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'Dé 100 faces' : 23

Malgré la précipitation suite à l'échec de Robert et à sa position découverte, Aysha avait réussi à lancer son sortilège. Le choix stratégique qu'elle avait fait, de lancer un sortilège de métamorphose, sa matière de prédilection, avait payé. Matt était désormais au sol, immobilisé par les larges cordes brunes que la jeune femme avait fait naître de sa baguette. Elias était toujours au sol, pétrifié dans sa position de félin encore en course, les yeux brillants. La baguette de Robert était encore au sol, à quelques pas de là. Eden était en retrait, n'agissant pas, ne faisant pas la moindre tentative pour les arrêter. Il laissait Matt mener le combat, mais ils étaient en surnombre. Et les deux autres risquaient d'arriver. Pendant ce léger moment de torpeur où l'ancien préfet, immobile, s'adressait à Robert, la bleue laissa vagabonder ses yeux avec prudence jusqu'à ceux d'Eden qui ne croisa pas son regard. Elle détailla son visage pour y déceler quelque indice. Il ne pouvait pas être ici, cela n'avait aucun sens. A moins que la propriétaire de la maison n'ait recruté, comme Moira l'avait fait, une équipe pour se protéger. Ils jouaient alors dans des camps adverses pour défendre un trésor qui ne leur reviendrait probablement pas. Il apparut soudain à Aysha qu'elle s'était lancée entraîner dans cette mission sans même prendre la peine de réfléchir à sa légitimité. Elle avait cru Moira sur parole, mais rien ne lui disait qu'elle avait été sincère avec eux. Peut-être était-elle en train de s'introduire dans la maison d'un-e innocent-e pour voler un trésor qui ne leur appartenait en rien. Peut-être était-elle dans le mauvais camp, finalement.

Mais ce pouvaient aussi bien être eux, Matt, Eden, qui étaient dans le mauvais camp. Il leur était impossible de le savoir. Elle avait soudain l'impression de servir des intérêts qui lui étaient inconnus. De combattre sans raison aucune. Où étaient ses motivations finalement ? Un désir d'aventure ? Une envie de se défier ? C'était n'importe quoi. C'était même probablement les pires raisons qui eurent existé pour se lancer dans une telle aventure. Mais elle était là. Robert, Elias, elle, les autres, ils étaient tous là, et ils formaient une équipe. Elle ne pouvait pas les laisser tomber. Ils s'arrangeraient pour pénétrer dans cette maison, récupérer ce trésor, sans blesser personne, et c'était tout. C'était de l'argent ? Alors cela ne tuerait personne. Elle n'aurait rien à se reprocher. Ce ne pouvait être un trésor qui ait plus de valeur humaine, de toute manière. Et elle passerait devant Eden en suivant les objectifs qu'on lui avait indiqués, sans le voir, sans le combattre, et ils oublieraient tout cela. La voix de Moira résonna soudain dans son esprit. Vous verrez peut-être des gens que vous aimez, mais ça ne sera qu'une illusion... Une illusion. Le visage d'Eden n'était peut-être qu'une illusion. Ou bien Moira mentait et les montait les uns contre les autres, sachant bien que ses adversaires auraient eux aussi recruté des sorciers. Leur communauté n'était pas si grande. peu importait. Elle devait se concentrer sur sa tâche, à elle.

Robert ne répondait qu'à demi mot. Des pas derrière eux, dans le monticule de pierre, rompirent ce silence et Hugh entra avec fougue. Il ramassa la baguette de Robert, la lui restitua, et endormit Eden d'un coup de baguette magique. Voilà où en était la situation désormais. Finalement, tout avait été plus facile que prévu. L'un endormi, l'autre ligoté, et ils étaient quatre. Elias cependant, dans lequel on avec shooté sans prudence, avait été réveillé mais avait gardé sa forme de chat. Ils pouvaient passer à la pièce suivante, leur succès sur les épaules. Robert passa le premier mais Elias le dépassa bientôt d'un pas félin et les devança dans le couloir gris. Aysha s'empressa de ramasser sa cape dans le coin de la pièce et rejoignit Robert, lui glissant le tissu tendu sur les épaules pour s'y cacher à ses côtés. La discrétion avait été leur point fort, autant recommencer. Hugh, fort de ses succès, assurerait leurs arrières.

