Saison 30
Hiver
Avec Jennifer Wilson
LA mutuel.

Le sac sous le bras, un léger sifflotement s'échappant de ses lèvres, Gabin arpentait tranquillement les couloirs de l'académie de Poudlard en lançant des sourires amusés à chaque élèves qu'il croisait. Etrange ? Non. Le garçon était juste heureux car le week-end approchait à grand pas et il allait enfin pouvoir partir quelques jours de l'académie, chez ses parents. Retrouver son cocon familiale et pouvoir dormir sans aucun réveil à prévoir. Rien qu'à pensée à cette idée, le sourire du brun s'élargisse encore et encore. De plus, ses parents préparaient une expédition familiale pour l'été prochain et il allait pouvoir lui aussi mettre son nez dedans pour se prévoir quelques petits "détours" magiques. L'été prochain... le sourire du brun rétréci de quelques centimètres. Avant ça, il allait devoir passer ses examens et les réussir, c'était une condition non négociable pour ses parents si il souhaitait les accompagner. Gabin savait que ses études étaient importantes mais cela commençait à l'ennuyer. D'un côté, il aimait étudier l'Histoire de la Magie, les Sortilèges, etc... Mais d'un autre, tout cela lui prenait trop de temps sur ses divertissements. Choix cornélien qui s'offrait à lui.

Mais aujourd'hui, l'adolescent avait prit la décision de se jeter quelques peu dans les bouquins et les révisions, au détriment du divertissement. Il avait conscience que sans révision, ses examens allaient lui passer sous le nez. Ses pas le menèrent jusqu'à sa destination et la porte de la bibliothèque de Poudlard lui faisait maintenant face. Il s'arrêta alors de siffloter pour gentiment pousser le cadran en bois et rentrer dans le lieu sacré des Serdys. Même si il préférait habituellement étudier dehors, le garçon devait admettre que cette endroit avec un petit quelque chose de réconfortant et d'attrayant. L'odeur des livres était l'une de ses odeurs préférées. Les yeux de Gabin suivirent les étagères en long, puis les accompagnant dans toutes leurs grandeurs jusqu'aux voutes de la salle immense. Ce lieu avait vraiment quelque chose de spécial.

Toujours son sac sous le bras, Gabin commença à arpenter les rayonnages tout en choisissant plusieurs livres qui allaient l'aider dans ses révisions. Une bonne dizaines de minutes après son arrivée, le garçon s'essaya enfin à l'une des tables en bois mise à disposition des élèves pour étudier. Sans aucune délicatesse, il lâcha la pile de livres qu'il avait prit avec lui dans un bruit assourdissant qui résonna dans dans l'immensité de la pièce. Sourire aux lèvres, le garçon jeta nonchalamment sa veste à l'effigie de sa maison sur le dossier de sa chaise pour commencer ses révisions. Un rapide coup d'oeil sur les autres tables, et l'adolescent aperçu une autre élève de sa maison, assise à l'une des tables non loin de lui, étudiant elle aussi. Gabin ne la connaissait pas mais il l'avait déjà vu à plusieurs cours. Il l'a trouvait un peu trop studieuse... Enfin, elle était à Serdaigle après tout. C'était plutôt lui qui détonnait un peu avec les valeurs de sa maison.

Ouvrant son premier livre, Gabin entama sa lecture, tout en écrivant un bref résumé des pages sur les quelques parchemins qu'il avait pris le soin de mettre sur la table à ses côtés. Une bonne demie heure passa et la table de Gabin commença à se transformer en un bordel sans nom, des parchemins à deux doigts de tomber au sol et des taches d'encres recouvrant quelques coins de la table. Mais perdu dans ses révisions le garçon ne remarqua rien. Par habitude, le Serdaigle se mit à siffler l'air de l'hymne nationale de son deuxième pays, la France. Dans un premier temps, cela ressemblait plus au bruit du vent, à un murmure. Mais petit à petit, le sifflotement se fit plus fort, plus intense et l'adolescent entreprit d'accompagner l'air chantonné avec les doigts de sa main libre tapotant sur le bois de la table.

