Pièce G

Dans le dédale des couloirs et portes dérobées, vous découvrez une salle de bain en apparence tout à fait normale. Attention : un Magica nulla est est appliqué : ce ne sont pas les sortilèges qui pourront vous sauver ! Mais cela, vous ne vous en apercevrez qu’après avoir tenté de lancer votre premier sort.

Ses murs sont pavés de carreaux cyans et blancs ; une rangée de savons ronds comme des planètes trôle sur le rebord de la baignoire ; baignoire qui… En est-ce vraiment une ? Elle n’a pas une forme régulière, ni rectangulaire ni ovale. En fait, on dirait plutôt un pois chiche n’ayant pas reçu assez de pesticide. En observant son intérieur, où l’eau paraît dense et trouble, il est aisé de se demander si c’est un endroit pour se laver ou une marre intérieure. Y cache-t-elle d’anciens cadavres ? En même temps, quelle autre explication trouver à son nombre d’ennemis ?

N’allez pas me faire croire que Ms Wood prévoit réellement de voyager dans le temps pour récupérer sa mère et la faire embarquer sur Mars dans la prochaine mission moldue. Et ce, en chair et en os, sans aucun des compromis auxquels sont asservis les rituels de magie noire. Non, je veux bien que Atalante fasse rêver, mais là c’est gros comme prétexte pour justifier d’avoir une baignoire marécageuse.

Quelque chose cloche. Heureusement qu’il y a une douche plus moderne de l’autre côté de la salle.

[Je viens de la pièce H. Petit détour avant de rejoindre mes camarades.]

J’étais vraiment entouré par des branquignoles, sérieux. Le plus vieux il avait réussi à perdre sa baguette, et le petit chat, pas suffisamment souple, avait été incapable de bouger. Sans moi et la môme, ils étaient perdus ces deux-là. Mais ma place de sauveur ne fonctionnait manifestement que si j’arrivais le dernier. Pour ça que, quand je réussissais à jeter mon dernier sort pour endormir le gosse qui nous barrait le passage – ouais un gosse, encore un – je les voyais se précipiter vers une ouverture et… bah ils avaient pas vu que y avait un autre chemin

- Hé mais attendez… mais ils étaient déjà partis. Bon. Galvanisé par mes récents succès, je prenais mon courage à deux mains et décidais, une fois de plus, de ne pas les suivre. Ou plutôt de ne pas les suivre tout de suite. De prendre l’autre ouverture, de monter quelques marches et de déboucher dans un dédale de couloir. Ok. C’était glauque. Et je me sentais pas en sécurité. Et ça me grattait la tête. Je grattais, je grattais. J’avais l’impression qu’il y avait une bestiole mais non. C’était clairement ma cagoule qui grattait. Pffff laine de m*rde. Je retirais rageusement ma cagoule, mes cheveux tombant n’importe comment sur ma tête. Tant pis.

Je débouchais sur une salle de bain, baguette bien brandie devant moi. Mais ça allait, y avait personne. Juste, pour être sûr de pas tomber dans un traquenard, j’enlevais une chaussure et je la calais sur l’entrebaillement de la porte. Hors de question que la porte se referme et que je finisse tout seul, non non. J’explorais la salle de bain d’un œil douteux. C’était bizarre. Y avait quelque chose de pas normal. Et je le voyais bien parce que moi aussi j’avais déjà eu une salle de bain dans cet état. A l’époque où je supportais pas l’eau. Ca puait. Y avait plein de savons alignés sur la baignoire mais l’eau dedans était toute croupie. Ca donnait la gerbe. Et surtout aucune envie de rester là.

Comme la personne qui vivait là risquait de pas en avoir besoin, je piquais un savon. Parce que ça avait une jolie forme, et que de toute façon ça manquerait à personne. Pis si ça se trouve, c’était du savon de collection, ça valait super cher, et c’est pour ça que c’était pas utilisé. Voilà. Je le fourrais dans ma poche – ce qui me donnait l’air sacrément con hein parce que ça faisait une grosse grosse bosse – et je ressortais prudemment de la salle de bain. Ca n’avait pris que quelques minutes. Je récupérais ma chaussure mais, me sentant très à découvert, je ne prenais pas le temps de la remettre et je la gardais en main. Fallait que je rattrape les autres mais je crois que pour ça, fallait faire demi-tour.

Je refais un passage éclair dans la Salle H

Un truc se prépare. Il y a une bagarre fugace non loin. Puis un silence. Et là, une impulsion magique incroyable qui vous traverse. Vous ne savez pas ce que c'est, mais ça ne vous dit rien qui vaille. C'est froid et chaud à la fois, une magie ancienne, vieille comme le monde. Il vient de se passer quelque chose d'incroyable et vous n'êtes pas certains que ça vient de la pièce d'à côté. Il y a du bruit, beaucoup de bruit et des explosions particulières. Une étrange sensation s'empare de vous. Comme un transplanage mais que vous n'auriez pas contrôlés. Comme si vous étiez baladés dans l'espace. Vous vous retrouvez après un bref tournis en plein milieu du Chemin de Traverse.
Qu'est-ce que vous allez faire maintenant ? Il serait peut-être sage de fuir ou voulez-vous aider ceux qui sont dans le besoin ? La maison est détruite et sur le chemin, il y a quelques dégâts aussi. Les gens sont perdus, paniqués. Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?

HRPG : La faille temporelle est apparue et vous ne le savez pas encore. La police magique vient d'être prévenue. La perturbation de l'espace-temps vous a déplacé sur le Chemin de Traverse. Il vous faut vite partir avant d'être attrapés. A moins que vous ne souhaitiez rejoindre la foule de badaud pour passer ingognito ? Dans tous les cas, cela se passe ici. Ceux qui doivent être déphasés peuvent considérer que l'impulsion magique les a touché et ceci marque le début de votre déphasage.