Ils pénétrèrent alors dans une pièce dont émanait une forte odeur de verdure. La senteur âpre flottait dans l'air en enlçant les nombreuses silhouettes dans la pièce qui s'apparentait finalement à une serre. Elle était remplie de plantes de toutes sortes. Les muscles d'Aysha se contractèrent. Elle n'aimait pas tellement les plantes. Elias, sous sa forme féline, s'était avancé dans la pièce tandis que Robert et elle étaient toujours cachés. Des voix s'élevaient de la pièce, et bientôt ils purent observer un jeune homme et une jeune fille qui discutaient. Qui conspiraient, même. Aysha observa Elias qui, à l'ombre d'une plante large et feuillie, reprenait sa forme humaine. Il pointa baguette vers le jeune homme et le neutralisa d'un sort maîtrisé. Il était désormais immobilisé. Aysha jeta un regard en biais à Robert sous la cape. Elle pointa sa baguette sur la jeune fille. Elle n'avait pas le coeur à la neutraliser. Elle commencerait par un sortilège de confusion. Si elle se montrait trop résistante, ils aviseraient. Mais pour le moment, ils pouvaient tout aussi bien essayer de discuter. Elle n'était que très jeune après tout. Un peu confuse, elle pourrait peut-être même les aider à se diriger dans cet amas de verdure.

- Confundo

Puis elle s'approcha de la jeune fille, pas encore capable de savoir si le sort avait marché. Elle ôta la cape d'invisibilité.

- Bonjour. Tu vas bien ? Ne t'inquiète pas, on est pas là pour te faire du mal, au contraire. On est venus t'aider. Des gens vont venir attaquer cette pièce d'ici quelques minutes. On est venus en renfort, regarde. On est cinq. Il faut que tu nous aides à sortir d'ici. Il faut qu'on se mette à l'abri tous ensemble.

Si son sortilège avait marché, avec un peu de chance, la sorcière croirait en ces paroles et les aiderait à sortir de ce labyrinthe.



1-10 Réussite critique : La sorcière est tellement confuse qu'elle semble prête à croire à tout et n'importe quoi. Le sort est magistralement réussi !

11-80 Réussite : Le sortilège a fonctionné. Elle est confuse. On ne peut être sûr qu'elle croira aux histoires d'Aysha, mais elle n'est dans tous les cas pas en état de se défendre.

81-95 Echec : Le sortilège n'a pas fonctionné et Lilith n'en croit pas un mot. Aysha doit être un peu fatiguée... et à découvert, en plus.

96-100 Echec critique : Aysha s'accroupit devant la jeune fille et trébuche en s'étalant de tout son long. Sa baguette roule sur le sol. Non seulement le sort n'a pas marché, mais elle n'est pas vraiment en position de se défendre.

Lancer de dés pour Aysha Brayd.

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'Dé 100 faces' : 60

[Après avoir fait un tour dans la Salle G puis de nouveau Salle H, j’arrive !]

En tout cas ils avaient pas l’air d’avoir remarqué que j’avais pas suivi. Heureusement qu’ils étaient pas très rapides et que moi j’avais de l’endurance. Ayant au passage perdu une chaussure et retiré ma cagoule – que j’avais dû laisser tomber parce que je ne la retrouvais pas dans ma poche – je les retrouvais rapidement. Ma baguette toujours brandie, j’arrivais dans une pièce bizarre avec… Beurk. Des plantes. Enfin ça allait c’était pas pire que des animaux. Des animaux ça aurait été horrible, j’aurais eu peur et tout. Là bon… C’était des plantes, et comme d’hab, c’était pas bien propre.

Au moment où j’arrivais, j’entendais une petite voix.
" Tobias ! Ils sont venus nous aider ! Tu vas pouvoir être libéré ! Reste avec eux en sécurité, moi je garderai le singe ! "
Je m’arrêtais net et mes yeux tombaient sur elle. Mon cœur fondit instantanément. Je savais qu’on nous avait dit que c’était des illusions, mais on ne pouvait pas reproduire avec autant de perfection l’illusion de cette petite. Non. Pas sa voix, pas ses traits, pas sa mignonnerie, pas son air si… perdu ? Y avait un truc qu’allait pas. Alors je fronçais les sourcils, m’accroupissais pour la regarder droit dans les yeux et forçais mes cheveux à prendre une jolie couleur verte. Puis rouge. Puis jaune éclatant comme le soleil. Et je lui offrais mon plus grand sourire.

- Autumn ? Moi j’peux pas t’laisser là. On fait comme la dernière fois, tu montes sur mes épaules et on retrouve ceux que t’aimes bien ?

Un rapide coup d’œil m’avait en effet permis de voir que le fameux Tobias à qui elle parlait, ne bougeait pas d’un pouce. Et sans être certain de ce que mes camarades avaient fait, je me doutais bien qu’ils avaient pas simplement ordonné qu’il bouge pas d’un poil. Il avait dû se prendre un sort en pleine tronche.

Je me perdais dans la contemplation de la petite et j’oubliais absolument tout. Les autres, le trésor, tout. J’étais juste incapable de la laisser dans une pièce avec un gamin immobile et des plantes qui… Bougeaient ? C’était ça que j’avais vu au fond ? Et le singe. Je venais d’apercevoir ce qu’elle appelait le singe. J’avais un instant cru que c’était moi mais non. Je clignais plusieurs fois des yeux avant de m’adresser à la petite.

