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Bouleversement ADNesque [Terminé]
Artemis Wildsmith
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Bouleversement ADNesque [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Ven 20 Mar - 19:13

Saison XXX - Printemps
LA accordés
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S’il savait transplaner. C’était ce qu’il savait faire de mieux peut-être, avec les farces, les bêtises, les mauvais coups, et autres clowneries. Pourtant, ce n’était clairement pas le moment d’étaler l’entièreté de ses qualités, il avait avalé Riley et sa mauvaise humeur avec lui dans un tourbillon caoutchouteux.
Crac pour débarquer dans une rue mouvementée londonienne sous des regards sceptiques d’un ou deux moldus. Mais puisque désormais nombreux d’entre eux quittaient régulièrement la réalité pour se lover sur les écrans de leur téléphone, ils s’y replongent bien vite, pas vraiment tout à fait surpris de voir deux personnes apparaître si soudainement.  
Arty de son côté, se trouve vivement soulagé, en voici la fabuleuse raison, c’est pas possible, jamais ma mère t’aurait appelée Riley. Oui, c’est vrai quoi, pourquoi lui avait hérité du prénom mythologique féminin et elle, avait le droit à un prénom cool ? Jalousie fraternelle – déjà. Là demeurait un mince espoir que cette alambiquée histoire ne soit du vent. Un vent ravageur d’incertitudes, mais un vent tout de même. Souris un peu, faut qu’on passe inaperçus. Et en plus, visiblement, ils n’avaient pas les mêmes talents de comédien – comment pouvaient-ils être frère & sœur ? Il glisse alors fermement ses doigts dans les siens afin de pénétrer dans la blancheur d’un hôpital. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas tenu une autre main que celle de Loredana, mais cela lui semblait être l’attache la moins suspecte.

La réussite de la mission nécessitait cette essentialité de paraître à l’aise. Faire comme s’il était tout à fait absolument normal de se promener ici, prétendre connaître les lieux pour traverser le hall de l’hôpital, par-là, là où des couloirs et des ascenseurs leur tendaient les bras, là où il pouvait deviner un panneau explicatif sur les étages se dressant au-dessus de leurs têtes bouleversées. Chercher des iris paniqués quelque chose comme un service de biologie, de recherche ou autre, et s’enfoncer dans un ascenseur.
Ce n’est que là qu’il la lâche, s’appuyant lestement sur un des murs de métal. Silence pesant alors qu’il fixe ses pieds. Retourner sous les boucles le plan qu’il avait élaboré, seul, trouver un médecin, l’obliger à leur faire un quelconque test ADN, attendre les résultats, se réjouir, rentrer sous la couette en rigolant de cette cruelle mésaventure. Pourtant, il n’articule rien de tout ça à l’Adolescente, le cœur remonté jusque sous le palais – terrifié. Ainsi, seulement se concentrer sur l’ouverture des portes et l’accueil qui se dressait devant eux.
Pauvre petit médecin qui devait commencer sa garde par des mots croisés journaliers, hey… le menton recule de surprise devant le nom tricoté dans la blouse du Moldu, Edgar, ne pas faire de boutade, clairement pas le moment. Grand temps pour la troisième protagoniste de faire son apparition, Odette III s’accroche à la paume d’Arty pour s’agiter dans un #Impero qu’il ne dissimule pas vers le médecin – excellente façon de faire connaissance avec Mademoiselle Riley – on aurait besoin d’un test ADN, savoir si on est frère et sœur, tu vas nous faire ça. Aucune discussion possible.

Ce qu’il y avait de formidablement pratique avec les moldus : la résistance des méninges n'existait pas. Leur esprit se maniait avec une docilité satisfaisante. Le Poufsouffle aurait presque pu jeter un regard rassurant à la jeune fille, lui dire que tout allait bien se passer, mais non, il reste concentré sur Edgar qui s’était levé, prêt à les aider.


Dernière édition par Artemis Wildsmith le Lun 30 Mar - 22:26, édité 1 fois
Riley Callaghan
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Riley Callaghan, le  Ven 20 Mar - 22:20

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Avec Artemis Wildsmith

Saison 30
Printemps


Le klaxon des voitures, le brouhaha des conversations, l’odeur de macadam et de pollution... Tout me revient en pleine face lorsque nous débarquons dans les rues de Londres, au milieu de la foule. À croire que j’avais oublié la vraie vie depuis mon passage à la bibliothèque. Tous ces gens, qu’on entend discuter sereinement, innocemment, me ramènent à la réalité. Artemis, je m’en souviens maintenant, m’entraîne à sa suite, impatient sous ses bouclettes brunes de mettre une fin à cette histoire. Une fin dont il essaye de se convaincre par tous les moyens... Habitue-toi, tu ne pourras peut-être bientôt plus te défaire de moi, je le nargue, même si au fond cette idée m’effraie.

Au bout de quelques courtes minutes, nous arrivons devant l’hôpital moldu censé nous libérer de cette pression, qui affaisse nos épaules et nos visages. Je le regarde à peine lorsqu’il prend ma main dans la sienne, comme si c’était normal, comme s’il n’existait aucune méfiance, ou de profondes inquiétudes entre nous deux. Je lui en veux, en fait, de parvenir si bien à feindre notre lien, à créer de l’ordre là où il n’y a que du chaos. J’ai pas envie de sourire, je râle, tu devrais pas non plus. Les gens sont pas cons, on est dans un hôpital, je montre le plafond pour symboliser l’évidence.

Mes neurones menacent d’imploser, j’ai mal au crâne, j’ai juste envie d’une douche froide pour me laver de cette journée interminable. Une attente qui risquait d’ailleurs de se poursuivre toute la nuit. Combien de temps allions-nous devoir patienter ? Quelle démarches devions-nous entreprendre ? Quand recevrions-nous des résultats ? Tant de questions auxquelles l’ex-barman allait répondre fermement dans les minutes qui suivirent, en soumettant un pauvre médecin moldu à notre magie.

