moi ça ne m'a jamais dérangé parce que c'était le milieu dans lequel j'avais toujours grandi mais je peux comprendre les réticences que certaines personnes peuvent avoir à propos de cette école.


Il plongea alors sa cuillère dans son buisson ardent, et croqua à pleines dents dans le caviar qui explosa dans sa bouche. Il attendit alors les effets du dessert mais rien ne se passa. Étrange, c'était pourtant censé rappeler le meilleur moment de sa vie... Aliocha ne sut pas pourquoi cela ne marchait pas aujourd'hui mais il commença à avoir une petite idée. Et si le meilleur moment de sa vie était entrain d'arriver actuellement ? Cela ferait sens. Il ne s'était jamais senti aussi bien, aussi complet et aussi détendu. Aussi amoureux. Oui, c'était le mot.

Aliocha sentait que le moment était venu. Il se leva et fit signe à Arthur de le suivre. Il avait repéré le piano dans le restaurant et se dit que c'était exactement le bon moment et la bonne manière de le faire. Plus il approchait de l'instrument et plus la boule dans son ventre se serrait. Les papillons faisaient à présent place à un sac de plomb. Les mains moites, les yeux secs, Aliocha avançait automatiquement. Pourtant, il savait ce qu'il faisait et à aucun moment il ne remit en doute son acte ou ses pensées. Les trois mots qu'il retenait depuis le début du repas allaient sortir. Mais le français n'était pas forcément à l'aise avec les mots pour véhiculer ses émotions. Le feu d'artifice dans son coeur pourrait être le plus grand n'ayant jamais existé, jamais il ne pourrait s'ouvrir si sincèrement. C'est là qu'intervenait la musique. Laisser les notes parler pour lui. Et une fois la porte ouverte, les mots pouvaient suivre.

Le français s'installa au piano, installant Arthur sur la queue de celui-ci de manière à pouvoir le regarder tout en jouant. Ne pas perdre des yeux une seconde le joyau de cette soirée. Ses doigts commencèrent à parcourir les touches, la musique s'envola et Aliocha se libéra. Les premiers mots sortirent de sa bouche. Il ne faisait plus qu'un avec l'instrument, regardant intensément le Gryffondor dans les yeux. Il chantait une très très vieille chanson d'amour moldue. Quelques larmes se frayèrent même un chemin sur ses joues, venant s'écraser sur les touches avant de se faire balayer par les doigts virevoltants.

Une fois la chanson finie, Aliocha se leva et se dirigea vers Arthur. Il lui prit les mains et le regarda droit dans les yeux, comme il ne l'avait jamais fait. Il cherchait à se remémorer tous les traits du jeune homme et à sonder son âme. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il murmura au garçon Je t'aime Arthur. Il en était sûr. C'était actuellement la seule certitude de son monde. Il ne savait pas ce qu'il ferait plus tard mais en tout cas il savait qu'il aimait Arthur.
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Re: Occamy Doré - Cuisine Expérimentale - D'art & d'essai
Arthur Digler, le  Lun 3 Aoû - 23:31

La joue posée contre son poing, Arthur regardait Aliocha avec tendresse. Il ne dit rien, ne voulut pas contredire son copain qui pensait encore que le lion pouvait avoir une quelconque carrière dans le football. Au-delà d’y croire, il fallait de l’entraînement, un entraînement quotidien, chose qu’il ne faisait plus depuis ses onze ans. Depuis son entrée à l’école de Poudlard. Il aurait continué encore un an, il y aurait eu de grandes chances qu’un recruteur s’intéresse à son profil. Mais comment le contredire, lui expliquer que c’était terminé et impossible pour lui alors que ça lui faisait plaisir de voir qu’on croyait malgré tout en son ancien rêve ? Lui-même avait abandonné cette idée depuis longtemps et s’y était fait. C’était agréable d’entendre autre chose.  

Le bouclé leva les yeux au ciel en riant. Un côté bad boy ? Sérieusement ? Il l’écouta parler de l'école de magie Française. Il n’apprenait pas grand-chose de nouveau. Ma sœur y était, elle a kiffé. Dit-il, sans attendre vraiment de réponse en retour. C’était une simple information, aussi inutile que sa sœur. On est venu en Angleterre juste pour m’éviter Beauxbatons. Mon père était à Poudlard donc il connaissait ici aussi. Mais en effet, contrairement à lui, il voyait bien son petit-ami se fondre facilement dans la masse. Cependant, si Aliocha trouvait qu’il avait un côté badboy, est-ce que la mère de ce dernier allait l’apprécier ? L’avantage c’est qu’elle le verrait dans sa tenue la plus classe de sa garde-robe, mais elle allait aussi le voir le matin, après qu'il ait passé la nuit avec son fils sans même lui demander l’autorisation de rester dormir chez elle.  