Saison 30 * Hiver
Avec Gabin Šprajc
LA mutuel

Ses doigts frappant avec rythme le bois de la table. Son sifflotement s'intensifiant, lui-même se retrouvant quasiment à susurrer doucement l'hymne de sa nation. Il s'avouait pleinement son moment patriote. Moment assez rare pour lui. Mais quelques fois, il se sentait l'âme d'un guerrier, d'un militaire français combattant main sur le coeur. Par la barbe de Merlin ! Quel hymne. Puissante. Destructrice. Ses doigts frappaient de plus en plus fort et ses yeux se fermèrent pour profiter encore et encore. Mais qui s'en souciait ? Personne.

Gabin se trompait car un raclement de gorge à proximité de lui le coupa net dans sa lancée. Il ouvrit un oeil puis son second, en voyant qu'une jeune fille aux couleurs de sa maison se tenait devant lui. Un sourire amical se dessina sur les lèvres du garçon. Envers les camarades de sa maison, il était toujours aimable. D'autant plus quand c'était une fille. Peut-Être qu'elle avait besoin de son aide pour un une matière ? Après tout, elle semblait plus jeune que lui et ce n'était pas rare que les élèves juniors de Serdaigle demande des enseignements de la part des Serdaigle seniors.

Le respect envers les aînés semblait enterré. La jeune fille n'était pas la pour son aide. Non, bien au contraire. Elle venait de lui faire remarquer que, malgré leurs origines en communs, l'hymne qu'il chantonnait gaiement n'avait pas sa place dans les murs d'une bibliothèque. Du moins, elle l'accusait de faire trop de bruit dans ce lieu sacré du silence. Et le coup de grâce tomba. La jeune Serdaigle informa l'adolescent d'activités extra scolaires concernant le chant.

Gabin plissa les yeux pour mieux observer la jeune fille. Longue chevelure blonde, elle était plus jeune que lui cela ne faisait aucun doute. Plus courageuse aussi, car lui, jamais il n'aurai osé faire ce qu'elle venait de faire. Gabin ne sut quoi dire, et il se contenta de suivre du regard sa camarade de maison. Il hocha la tête de haut en bas en la voyant se rassoir à sa place, quelques tables derrières lui. Puis, doucement, un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Gabin. Par la barbe de Merlin ! Son heure d'étude n'allait peut être pas devenir aussi ennuyante que prévue.

Gabin se leva tranquillement de sa chaise, jettant un regard de haut à sa table dont la définition du mot "bordel" pouvait être imagée. Une idée germa dans l'esprit du brun et un éclat espiègle s'illumina dans ses pupilles. Le garçon parti dans les rayonnages. Une bonne dizaine de minutes après, il en ressorti avec une pile de livre sur les bras. Il n'avait que faire des sujets que traitaient les ouvrages. Il les avait seulement choisi pour leur grosseur. Sifflotant légèrement, il s'approcha de sa table puis bifurqua au dernier moment. Slalomant entre les tables, en quelques pas il arriva à celle voulu. Celle sur laquelle étudiait la jeune Serdaigle qui était venue l'interrompre quelques instants plus tôt.

Sans ménagement, Gabin laissa tomber la pile d'énormes livres qu'il tenait sur le bois de la table de sa camarade de maison. Le bruit sourd et soudain que cela provoqua ne manquerait surement pas de la faire sursauter. Sans attendre, il tira la chaise face à celle de la jeune blonde. Bien sur, il ne souleva pas l'objet aux quatre pieds, de telle manière à ce que le raclement de ces derniers produisent un crissement infernal. Immense faux sourire amical aux lèvres, Gabin se laissa tomber sur la chaise avant de s'exclamer:

- Oula ! Excuse moi, il n'y a plus de place sur ma table ! Y'a un de ces bordel dessus, ajouta-a-til en rigolant, ses pupilles fixant la silhouette de la jeune fille face à lui. Tu as bien fais de me rappeler où je me trouvais et que je dérangeais les autres. C'est pour quoi, je me suis dis que tu ne verrai aucun problème à ce que je vienne à la même table que quelqu'un d'aussi... Studieuse. Plissement de yeux et d'un ton ironique, il enchaina. Prendre exemple sur un si bon élève, me permettra sans aucun doute de me concentrer sur mes révisons non ? Tu en penses quoi ? On est d'accord ? Parfait. Je restes donc.