Des alarmes mentales clignotent dans ma tête, il ne devrait pas faire ça, j’essaye de les ignorer. Mais elles insistent, à quoi tu joues ?, j’affiche une mine ahurie, c’est ça ta solution ?! Mais Artemis se concentre sur sa cible, et je crois que c’est une bonne chose s’il ne me répond pas. J’irai pas à Azkaban pour toi, frère ou pas frère, je grogne, vexée qu’il ose me mettre dans un pétrin pareil.

Edgar m’empêche ensuite de le sermonner davantage en nous faisant entrer dans un petit laboratoire. Des vitrines réfrigérées ceignent la pièce, emplies de centaines de tubes à essais et flacons en tous genres. Une machine, au centre, repose sur un bureau métallique dont la propreté n’est plus à prouver. Comme un automate, Edgar se dirige ensuite vers une armoire, d’où il sort deux kits de prélèvement stériles. Il nous dicte ensuite la marche à suivre, indiquant les longs coton-tiges dans chaque boîte. Il fallait veiller à récupérer un bon échantillon salivaire si on voulait le test viable.

Je m’acquitte rapidement de la tâche, lorsqu’il tend la première boîte, m’appliquant à faire le tour de mes gencives et à mettre suffisamment de mon ADN sur le coton. Aussitôt fait, je range mes cotons tiges imprégnés de salive dans de petits tubes à fermés hermétiquement. C’est dégueu... Tu permets que je le fasse pour toi ?, je demande calmement, comme s’il s’agissait d’une action purement clinique, automatique. Pas du tout intime. Je ne sais pas bien s’il est capable de maintenir sa concentration, après tout je n’ai jamais lancé de sortilège tel que celui-ci, alors il faut bien que je m’assure qu’il ne foire pas son coup.

Allez, ça se trouve je le verrai plus jamais et cette histoire restera à jamais une grande farce du destin. J’essaye de m’en convaincre, malgré l’étrange prémonition que je sens poindre au bout de mes doigts, alors que ceux-ci s’avancent lentement vers Artemis. Être si proche de la vérité, passer peut-être les dernières heures de ma vie sans famille... Ça faisait drôlement peur.
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Lun 23 Mar - 15:25

Âââââ, ouvrir grand la bouche, les yeux toujours accrochés au médecin moldu, sentir comme une fatigue s’installer au creux de la nuque – maintenir Edgar attentif sur sa tâche tandis que l’immense coton-tige roule à l’intérieur de sa joue. D’un hochement de tête, il remercie le dévouement de Riley. Les tubes sont alors récupérés par le Monsieur en blouse, consciencieux dans son travail, et ma foi, pas si tristounet que ça. Il a l’air d’un pantin souriant, appliqué. Cela pouvait prendre quelques temps, c’est ce qu’il a chuchoté avant de se placer devant ses métalliques et importantes machines. C’est dommage, Odette serrée dans la paume, concentrée, il ne pouvait pas s’éclipser pour aller cambrioler un distributeur à friandises, parce qu’il était étonnant que ces minutes traumatisantes se déroulent sans qu’il dise : j’ai faim. Cela devait arriver. Mais pas moyen de quitter la pièce immaculée de blanc de gris, être obligés de rester ici le temps que leurs salives soient analysées.
Le Fripon se lève, mettre en mouvement les gambettes hyperactives par quelques sautillements avant de s’affaler sur une chaise importante à roulettes. Il soupire, les boucles savent à quel point il était absolument absolument incapable de rester enfermé dans cette pièce longtemps sans s'affoler de turbulence – les méninges s’enflammeraient à se cogner la tête contre les murs. Alors, il soupire encore, fait tournoyer la chaise à roulettes – brave divertissement.

Il sait qu’il retarde le moment de se poser face à Riley pour l’interroger, pour lui dire des choses aussi, pour s’intéresser à elle. Il préfère faire rouler-grincer sa chaise tout au long du laboratoire, devant les yeux vitreux du Médecin, qui ne dit rien. Pas très bavard le Edgar, un silence pesant gênant – Arty détestait ça. Sa langue se sentait alors obligée de gigoter pour parler, parler, percer la lourde ambiance par des mots sans intérêt. Si ma mère était ta mère, elle t’aurait appelée quelque chose Persephone je crois. Excellent début de conversation, il savait y faire le Wildsmith, toujours. Il arrête ses acrobaties de chaise à roulettes pour se rapprocher de l’Adolescente, engloutir l’embarras dans un déglutissement difficile. Il a l’impression que le coton tige a aspiré toute sa salive.
Et si on se fait attraper, tu diras que j’t’ai forcée. C’est bizarre comment sa bouille s’entortille dans une grimace gênée, il n’avait pas du tout pensé que son éventuellement demi-sœur était encore une jeune sorcière, écolière, et que les sottises pouvaient la déranger, lui nuire. Lui qui évitait constamment la sévérité des lois, n’en avait pas grand-chose à faire, une nouvelle fois, son égocentrisme lui avait déposé sur les tempes des œillères. C’est à cet instant que l’arrière des boucles frappent le dossier de cuir de la chaise, m*rde ! Loredana va me tuer ! Dans un grognement paniqué. Enfin peut-être pas mais, effectivement, l’Amoureuse l’attendait sûrement sagement à la Cabane avec un repas tout chaud tout réconfortant – oh non ! en réalité, il espérait qu’elle ne touche pas à la cuisine, une calamité. D’un autre côté, certaines de ses nuits étaient remplies par les ténébreuses activités, incertaines et nébuleuses, et il ne prévenait ni ne racontait ces aventures à la Métamorphomage. De sa main libre, il se frotte le front, encore plus nerveux – si c’était possible - éloigner les pensées des images de la soirée devant se dérouler à la Cabane à l'instant. Vas-y, raconte-moi quelque chose à propos de toi. Le distraire tout à fait, les iris soudainement occupés à considérer de nouveau les traits de la Brune, ses mimiques, en avaient-ils en commun ?
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Riley Callaghan, le  Mar 24 Mar - 17:14

