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Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Artemis Wildsmith
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Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Dim 23 Fév - 10:33

Saison XXX - Printemps



Des années que les neurones d’Arty n’avaient pas été si gonflés de concentration, enflammant des boucles curieuses et consciencieuses penchées sur une ribambelle d’ouvrages considérables. Les livres, ça n’avait jamais été son truc, sauf si le dos de Fripon se retrouvait face à un mur d’incertitudes, d’ignorances. Un éléphantesque ego qui ne supportait pas de ne pas savoir. De nombreux soupirs et frottements d’yeux épuisés ponctuaient cette recherche lui paraissant bien vaine par moment, ne pas trouver ce qu’il voulait exactement, pas de réponses à ses nébuleuses questions. Pourtant, tout dans son attitude sublimait l’étude des vieux livres : une capuche emprisonnant les boucles et le séparant du reste du monde - ne pas trop titiller l’hyperactivité et rester focalisé sur les longues lignes. Les doigts parcourent avec une certaine frénésie les pages épaisses, aidant le Poufsouffle à disséquer certains propos de talentueux sorciers.

Ça avait été des doutes longtemps enfouis au cœur des entrailles, mais  plus la vie avançait, plus cette démangeaison venait le réveiller la nuit, une absence qui finissait par lui donner la nausée et qu’il n’osait pas formuler : ses parents lui manquaient. Davantage lorsque les événements de la vie le faisait grandir et évoluer, encore plus depuis que l’envie de vouloir un adorable petit bébé lui chatouillait les poumons. Il voulait les retrouver, regrettant amèrement cette adolescente décision de les protéger à l’époque, de les oublietter afin que jamais, jamais ils ne soient pris pour cible dans les batailles rongeant la communauté sorcière - une erreur. Terrible stupide erreur qui venait revenait sans cesse lui écrabouiller les boucles de honte, aujourd’hui, essayer de la réparer.
Se renseigner sur le sortilège d’Oubliette, ce qui se dissimulait derrière la formule, l’exécution, les conséquences. Et qu’il avait du mal à se procurer des ouvrages pertinents ou qu’il lisait trop en diagonale mais cette recherche s’étalait tant dans l’après-midi que la soirée ne tarderait pas à pousser le soleil. Derrière les tables, de moins en moins de sorciers et sorcières intéressés, et lui, continuait de s’exaspérer devant l’inutilité de ce qu’il lisait.

Jusqu’à une illumination qui lui fait redresser brutalement l’échine craquelante de fatigue j’ai trouvé ! La voix enrouée se fait ébahie, il n’en revenait pas, relit plusieurs fois le propos de cette page j’ai trouvé !! Un contresort puissant et détaillé vient s’imprimer sur ses rétines intriguées, haha ! Il rit de soulagement, des miettes de joie venant remuer les livres alentourant. J’ai trouvé ! Non décidément il restait bloqué sur cette magnifique trouvaille, en agace même une vieille dame déposée plus loin sur la longue table de travail, il prend le grimoire entre ses doigts tremblants, le rapproche de sa bouille pétillante : YES ! Il ne rêvait pas, pouvait s’autoriser à ressentir chaque paillette de bonheur picotant son cœur ravi.
S’apprêter à entamer une danse de la joie sur la chaise, sans aucune retenue.


Dernière édition par Artemis Wildsmith le Ven 20 Mar - 14:57, édité 1 fois
Riley Callaghan
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Riley Callaghan, le  Dim 23 Fév - 11:29

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Avec Artemis Wildsmith


Saison 30
Printemps


Tirer sur la longueur. Se forcer à garder les yeux ouverts. À lire et relire plusieurs fois les mêmes passages... Un soupir meurt sur mes lèvres, tandis que fébrilement je me frotte les yeux. Depuis l’aurore je n’avais pas quitté la chaise, ô combien inconfortable, de la Bibliothèque de Londres, pestant régulièrement contre son dossier rugueux et son assise aussi dure que du béton. Ça fait un mal de chien ! Je finis même par étirer paresseusement mes bras au-dessus de ma tête, en fixant d’un oeil mauvais le vieux bouquin sous mon nez, et faisant craquer douloureusement, mais avec une certaine satisfaction, mes articulations par la même occasion. On dirait que je casse du bambou.

Voilà des heures que la lecture d’un livre sur les « Avancées en matière de localisation », me pompait le cerveau. De termes alambiqués en illustrations sans queue ni tête, j’avais juste envie de l’envoyer valser par terre à chaque page. Peut-être que je m’y prenais mal, au final ? Peut-être qu’il fallait justement que je le jette à terre, comme dans les films, pour qu’il s’ouvre mystérieusement à la bonne page ? L’envie d’exécuter cette pensée me brûlait presque les doigts, pourtant je me retins d’y obéir, ne serait-ce que par égard pour le silence des lieux. À la place, j’émettais une série de grognement de frustration. Grognements qui se firent d’autant plus intenses quand un homme, à quelques tables s’extasia de sa nouvelle découverte. « J’ai trouvé ! J’ai trouvé ! Haha ! J’ai trouvé ! Yes ! ».

