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La mort du Père [rp unique]
Cara De Lanxorre
Cara De Lanxorre
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
- 1/8 Vélane


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La mort du Père [rp unique]
Cara De Lanxorre, le  Ven 27 Mar - 18:27

RP Unique
Saison 30 - fin de l'hiver



    La lettre de la Mère était lapidaire. Prière de vous rendre à Sainte-Mangouste dans les plus brefs délais. A peine signée d’un E, juste le sceau familial pour deviner. Cara avait reçu la missive avec un haussement de sourcil étonné – la façon de faire était inhabituelle. Elle avait quitté Poudlard dans le désordre que présuppose la précipitation, une valise à peine remplie, surtout d’objets inutiles. Transplanage, envie de vomir lui collant à la gorge jusqu’à l’entrée de l’hôpital. Là, elle avait dû attendre son tour au guichet, avait demandé à voix basse si une de Lanxorre se trouvait ici. Elle pensait que c’était sa mère, évidemment, et toute la honte des précédentes visites, dans des conditions semblables, pesait sur les mots murmurés.

    Mais c’est son père. Le nom est débité d’une voix affairée par l’infirmière secouant ses papiers. « John Montgomery, époux de Lanxorre oui... » Et elle s’arrête « Quoi ? » La presse Cara, angoissée soudainement « Dites-moi ! » Les doigts s’agrippent au comptoir, traduction physique de l’anxiété qui germe. Mais la femme est pressée, ou insensible, et les suppliques ne servent à rien ; à peine à lui arracher le numéro de la chambre. Aussitôt, vouloir se précipiter, se hâter. Elle en oublie sa valise, la laisse posée là sur le comptoir, ne se retourne pas quand une voix derrière elle lui crie son oubli. La professeure est déjà dans l’ascenseur, sourcils froncés, bras croisés. Prétendre ne pas sentir le cœur qui s’affole, et la peur, véritable panique, qui la ronge de l’intérieur.

    Les chaussures s’enfoncent dans la moquette d’un bleu-vert passé. Silence pesant, artificiel. Avoir l’impression d’avancer dans un tunnel, vision qui se réduit, pour ne plus voir que le numéro de la chambre, inscrit sur une plaque clouée au mur. Entrer, trouver exactement ce qu’elle s’attendait à voir, en rester pourtant sidérée. Son père est là, allongé dans un lit aux draps blancs. Son père est mort.

    C’est une chute vers l’avant ; et le corps suit. Il se traine, penché, légèrement, oscille, incertain. Il aurait pu s’effondrer sur le cadavre, si les doigts ne s’étaient pas enfoncés dans le matelas. Alors, la silhouette de Cara reste là, suspendue au-dessus du père. Trop perturbée pour penser à pleurer. Figée.

    C’est la mère qui la sort de cet état cotonneux, qui brise la grâce du corps affaissé de peine. « Un accident de jardinage. Il plantait des roses, et... une coupure. Une infection. Il a laissé trainer. Et puis c’était trop tard ». Elle le dit avec sa voix de bourgeoise, en articulant, et pas un sentiment ne perce. Elle est froide ; chirurgicale – énonce les faits comme s’ils étaient extérieurs à elle. Et ça sort Cara de sa torpeur, ça crée en elle ce bouillonnement, la haine. Il a toujours été là, contenu. Mais la mort ouvre les vannes ; le respect comme un barrage, cède. « Pourquoi ne pas m’avoir prévenue ? » Qu’elle parvient à articuler, voix forte entre ses dents serrées. « Oh n’allez pas sur ce terrain ma chère, c’est vous qui êtes si occupée... » - « C’est mon père ! » - « Et c’était mon mari, vous vous en remettrez ». Aucune des deux ne pleure ; ce serait tellement pathétique – so middle class. Pourtant, elle enrage, Cara. Si elle était certaine que son geste n’aurait aucune répercussion, elle enserrerait le cou si fin de sa mère, appuierait ses doigts sur la peau élastique ; elle pourrait la regarder hoqueter, tenter d’aspirer, se débattre comme un poisson hors de l’eau. Oh comme elle serait capable de l’étrangler, là, devant le cadavre du père, ce serait comme lui rendre justice. Elle ne le fait pas. Reste immobile. S’aperçoit que son poing est serré ; c’est l’ongle enfoncé dans sa paume, qui le lui fait ressentir. Empêtrée dans le paraître, elle est incapable d’exploser ; ni en cris, ni en larmes.

    Il faut affronter le deuil. L’épreuve vient bien plus tard ; après qu’elle ait quitté Sainte-Mangouste, qu’elle se soit réfugiée au Manoir Gold. La peine est bien trop grande pour que la présence de l’homme qu’elle aime la compense. Ne parvenir qu’à penser à lui, à tout ce qu’elle ne lui avait pas dit ; et les sentiments prennent une coloration toute particulière, quand on perd le destinataire. S’attendre à vivre une vie contrariée par des milliers de remords.

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