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Avec Artemis Wildsmith

Saison 30
Printemps


Les cheveux tourbillonnent, les esprits s’impatientent dessous. Prête à bondir sur les résultats du docteur, j’était tout aussi prête à me jeter sur Artemis. Sa bougeotte, son remue-ménage incessant, ses soupirs toutes les trente secondes... Ça m’allait très bien d’attendre dans le silence, même s’il était aussi lourd que l’ex-barman et aussi long qu’un ruban magique. Riley est un prénom mixte., je lui signale un brin agacée. Mon prénom ne m’avait jamais vraiment gênée, il était même plutôt cool. Mais quand on y réfléchissait bien, qu’on creusait sous la surface... Elle se fichait sûrement de savoir si j’étais une fille ou un garçon... Alors quant à me donner un prénom de consonance mythologique, c’était sûrement au-dessus de ses limites, je continue amèrement.

Parler de cette femme, à voix haute, me rendre compte qu’elle avait eu si peu d’intérêt pour une âme innocente. Un bébé. J’en avais des frissons. Et pourtant je désirais plus que tout la connaître, retrouver dans son visage les traits qui sont les miens, appartenir enfin à un ensemble et non plus rester isolée... Je lève des yeux inquiets sur le visage pâle d’Artemis, voudront-ils de moi ? Je me perds un moment dans sa contemplation, obnubilée par l’idée qu’il puisse disparaître après les résultats et que je ne garde que les souvenirs d’une famille. Au fond, je le détestais autant que je l’admirais. Il me ressemblait un peu, même, dans son impulsivité et ses gestes désordonnés. Mais... Qu’avait-il de plus que moi alors ? Et voilà que je soupire aussi.

Je m’assois également, coude sur les genoux et la tête entre les mains. Loredana ? Un prénom qu’il lâche comme ça, dans un grognement. Peut-être la fille du bar ? Ou une autre ? Artemis semblait très volage, un peu trop bouillonnant pour rester sage plus d’une minute. J’avais beau ne pas le connaître, il dégageait une aura ravageante, dans le genre dangereuse mais aussi rafraîchissante. C’est pas la fille que j’ai croisé au Trois Balais ? Joli spécimen. Un peu trop beau pour lui, mais ça, il avait pas besoin de le savoir. Après tout, on ne voit bien qu’avec son coeur... Espérons alors pour cette Loredana que son coeur soit bien accroché.

Raconter quelque chose sur moi... Euh ok. Voilà une question intéressante. Ce serait pas mal d’apprendre à se connaître, surtout s’il s’avérait que ce soit mon... frère. Demi-frère. J’aime pas les choux de bruxelles. Je suis allergique au pollen, genre tellement que j’peux me transformer en fontaine pendant cinq semaines. Je déblatère des banalités, comme s’il s’agissait d’une liste de course, mais pour une raison inconnue, ça me rassure. Alors je continue. J’aime bien les jeux de construction, encore plus quand ça demande de résoudre des énigmes qui te foutent la tête en vrille. Les casse-têtes en bois, ouais, ça c’est le kiff. J’étais prête à parier que le brun finirait fou avant même d’avoir commencé, et toi ?

Je ressentis soudain une sorte de chaleur étrange atteindre mes joues, les irradiant comme deux feux rouges. J’étais gênée, ma foi, de parler de moi et d’avoir à lui demander la même chose. Cette discussion était tellement superficielle, tellement hors de la situation, que j’avais envie de fondre sous terre ou d’éclater de rire. m*rde, c’est vrai quoi ! Je suis dans le laboratoire d’un hôpital, en pleine soirée, avec un médecin sous Impero et... et avec un mec, qui s’enflamme aussi vite que si on grattait une allumette. Un mec qui en plus pourrait être mon frère ! Non, vraiment, je ne devrais pas rire. Excuse-m... moi, je lui dis, prise de spasmes. Cette situation me dépasse. Mon visage se fend d’un sourire d’excuse pitoyable, mais c’est plus fort que moi.


Je mets du temps à me calmer, conséquences du stress que j’avais accumulé ces dernières heures. Je me suis même habituée à ces lumières blanches qui cognent mes rétines comme un punching-ball. Edgar, lui, est resté derrière ses machines, à analyser et annoter une bonne dizaine de feuilles dont j’ai fini par arrêter d’en chercher une signification. J’avais un grand respect pour sa profession, ses années de travail pour arriver à exercer dans cet endroit. Nul doute que je n’en aurai pas eu le courage, moi, de passer ma vie entière entre des murs stériles, à sentir l’antiseptique à dix mètres et à ne dormir que par obligation, histoire de ne pas finir mort-vivant. Combien de temps encore, Docteur ?