Gnagnagna. Mes yeux lançaient des éclairs. Quel empoté celui-là, il ne pourrait pas se taire ? J’étais tellement furaxe et jalouse que je le sifflais pour attirer son attention. D’un geste vertical du plat de la main, je lui fis comprendre qu’il devait baisser d’un ton. Contente de voir que certains s’amusent, mais moi j’aurais besoin de silence ! Une journée à ne tomber que sur des os, ça n’aidait pas à voir le bon côté des choses, c’est vrai. Mais était-ce trop demandé de passer les dernières minutes d’ouverture au calme ? D’un regard entendu, je partageai l’avis sur la question avec une vieille dame au bout de la rangée.

 « Bon sang, Evelynn, où tu te caches ? » Voilà que je parlais à voix haute aussi. Pour être hypocrite, je l’étais, mais au moins j’avais le bon sens de ne pas en abuser. T’aurais pas pu avoir un nom moins commun ? Genre Krikenbergenverg. Ça aurait été vachement plus simple, pu*ain.
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Lun 24 Fév - 10:24

Oooh mais c’est que certains n’avaient pas le même enthousiasme que lui face à sa fabuleuse découverte. C’est un regard mi-amusé mi-exaspéré qu’il lance à la jeune demoiselle lui sommant de faire moins de bruit – tant pis. Rien ne pouvait arrêter le ravissement d’affluer dans un sang pompé à deux-cent-vingt battements par minutes. Un rompompom tambourinant qui le rendait presque ivre, l’urgence de se mettre debout et d’exploser de joie. Mais voilà que sa bouille ravie intercepte le visage de la Mécontente, quelque chose de familier, de déjà vu, de déjà entraperçu quelque part. Un haussement d’épaules devant son manque évident d’intérêt pour celles et ceux qu’il croisait, le voici s’emparant de son livre sous le bras – surtout garder la page avec quelque chose n’importe quoi – pour aller faire face à la jeune fille. Il l’avait entendu marmonner un quelque chose qui n’avait pas fait tout le chemin jusqu’à ses tympans épuisés, peut-être l’avait-elle insulté. Mais ce soir, il s’en fichait, trop heureux d’avoir enfin, enfin avancé.
Avaler ces quelques mètres font sourire les baskets endormies, davantage lorsqu’il décide non pas de s’asseoir correctement sur la chaise mais bien sur son dossier. Une impertinence refaisant surface maintenant que sa trouvaille lui avait émoustillé les organes, déposer lourdement sur le bois le livre qui l'aiderait à faire rebasculer sa vie. T’as quoi ? Magnifique façon de saluer une Inconnue un peu connue quand même, on se connaît non ?

Les sourcils se soulèvent du peu d’efforts qu’il mettait à faire fonctionner les méninges pour qu’elles se souviennent – c’est que la journée avait été fatigante. Et sans laisser parler l’Interlocutrice Ennuyée, il se penche agilement vers l’avant pour saisir sans embarras l’ouvrage qu’était en train de lire la Brune. Visage faussement circonspect tandis qu’il observe la kyrielle de mots : tu cherches qui ? Alors qu’il fouettait les pages du livre dérobé à l’Adolescente, tu ferais mieux de lancer un sort comme dans Charmed, tu sais, la vieille vieeeeiille série moldue là, elles ont une carte hop hop elles cherchent et hop hop le collier se dépose magiquement sur l’endroit où se trouve la personne. Incroyable non ? Non, ce qui était incroyable c’était sa façon de ne jamais s’arrêter de parler, et de ne surtout pas prendre conscience qu’il dérangeait. Mais sous les boucles du Wildsmith, jamais cette idée ne naissait – sa mégalomanie ne pouvait déranger.
Jusqu’à ce que l’ouvrage s’agite dans les mains exaltées du Malicieux, les Trois Balais ! C’est ça ! Illumination soudaine alors qu’il creusait la frimousse de la jeune fille, souvenirs de l’avoir déjà croisée au comptoir qu’il gérait encore il y a de ça quelques semaines. Le nom de cette demoiselle ? Il ne s’en souvenait pas.
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Riley Callaghan, le  Mar 25 Fév - 17:18

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Saison 30
Printemps


C’est une fripouille de premier choix, du genre impertinent, qui s’approche de moi. À mesure qu’il avance, ses petites bouclettes indisciplinées me chatouillant de les lui couper juste pour le style, je le dévisage lentement. Je l’ai déjà vu quelque part, c’est certain. Mon envie de querelle s’adoucit légèrement à cette pensée. Son visage m’évoque de bons souvenirs, et pourtant, même avec des efforts de concentration, son nom ne me revient pas.

Devant moi, il jette son livre et s’assied sur le dossier d’une chaise. « Effronté, en plus de ça. », je murmure assez bas pour ne pas perturber la lecture des sorciers encore présents, mais assez fort pour qu’il l’entende distinctement. Je suspends la page que je m’apprêtais à tourner, réfléchissant à la manière de ne pas le jeter comme une dingue sur ce fou furieux. Hélas, il me le chippe avant que je ne puisse esquisser le moindre geste. « Eh ! Rends moi ça, ça te regarde pas. » Trop tard. Je me renfrogne, agacée. À ce jeu, je peux être tout aussi puérile s’il me cherche.

Et d’un coup, je le reconnais. « Aux Trois Balais ! », je m’exclame en même temps que lui. Mais tout aussi connu qu’il soit, je ne pouvais pas lui permettre de s’immiscer dans mon intimité. Et ça, ça ne me plaisait pas. Pas du tout. Alors vivement, je tendis le bras vers la table et attrapai sa précieuse trouvaille. Je l’agrippai de toutes mes forces, au cas où il se tenait prêt à me l’arracher des mains, puis l’ouvrais à la page marquée. « Tiens, tiens... » Je lis en diagonale l’ouvrage, ouvrant des yeux ronds sur le sujet traité dans ces quelques lignes. « On va passer un accord tous les deux. Si tu réponds à ma question, je réponds à la tienne. » Je tapote la première de couverture de mon index, les yeux étincelants.