Gabin lança un nouveau faux sourire amical à la jeune fille. Sa concentration avait fait la malle depuis belle lurette. La jeune fille pensait surement qu'elle allait pouvoir réviser en paix aujourd'hui... Elle se trompait lourdement.

Sourire faussement amical aux lèvres, Gabin fixait ses prunelles dans celle de son interlocutrice afin de ne rater aucune de ses réactions devant son attitude envahissante. Elle avait voulu jouer. Elle venait de rencontrer l'un des plus grands immatures et flambeurs de ce château. Oh que oui. Elle n'était pas prête à cela. Si elle pensait que l'adolescent avait la moindre limite, elle se trompait lourdement. Et devant les paroles de la blonde, le sourire faussement amicale du brun ne tarda ps à se changer pour un autre plus... arrogant.

Effectivement, cette table ne lui appartenait pas donc il n'y avait aucune raison pour que Gabin s'en aille. Et le deuxième bon point contenu dans les paroles de sa camarde de maison ne tarda pas à arriver, quand elle lui proposa de l'aider dans la matière qu'il voulait. Oh en plus elle lui laissait le choix ? Tatatata. Erreur. Ne jamais laisser Gabin choisir à ces moments là. Car maintenant, l'esprit du Serdaigle était envie par d'innombrables idées. A quelle sauce allait-il manger la jeune fille qui avait osé lui faire face ?

Gabin savait qu'il ne devait pas choisir des matières évidentes et essentiellement théoriques. Pas d'histoire de la magie. Ni des matières ennuyantes. Pas d'astronomie ni de Soins aux créatures ou encore de potion. Pourquoi pas le sortilège ? Après tout, ce serait le moment parfait pour s'exercer à lancer des incitations hilarantes sur une gamine sans défense. Ou des formules plus sérieuse avec celle appris en Défense Contre les Forces du Mal ? Non. Trop dangereux pour cette matière. La botanique ? Si seulement il avait sous la main une plante bien moche et odorante à déposer sur la table entre eux. Ou sinon, Gabin pouvait très bien inventer une matière ? Après tout, la Serdaigle n'avait pas précisé le domaine d'application de son choix de matière. Le baiser français ? Son sourire arrogant s'agrandit encore plus à cette pensée. Non. Non. Non. Il revient de lui-même à la réalité. La matière "agression sexuelle" n'était pas conseillé par sa conscience.

Tapant bruyamment dans ses mains, Gabin se pencha soudainement vers l'avant, par dessus la table en brisant la distance qu'il y avait entre les deux sorciers. Son arrogance toujours au visage, le brun fixa intensément la blonde qui lui faisait face. Oh oui, il l'avait trouvé l'idée. L'idée pour commencer doucement à s'échauffer. L'idée lourde et particulièrement déconcertante. D'un ton amusé, l'adolescent s'exclama:

- La matière que je veux n'est-ce pas ? Il fit semblant de réfléchir quelques instants. Le vol. Oui oui oui tu m'as bien entendu, je veux que tu m'aide pour le vol sur balais magique. Ici. Même. Dans. La. Bibliothèque. Clin d'œil amusé. Il fait bien trop froid dehors ! On va pratiquer ici même d'accord ? Evidemment que tu es d'accord. C'est toi-même qui t'es proposée de m'aider. Tu ne pas pas refuser n'est-ce pas ? Apothéose de l'arrogance, il rajouta: Je te laisse donc le plaisir de lancer un petit sortilège pour faire venir nos outils de travail ici-même. J'ai hâte de voir les balais arriver par la porte de la bibliothèque.