Edgar relève ses yeux fatigués sur nous, une demi-heure, tout au plus. Ah... C’est limite si je n’entends pas le tic-tac d’une minuterie s’enclencher dans ma tête. Mon regard essaye alors de percuter celui de l’ex-barman, y cherchant la même soudaine panique qui m’assaille. Surtout, ne pas craquer.
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mer 25 Mar - 15:38

Et toi ? C’était la question à ne surtout pas poser à Artemis, jamais, parce qu’il y avait dans ces deux mots innocents un champ de possibles gigantesques qui agitait la langue dans tous les sens.
Il avait écouté Riley avec une attention sérieuse dont il n’avait pas fait preuve depuis des jours, écouter les longues paroles d’une autre personne que lui relevait pratiquement de l’impensable, davantage lorsque son cerveau venait d’être gigoté par les événements. Pourtant, le maintenant était légèrement différent, il avait sorti une petite page blanche imaginaire dans la boîte cranienne, et commencé à annoter les traits de la personnalité de l’Adolescente. Wow, t’es vachement, ennuyeuse n’était surtout pas un mot à sortir maintenant – il avait fini par apprendre que les gens n’aimaient pas être considérés de la sorte – carrée. Oui, ça c’était bien, avec cette histoire farfelue de jeux de construction, qui aimait ça à part les. Ses pensées s’arrêtent alors sur cette idée : t’es intelligente. Il avait dit ça d’une voix surprise et presque éberluée ; avant de dissiper la stupéfaction en bondissant sur sa chaise à roulettes, les baskets bien enfoncées dans le cuir, les bras perpendiculaires au corps pour ne pas perdre l’équilibre. Et moi ? C’était parti pour une magnifique démonstration – passer la demi-heure qui leur restait – distraire aussi la jeune fille visiblement emmêlée dans des émotions nerveuses.

Le bassin gigote de mouvements de droite à gauche afin de faire avancer la chaise dans la pièce, petite balade à roulettes, ça lui rappelle vaguement son skate, ou sa trottinette. Moi j’aime pas les brocolis, il en frissonne de dégoût, mais j’adore cuisiner, c’était peut-être son loisir le plus sage de tous ses loisirs, jongler, j’aime la pyrotechnie – la pyromanie mais chut – faire le clown qu’il pourrait ajouter, j’ai été renvoyé de Poudlard, oui, en réalité, s’il y avait quelque chose qu’Arty Wildsmith adorait faire, c’était parler de lui, j’ai été Auror aussi, un peu, ses doigts énumèrent les caractéristiques de sa vie, j’ai été renvoyé, comme un drôle de schéma répétitif.
Mais ses acrobaties de chaise à roulettes ne pouvaient pas si bien se dérouler, le voici sur le point de trébucher, déconcentré par sa volonté de prendre de l’élan pour rouler plus vite. C’est l’instinct animal qui lui gratte soudainement le ventre pour lui faire retrouver l’équilibre, agile saltimbanque dont la chute était pourtant assurée. Héhé ! Satisfait que les baskets ne se soient pas échappées. Un bref coup d’œil vers le médecin toujours occupé, décidément, les moldus étaient vraiment plus faciles à manipuler que les sorciers. J’suis loup-garou aussi, tout comme il aurait pu dire qu’il adorait les vacances à la montagne et les sports extrêmes. Mais il se sentait comme obligé de justifier l’adresse de son corps de clown. Les lèvres se scellent pour éviter de trop déborder, elle pouvait être sa sœur, mais il garderait le mangemoresque secret.
Il rebondit alors pour se rasseoir, mais à l’envers – évidemment. Les jambes là où devait se trouver le dos, la tête où les pieds devaient balloter. Et puis il y a Loredana… la bouille s’illumine toute seule à l’évocation de l’Amoureuse, tandis que les boucles frôlent le carrelage. Oh je sais c’que tu t’dis, comment une fille comme elle a pu finir avec un gars comme moi – crois moi, c’était pas facile. J’ai du la charmer, la convaincre, la harceler un peu. Mais elle m’aime bien. Forcément, quand on débarque à Sainte-Mangouste dans la chambre de celle qu’on vient d’agresser, c’est du harcèlement, tout à fait.

Fugace obscurcissement alors que les précédentes paroles de la Poudlarienne viennent lui chatouiller les cils. C’est pas le genre de ma mère au fait, alors qu’il lance un nouveau regard discret vers les gestes consciencieux du médecin, à l'envers, la salle d'analyse paraît encore plus étrange, elle s’en fichait pas, c’est pas possible, elle n’aurait jamais … Evelynn Walsh se dessine derrière les rétines perdues d’Arty, sa Maman d’amour était parfaite, l’avait toujours été, entre douceur, tendresse, soutien et réconfort ; non, il ne la voyait pas du tout du tout mettre au monde un adorable bébé tout mignon et l’abandonner.
Mais Riley était bien là, en face de lui. Il secoue les boucles, observe une horloge imaginaire, pas mécontent de comprendre que ses babillages avaient presque tiré sur une dizaine de minutes, parce que oui, autre chose essentiellement Artyesque : il est bavard, très très bavard.
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Riley Callaghan, le  Mer 25 Mar - 21:09

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Avec Artemis Wildsmith

Saison 30
Printemps


La voix d’Artemis suintait dans la pièce. Elle venait de partout et nulle part à la fois, comme le courant d’une rivière, avalant et gagnant de plus en plus d’espace. Il était touchant, dans sa manière de raconter son histoire, il me rappelait ces enfants à la télé qui étaient interviewés et qui, tout innocemment, déballaient leur vie sans le moindre complexe. Sa vie à lui, d’ailleurs, était pleine à craquer de ces détails croustillants, dont on se délectait avidement et dont on était plutôt fier d’en avoir connaissance. Cela dit, je crois qu’il agissait ainsi avec tout le monde, un vrai livre ouvert. Pas de quoi se sentir honoré, donc.

Attends attends... répète un peu ça ! Mes yeux s’agrandissent à la mention de la lycanthropie. Tu... tu ne devrais pas... Une mine d’incompréhension tout d’un coup, les sourcils se froncent, les mots se freinent sous mon palais. J’ai des questions, des tonnes même, mais aucune façon délicate de les lui poser. Ça explique sans doute des choses, je lâche finalement, la mine pensive. Était-il soumis aux mêmes instincts sous sa forme humaine ?