« C’est dangereux les souvenirs. À qui compte-tu les rendre ? ». Je me fis plus sérieuse, le ton moins incisif. En réalité ça m’intéressait et ma curiosité avait été terriblement piquée. Et puis, il l’a cherché en se mettant juste sous mon nez. Je passe un coude sur mon dossier, moins formelle, en attendant sagement sa réponse. Est-ce que j’abuse ? Non, jamais. « Et pas de mensonge, je sais quand on me ment. » Je profitais de ces quelques secondes avant qu’il ne me réponde pour l’observer. L’impression qu’il cachait sa part de mystère derrière des airs impétueux et angéliques ne me quittait pas. Alors simples secrets ? Ou réelles ombres ?
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 27 Fév - 17:02

Bien sûr qu’il était effronté, et c’était là le plus beau compliment qu’on pouvait lui offrir. Il s’agissait là d’un travail de chaque minute de chaque journée, ne jamais relâcher l’insolence sinon il finirait sûrement par vieillir prématurément – devenir ennuyeux, quelle horreur. Toujours est-il qu’il se délecte de la contrariété qui pouvait se lire sur le visage de la Demoiselle, amusant comment le fait d’embêter les autres était gargarisant. Pourtant, elle ne boude pas tant que ça, se réveille et s’empare à son tour de son ouvrage. A peine un oh articulé de surprise, mais il n’était pas tant de mauvaise foi, après tout, il venait de faire la même chose. Peut-être serait-elle une adversaire de taille dans les boutades – au moins, elle ne semblait pas ennuyeuse.
Joyeusement, Arty hoche la tête, les pactes, il adorait ça. C’était comme un lien éblouissant entre deux personnes avec une dimension presque héroïque. J’ai rien à cacher moi, dans un haussement d’épaules. Comme s’il n’avait toujours pas saisi que c’était son incroyable façon de toujours parler qui l’avait mené justement à faire oublietter ses pauvres parents. Et j’mens pas, c’est vrai ça, jamais. D’une honnêteté formidable le Wildsmith, constamment, ce qui écrabouillait le tact d’ailleurs. Enfin, tout ça était d’un véridique absolu si on laissait de côté ses activités nocturnes.

Il se laisse alors tomber sur la chaise pour s’asseoir correctement, ou presque, se balancer évidemment pour exposer ses merveilleuses baskets, mises sur la table de travail. Le Poufsouffle avait déposé le livre volé pour prétendre songer à ce qu’il allait dire, les doigts emmêlés dans ses boucles indociles, c’est que c’était une histoire compliquée. Mes parents. Excellent début cela dit. Je les ai fait oublietter il y a quelques années parce que j’me suis retrouvé dans la m*rde, avec l’Ordre du Phénix, les Mangemorts et tout le tralala, j’avais peur qu’ils soient utilisés pour me faire parler, à l’époque j’étais au courant d’un truc, qui s’était révélait fort inutile qui plus est. Et puis comme ils sont moldus, ils savent pas se défendre. Mais maintenant qu’il était un héros à lui tout seul, il pourrait les protéger correctement, davantage tant qu’il gardait le nom de Wildsmith et étouffait son nom de famille originel. Voilà, c’est tout.
Il racontait vraiment sa vie à n’importe qui, même l’épisode le plus traumatisant d’avoir vu les souvenirs de sa Maman adorée s’effacer devant ses yeux – à lui retourner le cœur afin qu’il vomisse. Mais la communication avait cette qualité d’exorciser l’ensemble des mauvaises ondes écrasant un cœur meurtri.

Alors, et toi, tu cherches qui ? Se redresser vivement pour croiser les bras d’un air sérieux, presque s’approcher du nez de la jeune fille afin de la fixer, la fixer, analyser chaque trait qui s’animerait – essayer discerner l’éventuel mensonge.
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Riley Callaghan, le  Jeu 27 Fév - 23:16

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Saison 30
Printemps


Voir sa surprise. Constater son étonnement. Savourer sa petite victoire. Il était difficile d’admettre que ce petit jeu ne me déplaisait pas, quand bien même l’attitude du barman était exaspérante au point de lui faire avaler une tonne de carotte, juste pour le rendre un peu plus aimable. Pour lui, rien ne semblait avoir d’importance, ni les convenances ni même les les secrets. Si toutefois il s’agissait bien de secrets, les dévoiler ne paraissait pas l’embarrasser, il les débitait comme on débitait les sept jours de la semaine.

Si ce n’était pas également troublant, je serais touchée par son histoire. Celle d’un garçon, probablement adolescent, dont les circonstances l’avaient mené à des choix terribles. Je baissais un peu ma garde, sous le coup de sa confession, et desserrais inconsciemment l’emprise de mes mains sur le livre, celui censé l’aider... Je tenais dans mes paumes les clés d’un futur plus heureux, un futur qui allait probablement bouleverser sa vie. Avoir des parents, cette idée m’avait été retirée avant même que je puisse la formuler. Mais lui... Lui en avait eu. Et il avait dû les supprimer de sa vie, lui-même. Pas par choix, mais par obligation. Horrible.