Allait-elle se dégonfler ? Il était bien beau de parler, mais la bleue et bronze allait-elle oser faire venir ici-même des balais volant ? Gabin se doutait déjà de sa réponse. Bien sur que non. Elle semblait bien trop ennuyante, studieuse et assommante pour faire une chose si spectaculaire. Le brun n'attendait qu'une chose, qu'elle se dégonfle. Pour qu'il puisse la remettre à sa place, lui rappelant qu'elle avait osé venir faire la petite "chef de service" devant lui. On ne parade pas comme ça devant le brun s'en en payer les conséquences.

- Et encore, tu as eu de la chance, cela aurai pu être bien plus gênant.*

Gabin rajouta ces quelques mots dans l'une de ses deux langues d'origines: le français. Il ne savait strictement pas si la Serdaigle allait le comprendre ou non, et il s'en fichait pas mal. ces quelques mots prononcés étaient plus adressés pour lui-même que pour elle.

Elle lui répondait. Au début de cette rencontre imprévue, Gabin pensait que la jeune Serdaigle qui lui faisait face allait s'écraser devant lui, être intimidée par sa personne. Après tout, son regard amusé et narquois avait à plusieurs reprises fait ce genre d'effet à ses camarades. Surtout que du haut de sa septième année à l'école de sorcellerie de Poudlard, le brun avait tendance à se sentir sur un piédestal par rapport aux juniors des aiglons, ou même des autres maisons. Alors quand la blonde lui répondit, n'hésitant pas à lui rentrer dedans par moment, cela avait un effet étrange sur sa personne. Non qu'il était malaise. Non. Ce qu'il ressentait se rapprochait plus de l'excitation, l'amusement. Rarement il avait eu pareil interlocutrice. Mis à part Riri, évidemment.

Le bruit sourd du livre que referme la jeune Serdaigle ramena le brun à l'instant présent, à la réalité. La blonde lui expliqua que tout comme lui, ses capacités sur un balais étaient minimes. Moue insatisfaite sur le visage du Šprajc. Etait-ce donc son excuse ? Elle aurait pu trouver mieux. Car pour lui, cela ne serait pas suffisant pour lui faire lâcher l'affaire. Et ce sentiment d'excitation qui venait de se rependre en lui n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. La Serdaigle tenta de lui lancer un pique, sur une chose absurde telle que de reconnaitre ses défauts. Oh bien sur qu'il avait des défauts. Il les connaissait. Mais ne les avouerais jamais comme ce qu'elle venait de faire devant lui. Il voulait paraître toujours au mieux de sa forme, l'excellence même.

La blonde commença alors à renter ses affaires présentes sur la table. Alors elle comptait fuir ? Que nenni. Il ne la laisserait pas s'en tirer aussi bien. Elle avait voulu jouer et seul lui était prompte à décider de l'arrêt de leur jeu. Pas elle. Mais avant que la déception ne se peigne sur son visage face à la fuite soudaine de la Serdaigle, ce dernière se décida à lancer un dernier défi. Celui de trop ? Gabin l'écouta, se venter de son endurance et lui proposant un footing sauvage. Une activité sans magie. Un large sourire narquois se dessina sur les lèvres du brun. De nombreuses idées germaient dans son esprit. Toutes délirantes. Toutes amusantes. Mais avant tout, il souhaitait désarçonner sa rivale. Lui montrer que en sa présence, elle aussi serait malaise. Comme les autres. Car c'était dans sa nature.