Ses gestes se font alors aussi indomptables que ses mots et je me reconnais presque, quelques années plus tôt. Les défauts d’inhibition, le savoir être et les limites à ne pas franchir, tant de petites épreuves que j’avais dû surpasser avec les moyens du bord. Lui, en était encore loin, ou peut-être s’était-il rendu compte que le monde n’avait qu’à l’accepter tel qu’il était. Hyperactif et dangereux. Sur ce dernier point, il se montrait d’ailleurs de plus en plus doué. Si on comptait mon placage, son sortilège impardonnable et sa condition de loup-garou... pu*ain faudrait pas que je me brouille trop avec lui !

J’essaye de rester sérieuse quand il me parle de sa copine. J’avais raison, c’est bien elle. Je l’imagine bien rôder autour de cette femme, comme un prédateur, à la traquer et à lui tendre des pièges. À jouer avec elle jusqu’à la faire tomber dans son lit. Brr, ne divaguons pas trop loin. Je croise les bras sur ma poitrine, le dos posé contre une vitrine. Je ne sais pas depuis combien de temps on parle, mais ce ne sera jamais suffisant... Il y a un gouffre de seize ans, un gouffre qui pèse encore plus lourd en fait. S’il s’agit vraiment d’un membre de ma famille, que sa mère soit également la mienne, alors ça ne changerait rien au poids de ma peine. Elle serait peut-être juste un peu moins volumineuse, elle prendrait moins de place... Mais elle serait toujours là.

Je regarde toutes mes cicatrices, de mes poignets à mes coudes. Elles étaient la marque de mon abandon, mes déchirures au cours du temps, je ne devais pas l’oublier. Ça avait été épuisant de chercher des réponses, de creuser des pistes, pour parfois de maigres résultats. Néanmoins, sur ce chemin, j’avais fait la rencontre de personnes talentueuses, de vrais génies en bouteille. Eileen, pour ne citer qu’elle, avait su raviver ma flamme, la pousser à brûler encore. Elle avait vu juste, avait cru en moi, en la magie, en m’annonçant que ma mère était née-moldue... S’il s’agit bien de cette Evelynn Walsh, je lui enverrai un hibou... Elle sera sûrement ravie de voir ses prédictions se confirmer.

Arrête de la défendre..., un souffle énervé s’échappe. Elle t’a menti. À toi. À moi. À tout son petit monde. Alors arrête ! Et ouvre les yeux bon sang ! Ma main plaque la vitrine derrière moi et je me propulse en avant, les épaules tendues. Je tourne le dos à Artemis, frustrée de le voir si inconscient et étouffé par la vision parfaite de sa mère. Si..., je soupire lourdement, s’il s’avère qu’on partage la même mère. Je veux que tu m’emmènes la voir. Oubliettée ou pas, on ira. Ensemble. Je repense au livre qu’il avait à la bibliothèque. On lui rendra la mémoire. Mieux vaut que ce soit toi, mais si tu refuses je m’en chargerai. Je lance un coup d’oeil à Edgar, tout en disant ... et on aura nos réponses. Ça je te le garantis. Peu importe les moyens. Cette femme n’a jamais été ma mère et si ses explications ne sont pas à la hauteur... Elle le paiera.
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 26 Mar - 15:22

Le mécontentement de Riley l’avait dressé tout droit sur sa chaise, d’une vigilance à tendre les boucles à la verticale. La colère étant la plus proche de ses amies, il la reconnaît sur le dos que lui offrait l’Adolescente. Et s’il avait envie de vivre dans le déni, lui ? Après tout, qui était cette petite pour lui dire de bousculer l’entièreté des souvenirs de ses parents ? La tête se décroche à force de mimer des non, il refusait de penser que sa Maman d’amour ait pu lui cacher une telle chose, un tel secret, et pourtant, on sait à quel point il avait toujours été un curieux petit garçon indiscret. S’il avait eu une petite sœur – il l’aurait su. C’était sa conclusion, peu importait les travaux d’Edgar.
Mais ce qui le fait se relever brusquement c’est le ton qu’elle emploie, là, maintenant, la nécessité qui frôle ses lèvres de rencontrer les O’Toole, bien au chaud dans leur petite maisonnette irlandaise. Non. Parce qu’il sait reconnaître une menace dissimulée lorsqu’elle titillait ses oreilles de Fripon – souvent, c’était lui qui les proférait. En plus, ce sortilège, j’sais même pas lancer, on va pas débarquer on peut pas, ce serait pas, une bien mauvaise idée en effet, il veut limiter la contrariété de Riley tout en étouffant sa propre panique. Non, non et non. Les mains en rajoutent, hochent négativement des doigts aussi. Il devait réfléchir.
Réfléchir, peser les pour les contre avant de tout envoyer voler, toutes ces années de tranquillité, ce bonheur familial comme un cocon confortable. Et parce que Mademoiselle Riley l’avait décidé il devait tout exploser ? Tssss. Il s’empare de ses mèches déjà bien maltraitées au cours de la soirée, la nervosité lui brûlait de nouveau le ventre.

Parce qu’il la regarde, et prend conscience. A quel point la situation était d’une complexité emberlificotée de tous côtés. Elle, voulait retrouver ses origines, sa mère, trouver des réponses sur son identité et son histoire, il ne pouvait pas, délibérément, être celui qui répandrait du brouillard sur sa vie.
Enfin, on verra. Parfois, il se montrait presque raisonné. Surtout soudainement déconcentré par les gestes d’Edgar se levant de sa chaise. Il l’interroge du regard, c’est fait.
Une imprimante se met à vrombir en même temps que le cœur d’Arty se précipite pour accueillir le papier chaud entre ses doigts impatients. Tout s’arrête, il n’est plus qu’un iris concentré sur les lettres et les chiffres qui s’épinglent sur son front contrarié. Les noms sont anonymés, mais un nombre s’illumine d’un bien funeste éclat. Ça veut dire quoi ça Edgar, 28% ? La blouse s’approche doucement, avec son air consciencieux de premier de classe – ça irrite le Wildsmith – Ça veut dire que vous partagez à peu près 28% d’ADN. Vous n’êtes pas entièrement frère et sœur, mais demi-frère, demi-sœur, vous avez un parent en commun. La mâchoire ne tombe pas, elle se contracte, c’est une rage blanche qui se dessine de la mandibule jusqu’aux tempes alors qu’il froisse le papier dans son poing furieux. Une seconde pour regarder dans le fond de l’expression vide du Médecin pour se rendre compte qu’il ne mentait pas – pourquoi et comment le pourrait-il ?