De la pitié, j’en ressentais. Elle serrait étrangement mon coeur, même si je n’en montrais rien. À part peut-être dans mes yeux qui se plissaient, tentant d’adoucir une douleur qui n’était pas la mienne. Mais je ne disais rien, par respect, car je savais que nul ne pouvait comprendre une douleur qu’on s’était infligée soi-même. « Je te crois l’Effronté. Tu as honoré ta part du marché, alors c’est à mon tour d’honorer la mienne. » Il avait dit la vérité, à moi d’en faire autant. Je sentais son regard lourd, scrutateur, sur moi. Il ne me dérangeait pas, bien que je n’osais pas le soutenir. Qu’il croit que j’ai honte ou que je sois faible m’était égal, je ne souhaitais simplement pas qu’il voit à quel point cela avait de l’importance pour moi.

En fixant le rebord de la table, je poursuivis. « Je suis pupille de la nation. Depuis petite on me trimballe de foyers en foyers. C’était pourri, mon enfance était vraiment naze... Bref, un jour j’ai fait exploser une boîte à crayon sur un gamin. Il s’est mis à chialer, à me traiter de monstre... Du jour au lendemain, j’ai changé de foyer. Tu le devines, mais on a compris à ce moment là que j’étais une sorcière et on m’a emmené à Poudlard. » Je fais une pause, pour digérer mon propre aveu. J’en profite pour déposer le livre du barman sur la table, en lui jetant un regard déterminé. « Alors maintenant, je suis comme toi. Je veux rétablir la vérité. Retrouver mes parents, par n’importe quel moyen. Et tout ce que j’ai pour l’instant, c’est un nom et un prénom. Celui de ma mère, potentiellement. »

Je sors de ma poche un bout de papier froissé. Mes doigts fébriles le font un peu trembler, je le lâche presque lorsque je le déplie délicatement. Une inscription manuscrite, le prénom de cette femme, Evelynn Walsh, y était annoté entre deux bavures. « En fait, j’essaie de la localiser. Mais c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.»
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mar 10 Mar - 11:41

D’accord, alors la bouille d’Arty ressemblait actuellement davantage à un magnifique tableau qui prend la pluie qu’à sa frimousse charmante habituelle. Décomposé, petit à petit, l’ensemble des traits du Poufsouffle s’était dirigés vers le menton et les yeux s’étaient doucement écarquillés. Il était toujours surprenant d’entendre pareils récits tristounets – euphémisme. Les mots se bloquent sur un langue enroulée de mélancolie, la Demoiselle avait eu une bien triste vie. Une terrible envie d’écraser les centimètres imposés par la table qui les séparait afin de lui faire un gigantesque câlin, ses doigts le démangent presque. Il comprend, évidemment, le désir de la jeune fille de retrouver ses parents qui l’avaient lâchement abandonnée, ballotée de foyer en foyer ; de plus, la connaissance du Wildsmith en cinéma moldu lui chuchotait à l’oreille que certains de ces foyers ne devaient pas être le jardin d’Eden familial.
Alors que lui, ses parents avaient été parfaits, absolument. Et il les avait repoussés par crainte et égoïsme. Il déglutit avant que les boucles ne s’agitent afin qu’il reprenne son joyeux visage. Bon ! T’as vraiment eu une vie de m*rde ! C’était peu dire, le tact Artyesque, toujours. Mais ce n’était pas pour autant qu’il ne se montrait pas compréhensif – cela lui arrivait, parfois, selon la tête de l’interlocuteur.

Il réfléchit, les doigts serrant les mèches endiablées, avant cette formidable conclusion : j’vais t’aider. Oui, parfois son mégalomaniaque cœur se recouvrait d’empathie, parfois. Sans perdre de temps, il bondit sur la table, la traverser pour s’asseoir directement aux côtés de l’Adolescente. C’était une insolence de trop pour la vieille dame non loin qui se précipite hors de la bibliothèque, Arty, lui, hausse les épaules. Alors ! C’est qu’il fallait faire preuve d’intelligence et de méthode, quand bien même la Brune n’avait pas encore accepté son aide – n’en avait pas eu le temps. T’as pensé, tout simplement, à te rendre au Ministère de la Magie ? Les doigts frottent un menton pensif, il continue de parler, plus pour lui-même, t’es une sorcière, tu dois être répertoriée quelque part, tes parents aussi, peu importe leur origine. Il n’est pas tout à fait sûr de ce qu’il avance, mais cela lui semblait on ne peut plus logique. Il doit y avoir des sortes d’archives ou quelque chose comme ça ! Ses yeux vagabondent sur le bois, cherchant dans sa mémoire où il pouvait avoir vu un tel lieu dans les couloirs du Ministère, j’ai quitté les Trois Balais, j’travaille au Ministère maintenant, j’pourrais p’tet fouiner. Ce ne serait pas la première fois, et puis, ce genre de mission secrète : il adorait ça.