Alors qu'elle est débout face à la table, ramassant ses derniers livres, la main de franco-slovaque surgit sur la couverture du dernier livre de sagesse, moment parfaitement choisit pour que les deux mains des bleus et bronzes se rencontrent. Gardant un contact physique, son sourire change, plus sournois, toujours autant arrogant: "Un défi d'endurance me convient parfaitement...". Le brun n'hésita pas à contourner la table pour se rapprocher de la blonde, son regard clair de plongeant dans celui de sa camarade. "Mais j'aimerai choisir l'activité qu'on pourrait faire tous les deux, si tu vois ce que je veux dire...". Sourire charmant, regard arrogant. Il se rapprocha encore et encore de la blonde, sans rompre le contact de leurs mains ou celui de leurs yeux. Suffisamment proche pour faire sentir sa respiration. Proche pour rentrer dans le cercle intime de sa camarade, laissant planer quelques secondes d'instabilités et d'incertitudes.

Puis soudainement, Gabin brisa la distance. Non en s'avançant vers elle, mais en reculant, récupérant sa propre main malgré un sentiment étrange que lui avait provoqué ce contact. Sourire amusé aux lèvres, espérant avoir réussit à déconcerter sa camarade de maison, le brun laissa échapper un rire franc et amusé, dont l'écho ne tarda pas à briser le dôme de silence imposé dans ce lieu si culte de Poudlard. "Mais gardons cette idée de footing, cela me conviendrai parfaitement de t'apprendre à courir dans la cours des grands". Gabin était nul en course, il le savait. Mais il ne comptait pas perdre la face. Après tout, courir n'avait rien de compliquer non ? Il suffisait de tenir assez longtemps en alternant ses pieds. Le sport et lui ne faisait pas bon ménage.

L'amusement était à son comble pour Gabin. Sa camarade bleue et bronze, si imperturbable devant son arrogance, venait de céder à son approche, devant aussi rouge qu'une pivoine lors de sa soudaine approche. Ce changement d'attitude chez elle, qui était à deux doigt de l'envoyer valser quelques minutes avant lorsqu'il avait posé sa main sur son livre, l'amusait grandement. De même, Gabin venait-il pas de réussir l'exploit de lui ôter les mots de la bouche ? L'adolescent acceptait qu'on joue avec lui, mais il ne fallait pas s'attendre à gagner. Et cette proximité, gênante pour elle, mais si agréable pour lui, venait de créer une distraction parfaite pour lui. L'arrogance en lui hurlait à la victoire. Une victoire sienne.

Alors, qu'elle ne fut pas sa surprise lorsque la blonde qui lui faisait face, visage tournée, rigola à gorge déployée. Surpris. Surpris, le brun ne sut comment réagir. Inhabituel. Inconnue et étrange sensation pour lui, qui avait l'habitude de dicter les règles et de mener les conversations. Etait-ce sa dernière phrase, surement de trop, qui venait de redonner ses esprits à sa camarade bleue et bronze ? Cela ne fit aucun doute lorsqu'elle lui rétorqua qu'elle avait bien des mystères. Elle lui adressa une tape du livre de la discorde sur la tête avant de le jeter plus loin, faisant mine de réfléchir et se donnant un genre de grande "penseuse" avec sa main sous son menton. Une attitude qui eu pour effet de créer une moue amusée sur le visage de Gabin, qui ne cessait de fixer sa camarade. Elle était intéressante. Et attirante ? Etrangement, le bleu et bronze ne pouvait le nier. Elle lui avait tenu tête tout au long de cette première rencontre, et cela ne le laissait pas indifférent, lui qui était habitué à se sentir intimidant auprès des autres.

La bleue et bronze retrouva de la contenance et lui déclara, sourire en coin, qu'elle serait bien curieuse de savoir ce que le brun pourrait lui apprendre pour atteindre les sommets. Quelques mots qui ne firent qu'étirer un sourire arrogant sur les lèvres de Gabin tandis que la sorcière blonde fixa ses yeux dans les siens. Dangereux. Ce regard. Cette manière de s'opposer à lui. Une flamme en lui commençait doucement à se consumer. Les règles du jeu allaient-elles donc changer ? Sa camarade en avait-elle seulement conscience ? Conscience que c'était lui qui décidait. Lui qui menait la danse. Il n'avait rien du gentil et sage garçon. De ce prince charmant. Rien ne dictait ses gestes. Rien ne conditionnait son comportement. Il se laissait guider par son instinct et ses émotions.