Riley était donc sa sœur. Sa demi-sœur. Quelque part dans cette petite maisonnette irlandaise, qui, il y a quelques instants représentait bonheur & chaleur, on lui avait caché ce fil dont il ne pourrait plus se défaire, celui qui le reliait à la jeune fille.
Ne surtout pas la regarder.
La conscience raisonnable lui hurle que ce n’était pas de la faute de l’Adolescente, qu’elle courrait simplement après la vérité. Mais, tout hurle à l’intérieur. Les oreilles bourdonnent, il n’entend plus. Laisser tomber à la fois Odette et cette maudite feuille des résultats pour attraper vivement la merveilleuse chaise à roulettes, la fracasser contre un des murs immaculés. F*CK ! Réitérer les coups jusqu’à ce que la chaise se disloque tout à fait, F*CK ! rugir la fureur paniquée qui lui labourait la chair. De ses doigts tremblants, il laisse finalement retomber le cadavre démantibulé de la pauvre chaise. Triste métaphore de son enfance, de la vision adorable qu’il avait de ses parents jusqu’à présent. Tout est là, en morceaux à ses pieds.
Riley Callaghan
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Riley Callaghan, le  Jeu 26 Mar - 17:52

« Bouleversement ADNesque »

Avec Artemis Wildsmith

Saison 30
Printemps


Une boue de négation, surmontée de gestes barricades et d’affirmations implacables. Le refus est catégorique, je m’y attendais, mais ça me fait mal de l’entendre. Il ne pouvait pas dire non, n’en avait pas le droit, pas alors que les enjeux étaient si élevés. Mon nez s’agite, de gauche à droite, n’acceptant pas la défaite.

C’est fait. La voix d’Edgar coupe toute autre rumination, amenant nos visages surpris à lui comme deux mouches sur une toile d’araignée. Aussitôt un bruit parasite s’élève et une machine se met à crachoter une feuille dont les imprimés échappent à ma compréhension. Artemis, plus réactif, s’en empare et en commence la lecture. 28%. Qu’est-ce que ça veut dire ? Statistiquement ça me paraît peu et j’entrevois la possibilité que cette nuit appartienne au passé.

Mais ce n’est qu’un rêve que vient détruire ensuite les lèvres du médecin. Il est comme le harpon du pêcheur, qui, une fois planté dans la chair, ne peut être arraché sans que gicle le sang. On lui avait remis les clés de nos destins et il était de son triste devoir de nous révéler la vérité. J’avais même peur pour lui, quand l’ex-Barman se mit soudain dans une rage folle. Moi-même, je fis un pas en arrière pour éviter de me faire emporter dans sa colère.

Son monde à lui s’écroulait, là où le mien se reconstruisait. Son jouet, non !, trop tard la chaise se fracasse contre un mur. Une fois. Deux fois. Il ne s’arrête que quand celle-ci se recroqueville sur elle-même telle une araignée gazée à l’insecticide. Je ne crois pas avoir la force de l’arrêter, je suis tout autant sur le cul. Je deviens une sorte de fantôme, spectatrice de la scène, hors de mon corps et hors de cet hôpital.

Mes pensées s’entremêlent, j’ai du mal à réfléchir clairement. Artemis. Je parle dans le vide. Artemis, arrête !, je répète plus fort mais sans grande conviction. On avait visiblement une manière très différente de gérer la situation. Moi, je me contente de rester stoïque, le temps de digérer l’information et de prévoir la suite de la nuit. Que suis-je censée faire maintenant ? Allions-nous nous séparer ? Allait-il seulement finir par se calmer ? Il était presque trois heures du matin sur l’horloge du laboratoire et une fatigue étrange pesait maintenant sur mes épaules.

Je décide d’attendre. D’attendre que ses bouclettes se calment et que son esprit agité retrouve la raison. Je me mets entre le médecin et lui, profitant d’ailleurs de mon corps pour cacher à sa vue sa précieuse baguette. Minute papillon. Sa baguette ? Mes yeux percutent en même temps que mon cerveau qu’Edgar est redevenu maître de ses mouvements. Il s’élance soudain sur la porte, la puanteur de sa panique réveillant la mienne. J’ai tout juste le temps de cramponner son bras dans l’entrebaillure et de l’attirer à nouveau de la pièce.

Ne bouge plus si tu veux pas d’emmerdes supplémentaires, je rugis dans ses oreilles, mon bras droit sur sa poitrine et mon genou entre ses cuisses, son corps plaqué entre le mien et la porte fermée. Ses yeux fuient mon regard mais je perçois son appréhension et... sa colère. Encore une mini-crise. On aurait fait quoi s’il s’était barré. Artemis était tout juste assez serein pour mettre un pied devant l’autre, mais ce n’est pas une raison pour que moi-même j’use de sortilège interdit. On parlera après Artemis. S’il te plaît. Je jette un coup d’œil au-dessus de mon épaule. On fait quoi avec lui maintenant ?, je dis en le désignant du menton.
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Dim 29 Mar - 17:26