Dans sa songerie stratégique, il accroche du regard le bout de papier que tenait la jeune fille. Une sorte de Graal qui brillait de mille feux étincelants – l’importance d’un nom annoté : je peux ? Un doux timbre alors qu’il tend poliment la main, ne pas s’en emparer immédiatement, respecter l’intimité de la Rencontrée.
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Riley Callaghan, le  Mar 10 Mar - 12:44

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Avec Artemis Wildsmith


Saison 30
Printemps


Pour la première fois depuis que je l’ai rencontré, j’observe le Barman un peu triste. Celui qui est emphatique. Un si joyeux visage ne devrait pas être entaché de la sorte, même si le sérieux l’oblige. Il est meilleur humoriste que dramaturge et ses traits sont faits pour ne jamais se rider, ou alors, s’ils l’étaient, ce serait après une vie de rires et de bonheurs partagés. Heureusement, il se reprend vite, faisant gagner à nouveau son charme à son sourire derrière ses bouclettes. Attitude qui a le mérite de me fendre les lèvres d’une esquisse de sourire, malgré ses remarques pleines de tact.

J’vais t’aider. Ces mots sortent soudain de sa bouche et restent accrochés dans l’air, tandis qu’il accompagne les gestes à la parole. Au nom de quoi voulait-il m’aider ? J’avais été si misérable qu’il avait eu pitié ? D’habitude ça ne marchait que sur les petits vieux, chez qui je pleurnichais pour avoir un peu d’argent, mais il semblerait que ce ne soit maintenant plus le cas. « Tu n’es pas obligé. », je lui dis quand il s’assoit sur la chaise voisine. En fait, je me sens un peu coupable de le faire s’investir dans une entreprise qui n’aura sans doute aucune issue favorable.

« Ils ne m’ont jamais recensée. En tous cas pas avant qu’on découvre que j’étais une sorcière. Je suis née sous X, dans un hôpital moldu,  donc ils n’ont jamais pu me dire qui étaient mes vrais parents. Parce qu’ils ne le savent pas, ou parce que c’est la loi, ça j’en sais que dalle... » J’hausse les épaules. Les administrations n’étaient vraiment pas fiables, soufflant un coup le chaud puis le froid - et bien souvent le froid. J’étais tombée sur des os, plus d’une fois. L’espoir me gagnant puis me quittant en claquant la porte, plus sauvagement qu’auparavant. Essuyer des échecs, ça ne faisait plaisir à personne. Encore moins à moi. Je détestais ne pas trouver de solution, et cette enquête était à deux doigts de me faire disjoncter.

Alors quand lentement il avança sa main, vers mon petit papier, j’y vis l’opportunité de ne plus avoir à supporter un échec supplémentaire, seule. Peut-être que c’était justement ça mon problème ? J’utilisais toujours les mêmes méthodes, les miennes, celles que j’avais élaborées au cours de ma scolarité. Toutes mes recherches, tous mes indices, toutes mes pistes... Toutes pouvaient se résumer à ses deux petits mots, absolue conclusion de mes nuits blanches et mes tourments.

« Ouais, tiens. », je lui réponds timidement, en plaçant ma confiance dans ces doigts et ce visage enjôleur, tendus vers moi. Il est peut-être fou, mais étrangement, je sens qu’il peut m’aider. Vraiment. D’où vient cette certitude, j’en sais fichtrement rien. Mais ça valait le coup d’essayer, je n’avais rien à perdre après tout.
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mar 10 Mar - 16:40

LA de Riley

Les neurones fusent à force de tapoter sur la boîte crânienne à la recherche d’une solution miracle, mais si la jeune fille n’avait pas été recensée par ses parents, ou au moins l’un deux chez les sorciers, il ne leur restait qu’une seule chose à faire. Trouver le service administratif des orphelins britanniques et balancer des imperium à tire larigot jusqu’à ce qu’ils trouvent l’information dont ils avaient urgemment besoin. L’idée lui soulève le coin des lèvres, encore plus largement lorsque l’Adolescente accepte grandement son aide en lui tendant le bout de papier. Il y avait toujours quelque chose de scintillant à entrer dans le secret intime de quelqu’un, des secondes découpées avec une tension enthousiaste, un gai merci, Arty avait la sublime impression de commencer une mission merveilleuse. Alors c’est incroyablement tout lentement que ses doigts retournent, caressent presque le grain du papier avant de le lire avec précaution.
C’est là que ça s’arrête.
Les boucles se figent en même temps que les sourcils se froncent.
A l’intérieur, c’est un grondement sans précédent, une décharge qui emballe le cœur de battements précipités. Evelynn Walsh. Le baboum du cœur se fait davantage tonitruant, il résonnerait presque dans le silence de la bibliothèque, ça s’imprime dans les rétines méfiantes. Evelynn Walsh. Une nouvelle seconde pour déglutir, un mutisme présageant une funeste explosion.

D’une agile cabriole il envoie valser sa chaise, se mettre debout, un demi quart de seconde pour s’emparer d’Odette III cachée entre les boucles. Le bout  papier se fait la malle, volète et s’écrase sur le sol tandis que les griffes du Poufsouffle se referme sur la nuque de l’Adolescente. La ceindre entièrement avant de lui plaquer violemment la joue contre la table. Qui t’a donné ce nom ?! La joyeuseté de la frimousse du Fripon s’était diluée dans une rage blanche, ce n’est même plus un timbre de voix, mais bien les grognements animal qui s’échappe de son gosier furieux - inquiétants rugissements. Il répète, plus fort encore : QUI T'A DONNÉ CE NOM ?! Odette s’écrase fermement sur la pommette de la jeune femme, elle attendrait les ordres de son propriétaire déboussolé. Des années qu’il n’avait pas entendu ni lu le prénom de sa mère, mais c’était bien celui-ci. Aucun doute. Alors qu’il surplombe la Poudlarienne, sous son front défilent ribambelles de possibilités, qui connaissait les noms de ses parents ? pourquoi ? qui pourrait lui en vouloir pour les inclure au sein d’un chantage affectif ? Et bon sang, qui était cette fille pour avoir le nom de sa propre Maman adorée inscrit sur un pauvre bout de papier ? Il resserre davantage l’étreinte sur les trapèzes de la Brune, la presser pour qu’elle articule rapidement rapidement une réponse.
Dans son dos, il entend les cris étouffés des derniers travailleurs-lecteurs, et pourtant, il sait pertinemment qu’aucun ne se risquerait à s’aventurer plus près. C’est qu’ils étaient bien trop curieux et indiscrets, avides de connaître la suite de ce retournement.
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Riley Callaghan, le  Mar 10 Mar - 21:35

