Rencontre entre Serdaigle. [Abandonné]

Saison 30 * Printemps

RP avec Joshéphine Barrow

LA emprunté

Rencontre entre Serdaigle

Il était toujours agréable de revenir dans sa salle commune que ce soit durant un trou pendant les cours ou alors en fin de journée comme celle-ci. La soirée commençait à pointer le début de son nez et j'avais déjà hâte d'aller me coucher. Les journées se ressemblaient mais n'en étaient pas moins intenses chacune bien qu'elles gardaient plus ou moins les mêmes rituels. Se lever, faire sa toilette, grignoter et manger dans la grande salle, réviser quand on le pouvait et quand c'était nécessaire bref toujours les mêmes choses. J'étais presque ravie de pouvoir me rendre à Ollivander. Cette boutique si énigmatique me procurait comme un second souffle. J'adorais évidemment Poudlard mais j'étais aussi heureuse d'avoir eu ce poste de stagiaire. Au moins, il me faisait respirer autre chose que les cours. Puis, les baguettes quoi... Ces petites merveilles ou ces petites pépites comme j'aimais à les appeler avaient le don de me mettre toujours en admiration devant elles.

Malgré cette routine, je me sentais d'humour plutôt joviale ce soir. Non pas à crier sur tous les toits que je me sentais étrangement bien mais mon disons que je me sentais apaisée. Si apaisée que j'avais décidé de me prendre quelques minutes de répit en décidant de m'installer sur un fauteuil. Le fait qu'il n'y avait pas grand monde dans la salle ajoutait encore plus cet effet cocooning qu'elle affectionnait.

Ramassant mes cheveux sur le côté, je crois que la position que j'avais prise sur le fauteuil ne me fera pas bouger de sitôt. La preuve est que je finissais par m'assoupir. En même temps tout avait été fait pour être le plus confortable possible. Il resta léger mais s'en était pourtant un et j'étais bien partie pour aller carrément aux pays des rêves jusqu'à ce qu'un bruit sourd me réveille finalement bien trop tôt. Une jeune fille brune aux cheveux bouclés de mon âge entre. N'ayant jamais eu l'occasion de lui parler de vive voix, je l'a connaissais déjà vu que l'on avait cours ensemble. Elle paraissait abordable au premier abord du moins je l'espérais. Un sourire bienveillant lui est alors adressé en guise de salut malgré qu'aucun mot ne sorte de ma bouche. Je n'avais jamais été très forte pour faire le premier pas en matière de sociabilisation pourtant une fois l'amitié déclenchée, c'était pour longtemps.

Enfin, la dernière heure de cours avait sonné pour la jeune Serdaigle. Bien qu'elle appréciait l'école, il était toujours agréable d'arriver en fin de journée. Et bizarrement, aujourd'hui, Joséphine se sentait particulièrement fatiguée. C'est vrai que pour l'instant, elle passait de très mauvaises nuits, à se réveiller avant que l'aube soit levée. Sûrement, le stress depuis que dans la dernière lettre de sa mère, celle-ci l'avait informée d'une énième dispute avec son père qui avait mal tournée et ce dernier était partie en trombe, il n'était pas revenu à la maison depuis maintenant une semaine, il devait sûrement être aller dans son petit appartement proche de son entreprise. Il n'écrivait que très rarement à sa fille, il n'avait jamais vraiment accepté qu'elle ait des pouvoirs magiques, qu'elle soit une sorcière. Elle ne savait pas pourquoi. Et puis, ce n'était pas la première fois qu'ils se disputaient ainsi.

Joséphine entra dans la salle commune et étonnamment, elle était vide. Il y avait juste une personne assise dans un fauteuil endormie. Une blonde. La Serdaigle, la reconnue c'était Jennifer Wilson. Elles étaient dans la même année et donc à proprement parler dans la même classe. A part connaître sa tête, Joséphine ne lui avait jamais adresser la parole et elles n'étaient pas du tout dans le même dortoir. Elle ne savait pas dire si Jennifer Wilson est une personne sympathique ou non.

La brunette essaya d'arriver à une table sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller sa camarade qui semblait si paisible dans son sommeil. Elle sortit ces livres de son sac et les déposa. Mais par malheur, elle avait sa pile de livre trop près du vide. Voulant prendre un parchemin, elle fit un faux mouvement. Les livres tombèrent bruyamment sur le sol.

Joséphine jeta un coup d'oeil à Jennifer qui venait de se réveiller. Elle lui adressa un sourire en guise de salut.

Ho désolée ! quelle maladroite, je fais !