- C’est lui le singe ? Tu veux pas le prendre avec toi ? Comme ça tu le gardes comme tu veux pis tu viens avec nous. Là d’où je viens c’est tout bloqué on peut pas sortir.

Elle avait intérêt à dire oui. Parce qu’entre ses yeux, son sourire et son histoire de fantôme, moi j’avais déjà fondu, et je ne serais pas capable de me résigner à la laisser ici.

 
Il lui a fallu un peu de temps pour se réveiller, mais Aysha, Hugh et Robert, vous vous retrouvez saisis par un filet du diable qui commence à s'enrouler autour de vos jambes et à vous attirer vers lui.

Elias, une tentacula vénéneuse en pleine maturité, t'attrape avec ses tentacules et essaye de te mordre.

Avez vous la main verte ? L'avenir nous le dira !

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'Dé 100 faces' : 57

Monsieur.. Hugh ?

Clignements d’yeux, doigts qui glissent sur la peau rêche de la joue barbue, sourire, échange. Reconnaissance, connexion et larmes infinies qui coulent jusque dans mon petit cœur. J’avais pas envie de la voir pleurer mais elle fut plus rapide que moi, à se précipiter dans mes bras. Je la serrais tout contre moi. J’avais l’impression d’avoir trouvé ma place, qu’importe que cette maison soit pleine de plantes ou non, j’avais la petite dans mes bras et c’était tout ce qui comptait. C’était mon Dictame à moi cette petite, autant qu’il y en avait dans sa baguette, elle m’avait réparée. Je ne pouvais que la prendre sous mon aile et la faire sortir de cette baraque épouvantable. D’ailleurs, ça me laissait à penser que dès que je trouvais la proprio, je la défoncerai bien proprement, juste pour avoir osé admettre mon petit morceau de dictame à moi en son sein.

Monsieur Hugh, il faut aider Tobias ! Oui oui c’est ça, plus tard, on s’en fout en vrai de ton copain. T’es trop jeune pour avoir un amoureux t’façon. Je fronçais juste les sourcils et la laissais récupérer son singe. J’avais pas envie de lui mentir mais j’avais aucune intention de sauver le bonhomme. Je l’accompagnais jusqu’à la racine, en me disant que c’était quand même bizarre qu’une grosse racine comme ça accueille un petit singe aussi moche, mais bon je la laissais faire. Avant de découvrir avec horreur le singe se transformer. Oh bordel. Non non. Trop proche. Trop proche. T’es trop proche non !

Mon attention focalisée sur le Snargalouf, je ne prêtais aucune attention à cette étrange sensation d’être attaché, au niveau de la jambe. Une jambe. Et deux. Et moi je n’avais qu’une envie : trouver la cavité de ce Snargalouf, que j’avais reconnu rapidement – merci Ollivander’s de me faire étudier les plantes – et plonger dedans pour en sortir une gousse.


Réussite critique (1-10) : Tout est une question de réflexe. J’ai dans la poche une grosse boule de savon, que je prends la main. Je plonge ensuite le bras dans la cavité du Snargalouf. Je le ressors à peine quelques secondes plus tard, une autre boule en main. Le Snargalouf s’étouffe avec un savon de la taille d’une gousse et moi, j’ai sauvé une gamine beaucoup trop choute. Euuuuh… C’est moi où le filet vient de m’enserrer les c*uilles ? Aïe
Réussite (11 - 65) : Tout est une question de réflexe, c’est clair. Je plonge de tout mon corps dans la cavité qui s’ouvre, malgré le Filet du Diable qui me tient fermement de l’autre côté. Un bras à l’intérieur, je refuse de lâcher, quitte à me prendre des coups de la part des tentacules. Je finis par en sortir une gousse, le Snargalouf redevient inoffensif et moi je suis essoufflé. Essoufflé et… C’est quoi ce Filet du Diable qui m’enserre le torse ? Aaaaah au secours !
Echec (66 - 95) : J’y vais. Je mets mon bras dans la cavité qui s’ouvre. Elle se referme aussitôt. Je me prends un coup par le Snargalouf, et le Filet du Diable m’enserre davantage. Un problème à la fois quoi… Désolé Autumn, je ne peux rien faire…
Echec critique (96 - 100) : Je plonge mon bras dans la cavité qui se referme sur mon bras. Il est coincé. De l’autre côté, le Filet du diable monte, m’enserre jambe, bassin, torse et m’empêche de respirer. Je suis coincé, je hurle à pleins poumons et je ne serais bientôt plus en mesure de respirer. A l’aide !

Le membre 'Hugh Dey' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé 100 faces' : 37