En pleine réflexion, il fut surpris de voir l’amoureux se lever. Ils devaient déjà partir ? Il baissa les yeux sur son dessert, il ne l’avait même pas terminé. Mais... Trop tard, son copain avait déjà le dos tourné. Beh, attends-moi ! Qu’est-ce qu’il lui arrivait tout à coup ? Ils étaient pourtant en train de passer un bon moment, le bouclé n’avait pas envie de partir du restaurant. Il vérifia qu’ils n’oubliaient rien et rattrapa d’un pas rapide Aliocha avant de Oh... Comprendre. Un piano. C’était tout de même étrange, ils se fréquentaient depuis quelque temps déjà, mais il ne l’avait encore jamais vu jouer d’un instrument, ni même entendu chanter. Arthur se laissa faire, s’installa contre le piano et attendit silencieusement que son copain prenne place.  

Un frisson, très léger et agréable le traversa, causé par le simple regard de Lio, posé sur lui. Le lion ne le lâchait pas des yeux non plus, complètement hypnotisé par le doux mélange gris et vert des pupilles du pianiste. Par sa beauté. Puis sa voix. Les premières notes ne parlaient pas à Arthur, mais que la musique lui était inconnue n’était finalement pas important. Il comprit directement ce que son petit-ami était en train de lui dire. Le message était parfaitement passé. Il n’entendait et ne voyait que le brun. Il n’y avait plus rien autour d’eux. Une bulle, un filtre venait cacher le reste de sa vision. Même s’il le voulait, il serait incapable de détacher son regard d’Aliocha. La musique était accompagnée par ses propres battements de cœur, qui ne cessaient de battre à une allure folle, le bruit résonnant dans sa tête, il avait chaud. Alors c’était ça l’amour ? Mille sensations, toutes plus agréables que les autres, décrites en seulement trois mots ?  

Lorsque le chant, puis la musique s’arrêtèrent, Arthur ne bougea pas et laissa son copain s’approcher de lui. Il détacha brièvement son regard de celui d’Aliocha, mais seulement quelques secondes, simplement pour observer ses lèvres. Il l’aimait. Lio l’aimait et p*tain que c’était agréable de l’entendre le prononcer, l’entendre lui dire à haute voix. Le lion, encore silencieux, leva sa main et caressa la joue de son copain. Son bras de libre s’enroula autour du corps de son petit-ami, s’arrêtant au niveau du dos, afin de l’attirer contre lui. Les quelques centimètres qui les séparer furent combler par un baiser empli de douceur et d’amour. Ses deux mains encadrèrent finalement le visage d’Aliocha puis il s’éloigna à peine, juste le temps de pouvoir lui répondre. Je t’aime. Et alors, il l’embrassa de nouveau, encore et encore. Je t’aime Lio. Une deuxième fois.  

Inconsciemment, le bouclé intensifia le baiser. Il accéléra la cadence, le rendit bien plus langoureux alors qu'il sentait une agréable chaleur, quelques picotements lui chatouiller le ventre. Il désirait son petit-ami, autant qu’il l’aimait. Soudain, avec une douce brutalité, Arthur échangea de place et se fut Aliocha qui se retrouva dos au piano, complètement bloqué entre l’instrument de musique et les bras, le corps du bouclé. Il déposa de nombreux baisers sur sa joue, sur sa mâchoire, mordilla légèrement le cou de Lio avant de l’embrasser de nouveau. Sans aucune pudeur, de toute façon, cela faisait longtemps qu’il avait oublié qu’il restait encore quelques clients dans la pièce. Une de ses mains se décolla de la surface du piano pour se lover dans le creux du dos de son copain, directement sur sa peau, douce et brûlante.  

Puis, tout s’arrêta. Il fut forcé de s’écarter lorsque Aliocha le poussa doucement pour l’éloigner. Arthur ouvrit les yeux, complètement dans l’incompréhension jusqu’à ce qu’il obtienne une réponse. Ce n’était pas le moment ? P*tain. Le lion s’éclaircit la gorge et passa une main dans ses bouclettes avant de se reculer encore de quelques pas. Quelques clients avaient été distraits par le spectacle. Très peu été amusés, beaucoup leur jetaient des regards noirs, choqués par aussi peu de pudeur. Ce n’était pas le moment non plus pour penser à ça, mais est-ce que son copain l’aurait repoussé s’ils avaient été seuls, rien que tous les deux ? Excuse-moi. Dit-il en riant, pas vraiment gêné par la situation. Il était maintenant conscient de s’être emporté, de s’être complètement laissé aller. Si d’habitude il provoquait volontairement son petit-ami, ce soir, Arthur ne s’était tout simplement pas contrôlé. Son corps et ses hormones avaient parler pour lui. Heureusement, le moment n’était pas gâché par un lion vexé ou mal à l’aise. Au contraire. Je disais donc... Il s'avança vers l'amoureux, embrassa son front puis se baissa vers son oreille. Je t’aime aussi Aliocha. Que ce dernier profite, le bouclé n’était pas certain de lui répéter aussi souvent. Merci pour cette soirée. C’était... Il réfléchit quelques instants. Parfait. Le lieu, le repas, la chanson, la déclaration d’amour. Tout avait été parfait. Il n’aurait pas pu espérer mieux comme soirée d’anniversaire et comme première sortie en couple.
Aliocha Corbier
Aliocha Corbier
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Sixième année