Ses pupilles commencèrent à s'enflammer, à vouloir consumer du regard cette adolescente qui osait le défier. Son arrogance prit le pas sur lui. Sur le reste. Sur ce qui entourait les deux élèves à ce moment précis. Gabin n'en avait que faire de se trouver à Poudlard. Et encore moins que cela soit dans la bibliothèque. Son jeu. Sa victoire. Et sa récompense. C'était tout ce qui comptait pour lui. Et à ce moment précis, l'attrayante blonde qui osait le bousculer, il l'a voulait. Et ce qu'il désirait, il le prenait. Une moue arrogante, bestiale, se dessina sur son visage tandis qu'il déposa tendit son bras gauche pour déposer la paume de sa main contre la bibliothèque qui se trouvait derrière la Serdaigle. Elle avait voulu jouer. Elle allait s'en bruler les doigts. Sans la prévenir, il déposa sa main droite dans le creux de son dos et la rapprocha brutalement contre lui, mêlant alors leur deux corps. Une action continue durant laquelle, les lèvres du brun trouvèrent celle de la blonde pour lui donner un avant gout de sa personne, de son être et de son univers. Un baiser féroce et énergétique. Il n'y avait rien de celui d'un enfant, ni même d'un adolescent. Seulement fougue et dérision. Car c'était cela qui le dictait à cet instant précis.

Le contact fut rompu aussi soudainement qu'il s'était produit. Le souffle rauque. La passion encore présente en lui. L'excitation toute autant, qui ne cessait de taper contre ses temps. Il en voulait encore. Plus. Encore et plus. Son désir lui ordonnait de reprendre, de prolonger interminablement cette sensation q'il avait ressenti. Mais ce n'était pas les règles de son jeu. Non. Les règles venaient d'être posées à l'instant. Ecrites par ce baiser bestial et soudain. Ses règles à lui. Sa camarade, dont il ne connaissait toujours pas le prénom, avait maintenant les cartes en mains.

L'arrogance suprême se dessina sur les traits de son visage, tandis qu'il s'écarta encore de sa camarade sans rompre le contact visuel entre eux. Sans que ses pupilles continuent de la détailler avec une passion sauvage et brutale. Sa voix était grave, rauque et son souffle court lorsqu'il se décida à parler. " Ce n'était qu'un aperçu du premier cours pour rentrer chez les grands." Quelques secondes s'écoulèrent, laissant le temps nécessaire à ce que ces quelques mots se gravent dans l'esprit de l'attrayante Serdaigle. "Si tu veux la suite. C'est ici. Maintenant." s'exclama Gabin.

La réaction de la belle aiglonne n'était pas vraiment celle à laquelle s'attendait Gabin. Enfin. A quoi s'attendait-il vraiment avec ce baiser forcé ? Habituellement, le brun savait plutôt bien choisir son moment pour ce genre d'action. Apparement, il avait perdu la main. Car blondine ne réagit absolument pas avec le plaisir habituel qui suivait l'un de ses baisers. Non. Au contraire. Colérique, elle n'hésita pas une seule seconde. Sa main vola en direction de la joue du Serdaigle, qui par un réflexe, attrapa son poignet. Recevoir des gifles n'était pas l'un de ses passes temps favoris. Surpris, l'aiglonne recula de quelques pas avant d'être bloquée contre l'une des immenses étagères de la bibliothèque.

La situation tourne étrangement. Pour dire vrai, forcer ainsi n'est pas dans la nature propre du Šprajc. Mais son instinct animal, ses pulsions sont fortes. Trop fortes. L'aiglonne lui crie dessus. C'est mérité et pourtant, il ne réagit pas. Sa seule réaction est de nouveau se mettre en travers de la route de sa camarade qui tente alors de le contourner. Elle lui échappe. Et cela ne lui plait pas. Cela ne lui plait pas qu'on lui résiste. Que son charme n'opère pas. Il n'aime pas cette personnalité de lui qui prend le dessus. Encore et encore. Pulsion à la fois bestiale et colérique. Pulsion qui le pousse, de nouveau, à happer les lèvres de l'aiglonne avec les siennes. Un deuxième baiser. Toujours aussi brutal et animal. Et le brun s'attendait à être encore renvoyé. Jeté. Mais cette fois ci, le baiser est différent. Rendu. Il n'y a aucune résistance de la part de la belle blonde. Au contraire, le brun senti sa chemise tirée par la main ferme et confiante de la Serdaigle.