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LA d’Arty


Saison 30
Printemps


À confiance abusive, réaction imprévisible. À peine le temps de battre des cils, qu’une main puissante s’abat sur ma nuque, me contrôle, et me la plaque sur la table. Le bruit du choc fait écho à ma surprise : il dépasse l’entendement. Je reste pétrifiée quelques secondes, le temps de l’entendre me hurler dessus. À l’intérieur, je hurle aussi, déchirée entre la colère et l’incompréhension. Qu’est-ce qui lui prend ? Ma main vient trouver son poignet, dans une vaine tentative pour la lui ôter. J’y enfonce alors mes ongles profondément pour me défendre...

« Lâche-moi, c*nnard. » je grogne, tandis que le sang me monte à la tête. Je déteste cette emprise, cette domination qu’il m’impose alors qu’une minute plus tôt il me promettait une aide inattendue. « Si c’est là la valeur de ton aide, tu peux te la carrer où j’pense ! » Sentant la prise se relâcher, j’en profite pour me dégager sèchement d’un mouvement d’épaule. Aussitôt je recule, paniquée, et fais crisser le bois d’une chaise sur le carrelage. Ma main vient immédiatement à la rencontre de ma baguette, dans ma poche. Mon regard glisse ensuite sur cet homme, tout d’un coup antipathique, et je sens monter en moi les flammes de la folie.

La douleur qui vrille ma tempe gauche s’amenuise, mais je sens venir l’hématome sous ma peau, qui comme une pompe, fait gonfler lentement ma pommette. Je tente alors de rassembler mes pensées, d’empêcher leur soudain éparpillement. La tâche est ardue, mais avec un effort de concentration, celles-ci retrouvent leur place. Est-ce qu’il la connaît ? « Peu importe comment... comment je l’ai eu ! C’est le nom de ma mère biologique, c’est tout ce que je sais. » Je déglutis, perplexe. La bibliothèque s’était vidée d’un coup, même la vieille branche avait fini par déserter le spectacle.

Mon teint est livide, j’ai le cœur qui bat à mille à l’heure. Ma patience est malmenée, défiant ma main et mes lèvres de matérialiser des intentions autrement plus sombres. Du calme, du calme... Je retiens de justesse le tremblement de mes doigts, bien consciente que s’il le voulait, il pouvait faire de moi de la chair à canon. « Evelyn Walsh. » J’imprime ces mots dans l’air. Je veux qu’il les entende, distinctement, clairement. Pour lire ensuite son regard, sa surprise, sa colère. Une pointe de vérité dans le mensonge, une lumière derrière l’ombre de ses prunelles en flamme. « Tu vas me dire que tu la connais, c’est ça ? »
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Dim 15 Mar - 15:21

Les ongles dans la peau le font à peine grimacer, non c’est davantage l’attendue insulte – après tout, comment réagir autrement à cet excès de brutalité – et l’allusion au fait que l’aide donnée n’était pas tout à fait à la hauteur de ce qu’elle espérait qui lui font relâcher doucement l’emprise. Suffisamment pour que l’Adolescente récupère une digne posture et lui crache à la figure qu’il s’agissait du nom de sa mère biologique. Odette III lui brûle la paume de main, il aimerait, immédiatement, arracher la langue de cette Menteuse. Quelque chose le retient, et ce n’était certainement pas les bonnes manières nécessaires au lieu dans lequel ils se trouvaient. Il veut se crever lui-même les tympans pour s’éviter d’entendre de telles absurdités. Pourtant, le visage déformé de la jeune fille et la ténacité avec laquelle elle le regardait – cela lui rappelait étrangement quelqu’un d’autre – le rendent silencieux.