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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Aliocha Corbier, le  Lun 31 Aoû - 16:24

Aliocha eut peur un petit moment. Pendant un cours instant, il pensa qu'il avait fait une bêtise. Et si Arthur l'envoyait paître ? Que ferait alors le jeune français ? Une chose était sûre, il serait perdu et complètement anéanti. Le garçon aux boucles brunes se leva et s'approcha de son partenaire. Le Lion fut soudain soulagé, au regard d'Arthur et à sa position, sa façon de se déplacer, il comprit qu'il n'avait rien à craindre et que les sentiments étaient partagés. La caresse sur sa joue se traduisit par une intense vague de chaleur dans son corps, l'isolant encore plus du monde.

Il se sentit attiré vers le visage d'Arthur, ne luttant aucunement contre la pression exercée sur son cou. Il aurait été dommage de se le faire briser maintenant en forçant. Leurs lèvres s'unirent dans un baiser tendre et doux, exprimant tout ce que les garçons ressentaient l'un pour l'autre. Puis la réponse aux mots magiques fusa. Il l'aimait. Aliocha avait enfin trouvé quelqu'un qui l'aimait, qui le comprenait. Et il était actuellement le jeune homme le plus heureux de Londres.

Arthur se jeta alors sur le français, l'embrassant de plus en plus fougueusement, l'agrippant sauvagement et le plaquant sur le pianopour continuer de plus belle. Aliocha ne sut plus quoi faire. Il ressentait une sensation bien connue dans le bas-ventre mais ne voulait pas la laisser s'exprimer. Il n'étais pas prêt. Enfin, beaucoup moins que ne semblait l'être Arthur. Il n'aimait pas cette soudaine pulsion qui avait pris l'amoureux. De nombreux baisers sur tout le haut du corps suivirent alors qu'Aliocha regardait autour de lui, semblant chercher un peu d'air, ne sachant pas comment réagir. Les gens n'avaient pas l'air d'apprécier le spectacle et cela mis mal à l'aise le garçon. Mais s'il repoussait Arthur, celui-ci lui en voudrait-il ? Dans tous les cas, Lio ne pouvait se forcer et se devait de se dégager de cette situation.

Gentiment et avec le teint empourpré il repoussa son assaillant gentiment, les mains sur sa poitrine pour le décoller de lui. Il murmura un Arthur, non. S'il te plait l'air contri. Le jeune homme en face émit un juron, confirmant les craintes d'Aliocha. Il ne semblait pas plus gêné que ça, rigolant même un peu aux regards noirs que lançaient les gens. Lio aurait voulu disparaitre pour que les gens arrêtent de les regarder. Le garçon s'excusa quand même, rattrapant un peu les morceaux du moment magique qui s'était brisé pour Aliocha. Il réussit à reprendre consistance et regarda de nouveau le lion amoureusement. Les derniers mots du jeune homme finirent par le convaincre. Et il oublia tous les instants précédents, de nouveaux happé par les yeux du bouclé.

Il le regarda et posa un baiser sur ses lèvres, souriant niaisement. Merci à toi, d'être toi. Il le pensait sincèrement. Le petit soucis s'étant déroulé plus tôt étant déjà loin pour les deux lions amoureux. Ils revinrent tranquillement à leur table, se tenant la main et essayant de ne plus faire de vagues dans le restaurant. Aliocha laissa Arthur terminer son dessert et ils redescendirent les étages de l'établissement, des paillettes pleins les yeux. Aliocha déposa sur le comptoir les gallions du repas et ils sortirent dans la nuit de Londres. La fraicheur les saisit brièvement mais leur coeur était chaud et les réchauffait.

Le français pris la main du jeune homme qui l'accompagnait et ils partirent dans le noir, seulement éclairés par un lampadaire. La nuit se referma sur eux alors qu'ils se dirigeaient vers l'appartement de la mère d'Aliocha.

[FIN DU RP]
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