De violents acouphènes tonitruent dans les oreilles d’Arty, ses paupières n’ont toujours pas cligné devant les restes de la chaise déglinguée, comme une folle envie de rester là, ne plus rien entendre, ne plus rien voir, arrêter le temps ici. Le reprendre quelque part dans quelques jours mois années, sans regarder le souvenir de ce Médecin éclatant à coups d’analyses et d’échantillons ADN les jeunes années du Poufsouffle. Étrange comment la voix de Riley parvient tout de même à se faufiler dans les tympans gonflés de colère, des Artemis prononcés qui lui font frissonner l’échine. Parce que personne ne l’appelait comme ça, ou parce que l’emmêlage des émotions et des pensées avait fusionné le souvenir de la voix de sa Maman adorée avec celle de l’Adolescente. Après tout, il n’y avait qu’elle qui utilisait le prénom dans l’entièreté, sans restriction, sans surnom. Ça attire le museau vers la porte vivement refermée, seulement là, il cligne des yeux.
De voir Edgar coincé entre la sortie et sa sœur rappelle au Fripon la dangerosité de la situation, bientôt ribambelle de personnel allait rappliquer à cause du boucan. Les boucles se secouent, faire retrouver à Arty quelques parcelles de son esprit afin qu’il se remette en marche, qu’il saisisse au passage Odette échouée sur le carrelage avant de s’approcher de Riley.

C’est Arty au fait, pas Artemis, seulement ma mère… Ne pas terminer la phrase brutalement coupée par le mauvais possessif, il aurait du dire notre mère, il avale l’énorme boule épineuse d’amertume, ça ne passe pas. Occupe-toi des échantillons, détruis-les. Était-ce la curieuse bienveillance de sa voix, l’inquiétude de laisser Arty seul avec Edgar, ou encore le pourquoi du comment détruire les traces de leur ADN, mais une ou deux secondes se passent dans un drôle de silence, allez, vite !
C’est lui dorénavant face au médecin épouvanté. Il doit respirer-expirer au moins dix-huit fois pour essayer de ne pas sauter à la gorge de ce pauvre innocent Edgar, pour ne pas lui tordre la nuque de ses griffes abasourdies. A poser calmement son front sur le Moldu comme s’il allait l’embrasser, saisir les secondes pour bercer les pulsions sauvages devant cette bien triste réalité : il ne pouvait pas tuer le médecin avec Riley à côté. Un effort surhumain alors que derrière ses paupières closes il sent la respiration rapide de l’homme, la panique grésillant sur sa peau. Bouge pas. Si mouvement il y avait, c’était une chasse débutée, et alors rien ne le retiendrait.
Finalement, voici le ventre doucement tempéré alors qu’il place Odette III consciencieusement en face du nez du médecin. Il n’avait jamais lancé ce sortilège, mais aucun doute ne fait tressaillir le front déterminé – c’était là la seule solution, pacifique. #Oubliettes. Une concentration extraordinaire étouffe momentanément la Bête, obligé de regarder dans les yeux d’Edgar s’envoler les souvenirs de leur venue.

Il soupire alors que les genoux du Blousé cèdent et le font tomber à la renverse – évanoui. J’l’ai pas tué, se sentir comme obligé de préciser, il est pratiquement certain que le sortilège avait fonctionné. Se retourner vers sa sœur et tenter de conclure la soirée avec un : j’te ramène à Poudlard. Même ses baskets oscillaient de fatigue, mais il y avait surtout l’urgence de se retrouver seul, d’arracher toute la rage qui lui labourait les entrailles, évacuer la Bête.
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Riley Callaghan, le  Dim 29 Mar - 21:39

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Avec Artemis Wildsmith

Saison 30
Printemps


Les tremblements du médecin font écho à ceux qui se déchaînent à l’intérieur de moi. Ils secouent, font écrouler peu à peu les barrières que j’avais montées pour me protéger. D’abord stoïque, le regard vide et les gestes amorphes, un volcan boue maintenant dans mes veines. J’ai le besoin impérieux de le laisser se déverser, d’expier la douleur pour la rendre moins forte.

Artemis, lui s’en fiche bien, il est déjà ailleurs. Il me congédie, me repousse même. J’ai envie de crier, de tambouriner sa poitrine de mes poings. Je commence à souffler, comme un dragon, mes mains s’activant brutalement pour faire disparaître les preuves dans notre ADN. J’ai l’impression de nous détruire, d’effacer la seule chose qui nous rapproche à cet instant. Mais il faut le faire. Parce que la Magie. Parce que le Secret.

Les écouvillons posés sur le support métallique, moi, le dos tourné au docteur, je formule un discret #Evanesco du bout de ma baguette. J’observe, les iris tristes, les cotons-tiges disparaître soudainement, ne laissant qu’un grand vide. Toutes ces choses détruites, où vont-elles ? Car à ce moment, j’aimerais les rejoindre, ne plus faire partie d’un monde qui ne veut plus de moi.

Les excuses à demi-mot de l’ex-Barman m’effleurent. Je crains que sa réaction mesurée ne soit due qu’à ma présence. Il est tendu comme un arc, dont la flèche titille les doigts, impatiente de créer l’impact. Me ramener à Poudlard ? Non c’est hors de question. Mes bras s’enroulent autour du buste du médecin, l’attirant difficilement jusqu’à sa chaise. Je l’y place, comme je placerais un playmobil sur un tabouret en plastique : les bras le long du corps et le regard éteint droit devant lui. Tranquille, fais un somme.

Je relève alors mes émeraudes vers celles, identiques, d’Artemis. La ressemblance est frappante, maintenant que la vérité a éclaté au grand jour. De la colère y transparaît, une colère qui doit s’exprimer d’une manière ou d’une autre. Je peux me contrôler. Je peux me contrôler. Je peux me contrôler. Sortons... Vite, quitter cet hôpital. Quitter cette pièce morose. Mais pas le quitter, lui.