Le moment est savoureux. Le baiser brutal est partagé. Rendu. L'instant semble durer éternellement. Il en veut plus. Encore plus. Ses lèvres ont du mal à se détacher des lèvres de sa camarade. Et pourtant. A contre coeur, il se sent obligé de rompre le contact. Les pulsions sont de plus en plus présentes et incontrôlables. La nature sauvage reprend ses droits sur l'Homme. Mais il se doit de se contrôler. Après tout, ne sont-ils pas dans une bibliothèque ? Serait-ce raisonnable de faire cela ici ? Evidemment que non. Bien sur que non. Ce serait déplacé. Réellement. Dans un tel lieu de savoir et de sagesse. Non. Impensable... Vraiment ?

Les prunelles claires de franco-slovène se laissent dériver dans le regard de la belle aiglonne. Son souffle est rauque. Il a du mal à le reprendre, preuve du passage sulfureux de ce baiser. La tension entre eux est électrique et sensuelle. Non. Gabin sait au fond de lui-même qu'il ne pourrait pas attendre des minutes supplémentaires. Il la désir plus que tout à cet instant. Il la veut maintenant. Ici. Son regard divague. Cherche dans les alentours. Un coin non surveillé. A l'abris des regards. Des autres. L'idée de le faire ici à un côté excitant. Une sensation étrange qui est des plus agréables.

Son regard revient à la belle blonde qui lui fait toujours face, sa main tenant toujours sa chemise. Un fin sourire carnassier se dessina alors sur le visage du brun, tandis qu'une flamme intense brule dans ses prunelles. L'idée a germée. Si ils attendent encore, aucun doute que l'excitation et les pulsions finiraient par disparaître. D'une main ferme, Gabin attrapa celle de l'aiglonne, entremêlant leurs doigts. Clin d'oeil à sa camarade avant de la tirer en dehors du rayon de la bibliothèque où ils se trouvent. A les voir, ils avaient tous l'air d'un couple amoureux étudiant ensemble. C'était beau et mignon. Le brun guida sa camarade dans l'immense bibliothèque de Poudlard jusqu'à trouver l'endroit parfait. Situé au fin fond de ce lieu immense, les livres présents sur les étagères étaient recouverts d'un fin filet de poussière, preuve que l'endroit n'était que très rarement visité. Aucun doute. Ici ce sera parfait.

" J'espère que tu as à le gout du risque..." S'exclama Gabin sur un ton sauvage et amusé. Et de nouveau, les lèvres du brun happèrent celles de la bonde. Le sensation est toujours aussi savoureuse. Toujours aussi bestiale. D'une main ferme sur les hanches de la sorcière, le brun rapprocha leur deux corps. Sa langue ne tarde pas à trouver le chemin. A attraper sa consoeur d'en face pour s'enrouler. Sa deuxième main, quant-à elle, souligne doucement les courbes de l'aiglonne pour finir par percer la couche de vêtement afin de se déposer sur l'une des fesses tant désirées. Bientôt, elle fut rejointe pas sa compère et d'un mouvement soudain, Gabin souleva la belle aiglonne pour la coincer contre l'une des bibliothèque. Le baiser est longueur. Plaisant. L'instant continu. Encore et encore. Reposant la belle blonde sur ses pieds, ce sont maintenant ses doigts qui se faufile pour trouver un passage sous la ceinture de sa camarade et faire la rencontre de son sexe. Vont-ils vraiment le faire ici et maintenant ?