La fatigue avait eu raison de moi. Assise dans un de ces fauteuils confortables de la salle commune, je m'étais assoupie. De nature dynamique et toujours en mouvement, il était rare de me voir ainsi posée, bien que j'appréciais naturellement la venue des fins de journées annonçant enfin un repos mérité particulièrement celle ci et celle du week-end comme tout le monde en général. Un bruit sourd me sort soudainement de ma torpeur et me réveille dans un sursaut. Une élève de la même année s'était installée à une table semblant vouloir faire ses révisions, ce qui était tout à son honneur. Si elle avait voulue être discrète, elle avait loupé cette occasion mais je ne lui en veux pas. Après tout, cela peut arriver à tout le monde aussi bien à moi et il ne faut pourtant pas être devin pour deviner qu'elle avait fait tomber tous ses livres dans un geste maladroit.

Reprenant mes esprits, je lui retourne son sourire. Ma maladresse est aussi légendaire qu'elle apparemment. Sa maladresse me rappelle l'épisode à la bibliothèque avec le bleu, pour le coup, lui avait fait exprès de faire tomber tous ses livres à ma table dans l'unique but de me faire sursauter, pas elle.

« Ne t'inquiètes pas, je le suis tout autant ! Attends, je vais t'aider. »

La rejoignant alors, je l'aide à ramasser les différents livres qui trainaient par terre, certains plus volumineux que d'autres. Curieuse, comme à mon habitude à vrai dire, je ne peux m'empêcher de lire certains titres y jetant quelques regards que j'ose espérer pour le coup discrets même si, à mon avis, ce n'était pas si grave si elle les remarquait.

« Tu veux que je t'aide ? Ça ne me dérange pas. »

La question m'était venue naturellement. Je n'étais pas contre de pouvoir lui apporter mon aide puis, c'était peut-être une bonne occasion pour que l'on fasse plus ample connaissance, elle et moi.

La maladresse était comme quelque chose de presque innée chez Joséphine. Depuis qu'elle était toute petite, elle enchaînait les gaffes. Elle avait fait des efforts phénoménaux pour ne pas commettre d'impaire mais depuis sa rencontre avec Elias, la malédiction s'était réenclenchée. Sûrement, le destin qui ne lui pardonnait point d'avoir écrasé certaines plantes du potager des trois-balais.

Tu veux que je t'aide ? Ça ne me dérange pas.

Wilson semblait de loin ressentir de la colère à l'égard de Joséphine et elle s'était empressée de lui venir en aide. Celle-ci en fût presque étonnée, Jennifer lui semblait toujours si "renfermée" ? Elle ne s'avait pas exactement comment qualifiée sa camarade. D'ailleurs, celle-ci n'hésita pas à jeter quelques coups d'oeil aux livres qu'elle ramassait. La brunette pensa que son intérêt pour les livres était au moins un point commun.

Heu...oui, merci, désolée.

Par timidité, les joues de Joséphine avaient pris une teinte rosâtre. Une fois sa bêtise réparée, la jeune Serdaigle tendit 'un paquet de bonbon déjà entamé à sa camarade.

Tiens ! Tu peux terminer si tu veux.

Même si ce n'était pas grand-chose, elle tenait à lui exprimer sa gratitude.

La jeune fille était confuse par sa maladresse que s'en était presque touchant. Je ne pouvais pas la critiquer sur ce point. La bleue parue surprise de ma volonté de venir l'aider. Bon il est vrai que l'on ne se connaissait pas encore mais nous étions de la même année et de la même maison, raison de plus pour s'entraider non ? Bon c'est vrai que je faisais rarement le premier pas vers les autres mais une fois les premiers mots échangés et si le feeling passait bien, je me montais que plus ouverte à mon interlocuteur ou interlocutrice en cet instant précis.

Finissant de ramasser les derniers livres avec elle, plantés toujours au sol mais plus pour très longtemps, je me relève avec un sourire que je tente rassurant. La pauvre commence même à rougir mais cela ne l'empêche pas de me tendre un paquet de bonbon. Mon regard ne peut que s'illuminer à cette vision.

« Oh c'est gentil. Merci ! »

Comme elle me le propose si aimablement, je ne me fais pas prier et je viens alors en piocher deux pour commencer prenant le paquet puisqu'elle me suggérait carrément de le terminer.

« Tu es sûre que tu ne vas pas en reprendre ? Tu sais, il m'arrive d'être gourmande parfois et les bonbons font partis de mes péchés mignons. »

En effet, malgré ma taille fine, j'aimais manger et mon aveu face à la jeune fille n'était que plus révélateur. Je me permets de m'asseoir à ses côtés bien trop curieuse de savoir sur quoi elle travaillait.

« Tu étudies quoi ? Je t'avoue que j'ai bien été contente de voir la journée se finir.
Elle m'a parue interminable. »

Ce qui était le cas de pratiquement toutes les journées. Non évidemment c'était de la mauvaise foi de ma part mais celle-ci avait été particulièrement pénible et j'étais contente d'aller pouvoir bientôt me coucher. Discuter un peu avant avec la jeune Serdaigle ne pouvait qu'apporter qu'un peu de quiétude à cette longue journée et elle m'avait l'air des plus sympathiques.