Les couloirs défilent, illuminant de reflets macabres nos têtes déconfites et épuisées. Cependant, les gambettes se font furieuses, agaçantes, impatientes d’en finir. Bien sûr, c’est lui qui mène la danse. Artemis, tu peux me dire où on va ? Je veux le suivre, partout. Lui arracher des morceaux de vie de la bouche, le faire parler de ma mère - de notre mère en fait. L’ex-barman ne ralentit pas, je dois presque courir pour rester derrière lui. BORDEL, j’attrape son bras, parle moi, dis quelque chose. N’importe quoi ! Son côté passif agressif m’agace. Je sais qu’il peut parler. Il ne faisait même que ça.

Nous sommes arrivés dans une petite ruelle du Londres moldu. Je sens qu’il va m’échouer ici, alors je ne le lâche pas. Mes doigts s’agrippent à son bras, désespérés de le voir s’enfuir là où ils ne pourraient pas le suivre.
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Lun 30 Mar - 16:36

La petite était têtue, et le pire, c’est qu’il n’y avait absolument rien d’étonnant là-dedans. Arty s’était contenté de lever les yeux au plafond devant la résolution négative de Riley de retourner à Poudlard. Tant pis pour elle, qu’il s’était dit. Il n’avait jamais eu la fibre maternelle, fraternelle, et il n’était pas Nounou, il n’était pas Azaël. Le Poufsouffle était celui dont on prenait soin, pas qui prenait soin des autres, joli mantra de vie. Davantage à cet instant présent. Riley accrochée à ses pas rapides était comme une bourdonnement d’une abeille ne visant qu’à l’exaspérer, l’énerver – il devait s’en débarrasser. Il ne savait pas où aller en réalité, ses poings le démangeaient d’une pression qu’il ne supportait pas, plus ; et sa mâchoire le lançait douloureusement à force d’être bien trop serrée. Mais il ne devait pas s’emporter, pas sur elle. L’idée lui frotille le cœur, après tout, c’était sa petite sœur. En moins d’une soirée, et grâce à une analyse scientifique moldue, Riley s’était élevée rapidement dans la courte liste de celles et ceux contre qui il essaierait de ne pas s’énerver. Essaierait.
Mais son bras brutalement attrapé lui fait presque sortir les crocs, étouffant de suite les belles résolutions. Il grognerait si le fait même d’ouvrir la bouche ne lui faisait pas prendre le risque de déverser la rage grondant dans sa poitrine.

Les ongles implorateurs de l’Adolescente le feraient presque chavirer, il évite son regard, essaie de se défaire de son emprise suppliante. Mais le voici obligé de repousser violemment la jeune fille, arracher le pansement le plus rapidement possible, lui éviter une souffrance diluée. J’peux pas là, Riley, j’peux pas, j’arrive pas ! Parvenir à articuler des choses qui n’ont pas de sens, les neurones engloutis sous des vagues de tourments. Parce que ses baskets ne s’étaient pas encore vraiment enfoncées dans la réalité, que le déni pointait toujours le bout de son nez. Parce qu’il n’arrivait pas à affronter l’illusion dans laquelle l’entièreté de son enfance avait été bercée. Faut que j’me barre ! Il enrageait, contre ses parents, contre ses souvenirs, contre lui-même de considérer Riley de la sorte – il sait, que ce n’était pas de sa faute, qu’elle quémandait juste des réponses, qu’elle avait affronté les merdes de la vie depuis qu’elle était née. Et à cet instant, il s’en fichait complètement. Vouloir absolument retrouver la nuit de Pré-Au-Lard pour aller hurler sa déchéance, éclabousser le décor de la furie fulminante dans les entrailles, et il ne pouvait pas faire ça ici, surtout, surtout pas ici.  
Le corps s’agite, parcouru de spasmes impétueux, oscille d’avant en arrière, les poumons brûlent de ne pouvoir rugir. C’est un drôle de minuteur qui gesticulait les boucles, dangereux compte à rebours avant la détonation. Retarder un instant le départ en accrochant le regard de l’Adolescente, j’suis désolé. Bien conscient que son transplanage mutilerait la Demoiselle désespérée, des excuses aussi stupides qu’inutiles, et pourtant.

Il disparaît dans un bien amer tourbillon, un grain d'espoir qu'elle comprenne, un jour, qu’il avait du partir, s’éloigner, la protéger de la déflagration qu’il représentait.
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Re: Bouleversement ADNesque [Terminé]
Riley Callaghan, le  Lun 30 Mar - 22:11

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Avec Artemis Wildsmith

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Printemps
 

Et c’est pourtant bien le sort des orphelins de se faire abandonner, et que moi j’étais tout pile là pour ça, comme le cul est fait pour ch*er. Être éjectée, mise sur la touche. Encore. Parce que c’est ma juste place. Parce que je suis douée pour ça. Mes yeux dévient de l’espace vide de sa silhouette, impuissants et ahuris.

J’suis désolé, qu’il avait dit. Ouais, pas autant désolé que moi. Il s’était tiré, au milieu de la tempête, s’était comporté comme un lâche, avait emporté égoïstement avec lui les rêves d’une rencontre avec ma mère. Mes doigts brûlent, ma gorge irradie. Je sens que la Chose se réveille sous ma colère.

Elle avait gratté dans l’hôpital, encore plus quand l’ex-barman s’était révélé d’une brutalité bestiale. Ça l’avait attiré comme un papillon de nuit sous la lumière. Des ailes noires d’ailleurs viennent se fondre sous mes rétines, jouant un paresseux ballet pour m’endormir, pour me ramener doucement à lui... A ce Corbeau de malheur, bien sûr.

La tentation est forte, mais le besoin de souffrir l’est tout autant. Se complaire dans la douleur, ne plus La ressentir. C’était vital. Retrouver les gestes paternels, les seuls que j’avais jamais eu. Même s’ils blessent, même s’ils sont calculés, au moins ils sont là.

Alors je l’appelle, le prie de défroisser ses ailes pour me rejoindre.

Fin du RP
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