Et que faire ? Là maintenant tout de suite, les doutes opprimant furieusement les souvenirs jaillaissant devant les rétines furibondes. Les mots de la Poudlarienne se diluent pour rapidement s’écraser sur le carrelage de la bibliothèque, Arty ne pouvait pas, absolument terriblement pas, les considérer comme vrais. Parce qu’alors, c’était l’entièreté de son passé qui dégringolait.
Si je la connais ? HAHA ! Un rire jaune et bruyant s’échappe des lèvres tremblantes, nerveusement, il s’empare des boucles déboussolées, c’est ma mère ! Appuyer fortement, très fortement sur la possessivité du déterminant. Le nez frétille, noyé dans l’incompréhension. Essayer de disséquer les traits de la Brune reviendrait à la même conclusion : elle était tout aussi perdue que lui. Malgré la colère inondant son regard, Arty n’y lisait pas un quelconque coup monté contre lui, simplement, un trouble abyssal. Comment c’est possible ? Non c’est pas possible ? Les jambes chancèlent sous les tournoiements songeurs, énervés, essayer de comprendre comment le nom de sa Maman adorée avait bien pu finir inscrit sur le bout de papier de cette fille. Il y avait une faille quelque part, une coquille, un caillou, un quelque chose qui ne s’imprimait pas bien dans le cerveau. Evelynn Walsh, est-ce qu’il pouvait y en avoir deux ? Une coïncidence ? Avait-il oublié le prénom de sa mère par mégarde, le confondait-il avait un autre ? Non non non non non, la respiration saccadée entrecoupée voit venir la crise d’angoisse parsemée de colère. Il lui faudrait exploser davantage, être dans l’incapacité de retenir une telle déflagration intérieure, une vague brûlante d’incertitudes. Il le sentait, les entrailles commençaient à le démanger, fourmillant d’un brouillamini émotionnel. Comme un urgent besoin de se rattacher à quelque chose quelqu’un, s’appuyer sur cette chaise ou non cette table, serrer le bois entre les phalanges crispées. C’est ma mère, c’est pas possible, les secondes défilées et la réponse aux interrogations ne débarquait pas.

Et puis soudainement cette idée : et si c’était ça son but, simplement, le déstabiliser ?
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Riley Callaghan, le  Dim 15 Mar - 22:43

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Saison 30
Printemps


Rien. Absolument rien ne m’avait préparé à ça. Les mots qui s’échappent de ses lèvres n’ont aucun sens. Son comportement n’a aucun sens. L’ex Barman devient dément, il hurle, son visage se déforme en une expression soudaine de profonde rage et d’incertitude. Sa mère ? Comment ça, sa mère ? L’effroi m’emplit, s’insinue dans mes terminaisons nerveuses comme un serpent répandant son venin dans sa proie. Mes gestes se paralysent, mes pupilles se dilatent, je sens qu’un noeud de tension aussi grand que l’Everest se loge dans le creux de mon ventre.

« Qu... quoi ? » Les jambes coupées, je me rattrape à un guéridon, tombant lentement en arrière pour prendre de la distance. Je plaque ma main sur mon front, comme pour empêcher ma boîte crânienne de tomber. « Sérieux, si tu te f... », un doigt se lève dans sa direction, accusateur, mais je peine à terminer ma phrase. Où se barre ma raison quand j’en ai le plus besoin ? Bordel de Dieu... Je réfléchis, je réfléchis, mais toute pensée lucide s’échappe dès que je tente de les faire sortir à la surface. Des pensées folles surgissent dans ma tête, envoyant valser l’équilibre déjà fragile de mes états mentaux.

Si... S’il la connait ? Alors il peut m’indiquer où elle habite ? Et si la solution était juste sous mes yeux ? Le Destin s’était longtemps moqué de moi, m’abandonnant dans des situations plus que misérables. Mais là, il m’avait carrément fait un doigt d’honneur. Un vrai gag qu’il m’offrait là. Ce mec avait intérêt à être sérieux, mieux valait pour lui en fait.

Je l’observe alors, guettant des indices de son mensonge, de ces répliques qu’il aurait pu préparer pour m’enfumer. Une supercherie qu’il maitriserait à la perfection. Néanmoins ce que je crois lire dans ces yeux est plutôt le reflet d’une criante vérité. Une vérité que ni lui, ni moi, n’avions envisagé. pu*ain mais ça veut dire que lui... Wow. Wow. Wow. L’information qui vient juste d’arriver à mon cerveau, celle qui vient doucement de me chuchoter que cet homme n’était pas un inconnu, mais bien un membre de ma famille, font trembler les derniers murs qui me séparaient d’une crise de panique.

Plus aucun mot ne sort de mes lèvres pendant de longues minutes. Un silence que j’essaye de maintenir pour encaisser le choc. L’immense vague que je viens de me prendre en pleine figure. Je respire mal. J’étouffe. Ma voix est cassée. « Tu comprends ce que ça veut dire ? », je souffle après un moment, pour lui laisser le temps de comprendre que je ne me moquais pas de lui. Je garde toutefois mes distances. Mine de rien, il pourrait redevenir fou et m’écraser l’autre partie du visage. Mais même à distance, je vois maintenant que l’ex-Barman partage quelques détails physiques semblables aux miens. C’est évident, mais pas pour lui...  « Regarde-moi s’il te plait. Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que c’est impossible maintenant. »   Une dernière offre, pour lui donner l’opportunité de nier, en face, que cette scène est irréaliste.
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 19 Mar - 12:03

LA de Riley


Il n’y avait plus qu’eux dans la bibliothèque, les alentours entiers s’effrondraient, et il demeurait extrêmemet compliqué de tenir sur ses deux pattes. La fin d’un monde à partir duquel Arty s’était entièrement construit, c’était l’ensemble de son enfance, des prémices de sa vie qui dégringolaient, et il n’avait pas assez de mains pour tout rattraper. Il assiste aussi au désagrégement intérieur de la jeune fille, en proie aux incertitudes tempétueuses. Pourtant, il aurait terriblement envie qu’elle se taise, qu’elle se taise afin qu’il puisse étouffer les souvenirs les paroles les moments se déchaînant sous ses tempes – il les écrabouille, rien n’y fait.
Seulement, le visage qu’elle lui offre le concentre soudainement sur autre chose – la reluquer. De la tête aux pieds, non il ne savait pas exactement ce que ça voulait dire, ne voulait absolument pas du tout du tout savoir, mais les traits de l’Adolescente le frappent. Quelque part, sa conscience lui susurre une réalité qui se défloute sous ses yeux attentifs. Elle avait le même regard clair, la même chevelure épaisse et féroce – plus belle d’ailleurs, il devrait lui demander comment elle fait. Ok. Dans un halètement paniqué, ok ok ok. On ne sait pas tout à fait quelle avait été sa conclusion, mais il devait parvenir à se calmer pour avancer dans ce brouillard bordélique.

Sa nouvelle tergiversation lui remet les idées presque dans l’ordre, être factuel était nécessaire, tu as eu le nom de ma mère, on t’a dit que c’était ta mère, écrit sur un p’tit bout de papier, jusque là, cela pouvait se résumer à une bien drôle de coïncidence, rien de pas vraiment alarmant – naïf. Tu sais quoi ? Il leur fallait des preuves, du tangible, du vrai, du quelque chose impossible à contredire. Laisser toutefois la question en suspension.
Dans une précipitation il se jette sur le livre précédemment emprunté pour arracher la page qui lui avait illuminé les rétines quelques minutes auparavant, la fourrer dans la poche avant de s’emparer du bras de la Brune. Qu’elle prenne sa veste son manteau son foulard en partant – ça ne le regardait pas.
Accélérer, se hâter jusqu’à la sortie de la bibliothèque. En passant, il essaie de jeter sur les sorciers indiscrets l’observant avec suspicion un regard déterminé, voulant leur assurer qu’il n’était pas en train de la kidnapper – presque. Faire gronder la porte d’entrée pour percuter l’air frais de la soirée londonienne. Seulement là, s’arrêter pour respirer, se planter devant l’Adolescente. On va à l’hôpital. Et pas question de se dérober. Pas Sainte-Mangouste parce que ce n’était que des idiots-bêtes là-bas, non un vrai hôpital, un moldu. Tu t’appelles comment au fait ? Éventuellement, ça pouvait servir.
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Re: Sous une couche de pages et de poussière [Terminé]
Riley Callaghan, le  Jeu 19 Mar - 19:42

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LA d’Arty

Saison 30
Printemps


Pupilles dilatées. Sens exaltés. Je suis à fleur de peau malgré le grand vide entre nous. Un vide qui pourtant s’est rapetissé, à mesure que nos pensées sourdes cheminent vers une conclusion commune, que difficilement nous déployons nos neurones pour comprendre l’inimaginable. Une journée plus tôt, une heure plutôt même, nos vies étaient séparées, bien distinctes et intouchables. À présent elles s’entrechoquent avec la puissance d’un train lancé à pleine vitesse contre un mur. Des éclats de taules nous touchent tous deux et nous tirent de notre quotidien bien rangé. Lui, il hurle d’abord. Moi je suis juste ahurie, sous le choc. Mais maintenant nous sommes, lui et moi, des victimes de cet accident, bien obligés de nous regarder en face pour constater les dégâts.

J’arrive à me détendre quand je vois qu’il se calme, du moins à détendre mes muscles auparavant tétanisés par le choc. Dans un silence de mort, nous nous détaillons ensuite. Il a besoin de comprendre, j’ai besoin de comprendre. Digérer aussi que je touche du doigt mes desseins, que toute ma lutte allait bientôt prendre fin. Que j’avais peut-être retrouvé ma... mère. Par accident. Ou par chance. Et qu’au lieu de retrouver simplement l’être qui m’a mis au monde, je retrouve une famille. Ça, je ne l’avais même pas envisagé. Envisager qu’elle ait continué sa vie. Pire, qu’elle l’ait reconstruite sans moi. En choisissant de m’abandonner. Et de le garder, Lui ?

Les tremblements de mes lèvres me font réagir. Reprends-toi, rien n’est sûr pour l’instant. Pourtant une profonde jalousie me déchire le cœur, j’ai envie de brûler cette bibliothèque, d’incinérer le monde entier pour le punir de m’avoir rejeté. De le taillader, Lui. De lui dire que son implosion n’est rien par rapport à la mienne. Que dans l’histoire, c’est Lui qui a le plus de chance.

Mais je ne dis rien.

Mes yeux et ma dignité se relèvent. Lui, il se rapproche. Ses mains m’encerclent et me tirent vers la sortie. J’ignore comment je supporte ce contact mais j’essaye de ne pas trop m’attarder sur la pensée que c’est peut-être mon demi-frère qui me kidnappe. Heureusement il s’arrête un fois dehors, me relâche et dit enfin des paroles sensées.« Des réponses... oui, il nous faut des réponses », je marmonne en marchant autour de lui, nerveusement. « Je m’appelle Riley. », je dis ensuite d’une voix blanche, tant l’irréel de la situation me fait oublier momentanément qui je suis et où je suis. Je réalise que dans la précipitation, je n’ai pas pu prendre mes recherches, mes heures d’ennui. Mais en ai-je vraiment besoin maintenant ?

« Tu sais transplaner ? » L’ex-barman acquiesce. D’un geste entendu nous rejoignons alors nos mains, moi timidement, lui précipitamment, pour faire dériver nos corps vers l’hôpital moldu le plus proche. C’est soit la pire idée de ma vie, soit le truc le plus insensé que j’ai jamais fait. On ne doit pas se fier aux inconnus, c’est pas ce que tout parent devait dire à ses enfants ? Mince. Mon coeur se déchire un peu plus.

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